Geane croyait que j'avais tué son frère et c'est pour ça qu'elle s'était transformée en furie pour me tomber dessus. J'avais fait en sorte que Geane m'ait dans sa mire pour ne pas me raté. Je sentais les bouts de verre pointues s'enfoncer dans ma peau de mon torse et j'étais prêt à affronter la suite sans peur pour lui montrer à quel point j'étais sérieux. À en croire son visage, elle ne me croyait pas du tout!

Oui je te connais, et c’est  bien ça le problème ! Je te connais certainement plus que n’importe qui ici ! T’as déjà tué un type, cesse de nier, je le sais ! Alors pourquoi n’aurais pas tu fais la même chose avec Kenneth ?! Tu en serai tout à fait capable !  Donne-moi une bonne raison de te faire confiance et trouve-toi une bonne raison parce que ça fait longtemps que je ne te l’accorde plus.

J'avais secoué négativement la tête devant Geane, c'était fou comme tout d'un coup je venais de voir clair. Comme j'avais cru qu'elle était la seule personne dans cette ville à me comprendre ou bien à me connaître et là, tout venait d'être bousillé en même pas deux minutes.

- Tu sais quoi? Ça sert à rien! Tu ne me crois même pas!

J'étais énormément déçu pour ce coup-là après tout ce qu'on avait vécu ensemble! Son frère venait définitivement de gagner la partie sans le savoir. Si cet enfoiré réapparaissait dans les parages, ça me ferait une joie de le tuer, comme ça, elle aurait raison de vouloir m'assassiner. Je ne voulais pas discuter davantage avec Geane, ça ne servait à rien, je ne savais même pas quoi lui dire pour qu'elle ait confiance à nouveau, c'était inutile.

- Casse-toi Geane et puisque tu aimes la marche, tu vas te faire bien plaisir! Ou bien, vas-y appuie fort!

Je serrai son bras pour le plonger encore plus dans la peau et je la regardai d'un air féroce. Qu'elle s'en aille c'était beaucoup plus facile pour moi! Je ne le prenais toujours pas ce qu'elle m'avait dit et j'allais pas démordre pendant bien longtemps! Si elle était têtue, moi je l'étais encore plus!

Geane m'avait écorché le bras volontairement et je n'avais pas bronché quand elle l'avait fait. Au poins où nous en étions rendu, je me disais que ça n'avait pas d'importance. Depuis le temps que nous nous connaissions, je pensais qu'elle avait compris que je disais la vérité. Mais non, elle était monté sur ses grands chevaux et voulait me montrer qu'elle voulait me tuer en retour. Elle me poussa contre le mur et je restai là sans bouger un moment.

C’est fou, tu tiens aussi peu à ta vie qu’à moi !  Après tout ce que j’ai fais pour toi, voilà ce que j’ai en retour.

- Fais pour moi!? J'AI PAS TUÉ TON FRÈRE! Combien de fois je dois le répéter?

Geane avait bien pris soin de moi, mais là c'était différent, elle doutait de moi et elle savait très bien que de parler de ma mère me mettait dans tous mes états et elle l'avait fait quand même. Je lui en voulait amèrement. Je m'étais rapprocher à nouveau en lui prenant son bras avec son arme pour me l'appuyer à nouveau contre l'abdomen. Après tout, si elle voulait me tuer, qu'elle le fasse, mais je savais bien qu'elle en était pas capable. Elle devait quand même douter de ce que je venais de lui dire. Elle avait réussit à se dégager et à me tendre son arme que je pris immédiatement pour la balancer contre le mur. C'était n'importe quoi! Geane se contenta de me regarder d'un regard haineux.

Je ne te tuerai pas ! Et pourtant, j’en ai eu envie bon nombre de fois mais je l’ai pas fais et tu sais pourquoi ?! Tout simplement parce que si tu venais à crever, je serai la fille la plus heureuse et la plus triste à la fois !

Je ne comprenais pas ce qu'elle me disait là. J'avais détourné le regard comme pour réfléchir et en même temps cette conversation me saoulait vraiment. Je n'avais pas envie d'être agréable avec Geane.

Mais si j’apprends que tu as touché à mon frère Sebastian, je te louperai pas ! Tu m’entends ?! Je ferai plus de sentiments ! Tu seras qu’un foutu connard comme les autres et j’en finirai avec toi, peu importe si je dois le regretter plus tard.  Et tu soigneras ça !

Je me suis mis à rire un instant tout en me touchant le menton, Geane était ridicule! Je saignais au bras et à l'abdomen par sa faute ou ma faute après tout. J'avais alors demandé qu'elle me dise qui lui avait envoyé ce message, mais elle n'avait pas voulu me le montrer. C'était fou comme c'était n'importe quoi. Si j'apprenais qui avait dit ça à Geane, j'allais le tuer! Et c'était pas des conneries cette fois.

- Quand il reviendra à Miami, tu vas tellement te trouver ridicule! Comment tu as pu croire que je lui aurais fait ça? Tu es comme les autres dans le fond, une conne et une salope! Alors, tu restes pour baiser ou tu dégages? demandai-je aussi froidement que possible sachant que la première option n'était plus envisageable.

Je m'étais alors retourné pour prendre une serviette dans la salle de bain comme ça, je savais qu'elle partirait pour de bon. J'avais les poings qui se refermaient, les dents qui se serraient et je savais que j'étais en train de vivre un excès de colère. Je balançai tout ce que j'avais sur mon comptoir pour les foutre par terre et crier un bon coup. Tout ce que j'avais eu avec Geane, c'était bel et bien terminé!!! Je me sentais comme trahi.