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 Dean --> Ellie [10 Nov.]

 :: Saison dix :: sujets et autres

Dean Hassani
Dean Hassani
Desigual

- messages : 4538
- feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun
- anniversaire : 19/11/1994
- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Mer 28 Oct - 10:34
Appel téléphonique


9:32PM, site dangereux de Syrie -- @Ellie Myers

Lors de missions à l'étranger, cela était rare d'être appelé à user d'un temps de communication vers l'extérieur, car les militaires, et davantage les forces spéciales, se devaient de demeurer sans contact régulier avec leurs proches, et ce qu'importait la durée de l'engagement qu'ils avaient signé. Pourtant, ce fut en cette fin de soirée du dix novembre que Dean se vit être invité à descendre de son poste de surveillance, et à se rendre dans la maisonnée près de laquelle les informations se croisaient. Il sauta lestement du mur sur lequel il avait fait le guet durant près de douze heures d'affilées. Une fumée de poussière s'éleva de sous ses semelles et il passa le relais à l'un de ses compères avant de retrouver l'abri de murs impactés. Il posa son arme après l'avoir rendue inoffensive, souleva son casque et se défit de ses lunettes à vue nocturne avant de fouiner dans l'une de ses poches.

Il trouva son Saint Graal, celui dont il ne se séparait jamais : son cahier de bord. De ses mains couvertes de mitaines poudreuses, il se dépêcha à mettre le doigt sur la page. Il fut un temps où elle avait été la dernière sur laquelle il avait noté symboles et dessin, mais deux mois avaient passé depuis son départ de Miami, et il avait eu le temps d'en ajouter dans ce fameux livret. Il tourna les feuilles à vitesse grand-V, avant de revenir vers celle où un croquis de couronne de sainteté avait été griffonné. Sur le chemin, il avait eu le temps de choisir l'identité de la personne qu'il voulait avoir au bout du fil. Les options avaient été multiples : sa famille, des amis de longue date, d'anciens militaires qui avaient croisé sa route, mais ça avait été Elle. Il ne put dire pourquoi; son ressenti avait décidé pour lui. Alors il prit le téléphone de la ligne sécurisée et tapota les chiffres; ces fameux chiffres si précieux à ses yeux.

Aussi rapidement qu'une calculatrice, il définit l'heure de Miami : deux heures trente-sept de l'après-midi. Nous étions en pleine semaine, et il ne connaissait rien des activités d'Ellie, pas même si elle travaillait, et si oui, le domaine dans lequel elle œuvrait. Il se voulait pourtant confiant au moment où les rings réguliers commencèrent à parvenir à ses oreilles. Il ferma les paupières pour les entendre, pour s'en accommoder. C'était déjà un bruit dont il avait manqué et qui lui semblait davantage rassurant. Trois semaines plus tôt, il s'était trouvé près de Salqin lors de la frappe aérienne américaine, aujourd'hui, il surveillait un site où ses pairs et lui avaient deviné une prochaine riposte, et il n'en avait pas encore fini de œuvrer dans ce pays meurtri qu'était la Syrie. Des civils comptaient sur eux, et des missions se devaient d'être réussies. Alors, il avait besoin de son ange, là, maintenant.

Il ne perdit pas espoir, et il fit bien. La voix d'Ellie transparut entre les grésillements qui brutalisaient les tympans, et il crut la deviner près de lui. Un songe qui finit très vite par disparaître dès lors qu'il porta ses pupilles sur la réalité du monde, de son monde. Ellie, chuchota-t-il, d'une tonalité grave et asséchée par l'environnement émietté, c'est Dean, on s'est croisés il y a deux mois dans une église, décrit-il dans la foulée; et tant pis si elle ne se rappelait pas de lui. Je voulais simplement avoir des nouvelles, tenta-t-il de faire comprendre. Malheureusement, la ligne sécurisée n'était pas stable et ses mots furent hachurés. Allô, se permit-il, Ellie, tu m'entends ? Quelques secondes furent nécessaires avant qu'il puisse reprendre. Je voulais tout simplement t'entendre, répéta-t-il, je suis désolé de te déranger en pleine journée, mais je n'ai pas le choix du créneau.

Cela dit, il faut absolument que tu me promettes quelque chose, mit-il de côté ses émotions. Ne cite aucun nom de famille, aucun lieu précis, même pas une simple ville, aligna-t-il avant de la laisser intérioriser tout ça, tu penses que tu peux le faire, interrogea-t-il la blonde dont le détail du visage lui revint, peu à peu. En tout cas, lui, il la savait capable, avait totalement foi en elle.
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Mer 28 Oct - 19:51
xnby.jpgh7xy.jpgDean &
Ellie

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2:37 pm. Elle termine de panser une plaie, un sourire aux lèvres. Cette vieille dame de plus d'une soixantaine d'années lui raconte une histoire, son histoire. Ellie reste attentive, comme d'habitude. Elle aime particulièrement ce contact avec ses patients, a tendance à s'éterniser un peu trop parfois chez certaines, succombe aux multiples tasses de café et thé qu'ont lui propose en guise de remerciement. Le pansement terminé pourtant, pas un son ne glisse de sa bouche, elle continue de tendre l'oreille, de rire parfois à ce que cette dame lui raconte tout en rangeant son matériel dans sa mallette. Finalement, la vieille femme se lève de son fauteuil à bascule, Ellie lui apporte son bras de suite en soutien pour l'aider. Elle s'apprête à regagner la cuisine pour préparer une de ses nombreuses infusions citron, Ellie l'en dissuade. Elle n'aura pas le temps cette fois. Il fallait à tout prix qu'elle termine ses visites à domicile avant le coucher du soleil. Son visage affiche un air désolé, un sourire de la même expression et avant d'enfiler sa veste elle lui offre une promesse, celle de revenir au lendemain et de s'arrêter un peu plus longtemps cette fois. La dame est ravie et, grâce à l'aide précieuse de son infirmière regagne le canapé. Rester tranquille. Je ferme derrière moi. lui souffle une Ellie guillerette, finissant par lui dire un dernier au revoir avant de sortir du pavillon et de prendre la route jusqu'à sa voiture. C'est la que son téléphone portable se met à sonner, à vibrer, interpellant la blondinette aussitôt.

Le numéro inscrit sur l'interface du téléphone lui est inconnu. Son sourire s'échappe. Dans un premier temps, elle hésite à répondre, repensant à ce soir ou un homme s'en était prit à elle violemment. Elle a toujours peur que cet individu revient à la charge pour en découdre un peu plus avec elle. Puis, finalement, elle se décide à presser le bouton vert et porte l'appareil à son oreille. Allô? Sa voix est faible. De l'autre côté, quelques grésillements qui la font grimacer. Allô? elle répète. C'est une voix d'homme finalement qui se fait entendre avec de la difficulté. La voix lui semble familière malgré tout, et ce n'est que lorsque le nom de l'appelant se fait entendre qu'elle sourit à nouveau. Oh Dean! Je me souviens! Elle répond avec enthousiasme, tendant pourtant un peu plus l'oreille pour tenter de mieux le "capter". Puis finalement, un peu de clarté. Elle aurait presque l'impression de le voir se tenir à ses côtés en fermant un peu les yeux. Comment l'oublier.Je t'entends oui. Elle est heureuse de l'entendre quelque part, heureuse qu'il ne l'ait pas oublié et qu'il ait pensé à elle, qu'il ait éprouvé l'envie de l'avoir à l'autre bout du fil pour échanger quelques mots qui lui était spécialement adressé. Il s'excuse, elle secoue la tête et ce même si il ne peut voir son geste. Tu ne me déranges pas, je viens de terminer mes soins chez un patient. Est-ce que ça va? qu'elle demandait aussitôt.

Elle n'aurait aucune réponse pour l'instant. A la place, Dean lui fit part d'une bien curieuse requête. Il voulait qu'elle lui fasse la promesse de ne rien révéler sur sa position, ni de donner le nom de qui que ce soit ou de quoi que ce soit. C'était une bien étrange requête qui éveilla en elle un nouveau sentiment d'inquiétude. Je te le promet.. souffla t-elle dans son inquiétude, le visage un peu plus dure, fermé. Dean.. tu m'inquiètes. Est-ce que tout va bien? Tu as des ennuis? se permit-elle de demander en levant les yeux autour d'elle pour observer les environs, sentant ses intestins se tordre rien qu'à l'idée qu'il pourrait être dans une impasse sans qu'elle ne soit capable de l'en extirper.

Pando
@dean hassani   Dean --> Ellie [10 Nov.] 2577391662
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Dean Hassani
Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Jeu 29 Oct - 9:40
Appel téléphonique


9:37PM, site dangereux de Syrie -- @Ellie Myers

Un patient. Ellie travaillait donc au contact de personnes souffrantes. Comment n'avait-il pas pu deviner ça ? Elle avait toutes les qualités requises pour ce genre de métier. La sociabilité, la douceur. L'enthousiasme, la motivation. Il fallait également qu'elle ait énormément de temps à consacrer aux malades, et devait être très endurante et patiente pour voir passer des dizaines de personnes chaque jour. Peut-être un poil courageuse aussi, car elle ne devait pas tomber dans l'empathie en fonction des pathologies qu'elle était amenée à rencontrer. Finalement, elle était faite de bien plus de qualités qu'il n'aurait pensé. Ellie, chère Ellie, Dean se doutait à présent qu'il cassait le rythme pris depuis ta prise de poste, pourtant il n'avait d'autre choix que de continuer, de te supplier un peu de temps. Car lui, le temps, il n'était pas sûr d'en avoir suffisamment. Et toi, oui, toi, tu étais, es et seras le seul appel qui lui sera autorisé tout au long de cette période d'engagement. Alors Ellie, chère Ellie,...

Je vais bien, se permit-il de la rassurer lorsqu'il sentit l'inquiétude de son interlocutrice monter crescendo au bout du fil, je suis au boulot moi aussi. Et là, il ne put qu'imaginer le contraste qui les séparait : elle dans un hôpital, un cabinet, ou chez des particuliers, lui dans un abri à moitié saccager par les bombes et les tirs. Ce n'est pas un endroit quatre étoiles mais..., commença-t-il à blaguer, au point de s'autoriser un léger rire; on s'y faisait à la pauvreté des sites de guerre. Alors, comme ça t'es médecin, demanda-t-il, histoire de confirmer ce dans quoi il devinait impliquée la jolie Ellie. Une blouse blanche, le stéthoscope autour du cou. Le thermomètre dans une main, la seringue dans l'autre. Le cliché basique de ce que représentait un médecin aux yeux des plus naïfs. Et, à cet instant, Dean voulait être naïf, en avait besoin. J'espère que t'es pas mariée, parce que tu dois en rencontrer pas mal du genre relous, continua-t-il dans l'humour, -ça lui permettait d'oublier le pétrin dans lequel il se trouvait, la dangerosité et le sérieux de son métier-.

Enfin, de l'humour... Si elle était réellement engagée avec quelqu'un, il compatissait sérieusement avec l'homme qui partageait sa vie. Comment ne pouvait-on pas être jaloux d'imaginer qu'une fille remplie d'autant de qualités pouvait rencontrer de nombreux autres hommes sur son lieu de travail ? Impossible. En tout cas, impossible pour Dean. Ce dernier se connaissait possessif, l'avouait sans détour. Combien de fois avait-il fait des scènes à son ex-copine, et parfois pour des broutilles ? Il avait arrêté de les compter. Non, clairement, il ne brillerait pas, comme il n'avait jamais brillé. Et s'il savait se montrer doux et attentionné, il avait cette part de lui complètement déchaînée qui pouvait lui faire perdre la raison. Je suis entouré de quelques médecins aussi, on bosse ensemble parfois, fit-il, et puis les infirmières se montrent plutôt gentilles, si on ne fait pas les fous après un gros bobo, sourit-il plus grandement.

Oui, elles pouvaient se montrer très caractérielles si on osait se lever avant qu'elles en aient donné l'autorisation. Enfin, j'peux les comprendre, les pauvres : c'est pas vraiment un environnement où on peut se permettre de plaisanter, ici, bascula-t-il d'un coup d'un seul sur le mode sérieux. Un numéro étrange, une ligne qui grésille, de la discrétion, un endroit délabré, des médecins et des gros bobos; fallait-il davantage à Ellie pour deviner le métier qu'exerçait l'Asiatique ? Dis-moi, quel temps il fait, là-bas, demanda-t-il à celle qui se trouvait derrière le combiné; à Miami. Est-ce que les lacs ont commencé à être recouverts de brouillard le matin, est-ce qu'il pleut, enchérit-il. Il avait ce besoin de savoir comment ça se passait, en Floride, rien que pour avoir la sensation d'y être, lui aussi. Mais la position des aiguilles de l'horloge lui rappelait qu'il n'était pas aux Etats-Unis, mais bien en Syrie; neuf heures et quarante-deux minutes.
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Jeu 29 Oct - 10:33
xnby.jpgh7xy.jpgDean &
Ellie

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Dean. Précieux Dean. Curieux Dean. Dean, oreille attentive, bienveillant jeune homme qui lui avait offert son aide pour embellir son église, la demeure de son seigneur. Des souvenirs lui revenait en tête, quelques brides de leur conversation échangée ce jour la. Les regards qu'ils se sont lancés, la naïveté d'Ellie toujours, avec son soupçon d'innocence, dans la voix, dans la gestuel, dans ses expressions. Oui elle se souvient. Elle garde précieusement en elle chaque rencontre qu'elle a pût faire, celles qui l'on touchée et les promesses de ce jour qu'elle tenait bien tenir, celle de lui montrer son église en échange de découvrir sa mosquée. Elle avait finit par croire qu'elle avait été qu'un élément de passage dans sa vie, une brève rencontre, futile, qui s'envolerait en même temps que les feuilles des arbres, haut dans le ciel pour s'échouer plus loin, trop loin. Ellie, elle était heureuse de l'entendre aujourd'hui, heureuse mais inquiète au timbre de sa voix, à ses grésillements parfois qui cognaient ses tympans. Elle voulait s'en assurer par elle même, l'entendre lui dire que tout allait bien ou qu'il soit, et même quand il le fit, elle n'avait l'air plus que cela convaincue.Dean.. souffla t-elle comme pour espérer qu'il lui en dit un peu plus, un détail, quelque chose qui l'aiderait à capter le comment du pourquoi.

Il le fit, lui dévoila un ensemble d'éléments liés les uns aux autres, un rébus qui au final dévoilerait avec exactitude ou presque la profession que pouvait occuper l'asiatique à l'heure à laquelle il lui parlait. Avant qu'elle n'ait pourtant réellement le temps de s'en apercevoir, il commettait déjà une erreur. Elle n'avait pas la chance et le privilège d'être reconnue comme un "médecin", elle n'en avait pas les qualifications ni les mérites. Oh non, je ne suis pas médecin. Je suis infirmière. elle le reprenait. Elle était un peu la seconde, l'ange qui aidait les patients à supporter la douleur, l'épaule sur laquelle ils pouvaient se tenir, l'écoute à leurs plaintes, à leur désarroi. Ellie était la pour administrer les soins des plus basiques quand les médecins, eux, plus compétents pouvaient parfois guérir une plaie bien plus profonde, celle qui lacère même les entrailles et les viscères. Une petite brise légère avait prit le temps de s'élever, discrète mais suffisamment puissante pour faire virevolter quelques mèches de sa chevelure, en même temps qu'un rire léger lui glissait des lèvres pour s'élever lui aussi dans l'air. Et je ne suis pas non plus mariée.. A ce niveau la, je n'ais pas de soucis. Et il était loin le mariage. Elle apprenait à peine à découvrir Arlo, lui et ses sombres secrets. Son sourire rieur en disparût en repensant aux activités de son potentiel petit ami. Il jouait dans l'illégal, quand elle se battait corps et âme pour la justice, pour faire respecter les règles que la société impose. Femme au bon cœur, bienveillante, jamais elle n'avait fraterniser avec ce milieu la, et elle avait eu mal le jour ou elle avait apprit ses réelles activités, elle s'était sentie bête et humiliée presque de ne pas avoir été mise au courant bien plus tôt, comme ci il fallait à tout prix préservé l'innocence de son âme, de son cœur.

Elle marqua un temps d'arrêt. Dean reprit la parole. A nouveau il lui avait décrit son environnement, lui offrant sur un plateau d'argent les clefs nécessaire pour qu'elle percute, qu'elle se rend compte que tout comme elle, Dean était au service du peuple avant tout. Elle avait déjà sa petite idée, une idée qui commençait timidement à germer dans un coin de sa tête, mais elle n'en dirait rien, elle avait besoin de plus d'éléments pour confirmer ce qu'elle pensait déjà. Ce pourrait-il que Dean soit un des hommes du peuple? De ceux qui risques jour après jour leur vie pour sauver d'autres? Elle s'apprêtait à ouvrir la bouche pour lui demander des détails quand il la devança. Il voulait savoir le temps réel à Miami. Elle en aurait presque la gorge nouée de devoir lui répondre. Si ses impressions étaient fondées, alors elle n'ose imaginer dans quel environnement il se trouve. Elle ne voulait pas le faire envier sur ce qu'elle pouvait voir en levant les yeux vers l'horizon quand lui ne pouvait y voir que des horreurs du sien. Les nuages sont la. Ils masquent un peu l'horizon, mais ils ne sont pas menaçants. Le vent a commencé à se lever doucement. Les températures ont chutées elles aussi, il fait un peu plus frais, frais mais doux. Elle ne savait quoi lui dire d'autre, elle ne lui parlerait pas de cette famille qui passait sur le trottoir d'en face, une famille presque heureuse, avec un père souriant, une mère joyeuse et cette petite fille qui lui serrait la main, impatiente. Elle ne lui parlerait pas de la tranquillité et du calme et ce malgré quelques klaxons et l'agitation en ville parfois, tout cela était bien trop éphémère, ridicule face à son monde actuel, à lui. Dean.. Elle l'interpellait, baissa à nouveau les yeux au sol, hésitante, trop hésitante, cruellement hésitante. Parle moi de toi, parle moi de ce qu'il a autour de toi, je veux comprendre. C'était une manière subtile pour elle de lui dire qu'elle voulait compatir, lui apporté un peu de réconfort en l'écoutant, juste l'écouter peut-être se plaindre ou juste pour qu'il lui explique et lui raconte ce qu'il a sur le cœur à l'heure actuelle. Elle voulait savoir, et même si elle en aurait le cœur brisé. Elle voulait être la pour lui, pas physiquement, mais la tout de même, quelque part, avec lui, dans ses rêves, dans ses pensées, la ou il en aurait besoin, un peu comme maintenant, lui qui avait prit soin de l'appeler elle et pas une autre.

Pando
@dean hassani   Dean --> Ellie [10 Nov.] 2577391662
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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Ven 30 Oct - 10:09
Appel téléphonique


9:42PM, site dangereux de Syrie -- @Ellie Myers

Le livret de bord regorgeait de numéros de téléphone, et il aurait pu en choisir un tout autre, à commencer par celui de ses parents. Mais, même s'ils s'étaient résolus à l'idée que leur fils adoptif ne démordrait pas de cette vocation, on ne pouvait dire qu'ils le soutenaient de tout leur être. Au contraire, ils cherchaient une faille, un moyen de lui mettre dans la face un « on te l'avait bien dit » bourré de reproches. Alors il préférait faire sans eux, et c'était mieux comme ça. En l'espace de près de sept années de service, il n'était retourné chez ses parents que deux fois. Et puis il y avait Libby, cette jeune femme rencontrée lors d'une permission, avec qui il s'était plu à voir le monde autrement, à conter sa liberté tout en écoutant la sienne. Il avait appris que les libertés étaient multiples à ses côtés, et c'était une véritable bouffée d'oxygène que de la côtoyer. Mais là encore, Libby avait elle aussi ses problèmes, et il s'était promis de ne pas lui rajouter plus de craintes qu'elle n'en avait déjà.

Après être passé à côté des pages dédiées aux anciens coéquipiers et de celle de Yaël, -auprès de laquelle il n'était pas sûr de s'être fait pardonner pour son silence radio-, à ses yeux, Ellie avait été la plus apte à l'aider à s'évader ce soir. Une jolie lumière vivante, aux mouvements doux et gracieux. Une demoiselle qui n'avait aucun mal à confier le plus intime de son être, tout comme Dean qui n'avait rien à cacher, fidèle à ce qu'il était, à ses qualités et ses défauts. Sans masque, sans rideau; aucun double visage de part et d'autre du téléphone. Elle avoua ne pas être mariée, et il sourit. Pas de satisfaction, non, car elle méritait d'être heureuse auprès d'un homme. Mais là encore, il aurait pu le deviner. T'as raison, valorisa-t-il la demoiselle, ce n'est pas le temps qui te manque. Et qu'elle en profite surtout, de ce temps; Dean sait combien il est précieux. Précieux comme Ellie, pure Ellie. Il priait intérieurement pour que personne n'arrive à lui voler cette pureté.

Pas avant que son temps se soit écoulé, pas avant qu'elle ne cède sa main à l'être aimé, pas avant que les cloches, pour elle, ne se mettent à sonner. Et c'était difficile de résister, car l'époque se voulait remplie de fautes et de péchés. Elle était vicieuse, cette époque. Elle enveloppait les plus faibles et fragiles dans ses bras, les attirait en gonflant leurs envies, en accroissant leurs désirs, avant de leur voler la raison. Que ton Seigneur continue à te guider, chère Ellie ! Qu'il continue à bien s'occuper de toi. Et il pouvait en parler Dean, car il avait déjà franchi cette étape par le passé, après plusieurs années avec Elle, sa première qu'il avait pensé être l'unique. Aujourd'hui, il regrettait de s'être donné comme un lâche, d'avoir cédé sa confiance et tout son être à une personne qui, à la première difficulté, avait osé l'abandonner là, quelques semaines seulement après son engagement pour l'Irak. Et il s'en était voulu, avait mis du temps à se pardonner. Depuis, il s'était éloigné de toute tentation.

Uhm, acquiesça-t-il à l'annonce de son prénom. Il se montrait jovial, bien plus qu'Ellie qui semblait pleine de craintes. Cette situation lui était habituelle, quotidienne. Il vivait avec le danger depuis tant d'années maintenant qu'il s'exprimait d'une aisance anormale. Et même si c'était dur, qu'il perdait parfois espoir, -parce qu'il n'était qu'un homme-, il n'oubliait pas qu'il avait décidé de mettre sa vie dans les mains de sa patrie, de défendre son pays quoi qu'il pouvait lui en coûter. Mais Ellie, cette tendre Ellie, lui renvoya en pleine face ce qu'il avait appris à oublier : que des personnes pouvaient s'inquiéter pour lui. Il arrêta de sourire, et observa les alentours; comment pouvait-il décrire ça ? Il se tourna, s'assit à moitié sur la table bancale et croisa un bras sur son gilet par balle. C'est difficile à dire, commença-t-il, en parlant de son environnement, il fait déjà nuit. Ca fait longtemps que le soleil est tombé, il y a six heures maintenant.

Il se couchait avant le coup des dix-sept heures, et ça n'aidait pas les équipes qui devaient œuvrer dans le flou le plus total. Un coup il fait chaud, un coup il pleut. Et je crois que j'ai besoin d'une bonne douche, plaisanta-t-il pour casser l'ambiance démoralisante de son récit. J'arrive encore à me rappeler les bonnes senteurs d'agrumes et d'argan qui flottent dans ma salle de bain, avait-il fermé les yeux, les coins des lèvres doucement relevés, mais ça n'a rien à voir avec les odeurs qu'on a ici, reprit-il en revenant à la réalité. Nauséabondes, suffocantes. Les particules de poudre et de poussière envahissaient les poumons des militaires chaque jour, et ça sentait le cramé, la braise. Il y avait des morts, forcément, dont les chairs étaient taillées à vif, dont les membres étaient disloqués, et ça puait. Ciel, que ça puait. Je n'ai jamais été bon en description, mes profs m'enlevaient toujours des points pour ça en rédaction, fit-il, un souffle rieur s'échappant de ses narines.

J'suis militaire, Ellie, faut pas m'en demander trop, plissa-t-il les yeux, conscient qu'il était dans le faux. Malgré ce que pouvaient penser les gens, les soldats étaient loin d'être stupides. Ils passaient moults examens, et ce n'était pas simplement des tests physiques. Militaire, oui, c'était bien de dire ça. C'était déjà assez stressant pour les autres, alors il valait mieux ne pas en rajouter en précisant qu'il faisait partie de l'élite, du deuxième bataillon des Alphas, des forces spéciales. Je vais bien, fit-il après un court silence, je t'assure que c'est vrai, sourit-il. Il n'était pas blessé, et il était passionné par son métier. Tout comme elle devait l'être, elle aussi. T'es la seule qui puisse comprendre à quel point je vais bien, finit-il par ajouter d'une voix tendre; elle aussi avait des objectifs motivants qui, jour après jour, la satisfaisaient et lui faisaient comprendre qu'elle était utile, vraiment utile. Sans elle, que deviendraient ces patients qui appelaient à l'aide et au soutien ?

Est-ce que ça tient toujours, ce qu'on s'était dits, demanda-t-il après un temps de réflexion, tout en tournant la tête à nouveau vers l'horloge à la vitre brisée; neuf heures cinquante-et-une minutes.
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Jeu 5 Nov - 10:34
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out of sight but you are never off my mind.
Des indices, des maigres indices sur sa carrière professionnelle, voilà ce qu'il lui avait offert. C'était à elle et à elle seule d'en déduire, d'en avoir le souffle coupé, d'avoir cette blessure au cœur à l'idée qu'il peut risquer sa vie pour les autres. Son cœur saigne, pleure quand sa tête se lève pour fixer l'horizon. Le sien paraît beaucoup plus paisible et serein que celui du garçon qui se trouvait à l'autre bout du fil. Lui décrire toute les merveilles du Miami, la vie calme que les gens mènent au quotidien, elle avait du mal à le faire, elle n'en avait pas le cœur. Alors, elle fermait les yeux quelques secondes parfois, pour sentir et juste apprécier une petite brise fraîche sur son visage, les chatouilles de ses cheveux lui fouettant le visage au gré du vent, la sensation de froid, mêlée pourtant aux bonnes températures d'un mois d'Automne. Il faisait doux à Miami encore à cette saison. C'était agréable. Tenant fermement son téléphone à l'abri du vent, elle finit par lui demander à son tour de lui décrire l'environnement dans lequel il se trouvait histoire de partager un peu son fardeau, de compatir, d'être la pour lui. Elle l'était quelque part, juste en lui parlant.

A nouveau, elle ferma les yeux, cette fois pour imaginer un paysage bien différent du sien. Lieu de chaos ou le temps lui même est mitigé entre pluie et soleil, un endroit dont Dean devait s'accommoder, qu'il devait épouser pour pouvoir survivre et revenir plus vivant que jamais. Les militaires apprennent sur le tas, ils n'ont pas de lieu de prédilection, ils font avec, ce n'est pas un choix, juste une réalité, une obligation. Celle de servir leur pays quoi qu'il arrive, au péril même de leur propre vie. Silencieuse, elle le laissa libre choix de parler. Parler fait du bien et d'avantage dans ce genre de situation. Plus  les mots glissaient de ses lèvres, et plus le cœur d'Ellie se serrait, se comprimait dans sa cage thoracique. Elle aurait tant aimé qu'il les a auprès de lui ses odeurs d'agrumes et d'argan. Malgré tout, elle esquissa un sourire, légèrement triste lorsqu'il avoua n'avoir jamais été spécialement bon en rédaction à l'école. Et puis, la révélation. Celle dont elle s'attendait, celle qu'elle avait deviné.

J'suis militaire Ellie. A nouveau, son palpitant loupa un battement. Dean était bien un homme du peuple. Il était de ceux qui offre la liberté, qui se bat pour cette liberté et pour un monde meilleur. Un ange gardien. Son ange gardien. T'es.. une espèce de super héros en fait. qu'elle finit par dire maladroitement. Etait-ce de la maladresse ou juste le but de le faire sourire, rire? Pas vraiment. C'était une réalité. Les super héros sont la pour venir en aide aux autres, pour sauver l'humanité bien que leur conditions de vie sont bien meilleures que celles des militaires. Dean avait au moins cette fierté de se battre pour quelque chose de juste et de bon.Non. Pas un super héros. Un ange gardien. qu'elle rectifia en déposant l'extrémité de son index à ses lèvres après avoir fait mine de réfléchir. Elle sourit par la suite. Ange gardien, c'était quand même bien plus joli que militaire. A ses yeux en tout cas. Beaucoup moins sévère, beaucoup moins fataliste. Dean lui assura qu'il allait bien. Elle l'espérait, du plus profond de son être et même si par le biais de ce téléphone, elle ne pouvait réellement s'en assurer, elle voulait y croire. Le croire lui, même naïvement. Je te crois. Elle lui offrait sa confiance sur un plateau d'argent, persuadée qu'il n'en abuserait pas. Ca ne lui ressemblait pas en tout cas.

Quelques secondes de silence, et Dean reprit. Le sourire de la blonde s'agrandit un peu plus devenant moins crispé, parfois moins triste. Cette fois, elle s'était imaginé, Dean à ses côtés, à découvrir les merveilles de sa religion, quand elle de son côté en ferait de même. C'était presque une promesse qu'elle lui avait faîtes ce jour la. Bien sûr que ça tient toujours. Je te l'ais en parti promis. qu'elle répondit avec douceur dans un premier temps avant de reprendre suite à une micro seconde de calme. Mais il faut que tu me promettes à ton tour de me revenir.. Vivant. Comme lui pouvait compter sur elle pour garder le silence durant leur appel sur l'environnement exact dans lequel elle se trouvait, Dean devait lui promettre de s'en sortir, parce qu'il en avait encore tant à découvrir sur ce petit bout de femme d'habitude bien joyeuse.J'ai tellement de choses à te montrer Dean.. Tu dois revenir. Elle lui en aurait presque donné l'ordre inconsciemment. Comme toi, tu as encore beaucoup de choses à me montrer.. Et, je n'oublierais pas cette promesse. Elle restera dans un coin de ma tête tant que tu ne reviendras pas. Et a ce niveau la, elle avait bonne mémoire, même si la narcolepsie cherchait à lui nuire jour après jour, sa mémoire restait en partie bonne, surtout pour des choses aussi importantes. J'y crois Dean.. En cette promesse, en lui, en son retour. Elle ne pouvait faire que ça au final, y croire, et espérer qu'un jour, à l'horizon, la silhouette de l'asiatique lui reviendrait pour honorer cette promesse qu'ils s'étaient faites.

Pando
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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Jeu 5 Nov - 15:03
Appel téléphonique


9:51PM, site dangereux de Syrie -- @Ellie Myers

Un super-héros. C'était réellement ce qu'il semblait être ? Dean ne put s'empêcher de rire de bon cœur face à cette comparaison. Il ne se moquait pas, loin de là. Ca l'avait juste surpris de l'entendre de la bouche même d'Ellie. Peut-être qu'il en était un aux yeux des autres, mais un détail avait dû être coché manquant : ils avaient oublié de lui injecter des super pouvoirs. A preuve du contraire, il ne les avait pas acquis à la naissance; le militaire combattait les méchants avec une arme, et n'était doté d'aucune capacité hors-norme. Aussi, et comparé aux films et séries qui passaient à la télévision, le bien et le mal n'avaient pas vraiment de limite, à tel point que l'on pouvait se demander qui étaient les véritables ennemies de qui. D'un côté comme de l'autre, les points de vue étaient différents, rien à voir avec ces méchants qui, eux, se qualifiaient eux-mêmes de méchants.

Un ange-gardien. C'était un peu plus réaliste, même si cela le qualifiait toujours de surhomme. Dean était aux services de sa patrie et ne soutenait qu'elle, comme l'esprit tutélaire le faisait avec ses croyants, les aidant à rivaliser contre leurs ennemis et les péchés. Ne restait plus qu'à mettre le doigt sur l'ange-gardien qu'il pouvait être pour son pays, pour Ellie. Elle, celle, qu'il avait déjà proclamé comme étant son ange à lui. Elle y ressemblait davantage, bien plus pure qu'il ne pourrait jamais l'être, bien plus lumineuse que ce gris qui le représentait. Blanche innocente, blanche parfaite. C'était tout de même étrange qu'ils aient eu cette même idée sans en avoir discuté, l'un envers l'autre, l'autre envers l'un. Et ils étaient beaux ces moments de paix finalement. Moments de paix où, de part et d'autre du combiné, ils ne pensaient qu'à sourire malgré l'horreur du monde.

Promettre de lui revenir. Oh non, Ellie. Douce Ellie. Chère Ellie. Jamais cette jeune femme guillerette de nature n'aurait dû utiliser de cette syntaxe-ci. De celle qui privatise le retour, la raison même de la survie d'un homme complètement seul face aux atrocités de la guerre. Ellie, pour sûr qu'elle ne s'était même pas rendue compte de la gravité de ces paroles qui chamboulent tout, et qui, pourtant, sont sorties simplement d'entre ses lèvres. Reviens-moi, pense à moi, vis pour moi. Te rendras-tu compte, Ellie ? Probablement pas. Car il est difficile à analyser, le profil psychologique d'un militaire lorsqu'il se trouve sur un champ de bataille. Et les mots qui suivirent, il les but d'une traite; à s'en saouler, Ellie. Il resta muet un instant, la bouche entrouverte et les paupières closes. Il tritura, avec acharnement, en de nombreux allers-retours, la broussaille élégante et épaisse de ses sourcils de deux de ses doigts.

Il revint à lui, d'une force combattante, dans l'espoir de ne jamais se demander en plein combat, à l'orée d'un échec, ce qui se cachait derrière ces mots. C'est dommage, reprit-il d'un air plaisantin, tout de même à la limite du sérieux, j'avais repéré une jolie bâtisse à rénover dans le coin, continua-t-il la conversation dans l'amusement le plus total, avec une belle vue sur des champs; à comprendre de mines, un réel potentiel, tu n'imagines même pas, s'étouffa-t-il de sa propre connerie. Qu'importait la situation dans laquelle il se trouvait, il avait toujours le don de trouver de quoi s'en amuser, et il partageait volontiers sa bonne humeur avec les autres, qu'ils soient près ou loin de lui. Mais, si tu insistes, enchérit-il, le sourire en coin malicieux, je veux bien tirer un trait sur ce projet de vie. Pour la énième fois, un souffle rieur s'échappa de ses narines; jamais il ne s'était autant marré.

Il s'apaisa finalement au bout d'à peine quelques secondes, et resta muet à nouveau. Il écouta attentivement la respiration réconfortante d'Ellie, de son ange, au bout du fil. Malgré les grésillements de la ligne et du vent qui semblait provenir de Miami, il l'entendait, et l'appréciait. Tu me manques, sortit-il tout à coup sans voile, en fixant le mur dégradé devant lequel il se tenait, là, à moitié assis sur cette table déséquilibrée par une terre retournée. Il ne dit rien de plus, laissant les coins de ses lippes se lever légèrement. Elle lui manquait, comme tout ce qui la représentait, tout ce qu'elle représentait; dont Miami. Si ces trois mots lui donnaient, à proprement parler, l'exclusivité du sentiment qui surgissait brutalement en son sein, ils étaient tout de même un peu plus compliqués à cerner; mais ça, elle ne pouvait s'en douter. Cette simple phrase avait dû lui arriver de plein fouet. Saura-t-elle les accepter ?

Attends-moi, souffla-t-il doucement. Puis il commença une nouvelle phrase, mais celle-ci fut à peine audible, voire pas du tout. Les crépitements dans l'appareil s'étaient faits plus forts et plus nombreux, à tel point que Dean s'en aperçut aussi. Il fronça les sourcils, -qui auraient pu grogner s'ils en avaient eu les capacités, et se mit à l'appeler quand un de ses camarades de bataillon apparut à la porte de la maison d'informations. Raccoon, y'a un truc qui cloche, l'avertit-il, essaie de choper le canal 7, ma radio est en rade; et ça arrivait souvent de manquer d'électricité pour recharger les batteries. Le téléphone encore collé à l'oreille, Dean chercha le fameux canal 7 sur sa station portative. Accrochée à sa ceinture, elle commença à émettre un mayday répété qui signalait une approche d'ennemis vers leur site, moment même où la ligne entre l'Asiatique et Ellie se stabilisa; ça devait dater de quelques minutes déjà.

Il faut absolument qu'on se..., avait commencé le deuxième combattant des forces spéciales en direction de Dean. Mette en position ? Trop tard. Des tirs se firent entendre de l'autre côté de la palissade en béton et le militaire n'eut d'autre choix que de laisser tomber le combiné pour s'équiper. Cagoule, lunette nocturne, fusil; l'appareil cogna à plusieurs reprises contre le bois de la table, et le bruit claqua au tympan de la belle chrétienne esseulée; neuf heures et cinquante-sept minutes. 
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Jeu 5 Nov - 16:13
xnby.jpgh7xy.jpgDean &
Ellie

out of sight but you are never off my mind.
La bienveillance inonde son âme. Oh comme elle rêve de ce monde parfait. Tu sais, Dean, un monde ou il ne faudrait pas lever les armes pour se faire respecter. Un monde ou les différences et les opposés se serrent la main pour s'unir dans la difficulté, dans la misère. Oh comme elle en rêve, petite Ellie, de ce monde la. Elle a foi en ce monde la. Le cœur ne peut pas être fait que de ressentiments et de colère, de haine et de rage. En chacun des êtres peuplant la terre, il y a toujours une petite lumière qui ne demande qu'à briller quelque part. Les ennemis d'aujourd'hui peuvent devenir nos alliés de demain, pour ça, il suffit juste de croire, croire en la félicité, en la paix. Elle n'ose imaginer ce que le militaire à l'autre bout du fil vit jour après jour, toutes les atrocités dont il doit faire face, malheurs qui le suit certainement jusqu'à même ses songes.On n'oublie rien. On apprend juste à vivre avec. La guerre existe depuis toujours, mais elle ne veut y croire Ellie. Elle est un peu cupide, un peu naïve, mais elle garde la foi, quoi qu'il arrive. Dans sa douceur, elle le nomme, cet ange gardien, ce super héros qui combat jour après jour. Il se mit à rire et l'entendre réchauffa un peu son cœur meurtri. Elle pourrait continuer à dire mille et une bêtises si cela pouvait lui permettre de rire à n'en plus finir. A l'autre bout du combiné, elle tentait de sourire, essayant parfois de chasser de son esprit les situations dans lesquelles il devait se trouver parfois.

Elle lui promit de lui montrer toutes les merveilles de sa religion, à la seule condition qu'il lui revient, vivant. C'était une promesse qu'il devait lui faire. Elle attendit qu'il la scelle mais il n'en fit rien, du moins pour l'instant. Dean.. Elle l'interpelle, dans l'espoir que la communication ne se soit pas arrêtée et qu'il se trouve encore à l'autre bout. Il reprit d'une voix rieuse, d'un humour qui eut son petit effet. Tu n'as plus le choix maintenant non.. Répondit-elle du même timbre de voix que le sien. Elle le préférerait plus en sécurité dans les environs que sur un champ de bataille ou son corps ramperait à même le sol, un sol froid, humide, boueux. Lui aussi avait droit au confort, plus qu'un autre certainement. Leurs rires éteints, la blonde prit une grande inspiration, levant de nouveau les yeux tout autour d'elle en gardant précieusement son téléphone contre son oreille. Tu me manques Ses mots soufflés à son oreille lui créa des frissons, de la finalité de l'échine jusqu'à la nuque. Elle pensa d'abord à cette brise légère et enfouie un peu plus sa tête entre ses épaules, mais ce n'était pas la le froid qui avait eu cet effet la. C'était lui. C'était ses mots, c'était sa voix qui lui ôta toute parole. Ses lèvres s'entre ouvraient, sans savoir quoi dire réellement. Il poursuivit, et ses derniers mots trouvèrent la clef à ce mutisme soudain. Je t'attendrais.. qu'elle souffla, les joues pourpres. Il venait de le faire, sceller leur promesse. En lui demandant de l'attendre, Dean venait de lui promettre qu'il reviendrait, ou du moins, qu'il tâcherait de se battre corps et âme pour revenir à Miami, pour qu'ils puissent se revoir et apprécier les simples moments de la vie.

Sa main libre se leva à hauteur de son cœur. Sa paume se déposa contre dans l'espoir de le faire taire mais il était déjà trop tard. Bientôt les mêmes grésillements qu'au début de la conversation. Une seconde voix. Un bruit. Un mutisme de Dean, des coups de feu. La peur commençait à s'emparer d'elle, elle qui n'était pas la , auprès de lui. Dean? Elle hurla une première fois, recula l'appareil de son oreille pour regarder l'écran voir si le numéro y figurait encore et que le temps continuait de s'écouler. Dean?! Elle paniqua, son cœur s'affolant dangereusement dans sa poitrine. Dean je t'en supplie répond moi! qu'elle continuait d'hurler, les yeux un peu plus embués, les lèvres tirées vers le bas en une grimace malheureuse. Je t'en supplie.. murmura t-elle d'une voix fine et suppliante. Pitié.. Mon dieu. Et la voilà qui priait intérieurement qu'il ne lui arrive pas malheur, que son dieu protège l'homme qui n'était pas catholique, l'homme à la religion différente de la sienne. Elle en avait le droit, qu'importe la personne, qu'importe sa culture, elle en avait le droit Ellie, de prier aussi fort que possible, de supplier aussi fort que possible que son ange gardien lui revient indemne.

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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Dean --> Ellie [10 Nov.]  |   Ven 6 Nov - 9:59
Appel téléphonique


9:57PM, site dangereux de Syrie -- @Ellie Myers

Elle l'attendra, lui. Elle attendra qu'il lui revienne, à elle. Peu de signification pour le commun des citoyens quand, pour lui, il en allait de l'objectif supplémentaire. Un objectif personnel qui ne lui avait jamais été réclamé auparavant. Ellie avait été la première à le faire, et ça la rendait davantage unique aux yeux du militaire. Rentrer vivant et faire attention malgré tous les risques à prendre, il savait faire. C'était habituel. Mais qu'une personne consacre toute sa patience à espérer son retour auprès d'elle, c'était tout nouveau. Et ça cogitait, là-dedans. Ses neurones pulsaient et s'illuminaient à une vitesse effrénée. Bouleversé et excité à la fois de tenter de deviner le code caché dans la structure de ses phrases. Vu la situation dans laquelle il se trouvait, c'était complètement insensé d'essayer de garder les pieds sur terre. Malheureusement, il était préférable pour lui que cette conversation ne lui laisse pas d'espoir démesuré.

Je crois qu'on dérape totalement, Ellie, articula-t-il dans la foulée, un brin rieur, un poil abasourdi par la niaiserie qui s'invitait dans leur échange. Qu'étaient-ils en train de faire, ou d'espérer ? Ils ressemblaient à deux adolescents d'une part et d'autre d'un même quartier, d'une même ville, qui s'adonnaient à une déclaration téléphonique. Il n'avait jamais été question que ça se finisse comme tel, pas vrai ? Pourtant, ils semblaient tous deux avoir perdu le contrôle. Le palpitant des deux adultes s'était emballé comme jamais, sans qu'aucune raison ne puisse vraiment le justifier. Et Dean s'en était rendu compte que trop tard; à moins qu'il essayait de ralentir sa plausible chute ? Il n'avait pas le droit de laisser le manque et la solitude le submerger tout entier. Les grésillements avaient repris avant qu'il ne puisse s'exprimer, de toute façon, laissant cette pauvre Ellie dans l'ignorance de cette torture psychologique.

L'arrivée de Fox. Le message. Les tirs. Cagoule, lunette et arme. L'inquiétude de la jeune femme avait beau sortir du combiné, Dean n'était déjà plus à leur conversation. Le danger rôdait au-dehors, et il avait été entraîné à agir en conséquence, au plus vite. Le téléphone continuait de cogner le bois de la table à un rythme régulier, une seconde sur deux, pendant que le militaire déverrouillait son fusil. Il attrapa sa radio pour lancer un appel. Mayday, mayday, Raccoon1194, 36 - 13951, 45413, 3F(orces). S(péciales). pour renfort, demanda-t-il l'armée de les rejoindre au plus vite. Car, comme l'indiquait le message il n'était que trois à garder la ville; l'annonce avait été faite pendant qu'il positionnait son artillerie. L'ennemi avait franchi les miles bien plus tôt qu'attendu, et ils n'avaient plus le choix que de défendre à eux seuls les derniers habitants présents ici-même.

Il n'entendait plus les supplications de son ange; il était au front. Malgré tout, le téléphone continua de grésiller de temps à autre, de partager les bruits et cris d'horreur du combat, puis la ligne se coupa. La fin de la communication fut annoncée par des bips en pointillés. Et il était déjà perdu d'avance de croire en la possibilité qu'il puisse, un jour, la rappeler; neuf heure et...
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