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 it always ends in bloodshed. (CLYDE)

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(#)Sujet: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Dim 4 Sep - 2:14

 

   
it always ends in bloodshed
 

CLYDE
&
ANTEYNARA



 
Elle resta assise à veiller sur Arielle, jusqu'à ce qu'elle s'endorme. Anteynara parvenait à rester calme, dû moins en façade, même si au fond, elle tremblait de rage et d'anticipation. Lorsqu'Arielle fut emportée par les bras de Morphée, et qu'Anteynara fut sûre qu'elle ne se réveillerait pas avant un moment, elle se leva et quitta sa place au bord du lit. Elle avait dit à Arielle qu'elle ne laisserait pas traîner cette affaire, et elle comptait rester fidèle à ses propres propos. Antey avait du pain sur la planche. Elle se changea rapidement, balança dans le coffre de sa voiture un sac chargé de ce dont elle aurait besoin pour ce qu'elle prévoyait de faire. Elle savait où trouver Clyde, s'était déjà vaguement informée sur le type quelques semaines plus tôt, en apprenant que son amie l'avait croisé. Juste au cas où elle avait un jour besoin de lui parler, de le remettre à sa place. C'était ce qu'elle s'apprêtait à faire. Au final, ce n'était peut-être pas lui qui avait mis Arielle dans cet état, mais peut-être qu'il saurait quelque chose. De toute façon, elle finirait bien par savoir exactement s'il était impliqué et à quel niveau. Si ce n'était pas lui, il devait bien connaître quelqu'un qui aurait été susceptible de faire ça. Arielle n'était pas le genre de fille à chercher les problèmes, il n'y avait certainement pas des dizaines de types dans Miami qui lui en voulaient au point de lui faire autant de mal. Et puis merde, Antey n'allait pas se poser cent cinquante questions. Elle laissa un mot sur la table de chevet à côté du lit d'Arielle, un mot qui lui disait qu'elle serait vite de retour. Puis elle quitta la villa. La traque fut facile, comme elle s'y attendait, et repérer Clyde fut presque trop simple. Elle resta dans sa voiture à l'observer en attendant le bon moment, puis lorsqu'il fut seul, dans une rue où personne ne risquait de les voir, elle s'approcha de lui, arrivant dans son dos. Elle ne lui laissa pas le temps de réagir, et enfonça la seringue qu'elle tenait directement dans le cou de Clyde. Le produit fit effet presque sur l'instant, se répandant dans ses veines et endormissant son corps peu à peu. Elle n'eut pas trop de mal à le traîner sur les quelques mètres qui les séparaient de la voiture, ayant assez l'habitude de porter des corps. Puis elle le balança sur la banquette arrière. Il n'y avait peut-être rien de plus cliché qu'une zone industrielle désaffectée, de plus vu et revu qu'un entrepôt désert et abandonné, mais c'était évidemment ce qu'il y avait de plus adapté pour faire son business sans déranger le voisinage. Et sans être dérangée. Clyde était toujours dans les vapes, il le serait encore un petit moment. Le produit qu'elle lui avait injecté était fort, pour éviter qu'il ne se réveille avant l'heure. Elle entra dans le bâtiment et alluma la lumière, avant de faire une grimace en voyant qu'il restait au sol quelques traces de la dernière fois qu'elle s'était servie de l'endroit. De vagues marques de sang sur le ciment du sol. Elle sortit Clyde de la voiture et le traîna par les poignets jusqu'au centre de l'immense pièce vide, mis à part une table et trois chaises, dans un coin, et la chaîne qui pendait du plafond. Anteynara passa chaque menotte autour des poignets de Clyde, toujours inconscient. La chaîne remontait vers le plafond, passait dans un système d'attache, et retombait plus loin, là où Anteynara alla tirer, relevant le corps de Clyde du sol, le tirant vers le plafond par les poignets, jusqu'à ce qu'il pende là comme un animal, et que seuls ses orteils soient très vaguement en contact avec le sol, pas assez pour s'y appuyer. Lorsqu'elle décida donc que la hauteur lui convenait, elle attacha fermement la chaîne. Clyde n'irait nulle part, elle conclut avec un vague sourire, plus parce qu'elle était contente de son travail que par sadisme. Elle retourna vers la voiture, garée dans la pièce voisine, pour y récupérer le sac qu'elle hissa avec difficulté sur son épaule. Elle le déposa sur la table, jetant un coup d'oeil vers Clyde qui dormait toujours. Il ne restait plus qu'à attendre qu'il daigne se réveiller. Elle déballa ses affaires, étala son matériel sur la table, n'ayant rien d'autre à faire en attendant. Puisqu'elle avait un peu de temps, Anteynara envoya un sms rapide à Arielle, juste pour la rassurer. Elle commença à faire un jeu sur son téléphone, mais arrêta au bout de quelques minutes. Maintenant que tout était en place, elle savait être patiente. Elle réorganisa ses instruments sur la table, les plaça d'abord dans l'ordre dans lequel elle comptait les utiliser, puis changea de technique et fit un tri pour avoir les pinces d'un côté, les lames d'un autre, avant d'avoir à faire face au problème non négligeable qui était que certains objets étaient hors catégories. En faisant mumuse avec ses gadgets, elle remarqua un peu de sang incrusté sur une des pinces, et s'appliqua à gratter avec un ongle verni le rouge qui tâchait l'instrument. Après ça, elle continua à s'occuper en ouvrant et fermant la pince, faisant claquer le métal contre lui-même, son autre main pianotant sur son téléphone. Elle entendit un bruit dans son dos et, oh, ça devait être Clyde qui revenait à la vie. Elle tourna la tête vers lui. « Salut » elle fit, le ton neutre, avant de tourner le visage vers son téléphone. Elle reposa délicatement la pince sur la table, et termina son sms sans se presser. Il faudrait un petit temps à Clyde pour se sortir de l'état dans lequel la drogue l'avait mis, et de toute façon, c'était elle qui décidait. Si elle voulait prendre dix minutes à envoyer un texto, elle le ferait.
 

   
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Lun 5 Sep - 22:08

un homme détruit par une torture physique ou mentale ne pourra jamais se relever sans l'aide de quelqu'un d'autre.
Dealer, cela faisait un moment que ça ne t'étais pas arrivé, surement depuis l'incident qui s'était produit lorsque tu avais tenté d'aider ta meilleure amie, et que tu avais fini avec un coup de couteau en plein torse à te vider de ton sang. Mais alors que tu n'avais plus donné signe de vie à tes clients, l'un de ces derniers réclamait tes services. Tu étais longuement resté planté devant ce texto où ce dernier te demandait plusieurs sachets de cocaïne. Tes yeux se posaient sur ce livre dans lequel tu avais glissé quelques sachets. Il fallait bien que tu trouves des planques assez discrète pour que personne n'ait l'idée de fouiller là dedans. Intérieurement, tu savais qu'il fallait que tu refuses, c'est comme si tu avais Savannah de percher sur ton épaule à te crier de refuser, mais d'un autre côté, tu avais ta mauvaise conscience qui te soufflait d'y aller. De l'argent, voilà ce que tu allais gagner si tu acceptais cet échange. Tu n'avais pas envie de décevoir ta petite amie, pas maintenant, mais en même temps, ta mauvaise conscience avait raison, tu avais besoin d'argent, tu n'avais aucun revenu, comment voulais-tu vivre comme ça ? Ce n'était pas possible. C'est pourquoi, tu finis par accepter. Toutefois, tu refusais de le rencontrer en pleine nuit. Non pas que tu avais peur, mais tu avais promis à ta copine d'être vigilant, et tu voulais lui prouver qu'il ne t'arriverait rien. Enfin, c'est ce que tu pensais. Vous aviez rendez-vous en fin d'après midi. Etant donné que la nuit tombait tardivement, c'était parfait. Toute la journée, tu ruminais, tu culpabilisais, tu savais que tu ne devais pas faire ça, comment réagirait Savannah si elle savait que tu continuais tes conneries avec la drogue ? Surement très mal. Aussi mal que tu réagirais si elle venait à se mêler de tes problèmes. Tu soupirais rien qu'à voir l'heure passer, et tu finis par quitter ton appartement, les sachets de coke glissaient au fond de la poche arrière de ton pantalon. Tu avais pris ton skate pour t'y rendre comme si de rien était.
Arrivé près de la ruelle, tu regardais à droite, à gauche, pas un chat, rien, personne, tu finis alors par entrer dans la ruelle. Et là, tu attendais patiemment ton client. Malheureusement, alors que tu te trouvais dos à l'une des issues de le ruelle, tu sentais une bras venir se caler sous ta gorge, et une piqûre vint se planter dans ton cou. Toute cette scène fut si rapide que tu n'eus le temps de réagir. Tu sentais tes muscles se paralyser. Tu te sentais impuissant, tu te sentais partir, à tel point que tu ne pus rien contrôler et que tu te retrouvais totalement inconscient sur le sol. Putain Clyde, qu'est-ce qu'il t'était arrivé encore, qu'est-ce que tu avais foutu pour qu'on s'en prenne encore à toi ? Pourtant, tu n'avais pas dealé depuis un moment. Etait-ce la ou les mêmes personnes que la dernière fois ? Ces mêmes personnes qui s'amusent à traquer, et faire peur à Siobhän, quoi qu'il en soit, tu étais littéralement endormie, tu ne sentais plus rien, tu n'entendais plus rien. Enfin, ça c'était le temps que le produit face son effet, cependant, quand les effets se dissipaient, tu sentais que ça n'allait pas du tout, t'étais complètement dans les vapes. Tu y voyais flou. T'avais l'impression de voir deux personnes assis à cette table, mais en réalité, cette fille était seule. Tellement le produit était fort, tu te sentais tout transpirant, t'avais du mal à respirer, mais t'avais surtout du mal à revenir sur terre. C'est lorsque tu voulus te frotter les yeux que tu réalisais que ce n'était pas possible car tu étais menotté et perché à une sorte de grosse chaîne, les pieds touchant à peine le sol. Cette personne te saluait, et lorsque ta vue commençait à revenir, ton regard se posait immédiatement sur cette table où tu pouvais y découvrir des objets tranchant, ainsi que des pinces. C'est toi qui m'a envoyé à l'hosto la dernière fois, lâchais-tu faiblement. Tu n'avais même pas la force de parler tant le produit que cette fille t'avait injecté été fort. Qu'est-ce que tu m'a fait ? Qu'est-ce que tu me veux ? Chaque mot qui sortait de ta bouche t'en coûtait. C'était comme si tu faisais un effort de dingue. Tu te sentais fatigué, t'avais l'impression que t'allais repartir, mais t'essayais toutefois de te retenir. Tu savais que si tu repartais, c'était foutu pour toi.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Mar 6 Sep - 0:37
Elle allait juste lui faire un peu peur, lui poser quelques questions. Elle savait y faire, c'était son job après tout. Elle n'était pas débutante dans le domaine, alors Anteynara savait très clairement ce qu'elle faisait. Même si c'était plutôt son coeur que sa raison qui agissait. Clairement, on ne pouvait pas dire qu'elle ait terriblement envie de faire du mal à ce type. Elle n'avait rien contre lui, rien de personnel, à part le simple fait qu'il ne s'entendait pas avec Arielle. Ne pas s'entendre avec Arielle c'était ne pas s'entendre avec Antey. Tout simplement. Alors non, elle n'allait pas prendre plaisir à faire du mal à ce gars, mais elle allait le faire parce que c'était nécessaire. Parce que quelqu'un s'en était pris à Arielle et la seule et unique piste qu'elles avaient, c'était lui. Si Antey le rayait de la liste des suspects, il ne restait plus rien, plus personne. Ce serait terminé. Elles n'avaient absolument rien sur le gars qui avait fait ça à Arielle. Non, il fallait se concentrer sur Clyde. Ce n'était peut-être pas lui dans cette ruelle, mais il devait bien savoir quelque chose. Il fallait qu'il sache quelque chose. En temps normal, si la situation avait été différente, elle ne serait pas allée aussi loin, pas sans preuves. Mais il s'agissait d'Arielle, et pour Arielle Anteynara était prête à mettre à feu et à sang le monde entier. Elle avait un job ce soir. En traînant Clyde jusque dans cet entrepôt, en attachant ses poignets à la chaîne, elle prit le temps de regarder ses mains. Observer ses doigts, le dessus de ses phalanges et ses articulations. Il n'avait pas les mains de quelqu'un qui avait frappé un visage récemment. Elle avait soupiré. Ca aurait été tellement plus simple s'il y avait eu un peu quelque chose sur ses mains, quelque chose qui lui donnait un meilleur prétexte pour s'en prendre à lui. Mais non. Cependant, ça ne l'arrêterait pas. Ce n'était pas parce qu'il n'y avait aucun bleu sur ses doigts qu'il était innocent. Peut-être qu'elle s'entêtait. Peut-être qu'elle se fermait à toute autre possibilité parce qu'elle savait que si ce n'était pas lui, c'était fini, qu'elle ne retrouverait pas ce type. Peut-être bien. Ca n'avait pas d'importance. Elle accrocha Clyde au plafond, et alla s'installer près de la table, y disposa ses affaires, joua un peu avec ce qui lui tombait sous la main. Réorganisait sa table, s'occupait comme elle le pouvait. Ce fut le bruit de la chaîne qui attira son attention. Un petit clic qui signifiait que Clyde avait bougé. Elle tourna la tête vers lui, l'observa un moment alors qu'il se réveillait. Elle le salua, puis se concentra à nouveau sur son téléphone, lui laissant généreusement le temps de revenir à lui. « C'est toi qui m'a envoyé à l'hosto la dernière fois » elle l'entendit dire, d'une voix assez étrange, endormie, pâteuse. « Mmh nan » elle répondit simplement en fronçant les sourcils, sans prendre la peine de se tourner vers lui ou de lever les yeux du téléphone. Elle ne savait pas de quoi il parlait, la drogue avait probablement un peu de mal à descendre. Pourtant, elle ne s'était pas trompée dans le dosage. Peu importait, il était réveillé maintenant, ça n'irait qu'en s'améliorant. « Qu'est-ce que tu m'a fait ? Qu'est-ce que tu me veux ? » il demanda encore. Anteynara termina rapidement son sms, puis elle verrouilla son téléphone et le posa sur la table. « La nausée va vite disparaître » elle dit, sortant une bouteille d'eau de son sac et avançant vers lui. Elle s'arrêta à quelques pas de Clyde, dévissa le bouchon de la bouteille. « Bois » elle fit en s'approchant, buvant elle-même une gorgée devant ses yeux pour lui montrer qu'il n'y avait rien dans l'eau. Puis elle plaça la bouteille à quelques millimètres de ses lèvres, pour le faire boire. Avec ça, il aurait les idées claires plus rapidement. Sa bonté s'arrêterait là. Elle détacha la bouteille de ses lèvres, et elle retourna la poser sur la table. Elle avait été assez gentille, elle ne comptait pas faire durer cela, avait décidé qu'il avait eu assez de temps pour se tirer de son état de légume. « Tu sais ce qui est arrivé à Arielle ? » elle demanda. Elle tâtait le terrain. Ca s'était passé la veille au soir, dans tous les cas, c'était possible que Clyde soit au courant. S'il n'y était pour rien, s'il était totalement innocent, il aurait très bien pu entendre quelque chose. Anteynara était curieuse de voir ce qu'il répondrait, releva les yeux vers lui alors que sa main droite glissait sur la table, d'un objet à l'autre.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Mar 6 Sep - 19:29

un homme détruit par une torture physique ou mentale ne pourra jamais se relever sans l'aide de quelqu'un d'autre.
Tu savais que tu n'aurais jamais dû accepter. Surtout dans l'état dans lequel tu étais. Tu n'étais pas encore totalement rétablie. Tu avais des séquelles, il fallait que tu te ménages, ce n'est pas pour rien si tu es resté aussi longtemps à l'hôpital, tes agresseurs ne t'avaient pas loupé, cela aurait dû te servir de leçon. Mais l'argent. Tu avais besoin d'argent, c'est pour cette raison que tu as accepté. Malheureusement, tu n'as rien, pas de travail, et qui dit pas de travail, dit pas de revenu. Du coup, il fallait bien que tu te trouves quelque chose pour gagner de l'argent, mais tout sauf dealer. Pas encore. Et pourtant, tu t'étais risqué à y aller. Et voilà que quelqu'un s'en était une fois de plus prit à toi. Tu n'avais pas eu le temps de réaliser que tu te retrouvais là, étalé sur ce sol, complètement inconscient. Tout ce que tu avais senti, c'était une aiguille se planter dans ta nuque, et déverser un produit qui t'avais très rapidement paralysé tous les muscles et t'avais endormi, te forçant à te laisser tomber à terre. Tu t'étais amoché la tête. Qui était à l'origine de tout ça. Encore eux. Encore ces mêmes personnes qui t'avaient envoyé à l'hôpital un mois et demi auparavant. Ne les ayant jamais vu, tu ne pourrais jamais savoir si c'était eux ou non. Quoi qu'il en soit, lorsque l'effet du produit se dissipait, tu revenais doucement à toi. T'y voyais flou, et en plus de cela, t'étais pendu par les mains. Tes pieds avaient du mal à toucher parfaitement bien le sol. T'avais mal partout, combien cela faisait-il de temps que tu étais pendu ici, à cette chaîne, les mains menottées ? Etant dans un entrepôt, fermait, tu n'avais aucune notion du temps. Faisait-il encore jour, où le jour avait-il laissé place à la nuit. Tu n'en savais rien, pas une fenêtre, rien pour t'indiquer ce qu'il faisait dehors. T'étais dans le mal. Tu avais du mal à comprendre ce qui t'étais arrivé. Comment tu étais arrivé là, tu te souvenais juste d'avoir senti cette personne passait son bras sous ta gorge, pour ensuite t'injecter ce produit dans tout le corps. Tu te sentais tellement faible. T'avais encore envie de dormir. Peut-être que tous les effets n'étaient finalement pas passés. Cette personne qui était à l'origine de tout ça était celle qui se retrouvait derrière cette table, assise à cette chaise à utiliser son téléphone portable. Elle te saluait sans pour autant te regarder. Qui était-elle ? D'où venait-elle ? Que te voulait-elle ? Tant de questionnement. Ta tête, t'avais l'impression qu'un étau était entrain de la compresser. Et tu ne pouvais rien faire, tu étais perché là, incapable de faire quoi que ce soit. Doucement, tu parvins à lui demander si c'était elle qui t'avait envoyé à l'hosto. D'un air désinvolte, elle te répondit que non. Mais tu n'arrivais pas à percevoir un brin de sincérité dans ses paroles, ce qui te mettais d'avantage le doute. Tu te sentais tellement mal, comme un lendemain de soirée où tu avais bu à en perdre la raison, et où tu t'étais enquillé des rails et des rails de coke. Tu te retrouvais dans le même état, sauf que là, tu ne savais pas ce qui t'étais arrivé, encore, tu aurais fait la fête, tu serais conscient de ton état, mais là, tu restais persuadé que c'était cette fille là qui t'avais fais quelque chose. Elle te rassurait que la nausée allait partir. Au vue de l'état de ton estomac, tu avais un peu de mal à y croire. Elle s'approchait alors de toi, une bouteille avec du liquide transparent à l'intérieur, ça ressemblait à de l'eau, mais tu restais assez distant et réticent quant à toucher à cela. Si je bois je vais tout renvoyer. C'était dit avec une telle délicatesse, mais c'est ce que tu pensais, vu l'état dans lequel était ton ventre. Tu ne te sentais pas de boire. Cependant, cette dernière bu quelques gorgées, sans doute pour t'assurer que ce n'était rien d'autre que de l'eau, tout simplement. Elle te présentait la bouteille et tu te risquais à boire quelques gorgées, finalement, l'eau était tellement fraîche que cela te faisait du bien. Tu avais l'impression que cette dernière se répandait dans tout ton corps.  Elle en venait alors à te parler d'Arielle. Cette fille que tu n'avais croisé qu'une fois ici et cela remontait à bien plus loin que ton agression. Elle te demandait si tu étais au courant de ce qui était arrivé à Arielle. Qu'est-ce que j'en sais, je connais à peine cette fille! Je sais juste que c'est une dealeuse et c'est tout, lâchais-je tout naturellement. Sérieusement, pourquoi te parlait-elle d'Arielle, qu'est-ce que tu pouvais savoir de ce qu'il avait bien pu lui arriver. Qu'est-ce que tu m'veux exactement ? demandais-tu tandis que rester perché comme ça devenait douloureux.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Mar 6 Sep - 23:14
Anteynara n'était pas novice dans l'art de faire souffrir les gens pour avoir des informations. A vrai dire, ça allait de paire avec son activité principale : le meurtre. Elle se souvenait assez bien de la première fois. Jay était encore vivant, et elle n'était qu'une adolescente. Elle l'avait vu faire plusieurs fois par le passé, mais ce jour-là, il lui avait dit sur l'instant que ce serait à elle de faire le boulot. Que ce serait facile de faire craquer le type, que c'était un job idéal pour une débutante. A l'époque, elle apprenait. Elle était partagée entre le dégoût, la peur, et l'envie de voir ce que ça faisait de tracer des lignes au couteau dans la chair de quelqu'un qui hurle. Il faut croire qu'une fille de dix-sept était plus anesthésiée à l'horreur, plus indifférente à la souffrance que la jeune femme de vingt-trois ans qu'elle était devenue. A l'époque, elle n'avait pas hésité, avait mis le premier coup avec un brin d'excitation. Avait pris du plaisir. Le plaisir de rendre Jay fier, plus que le plaisir sadique de voir la souffrance. Mais du plaisir quand même. Aujourd'hui, alors que ça faisait partie de son travail, elle était bien plus consciente de beaucoup de choses. Qu'il n'y avait rien de drôle là-dedans, que c'était horrible même, mais nécessaire. Clyde était accroché là, pendu comme un porc à l'abattoir, et elle allait devoir lui faire mal. C'était comme ça. Elle n'allait pas trouver ça drôle, ou plaisant. Peut-être que si elle avait été certaine que c'était lui le coupable, peut-être que s'il s'était amusé à la provoquer et à se croire plus fort qu'elle... peut-être qu'alors elle aurait trouvé ça satisfaisant. Peut-être qu'elle se serait amusé à se foutre de lui, à aller aussi loin qu'il le faudrait pour le faire chialer comme un gamin, pour qu'il la supplie d'arrêter, juste comme ça. Mais non. Clyde avait l'air d'être juste un gars un peu paumé. Comme beaucoup de monde. Malheureusement, ça ne sauvait personne, et ça ne le tirerait pas de là, parce que Anteynara avait un travail à faire et elle comptait aller au bout. Lorsqu'elle alla vers lui pour le faire boire, il refusa d'abord. « Si je bois je vais tout renvoyer. » il dit. Elle ne savait pas s'il doutait de la nature de la boisson, ou s'il s'imaginait réellement que de l'eau fraîche n'était pas le meilleur moyen pour faire passer cette nausée. Anteynara connaissait les drogues qu'elle utilisait, elle savait comme se débarrasser des effets plus rapidement. Elle but donc devant lui quelques gorgées, pour prouver que c'était de l'eau et rien d'autre, et colla la bouteille à ses lèvres. Elle le laissa boire jusqu'à ce qu'il recule lui-même son visage de la bouteille, puis elle referma celle-ci et retourna près de sa table. Elle lui demanda alors s'il savait pour Arielle. « Qu'est-ce que j'en sais, je connais à peine cette fille! Je sais juste que c'est une dealeuse et c'est tout » il répondit de suite. Ca semblait naturel, c'était convaincant, sauf que c'était le discours tout aussi attendu de la part de quelqu'un qui y était pour quelque chose. Il niait, évidemment, ou alors il disait la vérité. La réponse ne convenait de toute façon pas à Anteynara. Ca aurait été facile, qu'il avoue de suite, ou qu'il balance le responsable. Ca aurait évité à Anteynara de se salir. « Qu'est-ce que tu m'veux exactement ? » il demanda, et c'était presque naïf, innocent. Comme si l'heure était encore à poser des questions, à la diplomatie, à s'interroger sur le pourquoi du comment alors qu'Anteynara était en train de choisir quel instrument de torture elle allait utiliser sur lui en premier. Peut-être qu'il n'avait pas compris. Peut-être qu'il ne comprenait pas ce qui allait se passer. Les doigts d'Anteynara glissaient sur les objets qu'elle avait sous les yeux. Les pinces, les lames... Elle ne répondit pas à sa question, une question qui n'avait pas de sens et à laquelle il trouverait lui-même une réponse très bientôt. Au lieu de ça, sa main se ferma sur la poignée du chalumeau qu'elle saisit, se dirigeant de suite d'un pas rapide vers Clyde jusqu'à se retrouver devant lui. Elle sortit un petit couteau de sa poche, et fit une longue entaille dans son t-shirt, elle déchira le tout comme elle le pouvait, s'aidant du couteau, et arracha le vêtement complètement pour le balancer à quelques mètres. Elle rangea le couteau, alluma le chalumeau, regarda la flamme apparaître. Tout s'était passé très vite jusque là, mais elle laissa deux secondes à Clyde pour avouer, pour lui dire que si, il savait, et qu'il allait l'aider. Sauf que rien ne vint, et au bout de ses deux secondes, elle posa sa main gauche sur son épaule pour le maintenir, pour éviter qu'il ne se mette à gesticuler. Sa main droite tenant le chalumeau approcha la flamme pour aller la coller à sa clavicule. Elle la garda là juste assez pour faire durer la douleur, pas assez pour que la brûlure soit trop grave. Regarda sa peau se boursoufler sous la flamme. Puis la retira. « Elle s'est fait agresser » elle dit, le visage dénué d'expression, sa main se serrant autour de l'épaule du jeune homme pour attirer son attention, pour le convaincre que s'il voulait se concentrer sur quelque chose c'était sur elle et sur ce qu'elle disait. Elle fit en sorte de coincer son regard dans le sien. « Par un autre dealer. Quelqu'un qui lui en voulait personnellement. Qui l'a frappée pendant qu'elle était au sol. Elle a failli y rester. Ca te dit rien ? » elle demanda, parlant doucement, énonçant chaque mot. De toute façon, rien ne lui prouvait que Clyde disait la vérité. Il n'y avait que quand elle en aurait réellement fini avec lui quand il serait prêt à tout pour mettre fin à tout ça, qu'elle pourrait réellement croire ce qu'il disait. Ses paroles jusque là n'avaient aucune valeur.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Jeu 8 Sep - 17:03

un homme détruit par une torture physique ou mentale ne pourra jamais se relever sans l'aide de quelqu'un d'autre.
Tu te sentais tellement faible. T'avais l'impression de t'être prit la cuite du siècle tant t'étais mal dans ta peau à l'heure actuelle. Cette fille s'avançait vers toi, d'un pas lent. Comme si elle faisait durer le plaisir de te voir agoniser et pendu à cette chaîne. Tu n'avais même pas la force de te débattre. Tout ce que tu te demandais, c'est ce qu'elle avait bien pu te faire. La voilà à quelques mètres de toi, une bouteille à la main, rempli d'un liquide transparent. Elle t'ordonne de boire. Mais tu restes assez sur la réserve, qui sait ce qu'elle a pu te mettre là dedans, puisqu'elle a été capable de t'injecter un produit qui t'as rendu raide sur le carreau. Voyant ta réticence, elle retire le bouchon et porte le goulot entre ses lèvres pour y boire quelques gorgées. S'il y avait eu quelque chose de suspect à l'intérieur, elle n'aurait surement jamais goûté. Tu t'oses à lui faire confiance, même si vu l'état dans lequel estomac tu te risques à tout vomir. Tu prends alors quelques gorgées, mais l'eau est tellement fraîche que cela te fait le plus grand bien. T'es tellement mal que tu as l'impression que le liquide froid se répand dans tout ton corps. Elle reste près de toi, et te parles alors de cette jeune fille que tu as rencontré à New-York, Arielle. Il est vrai que vous avez eu pas mal de différents tous les deux, mais à l'entendre, elle pensait que tu étais à l'origine de l'agression de cette dernière. C'est alors avec honnêteté que tu lui répondais que tu ne savais rien d'elle, si ce n'est qu'elle était une dealeuse comme toi finalement. Il est vrai que votre dernière rencontre ne s'était pas super bien passé, mais tu n'avais pas que ça à faire que de t'en prendre à elle. Vous vous étiez mutuellement traités de con, puis vous vous étiez finalement calmés, pour discuter plus posément. Peut-être qu'Arielle supposait que c'était ton son agresseur, et que par conséquent, la fille en face de toi ne cherchait qu'à la venger ? Elle s'éloignait alors de toi, triturant tous ces petits ustensiles. Des lames, des pinces, tu grimaçais, tu le sentais mal. Elle ne semblait pas croire un mot de ce que tu lui disais. C'est alors que sa main se refermait sur... Ce chalumeau, puis se rapprochait de toi à grande vitesse. Tu gesticulais dans tous les sens, putain mais cette fille était complètement branque. C'est alors que sa main cramponnait ton épaule avec force. Putain mais lâches moi ! t'exclamais-tu en voyant la flamme du chalumeau s'approchait de ta peau et venir la titiller. Tu criais de douleur bien que personne ne puisse t'entendre. Et la jeune fille semblait jubiler de te voir agir de la sorte. Tous tes muscles se contractaient. Tu serrais la mâchoire tandis que la douleur était vive. Ta peau était devenue rouge, suffisamment rouge pour voir que tu étais brûlé. Cette dernière n'en démordait pas, elle était persuadée que c'était toi l'auteur de cette agression. Putain mais puisque je te dis que je n'y suis pour rien ! t'exclamais-tu tandis que la brûlure te faisais tellement mal. T'avais l'impression que l'on t'avais plaqué un fer à repasser sur la peau tant c'était à vif. Heureusement qu'elle n'avait pas décidé de toucher à ton torse, pas encore, par pitié, pas ça. Pas ta plaie qui commençait à vivement cicatriser. Elle semblait déterminée à te faire crâcher le morceau. Je suis peut être un dealer, notre dernière rencontre ne s'est pas forcément bien passé au début, mais je lui ai rien fais à ta pote moi! j'y suis pour rien dans tout ça ! Tu la regardais. Elle était tellement froide, son regard était glacial, si elle avait pu te foudroyer avec, elle l'aurait fait. Tu ne pouvais même pas la repousser d'un coup de pied, elle était en possession de tellement d'ustensiles qu'il lui serait très facilement possible de te descendre en un rien de temps. Tu ne savais même pas comment t'enlever ses fichues menottes qui te cisaillais les poignets. Si seulement tu avais écouté ta bonne conscience, si seulement tu n'étais pas sorti pour apporter ce fichu sachet à ce fichu client, tu n'en serais surement pas là à l'heure qu'il est. Malheureusement, tu n'avais même pas la possibilité de joindre qui que ce soit, tes mains étaient liées ensembles, et ton portable n'était même plus dans la poche de ton pantalon. Personne n'était au courant que tu étais sorti, où tu pouvais être, tu étais piégé, coincé, bloqué ici avec cette malade mentale qui n'avait qu'une seule idée en tête, te torturer et venger son amie.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Jeu 8 Sep - 22:01
L'odeur de la chair brûlée était plutôt reconnaissable, et n'était clairement pas étrangère à Anteynara. Elle avait de l'expérience dans la matière, avait brûlé des cadavres pour les faire disparaître. Avait brûlé vives des personnes qui le méritaient. Elle avait plongé des mains dans les flammes et parsemé de brûlures des corps. Elle n'en était pas particulièrement fière, n'en avait pas honte non plus. Ca faisait partie de son travail, rien d'autre. Ce n'était pas une odeur agréable, mais on s'y faisait. On s'y habituait, et elle devenait supportable. Comme celle du sang. Comme la texture d'une chair morte ou le bruit d'un os qui craque. Anteynara avait fini par s'y faire. Même si c'était parfois dégueulasse, même si ça lui donnait envie de gerber. Elle n'avait pas vraiment le droit d'être faible, elle l'avait appris quand elle avait seize ans, et elle ne changerait pas d'avis sur le sujet. Alors l'odeur de la chair brûlée, elle n'y pensait pas trop alors qu'elle s'avançait vers Clyde avec le chalumeau en main, alors qu'elle mettait son t-shirt en lambeaux et agrippait son épaule avec sa main gauche, l'empêchant de trop gesticuler. « Putain mais lâches moi ! » Elle colla la flamme à sa peau sans se poser de questions, sans hésiter. Elle resta sourde à ses cris, parce qu'elle n'avait de toute façon pas le choix. Anteynara n'avait jamais réussi à être complètement insensible à la douleur des autres. A vrai dire, elle avait un peu trop de coeur pour ce job, mais pas assez pour mener une vie normale. Elle se justifiait comme elle le pouvait en se convainquant que ce n'était pas de sa faute, tout ça, qu'elle y état obligée, que c'était comme ça. Alors non, les cris de Clyde ne l'aidèrent pas, ne pourraient le sauver. « Putain mais puisque je te dis que je n'y suis pour rien ! » il hurlait encore. Elle détacha la flamme de sa chair, avant de lui expliquer plus clairement ce qui était arrivé à Arielle. Qu'on s'en était pris à elle. Qu'il s'agissait d'un autre dealer, quelqu'un qui lui en voulait. Elle lui détailla la situation, au cas où ça lui rappelait subitement quelque chose, au cas où il savait quoique ce soit et était prêt à le partager avec elle. « Je suis peut être un dealer, notre dernière rencontre ne s'est pas forcément bien passé au début, mais je lui ai rien fais à ta pote moi! j'y suis pour rien dans tout ça ! » il dit ensuite, essayant de se justifier, de prouver son innocence, mais une fois de plus son discours ne l'aiderait pas. Il n'avait rien à lui dire d'intéressant, rien qui ne changerait la vision qu'elle avait, rien qui ne permettrait de lui donner une autre piste. Peut-être  qu'il mentait, peut-être que c'était lui, Antey n'en savait rien. Elle continua à le fixer droit dans les yeux quelques brèves secondes, avant de les baisser vers sa clavicule, et de rallumer le chalumeau pour continuer, coller la flamme une fois de plus à sa peau, recommencer. Elle la maintint un peu plus longtemps cette fois, et lorsqu'enfin elle cessa, elle reprit la parole. « Elle a pas d'ennemis, Arielle, y'a personne » elle fit, haussant les épaules, parce que ça faisait sens, ça ne laissait pas quinze mille possibilités. « Y'a que toi » elle ajouta, le regardant dans les yeux, comme si c'était une évidence qui se présentait à eux. Anteynara laissa son regard zieuter en direction de la cicatrice qui se trouvait plus bas. Une cicatrice fraiche, récente, et imposante, qui allait dans son sens puisqu'elle prouvait d'une certaine façon que ce type n'était pas étranger à la violence. Une blessure au couteau n'arrivait pas par hasard sur n'importe qui. Anteynara sortit son couteau de sa poche. « Y'a personne d'autre, que toi » elle ajouta encore sur le même ton, pour qu'il comprenne bien. Qu'il comprenne que le seul nom qu'elle avait était le sien, que le seul type qui aurait été susceptible de faire ça, c'était lui, qu'il n'y avait aucun autre suspect, aucune autre piste, et que ça voulait dire qu'elle ne le lâcherait pas. Et à peine sa phrase terminée, la lame vint gratter la cicatrice, jouant avec la peau, creusant lentement jusqu'au sang, sans jamais aller trop loin pour mettre sa vie en danger, juste assez pour qu'il se torde de douleur.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Ven 9 Sep - 19:07

un homme détruit par une torture physique ou mentale ne pourra jamais se relever sans l'aide de quelqu'un d'autre.
Arielle, ce prénom te disais quelque chose. Evidemment, c'était cette blonde que tu avais rencontré à New-York, disons que vous ne vous entendiez pas très bien, elle t'avait sucré pas mal de clients, donc c'était loin d'être plaisant, mais bon, tu ne te permettrais jamais de t'en prendre à elle. Pourtant, c'est ce que la jeune fille en face de toi pensait. Quelqu'un avait agressé Arielle, et selon elle, cela ne pouvait être que toi. Il est vrai que lors de votre dernière rencontre au sud de la ville, cela ne s'était pas forcément bien passé. Le ton était quelque peu monté entre vous. Vous vous étiez mutuellement traité de con, tu lui avais attrapé fermement le poignet, mais tu avais fini par t'excuser, tout comme elle l'avait fait. Mais peut être que si son amie pensait que c'était toi, c'est parce qu'Arielle lui avait sans doute parlé de toi, pensant que tu pouvais être à l'origine de cette agression. Malheureusement, tu avais beau te justifier, tu n'échappais pas à la torture que la jeune femme avait prévu de te faire. Le pire dans tout ça, c'est que tu ne pouvais rien faire. Tu étais pendu à une chaîne, les mains liées entre elle par des menottes. C'était encore pire qu'une corde finalement, car pour t'ôter les menottes, il te fallait les clés de ces dernières, choses que tu n'avais pas. D'un pas rapide, elle se rapprochait de toi, un chalumeau à la main. Tu la regardais, comptait-elle te faire peur, ou comptait-elle réellement te faire quoi que ce soit avec ? Manque de chance, elle te cramponnait l'épaule d'une main pour venir te brûler la clavicule du côté opposé. Tu ne pouvais te retenir de laisser échapper des cris de douleur. Cette fille était complètement malade, et capable de tout. Elle finit par se reculer, tu baissais alors la tête constatant les dégâts. C'était rouge vif. Tu essayais alors de te justifier, encore et encore. Rien n'y faisait, elle était tellement bornée, qu'elle vint une nouvelle fois te brûler la peau, cette fois-ci, elle laissait la flamme chauffer ta peau plus longtemps. Tu penchais la tête en arrière, fermant les yeux et serrant la mâchoire. Tu avais l'impression qu'elle n'allait jamais s'arrêter. Mais elle finit par le faire, reprenant la parole. Elle semblait tellement sûre d'elle en pensant que c'était toi. Je ne me considère pas être son ennemi ! t'exclamais-tu pour essayer de lui faire comprendre que tu étais honnête avec elle. Vu ce que tu m'infliges, je serais un malade de continuer à te tenir tête, disais-tu en essayant de prendre un ton calme, peut-être que si tu devenais plus calme, cela changerait quelque chose. Seulement voilà, elle devait aimer te torturer puisqu'elle s'empressait de s'approcher de toi une nouvelle fois, avec un couteau cette fois-ci. Et c'est alors que tu te remémorais cette nuit-là, cette nuit où une personne cagoulée ne s'est pas gênée pour te planter son couteau en plein poitrail. Son regard se posait sur ta cicatrice, toute neuve, toute fraîche. Non pas ça... soufflais-tu tandis que tu essayais de rentrer ton ventre. Le problème c'est que comme c'était encore récent, la douleur était encore présente par moment. Là en l'occurrence, le fait de rentrer ton ventre te faisait mal. Elle vint alors porter le bout du couteau sur ta plaie qui était presque refermée. Mais elle s'amusait à te la charcuter, à te la ré-ouvrir. Tu ne pus retenir ce cri de douleur s'échapper de tes lèvres, tandis que tu te tordais de douleur en ramenant tes jambes vers le haut, comme pour te recroqueviller. Tout portait à croire que c'était elle qui t'avais poignardé. Je suis sûr que c'est toi qui m'a fait ça ! t'exclamais-je difficilement dû à la douleur que la ré-ouverture de ta plaie te procurais. Tu finis alors dans un élan de douleur par la repousser avec tes pieds de quelques mètres. M'approches plus ! T'es complètement malade.Le problème dans tout ça, c'est que tu avais beau lui dire quoi que ce soit, tu étais son pantin, elle pouvait faire ce qu'elle voulait de toi, car tu n'avais aucun moyen pour te sauver, pour t'échapper. Le sang se mit alors à couler le long de ton ventre, pour venir s'échouer sur le sol. Tu te cambrais face à la douleur que cette dernière te procurais.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Ven 9 Sep - 21:28
Arielle lui avait raconté ce qui était arrivé ce jour-là avec Clyde. Une engueulade, et certes ça ne voulait rien dire, Antey s'engueulait régulièrement avec un paquet de personnes qui n'iraient probablement jamais jusqu'à tenter de la tuer. Mais Anteynara se souvenait aussi d'avoir compris que c'était allé un tout petit peu plus loin que de simples insultes, un contact bref, insignifiant, puis ils s'étaient séparés. Peut-être que Clyde était le genre de type lâche, qui préféraient faire ça dans l'obscurité, sans qu'on puisse voir son visage. Peut-être encore qu'il était du genre à envoyer les autres faire le boulot à sa place. Peut-être qu'il s'était dit que c'était plus intelligent de ne pas s'en prendre à Arielle quand c'était si évident qu'il serait le responsable, mais plutôt de faire ça dans l'ombre. Arielle n'avait pas d'opinion très tranchée sur la question, et elle se serait certainement opposée à tout cela. Elle aurait préféré attendre, être sûre. Elle aurait posé des questions sans employer la manière forte. C'était une des raisons pour lesquelles Anteynara était allée se charger de ça une fois qu'Arielle était endormie. Parce que jamais son amie n'aurait accepté tout cela. Mais elles n'étaient pas du même monde toutes les deux, malgré ce qu'on aurait pu penser. Anteynara vient d'un monde où la violence paye. Ca lui a été enseigné dès l'enfance par son père qui rentrait parfois les mains couvertes de sang parce qu'il s'était chargé d'un type qui lui devait de l'argent. Puis ça lui avait été enseigné à l'adolescence par ceux qui s'étaient introduits chez elle pour loger une balle dans le crâne de sa mère, et faire parler son père jusqu'à ce qu'il en crève à son tour. Ca lui avait été enseigné avant ses dix-huit ans par son petit ami, qui avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui, puis par celui qui avait tué le jeune homme sous ses yeux, puis le jour où elle l'avait vengé... et tous les jours qui suivirent, alors qu'elle se retrouvait bel et bien à continuer sur cette lancée et à suivre ce chemin tout tracé. Alors dans son monde, la violence paye, et c'est bien un principe qu'elle comptait appliquer sur Clyde. Elle avait brièvement pesé le pour et le contre avant de se lancer là-dedans. Clyde n'était personne, il ne comptait pas. Si au final, il n'y était pour rien, alors il aurait payé pour avoir été désagréable avec Arielle. Tout simplement. Et c'était ridicule comme justification, mais c'en était une et ça suffisait à Anteynara pour se donner bonne conscience. Les quelques heures d'enfer qu'il aurait passées ici tomberaient dans la case des dommages collatéraux. Elle s'efforçait alors de rester sourde aux cris de douleur de Clyde, alors que la flamme de son chalumeau caressait la peau du jeune homme. Pour la seconde fois, elle brûlait sa chair, alors que toutes les explications qu'il tentait de lui donner n'avaient absolument aucun sens. « Je ne me considère pas être son ennemi ! Vu ce que tu m'infliges, je serais un malade de continuer à te tenir tête » Et peut-être qu'il y avait une part de sens là-dedans, mais d'autres l'avaient fait avant lui. Et peut-être qu'elle aurait du s'arrêter là, mais la petite voix dans sa tête venait pour lui rappeler que si elle ne tirait rien de Clyde, elle ne retrouverait probablement jamais le type qui avait fait ça à Arielle. Lui rappeler qu'il était sa seule et unique piste. Et au stade où elle en était, un peu plus ou un peu moins ne changerait rien. Elle ne savait pas comment tout cela se terminerait, s'il sortirait d'ici vivant ou pas. Elle n'était pas décidée. La blessure fraiche au niveau de son abdomen racontait une histoire qui intéressait Anteynara. Comment un pauvre petit dealer innocent se retrouvait avec une telle blessure ? Avant même d'être arrivée au bout de sa pensée, elle sortait de sa poche le couteau qu'elle avait utilisé pour lui arracher son t-shirt. « Non pas ça... » souffla Clyde, rentrant le ventre, comme pour éviter le couteau. C'était presque drôle de le voir s'appliquer autant à effectuer un geste si inutile. Mais la lame entrait en contact avec sa plaie, grattait, creusait, lentement, lui arrachant peu à peu la peau, chatouillant sa chair. Le sang commençait à s'écouler, et Anteynara fit attention à ne pas aller trop loin, à ne pas le blesser de trop, au point de mettre sa vie en danger. « Je suis sûr que c'est toi qui m'a fait ça ! » il dit, pas-dessus la douleur, et non, il avait tout faux, mais Anteynara n'eut pas le temps de le contredire parce que les jambes de Clyde la repoussaient soudain, l'envoyaient quelques mètres en arrière. « M'approches plus ! T'es complètement malade. » il disait, alors qu'elle restait immobile un moment, sa main couverte du sang de Clyde, réalisant tout juste qu'il venait de la pousser. Il était idiot, tout simplement. Il n'avait nulle part où aller, il était à sa merci, et il avait la bonne idée de la repousser en lui ordonnant de ne pas s'approcher ? Elle le regarda quelques secondes, son sang qui coulait sur son ventre, qui tachait le haut de son jean, qui s'écrasait au sol. Elle allait lui faire comprendre que ça ne servirait à rien d'essayer de se débattre. Elle marcha rapidement vers la table pour poser le couteau et prendre la batte de baseball en métal qu'elle avait posée avec le reste de ses affaires. Elle avança vers Clyde, échangea avec lui un long regard, puis elle frappa sa jambe droite, le crac très distinct suivant le coup. Et elle frappa encore, et encore, et encore. Jusqu'à presque réduire sa jambe en bouillie. Elle jeta la batte à quelques mètres d'eux, la laissa rouler un peu au sol, tout en se plaçant face à Clyde. Elle attrapa son visage dans sa main, le força à la regarder droit dans les yeux alors qu'elle n'était qu'à quelques centimètres de lui. « Si tu refais ça, je te défonce l'autre, puis je te les scie, ok ? » Peut-être que l'idée de se retrouver amputé des deux jambes le disuaderait de jouer au con une seconde fois.
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(#)Sujet: Re: it always ends in bloodshed. (CLYDE)  |   Lun 12 Sep - 20:53

un homme détruit par une torture physique ou mentale ne pourra jamais se relever sans l'aide de quelqu'un d'autre.
Qu'est-ce qu'Arielle avait bien pu dire à cette fille pour qu'elle s'en prenne autant à toi. Avant tout, elle t'avait drogué pour pouvoir t'emmener ici, et voilà que maintenant, elle s'amusait à te charcuter ta plaie fraîchement refermée sur le torse. Plus les minutes s'écoulaient, et plus tes soupçons sur cette dernière à propos de ta première agression se confirmait. Tu ne voyais qu'elle finalement. Elle avait cet esprit tordu, et déterminé à te détruire à petit feu. Tu te tordais de douleur dans tous les sens tant la pointe du couteau à l'intérieur de ta plaie te faisait mal. Alors qu'elle venait tout juste d'être cicatrisée, voilà qu'elle s'était amusée à la ré-ouvrir te faisant saigner. Le haut de ton pantalon était désormais couvert de sang, tandis que ce dernier venait ensuite couler sur le sol laissant une petite mare au milieu de la pièce. On pense toujours que ce genre de chose arrive dans les films, que cela n'arrive qu'aux autres, mais que jamais ça ne nous arrivera, et pourtant, un beau jour, on se retrouve prit au piège, à se faire torturer comme se font torturer les acteurs dans les films. Seulement, eux, c'est pour de faux, alors que toi, c'était bel et bien la réalité. T'aurais aimé pouvoir cligner des yeux, et te rendre compte que tout ceci n'est qu'un vilain cauchemar mais malheureusement, c'était loin de l'être. Tu étais vraiment pendu ici, dans cet entrepôt face à une folle plus déterminée que jamais à te faire cracher le morceau. Seulement, tu aurais bien voulu lui dire que oui, c'était toi qui avait agressé Arielle, peut-être qu'elle finirait par arrêter, seulement tu n'allais pas te faire accuser d'une chose dont tu étais innocent. Mais voilà qu'elle ne l'entendait pas de cette oreille. Et qui sait ce que tu subirais si tu venais à dire que c'était toi alors que ça ne l'était pas. Peut être qu'elle en viendrait à te tuer. Elle semblait déterminée et prête à tout. Alors, à croire que tuer ne lui faisait pas peur vu comme elle s'amusait à te torturer de la sorte. Tandis que la douleur était bien trop violente, tu tentais quelque chose, c'était quitte ou double. Tu prenais de l'élan vers l'arrière, et fini par lui balancer tes pieds en plein dessus pour la faire reculer à quelques mètres de toi. Tu ramenais tes jambes vers le haut comme pour essayer de te recroqueviller sur toi-même tant tu avais mal. Mais son regard noir en disait long. C'est alors qu'elle s'approchait de toi avec une batte de baseball métalique et n'hésitait pas à venir l'éclater contre ta jambe droite de plein fouet. Un craquement se fit entendre et ressentir à l'intérieur. Tu te mis alors à crier tellement fort. Aaaaaaaaah ! Cette douleur t'en avais coupé le souffle, et la jeune femme continuait de massacrer ta jambe comme pour la réduire en miette. Toi, tu souffrais, et toutes ces douleurs te fatiguaient d'avantage. Tu n'en pouvais plus. Tu fermais les yeux, serrais la mâchoire tant c'était douloureux, et encore le mot était faible. Elle finit par se rapprocher en prenant ton visage entre sa main, le serrant assez fortement pour te rappeler qui était le maître du jeu. Et après quoi ? Tu me tueras alors que je n'y suis pour rien dans tout ça ? lançais-tu faiblement. Tu essayais de reprendre ton souffle, de respirer doucement, mais ce n'était pas évident, tant tu avais à la jambe et au torse. Tu avais beau réfléchir, tu ne savais même plus quoi lui dire pour lui prouver que tu étais innocent, car quoi que tu dises, elle ne voulait rien entendre. Et tu réalisais qu'elle était bien plus redoutable que ce que tu aurais pu imaginer. Tu réalisais également que si tu n'avais pas voulu jouer les gros durs, elle t'aurait sans doute épargné ta jambe, seulement au lieu de ça elle te l'avait broyé. Comme si tu n'étais pas déjà assez mal comme ça. Malheureusement, c'était bien trop tard pour regretter quoi que ce soit. C'était fait, maintenant tu n'avais plus qu'à espérer qu'elle finisse par te croire et te lâcher.
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