Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.
QUELQUES JOURS AUPARAVANT; Cela faisait désormais un peu plus de deux mois que j'étais ici. Et tandis que je déambulais tranquillement en plein centre ville, littéralement perdu dans mes pensées, et plongé dans mon téléphone, je finis par percuter un type de plein fouet. Ce mec, ce n'était autre que Noah, un pote que je m'étais fais lorsque j'avais dû amener ma voiture à réparer, j'avais plutôt bien sympathisé avec lui, et comme j'étais nouveau, il m'avait filé quelques bonnes adresses afin de découvrir un peu plus la ville. Du coup, je m'excusais, puis on finit par aller boire un verre puisque lui comme moi étions disponibles. Moi, je ne bossais pas aujourd'hui, tandis que lui était en pause, que demande le peuple. Bon, il n'avait qu'une heure à m'accorder, mais c'était suffisant pour qu'on en vienne à discuter de l'armée, puis de cet ami que j'avais rencontré durant mon service, c'est alors qu'on réalisait que sa femme était finalement une amie en commun. Geane. Je ne savais même pas qu'elle habitait toujours ici. Il faut dire que j'étais plutôt arrivé en catastrophe à Miami, et que j'avais d'autres choses à penser. Entre mon père qui n'en pouvait plus de toute cette situation, et ma mère qui était à l'hôpital à cause de sa tentative de suicide et de cette dépression, je ne savais plus où donner de la tête. C'est alors qu'il m'apprenait que cette dernière avait eu un accident, et qu'elle était désormais toujours à l'hôpital, cloîtrée sur un lit. Je n'en revenais pas, un peu de plus et cette dernière rejoignait Nate. C'était fou comme la vie ne tenait qu'à un fil. Je prenais alors tous les renseignements nécessaires, adresse de l'hôpital, le numéro de la chambre de cette dernière souhaitant lui rendre visite. Dans mes souvenirs, Geane et moi nous étions toujours bien entendus. J'aimais beaucoup cette fille. Malgré le décès de Nate, nous étions restés en contact. Il m'arrivait de lui envoyer des petits messages, ou encore de l'appeler, pour prendre de ses nouvelles car je savais combien le décès de mon ami avait été douloureux pour elle.
AUJOURD'HUI : Voilà quelques jours qui s'étaient écoulés suite à ma rencontre avec Noah. Ces derniers temps, j'avais eu beaucoup de boulot, beaucoup de shooting, pour des magasines, du coup, je n'avais pas vraiment eu le temps d'aller rendre visite à Geane, mais aujourd'hui, alors que j'étais tranquille, c'était l'opportunité d'y aller. Sur le chemin, je m'arrêtais dans une chocolaterie pour lui prendre une petite boîte de chocolat. Je me voyais mal me rendre à l'hôpital les mains vides. Les fleurs c'est bien, mais bon... Rien ne vaut de bons chocolats. Et puis, on sait tous que les filles adorent le chocolat. Me revoilà en route, et très vite, j'arrive sur le parking de l'hôpital. Ce dernier étant blindé, je tourne et je vire pendant au moins, une bonne trentaine de minutes pour ne pas exagérer, avant qu'un couple de petits vieux ne quittent les lieux pour me laisser leur place. Dans le hall d'entrée, je me dirige à l'accueil pour demander la chambre de Geane, elle m'indique que c'est le bloc à côté, qu'il faut donc que je sorte, et suive le petit chemin qui se trouve à droite, et en quelques minutes seulement j'y serais. J'applique ses dires, et me rends au second bloc où je demande la chambre de mon amie. Je finis par monter à l'étage donné, et arrive devant sa chambre. Boîte de chocolat en main, je toc doucement à sa porte espérant qu'elle n'est pas entrain de se reposer, et baisse la poignet pour pousser doucement la porte. Je tombe immédiatement sur elle, nos regards se croisent. Elle se retrouve là. Allongée sur ce lit d'hôpital. Pas très bien. Je m'approche doucement d'elle tout en disant : Salut toi. Arrivé à sa hauteur, je lui fais une bise sur le front. Je connais Noah, c'est lui qui m'a apprit que tu étais ici, dis-je à cette dernière tandis que je lui présente la boîte de chocolat. Je t'ai amené quelques petites douceurs, expliquais-je en souriant, avant de retirer ma veste pour la poser sur le petit fauteuil situé tout près de la baie vitrée. Comment tu te sens ? Les hôpitaux me rappelaient bien trop de mauvais souvenirs, l'époque où j'étais atteins de cette maladie qui nous détruit à petit feu, et cela faisait des années que je n'en n'avais pas fréquenté. Et voir Geane allongée sur ce lit faisait remonter bien trop de choses. J'espérais pour elle qu'elle puisse en sortir rapidement.
Aujourd’hui était une journée assez calme, je n’avais pas eu spécialement de visite et je dois avouer que je ne m’en portais que mieux. Personne pour s’apitoyer sur mon sort, personne pour me plaindre, et mieux encore, personne n’était là à me prendre en pitié. Oui, j’avais mal, oui je souffrais même, mais je faisais de mon mieux pour garder la face. Cependant, ce n’était certainement pas en me rappelant combien je devais avoir mal, en me forçant à manger et en faisant le peu de chose que je pouvais faire à ma place que ça irait mieux. Au contraire, j’allais passer encore un bon bout de temps ici et je voulais juste quelqu’un de présent et de distrayant. Etait-ce trop demandé ? Voilà pourquoi la seule compagnie de ma télé m’avait plus. Elle ne me demandait pas comment j’allais toutes les deux minutes et elle ne s’occupait que mon ennuie bien que ses programmes ne soient pas des plus intéressants.
Je commençais à zapper de chaines en chaines quand quelqu’un frappa à ma porte. Il devait être quinze ou seize heures et je me disais qu’il était peut-être l’heure de la collation. Et en effet, il s’agissait bien de cela mais ce n’était pas le personnel de l’hôpital mais mon ami de longue date, Kieran, muni d’une boite de chocolat. Salut toi. Lança-t-il alors que je lui souriais gentiment. Hey Maddox. Répondis-je à mon tour avant de recevoir un doux baiser sur le front. Je pris le temps de fermer les yeux durant ces quelques secondes avant que celui-ci ne m’annonce qu’il avait apprit la nouvelle grâce à Noah. Je ne pouvais pas lui en vouloir de lui avoir dis, ça me faisait même presque plaisir puisque grâce à cela, j’avais mon ami à mes côtés. Je t'ai amené quelques petites douceurs. Reprit-il en me tendant la boite de gourmandises. Merci.. Dis-je en jetant un œil à la boite. Ca me fait plaisir.. Je peux te laisser les poser sur la table à côté de toi s’il-te-plait ? Ce dernier hocha la tête avant de se dévêtir. Il est vrai qu’il faisait bon dans cette chambre et dieu ce que ce plâtre pouvait me tenir chaud ! Comment tu te sens ? Me questionna-t-il avant de s’asseoir. Je vais bien, je me remets doucement. Répondis-je du tac au tac, comme s’il s’agissait d’un réflexe, d’une phrase automatique. Après tout, que pouvait-il faire pour moi ? A part le mettre dans l’embarra, cela ne servait à rien de lui dire à quel point j’avais mal même avec les médicaments. Que ce soit physique ou mentale, il n’y pouvait rien. Tu es à Miami depuis longtemps ? Je ne savais pas que tu étais ici ! Déclarai-je à mon tour, curieuse de savoir ce qui l’amenait dans le coin.
Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.
Voilà que l'agence me donnait ma journée. Je n'allais pas cracher dessus, étant donné que je travaillais beaucoup ces derniers temps. J'avais fais toute la paperasse ce matin, tandis que j'avais réservé mon après-midi. Ayant rencontré Noah quelques jours auparavant, par le biais d'une discussion nous nous étions rendu compte que nous avions une amie en commun, et cette même amie était actuellement sur un lit d'hôpital suite à un grave accident de la route. C'était dur d'imaginer Geane dans l'état dans lequel m'en avait parlé Noah. Comme j'avais toujours apprécié cette fille et réciproquement, du moins, je l'espérais, je décidais de lui rendre visite. Mais avant ça, un petit passage dans une chocolaterie s'imposait histoire de lui remonter un peu le moral. Bon, je doutais que cela soigne tous ses maux, mais peut être que cela lui ferait décrocher au moins un petit sourire. C'était toujours mieux que rien. Je repris la route direction l'hôpital où je me rendais devant sa chambre. J'avouais être un peu anxieux quant à entrer à l'intérieur. Déjà de base, les hôpitaux ne me rappelaient pas de bons souvenirs, je détestais venir ici, mais bon, il fallait que je vienne la voir, cela lui ferait sans doute plaisir d'avoir un peu de visite. J'espérais toutefois qu'elle ne me ferait pas trop mal au coeur, mais si je ferais tout pour faire comme si de rien était, car il n'y a rien de pire que de voir la compassion sur le visage de nos proches. Je me décidais alors à toquer avant d'entrer, par politesse, puis nos regards se croisaient. Au début, elle semblait surprise, ce qui à mon sens pouvait sembler tout à fait normal, puis je m'approchais d'elle, la saluant d'une bise sur le front, avant de lui tendre la petite boîte de chocolat que je lui avais acheté. Elle me demandait si je pouvais lui déposer sur la table qui se trouvait à ma gauche. Bien sûr, lâchais-je avant de poser le paquet à l'endroit indiqué et de m'installer à ses côtés. Effectivement, c'était douloureux de la voir ainsi, elle qui était loin d'être inactive de base. Je lui demandais alors comment elle se sentait, elle me répondit très vite qu'elle se remettait doucement. Je pouvais comprendre qu'elle n'avait pas nécessairement besoin de parler de tout ça, je pense qu'elle ne cessait de rabacher ces mots à chaque visite, sans que je lui rajoute du boulot. Noah m'avait brièvement expliqué ce qu'il s'était passé, et je n'étais pas là pour ressasser le passé, mais plutôt pour lui changer les idées. Non, c'est tout récent. Ma mère a rechuté, du coup mon père ne se sentait plus de gérer tout tout seul, alors il m'a demandé si je pouvais venir le seconder, et je me voyais mal le laisser se débrouiller seul, alors me voilà à Miami, dis-je à cette dernière. Elle n'était que brièvement au courant des problèmes de ma mère. Juste qu'elle était dépressive, mais pas au point d'être suicidaire. Tu veux un petit chocolat ? la questionnais-je histoire de changer un peu de sujet.
Je ne m’attendais pas du tout à voir Kieran débarqué dans ma chambre aujourd’hui. Aux dernières nouvelles, il était toujours à New-York à faire je ne sais plus trop quoi. On s’appelait régulièrement depuis que notre ami en commun était décédé. On se soutenait mutuellement.. Il était mort à la guerre, comme Hayden.. Et puisque ce dernier le connaissait également, il allait certainement pouvoir me remonter un peu le moral de ce côté-là. C’était la seule personne avec qui je pouvais en parler et qui semblait être le plus apte à me comprendre. Mon mari était avant tout mon ami, et nous étions très proche. Je dois avouer que je m’en voulais beaucoup puisque c’est un peu à cause de notre situation qu’il était parti en mission. Je ne sais pas vraiment s’il avait le droit de refuser mais j’imagine qu’elle tombait à pic et que l’envie de s’évader un peu lui faisait de l’œil gracieusement.
Je n’avais encore parlé de cet événement à personne, j’avais été chamboulé et meurtri à l’intérieur. J’avais beaucoup souffert et je m’étais quelque peu renfermé sur moi-même. Je ne voulais pas admettre qu’il était décédé et pour moi, ne pas en parler rendait les choses moins réelles.
Cependant, je ne lui annonçai pas la nouvelle tout de suite, je ne voulais pas être aussi brusque que les personnes qui m’avaient annoncé la mort de mon mari. Ca avait été dur, mais pas pour eux apparement.. comme si cela faisait parti de leur routine. Vivre avec la mort. Ca devait être terrible de ne plus ressentir aucune gêne au point de jeter ce genre d’information sans aucune délicatesse à la famille.
Voilà pourquoi je pris le temps de prendre des nouvelles de Kieran. Je voulais savoir ce qui l’amenait dans le coin. Ma mère a rechuté, du coup mon père ne se sentait plus de gérer tout tout seul, alors il m'a demandé si je pouvais venir le seconder, et je me voyais mal le laisser se débrouiller seul, alors me voilà à Miami. M’avait-il répondu simplement. J’avais affiché une petite mine choquée avant d’hocher la tête. Ca n’avait jamais été très simple dans sa famille non plus. Comment va-t-elle maintenant ? Ca doit lui faire du bien de t’avoir auprès d’elle non ? Demandai-je sans essayer de rentrer dans les détails non plus.
Après quelques instants, le beau brun me proposa de manger l’un des chocolats qu’il venait de m’apporter. N’ayant pas vraiment faim et ayant perdu toute gourmandise je pris le temps de réfléchir avant de finir par accepter pour lui faire plaisir. Euh oui, mais seulement si tu en manges un aussi. Lançai-je en guise de réponse. Il m’en sorti un que je pris le temps de croquer. Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu hein ? J’ai tellement plus la même vie qu’avant.. Tu savais que je m’étais mariée et que j’avais eu un petit garçon ? Je ne sais plus si je t'en ai parlé au téléphone la dernière fois qu'on s'est appelé. Demandai-je par curiosité. Avec Nightmare, je ne savais plus qui étais au courant de quoi mais il était sûr que je n’avais envoyé de faire-part à personne puisque tous ces événements s’étaient fait en toute discrétion.
Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.
C'était difficile de voir mon amie dans un tel état. J'essayais de ne pas trop lui montrer que ça e faisait quelque chose, mais je n'aurai pas eu de coeur si cela ne m'aurais rien fais. Quoi qu'il en soit, je voyais bien qu'elle ne voulait pas s'éterniser sur le pourquoi de son arrivée ici. Noah avait été bref. Il faut dire que j'avais tellement été attrapé lorsqu'il m'avait apprit qu'elle était à l'hôpital que je ne lui avais pas trop laissé l'occasion de m'expliquer pourquoi, et Geane ne semblait pas non plus en avoir envie. Je respectais son choix, et n'insistais pas plus. Quand elle voudrait en parler, je pense qu'elle m'en parlerait, elle était bien assez grande pour savoir quoi dire ou faire. Elle me demandait alors ce que je faisais ici. Il est vrai que lorsque l'on s'était appelé, j'étais encore à New-York, mais tout comme elle, ma vie avait prit un tournant différent, et mon père m'avait supplié de venir ici l'aider car ma mère avait rechuté. Ce n'était pas évident tout ça, car bien qu'elle soit entourée, rien ne changeait son état, je crois que c'était bien ça le plus dur. Mon père avait tout fait, il avait justement quitté Londres pour venir ici, pensant que changer de continent lui permettrait de reprendre tout à zéro, mais rien à faire, elle ne faisait rien pour s'en sortir, elle continuait de s'embourber dans cette spirale infernale. J'expliquais brièvement mon arrivée à Miami. Je me vouais mal lui dire mot à mot que ma mère avait fait une tentative de suicide, une deuxième. Enfin, si mon père ne m'en cachait pas d'autre. J'avais moi-même du mal à me dire que ma mère voulais écourter sa vie alors qu'elle avait mit au monde cinq enfants, et qu'elle avait un mari exemplaire. Et puis, à mes yeux, ma mère était une belle femme. Quand elle était dans les phases où elle allait plutôt bien, elle l'était d'avantage. Son état est stable pour le moment, mais un médecin veut qu'on la fasse rentrer dans un centre spécialisé, car selon lui, ça ne peut plus durer tout ça, et il lui faudrait une surveillance h24 tant qu'elle n'est pas complètement soignée, lui dis-je alors dans un premier temps. Tu sais, je ne pense pas que ma présence change grand chose, mais malgré tout, j'essais d'être là pour elle, de lui changer les idées, parce qu'actuellement elle est à l'hôpital, dis-je en grimaçant. Il est vrai que je ne parlais que très rarement de ce genre de problème. Puis c'était dur de se dire que malgré notre présence, cela n'aide en rien l'évolution de l'état de santé de sa mère. Quoi qu'il en soit, je finis par changer de sujet en lui proposant un petit chocolat. Tu ne me le diras pas deux fois, dis-je en tout bon gourmand que j'étais, alors j'ouvris soigneusement la boîte pour lui proposer un chocolat, lorsqu'elle en prit un, j'en pris un à mon tour, et reposais la boîte bien fermée sur la table. Oui, tu me l'avais dis, mais vite fait bien fait, du moins, on avait pas eu le temps de finir notre discussion car j'avais un shooting. Mais racontes moi tout ça, dis-je alors en souriant à cette dernière. Il est vrai que lors de notre dernier appel, j'étais en pause au studio où je travaillais, et comme le photographe avait un imprévu, nous avions dû avancer la cession photo pour que ce dernier se libère plus vite, et par conséquent, j'avais dû écourter notre appel.
Kieran me racontait la raison de sa présence à Miami. Apparemment sa mère était retombé dans une profonde dépression et son père n’arrivait plus à la gérer seule. Malgré la présence de son fils, cette dernière ne se remettait pas et ils avaient été obligé de l’hospitalisée. Certains médecins leurs avait même conseillé de la faire entrer dans un centre spécialisé. Bien qu’il ne m’en dise pas plus concernant son mal-être, je me doutais bien qu’il ne s’agissait pas simplement d’une grosse baisse de moral mais bien d’idées noire et certainement de suicide puisqu’on ne propose pas à quelqu’un d’entrer dans un centre pour ça et je sais de quoi je parle. D’autant plus que si sa mère doit être surveillée 24h sur 24. Ce doit pas être rien. Cependant, je ne releva pas et hocha la tête lorsqu’il m’expliqua tout ça. Il avait peut-être honte de m’avouer tout ça, ou était-ce trop dur pour lui de dire ça à voix haute mais il n’avait pas à s’en faire avec moi et il le savait très bien.
Puis il changea de sujet et me proposa une petite gourmandise. Il m’accompagne dans ma dégustation et je pris quelques instants avant de parler de ma vie. Du moins de mon mariage et de ces derniers événements qui m’avaient complètement chamboulée. Tout d’abord il fallait que je sache si je lui avais parlé de ma grossesse et de mon mariage. Oui, tu me l'avais dis, mais vite fait bien fait, du moins, on avait pas eu le temps de finir notre discussion car j'avais un shooting. Mais racontes moi tout ça. J’avais hoché la tête en me remémorant un peu la conversation que nous avions eu. Il fallait tout que je reprenne tout depuis le début sans mensonge, juste la vérité. J’ai rencontré quelqu’un il y a deux ans à peu près. Un vrai poison, littéralement. Je n’en ai parlé à personne puisqu’il était déjà connu dans le coin mais certainement pas pour sa gentillesse. On a vécu.. Beaucoup de choses. On se détestait, on se battait, on se hurlait dessus mais on revenait toujours l’un vers l’autre et on couchait ensemble. A chaque fois. C’était comme ça, c’était juste physique mais on ne pouvait pas s’en empêcher puis je me suis attachée un peu. Beaucoup. Et je suis tombée enceinte, j’ai fais un déni. C’était lui, ça ne pouvait être que lui puisque je ne couchais qu’avec lui. Il ne me restait que deux mois avant d’accoucher alors je suis partie à New-York avec Hayden. Je lui avais tout dis, il connaissait la vérité. J’avais peur de la réaction de mes amis et de ce type en particulier quand il apprendrait que j’ai un enfant de lui. Alors Hayden m’a proposé de cacher tout ça en me demandant en mariage et en racontant à tout le monde que ce bébé était de lui. J’ai accepté rapidement, trop rapidement. Et lorsque je suis revenu à Miami avec lui et Riley, j’ai regretté mon choix. On n’était pas heureux, ni l’un ni l’autre et je m’en voulais de pourrir sa vie comme ça. J’ai dis la vérité à tout le monde et j’ai demandé le divorce. Le père de mon fils a vraiment mal réagit et le père d’Hayden aussi. J’ai subit pas mal de pression, tout comme Hayden qui a finit par repartir en missions militaire et qui n’est jamais revenue. Il est.. il est décédé là-bas durant un combat il y a quelques semaines à peine et j’ai jamais pu le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour moi.. Sentant une énorme boule se former au fond de ma gorge, je me tu tout en me raclant la gorge. J’avais mal, très mal et j’avais vraiment envie de pleurer. Je ne pouvais juste plus articuler un mot.
Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.
Même si j'aurai aimé retrouvé Geane dans d'autres conditions, je devais avouer que cela me faisait plaisir de la voir. J'avais toujours eu beaucoup d'affection pour cette fille. On s'était tout de suite bien entendu lorsqu'Hayden nous avait présenté l'un à l'autre. Quand Hayden était décédé, cela nous avait d'avantage rapproché, puisque j'avais été là pour elle. Nous nous appelions souvent, à tel point que j'avais fini par me confier à elle sur certaines choses, notamment à propos de ma mère. Je n'avais jamais vraiment été très précis dans ce qu'elle avait, je lui avais juste expliqué qu'elle était dépressive, pas bien dans sa peau, et qu'elle se retrouvait souvent à l'hôpital, mais dans le fond, je n'avais jamais eu le courage d'ouvertement dire à quelqu'un d'autre que Cody que ma mère avait des tendances suicidaires. Moi-même, j'avais du mal à réaliser que ma mère avait fait plusieurs tentatives. Et je me souviendrais toujours de la première puisque j'étais avec mon père quand nous l'avons retrouvé pendu. Par chance, nous étions arrivés à temps, et à chaque fois, mon père arrivait à temps. Seulement, là, il commençait à en avoir gros sur la patate, c'est pour cette raison que j'étais nouveau ici. Sentant cette petite boule se former au fond de ma gorge, je changeais de sujet, en lui proposant un chocolat. Elle me poussait également à la consommation, mais pour être sûr qu'elle en prenne un, j'en prenais un avec elle. C'est alors qu'elle me parlait d'elle, me demandant si elle m'avait parlé de ce mariage et de cet enfant. Evidemment, je n'étais au courant que brièvement, puisque ce jour-là, nous avions dû couper car j'avais un shooting photo. Ce qu'elle finit par me raconter était vraiment dur. Ces derniers mois n'avaient pas été facile pour elle. Entre cacher une grossesse, s'engageait avec Hayden alors qu'en réalité, aucun d'entre eux n'étaient amoureux. Fin toute cette histoire était complètement dingue. J'imaginais bien qu'elle avait du passer une période très difficile. Et le décès de mon ami ne l'avait surement pas aidé. Geane, je suis sûre qu'Hayden sait combien tu lui ais reconnaissante pour ce qu'il a fait pour toi. Mais tu n'as pas à t'en vouloir tout ceci n'est pas de ta faute. Puis s'il a fait tout ça, c'est parce qu'il t'appréciait vraiment, je ne pense pas qu'il attendait quoi que ce soit en retour, lâchais-je en essayant un peu de la rassurer, tant bien que mal, même si je n'étais pas le plus doué dans ce domaine là. En revanche, c'était un très bon comédien, il n'a jamais lâché le morceau à propos de tout ça, ajoutais-je quant au fait qu'il ne m'ait jamais parlé de tout ça. Et pourtant, on s'entendait plutôt bien, donc il aurait très bien pu se confier, mais visiblement, il arrivait plutôt à bien gérer la situation. Mais je pense que si Geane était si mal aujourd'hui, c'est que le fait de tout accumuler ça commençait à faire beaucoup pour elle, et du coup, le fait de reparler de tout ça, ne l'avait pas rendu bien du tout. Dis moi, tu as le droit de sortir un peu de ta chambre ? Genre que des infirmiers te mettent sur un fauteuil, histoire qu'on aille prendre un peu l'air dans le jardin, ça ne te ferais pas de mal ? lançais-je alors histoire de lui changer les idées. J'ignorais si c'était possible, mais bon, je n'avais rien à perdre. J'imaginais que vu son état elle ne puisse pas encore marcher, mais bon, certaines fois, les infirmiers mettent les patients sur des fauteuils roulants pour qu'ils puissent sortir de leur chambre et changer d'air, parce que ça devait être dur de rester là dedans h24, 7 jours sur 7.
C’était la première fois que je racontais ça à quelqu’un, la première fois que je mettais un mot sur mes sentiments. J’étais terriblement mal, je m’en voulais beaucoup et la mort d’Hayden avait signé ma perte. Heureusement pour moi, j’avais des amis très présents et une cousine adorable. J’avais beaucoup de chance de les avoir à mes côtés. Ca me permettait de penser à autre chose et de me changer les idées. Kieran avait essayé de me réconforté et il avait trouvé su trouvé les mots. Geane, je suis sûre qu'Hayden sait combien tu lui ais reconnaissante pour ce qu'il a fait pour toi. Mais tu n'as pas à t'en vouloir tout ceci n'est pas de ta faute. Puis s'il a fait tout ça, c'est parce qu'il t'appréciait vraiment, je ne pense pas qu'il attendait quoi que ce soit en retour. Je n’avais rien dis, je m’étais contenté de le regarder tout en avalant ma salive plusieurs fois pour faire partir la boule au fond de ma gorge. En revanche, c'était un très bon comédien, il n'a jamais lâché le morceau à propos de tout ça. Un demi-sourire s’était affiché sur mon visage en l’entendant me dire cela, Hayden n’en avait parlé à personne, hormis à Alexie qui ne m’avait toujours pas donné signe de vie. Elle m’en voulait beaucoup et elle me tenait responsable de tout cela. Si tu savais combien il me manque.. Soufflais-je en laissant tout de même une larme couler le long de ma joue. J’avais soupiré un bon coup et je m’étais essuyé les yeux du revers de la main. Si seulement je pouvais revenir en arrière, tout cela ne se serait jamais passé. Dis moi, tu as le droit de sortir un peu de ta chambre ? Genre que des infirmiers te mettent sur un fauteuil, histoire qu'on aille prendre un peu l'air dans le jardin, ça ne te ferais pas de mal ? Me demanda le jeune homme afin de me sortir. En effet, prendre l’air serait une bonne idée, j’étouffais ici. Je ne sais pas.. La dernière fois que je suis sortie, j’étais dans un lit médicalisé et je crois que la personne qui s’est chargé de ça, n’a pas dû être tendre avec le personnel pour arriver à ses fins. Répondis-je simplement tout en le regardant. On ne m’a encore jamais mise dans un fauteuil et.. je ne peux pas marcher pour l’instant. Mais on peut toujours demandé.. Tu veux bien regarder dans le couloir si l’une des infirmières est libre, je n’aime pas trop utiliser le bouton d’urgence pour ce genre de requête. Je fis un léger sourire et poussa ma couverture. J’avais terriblement chaud d’un coup.
Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.
Sa vie ces derniers temps était loin d'être toute belle toute rose. Bien au contraire, elle avait traversé des moments vraiment durs, mais également terrible, notamment le décès de Hayden, dont elle se sentait presque responsable. Seulement, je n'étais pas d'accord avec elle, elle n'était pas la cause de son décès. Hayden étant militaire, il n'avait pas d'autre choix que de suivre les missions qu'on lui donnait, et puis, lorsque l'on se lance dans ce genre de métier, on sait pertinemment ce que l'on risque, et malheureusement, Hayden avait perdu la vie, bien trop tôt à mon goût. J'essayais alors de trouver les mots pour la réconforter, mais également pour la rassurer. Je pouvais lire sur son visage combien elle était triste, combien tout ceci lui faisait du mal, en plus de son accident, c'était la totale. Actuellement, elle n'était même plus valide pour pouvoir ne serait-ce que marcher, alors j'imagine que rester sur ce lit d'hôpital h24 devait la faire ruminer à propos de tout ça. Ca me faisait de la peine car elle ne méritait pas cela. Je ne savais pas trop si mes mots l'aidait en quoi que ce soit, mais en tout cas, je l'espérais de tout coeur, puis maintenant que j'étais là, à Miami, je m'engageais à être présent pour elle, comme un ami est présent pour ses proches. Ses murmures me firent un pincement au coeur, et voir cette larme couler sur sa joue d'avantage. J'attrapais alors un mouchoir qu'il y avait sur la petite table pour la lui essuyer, et jetais ce dernier dans la poubelle. C'était le moment de changer de sujet, alors, j'eus l'idée de la sortir de cette chambre. En arrivant ici, j'ai remarqué qu'il y avait un petit jardin en bas, où les patients pouvaient sortir en fauteuil roulant histoire de s'aérer un peu. Je lui proposais, et elle m'expliquait que d'une part, sa première sortie c'était faite dans un lit médicalisé, et qu'ensuite elle ne pouvait toujours pas marcher, chose dont je me doutais, mais me recommandais de demander à une infirmière histoire d'être sûr. Je reviens, lui confiais-je avant de m'éclipser dans le couloir. J'attendais un petit peu car les infirmières étaient occupées, puis une remarquait ma présence et s'avançait vers moi. C'est alors que je lui demandais si Geane pouvait éventuellement sortir dans un fauteuil roulant. Elle regardait sa feuille avec les patients, et contactait le médecin qui s'occupait de son cas pour ne pas prendre de directive toute seule. Par chance, le médecin était plutôt favorable, à condition de ne pas sortir trop longtemps pour ne pas qu'elle reste trop longtemps en position assise vis à vis de son bassin. L'infirmière me confiait qu'elle allait appeler un infirmier pour nous emmener le fauteuil. Soulagé, je retournais dans la chambre auprès de mon amie. - J'ai le regret de t'annoncer que... dis-je en prenant un ton dans un premier temps délicat. Que le médecin est d'accord pour que tu sortes dans le jardin, à condition de ne pas y rester trop longtemps, car l'infirmière m'a expliqué que tu ne devais pas rester trop longtemps en position assise. Donc, un infirmier devrait arriver d'une minute à l'autre avec un fauteuil roulant, repris-je alors d'un ton plus joyeux, et le sourire aux lèvres. J'espérais que cela lui ferait plaisir et que surtout, cela lui changerait les idées un peu, elle en avait bien besoin.
Invité
Invité
(#)Sujet: Re: damn. what's happen' ? (geane) | Sam 1 Oct - 21:26
damn, what's happen'?
Kieran avait quitté la chambre afin d’aller demander à une infirmière si je pouvais sortir dehors prendre un peu l’air. Personnellement, je n’y croyais pas trop. Les médecins étaient encore septique quant mon rétablissement, ils étaient presque sûrs qu’il y aurait des séquelles par la suite. Cependant, c’est avec surprise que j’appris qu’ils m’autorisaient quand même à passer dans un fauteuil le temps de quelques instants. J’étais plutôt contente mais je redoutais un peu les douleurs qui allaient suivre. Je fis tout de même un beau sourire à mon ami et attendit quelques instants que la soignante arrive. J’étais presque certaine qu’ils refuseraient que je sorte.. Déclarai-je en le regardant. C’est ta belle gueule qui a dû les convaincre ! Avoue que tu as fais du charme à l’infirmière ! Repris-je ensuite avant de sourire amusée. J’allais d’ailleurs me renseigner quant à sa vie sentimentale quand deux soignants entrèrent dans ma chambre poussant devant un eux un fauteuil roulant. Je les saluai rapidement tandis que je me débarrassai tant bien que mal de ma couverture. Les deux grands gaillards prirent place de chaque côté de mon lit et me portèrent jusqu’au fauteuil en me passant par la position debout qui m’arracha un gémissement de douleur. Doucement, doucement, doucement.. Chuchotai-je en fermant les yeux. Ils me posèrent délicatement dans le siège et me regardèrent afin de jauger ma douleur. Je voulais absolument sortir alors je n’allais certainement pas me plaindre. Kiki, tu me passes mon gilet s’te plait ?! Lançai-je histoire de bien montrer à tout le monde que j’étais décidé à quitté cette foutue chambre. Ce dernier me l’apporta et je pu me vêtir rapidement tout en évitant de faire des mouvements trop brusque. Je fis un petit sourire et essaya de faire rouler mon fauteuil jusqu’à la porte, en vain. Je manquais de force, littéralement. Tu veux bien me pousser ? Je galère un peu. J’émis un rire amusé et rangea mes mains sur mes cuisses. Alors.. ? Repris-je alors que celui-ci m’avait déjà emmené jusqu’à l’ascenseur. T’en es où côté cœur toi ? Lui demandai-je histoire de parler un peu d’autre chose que de moi et ma petite personne.
