Depuis quand dois-je mentir pour te voir ?

Je n'avais pas croisé Ugo depuis mon arrivée ici, ce qui est normal, Miami est une grande ville et je quittais peu mon atelier, la fashion week arrivait à grands pas et je n'avais pas finalisé toutes les robes que je voulais présenter, une en particulier me posait problème car je savais qu'elle serait compliqué à réaliser avec le tissu que je voulais mais bon, ça ira, au pire si je ne la présente pas cette année, ce n'est pas grave, il suffira de changer les couleurs l'année prochaine pour qu'elle soit à la mode. Du coup, je ne sortais que rarement, faisant juste l'aller-retour maison atelier et du coup, voir du monde était compliqué. Je ne voyais que mon chéri mais bon, je voyais bien que la routine commençait à détruire notre couple mais je n'avais pas la tête à tenter de le sauver. Entre la fashion week et mon désir de voir Ugo, j'avais trop de choses à penser et puis lui aussi faisait aucun effort pour sauver notre couple.

Il y a une semaine, j'avais appelé le cabinet d'Ugo, je n'avais pas besoin de voir un avocat mais j'avais besoin de le voir et comme le hasard ne parvenait pas à nous réunir, j'allais forcer le destin pour le voir. J'avais dis à la secrétaire que comme j'allais divorcer j'avais besoin d'un avocat, qu'une amie m'avait parlé de maître Tremblay et pour ne pas qu'Ugo se doute de quelque chose, je me présentais sous le nom de Kairi Stevenson et eus un rendez-vous pour aujourd'hui à  14 heures 30. Donc une heure avant le rendez-vous, je quittais mon atelier, laissant mes employées finir de coudre les robes pour la fashion week et me dirigeais à pied vers le cabinet d'avocat d'Ugo. J'arrivais un quart d'heure avant l'heure prévu et sa secrétaire me dit qu'il allait me recevoir dès la fin de son rendez-vous et de patienter en salle d'attente. Je m'assis donc sur une des chaises libres et attendis que ce soit à mon tour. Impatiente mais aussi anxieuse, j'avais hâte de le voir mais aussi peur de l'affronter après tout ce temps. Allait-il me reconnaître ? Serait-il le même que j'avais dans mes souvenirs ? Est-ce que j'allais le reconnaître ? Tant de questions sans réponses mais j'allais les avoir bientôt et je crois que ça allait me faire le plus grand bien.

Depuis quand dois-je mentir pour te voir ?

Je bossais beaucoup ces temps-ci. j'étais sur un très gros dossier avec le juge Roberts depuis quelques jours et ça me prenait beaucoup de temps. C'était un dossier très sérieux et je me devais d'y consacrer pas mal d'heures. Mon bureau me connaissait plus qu'April ces derniers temps. Enfin, elle comprenait, heureusement, elle-même ayant un boulot bien prenant. Je prenais de rares rendez-vous entre deux, ayant davantage raccourcis les créneaux disponibles avec ma secrétaire. Je lui demandais de ne pas me prendre de grosses affaires car je savais que je ne réussirais pas à m'impliquer comme ça deux fois en même temps.

Cet après-midi, j'avais donc quelques rendez-vous. Après une très courte pause déjeuner avec un client pour parler de l'avancement de son divorce entre 12h et 12h45, je retournais au boulot illico pour enchaîner quelques rendez-vous. Celui de 13heures me pris une petite demi-heure, ce qui était bien acceptable. A 13h30, j'eue un rendez-vous un peu plus long d'une heure pour une garde d'enfants. Comme je disais, je prenais des cas légers ces derniers temps. Puis à 14h30 vint un autre rendez-vous, non suivi derrière. j'espérais donc avoir un peu de temps afin de continuer mon travail sur ce type esclavagiste d'enfants. Je rangeais mes dossiers avant d'accueillir madame.... je vérifiais sur l'agenda électronique : Kairi Stevenson. Ce n'était pas un nom que je connaissais, ça m'étonnait que ma secrétaire m'ait pris une nouvelle cliente. Je suis tout de même un avocat sur reconnu et pas mal cher alors les nouveaux clients comme ça, sans introduction en plein milieu d'un repas ou d'un événement, ça restait rare. Je rangeais tout afin d'accueillir au mieux cette jeune femme et je demandais à ma secrétaire de la faire entrer. Quand je levais la tête, je n'y croyais pas. Je fronçais les sourcils, intrigué. Ces traits, ce visage, ces expressions, je les connais bien. Très bien, même. Tout ça appelait à un souvenir bien profond en moi, très lointain, l'enfance. Je n'y croyais presque pas. Ce n'était pas possible, c'était elle. Je ne l'ai pas vu depuis longtemps mais j'y couperai ma main. Bonjour lâchais-je alors tout d'abord, poliment, comme l'avocat en costume que je suis se doit de faire. Il fallait que je trouve un moyen de vérifier ça sans me taper la honte si jamais il s'agissait d'un sosie. Vous êtes bien Kairi Stevenson?

Depuis quand dois-je mentir pour te voir ?

Je ne savais pas si Ugo allait me reconnaître. Nous étions des adultes alors que nous nous étions quittés gamins, je sais bien qu'ont ne changent jamais totalement mais il avait quitté une petite fille qui rêvait du prince charmant, qui voyait en lui le prince charmant et il allait retrouver une jeune femme, en couple, styliste et qui a quand même changé pas mal. Lui aussi a dû changer mais je pars du principe que les hommes changent moins que les femmes, du coup, je risque plus de le reconnaître que lui me reconnaissent. Surtout que j'ai pris rendez-vous sous un faux nom. Pourquoi ? Pour être sûre qu'il n'annule pas le rendez-vous en voyant mon nom, si il se souvient de mon prénom et de mon nom, bien sûr. On ne sait jamais, ça remonte à tellement d'années mais moi, il m'était impossible d'oublier Ugo Tremblay, mon meilleur ami d'enfance et mon premier amoureux.

La secrétaire m'autorisa à entrer, je me levais et entrais donc après avoir inspiré profondément. En voyant le visage d'Ugo, je me stoppais, il avait un peu changé mais je reconnus cette lueur dans ses yeux, c'était lui, sans aucun doute. Qu'est-ce qu'il était beau, il était carrément sexy, je peux vous assurer que là, mon petit-ami, il avait disparut de mon esprit. Il fronça les sourcils, tiens, tien, il va peut-être me reconnaître finalement :

- Bonjour maître Tremblay.

Comme c'est bizarre de l'appeler ainsi, moi qui l'avait toujours appelé Ugo mais tant qu'il ne m'a pas reconnu, je ne vais pas l'appeler Ugo sinon il va me prendre pour une folle ou en tout cas, une jeune femme pas du tout respectueuse à l'appeler ainsi, à la limite monsieur Tremblay ou monsieur l'avocat mais Ugo, je doute qu'il apprécie tant qu'il ignore qui je suis réellement. Je levais les yeux au ciel en souriant :

- Je pensais pourtant que tu m'avais reconnu comme tu as froncé les sourcils et que, dans mes souvenirs, tu faisais ça quand tu me racontais tes rêves et que tu essayais de te souvenir de tout les détails. Tu fronçais fort les sourcils en réfléchissant à ton rêve.

Se raconter nos rêves, c'était un de nos passes-temps favoris avec Ugo quand ont se retrouvaient avant ou après l'école. Ont essayaient de deviner ce que nos rêves voulaient dire et ça nous faisait beaucoup rire. J'espère qu'il a compris avec ma petite remarque que j'ai compris qu'il m'a reconnu.

Depuis quand dois-je mentir pour te voir ?

Je la regardais et au fond de moi je savais que je la connaissais. Sur le coup, je ne voulais pas y croire je pense. Que Luna se retrouve sur mon chemin à Miami alors qu'on venait de si loin, ce serait fou. pourtant, c'était bien elle. Elle m'affirmait que c'était elle en évoquant une de mes façons à réfléchir. Je souris alors sur ce détail dont elle se souvenait. Faut dire, nous étions si proches quand nous étions gamins. Je ne pensais jamais la revoir un jour, pour être tout à fait honnête.

Elle était si belle, c'était une femme à présent. Ce n'était plus la petite fille que je retrouvais après l'école pour goûter et jouer à ne plus en compter les heures. Nous étions inséparables. J'étais soit avec ma petite soeur, soit avec Luna de toute façon quand j'étais petit. waouh c'est dingue de te revoir ici, je ne pensais jamais! ça me fait plaisir. fis-je alors oubliant tout le reste de mon horrible journée maintenant. je n'aurais jamais pensé en me levant ce matin que je retrouverai mon amie d'enfance. viens là fis-je en lui offrant mes bras. Oui, je n'aimais pas trop retrouver ce qui me lie à mon enfance en général mais là, on parle de Luna quand même. J'étais ravi de la retrouver là. Même heureux. Je me reculais pour la regarder, je la fis même tourner sur elle-même. regarde moi ça une vraie femme, tu es magnifique. lui fis-je alors avant de la lâcher doucement pour faire un petit pas en arrière. Y'a aussi que depuis que je me mets à fond dans la relation avec April, j'arrive un peu à faire le deuil de mon passé. alors, qu'est-ce que tu fais à Miami? C'est fou que tu sois ici! Puis que tu m'aies trouvé! Bon j'suis assez famous dans le coin mais faut le faire d'arriver jusque Miami, déjà! fis-je alors pour déconner à mon amie d'enfance.

Je regardais ma montre. bon écoute j'devrais pouvoir me libérer un peu de temps on va se prendre un café? proposais-je alors en prenant mon manteau. Je m'habillais toujours très classe au travail, étant un avocat de "luxe". Je l'invitais à sortir de mon bureau et on rejoignait un café sympa non loin de là où je l'invitais à s'installer. Voilà on sera mieux. Je t'écoute fis-je alors qu'on avait commandé. si ça se trouve tu cherchais vraiment un avocat fis-je avant de rire légèrement.

Depuis quand dois-je mentir pour te voir ?

Je l'aurais reconnu en le croisant dans le rue, j'en suis pratiquement sûr, il était devenu un homme tout en gardant cette lueur dans les yeux étant enfant, je l'aurais reconnu, ça ne fait aucun doute pour moi. Lui, je ne sais pas trop, il semblait avoir du mal à croire que je sois là, ce qui pouvait totalement se comprendre. Il avait fallu un sacré concours de circonstances pour que je me retrouve dans la même ville que lui et surtout que j'entende parler de lui. J'aurais pû totalement vivre ici sans savoir qu'il était là et mes questions seraient restées sans réponses. Car je compte bien avoir enfin des réponses, après tout, nous nous étions quittés amis. Je ne sais pas si nous allions retrouver notre relation amicale mais une chose est sûre, je suis infiniment heureuse de le retrouver.  Quand j'évoquais sa façon de réfléchir que je connaissais par cœur, je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres, je souris à mon tour, voilà, il n'a plus de doute, il m'a bien reconnu. Je ne devais pas avoir tant changé que ça du coup.

J'avais du mal à croire que le petit garçon mignon qui était partit du jour au lendemain était devenu un homme aussi beau, bien bâti et avec un charme fou. Je le trouvais très charismatique et quand il plaide dans un tribunal, tout le monde doit être pendu à ses lèvres :

- Dingue, incroyable, presque impensable. C'est pareil pour moi, je pensais ne jamais te revoir, je pensais t'avoir perdu à jamais. Je suis tellement heureuse de te revoir Ugo.

Pouvoir prononcer de nouveau son prénom me faisait bizarre mais aussi incroyablement plaisir. Je crois bien que ça fait des années que j'avais arrêté de dire ce nom, pour me protéger, pour arrêter de souffrir, pour continuer à vivre comme n'importe quelle personne même si ce visage, ce nom étaient toujours restés dans un coin de ma tête. Normal, j'avais vécu toute mon enfance avec lui, tant de goûters, tant de jeux, tant de rires, c'était aussi mon premier amoureux, même si quand tu es gamine, tu ne sais pas ce qu'est être amoureux, tu ne sais pas ce qu'est l'amour. Quand il m'ouvrit ses bras, je ne me fis pas prier et fonçais dans ses bras en souriant, le serrant dans les miens.Ce que ça faisait du bien de lui refaire un câlin, de retrouver ses bras qui m'avaient tant manqué. Après ce câlin avant de me faire faire un tour sur moi-même en tenant ma main, comme si ont dansaient, je rougis avant de lui sourire à mon tour :

- Merci, heureusement que je suis devenue une femme. Toi, tu n'as plus rien du gamin que je connaissais, ce qui est normal. Tu es...  encore plus beau que dans mes souvenirs.

Et encore beau, je pèse mes mots, il est devenu carrément sexy, il a bien changé et en bien en plus, ce qui n'enlève rien à son charme, bien au contraire. Il fit un pas en arrière et recula avant de me questionner sur la raison qui m'avait emmené ici :

- Eh ben figure-toi que je parcours le monde pour rencontrer des gens famous, dont toi.

Je ris, je plaisantais bien sûr, il regarda sa montre avant de me proposer d'aller boire un café, il pensa que j'étais d'accord, ce qui était le cas en prenant son manteau. Je le suivis dehors jusqu'à un café pas trop loin de son bureau, après nous être installés et avoir commandés nos boissons, il m'annonça qu'il m'écouta et me demande si j'avais réellement besoin d'un avocat :

- Non, pas vraiment, après si jamais je dois divorcer ou que j'ai un souci avec un autre styliste, j'espère pouvoir faire appel à toi mais je me voyais mal dire à ta secrétaire «Bonjour, je m'appelle Luna Roy, je ne connais maître Tremblay, enfin Ugo, je suis son amie d'enfance. Vous pouvez lui dire que j'aimerais le revoir, je vais vous laissez mon numéro de téléphone pour qu'il puisse me rappeler et qu'ont s'arrangent un rendez-vous». Je ne suis pas sûre que ça aurait marché.

Je ris, enfin ça aurait pû marché mais j'ai un gros doute dessus, elle avait sans doute mieux à faire qu'entendre des gens qui disaient connaître Ugo très bien pour avoir un rendez-vous plus rapidement avec lui :

- Quant à ce que je fais ici, j'ai suivi mon petit-ami mais je me demande si c'était une si bonne idée que ça. Enfin, c'était une bonne idée car j'ai pû te revoir et ça, c'est la meilleure nouvelle de l'année. Une mannequin sur laquelle j'étais en train de faire des retouches parlait de son divorce avec une de ses amies et du nom de l'avocat et là, j'apprends qu'il s'appelle maître Tremblay, je lui ai demandé son prénom et j'ai appris que c'était Ugo, aucun doute, je savais que je t'avais enfin retrouvé. Oui, j'ai eu aucun problème à te trouver sur internet, j'ai eu qu'à prendre rendez-vous et me voilà. J'aurais pû atterrir n'importe où mais le destin a voulu que je me retrouve ici, à Miami, son soleil, ses palmiers et sa plage, bref, Miami Beach.

Je remerciais le serveur qui m'apporta, pour moi, un soda light et en bus une gorgée avec de regarder Ugo :

- Et toi alors ? Tu es devenu avocat, je te voyais pas du tout dans le droit, je te voyais plus, policier ou pompier.

Ou vétérinaire mais après tout, lui ne me voyait peut-être pas devenir styliste mais bon, en étant avocat il aide les gens, les protègent un peu, tout comme un policier ou un pompier ?

Depuis quand dois-je mentir pour te voir ?

C'était vraiment fou de la retrouver ici. En partant de la maison, je n'aurais jamais pensé la retrouver, vraiment. Malheureusement, j'avais pris très jeune une décision sur laquelle je n'avais pas pu plus tard me retourner. j'avais abandonné ma famille et ma meilleure amie d'enfance. ça n'avait pas été facile, j'avais fais un lourd sacrifice mais je n'avais pas pu faire autrement. je savais que maintenant que j'avais retrouvé Luna, du moins elle m'avait retrouvé, j'allais devoir revenir sur ce passé. j'étais tout de même heureux qu'elle ne l'entame pas tout de suite et qu'elle répondait à ma joie de la retrouver. moi aussi je suis heureux de te revoir. tu ne peux pas imaginer. lui fis-je alors tout sourire en prenant mon manteau pour aller dans ce café dont je parlais. Ce serait un peu mieux pour retrouver une très bonne amie que mon bureau, même si c'est grâce à ce métier qu'elle m'avait retrouvé apparemment. Elle répondait alors au fait d'être devenue une femme de manière assez humoristique. Je ris légèrement alors qu'elle me retournait le compliment. des beaux enfants ça fait des adultes incroyables fis-je alors comme si je me la pétais avant de rire un peu avec elle. ça faisait du bien, surtout dans ce stress incroyable, de retrouver un visage familier. Surtout avec toutes ces années. On en avait des choses à se raconter. Il faudrait plus que ce petit entrevu, très certainement.

Arrivé au café, je lui demandais alors ce qu'elle faisait ici. Elle me fit encore une blague et je riais encore. Elle prenait le second degré. Elle n'avait pas changé. Nous étions enfants et nos caractères n'étaient pas encore forgés, pourtant je me rappelle qu'on riait bien tous les deux, déjà, à l'époque. Je lui avais demandé alors si elle avait besoin d'un avocat, sérieusement, et elle me répondait en m'apprenant donc qu'elle était styliste et apparemment? en couple? wow. en même temps, un visage pareil ne reste pas célibataire bien longtemps. j'espérais qu'elle était heureuse. je m'en voulais d'avoir raté cette étape de sa vie, tout à coup. Puis, elle me donnait un autre scénario de retrouvailles possibles avec un message à ma secrétaire. J'ouvrais grands les yeux. si j'avais eu un message pareil je t'aurais fais appelé dans la seconde pour venir illico. donc si, ça aurait marché aussi. tu penses que je n'aurais pas voulu te revoir? c'est vrai qu'en disant ça, je me rendais compte que sans tout ce qu'il m'était arrivé dans cette ville, je me serais méfié. Maintenant que j'avais construit une vie à laquelle je ne m'attendais pas ici, j'aurais sauté sur l'occasion avec un message pareil. Comme quoi, j'avais changé vraiment il y a quelques temps. Je fronçais à nouveau les sourcils à cette pensée. je suis désolé. dis-je tout à coup sans prévenir. je m'en veux, si tu savais. je ne peux même pas prétendre à des excuses, je suis impardonnable. j'aurais aimé être là. je parlais de son mariage mais de tous les jours de sa vie, en réalité. je savais que je l'avais abandonné et elle avait dû se poser mille questions, surtout à nos âges.

Elle me disait ensuite ce qu'elle faisait ici et j'écoutais avec attention. Elle avait suivi donc son mari et avait entendu d'une amie mon nom. C'est là qu'elle m'avait trouvé. oh oui la meilleure de l'année pour moi aussi. je remercie ton amie. ça va, tu trouves facilement du travail ici je suppose? les métiers artistiques sont appréciés tu me diras à Miami. fis-je alors en souriant. April était photographe, Elisha tenait une galerie...On ne manquait pas de quoi se cultiver, dans cette ville. Je savais qu'il y avait un tas de citoyens dans la mode. j'avais des clients et si elle avait besoin, je l'aiderai volontiers. Puis, elle me retournait la question en me disant qu'elle n'aurait pas imaginé que je finisse avocat. Je souris alors. bah écoute c'est à New York que j'ai décidé de suivre cette voie. j'ai connu une avocate incroyable et j'ai voulu faire son métier. elle m'a pris sous son aile et je suis devenu l'avocat que je suis grâce à elle. je n'ai jamais trop hésité sur mon job idéal, j'avoue. puis, je sauve tout de même des vies finalement. en ce moment je suis sur un dossier assez chaud d'ailleurs... tu me changes bien les idées, tu tombes très bien fis-je alors en récupérant mon café alors qu'elle avait son soda et je serrais légèrement sa main dans la mienne pour appuyer mon propos en souriant. styliste te va bien, tu as toujours fais attention à la mode, tu dictais à ta mère comment elle devait mettre sa robe je me souviens! fis-je en riant. tu aurais pu être ce que tu voulais, de toute façon. tu es forte et tu as de la conviction ajoutais-je alors en levant ma tasse aux lèvres. mmh et moi eh bien j'ai fais pas mal de villes. Je faisais un, deux ans et hop je déménageais. j'ai jamais été trop avec attaches jusqu'à ce que j'arrive ici. je comptais faire pareil mais je suis tombé sur la fille de la fameuse avocate, ce qui a été une première surprise et puis j'ai rencontré ma petite amie actuelle. lui apprenais-je alors en souriant, répondant à sa question. je tiens à me rattraper, à présent. il est hors de question que je te perde encore. on a des histoires à se raconter! faudra qu'on se fasse une vraie soirée ou une après-midi j'en sais rien je consacrais le temps qu'il te faudra. lui dis-je très sincèrement, la regardant dans les yeux avec un petit sourire. ça me faisait vraiment vraiment chaud au coeur de la retrouver, cette petite étincelle que je connaissais dans ses yeux.