Qui a dit que Noël était le jour de la famille, de la joie, du bonheur ? Le jour où le Christ est né sous le regard bienveillant de ses parents et des rois mages ? Ah oui… sûrement le prêtre du coin qui a trop lu son roman et à fini par croire que c’était vrai. En tout cas, Thompson lui qui est né ce jour là n’a pas eu la chance de l’autre. Sa mère fit vite son choix entre sa liberté et le môme qui venait de naître de son bide. Ce fut sa liberté. Lui a fini sur la paillasse de l’orphelinat ! Ou comment bien démarrer dans la vie !

Enfin comment lui en vouloir dans le fond quand lui aurait bien fini par larguer ses maudits quatre gosses. Une idée dans le coin de la tête vous voyez. Ce n’est pas lui qui les pondus… Mais bon… l’idée est là quand même. Ici. Dans son coin. Dommage qu’on ne peut pas revenir en arrière. Cela arrangerait bien des choses parfois.

En tout cas, le 25 c’est carrément pas un porte bonheur, il a tout connu en matière de familles d’accueils et adoptantes. Elles se valaient bien finalement en fourberies et dégueulasseries. Entre histoire d’argent, besoin d’amour limité dans le temps, où nécessité d’avoir un défouloir, sérieusement, faut arrêter de vendre du rêve alors que ce n’est qu’un cauchemar qui ne pourra prendre fin qu’à sa majorité quasiment. Ne plus subir… Oui, c’est cela sans doute le pire, subir. Quand on ne peut pas se défaire de son bourreau et que sans cesse cela recommence. On veut dire stop mais cela ne vient pas. Il y a pas l’arrêt qu’on veut car on n’a pas les cartes en mains pour cela.

Enfin, lui fêter Noël ou son anniversaire, ne faut pas compter dessus.  

Puis faut dire la vérité où elle se trouve quand on arrive à l’adolescence, on devient un âne sans intérêt seulement guidé par les hormones et la fougue d’une jeunesse qui vous fera bien mordre la poussière le moment venu. Ah les femmes, elles n’étaient pas l’incarnation du pêché pour rien. Elles adoraient tellement être belles, douces, vous prendre dans leurs bras, vous embrasser, vous envoûter pour finalement vous faire payer la facture de leur désamour au prix fort. Malheureusement c’est déjà trop tard, c’est une drogue, quand vous avez manqué de tout. Quand vous avez surtout manqué d’amour, d’affection, de tendresse, on vous jette ? Eh bien on en trouve une autre pour recommencer à revivre tout cela dès le début. On remet sans cesse le compteur à Zéro. A nos risques et périls et surtout pour le pire ! A force de jouer avec le feu, il s’est brûlé.

Mariage, divorce, mariage, divorce, mariage, divorce… Un étrange jeu de massacre où les avocats aiment répéter tout ce que leur cliente disent pour mieux enfoncer la lame dans la plaie. Puis entre deux mariages, on devient assez accro pour avoir quelques liaisons qu’on essaye de faire devenir un brin sérieuse, mais cela ne dure pas forcément non plus. 3 jours chronos… voir une semaine et après, vous pouvez attendre pour voir la personne revenir, vous l’avez déjà lassé.

Vous aurez compris parfaitement, avoir écouter son coeur, avoir cédé à l’envie de se couvrir le coeur de baume, lui coûta bien cher. Trop cher. Un mal pour un bien sans doute car il ouvrira enfin les yeux, ne jamais laisser le coeur dominer, seule la raison était mère de bon conseil, mais il était déjà trop tard. 3 ème et dernier divorce, 4 enfants sur le dos, 4 interdictions de les voir, 4 pensions à payer et plus un rond dans les poches. Il avait tout perdu. Jusqu’à finir à la rue.

L’amour c’est l’incarnation de la Pestilence. Quand on la sent on devrait fuir comme ci il était la peste. Être né un 25 décembre sans doute une fois de plus, ne devait pas l’avoir mis sous le signe de la famille. Visiblement pour avoir trop aimé, il n’avait pas le droit à un juste retour de ce dernier. Ruiné, sans boulot, sans appartement, SDF... non sincèrement, évité de parler de Noël avec lui.

Jouer n’est pas gagner, se retrouver dans la rue c’est subir la loi du plus fort, tous les coups sont permis et lui du subir cela une fois de plus, une fois de trop, son enfant plus maintenant, non. Les femmes s’étaient clairement fini pour lui tout comme l’amour. Il allait passer à autre chose, il en était grand temps. Le toujours et le parfum des roses, que cela aille au diable cela ne fera pas de mal à sa personne. Au contraire, s’il l’avait fait plus tôt, il n’en serait pas là.

Finalement qu’est ce qu’il fera ? Il changera de bord tout simplement. Les hommes cela ne pouvait pas tomber enceinte, maintenant manquait plus que d’en trouver un qui avait de l’argent. Arpentant les rues, il croisera par le plus grand des hasards un millionnaire : Derek Watts. Non, ce n’est pas le genre de choses qui arrive tous les jours et lui ne fera que jouer sur sa chance inexistante, pure provocation aussi sans doute, peut être bien, mais la proposition tombera quand même : Du sexe contre de l’argent. Qu’est ce qu’il avait a perdre à part un non ? Un non qui ne viendra pas. C’est un oui qu’il aura en guise de réponse en se demandant si quelque part, il n’avait pas rêvé. Mais c’était bien la réalité.

Et puis… puis… le retour des erreurs malgré les bonnes résolutions ! Malgré la décision de ne plus jamais être accro, a croire que les sentiments avaient toujours le dessus sur le reste. Tout se passera bien trop vite pour lui :  il découvrit le plaisir entre hommes dans les bras du millionnaire, y prendra goût et prendra encore plus goût à l'argent de ce dernier, qu'il semblait inépuisable dans ces poches.

Il s'accrocha à lui, lui revenant sans cesse, réclamant toujours plus d'argent, ne se rendant pas compte que l'homme d'affaire ne le voyait pas comme un prostitué mais comme un amant de passage. Il se perdit dans cette nouvelle vie étrange, s'amouracha bêtement du goût de l'autre, et ne se rendit pas compte qu'avec le temps, le poison insidieux revenait couler dans ses veines, le rendant accroc sans même qu'il le comprenne. C’est que le Millionnaire était doux. Affectueux. Tendre. Sachant vous offrir des sourires à faire fondre un radiateur en fonte. Alors bon… Les travers reviennent au galop sans même le voir, donc quand Derek filera pour Miami, coupant court à une relation qu'il n'imaginait pas se poursuivre, Thompson survivera quelques semaines seulement avant de se rendre compte qu'il avait besoin de lui. Qu’il était totalement obsédé par lui. Aucun homme ne le valait. Aucun homme ne savait être mieux que lui. Le vide était trop grand.

Cela vira au déni total, ne surtout pas croire qu'il était retombé amoureux : plus jamais ça pour lui ! Au contraire, il réussit à se persuader que seul son argent l'intéressait et il fila tout droit vers Miami, gaspillant ces dernières économies dans un billet de train. Il vous confirmera juste que non la misère au soleil et à la chaleur n’est pas plus belle que l’autre. La misère et être SDF demeure le même Enfer. Il se battra en tout cas pour le retrouver, pour l’avoir à nouveau.

Une belle réussite en demi teinte, oh oui, il remettra la main dessus avec un certain « panda roux » trop près de lui. Beaucoup trop près. Mais bon, on croira les mots menteurs, l’amour rend aveugle et on finit par ne pas voir la réalité qui vous crève les yeux. Il vivra au frais du Roy. Mettra de l’argent de côté. Parlera de son projet d’ouverture d’une boutique d’antiquité. Derek étant ouvert au sujet sans le dénigrer. Un bon point pour lui. Ne l’aimait-il pas seulement pour l’argent hein ? Que du bonheur. Puis que dire quand il laisse l’illusion de le choisir lui tout entier ? Magnifique ! Sauf quand apprenez un jour de St Valentin que votre mec à coucher le jour de sa définitive rupture avec le panda roux. Que dire ? Il était sensé vous avoir choisi vous… Mais il remet le couvert une dernière fois avec l’autre ?

Personne ne peut savoir ce qu’il a vécu. Oh oui, on lui dira : « t’as pas tant souffert que cela, t’as pas essayé de te suicidé ». Non. Lui n’avait déjà trop souffert dans sa vie pour en finir avec la vie. Sa douleur et sa souffrance était pourtant bien présente. Quoi qu’on en dise. Chacun son enfer. Maintenant, il ne faisait plus ni confiance à un homme ni à une femme. Il ne voulait plus du tout entendre parler d’amour. Ne faisant qu’hair encore et toujours plus Derek pour l’espoir menteur qu’il lui avait donné. Enfin au moins maintenant il avait sa boutique et un appartement justement au dessus, louant l’ensemble. Pourquoi se plaindre de la vie quand enfin vous aviez un métier qui marchait bien grâce à ses talents de vendeur ? D’ailleurs, en supplément, il loue ses services de maître. Un moyen comme un autre d’arrondir davantage les fins de mois pour mettre de l’argent de côté.

Quoi ? Non. Il l’a quitté. Il n’allait pas rester en couple avec un menteur…

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