Chris me demande pourquoi je suis chamboulée mais il n'a rien compris en fait. Faut ptet que je lui fasse un dessin, je ne sais pas. T'as pas compris ce que je viens de dire là, c'est ça ? Je préfère me voiler la face plutôt que de souffrir encore par ta faute. Mais en fait ça marche pas parce que quand je t'ai vu avec lui, ça m'a fait encore plus mal. T'imaginer gay, ça me tue ! Depuis que je t'ai revu, j'arrive pas à m'enlever notre nuit de la tête. Mais je me suis dis que si je te voyais autrement que comme tu étais ce soir-là, j'arriverais sans doute mieux à passer à autre chose. Mais non. Je le regarde dans les yeux. T'as compris là ou faut vraiment que je te fasse un dessin ? Je sens la colère remonter. T'es con ou quoi pour pas comprendre ce que je te dis?! Il m'énerve à faire sa tête d'ahuri là. Les mecs sont vraiment pas fins à ce niveau là, décidément. Continue de chercher là ! Moi j'abandonne ! Tu m'énerves !! Il a le don pour me mettre les nerfs à vif. Je passe à côté de lui pour aller dans la cuisine. J'ai besoin de boire un coup. Je me sors une bouteille d'eau et bois une gorgée. Je vois alors Chris se retourner et je ne sais même pas pourquoi mon regard croise une bosse au niveau de son pantalon et je recrache l'eau que j'avais dans la bouche. Il ... Non, quand même pas. Si ? J'hallucine. On s'engueule et il bande ? Je suis en colère et il trouve le moyen d'avoir la trique ! Ce mec me désespère. Tiens toi tranquille au moins on s'engueule là ! On règle nos soucis et toi ... enfin elle, a envie de me faire coucou ?! T'es sérieux là ou tu penses à quelqu'un d'autre en me parlant ? Me dis pas que tu penses à lui quand on se prend la tête parce que là je décroche la tienne de ton corps et je joue au foot avec !!! Le ton de ma voix monte mais je suis plus dépitée qu'en colère maintenant. Il a le don pour me faire passer par toutes les émotions possibles.

Je lui demandais de m’expliquer pourquoi elle était si chamboulée. Elle me répond alors qu’elle à peur de que la blesse encore. Mais pourquoi est-ce que je la blesserais ? Là, j’ai juste envie de lui faire l’amour. D’ailleurs, alors qu’elle va dans la cuisine, mon engin ne veux pas me laisser de répit. J’aurais cru qu’après cette bonne soirée, il serait fatigué, mais à priori loin de là. Je ne suis pas rassasié. Par malheur, elle le voit et j’en prends encore pour mon grade. Je soupire et prends mes affaires pour aller dans la salle de bain. Je sors mon jogging et un t-shirt et les enfiles. Je mets mon costume sur un ceintre en attendant plus tard. Il faudra que je j’aille au pressing pour qu’il puisse ravoir ce bel ensemble Armani. Je reviens dans le salon auprès de Sasha et redépose mon sac près des autres. « Ecoute, tu ne pas me reprocher de te désirer. Parce que tel est bien le cas ! Je ne pense à personne d’autre en se moment à part toi ! Je nous revois, nos membres emmêler dans mon lit, dans ma piscine ou même sur le canapé et j’ai envie de refaire pareil. Je ne suis qu’un homme en face d’une très belle femme, désolé. » parce que n’importe quel homme bien constitué aurait eux la même réaction face à Sasha. Elle est grande et fine, avec des courbes parfaitement dessinés. Un vrai fantasme sur pattes. Je pose mon fessier sur le canapé. Au moins là, en tirant bien sur mon jogging, je peux dissimuler mon érection. « Je comprends que tu sois chamboulée, ce que je ne comprends pas c’est le pourquoi. Je t’ai dit que je serais honnête et je le suis, je t’ai dit pourquoi j’étais là-bas. J’ai même une pièce chez moi pour cette pratique. Un jour je te la montrerais si tu veux, c’est très… Excitant... Ho merde je recommence. Bon, alors, je t’écoute, dis-moi pourquoi tu as peur que je te fasse du mal, parce que j’ai qu’une parole, je ne te mentirais plus je l’ai promis, et une promesse c’est sacré chez moi ! » Je gigotais un peu et remis ma queue en place. Elle ne cessait de gonfler et de tressauté, une horreur. J’avais plus que tout envie de la prendre sur son canapé.

J'ai un moment de répit après lui avoir dit tout ça et surtout de lui avoir fait remarquer que c'était déplacé qu'il bande alors qu'on venait de s'engueuler. Je ne comprendrais jamais certaines réactions chez le sexe opposé décidément. Mais là, j'ai un temps pour souffler car il est parti en direction de la salle de bain. J'essaye de reprendre une respiration normale et je bois presque toute ma bouteille. Je ne sais pas quel va être le dénouement de cette mise au point mais je sais que quand il va sortir de la pièce ça ne sera pas encore terminé. Il est presque cinq heures du mat' et je n'ai plus les idées très claires. Il ne faudrait pas que la fatigue ruine tout. Je vais m'installer sur le canapé juste au moment où il revient vers moi. Il pose son sac et me fait face. Je lève les yeux vers lui prête à entendre ce qu'il a à me dire. Il me dit qu'il repense aussi à cette nuit et qu'il me désire toujours autant. Je ne te le reproche pas, c'est juste que là ... C'est pas le bon moment pour avoir envie de se sauter dessus, je crois. En tout cas, je n'y arriverai pas. Mon cœur est trop serré, mon esprit trop chamboulé. Il s'assoit à côté de moi et je le suis du regard. Il reprend la parole. Il ne comprend toujours pas pourquoi tout ça me chamboule. Il me soutient qu'il est honnête avec moi et qu'il me dit la vérité comme il me l'a promis. Pour le moment mon cerveau n'intègre pas encore la partie sur la fameuse pièce. Je crois que je préfère laisser ça pour plus tard. Il m'exhorte de nouveau à lui dire pourquoi j'ai peur qu'il me fasse du mal. Je soupire. Ça va être interminable. Je me prends la tête entre les mains avant de les laisser retomber lourdement. J'ai peur parce que justement tu as ... énormément changé durant ces deux ans. Tu n'es plus celui que j'ai connu qui ne pensait qu'aux femmes. Les deux sexes et même plus pourraient te combler maintenant. Je ne me sens plus de taille à pouvoir te satisfaire. Tout ce qu'il me reste c'est ce souvenir. Même si tu me dis que tu me désires c'est loin mais alors très loin de me rassurer. Je me pince les lèvres. Eh oui j'ai bien vu tes pratiques et je ... sérieusement ?! Tu as besoin de quelqu'un qui s'y connaisse sur la durée pour te convenir pleinement. J'ai le cœur encore plus serré. Il va falloir qu'on arrête cette conversation. Je sens les larmes poindre dans mes yeux fatigués. Une parole d'une chanson me vient en tête. "Say something, I’m giving up on you" Je ne sais pas pourquoi mais ça me torture encore plus. Je ne serai jamais cette personne, Chris. Tu comprends pourquoi j'ai peur maintenant. J'ai peur de perdre complètement cet homme qui a volé le peu de cœur qui me restait, il y a deux ans. Voilà c'était dit et je n'avais plus rien à ajouter. Je voulais maintenant aller dans ma chambre pour m'écrouler sur mon lit et m'endormir tellement fatiguée d'avoir tant pleuré.

Je l’écoute et ce que j’entends me pince le cœur. J’aimais je n’aurais imaginé qu’elle puisse tenir ne serait-ce qu’un seul instant à moi. Je l’ai brisé plus que je ne le pensais. Je me sens mal et cela me fait débander directement. Je ne suis qu’un sale con, c’est clairement ce que je ressens. J’ai encore brisé une personne dans ma vie, portant le nombre a combien ? Cinq ? S’était déjà trop. Je passais mon bras sur son épaule pour qu’elle pleure. Elle a besoin d’évacuer et ce que j’ai à lui dire, c’est plutôt simple. Je vais simplement ouvrir mon cœur, et lui expliquer mon fonctionnement. « Tu sais, ce que tu as vue, c’est que le haut de l’iceberg. Le bdsm c’est un tout, une façon de penser. Il ne faut pas croire qu’on inflige une douleur horrible. Non, loin de là. Et puis, il a des degrés aussi. Moi je fais parti des gens qui aime le bdsm light. Ce que j’aime, moi, c’est d’avoir el contrôle sur quand va jouir ma ou mon partenaire. J’aime faire monter la pression, donner encore plus de désir, faire monter ses vagues de plaisir jusqu’au moment ou tu es tellement sous pression que l’orgasme te dévaste. Pour un dominant, donner ce genre de plaisir c’est jouissif en lui-même. C’est le plaisir du contrôle. » Je vois quand sa petite tête sa carbure même si elle est un peu gênée par cette conversation. Il lui faut des images, autres que celles qu’elle à vu ce soir. Je réfléchis un petit moment, allant dans la cuisine pour nous servir des boissons chaudes. Je reviens ensuite me placer à ses côtés et la regarde droit des les yeux. « Donne-moi ton petit doigt. Tu vois, si je le prends comme ça entre mes doigts, tu ne sens pas grand-chose, mais si j’appuis, même un petit peu, tu sens cette tension dans tes nerfs. Alors imagine cette même tension mais sur la pointe de tes seins. Elle monte, elle monte encore et encore puis quand tu l’enlève, il n’y a plus rien d’un seul coup. Alors là tu la réclame, et comme tu es en manque de cette tension tu en veux plus et tu es encore plus excité. Et tu n’as pas mal en soit, cette juste cette tension qui est douloureuse. Tu vois ce que je veux dire ? » Elle acquiesce et je lui souris. Me reste quelque chose de plus délicat encore à lui dire. Mais je prends mon temps pour le lui expliquer. « Tu peux faire ça sur toutes les parties du corps. Et imagine justement cette tension sur l’orgasme. Imagine tu es au bord, cette tension demande à exploser, et bien là, je te le refuse et j’attends que la pression redescende en jouant avec les zones sensibles de ton corps, comme le creux de ton genou ou la naissance de tes cuisses. Et bien cette tension grandit encore plus et je te ramène ensuite encore au bord de l’orgasme. Tu crois qu’il est impossible de prendre plus de plaisir alors que pourtant a chaque fois que je stop l’orgasme, tu en as encore plus. A la fin d’une séance, c’est comme ça que sa s’appelle, tu es vidé parce que l’orgasme était tel que ça à puiser dans tout ce que tu avais d’énergie. » J’espère qu’elle comprend ce que je dis, que l’image est assez claire. C’est compliquer d’expliquer à un non initié les pratique du pourquoi du comment du bdsm. C’est plus simple d’expliquer les aléas de la bourse. « Pour un dominant, donc moi, c’est pareil, mais en plus, la fait que je contrôle ton plaisir, sa rajoute à ma tension à moi, parce que moi je ne peux pas jouir tant que tu n’as pas jouit, ça demande beaucoup de contrôle et de prise sur soit mais le jeu en vaut la chandelle. Est-ce que tu as des questions ? » s’était plus simple de répondre a ses questions maintenant que j’avais expliquer la base.

Alors que je suis sur le point de craquer, Chris me prend dans ses bras. La chaleur de son corps aurait pu me réconforter si je n'étais pas aussi tendue et fatiguée. Mais je me laisse faire quand même et je laisse quelques larmes couler, trop éreintée pour les retenir plus longtemps. Il reprend la parole tout doucement ensuite. Je l'écoute mais dans ma tête je ne sais pas si je suis prête à entendre ça. Je viens de lui avouer mes sentiments enfouis depuis tout ce temps et il me parle de ça. Comme quoi, il n'y a peut-être plus que ça qui compte. Pourtant, je ne l'interromps pas, j'écoute juste. Je donne mon petit doigt et j'essaye de comprendre ce qu'il me dit. J'acquiesce quand il faut. Mais, je ne sais pas ce qui se passe, alors que je ne voulais pas entendre ça réellement, je me mets à rentrer dans ce qu'il me dit. Et si c'était le seule moyen de le garder auprès de moi ?! Cette pensée me traverse l'esprit mais je la balaye d'un revers de la main. C'est juste impossible. Ce que j'ai vu ce soir là m'a dégoutée. Je repense à cette femme ligotée, bâillonnée. J'avais l'impression qu'on la forçait, ça me révulsait complètement. Mais là, c'est lui et l'entendre me parler comme ça, l'imaginer me faire tout ça, j'ai une chaleur dans mon bas ventre qui fait son apparition. Mais non, t'es folle ! Juste impossible ! Mon esprit est partagé par ce qu'il me dit et ce que j'ai vu. Light?! Ce que tu faisais là, c'était ... LIGHT ?! J'en ai des frissons. Tu fais souvent faire le chien à des mecs comme ça ? Je fronce les sourcils d'un air bizarre. Je réagis un peu tard à ce qu'il m'avait dit plus tôt mais il fallait que je me repasse tout ce qu'il venait de me révéler. C'était pas soft, c'était bestial, brutal. Je le regarde et pointe mon doigt vers lui. Pas de mensonges. Puis, quand il passe au côté dominant, de ce qu'il aime faire aux autres, je sens que mon entre jambe commence à être légèrement ... humide. Juste pas possible ! Non ! Il n'y a que lui pour me faire ça. Un autre homme m'aurait parlé de ça je l'aurais défenestré mais lui il me donnerait limite envie là d'aller dans sa pièce et de le laisser me torturer de plaisir de mille façons différentes. Oh puis suffit là ! Je me relève d'un bond sinon, je sens que je vais craquer. Je vais aller me coucher, je crois que ça vaut mieux. Je finis ma bouteille d'eau et vais la jeter dans la poubelle de recyclage avant de ... Désolée. Une bonne nuit même pas en fait il est 5h30. Un peu de sommeil nous fera du bien pour digérer tout ça. Repose toi bien, Chris. A tout à l'heure. Je m'éclipse en vitesse et me colle contre la porte pour reprendre un souffle normal avant d'essayer d'aller me reposer un peu. Cette nuit avait été plus qu'éprouvante.

J’espérais avoir été assez précis et clair dans mes propos pour lui faire comprendre que ce que je faisais au club n’était pas une abomination mais bien du plaisir dans son état le plus pur. « Non je ne fais pas ça tout le temps, c’est juste par rapport à la personne. Si s’était toi qui avait été là a sa place, je ne l’aurais pas fait. » Et s’était la pure vérité. Mais visiblement elle ne comprend pas, elle préfère aller se coucher. « Bonne nuit Sasha. » Je la regarde aller dans sa chambre et reste ainsi quelques instants à penser. Qu’est-ce qui la trouble autant ? Est-ce que c’est moi ? Je me sens rougir comme un con, comme un gamin de 15 ans alors que j’en ai un peu plus du double. Il va falloir que je fasse quelque chose pour lui faire plaisir. Pour l’heure, prendre un peu l’air frais me ferais du bien. Je prends alors les laisses et décide de sortir les chiens. Je me balade d’abord dans le parc puis ère dans la rue. Je me retrouve vers 6h30 du matin, près d’une boulangerie. Je décide alors de prendre un peu de tout pour le petit déjeuner ainsi qu’une boite de chocolat pour Sasha. On dit que les filles aiment manger des chocolats quand elles sont tristes alors peut-être que cela lui redonnera le moral. Lorsque je rentre, aucune lumière ne sors de dessous la porte de Sasha. Je soupire et me cale dans le canapé Il me faut quelques bonnes minutes pour m’endormir.

Quand je me réveil, c’est encore à cause d’un cauchemar. J’ai dû dormir trois heures tout au plus et je suis encore fatiguer. Je sens que ce soir, je vais dormir comme un bébé puisque cela fait deux nuits que je ne dors quasiment pas. Je me lève et lance une cafetière de café bien frais puis dispose les viennoiseries sur un plateau. Elle doit encore dormir. Je laisse un petit mot *Bon petit déjeuner ! J’espère que ça et le petit cadeau te ferons sourire après cette nuit délicate! désolé pour tout. Bisou * Puis je sors pour mon footing matinal, enfin, plus si matinal que ca puisqu’il est déjà 9h30 ! Je m’active, je ne pourrais pas aller à la salle de sport ce matin puisque je devrais déjà y être. Je cours de façon assez rapide pour me dépenser un maximum. Finalement après une heure je suis rincé. Je retourne chez Sasha en trottinant. Quand je rentre, je vois qu’elle est réveillée puisqu’il ne reste plus que la moitié des viennoiseries. Au moins, elle a bien déjeuner et puis, la boite de chocolat a disparu ! Je vais alors dans la douche en souriant, fier de ma petite attention. Après la douche, j’enfile un jean et une chemise noir. J'entends que Sasha s'active dans sa chambre mais je décide de ne pas la déranger. C’est Samedi et c’est mon jour pour rendre visite à Erwan. Il va falloir que je passe chercher des roses blanches avant puis j’irais à pied jusqu’au cimetière ou j’ai d’ailleurs laisser ma voiture la veille.

Je m'endors rapidement mais le cœur lourd. Cette soirée et nuit a été éprouvante et je ne suis pas rassurée concernant cette histoire avec Chris. Je suis loin d'être sereine. J'ai l'impression de lui avoir avouer des sentiments enfouis depuis deux ans mais je ne suis pas sûre que ça ait atteint son cerveau ou même son cœur. Au lieu de me répondre il a tenté de me rassurer sur ses pratiques. Je ne sais pas si ça a vraiment marché. Tout ce que je peux dire c'est qu'il a, sur la fin, titillé ma curiosité et mon excitation. J'avais aimé qu'il soit si viril et si sauvage lors de notre nuit alors l'imaginer me dominer et contrôler mon plaisir me rendait toute chose.

Au réveil, j'y repense. Je me repasse tout le film et je soupire longuement avant de me lever. A priori personne dans la maison et les chiens sont bien sagement dans leur panier. J'ai la bouche toute pâteuse alors je vais dans la cuisine pour me servir un verre d'eau quand je vois un plateau bien garni de viennoiseries avec du café tout chaud. Waouhhh ! Tout ça pour moi?! Je remarque un petit mot signé Chris. Un cadeau ? Je vois alors une boîte de chocolats. Une belle attention que je garde dans un coin de ma tête. Je me serre une tasse de café et mange mon petit déjeuner. Tout est bon et je suis bien repue. Je file maintenant sous la douche avant de retourner dans ma chambre pour faire un peu de rangement. J'entends des pas qui vont vers la salle de bain et je me doute que Chris vient de rentrer. Je reste dans ma chambre, limite à faire l'enfant, par peur de le  croiser. Je l'entends bouger puis plus rien. Je sors alors de ma chambre et je le cherche mais rien. Je vais voir dehors et je le vois partir à pieds. Il m'énerve à piquer ma curiosité. Je décide de le suivre discrètement et je suis surprise de le voir rentrer dans le cimetière. Je m'approche à pas de loup et reste à bonne distance pour entendre ce qu'il dit à je cite "l'amour de sa vie".

La route jusqu’au cimetière me prend une bonne demi-heure. Finalement, j’aurais peut-être dû prendre ma voiture. Je la vois, sur une place de parking, elle n’a pas bougé. J’entre dans le cimetière et me dirige jusqu’à la tombe blanche d’Erwan. « Rebonjour, désolé pour cette nuit, j’étais perturbé. » J’enlève alors le bouquet fané que j’avais apporter la semaine précédente et le remplace par le nouveau. Je m’assieds ensuite en face de sa tombe après avoir embrasser sa photo. « Je crois que je suis encore plus perdu maintenant. J’aimerais tant que tu sois là, tout serait beaucoup plus simple. » Je soupire tristement et enlève quelques feuilles qui sont tomber sur sa tombe. Je me sens si seul et si perdu en se moment que s’en est pathétique. « Je crois que j’ai louper un truc avec Sasha. Tu sais je t’en ai parler la semaine dernière. Elle m’héberge en attendant que les travaux soit fini. On a parler hier, enfin cette nuit, quand je suis rentré du club. Elle a peur que je la blesse, mais je ne comprends pas pourquoi. Depuis que je l’ai revu, je ne lui aie jamais menti alors je ne vois pas pourquoi elle a peur. C’est qu’on hein, je suis toujours un handicaper avec les sentiments. Je n’ai pas su te dire a quel point je t’aimais Erwan et j’en suis désolé. J’aurais du te le dire, peut-être qu’aujourd’hui on serait ensemble, peut-être que tu irais bien et que tu ne serais pas mort ! » Je laisse les larmes couleur et prend un mouchoir pour les essuyer. Je me sens mal d’être qui je suis, mal de ressentir ce que je ressens. Il y a des jours ou j’aurais aimé me retrouver avec Erwan au pays des anges. Tout serait surement plus simple. « J’aime bien Sasha, elle est vrai et elle n’hésite pas à me rentrer dedans et puis, elle a se petit côté fragile aussi comme tu avais. Mais je ne sais pas comment lui parler et puis, elle m’a pris en pitié, elle m’héberge juste parce que je suis tout seul… » C’est la que je réalise vraiment tout ce que j’ai perdu. Tout ce que j’ai foutu en l’air à cause de moi et de Nightmare. « Tu imagines qu’a cause de mes conneries je ne suis pas papa ?! Je devrais avoir un petit bout d’un peu plus d’un an. Et putain, quand je réalise, sa me fait un mal de chien, autant que ta mort. Je perds tout Erwan, tout ce que j’ai plus de cher, tout part en fumée ! Je devrais dire à Sasha de s’en aller loin de moi avant que je ne lui fasse vraiment du mal. Parce que c’est surement ce qui va arriver ! Je t’ai perdu toi, j’ai perdu mon bébé, j’ai perdu mes amis alors la prochaine fois, se sera elle… » Je me mets alors à pleurer comme un gamin. Je suis de nouveau à bout, près à sombrer. Heureusement que je me trouve au cimetière, parce que sinon je me serais dirigé dans un bar et j’aurais bu tout mon saoul. «  J’en ai mare  Wawan, je veux une vie normal, une petite vie simple sans soucis ! Je t’en supplies, dit moi que tout va bien aller, dis moi que tu m’aimes et que je ne finirais pas comme mes bourreaux ! » Et à cet instant, alors qu’a chaque fois que je lui parlais il n’arrivait rien, là, le miracle se produit. Une grande bouffer de vent s’abat ou je suis, m’inondant de feuilles. Le signe tant attendu arrivait enfin, Erwan était avec moi !

Je tends l'oreille pour entendre tout ce que pourrait Chris. On ne sait jamais il peut peut-être parler de moi ? Je me demande bien ce qu'il pourrait dire et je n'allais pas tarder à le savoir. J'entends sa voix. Il se confie à son amour disparu. Il parle de moi. Qu'il a l'impression d'avoir loupé quelque chose, il ne comprend toujours pas pourquoi j'ai peur qu'il me blesse. C'est pourtant pas si compliqué. Quel borné ! Puis il s'en veut de ne pas avoir dit à cet homme qu'il l'aimait et que c'est peut-être ce qui aurait pu le sauver. Le Destin ... Quand il a décidé quelque chose rien ne peut l'en dévier. Je l'entends pleurer et ça serre le cœur. Comment rester insensible face à cette détresse poignante. Il reparle ensuite de moi. J'apprends qu'il ne sait pas comment me parler. C'est vrai que je peux être cinglante et froide mais c'est une carapace que je me suis forgée pour me protéger. C'est pas de la pitié ... Si je peux t'avoir près de moi même si je souffre je le ferais toujours. Il poursuit ensuite et il parle de notre bébé. Là, s'en est trop et je laisse les larmes couler aussi. J'essaye de faire ça en silence pour ne pas qu'il m'entende car je ne suis vraiment pas très loin de lui. Il aurait aimé être père et je lui ai brisé son rêve. Je me rends compte maintenant que c'est ça. Je lui ai ôté le droit d'être père. Cette idée est insupportable. En plus de la douleur de l'avoir fait, de la culpabilité, j'ai sa douleur à lui qui se rajoute. Il a l'impression qu'il va tout perdre et que je serais la prochaine. J'ai envie de me lever et d'aller me jeter dans ses bras en lui disant qu'il se trompe mais je reste là, prostrée. Il finit par dire qu'il en a marre. Qu'il voudrait d'une vie simple et surtout ne pas finir comme ses bourreaux. J'inspire grandement alors qu'une bourrasque passe pas loin. J'avais besoin d'air, merci. Je reste assise et je me demande quoi faire. Est-ce que je le laisse là sans rien faire ou j'agis ? Il va encore dire que je l'espionne mais tant pis. Je me lève de ma cachette. Je le vois devant moi, pleurant. Je m'approche alors doucement et j'arrive derrière lui. Il est assis et je m'agenouille pour le prendre dans mes bras. Il attrape mes mains et je le serre fort. Oui, je t'ai suivi ... Encore. Mais je ne te laisserai pas et t'as pas intérêt de me demander de partir. Tu sais que je ne le ferai pas de toute façon. Je desserre mon étreinte et me place face à lui. Je jette un œil sur la photo posée sur la tombe. Je vois enfin à quoi ressemble ce fameux Erwan. La douceur se lit sur son visage. Son sort est bien malheureux. Je m'assois face à Chris et prends ses mains dans les miennes. Oui, je sais, encore une fois, j'aurais pas dû espionner tes pensées les plus intimes. Et oui, j'ai encore tout entendu. J'ai envie de parler mais ma gorge se noue. Parler du bébé qu'on aurait pu avoir tous les deux reste un sujet trop douloureux. Non, je ne peux pas. Je me relève d'un bond et commence à partir. Je n'arriverais pas à parler de ça. C'était trop dur. Je me sentais encore plus mal maintenant après l'avoir entendu et ça n'allait pas s'arranger.

Je ne suis pas quelqu’un qui croit au surnaturel pourtant là, en ce moment, avec cette bourrasque sortie de nulle part, j’ai envie d’y croire. Je sens que c’est lui qui me fait un signe. Il me dit que tout ira bien et que je n’ai pas à m’en faire. Cela fait trois mois qu’il est mort et trois longs moi que j’attends se genre de signe. J’ai un léger sourire quand la bourrasque se calme. Puis, sans que je sache d’où elle sort, Sasha fait son entrer. Elle m’avoue m’avoir suivi et avoir écouter tout ce que j’ai dit. Etrangement, je ne lui en veux pas. Je hausse juste les épaules à se qu’elle me dit. Mais alors que j’allais faire les présentations, elle se lève et va pour partir.  Je saute alors sur mes pieds et la rattrape. « Je t’en prie, me laisse pas là tout seul… » J’entremêle alors mes doigts aux siens. Je la supplie alors du regard pour qu’elle reste avec moi-même si je vois qu’elle n’est pas bien. Je la tire pour qu’elle revienne s’asseoir sur la tombe d’Erwan. Alors, d’un soupire je fais les présentations. « Erwan je te présente Sasha. C’est d’elle que je te parlais. » Je regarde ensuite Sasha et lui souris en coin. « C’est Erwan, le seul que j’ai véritablement aimer d’un amour sincère même si j’ai été odieux avec lui. » Je baisse alors les yeux pas fier de moi. Entre les viols, les tortures et la violence mental, on peut dire que je lui en ai fait voir de toutes les couleurs. « C’est grâce à lui que j’ai découvert que j’étais pan. Il est entré dans ma vie comme une fleur, sur de lui alors que moi j’étais tout le contraire. Il m’a tout apprit et ma donner ce que personne avait su me donner, de l’amour. Même si s’était à sa façon et que j’ai pas été correct avec lui, il a toujours été là. » Je caresse alors doucement sa photo. Il me manque terriblement même si je sais qu’il est bien ou il est maintenant. « Il adorait quand on allait prendre une glace sur le port, il état libre, innocent, on aurait dit un ange. » Je souris à ce souvenir, c’est un de mes préférés après celui ou il était dans mes bras. Grace à lui, je ne faisais plus de cauchemars quand il dormait avec moi. Mais maintenant qu’il n’est plus là ils sont revenus. « Quand tu m’entends crier parfois, c’est parce que je fais des cauchemars de ma vie passer. Je ne te l’ai pas dit mais j’ai été dans le système toute mon enfance. » Je prends une petite pause car la suite n’est pas facile à dire ou a entendre. « J’ai été violer toute mon enfance. C’est eux que je vois dans mes songes. A chaque fois qu’on me changeait de famille je tombais sur pire. Alors toutes les nuits, je me revois gosse, sous les draps, attendant que les démons viennent me faire du mal… » Je vois qu’elle pleure, choqué par ce que je viens de lui dire. Pour qu’elle puisse me comprendre, il faut qu’elle connaisse toute l’histoire. Alors je ne m’arrête plus et enchaine directement avant qu’elle ne dise quelque chose « C’est quand j’ai été ado que ça a pu s’arrêter, je vivais plus dans la rue quand dans les familles, je volais la nourriture, les boissons et puis petit a petit, j’ai toucher à l’alcool et a la drogue jusqu’à en faire la vente. C’est seulement quand j’ai été plus grand et que j’ai eu mes diplôme et atteint l’âge adulte que j’ai arrêté. Mais là ou je croyais être tranquille, c’est que je vivais à l’université. Mais malheureusement, je n’ai pas su qu’il fallait consulter pour aller mieux. Alors j’ai enterré mes démons bien profondément jusqu’à ce que je rencontre Erwan. » Je me rends compte que je me mets a pleurer. En parler à cœur ouvert me fait du bien même si c’est difficile. « J’étais tellement en confiance avec lui que mes démons sont revenus sans que je m’en aperçoive. Je buvais et je me droguais la encore et j’avais des absences. C’est pendant ses moments que je lui ai fait du mal. Je sais que s’était mal mais je n’y pouvais rien, ça me prenait comme ça, sans prévenir, je devenais un autre homme… » J’avais été monstre mais ça, je n’étais pas encore près à le dire. Il y avait des choses plus faciles à dire que de s’avouer qu’on n’avait pas été bien pour quelqu’un. « J’ai su trop tard, quand il m’a quitté ça été l’électrochoc, j’ai été consulter et depuis je suis en thérapie. Mais il était trop tard déjà car peu de temps après, son bourreau a lui, lui a ôter la vie…Voilà, je suis brisé Sasha, tu sais tout de moi maintenant, surtout les mauvaises choses et je t’en voudrais pas, je te retiendrais pas si tu veux partir maintenant. » Après tout, elle le devait. S’était mal pour elle que je reste proche. J’allais la blesser aussi c’est certain et ça je ne le voulais pas.