arlo &
rose

J'avais eu besoin d'être aussi honnête à mon propos que lui. Je devais lui rendre la pareille, maintenant qu'il avait fait l'effort de communiquer avec moi. Nous nous étions dis lors de notre première rencontre que notre soucis était la communication, et nous voilà, simplement, tous les deux, à se dire les choses. Il devait connaître ça de moi avant qu'on entame cette jolie vague. J'avais n'empêche terriblement peur de son regard sur moi. J'avais fais des choses dont je n'étais pas du tout fière pour arriver ici et je venais de vivre quelque chose de traumatisant en partant de France. Je tremblais, je pleurais même quelques larmes tout en me confiant à cet homme à qui je m'étais si fort accrochée. S'il m'acceptait malgré son envie de rester seul, il devait savoir à qui il avait à faire. Je terminais mon speech. Un silence s'installa quelques minutes avant qu'il ne prenne enfin la parole.
Ses mots me firent un bien fou. Il utilisait d'abord un brin d'humour avant de me faire relativiser, me dire que tout ça n'avait pas tellement été de ma faute, que je n'avais pas eu le choix, qu'il aurait probablement fait la même et que si j'avais tué même quelqu'un il aurait forcément pu comprendre mes raisons. Je souris légèrement en frottant doucement mes yeux alors qu'il continuait à me dire ce que mon coeur avait besoin pour s'apaiser. Il me disait ce qu'il voyait en moi, une femme sans peurs ni besoins pour réussir. Je profitais de son étreinte ensuite. J'étais si soulagée qu'il le prenne ainsi, qu'il ne change pas d'avis sur moi. je savais ce qu'il faisait lui pour vivre sa vie et peu m'importait, vu ce que moi j'avais fais déjà et puis il faisait ce qu'il voulait, non? Puis faut avouer que le voir se battre ne me laissait pas de marbre, malgré que je ne veuille pas de ses souffrances physiques. Je profitais de son étreinte et de son baiser sur ma tempe avant d'entendre sa réflexion. Je souris alors plus largement. Il pensait encore à faire des choses dans la ville. Quel homme plus parfait que lui? Les autres hommes auraient pensé à traîner plutôt qu'à profiter de la ville. Lui donnait l'idée. Je fis "oui" de la tête en me levant avec lui, alors qu'il me tirait du lit pour aller sous la douche. Il en profitait pour me prendre mieux dans ses bras, mon corps collé au sien, je profitais des parcelles de sa peau avant qu'il ne caresse mon visage, que je plonge dans son regard et qu'il ne pose ses lèvres sur les miennes. Mon coeur battait comme une adolescente, pas encore habituée à ses gestes. Je ne m'y habituerais sûrement jamais, d'ailleurs. Je passais une main dans ses cheveux roux en le lui rendant, souriant tendrement ensuite.

Après un moment privilégié sous la douche, nous étions parti pour un cours de cuisine 100% marocain qu'Arlo m'avait demandé de réclamer à un civil. On se rendait chez un particulier qui faisait souvent ça pour les touristes, main dans la main, en tenue d'été. Je n'arrêtais pas de baver sur les robes brodées magnifiques de certaines femmes que l'on croisait. Ils savent y faire, de leur main, c'était loin des fringues fait par centaines des grands magasins. On se rendait donc chez l'habitant pour apprendre à faire la tajine et le fameux thé à la menthe marocain. A chaque étape, ils nous faisaient goûter, je tendais la cuillère à Arlo en riant. La famille était adorable et racontait un tas d'anecdotes très drôles. Arlo apprenait à dire quelques mots en arabe et en français, ce qui nous faisaient aussi beaucoup rire. Puis je tirais sa main vers une des filles de la famille qui faisait du henné. Arlo avait déjà quelques tatouages alors je savais que ça allait lui plaire. Tu lui fais un aigle s'il te plait? demandais-je alors à la jeune femme en installant Arlo face à elle, pensant à ce genre de tatouages éphémères en henné. Je restais derrière lui, la tête sur son épaule, à regarder le travail magnifique. ça te va trop bien lui fis-je avant de l'embrasser sur la joue sans retenue. Puis la mère m'interpella. Pendant qu'Arlo se faisait faire le henné, elle me fit essayer cette robe et je défilais devant Arlo. moi je la marie à mon fils si tu n'en veux pas déconnait-elle alors. J'étais toute fière, riant, dans mon caftan. Elle te va trop bien, je te la donne me dit-elle alors en me regardant faire la belle devant Arlo. mais nooon, merciii fis-je alors en la prenant amicalement dans mes bras. Vous devez aller faire du dromadaire et dormir dans le désert... les étoiles! Vous avez jamais vu ça. Notre cousin va vous amener ajouta t-elle alors que le henné d'Arlo était fini. tu aimes? demandais-je alors en prenant sa main dans la mienne pour regarder. J'adorais ce que ça faisait sur ses mains pleines de veines viriles. Je lui souris. ça te dit? lui fis-je alors en parlant de la proposition de la dame. Je souriais de toutes mes dents. Moi j'étais carrément partante. La nature, j'adore ça. Je danserais même sous les lumières des étoiles. Il paraît qu'ils font des tentes berbères, ça avait l'air si magique. J'y pensais déjà les étoiles dans les yeux. Ce voyage était vraiment pleins de surprises. On suivait le vent où il nous menait, sans trop réfléchir. Quoi de mieux que de voyager ainsi? J'aimais qu'Arlo n'ait pas peur de ça, bien au contraire.

Je me changeais, j'allais ranger la robe à notre hôtel et on prévenait de notre absence ce soir-là pour les tentes. Ils furent hyper sympas en gardant la chambre pour nous au moindre prix, faisant attention à nos affaires qu'on emmenait pas dans le désert. On était parti pour le voyage en dromadaire dans le désert. Monter l'animal n'avait pas été facile. on dirait que tu as fais ça toute ta vie! fis-je en regardant Arlo le monter comme personne, son turban sur la tête. Moi, j'avais plus de mal car je voulais être trop gracieuse. me prends pas en photo! fis-je alors à Arlo qui dégainait son téléphone alors que j'étais à mon énième tentative avec l'aide du cousin. merci fis-je quand enfin j'avais réussi. Je tirais la langue à Arlo avant de rire. Ce qui était bien ici aussi, c'est que les hommes sont très respectueux. Je n'aurais pas laissé m'aider à Miami comme cela, je pense. Il nous guidait et nous expliquait comme ça allait se dérouler, qu'il viendrait nous chercher pour ne pas qu'on risque quoique ce soit. On se retrouvait vraiment dans le désert, sans grand chose autour de nous. wow fis-je en regardant autour de nous. C'était dépaysant, beau, apaisant. Vraiment. On se posait dans le sable et je regardais autour de nous, le soleil s'apprêtant à se coucher. Le cousin nous déposait la nourriture et les boissons pour ce soir, nous montrant la tente. Je ne savais plus où regarder, j'attrapais la main d'Arlo, aux anges. On remerciait le cousin qui nous laissèrent seuls. Je lâchais doucement sa main pour m'avancer dans le sable vers l'horizon légèrement. alors ça, c'est du roadtrip. le kiff total lui fis-je alors avant de faire deux trois pas de danses, me retournant vers lui et je riais avant de tomber le cul dans le sable près de lui, le faisant tomber avec moi.

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rose

C’était fou. Ce voyage était incroyable. La chimie entre Rose et Arlo était presque dangereuse. Chaque moment était parfait et facile. C’était peut-être à cause de la ville si romantique qui les mettait dans l’ambiance, mais ils en profitaient chaque jour du voyage.
Ils avaient cuisiné et connecté avec la famille qui leur avait partager leur coutumes. Ils avaient même offert une robe à couper le souffle sur les courbes de Rose. Ils leur organisaient même une escapade inimaginable pour la suite de la journée. Ils allaient dormir dans une tente sous les étoiles du dessert. Arlo avait pris la peine de leur donner un très bon pourboire. Très conscient que ses gens vivent du tourisme et avait besoin de se genre d’attention.
Rose avait eu du mal à monter sur le dromadaire et avait donné un spectacle bien amusant à Arlo qui l’avait filmé pour avoir un super souvenir à jamais. Ils portaient des vêtements traditionnels pour se genre de sortie pour se protéger du vent et du froid de la nuit. Leur effets personnels attachés sur le dos de l’animal qui les mènerait à destination. J’aurais pas cru qu’on serait là ce matin en quittant la chambre.
C’était la beauté de ce voyage avec Rose. Il ne savait pas deux jours plus tôt où ils fêteront l’année deux milles vingt et un. Et là, ils étaient en route pour quelque chose que jamais il ne se serait imaginé la chance de vivre. Pour un premier voyage hors du pays, Arlo avait droit à une expérience inoubliable qu’il avait déjà hâte de raconter à Sibbie, Léo et Eileen.
Vites, ils se retrouvaient vite seuls dans le désert. Rose et Arlo étaient muets quelques instants devant la vue. Il la serrait contre lui avant qu’elle ne commente et le délaisse pour aller danser et tomber sur les fesses. Enfin, c’est le parfait roadtrip ou notre fin s’il revient pas demain. Il riait en l’aidant à se relever. C’était fou de faire confiance comme ça, mais c’était aussi ça vivre pleinement.
Tu veux que je te filme dans le sable? Il accompagnait une artiste, avant que la nuit soit complètement installée, il savait bien qu’elle danser dans ce paysage à couper le souffle. Il l’avait remarqué la première fois quand elle avait laissé son côté artistique sortir dans les rues de Miami. Elle pourrait l’utiliser pour ses réseaux sociaux si elle le voulait et il pourrait la regarder de retour à Miami quand il aura besoin d’un moment de paix et de retourner sous cette tente paisible avec elle.
Comme à Miami, chacun des mouvements de Rose l'impressionne. Tout était fluide et la magie des danseurs c’est bien qu’ils font paraître les mouvements les plus difficiles si simples. Elle avait l’air de voler dans le sable qui suivait les longues lignes qu’elle créait avec son corps.
Quand elle avait donné ce que l’inspiration lui avait offert, il ferma la caméra de son portable et le rangeant dans ses poches pour la prendre dans ses bras. L’embrassant comme il l’aurait fait ce premier jours si les circonstances avaient été différentes.
Il finit par la prendre dans ses bras et l'emmener sous la table pour la dévorer elle avant de s’attaquer au repas qu’ils méritaient bien après cette longue journée. Depuis qu’il avait découvert son corps sous les draps la veille qu’il voulait la couvrir de douceur à nouveau. Sans la forcer à rien, il avait pris le contrôle du moment pour la masser et l’embrasser partout où ses baisers pouvaient l’enflammer de désir. Impossible de lui résister après ce numéro privé dans le désert et le soleil qui descendait dans le ciel pour se reposer.
Après un long moment de plaisir, ils s’étaient installés près de l’ouverture de la tente pour observer la vue et manger coller un sur l’autre. C’était déjà si naturel entre eux. Trop naturel pour ne pas déjà être accro à l’adrénaline qu’elle faisait couler dans ses veines.

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Ce road trip avec Arlo était magique. Vraiment, magique. Nous nous retrouvions à dormir à la belle étoile dans le désert tous les deux, sans se prendre la tête. Je regardais l'horizon, observant le soleil prêt à se coucher quand Arlo me proposait de danser devant lui et de prendre des photos. Je souris vivement à cette initiative. Je n'y aurais pas cru si tu m'avais dis où nous en serions hier matin, je dirais. fis-je alors en roulant des yeux, faisant référence à notre préparation à Miami pour le premier avion, la soirée, le baiser, la courte nuit et ce qui suivit jusque là. Je lui sourit tendrement avant de danser pour lui et pour les photos. Je me sentais tellement bien, j'étais tellement à l'aise avec lui que je ne réfléchissais même pas. Il me prenait quelques clichés avant que je retourne vers lui, prendre le téléphone pour le jeter plus loin sous la tente et l'embrasser. Sa façon de me regarder à travers le téléphone me faisait déjà frissonner. Rien que de penser au corps dont j'ai pu profiter la nuit d'avant, je me languissais de le retrouver dans cette tente. Il me massait, m'embrassait aussi naturellement que langoureusement. J'aimais chacun de ses gestes sur moi, tous m'enflammaient. Je rêvais de ça depuis tellement de semaines, depuis le jour où je l'avais rencontré à vrai dire. j'avais tout de suite brûlé pour lui, brûler de connaître la texture de ses lèvres, brûler d'être collée à son corps. C'était encore mieux que dans mes rêves érotiques. Mieux que toutes les fois où, telle une adolescente, j'avais imaginé de l'avoir contre moi. Je n'aurais jamais cru y avoir droit un jour, pour de multiples raisons que je lui avais expliqué le matin-même. Pourtant, il était là, ses mains étaient sur mon corps et les miennes sur le sien, ne faisant qu'un une énième fois avant d'attaquer le repas.
Ce repas, on le faisait collés l'un à l'autre en observant le soleil donner ses derniers rayons, paisiblement. On ne se posait pas de questions, on ne réfléchissait pas. A peine le soleil nous avait dit adieu sur cette magnifique journée que je me retournais vers lui pour l'attaquer à nouveau, me déshabillant encore face à lui. Il était resté torse nu et ça, c'était dangereux. Mes doigts se baladaient sur lui coquinement alors que mon corps brûlait de retrouver le sien encore une fois. C'était fou, sexy, torride et tendre.

Ce voyage au Maroc avait été incroyable. Nous avions fait un tas de choses, rencontrer la population, traîner à l'hôtel même parfois, goûter à tout, apprendre leur langue, visiter les musées, aller dans des autres grosses villes, faire des hammams, se faire masser, se masser mutuellement, faire l'amour... Tout avait été si agréable, si doux. Sur le trajet du retour, je ne pouvais nier une boule dans mon bas ventre. J'avais horriblement peur du retour à la réalité pour Arlo. Lui qui n'avait pas voulu voir autre chose qu'Ellie aussi vite, j'avais vraiment peur qu'il ne s'éloigne maintenant que l'on rentrait sur son lieu de résidence. La tête contre son épaule, je ne pouvais trouver le sommeil, réfléchissant bien trop. Ses doigts jouaient sur ma cuisse, je perdais mes pensées en les regardant. Et si c'était la dernière fois? Et si ça n'avait été possible qu'à Marrakech? Je me concentrais à profiter de ces derniers moments, une larme coulant malgré moi sur la joue. Je fis mine de me gratter pour l'effacer. J'attrapais d'un seul coup ses doigts pour les lier aux miens, fort. On ne serait plus à deux h24, chacun sera chez soi, il retrouvera son travail, sa boxe et moi la danse. Qu'est-ce qui se passera à ce moment-là? j'ai peur fis-je alors malgré moi. Je ne voulais pas qu'il pense que je sois collante, je ne l'étais pas du tout. Je voulais qu'on retrouve tous les deux nos vies pour aussi voir comment ça se passerait. Mais tout ce qu'il m'avait dit à propos de sa vie à Miami me faisait peur. j'avais peur qu'il se rende compte qu'il soit allé trop vite. Encore une fois je l'attendrais s'il le fallait. Mais je sais qu'encore une fois, j'en souffrirai et je penserais forcément que je n'aurais jamais pu droit à ce regard sur moi qui me fait tant de bien. Je pensais que je n'aurais jamais plus peur d'aller nul part tant que ce n'était pas Paris. Finalement, il s'avérait que même Miami pouvait me rendre triste, dorénavant. Me revoir l'observer de loin, apprendre à l'aimer de loin, quand il était si adorable avec les enfants à Noël, si drôle dans la fontaine, si beau à se battre au casino... tout ça je l'avais fais de loin et je n'étais pas prête à devoir encore me cacher. On s'était dit qu'on se dirait tout alors, j'avais lâché le morceau.

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Comme première fois hors de son pays natal, Arlo n’aurait pas pu rêver d’une meilleure expérience. Merveilleusement accompagné, il a découvert un monde qu’il aurait, dans le passé, même pas osé imaginer. Il rentre le cœur déjà nostalgique. Des moments précieux grave en lui a tout jamais comme un tattoo sur sa peau alors que le henné commençait à disparaître de sa main. Le vol de retour était long, mais bien plus agréable que l'aller. Cette aventure les avait liée et juste pouvoir caresser sa peau rendait ce banc inconfortable douillet.
Somnolent devant un film choisi au hasard, il venait à lui au milieu des nuages pour embrasser sa joue de temps à autre pas prêt à laisser le retour à la réalité le ramener sur terre. A un moment, Rose ouvre son cœur pour laisser sortir un brin de vulnérabilité. Elle n’avait pas besoin d’en dire plus. Il comprenait d'où cette peur venait. Son coeur partageait les mêmes inquiétudes.
Il faut pas. Des mots qu’il se disait à lui aussi, en serrant sa main qu’elle avait pris dans la sienne. Enfin si, il le faut. Chaque jour, je veux me coucher le soir avec la sensation d’avoir vécu dans le ventre. Tu comprends? Junkie de l'adrénaline conscient du temps qui défile, Arlo cherche toujours vivre pleinement et ce voyage improvisé en était bien la preuve. Ce qu’on a, c’est authentique, it means something, j’ai terriblement peur de le perdre, de perdre ce qu’on découvre, mais c'est une bonne chose. On prend soin de qui nous prend au ventre. Et ca, cette chimie, elle me prend fou. Des mots, c’est facile à lancer, il devra être disponible pour elle a son retour, il devra faire un effort pour que cette relation naissante ne s'arrête pas à un aventure de voyage qu’ils se remémorent toute leur vie.
Ils sont deux âmes bien occupées, passionnées par des choses différentes qui prennent énormément de leur temps, mais avec de l’effort Arlo sait que tout est possible. Après tout, s'il n'avait pas persévéré dans la vie, il serait pas là, dans cet avion avec la plus belle des européennes qui soit. Alors, moi aussi j’ai peur. J’suis terrifié. Attrapant son doux visage de sa main libre, il embrassa ses lèvres pour la première fois sur les terres américaines alors que l’avion atterrissait. L’estomac noué puisque son cœur ne lui appartenait plus pour la première fois de sa vie. Peu importe où elle sera, le battement de son cœur résonnera dans sa poche. Alors que la cage thoracique du rouquin sera vide de sens à réclamer le sien.

FIN