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 Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra

 :: Saison douze - treize :: sujets et autres

Dean Hassani
Dean Hassani
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(#)Sujet: Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra  |   Mar 17 Aoû - 10:59
Dean avait pris connaissance de la date de son retour le mois passé, et avait aussitôt contacté Hanah afin qu'ils puissent tous deux bloquer une date et un endroit de rencontre. En effet, lors de leurs retrouvailles, ils avaient convenu ensemble qu'il serait idéal de converser ailleurs qu'au moment de la rupture du jeûne. Pour eux, mais également pour leurs familles. Un tête-à-tête avait semblé plus adapté, et il avait été hors de question de le passer dans une cuisine, entourés de plats à réchauffer. D'autant plus que la langue bien pendue de la mère Hassani avait refroidi l'atmosphère entre les deux ex-amants, et que le militaire avait préféré jouer la carte du silence et ignorer la fille Khouri tout au long de la soirée. Apprendre sur le vif qu'un mariage était en préparation, et qu'il s'agissait de celui de son ex-copine, avait eu raison de sa bonne humeur. Mais désireux de ne pas entraver à l'ambiance générale du dîner, il avait mis de côté son amertume mêlée de tristesse et de colère, résultant de multiples interrogations muettes qu'il s'était faites, le regard plongé dans l'ash-e-resteh.

Naturellement, il avait proposé qu'ils se retrouvent à Vizcaya. C'était sorti tout seul, il avait tapé cette adresse sur le clavier de son téléphone sans vraiment réfléchir. Ça lui avait semblé être une évidence. Dans les jardins de ce musée, lors d'une promenade, il lui avait pris pour la première fois la main, puis, posés près d'un point d'eau, il lui avait volé son premier baiser et, enfin, en montant l'un des escaliers, lui avait avoué l'aimer pour de vrai. Alors, peut-être que la boucle devait être bouclée à cet endroit, là où tout avait finalement commencé, là où les choses avaient fini par s'accélérer entre eux. Il avait eu un moment de frayeur aussitôt le SMS envoyé, de peur que cela soit peu apprécié par la jeune femme, car elle aurait pu l'interpréter d'une autre façon ; comme un renouveau ? Il ne voulait pas briser cette nouvelle vie qu'elle s'apprêtait à construire, pas même la faire souffrir autant qu'elle l'avait fait souffrir, et lui souhaiter le malheur. Il n'avait pas réussi à la féliciter pour ses fiançailles, mais ne pourrait jamais détester être témoin du bonheur d'autres.

Pantalon beige à cordons, T-shirt blanc à manches courtes, et baskets sportives un peu compensées, il avait joué le look décontracté en espérant pouvoir l'être tout autant, mais la partie était loin d'être gagnée. Revoir Hanah allait avec son lot d'émotions. Elle faisait partie d'un passé qu'il aurait aimé oublié, duquel il aurait aimé devenir amnésique. Il avait été heureux avec elle, peut-être un peu trop, à tel point que la chute avait été fatale pour sa santé mentale, et celle de son cœur. Il s'était montré inconscient un long moment, prêt à mettre en danger sa vie et celle de ses frères d'arme. Il aurait pu devoir tirer un trait sur sa carrière à cause des nombreuses conneries qu'il avait faites, mais il avait aussi eu la chance de pouvoir compter sur ses compatriotes pour se relever de sa déception amoureuse, fort heureusement. Cela ne s'était pas fait en un claquement de doigts, il avait dû accepter de travailler sur lui-même, et être en action avait été une aide très précieuse, à tel point qu'il avait refusé d'être rapatrié à chaque fois que sa mission touchait à sa fin.

Arrivé en premier sur le lieu de rendez-vous, il décida de patienter contre le mur fait de pierres colorées en rouge, non loin des marches qui menaient à l'entrée du musée, et jeta son regard sur l'étendue d'eau qui lui faisait face. Il tenta de vider sa tête, de façon à se préparer à la remplir d'informations, d'explications, une fois en compagnie de la jeune femme, mais se fut compliqué. Il avait omis de prévenir Yaël qu'il avait repris contact avec son ex-copine, et ça le tourmentait quelque peu, le rendait presque coupable. Ce même sentiment que l'on pouvait ressentir à l'approche d'une infidélité. Il n'avait aucune mauvaise intention, bien entendu, mais ça ne l'empêchait pas d'être pris dans un semblant d'étau. De plus, le silence était double, puisqu'Hanah n'était pas au courant de sa relation « nouvelle » avec son ancienne meilleure amie. C'était d'ailleurs elle qui les avait présenté alors qu'ils n'étaient encore que des adolescents ; comment réagira-t-elle lorsqu'elle apprendra que Dean et l'interne en médecine fricotaient ensemble depuis le mois de mars ?

Il n'eut pas l'occasion de se creuser les méninges plus que ça car, arrivant près des palmiers, la syrienne pointa le bout de son nez, faisant aussitôt redresser le corps de l'asiatique. Il attendit un instant qu'elle s'approche davantage avant de décoller sa colonne vertébrale du mur, et il quitta l'espace vert pour claquer ses semelles sur les larges dalles de couleur crème. Salut, fit-il « à la cool » une fois à sa hauteur. Ça va, t'as pas oublié comment venir jusqu'ici, mêla-t-il une pointe d'humour, à demi-moqueur. Hanah avait toujours eu une très bonne mémoire, et même après toutes ces années, il n'avait pas imaginé un seul instant qu'elle puisse se perdre sur le trajet. On entre, proposa-t-il, car il trouvait plus agréable de redécouvrir les lieux pendant la conversation, plutôt que de stagner à l'extérieur. T'étais du matin cette semaine, c'est ça, demanda-t-il alors qu'ils commençaient à gravir les marches, ça s'est bien passé ? Elle n'avait pas travaillé aujourd'hui. Elle l'avait prévenu être de congé le vendredi, et, forcément, il se souvenait de ce détail.

Et t'as fait quoi aujourd'hui, avant de venir ici, continua-t-il d'interroger la brune alors qu'ils entraient dans la première salle, au sol luisant sous leurs pieds. Perso, j'ai flâné dans le coin, ça m'a permis de découvrir un resto italien bien sympa, fit-il avant d'ajouter : et avec des serveurs très italiens. Il avait appuyé sur le « très », de façon à faire comprendre que leur accent ne pouvait pas tromper sur leur origine. Une façon simple et sans frais de voyager en Europe, sans prendre l'avion.

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Sienna J. Scott
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(#)Sujet: Re: Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra  |   Jeu 19 Aoû - 15:13

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Mehdi & Zahra



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Les retrouvailles avec Mehdi lors de la rupture du jeûne quelques mois plus tôt avaient été plutôt tendues malgré la bonne volonté de chacun et une phrase malheureuse avait eu raison de tous les efforts fournis. Le reste du repas avait été plus que silencieux entre lui et moi et j'espérais bien qu'on se reverrait, comme il l'avait suggéré, pour que je puisse lui donner une explication. Cette occasion arriva lorsque je reçus un SMS de sa part. Un rendez-vous était donné au musée Viczaya. Pourquoi avait-il choisi cet endroit si gorgé de souvenirs ? En lui répondant, j'eus une drôle de sensation. Je nous revoyais, jeunes ados, nos premiers émois, notre premier baiser fut échangé là-bas. Je ne sais pas si, pour ce genre de rencontre, j'aurais choisi ce lieu, à moins d'attendre quelque chose de l'autre ? C'était vraiment étrange mais pour l'heure je n'avais plus qu'à patienter pour savoir ce qu'il en serait réellement.

J'étais du matin cette semaine-là et je voyais les jours défilaient à toute vitesse jusqu'à mon break du vendredi, date de notre rendez-vous. J'y avais pensé un peu tous les jours, me demandant comment j'allais aborder les discussions fâcheuses. Une pointe de stress naquit alors que je m'habillais pour le rejoindre. Jamais je n'avais ressenti ce genre de malaise en pensant à lui avant tout ça. C'était la personne avec qui j'aimais le plus passer du temps et jamais je n'aurais imaginé qu'on puisse en arriver là. L'insouciance de l'âge sûrement. Je chasse mes pensées tout en m'habillant avec une robe légère bleue et des ballerines couleur crème. Je laisse mes cheveux tomber sur mes épaules et j'applique une fine touche de maquillage aux endroits stratégiques. Une fois prête, j'attrape mon sac et je prends mon vélo pour me rendre au musée. Ce n'est pas si loin car il est situé dans le même quartier que celui où j'habite. Il ne me faut donc pas longtemps avant d'y arriver. J'attache mon vélo à une barre prévue à cet effet puis j'avance dans l'allée pour voir si Mehdi est arrivé.

Je le remarque près des marches et je vais à sa rencontre. Salut ! lui répondis-je sur le même ton. Sa blague me fait sourire. Tout comme toi à ce que je vois ! Je me doutais bien qu'il ne l'avait pas oublié puisque c'était lui qui nous avait donné rendez-vous ici. Il proposa qu'on entre et je fis un léger signe de tête. Nous montions alors les marches et mon ex petit ami engagea la discussion, me questionnant sur mon travail. Oui, c'est ça et tout s'est plutôt bien passé. C'était une semaine relativement calme comparée à d'autres. C'est peu dire tant certaines sont chargées. Et toi alors enfin en permission. Tu devais être pressé. Un mois c'est pas rien. C'était pas si souvent que ça soit vraiment aussi long. Nous entrons dans la première salle où des tableaux et des objets d'arts sont entreposés. Oh bah pas grand chose tu sais un peu de repos quand même. J'étais gênée et ça se voyait très nettement. Je sentais son regard sur moi. Jamina ... Jamina Ramza est passée nous voir juste avant le déjeuner. C'est la mère de mon futur époux mais Mehdi ne sait pas encore qu'il s'agit de son cousin alors je me dois d'enchaîner. Tu sais ... Toutes les mamans du coin doivent savoir alors c'est courant qu'elles viennent voir comment ça se passe. Je me sens mal et j'essaye tant bien que mal de le cacher. Après ça on a mangé et me voilà ici, avec toi. Tu vois rien de bien fou. Je me concentre sur ce qu'il m'a dit. L'italien ! Ah oui c'est une très bonne adresse je dois avouer. Ils ont ouvert y a quoi trois ans. J'y vais de temps en temps et on voyage rien qu'à les entendre parler ! Nous nous arrêtons devant une immense toile. Et toi tu as prévu de faire quoi de ton mois ? Peut-être l'as-tu déjà bien entamé ? Tu as fais quoi de beau depuis ton arrivée ? Je me doutais bien que j'étais loin d'être la première personne qu'il avait vu depuis le début du mois.


(c) ROGERS.

@Dean Hassani
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Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra  |   Ven 20 Aoû - 18:42
Un mois de permission, ce n'était pas arrivé depuis l'année dernière. Hanah visait juste : il avait été pressé de pouvoir en profiter, mais ça n'avait rien d'habituel. Dean était plutôt le genre de gars à vouloir signer au plus vite une prochaine opération extérieure, ou se retrouver dans les entrailles d'un entraînement intensif qui l'empêchait de trop penser. Mais depuis quelque temps, les choses avaient changé. Il avait repris un contact plus régulier avec les siens, et sa nouvelle passion pour une interne en médecine l'aidait à trouver Miami plus attrayant. Il avait préféré taire ces détails à la brune qui gravissait les marches à ses côtés, et s'était concentré principalement sur ce qu'avait pu  offrir le Nevada comme paysages fabuleux alors qu'il arpentait des collines désertiques en quête de mines fictives, à pas de loups, ou encore les kilomètres de terres rouges qui avaient eu raison de quelques uns de ses treillis. Les efforts avaient été éprouvants, mais il avait le don de voir le bon côté des choses plutôt que de se morfondre sur ses égratignures et contractures.

La suite de la conversation lui était apparue plus suspecte, surtout parce que le grain de voix de sa voisine avait changé du tout au tout. Il s'en était aperçu, et n'avait pu s'empêcher de poser un regard insistant sur le visage gêné de son ex-copine ; peut-être même sans s'en rendre compte, d'ailleurs. L'information était sortie : Jamina, la tante de Dean, était venue visiter la famille Khouri durant le déjeuner. Plus étrange encore que ça n'avait jamais été une habitude de voir la famille Ramza s'intéresser à autre chose qu'à leur petit monde, notamment à cause de leur notoriété. Quelques interrogations passèrent dans la tête du jeune homme, mais il ne les exprima pas vraiment. Il fallait dire que le fait qu'elle lui rappelle indirectement qu'elle était promise en mariage à un autre que lui lui cloua spontanément le bec, et qu'il jugea préférable de se taire plutôt que d'entrer dans le vif du sujet. Ce fut pourquoi il détourna l'attention sur ce qu'il avait fait, lui. Ce n'était pas dans son habitude de ramener une discussion à sa petite personne, mais cela avait au moins permis de détendre l'atmosphère.

L'immense toile devant laquelle ils s'arrêtèrent laissa perplexe le militaire. De toute évidence, il n'avait jamais été très touché par tout ce qui était du domaine artistique. Peinture, photographie, sculpture, il ne ressentait pratiquement rien devant elles. Il avait beau tenté de faire des efforts à s'approprier les émotions qui en découlaient, c'était peine perdue ; il regarda alors le chef d’œuvre sans vraiment le regarder. Ça va faire deux semaines que je suis revenu, informa-t-il la syrienne, tout en gardant les bras croisés. Non, décidément, il ne trouva pas intéressant de chercher de quoi s'émerveiller dans ce tableau. Il avait de toute manière montré très tôt un engouement plus prononcé pour les activités physiques, -même si cela était depuis qu'il avait rejoint les rangs de l'armée qu'il avait gagné la carrure d'une grande armoire en bois brut-. Je ne me suis pas ennuyé, fit-il, histoire de ne pas lister toutes les activités qu'il avait faites, j'ai même bossé dans une ferme, confia-t-il, avec toute l'expérience olfactive que ça implique. J'pouvais pas passer à côté de ça, ajouta-t-il, un sourire rieur accroché à sa bouche ; pour ne pas dire que son nez avait morflé.

J'ai gardé les mêmes amis qu'au collège, alors j'en ai profité pour leur rendre visite, dit-il, en l'invitant à passer à d'autres décorations, car il ne se sentait pas de rester des minutes supplémentaires devant le dessin d'un couple exagérément comblé. Ce même groupe de potes qu'il avait souvent quitté pour pouvoir la rejoindre et passer du temps en sa compagnie. Ils n'avaient pas souvent eu l'occasion de vivre des tête-à-tête les premiers mois, mais ils s'en étaient accommodés, avaient grandi avec l'idée qu'un garçon et une fille ne pouvaient rester seuls, ensemble, trop longtemps, sans que les parents n'y consentent. Salim et Momo avaient eu une vie plutôt malheureuse. L'un avait vu ses chances de fonder une famille s'évanouir dans un accident qui avait causé la mort de sa chère et tendre, quand l'autre avait perdu sa fierté lors d'une infidélité. Ils avaient tiré une croix sur l'amour, et s'en moquaient ouvertement. Dean avait fait partie de ce genre-là, lui aussi. Jusqu'à récemment, il avait refusé s'épanouir dans une relation sérieuse, n'avait plus osé faire de projets sur le long terme, pas même avec la Russe qu'il avait fréquentée à New-York.

Vers la berge, ou les jardins, demanda-t-il soudainement à Hanah. Il n'avait pas de préférence quant au lieu où ils pourraient se rendre car, qu'importait la réponse qu'elle donnerait, ils avaient des souvenirs un peu partout en ces lieux, mais il ressentit vraiment ce besoin de prendre l'air. Ils se déplacèrent alors vers l'extérieur, toujours côte à côte, et quittèrent enfin les décors italiens de la maison principale, pour le plus grand bonheur de l'asiatique. Ce dernier porta ses mains dans les poches de son pantalon, et resta muet un temps, cherchant comment il pourrait aborder le sujet qui fâchait. Il ne voulait pas lui rentrer dedans, mais avait pourtant des tonnes d'impressions et de questions à partager avec elle ; quelle torture pour l'homme simple qu'il était. Zahra, se lança-t-il, -et tout le monde savait ô combien un prénom lâché comme ça supposait tout le sérieux de la conversation à venir-, dis-moi juste que c'est pas pour lui que tu m'as quitté. Il aurait préféré commencer d'une autre façon, mais ça avait totalement changé la donne depuis ce fameux soir de retrouvailles durant lequel il avait appris ses fiançailles, et son mariage prochain.

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(#)Sujet: Re: Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra  |   Dim 5 Sep - 0:51

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Mehdi & Zahra



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Je suis nerveuse, je dois bien l'avouer. Pas grand chose ne pourrait me faire redescendre en pression et encore moins sa dernière question alors qu'on sort du musée pour gagner les jardins. Jusque là, la conversation était plutôt simple, basique mais cette interrogation fait bondir mon cœur dans ma cage thoracique. Jamais mon père n'aurait toléré pareille chose, Mehdi et tu le sais. Jamais je n'aurais été promise en mariage tant qu'on aurait été ensemble. Même si ... Bref. Jamais. Je n'ose pas dire de qui il s'agit encore c'est dur à sortir. Je crains sa réaction. Ça fait quoi, un an que c'est "acté". Je fais le geste des guillemets en prononçant ce dernier mot. On n'avait rien signé bien évidemment mais la promesse orale avait suffit. Je revenais d'une assez longue journée à l'hôpital. Je n'avais qu'une hâte prendre une bonne douche et m'affaler sur mon lit mais on m'a appelé dans le salon. En les voyant je savais pourquoi ils étaient là. Ça faisait bien longtemps que c'était dans leur projet et à vrai dire même quand on était ensemble, ça tournait dans son esprit à lui. Pas le fils mais le père. C'est le genre de personne à qui rien ne résiste alors tu penses bien qu'il m'a voulu pour son rejeton et il m'aura. Je n'ai pas vraiment le choix, je crois. J'en dis plus tout en restant vague. Nous marchons un peu avant de nous arrêter sur un petit ponton. Je m'adosse à la rembarde en bois et plonge mes prunelles bleues dans ses obsidiennes. Jamais, je ne t'aurais quitté pour un autre. Ça n'était pas une phrase pour le rassurer puisque j'avais quand même un terme à notre relation mais je voulais qu'il sache ça. Le sujet était lancé et j'allais lui donner ce qu'il voulait: une explication. La seule. J'étais fière que tu trouves ta voie. Réellement. Je t'ai soutenue autant que j'ai pu. J'aurais aimé faire plus mais j'ai craqué. Tout ce qui allait suivre était la plus sincère vérité et il le savait. Je ne lui avais menti qu'une seule fois dans ma vie et c'est ce qui avais mis fin à notre union. Je me dois de lui dire. Cette mission en Irak m'a fait flipper plus que les autres. Vas savoir pourquoi. Je n'arrivais plus à gérer ma peur. La crainte de te perdre. J'en faisais des cauchemars. Je ne compte même plus les fois où mon père est venu dans ma chambre pour me consoler, pour faire arrêter mes pleurs. J'étais incapable de t'en parler parce que je savais que ça te ferait revenir. Tu aurais fais n'importe quoi pour moi à l'époque alors je me taisais. Je ne pouvais pas t'arracher à ta vocation. Mes yeux quittent les siens un instant. Et ... en Septembre à la rentrée, ils nous ont pondu un examen. Je n'avais rien révisé de tout l'été, trop concentrée sur toi, sur les nouvelles que je pouvais avoir, mes angoisses. Mon regard capte de nouveau le sien. Je l'ai foiré. Les larmes commencent à monter. Comme jamais j'ai foiré. Ça a failli me coûter mon année tellement il était important cet exam. Je ne pouvais plus Mehdi. Je n'y arrivais plus. Quelques gouttes salées débordent et coulent sur mes joues. Il fallait que je fasse quelque chose et c'est la seule pensée qui m'est venue. La seule fois où je t'ai menti quand j'ai saisi ce téléphone pour t'appeler. Quand je t'ai dis que je ne t'aimais plus. Parce que je savais que tu ne pourrais rien redire à ça. Que tu ne chercherais pas à revenir, que tu ne quitterais pas ce pourquoi tu es fais, ce pourquoi tu vis. J'aurais été égoïste de te dire de tout arrêter pour revenir auprès de moi. Je laisse un blanc pour lui laisser le temps de digérer ce que je venais de lui dire. Le reste allait être tout aussi intense à révéler. Mon cœur s'agite sans répit et je crains ses mots. Je t'ai menti, répétais-je doucement. J'ai continué de t'aimer malgré tout. Comment aurais-je pu arrêter ces sentiments si forts ? C'était toi. Depuis le début. Ça l'a toujours été malgré ce mensonge. Ça l'est encore même si je sais que j'ai tout gâché par lâcheté. Oui je lui avouais sans retenue que je l'aimais encore et je m'attendais à souffrir car je savais qu'il ne partageait plus cet amour. La vie me fait payer ce mensonge aujourd'hui. Avec toi, j'étais libre d'aimer et maintenant, je suis prisonnière. Je lève les yeux au ciel pour ne pas pleurer davantage mais c'est peine perdue. Je ne l'aime pas. Je ne veux pas. Ça fait des mois que je repousse l'échéance comme je peux, que je trouve toutes les excuses du monde mais je commence à être à court. Je ne l'aimerais jamais comme je t'aime. J'aurais préféré finir ma vie seule plutôt que d'être forcée à épouser un homme que je n'aime pas. Je soupire et j'essuie tant bien que mal mes yeux. Il me restait une seule chose à révéler et je serais "libérée" de tout envers lui. Il pourra continuer de me haïr, de m'en vouloir. Je dois te dire de qui il s'agit avant que tu me le demandes. Je sais que ça doit trotter là-haut. Après ça tu sauras tout. Tu pourras me laisser en plan, t'énerver ou je sais pas, tu feras ce qui te passe par la tête. On en aura sûrement fini pour de bon. Ça me fait terriblement mal de dire ça. J'aimerais qu'il en soit autrement mais non. J'avais toujours pensé que lui et moi ça serait pour la vie et que malgré tout ça si on se retrouvait c'était qu'on était fait l'un pour l'autre mais il faut croire qu'il n'en sera rien. Ce soir là, ce fameux soir où je suis rentrée et qu'on m'appelé au salon ... C'était ... Il faut que je me force à le dire parce que ça ne veut pas sortir. Je vois son regard qui m'exhorte à parler. Youssef Ramza, Jamina et ... Ilyès. Maintenant, il savait que j'étais promise à nul autre homme que son cousin et ça me déchirait le cœur encore plus.


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@Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra  |   Dim 26 Sep - 20:35
Dean avait espéré entendre ces mots. Ceux qui lui affirmeraient qu’elle ne l’avait pas quitté pour un autre, mais aussi que ses parents ne le détestaient pas au point d’avoir tenté de céder la main de leur fille à un homme autre que lui. Au fond de lui, le musulman savait qu’il avait compté dans le cœur des Khouri, même si sa décision avait pu en surprendre plus d’un. Il fut rassuré, au point d’hocher plusieurs fois la tête en guise d’acceptation. Le plus dur à entendre avait été d’apprendre que ça faisait un an que ce mariage avait été discuté, mais qu’il ne l’avait jamais su. Ni par leurs amis communs, ni par la famille de la belle brune, et encore moins par les siens. Un an, douze mois, c’était énorme. Il était revenu l’année passée, alors les malheureuses chances d’en entendre parler avaient été nombreuses, mais il n’en avait été rien. Alors, certes, il avait tellement refusé de revenir sur Miami auparavant que le sujet n’avait pas été important à aborder comparé à d’autres, comme la naissance de ses neveux et nièces, de l’état de santé de certains membres de leur communauté ou encore la disparition ou l’arrivée de nouveaux voisins.

Hanah commença à compter les circonstances qui avaient entouré cette annonce, et Dean l’écouta sans lever le regard vers le sien. Pourtant, de temps à autre, elle tentait de pêcher ses obsidiennes comme l’on chercherait à extraire l’or noir des mines. Ils n’étaient plus ensemble, mais ça laissait tout de même une certaine pointe désagréable au cœur. Il savait que s’il n’avait pas été aussi absent, rien de tout ça ne se serait produit. Jamais une famille n’aurait eu assez de culot pour se présenter dans le salon des Khouri et demander la main de leur seule et unique fille. Ce fut lorsqu’ils arrivèrent au ponton, et qu’elle s’adossa contre la rambarde que Dean accepta enfin de lever ses yeux sur le visage de la syrienne. Il était surpris. Surpris de l’entendre dire qu’elle n’avait pas eu le choix, elle qui avait toujours aimé contrôler ce que sa vie était, et ce qu’elle serait. Plus que surprenant, c’était désolant. Il aurait penser que, dans une telle situation, elle aurait su taper du poing sur la table et faire valoir ses droits de femme indépendante, de celles qui travaillent  et œuvrent pour la société.. Dans un coin de sa tête, le pourquoi sonnait.

Sans vouloir être impoli, ses pierres noires restèrent à l’intérieur de son océan. Il ne battit pas des cils, ne bougea pas de la planche sur laquelle il avait cloué ses pieds. Docile, il écouta attentivement l’entièreté de ses craintes, celles qu’elle n’avait pas osé lui avouer par respect pour lui et leur volonté de se soutenir coûte que coûte. Ton père t’a consolée , répéta-t-il avant de faire aller ses sourcils dans un étonnement qu’il ne put cacher. Il était rare qu’un père syrien se montre aussi démonstratif, et ça prouvait à quel point elle avait été malheureuse si, elle-même, n’avait pas réussi à cacher ses ressentis à son paternel. Dean comprit que cette vie avait été plus pesante qu’il ne l’aurait cru pour la brune, et il se sentit honteux de ne pas avoir su déceler tout ça avant. Elle enchaîna enfin sur l’examen foiré, la raison même de ce coup de téléphone qu’il avait reçu alors qu’il se trouvait sur une terre conquise par l’ennemi. Il ferma alors les paupières, très fort,  tout en soupirant le mépris de lui-même qui l’inondait. Bordel Zahra…, souffla-t-il. Il secoua négativement la tête, parce que tout ça aurait pu être évité si elle avait partagé avec lui ses sentiments.

Les mots qui suivirent sortirent un peu plus vite de la bouche légèrement colorée de sa vis-à-vis, et il peina à prendre connaissance de chacun d’eux. Ce qu’il put faire fût simplement de reconstituer le puzzle, et de faire en sorte de comprendre le principal de ce qui en ressortait. Elle l’avait aimé. Hier, et c’était encore le cas aujourd’hui malgré tout ce qui était entrain de se passer dans leur vie. Toutes ces années … C’est du gâchis tout ça, Zahra, fit-il en se rendant compte que ça avait été la peur de tout perdre qui l’avait fait prendre cet appareil, qui l’avait fait composer le numéro de dernier recours et prendre cette fâcheuse décision de quitter l’homme qui aurait tout donné, -tout abandonné-, pour elle. T’as été égoïste de décider de ça toute seule, on aurait dû en parler, commença-t-il sans vraiment lui reprocher quoi que ce soit. Son ton était resté neutre, peut-être un brin déçu, mais c’était tout. J’aurais trouvé une solution, était-il complètement persuadé. Tout était possible et réalisable, c’était ce en quoi il avait toujours cru. Tout, oui, sauf lorsqu’on autorisait les parents à décider de son sort.

Il compatissait, énormément. Le fait qu’elle lui avoue ne pas ressentir une once d’amour pour cet homme le rendait malade, et il sentait en son estomac les prémices d’un renvoi de tripes. Ça tournait, là-dedans, et ça chauffait aussi intensément que dans un volcan en ébullition. Le souci c’était qu' il n’avait plus le pouvoir de s’immiscer dans la vie de la fille Khouri, et tout espoir de la sauver était rendu à néant. Ça lui faisait mal de la penser offrir sa main à un type qu’elle n’estimait pas, avec qui les affinités ne s’étaient pas faites. Je…, tenta-t-il sans que rien ne vienne ensuite. Il ne fut frapper d’aucune idée assez lucide, de quoi le chagriner. Hanah lui coupa l’élan, aussi, car les révélations n’étaient pas terminées. M’énerver, l'interrogea-t-il ; était-ce une si mauvaise nouvelle que ça ? Ce fut l’impatience qui le gagna, et il trouva le suspens bien trop long. Il pouvait sentir les battements de son cœur aller et venir dans une valse régulière. Il avait appris à en gérer la cadence, c’était l’un de ses atouts majeurs lorsqu’il était plongé au milieu des ténèbres. Pour autant, pouvait-il compter sur ce qui faisait de lui un bon militaire en cette période d’aveu ?

Ramza. Ilyès. Il arrêta sa déglutition en pleine action, et sa salive resta bloquée au niveau de sa glotte. Elle le chatouilla, mais il ne céda pas. L’immobilisme fut son seul recours. Seuls ses yeux se tournèrent vers le ciel avant de rejoindre l’eau stagnante. Le silence se fit de plomb, et rien ne put aider à capter les émotions qui surgissaient l’une après l’autre au sein de son être. Dean semblait calme, presque indifférent à l’annonce, J’pourrais pas vous féliciter, murmura-t-il après quelques dizaines de secondes qui frôlèrent l’éternité. L’information se figea dans son esprit et il prit conscience que cela impliquait qu’ils feraient partie de la même famille, mais pas de la manière dont ils avaient été destinés à être liés. Tu pourras pas me demander ça, c’est…, cherche-t-il le mot adéquat, en vain, j’ai envie de gerber. Deux gouttes de sueur perlèrent à sa tempe, par le fait d’imaginer Ilyès et Zahra faire leur vie ensemble, savoir son cousin aussi proche d’elle qu’il l’ait été, lui aussi, par le passé. Il se tut un instant, essuya son front de sa paume avant de se tourner vers l’étendue d'eau. J'peux pas , glissa-t-il avant de se hâter à faire demi-tour, déterminé à quitter les lieux mais…

Il s’arrêta à mi-ponton, posa son regard sur le sol, le scruta puis reprit son bon sens. Faut pas que je parte, se rendit-il compte d’une chose, si j’m’en vais, j’vais aller lui casser la gueule. Et ça, il en était totalement capable, il l’avait montré par le passé. Il en voulait terriblement à Ilyès d’avoir eu le cran de laisser Jamina et Youssef proposer une telle démarche. Il n’avait jamais senti la lame d’un poignard creuser la peau de son dos ; voilà qui était fait. Ça faisait un mal de chien. Il comprenait, maintenant, pourquoi la brune avait parlé du fait qu’elle n’avait pas eu le choix face à la proposition de mariage, car la famille Ramza était influente. La clairvoyance reprenant ses droits, il se tourna doucement vers Hanah de nouveau sans oser lever son regard sur elle, et deux mots seulement sortirent : ils savent ? Ses parents, ses futurs beaux-parents et son fiancé. Savaient-ils qu’elle avait perdu sa pureté des années plus tôt ? Il leva ses iris, mais pas assez pour croiser les siennes, presque honteux de l’avoir déflorée et fait perdre cette valeur propre à l’union. Ça fait un peu partie du contrat, non, demanda-t-il confirmation, tu comptes faire quoi ?

Connaissant les valeurs que les deux familles partageaient, Hanah se trouvait dans une situation plus que délicate. Un mariage arrangé incluait la virginité de la jeune femme, sinon le contrat était caduque. Cette règle n’était pas une obligation dans un mariage d’amour si l’époux savait se montrer ouvert d’esprit, et accepter qu’elle ait pu avoir une vie avant lui. Leur sexualité, découverte ensemble, était probablement l’une des raisons, -en plus de ses sentiments pour l’asiatique-, qui expliquaient qu’elle ait tenté de repousser son engagement, mais ça ne pourra pas durer éternellement, elle l’avait elle-même avoué. De l’autre côté, l’asiatique n’était pas mieux lotis dans cette affaire. J’suis un homme mort si tes frères l’apprennent, massa-t-il ses sourcils de son majeur et son index, c’était pas censé se passer comme ça… Leur histoire aurait dû être semblable à celles racontées aux enfants, et personne n'aurait jamais appris quoi que ce soit de leurs ébats amoureux ; un secret qu'ils auraient su garder.

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LMLYD

@Hanah Z. Khouri
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Epiphanies (10 Septembre) ft. Zahra

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