Je rentre aujourd'hui à Miami. La semaine au Brésil est passée à une vitesse folle. Entre l'enterrement qui était franchement mal organisé, les discussions pour la suite de l'entreprise et mon temps libre à parcourir les plus beaux lieux du pays pour mes photos. J'en ramène une carte SD complète. Je devrais trier tout ça en arrivant à la maison mais pour l'heure je cherche Alec à l'aéroport. Il devait venir me chercher. Ahhh ! Je l'aperçois enfin et me dirige vers lui. Je suis contente de le revoir. Salut toi, merci d'être venu. Je suis épuisée j'ai couru partout là-bas une semaine c'était trop court ! Il me répond et prends ma valise puis on quitte les lieux pour rentrer chez moi. Je vais enfin pouvoir me reposer. Ça va ? Ça a un peu bougé pour le garage ? Depuis que Little Haïti avait été victime d'attaques Alec et son patron ont dû établir leur garage dans une sorte de grange en périphérie de la ville. Ce n'était clairement pas évident et j'allais les aider j'étais décidée à faire le bien autour de moi avec cette fortune récemment acquise. Je ne savais pas si on pouvait le reconstruire au même endroit mais on allait bien trouver une solution. Je voulais faire ça pour Alec. Ce travail est très important pour lui et je l'ai bien compris. Il me répond de nouveau en arrivant à la maison. J'entre chez moi et pose mon sac sur le canapé avant de me jeter dessus aussi. Ohhh malheur ça fait du bien d'être rentrée quand même. Je regarde mon ami avec un sourire avant que je ne me rappelle ďun truc. Je prends mon téléphone et relis le message d'Alec que j'avais reçu pour la St Valentin. J'avais passé cette fête au Brésil mais ça faisait chaud au cœur de savoir qu'il avait pensé à moi tout comme j'avais pensé à lui. Ses mots m'avaient touché. Je l'avais relu plusieurs fois et j'étais contente d'être cette personne là pour lui. Comme une sauveuse en quelque sorte. Mes méthodes peu conventionnelles ont marché au final. Un sourire naît sur mon visage et il me questionne sur la raison en venant s'asseoir à mes côtés. Je me redresse et plonge mon regard dans le sien. Pour ça. Je lui montre son message et je me mets même à le lire à voix haute. Je ne savais pas ce que j'étais réellement pour toi avant ce message et ça me touche que tu me vois comme ça. Ça me touche d'avoir été ou d'être encore cette personne là. Je rêve ou je rougis là ? Merde. Il faut que je cache ça, j'ai l'air ďune débile. Je me penche légèrement en avant et ma chevelure rousse dissimule mes joues rosies par une timidité que je ne me connaissais pas encore.

Depuis qu'Eileen était partie pour l'enterrement de ses parents, Miami était quelque peu parti en fumée. Enfin Miami en entier non, mais Little Haiti oui et dans ce quartier se trouvait bien sûr le garage où je travaillais. Après une semaine d'enquête, nous avions pu constater que tout le garage était parti en fumé et que rien était récupérable. Grâce à la bonne assurance de mon patron, nous avons pu réouvrir un semblant de garage. Malheureusement, tout le matériel n'était pas disponible et les affaires allaient très mal. Tellement mal que j'étais présentement en chômage économique. J'essayais à présent de trouver un job pour compléter mon revenu mais suite à ce drame, je n'étais pas le seul sur le marché et les places y étaient très chères. Mais pour l'heure, je me devais de récupérer Eileen à l'aéroport. J'étais arrivé une demi-heure en avance sur l'horaire d'atterrissage pour prévoir une arrivée éventuelle en avance. Mais son vol fut pile à l'heure. Je me dirige jusqu'à la porte d'arriver et attends d'apercevoir la demoiselle. Elle me rejoint quelques instants à peine après cette pensée, souriante comme jamais mais un peu épuisé peut-être. "De rien c'est normal. Donne-moi ta valise et rentrons, tu dois avoir besoin de te reposer après cette semaine épuisante." Elle me laisse prendre sa valise et nous nous dirigeons jusqu'au parking où se trouve la voiture. "Tellement pas bouger que je suis au chômage économique. Il va falloir que j'aille voir au port pour du boulot parce que tout le reste est pris déjà." Je soupire tout en sortant de l'aéroport. Eileen n'habite pas très loin, à peine vingt minutes de route ce qui passe très vite quand on conduit. Lorsque nous arrivons, elle se jette avec sa valise sur le canapé, ce qui me fait sourire. Je prends alors l'initiative d'aller lui chercher un verre de sa boisson préféré et reviens au salon, la découvrant souriante au possible en regardant son téléphone. "Qu'est-ce qui vaut ce magnifique sourire?" Je l'interroge en lui tendant son verre. Elle me montre alors son téléphone et me relis mon message que je lui ai envoyé pour la saint Valentin. Je ne savais pas ce que j'étais réellement pour toi avant ce message et ça me touche que tu me vois comme ça. Ça me touche d'avoir été ou d'être encore cette personne là. Je me sens rougir alors jusqu'à la racine des cheveux. Je bégaye quelques mots incompréhensibles avant de prendre sa main dans la mienne. "Tu l'es toujours." Je souffle doucement mais clairement cette fois. Je ne suis pas doué avec les mots. Je préfère écrire, c'est beaucoup plus simple pour moi. Mais maintenant qu'elle est rentrée et juste à mes côtés, je me dois de lui dire de vive voix ce que je récents. Il me faut quelques minutes pour ordonner les mots dans ma tête et de prendre la parole. "Si tu n'avais pas et n'étais pas là, je crois que j'aurais mal fini. J'étais obnubilé par la secte et Lina. J'avais peur de tout et je ne vivais plus. Et puis, tu es entrée dans ma vie et tu l'as éclairé. Grâce à toi, je vis enfin ou plutôt, je revis." Je finis en lui souriant. Je sors à mon tour mon téléphone et lui montre le message anonyme. Je ne sais pas s'il est d'elle, mais je l'espère de tout mon coeur. J'attends donc de voir sa réaction pour voir si elle se dévoile, ou si ce message est d'une autre personne, ce qui m'étonnerait fort.

Moi, je me découvre timide face à cet homme, cet ami. Je me retrouve à être intimidée. Je me demande vraiment ce qu'il m'arrive et je ne m'explique pas tous ces changements récents. Est-ce que c'est lui qui en serait la seule et unique cause? Je n'ose y croire et je ne veux pas me l'avouer surtout. Ma dernière relation sérieuse avait été un vrai désastre et je ne voulais pas retomber là dedans. Les déceptions amoureuses ça fait super mal et je ne veux plus vivre cela. C'est pour ça que jusque là, jusqu'à ce que je le rencontre je ne vivais que d'histoires sans lendemains ou je me trouvais des sex-friends. C'était impossible de me poser à nouveau. Je ne voulais pas qu'on puisse me faire du mal. Aimer c'est donner la possibilité à l'autre de briser votre coeur en mille morceaux. Je n'étais pas prête à ça. Mais suis-je prête maintenant? Tant de questions se bousculent dans ma tête en le revoyant et en relisant ce message. "Même si nous ne sommes pas en couple" Est-ce qu'il l'envisagerait ? C'est quoi le sens de cette phrase bordel ça me prend la tête ! Ma conscience me donne une claque pour me calmer. Il va pas me rendre dingue quand même. C'est parce que je ne l'ai pas vu pendant une semaine ? Parce que je n'ai senti sa peau contre la mienne, pas entendu sa voix grave, pas vu son sourire. Est-ce que ça m'aurait manqué tant que ça ? Faut que j'arrête de réfléchir ça me réussit pas. J'inspire profondément et je relève la tête quand il me dit que je suis toujours cette personne qui l'a aidé à surmonter ses peurs les plus profondes. Ce n'est pas facile pour lui de parler et pour le coup je suis dans le même cas. C'est absurde cette situation. Moi qui suis bavarde d'habitude. Les phrases qu'il prononce ensuite me troublent. Même si c'était le but, de le sortir de là je ne pensais pas que j'avais illuminé sa vie à ce point-là et surtout avec mes méthodes pas très catholiques. Je reste sans voix face à ce qu'il me dit mais le pire c'est quand il me montre le message anonyme qu'il a reçu. Je le reconnais tout de suite parce que c'est le mien. Et là je suis censée avouer qu'effectivement ça vient de moi mais j'hésite. Après tout si j'avais voulu qu'il sache que c'était moi je l'aurais signé non ? Je ne sais pas ce qui m'est passé par la tête quand j'avais écrit ça mais j'étais loin de lui, il me manquait et mes sentiments étaient sûrement exacerbés. C'était peut-être en partant comme ça que je m'étais rendue compte qu'il était plus important pour moi que je n'osais le dire. Je mets les mains sur mon visage pour me cacher et je me lève, je me sens mal à l'aise d'un coup. C'est possible que ça soit moi ... et c'est aussi possible que j'ai du mal à assumer là maintenant face à toi. En l'écrivant je me suis même pas dit merde je vais rentrer et je vais me retrouver face à lui. J'ai écris instinctivement. J'ai essayé de poser des mots sur ce que je peux ressentir mais là c'est beaucoup plus compliqué. On va peut-être parler d'autre chose ! Ouais on va changer de sujet je me sens nulle j'aime pas ça !  Je commence à paniquer. C'est pas moi tout ça c'est pas possible.

Je ne suis pas sûr à 100% que ce soit Eileen qui m'ait envoyé ce message, mais quelque chose au fond de moi espère désespérément que ce soit le cas. Je ne suis pas très riche en ami. J'ai Kathy bien entendue qui est une amie extraordinaire, mais sinon, je n'ai qu'Eileen. J'évite Lina pour me la sortir de la tête. J'ai peur de mes propres réactions si je la vois, surtout depuis le message qu'elle m'a envoyé. Elle me dit " Je t'aime ", et cela me perturbe énormément. Ne m'a-t-elle pas clairement dit la dernière fois où nous nous sommes vus tous les deux qu'elle n'éprouvait les mêmes sentiments que moi? Alors pourquoi me dire ce mot maintenant? Cela tourne dans ma tête alors que ce n'est pas du tout le moment. Je le sors de ma tête tant bien que mal et me concentre sur ce que la jeune femme me répond. Visiblement, elle est aussi timide que moi quand il s'agit de parler de ce genre de chose. Mais mon coeur se gonfle sous ses paroles et je ne peux m'empêcher de lui voler un baiser sur la joue. Je me sens rougir jusqu'à la racine des cheveux alors qu'elle me dit qu'elle aimerait parler d'autre chose. "Tu sais... Je te comprends... C'est pas facile non plus... pour moi..." Avec ce que j'ai vécu, j'ai appris à tout garder pour moi et à l'enfouir tellement profondément que certaines choses étaient presque oubliées. Enfin, c'était un bien grand mot, bien sûr c'était en moi, mais je ne voulais plus en parler, je voulais oublier. "Tu es très belle quand tu rougis." Je me sens un peu bête de dire cela, mais c'est sorti tout seul. Ma langue a fonctionné avant que mon cerveau ne prenne la peine de réfléchir. "Et... Heu... Sinon alors... Tu me montre les... Photos du Brésil?" Je demande essayant de nous distraire tout les deux de ce moment un peu gênant pour les deux pudiques des mots que nous sommes. J'espère qu'elle bondira sur cette occasion pour faire une petite pause et penser à autre chose. Peut-être que nous reviendrons sur le sujet un peu plus tard.

Je suis rentrée du Brésil depuis presque une heure maintenant et j'ai déjà une conversation gênante avec Alec. Sur nos sentiments respectifs. J'ai vite changé de sujet. Je n'étais pas vraiment à l'aise avec ça et lui non plus visiblement. Ça tombe bien. Il me demande alors de lui montrer les photos de mon voyage. Je reviens alors près de lui, dans ses bras à vrai dire et je prends mon appareil. Ça, c'est moins embarrassant. J'allume mon appareil et je commence à faire défiler les clichés. Pour chaque photo, j'ai un petit commentaire ou une anecdote à raconter. Comme tu peux voir j'en ai fait des tas ! J'étais trop à fond, je ne voulais rien louper. Et encore je suis dégoûtée parce que j'ai raté le Carnaval de Rio. C'est un peu plus tard dans le mois. Mais j'y retournerai à coups sûrs. Ça c'est certain. J'ai vraiment beaucoup aimé ce voyage même si, à la base, ce n'était pas pour faire du tourisme. J'espère que tu as voyagé un peu avec mes photos c'est toujours ça de pris. En espérant qu'un jour on puisse y aller ensemble. Je voulais vraiment faire un voyage avec lui et découvrir un peu plus le monde en sa compagnie. Il m'avait manqué quand même. C'est comme ça d'ailleurs que je me suis demandée ce qu'il se passait réellement entre nous. Il faut que je l'avoue, là, contre lui, je me sens vraiment bien en fait. On a toujours eu, depuis le début, une sorte de connexion. Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'elle est plus forte encore. J'aime sa présence à mes côtés et je ne me sens pas entière quand il n'est pas là. Mais, c'est dur à avouer. La peur d'être blessée et trahie est encore plus puissante que notre connexion grandissante. Alec ... J'aime être avec toi. Genre vraiment. Je me sens pas bien quand t'es pas là. Ta présence m'apaise. Comme je l'ai dit dans le message de St Valentin, je suis entrain de changer. Mais, ce changement me fait peur. J'ai besoin d'être rassurée. Je ne sais pas s'il va comprendre le message mais je l'espère. Je ne dévoilerai mes réels sentiments qu'après qu'il m'ait rassurée sur les siens.

Je regarde toutes les photos qu'elle a prises pendant son séjour au Brésil. Je suis émerveillé devant autant de beauté et par le talent d'Eileen. On peut voir énormément de couleur sur les façades des maisons, le sourire sur les gens sur les photos, les belles anciennes voitures, la beauté des monuments. Tout est magnifique. "Bien sûr, nous irons ensemble!" Je dis en souriant. Nous pourrions aller en vacances là-bas l'été prochain. Peut-être pourrais-je même lui en faire la surprise! Son anniversaire approchant bientôt, je pourrais lui faire une petite carte en lui disant que j'organise un petit voyage au Brésil pour l'été qui arrive! C'est plutôt une bonne idée, du moins je l'espère. Je pourrais essayer de savoir ce qu'elle en pense sans le lui dire. Il faut que je réfléchisse à tout cela. Alors que nous sommes l'un contre l'autre sans un mot, en profitant juste de la présence de l'autre Eileen me sort de mes pensées en m'avouant qu'elle était bien avec moi. Je me sens rougir et je suis heureux qu'elle ne puisse pas le voir. Je passe alors ma main dans ses cheveux et lui répond tout en jouant avec " Tu sais, moi aussi j'ai peur. J'avais tellement de sentiments pour Lina et puis je me suis pris un vent, monumental, j'ai eu mal... mais tu sais quoi? J'ai survécu, et grâce à toi, je vais mieux. Alors même si j'ai peur que tu veuilles plus me voir, que tu me jettes, parce que franchement, je sais pas pourquoi tu m'aimes bien, s'est con peut-être mais t'es tellement belle drôle et intelligente et moi je suis qu'un gars avec un semi-remorque de vécu comme valise, je suis banale question beauté et puis, je suis pas super-intelligent non plus...  Et bien je veux tenter le coup." Je dis tout en me rendant compte que c'est la stricte vérité. Tant pis si elle vient à me jeter, je prends le risque. Elle se retourne alors pour que nos regards se croisent. Je me sens alors encore rougir pour là je ne sais combientième de fois, mais, prenant mon courage à deux mains, je continue : "Je ne te ferais jamais intentionnellement de mal. Je dis bien intentionnellement, parce que parfois, on peut blesser les gens sans le vouloir, mais en général, ce n'est jamais bien grave. Je me disais... que peut-être... Tu sais.... On pourrait... heu.... bah.... se mettre en couple?" Je demande sentant la chaleur monter jusqu'à la racine de mes cheveux.

Je me sens toute chose d'être dans ses bras et d'avoir cette conversation sur notre possible relation, ça me fait rajeunir de dix piges au moins. Ah les premiers émois amoureux, l'innocence. On croit que rien ne pourra briser cet amour naissant et pourtant. C'est bien pour cette raison que je ne voulais plus me faire avoir et pourtant. Il a fallu que je tombe sur ce mec avec ses beaux yeux bleus qui me font littéralement fondre. Sa déclaration est des plus touchantes. Je me rends vraiment compte qu'il est sincère et sa maladresse est trop mignonne. Comment on peut être aussi cute ?! Je me le demande encore. Il n'a pas conscience de sa valeur et ça me désespère. Il va vraiment falloir que tu prennes confiance en toi sérieusement ... Mais je me rends compte de ce qu'il vient de dire et je me retourne vers lui. Mes yeux rencontrent les siens et l'invitent à continuer sur sa lancée. Il rougit et reprend de manière aussi maladroite qu'avant. Ça me fait sourire. Il ne cherchera pas à me blesser et je le crois. Après ce qu'il a vécu je doute qu'il soit le genre de mecs à courir après tout ce qui bouge et à jouer les lovers. Je ne le vois pas du tout comme ça et d'un côté ça me rassure. Mais ... Ta voix est hésitante ... T'as pas l'air sûr... J'ai besoin d'être rassurée. Que tu t'affirmes ! Que tu saches vraiment ce que tu veux. Je le pousse, j'en ai bien conscience mais il faut qu'il s'affirme. Qu'il prenne conscience de qui il est, de ce qu'il vaut et de ce qu'il veut. Il est libre maintenant. Il peut croquer la vie à pleines dents. C'est maintenant que ça se passe. Sa nouvelle vie a commencé et je ne sais même pas s'il s'en rend compte. Il peut enfin profiter ! Tu ne dois plus avoir peur de vivre ! Plus craindre de dire ce que tu penses et le crier haut et fort ! Si c'est moi que tu veux, je veux être convaincue de ce que tu dis. Mon regard planté dans le sien je ne lâche pas. Je veux l'exhorter à exprimer ce qu'il ressent vraiment. Ça peut avoir un certain côté libérateur et il en a besoin.

C’est difficile pour moi de parler comme ça à cœur ouvert. Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer, vieux reste de ma vie dans a secte. Là-bas, on ne nous laisser pas vraiment parler, on devait se contenter des banalités de la vie quotidienne. “Je... Je ne suis pas hésitant... S’est la peur qui parle.” Je réponds à Eileen. Elle me répond alors que je n’ai plus rien à craindre et je le sais mais c’est difficile. Je la garde un moment dans les yeux et me redresse. Nous voilà assis l’un en face de l’autre. “Je veux qu’on soit ensemble, enfin si tu le veux aussi bien sûr.” Je dis en souriant doucement mais en sentant bien que je suis aussi rouge qu’une tomate. “J’ai envie d’essayer, de voir où ça peut nous mener. Je suis bien avec toi, je vais beaucoup mieux depuis qu’on se voit et quand tu n’étais pas, tu m’as vraiment manqué ! J’ai pas bien dormis non plus d’ailleurs... Mais j'avoue qe je ne sais toujours pas ce que tu me trouve! Tu es tellement belle et intelligente alors que moi, je suis banal... Tu pourrais avoir tellement mieux que moi...” J’avoue en rougissant encore plus. J’ai le sommeil plus agité qu’à l’ordinaire et donc, un sommeil de moins bonne qualité. “Et toi, tu as envie de quoi Eileen ? Qu’est-ce que tu veux vraiment ?” Je lui demande en nourrissant l’espoir qu’elle veuille la même chose que moi.  J’ai quand même la trouille qu’elle me dise non, ou qu’elle se moque de moi. Il me faudra du temps pour me débarrasser de cette sensation et de ne plus avoir peur comme ça, mais je sais qu’au fil du temps, je vais y arriver.