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 Be the lightning in me + Nathan

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(#)Sujet: Be the lightning in me + Nathan  |   Mer 2 Mar - 23:35


❝ Be the lightning in me ❞
Jothan





I want to see you as you are now, every single day that i'm living, painted in flames, all peeling thunder be the lightning in me, and that strikes relentless.
 ••• Et le ciel qui me tombe sur la tête. Le ciel. Les nuages. Les étoiles. Le cosmo. L’univers. Et mon regard qui devient trouble. Et mon cœur qui rate un battement face à cette nouvelle. Cœur qui se déchire. Milles questions. Questions sans réponses. Questions qui fâchent. Questions qui font mal. Questions qui me brûlent. Brulent les lèvres. Brulent de l’intérieur. Me consomme. Me rend folle. Et j’ai envie de crier. De pleurer. De tout casser. Mais je reste de marbre. Mon visage décomposé ne laisse passer aucunes émotions. Parce que j’ai l’impression de ne rien ressentir finalement, d’être une enveloppe vide. J’ai l’impression de me regarder, d’être dans un film, d’être dans un rêve, que je me réveille, de suite. Je serais prête à me pincer, comme quand on est gosse, prête à dire de couper les caméras. Envie d’être comédie, d’être sur un plateau, d’arrêter la scène et dire que tout ça, tout ça c’était pas réel. Et ces mots me résonnent dans la tête, comme un boomerang. Cette phrase qui se percute, qui me tue à petit feu. Tumeur. Cerveau. Et j’ai pas très bien compris la première fois, je lui ai même demandé de répéter, juste pour être certaine. Certaine que j’ai pas rêvé, certaine qu’il ai bien employé ces mots. Putain. J’peux pas. Je peux pas me rendre compte de tout ça, j’peux pas me dire que le sort s’acharne de nouveau sur moi. Et moi qui croyais être heureuse, moi qui croyais que la vie me souriait enfin et que j’allais pouvoir vivre un petit bonheur. Ben nan. Parce que la vie, elle me crache encore en pleine gueule. Et il nous refixe un autre rendez-vous. Et j’dois dire qu’après le mot «  tumeur » ben j’entends plus rien, j’écoute même plus ce qu’il me dit. Mes oreilles bourdonnent alors que je vois floue. J’ai l’impression que je vais tomber dans les pommes ou alors c’est simplement mes yeux qui s’embrument, s’embrument de larme. Parce que je sais pas ce que je dois faire, je sais pas comment je dois réagir. Si je dois le prendre bien ou mal. Positiver ou bien au contraire, être pessimiste. Bordel. Ce mec vient de me dire que je pourrais mourir. Mourir de cette chose dans ma tête. Alors j’ai envie de la prendre ma tête, de l’encercler, de mes mains, de l’écraser, de l’écrabouiller. Mais j’peux pas parce que aucuns de mes membres ne me répondent. Je suis là, assise comme une conne devant ce gars en blouse blanche, ce mec qui est entrain décrire dans son dossier. Ce mec qui rentrera tranquillement chez lui, auprès de sa femme qui lui aura mijoté un bon petit plat. Tandis que moi, je rentrerais chez moi, avec l’idée que j’vais mourir, un jour, peut-être, bientôt. Et j’ai envie de lui prendre ses lunettes et de lui éclater dans sa figure, parce que je ressens cette rage monter. Cette colère. Cette rancœur. Putain de vie.

Et j’ai pas le choix, parce qu’il se lève. Il s’approche pour me serrer la main. Autre main qui se dépose sur mon épaule, comme si ça pouvait atténuer cette putain de douleur dans ma poitrine. Douleur qui m’écrase. Alors je ne peux que lui sourire, faiblement. Conne. Et j’me lève, la porte qui se referme et j’me retrouve dans ce couloir. Et je suis perdue. Parce que maintenant je sais pourquoi, pourquoi j’ai mal à la tête, pourquoi j’ai le tournis, pourquoi je me sens si mal pourquoi je … Et j’me dis finalement que ça pourrait être pire, du moins j’essaye de me faire une raison mais … Et j’pense à Logan. C ar je sais que rien n’est gagné, je sais que c’est le début du combat. Mais j’suis pas une gagnante moi. Non, j’ai jamais rien gagné dans ma vie, j’ai juste échoué. Encore. Et toujours. J’ai toujours tout détruit. Au point de me détruire moi. Et puis la phrase qui me vient en tête, encore et toujours. Je n’ai que ce que je mérite. Manque de confiance en moi. J’en prends un coup, je tombe et cette fois-ci je ne suis pas certaine de me relever. Et j’reste stoïque, comme ça, dans ce couloir blanc, quelques secondes avant que mes jambes veuillent bien suivre le reste de mon corps. Jambes en coton. Cœur qui bat à la chamade. Vision trouble. Et j’m’égare. Comme un petit agneau. Comme un enfant dans la foule. Et j’marche, sans trop savoir ou je vais, sans trop me rappeler ou se trouve la sortie. Mais j’peux pas sortir, j’peux pas faire comme si de rien n’était. Alors je tourne à gauche, dans ce petit couloir qui mène à nulle part. Dans ce couloir qui ne contient qu’une porte. Porte verrouillée. Et j’me crée cette intimité. Je m’adosse contre le mur, mur froid contre mon petit débardeur et j’me laisse descendre. Le bruit de mes converses sur ce sol parfaitement ciré. Ma tête cogne et je regarde en l’air, et cette infime larme qui descend le long de ma joue. L’impression d’être observée. Je l’efface d’un revers de main. Ma tête qui change, ma tête qui devient colère. «  Qu’est-ce que tu fous là Daniels ? » je crache, comme un dragon. Je deviens méchante, parce que c’est pas moi. Et je ricane, alors que cette tristesse prend la forme de la haine. «  Tu m'as suivis ? »

Et mes yeux qui deviennent feu. Autant que cette boule dans ma poitrine. Le cœur au bord des lèvres. Le nœud dans la gorge. J’peux pas le blairer ce mec-là, c’est Satan à lui tout seul. Le mal. Il voit que la souffrance autour de lui, souffrance qu’il crée lui-même. Parce qu’il veut atteindre les gens, les démolir, les rendre moins qu’ils ne sont. Parce qu’il a joué avec moi, il a joué avec le feu, j’me suis brûlée.





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(#)Sujet: Re: Be the lightning in me + Nathan  |   Jeu 3 Mar - 23:40

Be the lightning in me + Nathan
Joy & Nathan


« Ne me touche pas ! Nathan! » Me hurlait alors Joy, encore sous le choc, les larmes aux yeux qui sont devenues rouges, reluisantes sur sa joue, quand elle s’adosse au mur en glissant sur le sol, elle se mordille la lèvre nerveusement, en regardant le plafond quelques secondes, sa voix tremblante et remplie de rancœur. Ses cheveux retombent en cascades devant son visage. « Pour… pourquoi? » Elle réussi à articuler douloureusement d’un ton très amer avec cette douceur, à la fois perdue, je l’a fixe longuement en soutenant mon regard, les lumières de son appartement étaient éteintes, seule la lune nous éclaires dû au fait qu’on soit près d’une fenêtre qui nous éclaire qui plonge mon visage dans l’obscurité. « Je pouvais plus te mentir. » Je crache alors brutalement d’un sarcasme en l’a dévisageant longuement, ses yeux à Joy ont des lueurs de tristesses, je vois bien ses larmes coulées le long de sa joue qui reluisent, ses mains tremblantes de rage, qu’elle essaye de comprendre. J’avance d’un pas déterminé, elle me hurlait durement avec une voix encore étouffée, enrouée, de ne pas l’approcher, qu’elle s’appuie d’une main contre le mur, juste derrière elle pour se tenir. C’est James. Ses jambes tremblantes encore, elle tourne la tête pour éviter de me regarder. « Joy… » Je soufflais alors d’un ton autoritaire, je remarque que celle-ci se racle la gorge pour essayer d’amortir le choc, sa main appuie sur le mur, elle me dévisage, dégoûtée, ses lèvres s’entrouvraient d’un air assez dangereux, elle me dit de partir, le son de ma voix remplie le salon, cette douleur que je ressens, je ferme les yeux en inspirant lourdement. « Je… » J’essaye de lui parler, elle m’observe d’un coin de l’œil méfiante, nerveusement en riant de dégout, s’appuie sur ses jambes pour ne pas craquer devant moi, j’avais remarqué qu’elle se soulevait doucement, j’approche pour attraper son bras pour l’aider à se relever, sa main glisse sur mon t-shirt, elle l’agrippe brutalement, ses ongles s’enfoncent contre celui-ci en le froissant, elle respire difficilement, son visage appuyé contre mon torse, essaye de se débattre. « Non… » Ses cheveux viennent frapper mon visage, sa voix me transperce, quand elle dit que je ne suis qu’un monstre sur le ton de dégoût, pourtant hésitant, sa tête sur mon épaule me dépêtre à plusieurs reprises, pourquoi, d’un ton désespéré aussi, son visage enfouie contre mon cou, je suis incapable de parler dans l’obscurité, invisible à celle-ci, je me raclais la gorge, je dépose un baiser sur le haut de son front, attrape durement ses poignets, elle reculait d’un pas en me fixant dans les yeux. « Je suis un monstre oui… Je me suis servi de toi. » J’avouais sèchement en fixant celle-ci, mes yeux étaient assombries par cette noirceur, tout comme cette tristesse qui a une lueur plus imposante, je la lâche, elle leva sa main d’un geste rapidement et me gifle durement, j’ouvrais la bouche en bougeant ma mâchoire, cette chaleur au niveau de ma joue, qu’elle brûlait. « Heureuse ?? » Je lui demande alors en l’a regardant d’un regard défiant, les cheveux en bataille, d’un air très détaché comme en l’a provoquant, Joy tenait sa main douloureuse en grimaçant, avant de lever son regard si fatigué, les yeux d’une rougeur, je ravale cette rage, elle me fixe intensément, je passe devant celle-ci, attrape ma veste qui était posé sur le canapé d’un pas très lourd, je me dirige vers la porte, les bruits de mes chaussures grincent au sol, je passe devant des encadrements de photos de Joy et son fils heureux ensemble au parc, en arrivant vers la porte, j’entendais alors Joy s’effondrer en larmes, en frappant dans un coussin, je fixe la poignée de la porte, je pose ma main en ouvrant la porte.

« Monsieur Daniels. » M’appelait soudainement Tom, mon garde du corps qui me fixe depuis quelques secondes. « Oui, Tom? » Je répond d’une voix très calme en fixant le dossier qu’il me tend, j’attrape celui-ci, effleurant, le nom inscrit sur celui-ci s’était marqué Joy sur le dossier médicale, je suis perdu, j’ouvrais le dossier, des séries d’analyses, des résultats, j’agrippe les feuilles sur le bureau, inquiet pour elle, remarquant quel médecin la suit. « Prépare-moi la voiture Tom, mademoiselle Gray a un rendez-vous aujourd’hui. » J’ordonnais à celui-ci, face à moi qui hoche la tête, il sort du bureau. J’inspire lourdement en fixant encore les résultats de celle-ci, je me levais en m’avançant calmement, détacher vers ma secrétaire assise à tapoter sur le bureau à prendre des rendez-vous en fixant son écran, puis me fixe pendant un instant en demandant au téléphone de patienter. « Ashley, annuler tous mes rendez-vous de la journée. » D’une manière très sombre, me fixe assez confuse, cherchant à dire quelque chose, comme un rendez-vous très important, tout en cherchant dans les dossiers, d’une main elle tient le téléphone. « Vous êtes sourdes? » Je la questionne brutalement, sèchement, elle se stoppe net, ses yeux paniquées, en bégayant, elle me fixe en secouant la tête, et répond poliment. - Oui monsieur. ; « Monsieur Daniels nous sommes arrivés. » Me dit alors Tom qui insistant envers moi en me fixant, par la suite, je fixe vite où on se trouve, devant l’hôpital, des flashbacks viennent en tête, ma main s’appuie sur la portière, se plie sur celle-ci, mes ongles s’enfoncent dans la portière.

« Mon petit gars, tu es très courageux tu le sais. » La voix très douce d’une infirmière d’un sourire très chaleureux, elle passe une main dans mes cheveux, pose une perfusion, j’avais 5 ans, assis sur le grand lit d’hôpital à fixer le mur rempli de dessins d’enfants, mes jambes balancent dans le vide, à regarder les machines devant moi, l’odeur horrible des produits, un policier à la porte me regarde les yeux attendris, il me sourit et s’approche doucement en posant son badge de police, très attentionné, me demandant de ne pas avoir peur, je secouais la tête négativement, incapable de prononcer un mot encore sous le choc, cherche du regard ma maman, celle qui m’avait enlevé petit, mes yeux piquent, je passe mon bras devant, mes yeux remplis de larmes, dans ces tenues d’hôpital, je reculais du policier, essayant de ne pas pleurer sous le regard du policier, des bruits de talons qui grincent sur le sol me ramène à la réalité.
Je fixe au loin Joy une main sur sa bouche, sa main tenait une chaise près de la porte du médecin, elle s’effondre, je reste au loin, fixant ses gestes incapables d’y aller vers celle-ci, ses jambes tremblaient, elle se retenait, ses yeux comme étourdie, paralysé de peur, je la vois alors partir dans un de couloirs, je m’avance rapidement en la suivant, la trouve dans un couloir où elle est coincée, elle va vers une porte de sortie secours, elle se laisse glisser le long du mur, sa main retombe au sol, sa tête enfouie contre ses genoux, je l’entend sangloter. Ses cheveux cachent son visage, ses jambes repliés contre sa poitrine, je reste debout, la fixe longuement, silencieux en fixant celle-ci incapable de m’approcher d’avantage, je grimace en inspirant, elle tourne lentement le visage vers mien, rapidement, elle essaye de masquer son visage, dégouter de rage. « Je suis au courant Joy. » Je crache simplement sans l’ombre d’une gêne vers celle-ci, je m’approche d’elle, alors qu’elle passe sa main sur son visage humide, décomposé, encore perdue, j’attrape alors un mouchoir dans ma poche en m’approchant doucement d’elle, qui me fixe dans les yeux, très méfiante envers moi, me fixant d’un œil, je me met à genoux devant celle-ci, sans prononcer un mot, je pose le mouchoir vers la joue de celle-ci. « Laisse-moi faire. » Je lui ordonnais sèchement, j’attrape sa main d’un geste rapide de ma main gauche, et avec l’autre passe doucement le mouchoir sur son visage, le regard très assombrie, un peu perdu aussi, tout aussi intimidant envers celle-ci, du pouce je tiens le bout du mouchoir, elle me fixe aussi, surtout ma main, je me reculais pour l’a dévisagé. « J’ai lu ton dossier. » J’articulais alors en fixant celle-ci, attrape le mouchoir dans ma main en l’arrachant, elle essaye de ne pas pleurer en face de moi, j’attends sa réponse, ne fait pas attention à son regard meurtrier, sa main sur son genou, tremblant, sa poitrine se soulevait, je lis la peur dans ses yeux, elle rajoute amèrement que ce que ça pouvait me faire. « J’adore quand tu me parles comme ça Joy. » Elle se stop quelques secondes, elle allait me frapper l’épaule, j’attrape sa main, mes yeux étaient d’un regard assez sérieux.
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(#)Sujet: Re: Be the lightning in me + Nathan  |   Ven 4 Mar - 0:42


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Jothan





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 ••• Ce mélange d’émotion. Je ne sais pas si je dois rire, si je dois pleurer, si je dois évacuer cette colère, rire à gorge déployée ou … J’ai envie de faire tout ça, tout ça en même temps. Qu’on éteigne les caméras, qu’on me dise que tout ça n’est qu’une vaste blague et qu’en vérité, mes analyses sont bonnes, plus que bonnes même. Que je vais vivre encore des années, voir mon fils devenir grand, aller à l’université, se marier, avoir un enfant. Parce que je veux tout ça, je ne veux pas être la fille qui meurt avant ses trente ans. Parce que j’ai l’impression que c’est ce qui me pend au nez, la mort. Et ça m’angoisse, parce que je ne suis pas prête pour ça. Parce que encore hier je pensais à mon avenir, mon avenir à côté de Joshua, mon avenir auprès de Logan, mon avenir professionnel aussi. Pouvoir percer un jour dans le monde de la musique, mon plus grand rêve. Parce que j’ai plein de rêve moi, et que j’ai envie de les réaliser et qu’il est trop tôt pour que je passe l’arme à gauche, parce que je peux pas juste tout plaquer et devenir cendre, je peux pas juste tout plaquer et disparaitre comme ça, comme si je n’avais jamais existé. Parce que ce n’est pas comme ça que je vois la fin, je ne me vois pas malade. Je me vois pas chauve, je me vois pas sur un lit d’hôpital, je me vois pas souffrante. Je ne me vois pas avec mon visage creux, les poches en dessous des yeux. Pâle. Aussi pâle que les draps de ce lit dans cette chambre blanche. Trop blanche. Et je ne sais pas si je réalise vraiment tout ça, tout ce qui est entrain de m’arriver. Je ne m’y attendais pas, je me prends une claque dans la gueule et je ne suis pas certaine de me relever. Et je ne sais même pas ce que je vais faire en rentrer chez moi, je ne sais même pas si je serais capable de reprendre ma vie comme si de rien n’était. Parce que qu’est-ce que je suis supposée faire au final ? La vivre pleinement sans savoir de quoi est fait demain ? La vivre pleinement sans savoir si dans quelques mois je serais encore de ce monde ? Car il a bien insisté, insisté sur le fait que ça ne sera pas facile. Sur le fait que l’opération peut-être un échec. Il ne m’a pas vendu du rêve, non, il a été cash, dès le départ. Il n’a pas voulu me porter sur un nuage, en me disant que tout allait être beau, rose, plein de paillettes. Non, dur réalité. Et je me demande alors ce que j’ai bien pu faire pour avoir ça. L’éternelle question. Qu’est-ce que la vie me rapproche pour m’infliger toute cette souffrance d’un coup ? Ma rupture avec James. L’éloignement d’Elisha, sa trahison. La perte de mon bébé. Et maintenant, ça. Alors ouais, j’en ai gros sur la patate parce que quand je croyais voir une éclaircie, c’est un gros nuage gris qui vient me barrer la route.

Et le pire dans tout ça, c’est que je ne supporte pas les hôpitaux. Je ne supporte pas cette empathie qui y règne, cette tristesse, les pleurs, et les visages décomposés. Je ne supporte pas l’odeur qui flotte dans l’air, les murs qui sont trop blancs, trop parfait. La mort, qui plane au-dessus de nos têtes. Parce que j’ai toujours tout fait pour ne pas m’y retrouver, pour éviter. Et ce, depuis la mort de ma grand-mère. Cette deuxième maman. Celle qui a toujours veillé sur moi, celle qui m’a transmis ses valeurs, ses honneurs et sa bonté. Parce que j’aimais l’odeur de ses cheveux, ses cheveux qui sentaient le gâteau chocolat. Et ses mains, ridées, douces qui venaient caresser mon visage d’enfant. Elle qui séchait mes larmes quand je m’écorchais la peau suite à une chute. Elle qui me racontait des histoires, qui me racontait la vie. Et je l’ai vu, se dégrader, de jour en jour. Alors que moi, du haut de mes 9 ans, je ne comprenais pas que ma grand-mère allait rejoindre le ciel, devenir un ange, mon ange. Cette fusion qui nous liait. Alors que je me retrouvais tous les mercredis après-midi à ses côtés, assise dans le creux de ses bras, j’ai vu ce sentiment de bienêtre qui m’envahissait disparaitre petit à petit. Parce que j’ai compris que rien n’était éternel, qu’elle n’était pas éternelle. Et je l’ai vu, changer, dans ce lit. Je l’ai vu, devenir squelettique. J’ai lu la souffrance dans ses yeux alors qu’elle essayait au maximum de garder le sourire sur ses lèvres si fines, si rouges. Et elle essayait au mieux de me rassurer, de me préparer à tout ça, me préparer à sa propre mort. Alors non, je n’aime pas les hôpitaux et oui, je sais ce que sait que de voir un proche devenir fantôme. Et je ne veux pas ça. Je ne veux pas ça pour Joshua. Je ne veux pas ça pour Logan. J’aimerai revenir en arrière, je ne sais pas ce que je pourrais faire, pour que cette tumeur ne soit pas présente dans mon cerveau, rien je présume. Je ne pourrais rien faire. Car tout est écrit à l’avance, on ne peut pas échapper à notre destin. Je ne peux pas échapper à ce qui va m’arriver. A ce qu’il m’arrive.

Je suis au courant Joy. Je dégluis. Difficilement. Je tremble. Je tremble de colère, je tremble de rage. Ma bouche est feu. «  Au courant ? » Ricanais-je. «  Comment tu peux être au courant alors que je viens à peine de l’apprendre ? » Mon cœur qui bat à la chamade dans ma poitrine, prêt à exploser. Et puis je comprends, je comprends que je ne suis pas face à un petit joueur et que Nathan a toujours eu les cartes en main.  Qu’il est le maitre du jeu et qu’il obtiendra toujours ce qu’il veut. Et je pourrais même mettre ma main à couper qu’il avait les résultats avant moi. Il savait ma condamnation avant moi. Et rien que pour ça j’ai envie de le frapper, d’ensercler son visage de mes mains et de le frapper, encore et encore. Mais mon corps ne me réponds plus, parce que je suis fatiguée, parce que je suis lassée et que je suis surtout blasée. Parce que je me sens impuissante face à tout ça. Je pourrais lui dire de dégager, de garder ses distances, que la dernière fois que l’on s’est vu, je ne rigolais pas. Non, je le veux pas dans ma vie, je ne veux pas d’un gars comme lui dans ma vie. Mais je suis incapable de prononcer ces mots, aucuns sons. Je passe ma main sur mon visage, visage humide, parce que je ne veux pas lui montrer que je pleure, je ne veux pas lui montrer que je suis faible. Je ne veux pas qu’il utilise ça contre moi, pour me mettre plus bas que terre, plus bas que je ne suis en ce moment. Ma main est moite, moite de mes larmes. Le mascara qui s’étale sur ma joue. Trace noire. Il s’approche, sortant un mouchoir de sa poche. Et je souris jaune. Comme si Daniels pourrait ressentir une quelconque empathie envers quelqu’un. Mon regard ne quitte pas le sien, finalement il se dépose sur sa main, sa main tenant ce mouchoir. C’est pas ce que je veux, j’ai pas envie d’être celle qu’on plaint, celle qu’on console. Et pourtant, il faudra bien que je me fasse à cette idée. Je suis méfiante, car je ressentirais toujours ce mouvement de recul quand il s’approche de moi. Je n’oublierai jamais ce qu’il m’a fait, je me suis sentie utilisée, humiliée et … Il se retrouve devant moi, accroupit, son mouchoir qui s’approche de mon visage. Visage que je détourne, sans l’ombre d’un regard. Laisse-moi faire. Un ordre. Je n’ai pas d’autre choix que d’abdiquer, je n’ai plus de force pour quoi que ce soit de toute façon. Sa main qui empoigne la mienne rapidement avant de passer ce bout de tissu sur ma joue. Joue qui brule, joue qui fait mal. J’ai lu ton dossier.  Hé ben donc … Le contraire m’aurait étonné tiens. Qu’est ce que ça va lui apporter, il va faire jouer ça contre moi peut-être ? Et puis pourquoi lire mon dossier, je ne suis plus un pion dans son petit jeu avec Elisha. «  Je vois pas en quoi ça te regarde. » Je crache, parce que je suis agressive, parce que j’en peux plus. J’adore quand tu me parles comme ça Joy. Je me stoppe, d’un coup. Prête à abattre ma main sur son épaule, petit fille qui ne ferait pas de mal à une mouche. Mais il appréhende mon geste et sa main vient capturer la mienne pour m’arrêter dans mon mouvement.  «  Pourquoi tu fais ça Nathan ? Qui te permet de rentrer dans ma vie comme ça ? De violer mon intimité et de … » Mes yeux sont pleins de haine maintenant. «  Tu as eu ce que tu voulais, alors qu’est-ce que tu cherches maintenant ? Qu’est-ce que tu me veux ? » Insistais-je sur la dernière question. Qu’est-ce qu’il attend de moi ? Pourquoi s’approprier mon dossier et le lire ? Et déjà, comment il est au courant de l’existence de celui-ci ? C’est Nathan. Il est toujours au courant de tout sur tout le monde. J’avais oublié. Ou pas. «  Pourquoi tu ne me laisses pas juste … Tranquille ? » Mes sourcils se froncent alors que mon regard posé dans le sien se fait perçant, j’essaye de l’analyser, de le scruter, de le décoder. Mais il reste de marbre. Comme toujours. Ce mec est un mystère à lui tout seul. «  Tu penses pas que j’ai droit à un peu de dignité après cette … annonce ? » ça m’écorche les lèvres. «  Tu vas l’utiliser contre moi c’est ça ? Tu penses que ça va me rendre vulnérable ? Que je serais la fille à sauver et que tu pourras te comporter en héros, te faire pardonner ? » Ma main se dégage de la sienne. « Mais non, que suis-je bête. Toi, avoir envie de te faire pardonner ? Tu es un mec sans scrupule. » Ironie. Dent serrée. Mâchoire contractée.


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(#)Sujet: Re: Be the lightning in me + Nathan  |   Mar 8 Mar - 23:52

Be the lightning in me + Nathan
Joy & Nathan


Je fixe longuement Joy qui me fixe aussi, son maquillage avait dégouliné sur son visage comme le mascara sous ses yeux, le long de se sa joue dû aux larmes, ses yeux rouages de larmes reluisantes au coin de ses yeux, tenait ses jambes contre elle, paniquée, effrayée, du revers de la main, ce qui laisse des traces sur sa main, ses lèvres retroussées tremblantes, je soufflais lourdement en essayant de respirer douloureusement en fermant les yeux, le coeur resserre difficilement, je l’entends frapper tellement fort dans ma poitrine, j’entrouvrais les lèvres pour essayer de respirer, remarque le regard presque confus de Joy. « J’ai acheté ton dossier médicale à l’hôpital en échange d’une donation. » J’articulais de plus en plus durement, avec dégout qui rempli alors ma voix enrouer, j’entends alors Tom qui semble très inquiet, au bout du couloir qui nous surveille, en attendant que je réagisse, je rouvrais mes yeux qui étaient floues pendant quelques secondes, détourne l’attention de Joy sur moi, les murs se rapprochent près de moi, je pouvais sentir la sueur sur mon front. J’avais pâli, les joues creuses, les yeux injectés de sang. « Tu dois te battre, pour ceux que tu aimes. » Je crache brutalement, tellement mal, à la fois humide, mes lèvres qui me paraissent grasses, je tourne la tête vers Joy, reste proche d’elle, son regard a changer en quelques secondes. « Tu ne peux pas t’apitoyer sur ton sort, tu n’as pas le temps, ni le moment, tu dois agir! » Je souffle à demi-voix, dans ma voix j’avais de l’angoisse, je tenais toujours le mouchoir de celle-ci, caresse sa joue tendrement, malgré moi, mes yeux s’étaient dilatés, toujours injectés de sang, sous mes yeux des cernes, elle me fixe dans les yeux, je grogne en serrant la mâchoire hors de moi, en colère. « Pense à ton fils. » Là, elle réagit sèchement, m’arrache le mouchoir, me dévisage furieuse, je soutenais son regard, grimace, tourne lentement le visage vers une chaise au loin, j’ouvrais grand les yeux, je laissais tomber un genou au sol, je secouais la tête, mon coeur allait explosé, l’odeur gagne alors mes narines, j’étais totalement confus, le regard dans le vide, je vois alors une silhouette d’un petit garçon assis, avec une casquette bleu, se balance sur la chaise, j’entendais plus du tout la voix de Joy qui devenait de plus en plus lointaine de moi, mon corps entier se crispait, la tête tourne vers cet enfant, je suis sans-voix, incapable de prononcer un mot, de la sueur glisse sur mon front, j’ai l’impression que les murs vont m’écrasés, plus je regarde, je suis choqué, c’était moi, cet enfant, tout devenait flou autour de moi, je vois l’enfant qui soulevait sa tête longtemps vers moi, triste, ses petites mains qui tenait un petit ours dans ses bras, une assistance social qui parle au petit, mon coeur se resserre d’avantage, comme paralyser, mon torse se soulevait difficilement, horriblement douloureux comme si on m’écrasait à chacune de mes respirations, me trouvant devant le petit moi-même enfant, qui me dévisage, me montre dans le couloir mal éclairé, qui grince dû à la lumière, c’était tout noir et blanc, je fixe une porte qui s’ouvre au loin, frappe le mur, où c’est marqué morgue, tourne en retenant mon souffle, regarde l’assistante sociale, marquant quelque chose sur le dossier. « Race masculine, âgé de 5 ans, à vécu avec une droguée toxicomane, qui l’a kidnappé, il était à ses côtés quand elle est morte d’une overdose. » Elle prononce avec un accent anglais, des lunettes sur le nez, les cheveux attachés avec un tailleur de couleur bleu, qui s’agenouille devant l’enfant, des bruits assourdissant de pas, c’était comme si tout allait au ralenti, comme mon souffle, les appels, d’une voix devenait de plus en plus imposante, je sentais une main se poser sur mon épaule, je revenais à moi, à genou devant Joy qui me fixe quelques secondes, j’essaye de reprendre mon souffle, mon torse se soulevait, toujours, encore, j’avais de la peine à respirer. « Tu ne peux pas! » Je hurlais durement avec amertume, une voix très étrange, cette rage dans ma voix aussi comme le timbre sèche dur, mes yeux tétanisés dévisage Joy. « Logan a besoin de toi, je sais que je n’ai aucun droit dans ta vie… » Je cherche les mots toujours sous le choc, les yeux encore dans le vide. « Tu peux pas le laisser seul, quand il va grandir, son premier match de foot ! Où est sa mère? » Je pouvais remarquer que les traits du visage de celle-ci, changent, sont plus tendus, me fixe. « Je ne cherche pas à m’excuser! J’ai assumé chaque chose que j’ai fais… Mais tu peux pas t’apitoyer sur ton sort! » Elle comprenait pas, je rigolais avec un sarcasme en serrant des dents, jouant avec ma langue entre mes dents pour me calmer, mon corps entier est tendu, durement, je sentais chaque muscles de mon corps se contracter bouillir. « J’ai pris ton dossier pour avoir des avis médicales des meilleurs médecins du monde! » Je lâche avec tellement de rage qui résonne dans ce petit couloir face à Joy qui me fixe toujours autant surprise. « Plus tard ton fils ira au parc… verra un enfant jouer, avec les parents, se demande pourquoi sa maman est pas là!! Plus grand sa vie sera plus la même. » Je crache amèrement avec dégout, mon visage se décompose, serre le mouchoir dans la main, je le froisse tellement, mes ongles m’entrent dans la peau, c’était douloureux, cette rage m’avait gagné. « J’ai pas été un saint dans ma vie, loin de là, je sais ce que je suis Joy… T’avoir utilisé oui, je recommence si ça nous ramenait ici au même moment pour tu te retrouves pas seule. » Je dis d’une traite essoufflée, je l’a regarde intensément, l’ombre de mon visage cacher par le côté gauche de mon visage, le coeur frappe tellement fort dans ma poitrine, cette peur envahie tout mon corps. « Je sais ce que ça fait de vivre… ça te détruit, anéanti… c’est vrai que je sais pas!!! » J’inspirais brutalement plus profondément que je pouvais, ne voulant pas perdre le contrôle. « Que tu le veuilles ou non, tu n’as pas le choix. » Je dis simplement d’un sous-entendu que j’allais pas la lâcher, je grogne durement et détourne le regard. « Prends cette rage que tu as au fond de toi, cette haine que tu as envers moi pour la retourner contre cette tumeur, oublie pas qu’ils se sont des médecins, qui peuvent te sauver la vie!!! »
AVENGEDINCHAINS

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(#)Sujet: Re: Be the lightning in me + Nathan  |   Mer 9 Mar - 1:06


❝ Be the lightning in me ❞
Jothan





I want to see you as you are now, every single day that i'm living, painted in flames, all peeling thunder be the lightning in me, and that strikes relentless.
 •••
Je sais pas ce qu’il cherche, je ne sais pas ce qu’il attend de moi. Des informations sur Elisha ? Sur James ? Sur son couple ? Je ne peux rien lui fournir puisque je n’ai pas décidé de me battre pour quelque chose de perdu à jamais. J’ai laissé l’eau couler sous les ponts, j’ai laissé la vie reprendre son court parce que j’ai déterminé que je me suis assez battue pour une histoire qui n’en valait peut-être pas la peine. Ce n’est pas ce que j’aurais dit il y a quelques mois, c’est certain. Mais ne dit-on pas que l’amour rend aveugle ? Il m’a rendu aveugle, sourde et muette. Prisonnière de moi, prisonnière de lui. Aveuglée par cette chaleur chaude dans ma poitrine lorsque mon regard se posait sur lui. Parce que ça avait toujours été lui et personne d’autre. Mon premier amour, ma première fois, le père de mon enfant. Alors quand je le voyais, je voyais en lui l’évidence de ma vie, de mon destin, de mon avenir. Parce que c’était lui et personne d’autre et que j’aurais pu remuer terre et ciel, déplacer des montagnes, décrocher la lune et les étoiles une par une, s’il le fallait. J’aurais tout fait pour que ma place soit éternellement à ses côtés. Mais il faut croire que la vie ne fait pas toujours ce qu’on désire, qu’elle ne va pas dans le même sens que nos envies, nos désirs. Parce qu’on n’a pas toujours ce qu’on veut et qu’on ne peut pas enchaîner les gens, ni encore moins les rendre malheureux. Alors j’ai abdiqué face à cette blague du destin. Trahison de James. Trahison d’Elisha. Il m’a fallu beaucoup de force pour ne pas péter les plombs, pour ne pas tout envoyer en l’air, pour ne pas fuir encore une fois. Et c’est surement ce que j’aurais fait si je n’avais pas eu ce petit être dans ma vie. Parce que je l’ai abandonné une fois, oui. Parce que je ne trouvais pas ma place de mère, je ne trouvais pas ma place de femme. Et que pour mon bien-être et aussi pour le sien, je me devais de prendre mes valises et de partir, sans même tourner le dos. Et pourtant, ce n’est pas une chose que je referais à l’heure actuelle. Certains prendront ça comme une faiblesse, diront que je suis une mère indigne et pourtant, moi, je dirais que j’ai fait ce qu’il y avait de bon pour mon enfant. Car si je ne m’étais pas faite soignée, je sais que le pire aurait pu arriver et je ne pense pas que beaucoup sont conscient de cette éventualité et me voient encore comme la mauvaise mère. Et j’en ai tellement entendu que je dois dire que j’ai douté, douté de moi et de mon instinct. Douté de ma place dans la vie de cet être, de ma chair, de mon sang. Et je me suis battue, et cette force, je l’ai trouvé dans le fond de ses yeux, dans son sourire, dans son sourire qui se déploie dans l’air comme une douce mélodie.

J’ai acheté ton dossier médical à l’hôpital en échange d’une donation. Je vois. Ce mec se croit tout permis à cause des zéros qui s’affichent sur son compte bancaire ? Ma simplement question est pourquoi ? Pourquoi faire ça ? Pourquoi ne pas me laisser tranquille, faire ma vie tranquillement et qu’il dégage de ma vie comme je lui ai demandé il y a plusieurs mois. Parce que je ne veux plus de lui, je ne sais même pas si je l’ai voulu un jour. Disons qu’il y avait plus James et que lui, il était là. Je peux pas vraiment déterminer si j’ai vraiment ressenti quelque chose à son égard ou bien si j’ai simplement fait un transfert mais quoi qu’il en soit, je me suis sentie plus que blessée par son comportement. Pourtant je sais que je suis gentille, trop gentille, car je sais au fond de moi que je serais capable de lui pardonner, là maintenant. Parce que je n’ai jamais été le genre de fille à ressentir de la rancune envers quelqu’un, j’ai toujours vu en eux le bon et j’ai toujours mis de côté le mauvais. Une de me faiblesse, trop influençable, trop naïve, trop manipulable. Et c’est pas pour faute d’avoir essayé, d’avoir essayé de prendre sur moi, d’envoyer chier les gens qui ont trop jouer avec moi, ma vie. Mission impossible. Et je vois son comportement qui change, il devient pâle, il me donne même l’impression qu’il va tourner de l’œil. Et là je me demande, si c’est moi ou c’est si lui qui est malade. Tu ne peux pas t’apitoyer sur ton sort, tu n’as pas le temps, ni le moment, tu dois agir! Je déglutis difficilement alors que mon regard est posé dans le sien, je le scrute, parce que je veux savoir ce qui lui passe par la tête, juste pour me dire de me protéger. « Je pense que je suis en droit de m’apitoyer sur mon sort bordel. » Crachais-je entre mes dents. Alors que mon regard se détourne en biais vers le garde du corps qui attend sagement Nathan. Mine de dégoût. « Je viens d’apprendre que je peux mourir. » Le mot sort difficilement de ma bouche car j’ai dû mal à m’y faire, de ces 6 lettres. « Ou devenir un légume ou je ne sais quoi encore » Pense à ton fils. Alors là, cette rage qui monte, prête à exploser. Je lui arrache le mouchoir des mains, formant une boule dans le creux de ma paume. « Je t’interdis de parler de mon fils. » Mes dents serrées. Ma mâchoire se contracte, dessinant parfaitement le sillon de celle-ci sur mes joues.

Et il a l’air perdu, ailleurs. Il regarde dans le vide, et moi je ne peux pas m’empêcher de lui cracher toute la colère en plein visage même si j’ai clairement l’impression qu’il ne m’écoute pas. Que ça rentre d’une oreille pour en sortir de l’autre. Son comportement est étrange mais je ne m’attarde pas plus que ça, parce que j’ai besoin de lui dire ces choses, j’ai besoin de lui faire mal. En vain. Tu ne peux pas! Il sort de ses gonds, comme ça. Alors qu’il y a quelques minutes il était ailleurs. Je ne peux pas empêcher la surprise qui prend place sur mon visage, parce que je suis perdue et je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi il hurle, pourquoi il crie, pourquoi il se met dans cet état pourquoi ses yeux sont devenus feu. Il me parle de nouveau de Logan et mets des mots sur mes maux. « Tu comprends pas que ce n’est pas moi qui décide ? Que ce n’est pas moi qui ai les cartes en main ? » Mes yeux se font perçant. J’aurais beau faire tout ce que je veux, si la vie décide de prendre mon âme et mon corps, il le fera. « Tu crois que j’ai pas peur, de laisser mon fils comme ça ? Tu crois que j’ai pas peur de devoir mourir, que le monde fasse comme si je n’avais jamais existé ? Je ne doute pas du bonheur de Logan, si ce jour devais arriver. Il a un père qui l’aime et qui prendra bien soin de lui, c’est certain … Mais ce n’est pas moi qui DECIDE. » Dis-je un peu plus fort en insistant sur ce mot. « C'est pas comme si je me suis levée un matin et que je me suis dis ' Tiens, on va jouer à un jeu aujourd'hui, je vais placer une tumeur dans mon cerveau ' » Je ne sais pas si je vais en parler maintenant ou pas à James, ce qui est certain c’est que je ne pourrais pas m’occuper de Logan correctement, les traitements sont lourds, on ne va pas se mentir. J’ai pris ton dossier pour avoir des avis médicaux des meilleurs médecins du monde! Mon cœur se serre alors que mes yeux se détournent, mes larmes sèches maintenant. « Quoi ? Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? On ne se connait même pas Nathan » Dis-je amèrement. Du moins, je croyais te connaître. Voulus-je rajouter. Mais je me tais, toujours aussi surprise, je l’écoute attentivement. Parce que je veux savoir, je veux comprendre. Et là, tout s’éclaire, comme un ciel dans le brouillard. Et je comprends. Je comprends que si il est passé par là, c’est qu’il a perdu un être cher lui aussi et qu’il connait tout ça, la douleur ; la peine. Et je m’attendris, mon visage se détend. J’ai envie de passer ma main sur sa joue, de la caresser, de l’apaiser, parce que je n’aime pas le voir dans cet état. J’ai envie d’inverser les rôles et que ça soit à mon tour, de prendre soin de lui pour quelques minutes. Mais je ne bouge pas. « C’est pas que je veux pas me battre. » Dis-je dans un souffle alors que je commence à retrouver une respiration plus ou moins correcte. « C’est que je ne sais pas comment faire. » Murmure, comme un secret. Faiblesse. Je me rabaisse. J’abdique face à lui. Je me mets à nu. J’ai juste envie de me laisser couler dans ses bras, de me blottir, sans penser que c’est Nathan. Juste avoir de la chaleur humaine, contre moi.


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