Sebastian & Geane

Another year over &
a new one will begin.

 

 Voilà maintenant quelques jours que j’étais rentrée chez moi avec mon fils. Ma mère était restée avec moi au début, puis je lui avais dis de rentrer à New-York parce que je savais que mon père ne survivrait pas très longtemps sans les bons petits plats de ma chère maman. Avant de partir, elle avait fait en sorte que je ne manque de rien. Elle avait fait les courses pour un régiment, m’avait congelé de bon repas, elle avait également été poster toutes mes lettres, m’avait amener faire mes cadeaux et avait fait en sorte que tout me soit accessible puisque oui, j’étais toujours en fauteuil. Le kiné voulait à tout prix que je marche quelques heures par jour. Je ne pouvais pas encore porter Riley puisque je n’avais que très peu d’équilibre et que je marchais avec une (ou deux) cannes selon le besoin, mais heureusement pour moi, il marchait (pour ne pas dire trottait) comme un grand et ne faisait que très peu de caprice. Il m’aidait beaucoup inconsciemment.

Ce n’est qu’un ou deux jours après, lorsque je fus bien installée et que je repris mes marques que je me décidais enfin à envoyer un message à Sebastian. Nous étions le 24 (25 ?), et je doutais sincèrement qu’il passerait mais pourtant ce fut le cas. Il débarqua dans les alentours de 21h avec un énorme paquet qu’il laissa tomber devant moi lorsque je lui ouvris. Je le regardais avec incompréhension et le laissa m’embrasser la joue avant de finalement prendre la bouteille qu’il me tendait dans une main. Tiens, voilà le sport de la journée! Alors tu marches mieux on dirait? Montre moi ça!!! Appuyer sur ma canne, je fis quelques pas vers lui en me concentrant sur mes pieds. Je fis un petit sourire lorsque je fus à quelques centimètres de lui. Je lui déposai à mon tour un baiser sur sa joue et recula un peu. Allez ouvre ça qu'on se noie un peu.... Riley est debout??? Je pris la direction de la cuisine en prenant mon temps avant de répondre. J’ai essayé de le coucher plus tard que d’habitude pour que tu le voies, mais au bout d’un moment c’est lui qui a réclamé son lit. Tu peux toujours aller voir, je ne suis pas sûr qu’il dorme encore, je sors tout juste de sa chambre. Je n’eu rien le temps de dire d’autre que celui-ci jura avant de s’éloigner pour passer un coup de fil. Ok.. Il revint à peine une minute plus tard en prenant ses aises alors que je sortais les coupes du placard. Sebastian s’occupa de retirer le bouchon tout en me questionnant. Maman McCallister est repartie à New York? Tu as tout ce qui te faut pour te faire à manger j'espère? Je le regardais verser la boisson dans nos coupes avant de répondre. Oui.. Elle est rentrée avant-hier, et j’ai tout ce qu’il me faut, ne t’en fais pas. Je pris mon verre et fit le tour du comptoir pour rejoindre le beau brun. Je ne pouvais pas encore m’asseoir sur les chaises du bar que je trouvais bien trop inconfortable, mais je pouvais très bien m’appuyer contre le comptoir. Je pu enfin lâcher ma canne en buvant ma coupe bien que ce ne soit pas très conseillé avec mon traitement. C’est quoi ce paquet dans mon entrée ? Demandai-je en tournant la tête vers Sebastian qui pianotait sur son téléphone. J’avais une terrible enfin de lui prendre son portable, comme on punirait un gamin. T’étais pas obligé de venir hein, je sais que c’est noël et que tu as certainement d’autre chose à faire, j’aurai pu attendre. Ca me dérange pas de passer les fêtes seule. Je fis un petit sourire et termina ma coupe pour aller me resservir.

AVENGEDINCHAINS
 

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 Le paquet qu’il avait déposé dans l’entrée me tracassait. Je me demandais ce qu’il contenait, et j’avais un peu peur de ce qui ce trouvait à l’intérieur vu la grosseur du paquet. Où allais-je bien pouvoir ranger son truc ? Vu que Noël approche, j'ai pensé offrir un petit quelque chose à Riley... Déclara-t-il avant de m’expliquer qu’il l’avait choisit avec l’aide de sa sœur. Est-ce que ça devait me rassurer ? J’en doute. On lui fera déballer s'il se réveille... sinon... tu lui feras déballer! Reprit-il sans capter le jour que nous étions. Je lui fis remarquer que nous étions le vingt-quatre. Ce dernier sembla étonné et vérifia même la date sur son téléphone pour être certain que je ne disais pas de connerie. Je croisai les bras sur ma poitrine tout en le regardant déconcertée. Tu sais quoi? Avant que tu ne le mentionne, j'avais aucune idée qu'on était Noël déjà... Ça te démontre l'intérêt que j'y porte... Enfin, je ne serai pas venu ici si j'avais eu quelque chose à faire! En plus, je t'avais dit que je viendrai, il suffisait de me dire quand tu rentrerais! Déclara-t-il en prenant son verre dans une main. Je secouai la tête négativement en le regardant. Je suis rentrée il y a que deux ou trois jours, je voulais seulement retrouver mes repères avant de te prévenir. Tu n’étais pas obligé de passé aujourd’hui, ni même d’apporter un cadeau à Riley. Encore moins si tu ne peux pas voir sa réaction, c’est ce qu’il y a de mieux. Je fis un léger sourire en repensant au cadeau que lui avait offert ma mère avant de partir. Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait puisque ce n’était encore qu’un bébé mais il avait beaucoup apprécié arracher le papier cadeau. A côté de ça, la voiture à l’intérieur de l’emballage l’importait peu.

Alors.... ? Tu veux qu'on fasse ça comment? Reprit le jeune homme, ce qui me sortit de ma rêverie. Mes sourcils se froncèrent signe d’incompréhension avant de finalement réaliser qu’il me parlait de sexe. Qu.. Quoi ? Je… Je ne pu rien ajouter que celui-ci me coupa la chique. Je plaisante... mais tu sais que tu ne pourras pas redevenir vierge! Bien sûr que non, il ne plaisantait pas. Il voulait seulement coucher avec moi et puis c’est tout. J’étais resté bouche-bé face à cela, sans pour autant le lâcher des yeux. Je ne m’attendais pas à ça, pas tout de suite en tout cas. Il manquait cruellement de délicatesse, j’avais juste l’impression d’être un bout de viande.

Au bout de quelques secondes, je reposai mon verre et fit le tour pour lui balancer sa veste et aller ouvrir la porte. Tu peux sortir de chez moi Seb, et tu peux reprendre ton paquet en même temps. Merci d’être passé. J’attendis près de la porte, la main sur la poigné. Je n’avais pas envie de m’expliquer mais je ne prenais plus aussi bien ses remarques. Je ne voulais plus être la fille qui s’énerve pour rien non plus alors je m’étais contenté de lui demander de sortir.

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 Il avait finit par me dire qu’il passerait la nuit ici afin de voir notre fils ouvrir son cadeau. Ca m’avait rendu heureuse le temps de quelques secondes.. Avant qu’il ne casse tout en me parlant de sexe, chose à laquelle je n’étais pas encore prête. Je l’avais foutu dehors sans ménagement. J’avais attrapé sa veste que je lui avais lancée à la figure et j’avais ouvert la porte, attendant patiemment que le jeune homme veuille bien quitter mon appartement. Il s’était levé en levant les mains comme s’il ne cherchait pas la guerre mais je n’avais pas envie de me prendre la tête. Ce dernier se posta non loin de moi et lança d’un ton plutôt énervé. .  Cibole Geane, fais pas ta chiante! C'est rendu ridicule! Qu'est-ce que tu veux là de moi? Qu'est-ce que tu attends parce que je n'arrive plus à te comprendre, mais pas du tout. OUI je peux partir, mais je ne remettrai plus les pieds ici, c'est ça que tu souhaites dans le fond? Tu me déniches une excuse bidon pour me foutre en dehors de ta vie et celle de Riley? Je l’avais regardé quelques instants avant de finir par baisser les yeux, il me posait la seule et unique question à laquelle je n’avais pas de réponse. Cette question que je me posais depuis quelques temps maintenant. Qu’est-ce que j’attendais de lui à la fin ? Au final, si j’étais aussi horrible avec lui c’était simplement parce que j’étais perdue. Je n’avais pas envie de le perdre mais je n’avais pas non plus envie de continuer comme ça, cependant il fallait que je fasse un choix.. Plus le temps passait et plus cela empiétait sur ma vie et mes sentiments. Il fallait que j’agisse.

Au bout d’un moment, je commençai à bégayer une excuse, plus ou moins réelle. Je.. J’ai cru que j’allais mourir, j’ai faillis perdre mon fils, tu crois vraiment que j’ai été fier de ce que j’ai fais dans ma vie jusque là ? Je veux changer et voyager, voir mon fils sourire et heureux en ayant le cœur remplit de joie.. Je.. J’émis un gros soupire avant de claquer la porte puisque mine de rien je commençais à avoir froid et puis, parce que j’étais énervée aussi, énervée d’en être arrivé là. Et puis merde !  Je ne suis plus ta Geane, celle que j’étais quand je t’ai rencontré, je ne suis plus cette salope qui accourait quand tu lui parlais de la prendre dans tous les sens. Sebastian tu comprends que c’est terminé ? J’ai.. J’ai besoin de stabilité.. Pour Riley, pour moi. Je ne savais pas pour lui, mais personnellement, je me faisais beaucoup de mal. C’est en disant ces mots que je m’en rendis compte. Je sentais mon cœur tombé en morceau puisque je savais que tout cela était loin d’être réciproque. J’avais envie de pleurer, et je ne pu m’empêcher de lui prendre les mains pour me réconforter ne serait-ce qu’une demi seconde avant de reprendre mon discours. Un jour, tu m’as dis que je ferai mieux de trouver un autre père à notre fils, qu’il serait préférable de me trouver quelqu’un de bien ou de mieux que toi, en fait t’avais raison.. Mes mains serrèrent les siennes assez fortement redoutant déjà sa réponse car je ne savais même pas ce que je voulais entendre.

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 Sebastian m’avait écouté jusqu’au bout malgré le fait qu’il soit énervé. Il n’avait rien dit et j’avais continué à parler jusqu’à ce qu’arrive la conclusion fatidique. J’avais osé espérer au fond de moi qu’il aurait eu une bonne réaction, qu’il aurait comprit que j’avais besoin de lui d’une toute autre manière mais il avait préféré m’envoyer dans les bras d’un autre plutôt que d’essayer quoi que ce soit. Mouais... alors je ne sais pas ce que je fais ici... Appelle-le ton mec, il va te donner ce que tu attends vraiment. Avait-il lancé en retirant sa main brusquement, me faisant presque perdre l’équilibre. Je me mis à pleurer silencieusement tandis que le jeune homme poussait le cadeau de Riley vers moi. Je le regardais faire, incapable de bouger avant que celui-ci n’ouvre la porte et tombe nez à nez avec Antoine qui fut pris de court face à la situation. Je lui fis un petit sourire rassurant derrière mes larmes. Sebastian attrapa la carte et le bouquet qu’avait apporté son majordome et les jeta violement à mes pieds. Tiens... tu les jetteras toi-même! S’exclama-t-il avant de quitter mon appartement en bousculant légèrement Antoine. Ce dernier resta immobile dans l’entré, à me regarder tandis que je me baissais péniblement pour ramasser les fleurs et la carte. Au bout d’une certaine hauteur, je me laissai tomber à genoux laissant échapper de plus gros sanglots. Antoine se précipita vers moi pour m’aider à me relever. Mademoiselle Geane, vous allez bien ? Me demanda-t-il gentiment. J’avais hoché la tête tout en m’essuyant les yeux de la manche. Est-ce que vous voyez le paquet là-bas, sur la table du salon ? Vous voulez bien le prendre et le remettre à Sebastian lorsqu’il sera calmé ? Je fis un petit sourire qui ressemblait plutôt à une grimace avant de m’approcher pour le prendre dans mes bras. Marque d’affection qui le surprit puisque celui-ci mit quelques instants avant de me serrer doucement contre lui. En attendant vous feriez mieux de rentrer chez vous et de passer les fêtes avec votre famille. Je me détachai de lui et ce dernier s’éloigna pour aller chercher le paquet contenant le cadeau de Sebastian : un beau verre à whisky sur lequel était gravé ses initiales.

Le bouquet à la main, je me dirigeai à la cuisine pour le mettre dans un vase. Antoine me jeta un regard qui voulait tout dire et me souhaita une bonne soirée avant de partir en fermant la porte derrière lui. J’émis un gros soupire et alla m’enrouler dans un plaid sur mon canapé afin de ressasser ma soirée pour me torturer encore plus.

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