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 Qui a fait poussé cette brindille ? (Feat, Eliza et Thompson)

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(#)Sujet: Qui a fait poussé cette brindille ? (Feat, Eliza et Thompson)  |   Sam 30 Avr - 20:32
Lorsque que Derek était revenu à Miami, il s'était passé un événement qui risquait de changer sa vie. Était-ce un accident? Un coup du destin? Il faut avouer qu'il n'avait pas très plus intelligent sur l'acte qu'il avait commis. Pourtant, ce n'était pas la première fois qu'il s'adonnait à des actes physiques avec des jeunes filles. Par moment, il se demandait parfois pourquoi il s'était adonné à pareille idiotie, surtout sans protection. Il aurait dû savoir qu'Eliza avait trop de problème dans sa vie pour ne jamais oublier la pilule, ou alors comme elle se droguait parfois, les effets avaient dû être altérer. Enfin, ce qui était fait ne pouvait pas être défait. Il paraîtrait qu'il l'aurait mise enceinte. Il était encore bien sceptique d'en être le père. Après tout, elle n'avait sûrement pas été le seul homme avec lequel elle aurait couché pendant cette période. Elle était une gamine dans la vingtaine, aimait faire la fête et s'adonner à ce genre de pirouette. On ne pouvait pas la blâmer, lui-même avait été jeune, et d'ailleurs, même en vieillissant, il  n'était guère plus sage. Alors, une petite visite sous la douche et voilà, Eliza se retrouvait enceinte. Visiblement, elle avait aussi décidé de garder l'enfant, lequel Derek avait tout de même avancer les finances pour payer les soins. Peut-être Eliza eut-elle abusé de lui, elle n'en avait sûrement pas besoin. Son père avait les moyens de veiller sur elle, mais elle n'avait pu s'empêcher de dire que Derek avait aussi ses responsabilités. N'ayant guère envie de se lancer dans des démarches juridiques, il lui avait offerte une carte de crédit sur laquelle elle pouvait mettre les dépenses d'hopital et autre frais pour le besoin de l'enfant. Derek faisait surveiller ce qui passait sur la carte. Eliza avait été assez raisonnable et il n'eut pas à la blâmer de dépenser pour autre chose.

Les semaines avaient passés, puis quelques mois. Elle accoucherait dans quelques uns, ce qui allait soit agrandir la famille Watts, et lui apporter une tonne de responsabilité, ou alors, Eliza aura un enfant à sa charge. Pour le moment, aucun test de paternité n'avait été fait. Le fœtus était encore trop petit pour y faire des tests, bien qu'on aurait pu le faire dès les premières semaines, mais cela aurait été plus coûteux et pu mettre le petit gnome en danger. On avait donc attendu, et ce problème de fille enceinte avait presque été oublié. Derek ne prenant guère des nouvelles d'Éliza, en fait, oui au début, mais rapidement elle lui avait fait comprendre qu'elle était très capable et de ne plus chercher à l’importuné. Derek respecta le choix de la demoiselle, elle savait qu'elle pourrait toujours compter sur lui au besoin. Derek n'avait pas critiqué, ni ne lui en voulait. Ils étaient tout les deux dans cette situation. Outre que lui, n'avait aucune répercussion physique.

Par contre, il était temps de clarifier la situation. Derek était-il le père du gamin, une fille ou un garçon, il ne savait pas encore. Il aimerait un garçon, mais à y repenser, pourquoi voulait-il de nouveau un enfant. Il ne devrait pas réfléchir de la sorte. Qui sait, ce n'était peut-être pas le sien. Il avait appeler Eliza à sa nouvelle demeure sur le bord de la mer. Question, qu'elle lui apporte les documents, ou plutôt qu'il en discute. Ceux-ci devrait sortir dans les prochaines heures, et si jamais Watts était le père, il ne savait pas encore trop comment réagir.

Il s'était arrangé pour que Thompson ait a faire aujourd'hui, qu'il ne soit pas présent. De toute manière, les deux hommes étaient en froid depuis quelques jours. Alors, il n'était pas surprenant qu'on prenne un peu nos distances pendant la journée. Son homme ne devrait pas revenir avant tard le soir, et Derek se demandait encore parfois pourquoi il ne lui en avait pas parler. Peut-être car il savait que son homme ne voulait pas d'enfant et qu'ensuite il voulait être certain d'en être le père avant de l'annoncer.

Eliza finit par arriver, et fut accueillit à l'entrée par Agathe, une vieille dame espagnole qu'Eliza connaissait depuis l'avance. Après tout, Agathe avait été la nounou des deux jeunes sœurs Watts, alors elle faisait presque partie de la famille. Elle était très gentille et aimable, parfois un peu ferme, mais il faut dire que dans leur jeunesse les fillettes en déplaçaient de l'air. Elle l'accueillit avant de la mener vers le boudoir de Derek. Son antre où personne ne pouvait entrer outre que lorsqu'il le voulait, ainsi il serait certain de ne pas être déranger. Et c'est surtout que Derek y passait énormément de temps, car le boudoir, appeler communément la fumerie, s'était aussi transformer en antre secret où Derek buvait en cachette de son homme. Aujourd'hui, il avait justement prit quelques verres, signe que la situation présente l'inquiétait. Les verres eurent été ranger, mais l'homme lui était ainsi plus calme et détendu qu'il n'aurait dû l'être.

''- Bonjour, entre Eliza, alors comment se porte le petit? J'espère que tu n'as pas trop de symptômes.''


Aimable comme toujours, il la laissa s'installer dans un fauteuil bleu. On voyait même qu'il gardait son sourire franc, à croire qu'il ne se laissait pas démolir par ce qu'il risquait d'apprendre aujourd'hui.
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(#)Sujet: Re: Qui a fait poussé cette brindille ? (Feat, Eliza et Thompson)  |   Lun 2 Mai - 15:19
Je n'aurais jamais, au grand jamais, cru être enceinte. Pas maintenant, en tout cas, et certainement pas avant d'avoir passé la trentaine. Je n'avais jamais aimé les gosses. J'étais le genre de personne qui déclinait gentiment, un air de dégoût sur le visage, quand on me demandait si je voulais porter un bébé. Je n'étais pas à l'aise en leur compagnie. Aussi n'avais-je jamais eu aucun désir de maternité et n'étais pas prête à m'y mettre de si tôt. Déjà, parce que je n'avais pas la situation pour. Financièrement, certes, j'aurais même pu m'occuper de tout un orphelinat grâce à mon cher paternel. Mais j'étais trop instable, trop... jeune. J'avais bien conscience d'être complètement à la ramasse parfois. J'étais trop impulsive, trop colérique, trop passionnée pour tout cela. Trop égoïste, aussi. Enfin, ça, ça pouvait se discuter. Je n'étais pas sûre qu'après m'être pris une balle dans l'abdomen à la place de mon frère, on puisse encore me qualifier de cette façon. Toujours était-il que j'avais cru mourir quand on m'avait annoncé que j'étais enceinte. Ma vie était terminée, voilà la pensée qui m'avait traversé l'esprit. Je ne pourrais plus jamais m'amuser et agir comme bon me semblait. J'allais toujours devoir penser à cette petite chose, veiller à son confort, à son bonheur... alors que je ne pouvais même pas veiller au mien. Pendant une très longue période, j'avais vu cet enfant comme une punition pour mon comportement. J'étais loin d'être quelqu'un de spirituel, et encore moins croyante, mais j'avais comme l'impression que je jouais avec le feu depuis trop longtemps et qu'il était presque impossible que je ne tombe pas enceinte. Disons que j'aimais particulièrement le corps des hommes et le plaisir que ceux-ci pouvaient me procurer. J'aimais l'amour et me sentir désirée. Je payais aujourd'hui le prix de ma luxure. Car en plus, quel homme me désirait maintenant ? J'étais grosse, du moins j'en avais l'impression. J'avais pris dix kilos depuis le début de ma grossesse, et je trouvais ça énorme, moi qui avait toujours été maigrichonne. Qui voudrait de moi ensuite, qui voulait d'une aventure avec une mère ? C'était un désastre, un vrai désastre.

Pourtant, dans mon malheur, j'arriverais peut-être à tirer mon épingle du jeu. Je ne m'étais pas laissé abattre très longtemps, et le naturel était revenu au grand galop. Je pouvais me servir de cet enfant, n'est-ce pas ? Faire de mes problèmes des avantages. C'était ce que j'avais toujours fait dans ma vie : tirer les meilleures choses des pires. Bâtir de l'or sur de la merde. La métaphore était prosaïque mais significative. Mon plus gros problème, concernant ce gosse (outre le fait que j'étais enceinte, bien évidemment), était que j'ignorais l'identité du père. Et je ne pouvais le dire à personne. Tout le monde était plus ou moins au courant de mes coucheries -mon frère le premier-, mais j'avais tout de même une réputation à tenir. Annoncer que j'ignorais qui était le géniteur revenait quasiment à dire que j'avais eu tellement de relations que je ne m'en souvenais pas. Et ça, je ne pouvais pas me le permettre, surtout pas avec Nightmare qui rôdait dans les parages. Cependant, j'avais rapidement vu que je pourrais tirer avantage de cette situation. Qui serait le meilleur père pour le gosse, par exemple. Les dates de fécondation correspondaient singulièrement avec une relation que j'avais eue avec Derek Watts. Rien de bien extraordinaire, une petite partie de jambe en l'air dans sa douche. À peine y avais-je réfléchi que je m'étais ruée chez lui pour lui annoncer ma grossesse. À mes yeux, il était le meilleur parti. Il était riche, propriétaire d'un immense empire économique, et puis même si ce critère me semblait quelque peu mineur, il saurait élever mon enfant. Pas comme tous les autres potentiels pères.

Derek m'avait donné rendez-vous chez lui afin que je lui apporte les résultats du test de paternité. Une de ses servantes d'origine hispanique vu son accent m'ouvrit et me conduisit jusqu'à une pièce étrange. Derek s'y trouvait. Sa demeure était véritablement immense, encore plus que celle de Sebastian. Il n'y avait pas de doute, le gosse serait bien ici. Simplement vêtu d'un jean, d'une chemise bleue foncée et d'une veste en cuir, je serrais contre ma poitrine l'enveloppe qui contenait les résultats. Là était scellé mon avenir, et celui de Derek. Un avenir manipulé et faussé, pensai-je. Sur ces papiers étaient écrits noir sur blanc qu'il était effectivement le géniteur. Je m'en étais assurée. Est-ce que j'avais des remords ? Pas le moins du monde. Il était le père. Derek Watts était le père. Je devais m'en convaincre. Je remarquai qu'une légère odeur d'alcool flottait dans la pièce. Étrange. J'ignorais que Derek buvait. De toute façon, il y avait énormément de choses que j'ignorais à son sujet. ''Bonjour, entre Eliza, alors comment se porte le petit? J'espère que tu n'as pas trop de symptômes.'' Dit-il en s'approchant de moi. Il souriait, et je répondis à son sourire. Je m'installai en face de lui, serrant toujours l'enveloppe contre moi. Je lançai un regard rapide sur mon ventre, qui s'arrondissait de jour en jour. C'était terrifiant. Je relevai la tête et m'adressai à Derek. « Il se porte bien. Les médecins ont fait des tests, ils n'ont pour l'instant détecté aucune maladie ou handicap » dis-je doucement. « Moi, je... Je vais bien. Les symptômes s'estompent au fur et à mesure. Je n'ai plus de nausée, je suis juste... fatiguée » lançai-je d'un ton las. Je savais que bientôt, je ne pourrais plus me rendre en cours, ce qui m'agaçait énormément. Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais j'adorais mes études. « Tiens, je suppose que tu veux lire ça » dis-je en lui tendant l'enveloppe. Et voilà, la bombe était lancée, la balle était dans son camp. « J'espère que ça tient toujours, ce que tu m'as dit ? Comme quoi tu assumerais l'enfant, si il était bien de toi. Que tu m'aiderais. » demandai-je. Si ce n'était plus le cas, alors j'allais amèrement regretter d'avoir falsifié les tests.

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(#)Sujet: Re: Qui a fait poussé cette brindille ? (Feat, Eliza et Thompson)  |   Mer 4 Mai - 4:14
Eliza était arrivée, enfin avec les nouvelles qu'il attendait depuis le jour où elle était entrée chez lui pour lui annoncer qu'elle était enceinte. Sur le coup, il n'avait pas trop voulu y croire. Après tout, il avait toujours été plutôt chanceux de ce côté là, mais surtout qu'il restait sceptique. Bien trop de femme avait désiré lui mettre des paternités sur le dos, sans que cela n'arrive. Pourquoi cela serait différent maintenant? Non, il n'avait pas confiance, et avant de prendre toute décision, il désirait une preuve des avances. Il avait donc offert son ADN au labo et ne restait qu'à faire le comparatif avec le petit. Aujourd'hui, les résultats étaient sortit. Nous allions enfin savoir si Derek était vraiment le père de cet enfant. Il avait peur du résultat, après tout, sa fille Violette lui avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas de nouveau membre dans la famille. Nous ne savions aucunement comment son conjoint allait prendre cette nouvelle. D'ailleurs c'était là son plus gros soucis, surtout que nous n'étions plus en très bon terme. Le rêve de prince dans son royaume commençait à tomber en morceau. Que serait la nouvelle d'un enfant à tout leur soucis de couple? Derek préféra ne pas trop y penser, sinon il risquait d'attraper une bouteille et là vider pour ne plus avoir cette crainte dans les entrailles. On commença la conversation sur la santé de la jeune femme qui venait de s'installer face à lui, et qui visiblement cherchait peut-être à connaître d'où les odeurs d'alcool convenait. « Il se porte bien. Les médecins ont fait des tests, ils n'ont pour l'instant détecté aucune maladie ou handicap » Derek sourit à demi, c'était tout de même un poids en moins sur les épaules. Après tout, Eliza était une jeune fille qui pouvait se droguer, fumer et peut-être prendre de l'alcool, alors les risques pour le fœtus était risqué. Entendre qu'il n'avait rien le fit se détendre sur son fauteuil. « Moi, je... Je vais bien. Les symptômes s'estompent au fur et à mesure. Je n'ai plus de nausée, je suis juste... fatiguée » Fatiguée? Était-ce l'une des raisons pourquoi elle ne faisait plus la une des mauvaises langues? Non, Derek se demandait si le soucis n'était pas autre part. Au fond de son regard, elle ne semblait plus être la petite diablesse qu'elle avait pu être. Se pourrait-il que la grossesse l'ait fait prendre conscience de ces responsabilités et qu'elle se prenait en main comme une jeune adulte.

Elle lui tendit ensuite l'enveloppe qu'elle tenait tout contre elle. « Tiens, je suppose que tu veux lire ça » Il n'en avait pas particulièrement envie, mais il ne pourrait pas jouer à l'autruche encore très longtemps. Surtout que dans son fond intérieur il restait mitiger, voulait-il de cet enfant? N'en voulait-il pas? Tant de choix à faire, mais il prit le papier kraft pour en sortir le contenu. Son cœur battait si fortement, c'est à peine si sa main n'en tremblait pas. « J'espère que ça tient toujours, ce que tu m'as dit ? Comme quoi tu assumerais l'enfant, si il était bien de toi. Que tu m'aiderais. » On redressa les yeux vers elle, pourquoi disait-elle ce genre de parole? Avait-elle peur qu'il l'abandonne à son pénible sort? Non, Derek n'était pas ce genre de salaud, si vraiment c'était écrit Watts sur le papier, alors il n'aurait pas d'autres choix que d'assumer, même si le papier serait faux ou autre, mais cela ça ne lui effleurait pas l'esprit. Lentement, la feuille fut sortit, et on la retourna avec un lenteur digne d'une tortue. Son regard lu les mots, les encadrer avant qu'une petite nausée ne le gagne. Il ferma les yeux, il venait en effet de lire son nom. C'était même surligner. On prit une profonde inspira avant de mettre la feuille sur une petite table basse.

''- Et comment souhaites-tu procéder? Vas-tu abandonner l'enfant à ma propre charge ou vas-tu me demander pension?''

Il était loin de penser qu'elle voudrait même qu'il prenne l'enfant à mi-temps ou en garde partager.

''- Que souhaites-tu pour ton... notre enfant? Tu restes sa mère tant que tu n'y renonceras pas, si tu le fais, j'en serai le père en effet, mais je suis loin d'être à ta place ou même connaître tes espérances. Si c'est seulement de l'argent que tu veux de ma part, je t'en donnerai assez.''

Comment allait-il annoncer la chose à son homme? Derek espérait presque qu'elle souhaite seulement une pension, ainsi il pourrait garder tout cela secret pour Thompson et n'aurait pas besoin d'en parler. Pour le reste du monde, on n'aura qu'à dire que c'était que des potins sans fondement. Tout restait le choix d'Éliza, si elle voulait que Derek s'investisse réellement dans leur vie parentale, ce qui pour le moment ne semblait pas trop l'intéresser que cela se fasse à deux. Après tout, la différence d'âge entre eux était si grande, aucun n'aurait sûrement les mêmes visions d'éducation. Gageons même que pour Derek, le poupon serait remis à une nourrice pour les premiers mois de sa vie.
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(#)Sujet: Re: Qui a fait poussé cette brindille ? (Feat, Eliza et Thompson)  |   Ven 1 Juil - 16:17
A ma plus grande surprise, je me sentais extrêmement mal à l'aise d'être chez Derek dans ce genre de circonstances. Assise face à lui, je peinais à soutenir son regard et à me montrer aussi confiante que je l'étais habituellement. J'aimais toujours avoir le dessus dans une conversation, même la plus anodine ; pourtant, ici et maintenant, je m'écrasais. Ma conscience me jouait des tours. J'avais cru qu'utiliser Derek à son insu ne me ferait rien, que ce serait facile ; après tout, il n'était pas le premier homme que j'arnaquais et sûrement pas le dernier. J'étais passé maître dans l'art de la tromperie et de la duplicité ; je savais exactement quel rôle je devais jouer dans cette histoire, et quels mots utiliser pour que Derek Watts ne se doute de rien quant à mes véritables motivations. Et pourtant... Maintenant que je me trouvais face à lui, ma conscience venait me travailler. J'allais utiliser cet homme et prendre son argent (j'essayais de me rassurer en me disant que l'argent, ça n'était pas ça qui lui manquait) grâce à un enfant qui n'était pas le sien... J'ignorais ce qu'il m'arrivait. En temps normal, je n'aurais eu aucun problème à faire ce que je faisais. Mentir, jouer, prendre, partir. C'était ce que je faisais de mieux, c'était ce que les McKay faisaient. Et pourtant, maintenant, je n'y arrivais plus. Ou du moins je le faisais avec beaucoup moins de conviction que par le passé. Et si c'était mal ? Je ne m'étais jamais soucier de ça. Après tout, pourquoi faire ? Au final, qui serait là pour juger mes actions ? Je ne croyais pas à ces histoires de jugement dernier. Mais si j'étais finalement la seule juge de moi-même ? Est-ce que j'allais pouvoir encore vivre avec moi-même, ou alors est-ce que j'allais encore devoir fermer les yeux sur mes actions ? Je l'ignorais.

Mais le problème était ailleurs. Je fermai les yeux quelques instants et chassai ces idées de mon esprit. J'étais une battante, et dans mon malheur, je devais continuer de me battre pour survivre. Toujours profiter de la situation quelle qu'elle soit, voilà l'un des rares enseignements que j'avais tiré de mon paternel. Toujours dominer, toujours se montrer plus forte. Voilà ce que je devais faire. J'étais presque sûre que mon père serait fier de moi, s'il savait ce que je faisais ; et cette idée, au lieu de me réconforter, me dégoûtait singulièrement. Je détestais celui qui était mon géniteur. Cependant, j'avais dans l'idée que Derek en ferait un parfait pour ce petit bout de vie qui grandissait à l'intérieur de moi. Derek semblait d'ailleurs soulagé quand je lui annonçais que pour l'instant, l'enfant se portait à merveille. J'étais moi-même été un peu surprise à l'annonce des résultats. Mon rythme de vie était si mauvais et toxique que je n'aurais pas été étonnée que l'enfant naisse malformé. Heureusement, il n'avait rien. Après lui avoir expliqué mon état, je lui tendis les résultats du test de paternité. Nous attendions tout deux ce moment ; il ouvrit l'enveloppe et lu. Une certaine anxiété me saisit. Je savais pourtant que son nom était inscrit sur le papier -j'y avais veillé- mais rien ne me disait qu'il ne changerait pas d'avis quand aux engagements qu'il avait pris auparavant. Et si, d'un coup, cédant à une quelconque panique, Derek changerait d'avis ? Je ne pouvais pas me retrouver seule. Pas avec ce gosse. Aussi lui demandai-je, d'une voix que je voulais calme, s'il n'avait pas changé d'avis.

La réponse ne se fit pas attendre. "Comment souhaites-tu procéder? Vas-tu abandonner l'enfant à ma propre charge ou vas-tu me demander pension?'' Je fronçai les sourcils. J'étais étonnée que Derek pense que j'allais abandonner ce gosse. Je ne comptais pas l'abandonner. Evidemment, je ne pouvais pas dire que je n'avais pas considérer cette option... Mais je ne pensais pas en être capable. Et puis, renoncer à mes droits sur l'enfant me faisait également renoncer à l'argent et à la relative célébrité de Derek ; aussi était-il dans mon intérêt de garder mon rôle de mère. Que ça me plaise ou non, d'ailleurs. 'Que souhaites-tu pour ton... notre enfant? Tu restes sa mère tant que tu n'y renonceras pas, si tu le fais, j'en serai le père en effet, mais je suis loin d'être à ta place ou même connaître tes espérances. Si c'est seulement de l'argent que tu veux de ma part, je t'en donnerai assez.'' J'étais encore une fois surprise de l'attitude de Derek. Il était très calme, posé, et voulait faire les choses bien. C'était un homme bien, pensai-je en mon for intérieur, et les doutes revinrent. Il ne méritait pas ça. Mais est-ce que ce bébé me méritait comme mère ? Non plus. Alors autant que j'en profite. "Je tiens à garder mon rôle de mère" commençai-je, choisissant mes mots avec soin. "Ce que je te demande est simple, du moins je le crois : assumer ton rôle de père. Je ne veux pas que cet enfant grandisse sans un repère paternel, et je pense que tu seras à la hauteur. Je refuse qu'il grandisse en se demandant pourquoi son père n'est pas là. Tu peux le comprendre" dis-je d'un ton assez ferme. "L'idéal serait, je crois, une garde partagée. Si tu acceptes, évidemment". J'allais peut-être un peu loin, mais si je voulais profiter pleinement de Derek, je devais me lier et me rapprocher le plus possible de lui. La garde alternée serait le moyen parfait. "J'entends également recevoir une compensation financière, pour mes frais médicaux et les frais concernant l'enfant, ainsi qu'un petit extra" terminai-je. La bombe était lancée.
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