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 With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie

 :: Saison dix :: sujets et autres

Dean Hassani
Dean Hassani
Desigual

- messages : 4538
- feat. & crédit : Phoom Naret Promphaopun
- anniversaire : 19/11/1994
- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Mar 24 Nov - 11:54
Cinq mois. Près de cinq mois que Dean avait quitté le sol américain pour de nouvelles missions en zones dangereuses. Il avait quitté Miami le huit octobre dernier, et s'était retrouvé le lendemain sur la moitié nord de la Syrie, là où, trois jours avant, un énième attentat avait été commis à la voiture piégée. Par expérience, il savait qu'à peine le pied posé sur le pays en guerre des morts seraient à déplorer, portés mentalement et physiquement sur ses épaules entraînées : civils, assaillants, et même frères d'armes. Mais il gardait espoir, le militaire; toujours : c'était la force de survie des soldats. Il avait été témoin de nombreuses misères du monde, pourtant il gardait en tête qu'il était envoyé pour offrir la paix et faire germer des droits partout où il n'y en avait pas. Alors il résistait bravement à tous ces flots d'émotions.

Emotions qui l'avaient submergé une fois, ce dix novembre passé. Il avait fallu d'un droit d'appel, -qu'il se refusait très souvent pourtant-, pour se laisser guider par elles. Rares avaient été les fois où il avait accepté de composer le numéro d'un proche alors qu'il se trouvait sur le trajet d'une bataille à venir. D'ailleurs, ça avait été le seul coup de fil qu'il avait accepté de donner depuis sa séparation de deux mille quinze. Le seul qu'il avait décidé d'accorder à Ellie. L'Ellie de Miami, cet ange de l'Eglise, le fameux bleu pâle de sa vie. Une rencontre qui l'avait marqué lors de sa permission de l'an dernier, et qu'il avait trouvé désolant de ne pas recontacter. La connexion avait été établie, les lignes invisibles des continents s'étaient rejointes, le tout pour corriger le temps qu'il ne lui avait pas trouvé.

Un peu moins de trente minutes leur avaient été accordées dans l'intimité, et il n'en avait pas fallu plus pour que les sentiments s'y mélangent. Elle et lui s'étaient parlés comme s'ils se connaissaient depuis des années, sans user de filtres. Ils s'étaient confiés de l'affection à l'angoisse, de la confiance au chagrin, coupés court par la réalité quand ils échangeaient sur l'optimisme de se retrouver. La guerre avait pris le pas sur la paix qu'ils s'étaient dessinés. L'atmosphère idyllique, imaginée par nos deux croyants, avait été éclatée comme une bulle de savon perdant de son équilibre, et ça avait laissé un goût amer. De part et d'autre de la terre, un homme et une femme avaient continué d'exister, soustraits d'un on-ne-sait-quoi. Le même train-train quotidien, un poids en plus, quelque chose en moins.

Les pensées se dispersaient, la concentration s'appauvrissait. Raison de vie ou de mort, pourtant : elle pourrait traverser au rouge, il pourrait marcher sur une mine. Ils semblaient à des miles de tout ça et ne rêvaient que d'une chose : qu'enfin cesse l'enfer. La fin fut d'ailleurs signée le vingt-huit janvier, jour où Dean fut autorisé à quitter le conflit syrien par hélicoptère militaire jusqu'en Europe. Accueilli à bras ouverts par des compatriotes sur une base de l'O.T.A.N., le retour à la civilisation et aux bienfaits de l'hygiène et de repas de qualité ne lui enlevèrent pourtant pas ce désir de retrouver la Floride au plus vite. Quelques heures à peine après leur arrivée, les combattants se dépêchèrent pour un avion rempli de civils qui partait vers l'Amérique. Le force spécial profita du voyage pour user de ses dons en recherche et renseignements.

Onze heures cinquante-deux du vingt-neuvième jour de janvier, l'asiatique claqua la porte du taxi qui l'avait conduit de l'aéroport de Miami jusqu'à cette longue façade d'immeuble de Coconut grove. Il contempla chacun des étages avant de prêter main forte au conducteur qui peina à sortir son bagage du coffre. Le poids de trente-deux kilos sur l'épaule , il remercia l'homme qui le salua, puis se hâta vers la prochaine course. Dean eut le droit à quelques coups d'œil de passants sur sa tenue militaire avant qu'il ne décide à s'élancer vers la porte près de laquelle un écriteau au nom d'Ellie Myers était cloué. Sur le tableau électronique, de nombreux noms s'alignaient, mais il avait en tête de rester discret. Coup de chance ou signe du destin, une habitante de la bâtisse sortit au même moment et lui tint la porte en guise d'invitation.  

Il gravit les étages en longues enjambées de deux marches sur deux jusqu'à atterrir sur le bon pallier. L'excitation était au summum, pourtant son cœur battait calmement, et ses gestes restaient lents. Il frappa à la porte, et n'attendit pas d'être appelé à entrer pour tourner la poignée et se présenter à l'accueil. L'endroit n'était pas immense et très épuré. Il n'eut pas le temps de contempler la décoration colorée et naturelle de l'espace qu'il fut accosté par une dame d'un certain âge cachée par un écran d'ordinateur. Il s'approcha donc pour y découvrir une quinquagénaire aux lunettes tombantes à mi-nez à l'expression douce et chaleureuse. Bonjour, commença-t-il en baissant le son de sa voix au mieux, je voudrais voir Ellie. Heureusement, elle n'était pas encore sourde, et il n'eut pas à répéter.

Seulement, après avoir vérifié sur l'agenda posé près du clavier, elle demanda : vous avez rendez-vous ? Embarrassé, il émit un petit rire nerveux et toucha le col de son uniforme; ne comprenait-elle pas ? Il y remédia aussitôt : est-ce que vous pourriez aller lui demander si elle m'a attendu ? Intelligent. Vraiment intelligent. Qui doutait encore de l'intelligence des militaires ? Qu'on les lui apporte. Elle releva le nez, dévisagea le jeune homme un instant, instant qui parut une éternité. Il la regarda également, leva les sourcils pour l'interroger en silence. L'échange muet durant de longues secondes, et Dean crut en perdre sa respiration. Finalement, elle décida de se lever, et se dirigea vers une porte qu'elle referma derrière elle. L'asiatique souffla enfin puis tourna son corps de quarante-cinq degrés pour examiner l'intérieur.

Presque dos à la pièce où avait disparu la secrétaire, il ne put que penser à l'approche de ses retrouvailles avec l'infirmière aux cheveux d'or; se souvenait-elle d'ailleurs de lui ?    
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(#)Sujet: Re: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Jeu 26 Nov - 15:55
xnby.jpgznip.jpgh7xy.jpgDean&
Ellie

Remember even though the outside world might be raining, if you keep on smiling the sun will soon show its face and smile back at you.
Sans cesse de belles journées sur Miami malgré le temps qui file à vitesse grand V. Les jours passent, les gens vivent, certains construisent, des amours se lies, d'autres se délies, se sépares. La vie est faîtes de bons, comme de mauvais moments, et tout ses moments réunis sont bons à prendre au final. Une vie. Une seule vie à respirer, à profiter intensément, vivre librement jusqu'à ce qu'une vérité, une réalité vous frappe en plein visage, vous cloue sur place, vous tuméfie. Le monde lui paraît beau à Ellie, avec ses multiples couleurs et ses mélanges. Ellie, pauvre colombe blanche immaculée qui erre dans un univers pollué ou les déboires se confondent parfois avec l'amour. Les choses ont changées, c'est un fait, une réalité. Elle apprend à découvrir ce monde d'adulte hostile qui tente de lui briser le cœur à certains moments de sa vie. Elle garde la tête haute pourtant Ellie, continue sa vie en gardant au plus profond de son cœur ses personnes qui ont toujours vraiment comptées à ses yeux et dont l'une d'elle vit actuellement en ville, dans le même appartement que le sien.  Elle pensait repartir au Montana le temps d'un week-end ou plus pour revoir ses parents, les serrer contre elle, leur raconter sa vie à Miami. Elle l'avait au final, le soir même du réveillon. Un repas de famille, précieux repas pour les catholiques qui fêtent la sainte naissance du divin enfant. C'était d'avantage précieux que d'avoir les siens autour de cette table pour partager un bon repas, pour échanger quelques banalités, rire parfois, même si à certains moments, le cœur de la blonde ne semblait pas à la fête.

Dans son bonheur il y avait un malheur. Elle n'était plus cupide Ellie. Elle savait que quelque part ailleurs, la guerre frappait, que des vies humaines disparaissaient en un coup de feu, presque un claquement de doigt. Elle savait Ellie, que cet instant précieux auprès des siens camouflait la misère humaine sur toutes ses formes. Pendant que eux s'amuses et profites, d'autres souffres. Son cœur bondissait une première fois dans sa cage thoracique. Dans toutes ses vies la, il y avait eu Dean. Dean militaire, Dean courageux jeune homme aux valeurs et aux principes. Homme du peuple qui se bat corps et âme pour laisser aux autres l'opportunité de se retrouver quand lui manque d'y perdre la vie. Dean. Son cœur n'a cessé de penser à lui et ses prières lui ont presque toutes étaient accordées. Elle espérait que de la ou il était, ciel ou terre, il puisse un tant soit peu profiter d'un moment de félicité en ses jours de fêtes.

Ellie, elle avait finit par retourner à Miami pour reprendre ses activités le plus sérieusement du monde. Ce jour la, elle ne rendait visite à personne, se consacrerait uniquement à l'administration des dossiers de ses patients, aux transmissions précieuses qui l'aidait à déterminer le mal être de quelqu'un, des éléments capitaux pour procéder à des soins de qualité. Installée à son bureau, elle griffonnait quelques prénoms sur une liste vierge, en faisait disparaître d'autres. Son fonctionnement était à revoir, histoire que sa journée commence de bonne heure mais qu'elle ne s'éternise pas jusqu'au soir. Tout devait être précis, et l'information claire pour tout les patients qu'elle irait voir. Concentrée, elle ne donna à peine attention à sa secrétaire à l'accueil, celle qui réponds au téléphone et qui gère son planning et ses rendez-vous. Elle pouvait se le permettre désormais Ellie. Son local n'était pas bien grand, mais elle avait tenté au maximum de le rendre chaleureux pour ceux qui s'y présentait. Ellie, elle avait évoluée ici, et pouvait se permettre ce genre de choses. Cette dame était bienveillante, une mère de famille responsable et ponctuelle, le genre de personne de confiance à qui elle confiait une partie de son travail.  

Elle ne se doutait pas un seul instant de la surprise qui l'attendait ce jour la. Plongée dans son mutisme, son calme fut fissuré d'un coup de poing contre la porte. Derrière, sa fameuse secrétaire en question, feuille en main et voix basse qui entreprit de dire des mots une fois qu'elle se trouverait suffisamment à proximité de l'infirmière. Elle parlait d'une présence, d'un homme. Un homme grand portant fièrement l'uniforme. A ses mots, le cœur de la jolie blonde cessa instantanément de battre. Ses yeux s'ouvraient un peu plus sous une secrétaire inconsciente des informations qu'elle lui offrait. Sans un mot, elle se leva Ellie. Elle n'avait pas besoin d'en entendre d'avantage et voulut s'en assurer par elle même une fois à l'accueil du cabinet. Elle se pressa, le cœur tambourinant en elle, plus vif, plus rapide qu'à l'accoutumé, avant que son corps tout entier ne se fige à la vision de cet homme. «Dean..» Elle dit, d'une voix prise par l'émotion, par ce rêve, cette réalité, ce songe qu'elle n'ose croire de peur qu'il s'évapore juste sous ses yeux. «C'est toi?..» Elle a la voix qui tremble, ravale ses émois alors que ses yeux peinent encore à y croire. La dernière fois qu'elle avait pût l'entendre, il était la bas, entre les coups de feu, les cris et le sang, entre la crasse et les ravages d'une guerre, autant physiques, que psychologiques.

Son corps se décida enfin à bouger, de quelques pas pour se rapprocher, bien que craintive, toujours face à ce rêve, cette prière qu'elle avait pût faire maintes fois et qui s'exaucer aujourd'hui pour elle. Dean était vivant. «C'est vraiment toi..» Un murmure quand elle réalisa, quand toute la pression retomba et que dans un élan de joie, fin heureuse et rassurée elle l'enlaça. «Oh Dean.. Tu es la. Tu es revenu!» Une larme perla, suivit d'une deuxième et une troisième. Au fond d'elle, elle remercia son divin, son seigneur précieux qui lui avait donné la foi et qui l'avait conforté dans cette vision, celle de le revoir en vie et non pas étendu au sol, gisant dans la mare de son propre sang. Ses yeux s'éteignent, quelques secondes, brèves, dans lesquelles elle ne pense plus à sa secrétaire médusée, restée en arrière plan, ni à Dean qu'elle pouvait offusquer par ses gestes. Elle était juste contente Ellie, heureuse, apaisée désormais. Malgré elle, pourtant, elle finit par reculer pour lui laisser de l'espace, pour ne pas être trop intrusive, trop naïve, trop impulsive. «Pardonne moi..» Ses yeux observèrent quelques instants le pare terre, les bottes de Dean et ses chaussures à elle, n'osant croiser le regard de l'asiatique de peur d'être jugée. La joie parlait à sa place, ses gestes aussi quand son cœur était trop timide pour révéler réellement le fond de sa pensée.

Pando
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Dean Hassani
Dean Hassani
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(#)Sujet: Re: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Ven 27 Nov - 10:35
Le cabinet d'auscultation derrière lui, Dean patienta en observant le porte-manteau de l'entrée. Vide, il indiquait qu'aucun patient n'était présent dans la salle où avait disparu la secrétaire, cela enleva un poids au militaire; si elle ne se souvenait pas de lui, la quinquagénaire serait la seule témoin de la déception qui l'habiterait. Il souffla d'un stress qu'il ne se connaissait pas, puis dévia ses billes noires sur un cadre en bois accroché au mur. Un pas en avant lui permit de déceler de nombreux visages, dont celui de la dame qui l'eut accueilli. Il n'eut pas de mal à deviner qu'il s'agissait de sa famille. Mari, enfants et petits-enfants posaient gaiement devant l'objectif. Même un animal de compagnie semblait être de la partie. Des moments conviviaux qu'il peinait à retrouver avec les siens.

Cela faisait plus de huit ans qu'il s'était engagé corps et âme dans ce métier, et ses absences lui étaient souvent reprochées. Encore aujourd'hui, alors qu'il avait décidé de faire des efforts. Si, par le passé, il avait volontiers signé pour davantage de missions, ne pointant pas le bout de son nez en terre connue pendant deux ans, il était motivé à changer. Malheureusement, ses parents, et plus particulièrement sa mère, pensaient que c'était le bon moment pour lui faire payer sa désobéissance. Ils pouvaient se montrer durs et caractériels, malgré tout, Dean savait résister à leur pression. L'armée lui avait appris à se reculer de toute négativité, notamment grâce aux formations qui lui avaient fait vivre l'expérience de la capture et des interrogatoires forcés; d'ailleurs, ça lui avait bien servi en Afghanistan.

Fin deux mille dix-neuf, il s'était fait attraper par l'ennemi alors qu'il traversait une zone rouge contrôlée par les Talibans accompagné de quatre autres forces spéciales de l'anti-terrorisme. Prisonnier de guerre, les semaines passées aux mains des adversaires avaient été les plus longues de sa vie. En plus de subir au quotidien leur frustration par leurs coups sadiques, il devait se tenir à une légende sans vriller; fameuse histoire inventée à laquelle il devait s'accrocher pour gagner du temps. Nombreuses fois il leur avait fait perdre patience, mais aucune raison n'était bonne pour s'en débarrasser. Dean détenait des informations précieuses, et ils le savaient, continuaient alors sans relâche dans l'espoir que son mental ne soit pas aussi fort qu'il le prétendait. En vain, les entraînements avaient été beaucoup plus éreintants.

Il s'en était sorti, au final. Avec quelques séquelles physiques et une balle dans le crâne qui ne le tua pas. Sauvé in-extrémis par sa seconde famille, il avait longtemps pensé à celle qui l'avait élevé et vu grandir, et ces photographies qui se présentaient à ses yeux lui rappelaient qu'il avait beaucoup à rattraper. Des familles s'étaient créées pendant son absence, des neveux et nièces avaient vu le jour depuis son départ de Floride en deux mille treize et, même s'ils ne l'avouaient pas, ses parents avaient besoin de passer du temps auprès de leur fils adoptif; le dernier homme de la fratrie resté au sein du foyer. Alors oui, il était prêt à faire des efforts, même si cela impliquait aussi de se transformer en punching-ball durant ses permissions; cela n'allait pas durer bien longtemps, n'était-ce pas ? A peine quelques unes.

Il sourit en s'arrêtant sur les esquisses radieuses et se donna l'objectif de faire rayonner à nouveau celui de sa mère; et en ce qui concernait le fait de créer sa propre famille, il avait longtemps tiré un trait dessus. Enfin... Il tourna la tête vers cette voix qui l'interpella de son prénom, digne des "slow-down" de films typiquement américains, et dévisagea les traits de la jeune femme qui apparut à l'entrebâillement de la porte. C'était elle. Qu'importait de nombreux détails, rien que sa voix lui était suffisante, à lui, pour jurer que c'était elle, et personne d'autre. Démuni d'images, les mois avaient fait passé de nombreux souvenirs. Plusieurs éléments, surtout morphologiques, lui étaient devenus flous, mais le timbre de ses cordes vocales lui était resté intact. Et il tourna les talons de ses rangers pour faire face à son Ellie de Miami.

Ellie semblait douter, ne pas y croire. Elle demanda une fois de plus s'il était réel, si Dean était bien celui qu'elle avait laissé partir de cette Eglise, si Dean était bien celui qu'elle avait dû involontairement laisser glisser sur le fil du combiné. Il resta muet parce qu'il n'entendait plus ce que ses lèvres pouvaient bien articuler. Il avait épousé de son regard les reliefs de sa bouille, s'était étendu sur son épiderme fin et pâle de poupée. Il n'entendait plus, parce qu'il était à des miles de-là, peut-être même dans un univers parallèle. La sensation que laissait les retrouvailles était difficile à décrire, mais ils semblaient avoir été les seuls à être invités à la découvrir. Et il continua à ne rien dire, laissant le silence faire son travail. Puis il se mit à sourire, largement. De ce sourire qui lui était propre, et qu'il avait déjà adressé à son ange l'année passée.

Probablement que ce fut ainsi qu'elle le reconnut comme étant lui, le seul et l'unique. Et Dean écarta davantage les coins de ses lèvres, ne daigna même pas bouger lorsqu'elle avança vers lui, avec ce pétillement dans les pupilles qui laissait pourtant présager ce qui allait se passer. D'ordinaire, il aurait refusé. D'habitude, il aurait reculé du nombre de pas que la jeune femme aurait engagé. Mais il ne le fit pas. Au contraire, il la regarda faire, ne quitta pas son visage de ses obsidiennes, et plongea paisiblement dans ses saphirs. Et, lorsque les bras de la tendre blonde encerclèrent son corps, il s'assura qu'elle s'y accroche, qu'elle ne tombe pas. Sa main droite vint se loger sur le milieu de sa colonne pour l'aider à trouver l'équilibre et, le sac glissant de son épaule gauche, inutile et pesant, il s'en défit, le laissa tomber à terre.  

Il était revenu, mais pas que : il lui était revenu, à elle. Ô Ellie, chère Ellie. Ne te rappelles-tu pas que tu lui avais demandé de te revenir ? Il hocha la tête en guise d'acquiescement, et entrouvrit enfin les lèvres : tu m'as attendu; et c'était vrai, aussi. Il ne l'enlaça pas en retour, ne se pencha pas non plus pour répondre au geste affectif, mais il ne la rejeta pas. Mieux, il accepta dans le plus grand calme son élan et ce rapprochement entre leurs corps. Même si, naturellement, son cœur avait copié le rythme des chevaux de courses sur un hippodrome. Il butait contre l'oreille d'Ellie, aussi sauvage qu'un étalon des plaines; ka-boum, ka-boum. Le sang pulsait à plus de cent pourcent à l'intérieur. L'instinct lui dicta de retirer sa paume du dos de la belle infirmière, de l'éloigner.

Il le fit, mais ne la retira pas totalement : son bras continua de l'encercler à distance, arrondi autour du physique de la chrétienne. Et il ne sut si ce fut lui, ou à cause de la prise de conscience de la proximité qu'elle avait établi entre eux, mais elle émit un rejet instantanément avant de s'excuser et de baisser la tête vers le sol. Dean secoua la tête pour la convaincre qu'elle n'avait pas à se sentir gênée, ni pour lui, ni pour elle, ni pour eux, mais elle ne put le voir. Alors, bougeant sa tête d'un côté comme de l'autre, il chercha à récupérer son regard, à ce que leurs yeux puissent de nouveau se croiser en toute innocence. Son sourire s'accentuait lorsqu'il pensait avoir gagné un coup d'oeil, et ce jeu dura un petit moment, dans un silence qui fut coupé court par la secrétaire qui avait été témoin de la scène, du début à la fin.

Est-ce que vous pourriez recommencer du début, s'autorisa-t-elle, en sortant son téléphone portable, je n'ai pas eu le temps de filmer. Le militaire avait presque oublié sa présence. Il releva ses ovales bridées sur la quinquagénaire, avant de se mettre à rire face à la demande plutôt étrange de l'agente d'accueil. Etrange mais loin d'être surprenante, car les vidéos de fin de mission de soldats étaient courantes sur la toile de l'Internet, et avaient bon nombre de succès. Il fit abstraction de la secrétaire et s'adressa de nouveau à Ellie : j'avais pensé te demander de réaliser mon check-up de retour, en tant qu'infirmière de métier. En plus de rencontrer un médecin militaire sur une base sécurisée, Dean avait pour coutume d'être consulté et ausculté par un médecin de la ville dans laquelle il comptait rester, mais puisqu'Ellie était infirmière,...

C'est par là, interrogea-t-il celle qui s'était montrée intimidée en pointant du menton la porte par laquelle elle était sortie. Il ne lui laissa pas vraiment le choix, de toute façon. Il reprit son sac, le remit sur son épaule et dépassa la jeune femme, puis la quinquagénaire, pour entrer dans le bureau professionnel du local médical qu'elle louait. Il était presque midi, et l'heure de fermeture devait sonner, moment parfait pour avoir un peu plus d'intimité; la secrétaire allait devoir fermer pour la pause-déjeuner, -il ne lui restait que le temps de boucler quelques derniers dossiers informatisés-. Dean n'eut aucun scrupule à laisser Ellie en tête-à-tête avec son employée, et il profita de ce moment seul pour observer les murs de la pièce, curieux d'en apprendre plus sur Ellie.

Un diplôme accroché fièrement dans un cadre aux jolies bordures, obligatoire pour pouvoir exercer sans encombre, des lettres de remerciement de patients et quelques photos qui, là encore, exprimaient beaucoup de gratitude, voilà ce qu'il put voir après avoir lâché son bagage. Et il l'avait devinée ainsi, son Ellie : aimée de ses patients. Il sentit ensuite une présence derrière lui, fermant la porte de la salle du cabinet et il se retourna pour lui faire de nouveau face. J'en ai le droit aussi, commença-t-il à converser sur les phrases amicales qu'elle avait reçu, qu'il avait lu, et qu'il lui avait volé, surtout pendant les fêtes, ajouta-t-il, fêtes qu'il avait l'habitude de passer loin des siens, c'est plutôt agréable de savoir que des personnes pensent à nous; et plus qu'agréable, mieux que ça encore, mais totalement indescriptible.

T'es encore plus belle que dans mes souvenirs, osa-t-il lui dire, sans aucune retenue; parce que la franchise faisait partie de lui, il n'avait pas de voile, pas même celui de la pudeur. Pas dans ce sens-là, en tout cas. Il était innocent, mais pas au point de se montrer timide. Il y avait eu silence avant, il y eut silence maintenant. Un bénéfice dont il usa pour continuer à graver son image dans sa tête, avec beaucoup plus d'exactitudes qu'il ne l'eut fait au mois de septembre dernier. Bon, cassa-t-il l'ambiance après quelques secondes de mutisme, on commence par quoi, demanda-t-il tout en commençant à déboutonner sa veste aux motifs camouflage. Il la défit complètement et la retira pour la pendre sur le dossier de la chaise réservée au patient, face au fauteuil de qualité sur lequel Ellie avait pour habitude de travailler.

En T-shirt kaki, il se rapprocha de son sac, se pencha au-dessus, et en sortit son dossier médical avant de le glisser sur le meuble. Il prit ensuite place assise sur le divan d'examen et regarda l'infirmière; bilan biométrique, tension artérielle, examen du cœur,... Ellie avait le choix, et la santé de Dean ne pourra plus avoir de secret pour elle.    
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(#)Sujet: Re: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Ven 27 Nov - 15:32
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Boom. Boom. Un cœur implose. Les émotions se mélangent les unes aux autres. Le regard croit à un songe quand pourtant la réalité s'offre à portée de mains. Dean. Il est la devant elle. Dean, il sourit. Dean. Tu lui as tant manqué. Et comme elle t'a prié. Leurs regards se croisent, son cœur cesse de battre sur l'instant et dans l'impression que ce rêve risque de lui échapper, elle hésite à poser les doigts sur lui, comme ci dans un nuage de fumée rempli d'étoiles, il disparaitrait. Pas à pas, elle s'approche. Le monde autour d'elle n'est plus. Il n'y a plus que Dean et cette folle envie de le serrer contre elle pour s'assurer qu'il était bien constitué de chair et d'os, que son cœur battait toujours, qu'il lui était revenu indemne ou presque. Sa voix tremble, l'émotion la submerge. Il est bien la ce héros, celui qui défis la mort sans scrupule. Ses doigts se heurtent à ce corps, c'est son âme qu'elle touche, du bout des doigts quand sa tête entre en collision avec son buste renfermant précieusement un cœur battant au galop. Les larmes naturelles d'émotion s'écoulèrent, celle d'une joie, d'un soulagement, celles pour son dieu qu'elle avait supplié de lui rendre son précieux Dean, vivant. Elle faisait attention Ellie, de ne pas le brusquer, de ne pas le secouer, le serrer de trop de peur de le briser bien plus qu'il n'a pût l'être par les atrocités de la guerre. Elle restait douce Ellie, comme à ses habitudes, toujours agir dans la douceur pour ceux qu'elle porte à l'intérieur de son cœur. Dean y occupait une place particulière.

Tu m'as attendu. Son cœur rate un énième battement quand la voix de l'asiatique glisse jusqu'à son oreille, atteint son âme, fait vibrer son être tout entier. Elle pourrait presque sentir ses joues devenir rouges et chaudes que ça n'avait pas d'importance. Elle avait pensé à lui, énormément, et ce depuis l'instant même ou le cœur lourd elle avait vu leur appel s'éteindre de lui même. Bien sûr qu'elle a pensé à lui, bien sûr qu'elle l'avait attendu, désespérée à l'idée de pouvoir un jour le recroiser dans les rues de Miami, sur son lieu de culte ou à l'église à laquelle ils ont pût échanger leurs premiers mots ensemble. D'un signe de tête discret contre son buste elle acquiesçait. Oui elle l'avait attendu. Un "oui", c'était tout ce qu'elle pouvait lui offrir avant de se séparer de lui pour garder une certaine distance histoire de ne pas le gêner d'avantage. Les yeux rivés sur le sol, son envie de recroiser les siens l'incita de temps à autre à les relever et dès l'instant ou ils se croisaient, elle capitulait aussi vite en les abaissant à nouveau. Dean, charismatique, avait une prestance qui la mettait dans tous ses états, et ce d'avantage lorsqu'elle repensait à leur discussion téléphonique. Fort heureusement, la secrétaire vint briser ses retrouvailles en reprenant la parole, ses mots la fit sourire Ellie. Ses mots accentua même cette petite roseur sous ses yeux, légèrement au dessus de ses deux petites joues pendant que Dean en rit de son côté venant tout aussi vite reprendre la parole à son tour pour s'adresser à l'infirmière.

Elle releva les yeux sur les siens pour l'écouter, la tête dans ce nuage blanc élevé sur plusieurs milliers de kilomètres au dessus de la terre. La tête dans les nuages, dans le ciel ou tout était beau, tout était presque trop beau justement.«Hmm? Oh ! Oui bien sûr!» D'un signe de tête, il désigna la porte par laquelle la blondine en était sortie. C'était bel et bien la bas qu'elle pouvait ausculter les patients qui se présentaient à elle, à défaut d'aller à leur rencontre à domicile. Et elle n'eut pas besoin de l'inviter à la suivre qu'il prit, de lui même, l'initiative d'entrer à l'intérieur de la pièce pour se préparer à l'examen. Immobile, elle l'observa s'éloigner, cligna des yeux à certains moments tout en réalisant encore et toujours dans sa tête qu'il était bien la. C'était à peine croyable. Un cadeau de fêtes en retard, mais si précieux à ses yeux. La secrétaire revint à elle et en un sourire amusé sortit le Charmant jeune homme. de trop qui fit ricaner l'infirmière perturbée et intimidée. Son cœur se sentait beaucoup plus léger, apaisé par ses retrouvailles, tellement qu'elle autorisa son employée à prendre sa pause et à en profiter autant que possible. C'est bien ce qu'il faut faire dans la vie, profiter de chaque instant avant que cette dernière se décide à nous en priver. Elle avait un check-up à faire mais cela n'incitait pas la secrétaire à rester sur place, au pire des cas, Ellie n'aura qu'à refermer derrière elle après son départ.

Elle referma ses dossiers, mit en veille l'ordinateur et remercia son "employeur" bien plus jeune qu'elle. Elle n'était pas franchement à l'aise avec les ordres Ellie, et s'efforçait dans le plus grand des respect de traiter dignement cette femme qui gérait son planning d'une main de maître. Un sourire échangé avec cette dernière et l'infirmière pût à son tour emprunter la porte de son bureau ou l'asiatique s'y trouvait. Une grande inspiration et elle empoigna la clenche de porte pour de nouveau lui faire face. Dean semblait en pleine contemplation sur les cadres et les morceaux de papier se trouvant de part et d'autres accrochés au mur et qui rappelait, un peu chaque jour à Ellie que sa bienveillance pouvait payer. «Tout le monde mérite d'avoir ce genre d'attention dans sa vie. C'est important de dire aux gens à quel point ils comptes pour nous.» Elle commença, sans avoir véritablement le temps d'en dire plus qu'il reprit.

Il reprit, lui vola tout souffle, toute respiration, tout battement de cœur.T'es encore plus belle que dans mes souvenirs. Boo-Boom. Boom.Boom.Boom. Ca s'agite la dedans, ça s'affole la dedans, ça perd peu à peu le contrôle. C'était comme s'enfoncer dans un canapé en guimauve, quelque chose de moelleux, de doux, de sucré, de bon. C'était.. indescriptible mais il pouvait le sentir, de nouveau à la roseur de ses joues, à quel point ce compliment unique avait pût lui faire de l'effet. Son silence en disait long, elle ne savait clairement pas quoi lui répondre, préférant se concentrer sur les battements de cœur, sur la façon dont il se comportait. Sauvage, au triple galop. Son cœur qui irradiait littéralement, d'avantage quand l'homme reprit ses gestes, semblant de rien. Est-ce seulement possible? De chambouler autant un être et de repartir sur d'autres affaires comme ci les mots précédents n'ont jamais été prononcés? Elle ravala sa gêne, se rapprocha jusqu'à son bureau ou le dossier médical du brunet y avait été déposé.

L'infirmière avant la femme, elle endossa sa blouse de professionnel de la santé. Dean s'était déjà installé pour être examiné. En temps normal, elle commence par une série d'interrogations, sur un peu tout ce qui le concerne. Problèmes de santé particuliers, pathologies héréditaires ou opérations et blessures corporelles. Ce sont au final des questions qu'elle pourrait totalement lui poser même en l'examinant. Calmement, elle emporta son stéthoscope laissé à proximité . Ellie n'était pas considéré comme "médecin" et serait moins apte à fournir des éléments au militaire que ses confrères de cette catégorie pouvait lui faire, mais les examens basiques étaient dans ses cordes, tant que ça ne relevait pas du soin extrême et urgent. Doucement, elle s'approcha, déposa les deux embouts au creux de ses oreilles, et le pavillon à l'extrémité sur le creux du sternum de Dean, après avoir pincer du doigt son haut pour pouvoir y faufiler son appareil. Avec attention, elle se concentra sur sa respiration, sur ses pulsations qui lui parvenaient aux oreilles, et comme elle pouvait les aimer.. Le sentir vivant. Le cœur battant. Pouvoir avoir cette chance unique de les écouter ses battements de cœur. Rien n'aurait pût lui faire plaisir en cette journée. Parfois, elle lui demandait d'inspirer. Parfois de bloquer sa respiration, et au bout de quelques secondes, elle eut les éléments nécessaires pour retirer le pavillon du stéthoscope de sur sa peau.«C'est parfait.. Tu as des signalements à faire? Des problèmes particuliers? Sommeil, douleurs, troubles?» Qu'elle demandait poliment avant de s'emparer cette fois de son tensiomètre. Le brassard à scratch fut enroulé autour de son bras côté cœur après que Dean lui ait tendu le bras gauche. Et il ne lui resta qu'à presser un bouton pour permettre à la machine de resserrer sa prise contre le pli du coude du militaire. «Ca serre pas trop, ça va?» Une simple question, qui mérite une simple réponse. Dean devait à tout prix être détendu au maximum et respirer calmement pendant cet examen histoire que la prise de tension se déroule naturellement et normalement. Bientôt quelques chiffres apparaîtraient sur son écran après plusieurs bip produits par la machine. 13,4. Elle retint ce chiffre dans sa tête pour pouvoir l'inscrire dans les transmissions, dans son dossier. «Ca va?» Elle demandait, la femme, un sourire aux lèvres. L'infirmière aussi s'en souciait, comme cette Ellie qui était si heureuse de le revoir. Ses phalanges fines et fragiles récupéraient son brassard après que ce dernier se soit totalement dégonflé sans cette toute cette pression. «Je vais te faire aussi un bilan sanguin histoire que tu sois rassuré sur tout et que.. je sois rassurée sur tout?» Elle abaissait à nouveau les yeux. Ce bilan était nécessaire et elle espérait du plus profond de son être qu'il en ressort plus que positif. Non. Elle n'espérait pas. Si Dean était la c'est qu'il allait bien, du moins, impossible pour elle de s'en dissuader ou d'y penser le contraire. Dean allait bien. Dean allait parfaitement bien, sinon il ne serait pas la.

Pando
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Dean Hassani
Dean Hassani
Desigual

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- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Re: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Sam 28 Nov - 14:51
Assis perpendiculairement à la table d'examen, Dean avait profité qu'Ellie ait à se préparer pour poser son regard sur les livres qu'enfermait la bibliothèque de l'infirmière. Celle-ci séparait le bureau de l'espace d'auscultation, et était remplie de titres qui concernaient strictement le domaine médical. De bouquins de formation aux biographies de professionnels, en passant par des bibles scientifiques, le militaire pouvait déduire que, plus qu'un métier, c'était une réelle passion pour la jeune femme. Et ce fut presque contradictoire de se dire qu'elle était chrétienne, parce qu'on savait tous que la religion et la science peinaient à s'entendre sur certains points de l'Histoire. D'ailleurs, la douce blonde devait avoir une sacrée élasticité mentale pour pouvoir jongler entre ces deux caractéristiques qui la représentaient.

Dean plissa un peu les yeux afin de cerner les années de publication des œuvres , et il s'avérait qu'elle continuait à s'informer sur l'actualité du domaine qu'elle pratiquait au quotidien. Une professionnelle bien brave quand on savait à quel point la médecine tendait à connaître des avancées rapides et phénoménales. Le soldat se reconnaissait en cela aussi. A chaque fois qu'il en avait eu l'occasion, il avait inscrit son nom sur la liste des candidats aux entraînements physiques et formations spécifiques, ce qui allongeait également le nombre de permis en sa possession. Ce n'était pas toujours faisable, vu les mois qu'il passait en zone ennemie, mais toute chance était bonne à prendre pour s'améliorer; et monter en grade aussi : même au sein des forces spéciales, il était possible de gagner du galon.

Lorsqu'Ellie revint, il laissa de côté sa prise de renseignements et se concentra sur la jeune femme, ou plutôt l'infirmière qui lui faisait à présent face. Elle était à présent habillée de sa blouse blanche, l'uniforme qui faisait éprouver énormément de reconnaissance à tous ceux qui le portaient. Cela insinuait qu'ils prêtaient une attention particulière à la santé d'autrui, et donnaient beaucoup de leur temps aux autres; et là, encore, elle et lui n'étaient pas si différents. Il avait l'habitude de côtoyer de nombreux médecins et infirmiers dans son corps de métier, et ces derniers prenaient autant de risques que les combattants. Mutuellement, ils se renvoyaient honneur et respect sur le champ de bataille, et étaient présents les uns pour les autres, qu'importait la situation dans laquelle ils se trouvaient; souvent difficile, d'ailleurs.

Le tronc droit, et les jambes écartées pour lui laisser plus d'espace praticable, le force spéciale se tint docile face à une soignante muette et concentrée. Il suivit ses gestes sans l'interrompre d'un mot ou d'un regard. Il garda sa tête plongée sur les mouvements de l'ustensile qui volait l'intimité de son cœur et de ses poumons. Là, sous son T-shirt foncé, des organes allaient et venaient au rythme des inspirations, au rythme du sang, et s'exprimaient sous le pavillon du stéthoscope. Ils ne pouvaient mentir aux tympans d'Ellie, et prouvaient indéniablement qu'ils étaient en parfaite santé malgré les secousses diverses auxquelles ils faisaient face au combat. L'Asiatique écouta attentivement les désirs de son ange, jusqu'à ce que le verdict ne tombe. Rien d'alarmant n'était à déclarer, comme convenu, et il lui sourit.  

Des signalements, répéta-t-il, de sa voix naturellement portée vers le grave, comme quoi ? Il ne savait pas grand-chose sur ses antécédents familiaux. D'ailleurs, rien n'avait été reporté dans cette case de son dossier médical, si ça n'avait été « inconnus ». Dean avait été confié à l'hôpital le plus proche dans les premiers jours de sa vie, et n'avait pas eu le temps de garder le souvenir d'une odeur particulière de son foyer d'origine. Thaïlandais de naissance, il avait été adopté à l'âge d'un an par la famille Hassani et n'avait pas su se rappeler de moments passés auprès des employés et autres bénévoles de l'orphelinat. Aussi, il n'avait jamais éprouvé le besoin de questionner ses adoptants sur son passé, contrairement à sa sœur, Soraya, Indonésienne de deux ans plus âgée, qui en avait énormément souffert.

Le sommeil ? Il a été un peu agité cette nuit, commença-t-il, pour ne pas dire qu'il n'avait pas réussi à fermer les yeux, mais j'imagine qu'on peut mettre ça sur le fait que j'étais pressé de revenir sur Miami. Evident. Complètement évident. Il omit volontairement d'ajouter que ça avait été d'imaginer se retrouver à nouveau devant elle qui l'avait mis dans cet état, mais il se doutait qu'elle verrait où il voulait en venir. Parfois, le regard en disait bien plus que les mots, et ce fut à ce moment-là qu'il releva ses pupilles pour les fondre dans ses yeux; pour le sommeil, il n'y avait ainsi pas de quoi s'inquiéter. Il lui adressa une énième esquisse, légère et brève, avant de reprendre : tu sais que, de toute façon, on n'est pas vraiment appelés à dormir énormément, pas vrai ? Il ne savait même plus quelles étaient les recommandations.

A la première semaine de formation en tant que force spéciale, son corps avait tellement été énervé par les journées d'entraînement, son mental fortement mis à rude épreuve, et ses cycles de sommeil bien trop perturbés, qu'il n'avait fermé les yeux que six heures. Oui. Son compteur n'avait compté que six heures hebdomadaires. Aujourd'hui, il était rare qu'il s'autorise plus de quatre heure de repos d'une traite, même lorsqu'il était en permission. Et, aussi étrange que cela pouvait paraître, sa peau n'était marquée par aucune fatigue, aucune ridule. Sous ses yeux n'apparaissaient plus les fameuses cernes bleutées qu'il avait connu jadis en tant qu'étudiant. Quelques veines pouvaient éclater sur le blanc de ses globes, mais surtout lorsqu'il était amené à faire de la quête d'information au détriment de sa réelle spécificité.  

Entre temps, elle avait changé d'outils et il lui tendit son bras gauche. Je ne sais pas, se montra-t-il faussement dubitatif lorsqu'elle lui demanda si le brassard ne lui coupait pas la circulation, tu penses qu'il est possible que ce soit pris en charge comme une blessure de guerre, si jamais tu venais à me broyer le membre avec ça ? Il plaisantait, bien entendu, et le sourire qui se scotcha à ses lèvres ensuite en fut la preuve. Il était d'un naturel blagueur, Dean, en toute circonstance. Et il fallait bien d'un caractère comme le sien pour tenir la misère sur une longue période; sinon on ne s'en sortait pas indemne. C'était peut-être grâce à ce côté-ci de sa personnalité qu'il n'avait pas encore eu besoin d'un suivi psychologique approfondi, malgré les horreurs qu'il avait pu voir, entendre ou vivre; malgré tout ça.

Ca va, lui répondit-il, franc et sans hésitation, ça va mieux; maintenant qu'elle était là. Elle était véritablement la première connaissance qui lui avait fait cet effet-là, après une seule et unique rencontre. C'était dingue, et ça les avait rendu complètement cinglés. Leur relation était difficile à définir, mine de rien. Etaient-ils destinés à devenir de simples altruistes prêts à échanger sur leur mode de vie, sur leur culture, un temps, deux temps; trois temps ? Ou est-ce qu'ils deviendraient de potentiels alliés, volontaires à prouver que les hommes et les femmes pouvaient construire une amitié, qu'importaient les différences ? Et ses émotions qui les avaient traversés de part et d'autre du combiné, qu'avaient-elles été ? Et qu'en était-il aujourd'hui ? Beaucoup de réponses à découvrir, pour le peu de temps qui leur était accordé.

Elle annonça un bilan sanguin, et heureusement il n'était plus un enfant, ou presque. Un détail, dans sa phrase, lui fit pourtant tilt. Elle avait baissé les yeux, mais lui se refusa de le faire. Il chercha à récupérer son attention, parce qu'elle n'avait pas à se sentir intimidée, pas avec lui; ils ne faisaient rien de mal. Il demanda alors : sur tout, ou surtout ? Un jeu de mots qui avait, pourtant, toute son importance. J'espère que tu as assez de tubes, changea-t-il de sujet, je reviens d'un pays aux conditions sanitaires médiocres, tu sais. Bien sûr qu'elle savait, mais il cherchait un moyen de la détendre, qu'elle puisse enfin être elle-même, celle qu'elle était à ses yeux, à lui. Pas la femme ou l'infirmière : les deux à la fois. J'aime pas trop les aiguilles, avoua-t-il une de ses faiblesses lorsqu'il se rendit compte de ce qui allait se passer.

Il n'aimait pas trop, mais n'avait pas vraiment le choix. A cause de son métier, il ne comptait plus les vaccinations et les prises de sang avant et après départ en mission. Et, bien qu'il était loin d'être un sensible maniéré, ce n'était pas à lui qu'il fallait demander d'être volontaire à se faire piquer. Je suis à jeun de sept heures, ça suffira, espérait-il intérieurement que ça ne soit pas assez pour déclencher une analyse de son sang. Il était préconisé de l'être davantage, mais cela n'allait sans doute pas trop fausser les résultats, et puis, elle semblait motivée à découvrir ce que cachaient ses globules. J'espère que tu sais viser, s'autorisa-t-il, d'un ton à moitié farceur, tout en regardant la jeune femme avancer son meuble à roulette jusqu'à la table d'examen. J'aurais le droit à un bonbon après, s'amusa-t-il avant de lâcher un rire mi-tendu.

Pas besoin de garrot, sauta-t-il sur l'occasion que rien n'avait été débuté pour l'en informer. Si le brassard du tensiomètre passait, à la rigueur, le garrot, il l'avait en horreur. Alors, pour l'aider, il serra le poing, écrasa ses pulpes sur sa paume et compressa au maximum. Les muscles, du grand palmaire au pectoral droit, ne furent pas les seuls à agir sous la pression : ses veines aussi ressortirent en de larges rigoles emplies de liquide rouge, et ce sur toute la longueur du bras; elle avait le choix de l'endroit où insérer l'aiguille, et lui ne préféra pas regarder. Qu'est-ce qui s'est passé, dévia-t-il son attention sur une conversation basique, dans ta vie, je parle. Les mois avaient eu le temps de s'écouler depuis novembre, et probablement qu'un nombre conséquent de choses avaient changé le cours de son histoire.

Le flux du sang de l'aiguille au tube faisait son chemin sans difficulté, peut-être même plus vite qu'il n'aurait pu y paraître, et il espérait que le flux d'informations provenant d'Ellie serait aussi important. Il avait besoin de savoir ce qu'il avait pu louper, et il en était curieux aussi. Il n'avait pas grand-chose à partager avec elle, car l'homme n'avait pas énormément évolué contrairement au militaire. Et cette partie de sa vie devait rester secrète au plus grand nombre. Jamais il ne s'était confié sur les abominations du monde. En plus de ne pas en avoir le droit, ce n'était pas un sujet fort plaisant sur lequel s'arrêter. Les fêtes se sont bien passées, demanda-t-il, se rappelant que Noël et la nouvelle année étaient derrière lui. Personne n'en a profité pour demander ta main, demanda-t-il, plaisantin.

Ca avait été un sujet qu'ils avaient abordé innocemment au téléphone, et qu'il osait remettre sur le tapis sans grande importance; qu'elle en soit rassurée et non gênée. Il regarda la quantité de tubes déjà remplis et se souvint alors d'une chose. Oh, s'exclama-t-il alors, il y aurait une blessure à vérifier, la prévint-il, rien de grave, j'te promets. Juste l'omoplate gauche qui a été lacérée, un chouïa, ajouta-t-il pour qu'elle ne s'inquiète pas; six centimètres, tout de même. Sur place, ses camarades avaient dû procéder aux premiers soins, et ils l'avaient recousu avec ce qu'ils avaient sous la main : une aiguille, certes, et un fil très fin de cuivre en bobine. Une fois sur la base militaire la plus proche, quelques longs jours plus tard, le médecin avait dû reprendre le boulot. Aujourd'hui, elle était infectée.

Elle purulait un peu sur le bas, était gonflée et rouge au niveau des bases de couture. Je crois qu'il y a un fil trop serré, supposa-t-il qu'elle ait à le retirer, en plus de nettoyer la plaie; à moins qu'elle préférait qu'un homme s'en charge à sa place ?

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LMLYD

@Ellie Myers
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(#)Sujet: Re: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Jeu 3 Déc - 16:14
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Ellie

Remember even though the outside world might be raining, if you keep on smiling the sun will soon show its face and smile back at you.
C'était à peine croyable. Ses yeux réalisaient à peine que son coeur s'agitait déjà à l'intérieur de sa poitrine. Dean est la. Dean est revenu après s'être battu comme un fauve pour réussir à lui revenir, plus ou moins indemne. Il avait respecté leur promesse, comme elle de son côté s'était efforcée à respecter la sienne. Celle qu'elle s'était faîtes, à elle même. Penser à lui. Prier pour lui. L'imaginer serein. L'imaginer bien. Elle se mentait à elle même Ellie. Dean ne pouvait pas être "bien", pas dans un tel contexte, pas dans un tel endroit. Elle le savait et serait rassurée pleinement qu'à son retour à Miami, qu'après avoir eu la chance de le revoir, comme aujourd'hui. Dean était la, et elle était celle qu'il avait choisi pour un check-up. Un bilan de santé pas aussi complet que celui d'un médecin compétent mais suffisamment pour s'assurer et le rassurer sur son état de santé au retour de sa mission. Il prit place. Elle commença par un simple examen. Le pavillon de son appareil fut déposé au creux de son sternum, qu'il y dévoile cette mélodieuse symphonie d'un battement de cœur qui ravirait les oreilles de l'infirmière un peu plus. Ce cœur battant, elle avait finit par l'entendre, aurait presque pût fermer les yeux pour se laisser séduire, apaisée par son rythme constant, régulier. Précieusement et mentalement, elle retraça son rythme en micro secondes. Dean va bien. Le premier examen s'avérait déjà être un succès quand l'ange poursuivit sur la prise de tension. De premières questions furent posées, sur son état de santé général. C'était la première fois qu'elle avait cette chance de l'ausculter, d'être le spécialiste qui le ferait, et elle ne connaissait strictement rien de lui, ses antécédents, ses pathologies cachées..«Des signalements oui.» Elle répéta, s'expliqua de toute manière si maladie il y aurait, cela serait certainement stipulé dans son dossier médical, celui qui lui avait glissé sur le bureau avant de se soumettre à ce bilan.

Il commença par parler du sommeil. Un sommeil pas plus réparateur que ça. Logique au vu de la profession qu'il exerce. Les sens constamment en éveil, l'œil attentif, l'ouïe fine, flairer l'ennemi, celui qui approche discrètement, qui attaque sournoisement. Dean ne pouvait pleinement dormir une nuit complète, pas quand il n'est pas à l'abri, mais peut-être qu'à sa condition d'homme, loin de cet uniforme et de ses armes,  peut-être que la, il aurait la chance d'apprendre à connaître Morphée et même, de sympathiser avec lui tout au long de la nuit.«Je le sais bien Dean.. Mais, maintenant que tu es de retour.. j'oses espérer que tes nuits sont bien meilleures.» Elle lui accorda un regard alors que le brassard du tensiomètre s'était mit à lui comprimer le bras le temps d'une prise de mesure. Inconsciemment, elle se perdait dans ses yeux, espérait presque secrètement que ce soit l'idée de la revoir qui l'avait mit dans un état pareil au point de ne pas savoir fermer l'œil. Pensée qu'elle garda pour elle même avant de lui demander si le brassard ne serrait pas trop. Il devait être habitué à bien pire comme douleur, mais ce n'est pas toujours agréable d'être soumis à ses examens après avoir quitté le champ de bataille. tu penses qu'il est possible que ce soit pris en charge comme une blessure de guerre, si jamais tu venais à me broyer le membre avec ça ? Un souffle rieur sortit de ses narines, suivit d'un petit sourire.«Je n'irais pas dans un tel extrême.. mais,je me porte volontaire pour t'aider à panser cette blessure si elle venait à arriver.»  plaisanta t-elle à son tour. La tension était bonne elle aussi. Un sans faute pour l'instant.

Délicatement, elle lui retira le brassard du bras, s'assurant au passage une énième fois que tout se passe bien pour lui. Ca va. Ca va mieux. Leurs regards se croisaient à nouveau, son cœur bondit une nouvelle fois. L'effet ressenti était indescriptible. Elle se surprenait elle même Ellie, à se laisser charmer par un homme qu'elle n'avait au préalable vu qu'une seule fois dans sa vie, avec lequel elle avait échangé. Elle se savait bienveillante auprès des autres, amicale même. Le genre de personne qui s'attache vite, un peu trop vite. Avec Dean, les choses étaient encore différentes. Sa voix au combiné lui revenait sans cesse, nuit et jour, leur échange ce jour la avant que les coups de feu ne soient tirés, ce qu'ils s'étaient promit en se connaissant à peine. Elle se sentirait presque rougir de penser aux nombreuses fois qu'elle avait pût prier pour lui, qu'elle s'était refaites sa silhouette, son visage dans sa tête en fermant les yeux au soir venu. Dean l'avait marqué quelque part, bien plus qu'il ne le pense. Sa commissure gauche se leva en un énième sourire gêné en réponse à son "Ca va mieux" avant qu'elle ne lui révèle son envie de lui faire un bilan sanguin. Ce serait minutieux, précis. Ce bilan pourrait dévoiler d'éventuelles carences, mais pas que. Rien n'est plus intime au final qu'un bilan sanguin. Tout ce que le corps produit, tout ce qui se passe au plus profond de soi, les réactions des globules, la présence de bactéries, tout. C'était l'infirmière qui le désirait, ou la femme inquiète qui n'avait cessé de le prier. Dean l'avait comprit, c'était elle qui s'inquiétait avant tout. C'était surtout elle qui voulait savoir. Elle se tut quand il lui posa la question, et fort heureusement Dean changea rapidement de sujets pour se concentrer cette fois sur ce nouvel examen.

Les éléments qu'il apporta de prime, elle en était consciente. Les conditions sanitaires du pays ou Dean devait se trouver devaient être médiocres, comme ses conditions de vie qui auraient pût lui rajouter dans ses bagages des pathologies peu connues à Miami. Il lui avoua également craindre les aiguilles. C'était une information à ne pas négliger. Il n'est pas le seul à les craindre, beaucoup ont tendance à tourner de l'œil au contact de la fine aiguille pénétrant la chair pour aspirer le sang précieux pour les laborantins.«Je vais prendre ça en considération alors, promis, tu ne sentiras rien.» C'était une nouvelle promesse qu'elle lui faisait alors qu'elle se levait pour tirer son petit charriot à roulettes ou un matériel plus "sophistiqué" s'y trouvait. Je suis à jeun de sept heure ça suffira. Parfait même. «C'est bon.» elle le rassura quand lui de son côté fit usage de nouveau de son petit humour. Elle rit discrètement. On aurait cru un enfant totalement paniqué à l'idée d'une simple prise de sang quand il voyait tellement pire ailleurs. «Un carré de sucre si tu tournes de l'œil. » elle répondit, alignant plusieurs tubes vides après avoir prit soin d'y coller une étiquette blanche ou elle inscrirait le nom du militaire pour s'y retrouver. D'un sachet elle en sortit son aiguille de prélèvement, imbiba un coton d'alcool qu'elle passerait sur son épiderme, au pli de son coude exposé, après que lui, de son côté, ait prit soin de faire apparaître ses veines, la veine à piquer. Attentive et sérieuse, elle passa l'extrémité de son index contre une qui lui semblait pas mal docile, ne la voyant pas rouler comme bien souvent auprès de certains patients, son choix fut rapide.

Dean ouvrit la bouche, et elle choisi précisément cet instant pour planter son aiguille dans sa chair. Prévenir n'aurait servi à rien si ce n'est accentuer l'angoisse de l'asiatique sur l'examen. Parler d'autres choses était certainement la meilleure des solutions pour surmonter la peur et se focaliser sur autre que la piqure et ce sang qui remplissait plutôt vite ses tubes qu'elle enchaînait d'un doigt de professionnel. «Dans ma vie.. Mh.Rien de spécial..» Contrairement à lui, sa vie était plutôt platonique. Elle repensait bien à Arlo, à Isaiah, à sa nouvelle rencontre dans cette petite chapelle quand elle allait au plus mal, mais pas sûr que ça intéresses grandement le militaire. «Je suis retournée dans le Montana pour les fêtes. Je viens de la capitale, Helena. Mes parents vivent la bas.» elle se confia, naturellement et se rappela précieusement ses instants passés avec les siens pendant les fêtes. «Nous, les catholiques, sommes très attachés à Noël. C'est une tradition que de se retrouver en famille ce jour la. Je me voyais pas rester ici, sans eux.» Elle était dans un moment de sa famille Ellie ou elle en avait besoin. Partir quelques temps de Miami, oublier ses angoisses pour se focaliser sur l'élément principal de sa vie; Sa famille. Précieuse famille.

La question soudaine de Dean la fit de nouveau rire, alors que le dernier tube peinait lui à se remplir. Un rire plutôt gêné s'éleva dans l'air. Non. Personne ne l'avait demandé en mariage. Absolument personne. C'était même plus chaotique que ça en réalité. «Est-ce que tu vois une alliance autour de mon doigt?» qu'elle demanda après avoir extirpé l'aiguille de sa peau pour la jeter dans une boite destinée à cet usage. C'était une façon aussi pour lui qu'il baisse les yeux sur cette main qui terminait l'examen soigneusement. L'aiguille n'était plus, il n'y avait qu'un simple coton à la place. «Tu peux le tenir?» Le temps que de son côté, elle s'empare d'un morceau de scotch médical pour faire maintenir le coton à son bras.  Il avait été fort Dean, et ne semblait pas avoir tourné de l'œil, bien au contraire. Le carré de sucre était-il nécessaire dans ses cas la? Pas dit. Plus encore, il lui fit part cette fois d'une blessure qu'il avait à l'omoplate. Venons au vif du sujet, elle s'attendait à ça quand tout le reste semblait bien trop parfait. «Montre moi ça dans ses cas la. Je m'en occupe tout de suite.» Elle l'invita en prenant du recul de quelques pas à retirer son t-shirt histoire d'avoir un champ plus large pour des soins plus délicats surtout si la plaie était déjà infectée.

Dos à lui, elle prit soin de sortir de quelques tiroirs, une pince stérile, des compresses, un antiseptique pour nettoyer la plaie et une paire de gants pour elle. Un passage au lavage de main rapide et elle enfila ses deux gants pour faire de nouveau face à l'asiatique. Elle ne sut quoi dire dans un premier temps en le voyant ainsi, mais s'efforça de rester concentrée, appliquée dans son travail. Son œil d'experte se posa sur la plaie, elle n'était pas vraiment jolie à voir comme Dean le lui avait affirmé à l'oral. «C'est infecté Dean..» Autant être franche d'entrée de jeu. La cicatrice, un peu boursouflée rouge et purulente lui faisait croire que les fils qu'il avait depuis plusieurs jours n'étaient plus nécessaires et qu'il fallait laisser le temps à la peau de cicatriser proprement par elle même. «Je vais t'enlever les fils. Ils sont plus vraiment utiles pour le coup. Je désinfecte tout ça, je panse et toi, de ton côté, tu dois m'assurer que tu ne feras pas d'efforts trop brusques durant plusieurs jours. Il faudra que tu reviennes pour que je m'assures que la cicatrice se remet peu à peu et que ça soit moins.. infecté que ce que c'est.» Et sans plus attendre elle s'attela, prit sa pince pour attraper délicatement le morceau , extrémité apparente du fil pour le tirer très lentement histoire de ne pas provoquer une sensation désagréable qui pourrait faire grimacer le militaire ou pire. «Respire..» En temps normal, les fils utilisés pour les cicatrices ont, la majorité du temps, tendance à se dissoudre d'eux même, à tomber sans que le patient ne s'en rend compte, mais la encore, c'était un cas différent, celui d'un militaire qui devait se faire soigner sur le terrain, avec le peu de moyen à disposition. Rien à voir avec les cicatrices propres des hôpitaux américains. Elle s'appliquait Ellie, au maximum, la situation était délicate mais elle s'arrangerait au fil du temps. «Parle moi Dean.. Dis moi ce qui te traverses l'esprit à l'heure actuelle. Je sais pas, n'importe quoi, tout ce qui te viens, comme ça.» Qu'il parle et qu'il ne reste pas dans son mutisme. Elle voulait l'entendre comme elle avait prit plaisir à l'entendre de l'autre côté du combiné. «Parle moi de toi. De ce qui a tendance à t'agacer, de ce qui fais ton bonheur. Dis moi Dean..» C'était aussi une belle manière pour elle d'apprendre à le connaître d'avantage, à s'éprendre qui sait un peu plus de lui quand ses doigts cherchaient à apaiser ses souffrances gravées sur sa peau, que la pince bientôt tomberait pour laissé place à la compresse porteuse de l'antiseptique qui effleurerait à peine sa peau pour ne pas le faire crier, pour retirer toute trace d'infection, ou tenter de le faire.  Si parler peut l'aider, si être entendu aussi, alors elle serait heureuse Ellie, d'être l'oreille qui aurait droit à ses confessions, celles qu'il cache peut-être, ou juste des souvenirs, des éléments qui le rendait heureux, malheureux, peu importe. Parle Dean. Ne t'arrête pas de parler, le temps que cette plaie est désinfectée.

Pando
@dean hassani   With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie  2341561406  
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Dean Hassani
Dean Hassani
Desigual

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- activité : Il a longtemps rencontré des difficultés, et le manque de motivation l'a conduit à s'engager très tôt dans l'armée. Aujourd'hui, il a l'honneur et la fierté de faire partie d'un bataillon des forces spéciales américaines. Au grand damne de ses parents adoptifs, il s'est même décidé à gagner du galon. .
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(#)Sujet: Re: With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie   |   Sam 12 Déc - 13:03
Dean n'avait pu s'empêcher de vérifier, de lui-même, l'absence de ce rond d'engagement au doigt d'Ellie, et rien. Non, rien. Pas l'ombre d'une bague à son annulaire. Ni de fiançailles, ni de mariage d'ailleurs. Et il ne pouvait savoir si ce sourire qu'il lui avait offert avait été la raison d'un certain contentement qu'elle ne le soit pas, ou la raison d'un soulagement qu'elle ne lui mente pas. Il était compliqué de réfléchir lorsqu'on avait une aiguille plantée dans la veine, davantage lorsqu'on ne les supportait pas. Il avait relâché le poing en voyant que la douce infirmière retirait délicatement la sous-cutanée, et avait serré la mâchoire pour tenir les secondes restantes. Le coton qui l'avait remplacée était plus souple, plus moelleux, plus agréable, et il indiquait aussi que tout était enfin terminé, qu'il n'avait plus à couper une partie de son souffle.

Il avait répondu d'un mot par la positive, et avait tout de suite posé son index au milieu de la matière fibreuse. Il avait fermement appuyé afin d'interdire le liquide rouge de se presser à l'extérieur de son corps; le flux devait reprendre le cours de sa vie, il était inutile ailleurs. Il avait ensuite profité qu'elle ait à se charger du scotch médical pour contempler son profil, cette oreille qui supportait une partie de ses cheveux et qu'il n'avait pas encore eu l'occasion d'imprimer en sa mémoire. Elle était décorée de manière simple et minimaliste, représentait à la perfection la jeune femme aux mèches capillaires d'un blond plus ou moins foncé. Il avait dévié ses billes sur les tubes remplis de sang, pour être sûr de ne pas se faire prendre à la regarder, et s'était rappelé d'un détail, du pourquoi il avait réellement eu l'idée du check-up pour la revoir.

Une blessure avait marqué sa peau lors d'une excursion spéciale sur zone ennemie, où il avait été envoyé avec quelques coéquipiers. Il aurait suffi de quelques dizaines de mètres supplémentaires pour éviter le face à face, mais avec le conditionnel, beaucoup d'événements auraient pu être évités; un peu le même refrain qu'avec des "si", on referait le monde. Finalement, il s'en était sorti plutôt bien, car les Talibans n'étaient pas des plus lents lorsqu'ils se trouvaient face à leur adversaire. Un temps de réaction plus long, et Dean se serait sans doute pris une balle, n'aurait eu d'autre choix que de se battre contre la mort pour la deuxième fois de sa vie. Par sa vivacité, il n'avait eu qu'à le désarmer et à le combattre dans un corps-à-corps sous la pluie, avant que ses camarades aient un champ de visée sécurisé et l'abattent d'un tir.

Pendant le un-contre-un, l'ennemi avait eu le temps de blesser l'Américain. Les compatriotes occupés à se charger des acolytes de son opposant, ce dernier avait réussi à pousser Dean contre une branche d'une grande plante de la région forestière. Forte et pointue, elle avait réussi à transpercer la peau du force spécial. Il avait hurlé, pour sûr, autant pour la douleur que cela avait provoqué en son sein, que pour gagner en force et empêcher l'homme qui lui faisait face d'appuyer davantage son corps sur le morceau. L'instinct de survie lui avait offert la puissance nécessaire, et il s'était dégagé de l'emprise du Taliban qui, enfin écarté de l'enveloppe de Dean, avait pu être la cible du viseur d'un des commandos. Il s'était écroulé aussitôt, un trou ornant sa tête, contre la terre boueuse de son pays. Pays qu'il avait pensé défendre quand, aux yeux d'autres, il n'avait fait que le saccager.

Le blessé, partiellement embroché, avait compris qu'aucun de ses organes vitaux n'avait été touché, et s'était donc défait du corps boiseux en propulsant son torse vers l'avant. Il était tout de même tombé à genoux, car le monde, tout autour de lui, tournait à la renverse. La peau de son visage avait blanchi, et des perles de sueurs s'étaient invitées sur son front souillé par l'environnement. Ses compagnons, quant à eux, n'avaient pas attendu pour s'occuper de la plaie. Ils lui avaient retiré les fragments d'écorce, avant d'user de méthodes primaires pour effectuer les premiers soins. Tout du long, l'Asiatique s'était répété qu'il aurait pu y passer. Sans entraînement, il était certain qu'il y serait passé. Alors, forcément, dès lors qu'il avait eu à en parler à Ellie, il ne s'était pas mis en tête que l'infirmière aurait pu s'inquiéter, pas avant que les mots ne sortent de sa bouche, en tout cas.

Il avait tout de même rassurée son bel ange, bien qu'il avait minimalisé la situation sans s'en rendre spécialement compte; en tant que combattant, il avait vu pire comme entaille, avait même dû se charger de certaines lui-même. La jolie blonde avait accepté, tout en lui offrant assez d'espace pour qu'il puisse faire tomber le haut. Et, croyez-le ou non, ce fut beaucoup plus gênant qu'il ne le laissa croire. Il observa un court moment le dos que la soignante lui offrit pour vue, avant de baisser le regard sur le bas de son T-shirt qu'il agrippa des deux mains pour le soulever. Bras croisés, centimètre après centimètre, l'épiderme, meurtrie par les égratignures, sèche de déshydratation des dernières semaines de mission, se montra à jour. Les muscles étaient saillants, de par les efforts physiques, mais aussi à cause du manque de nourriture pendant les diverses excursions.

Heureusement, Dean savait pouvoir compter sur les plats familiaux de sa mère pour retrouver une jolie couche de graisse sur sa sculpture ferme. La tête passée, il posa son maillot à ses côtés, sur le lit d'auscultation, et porta sa paume droite sur son épaule gauche pour courber légèrement l'omoplate touchée lors de son engagement. Il releva la tête sur les livres alignés à foison sur les étagères de la bibliothèque quand Ellie passa derrière lui pour découvrir les dégâts. Je sais, acquiesça-t-il lorsqu'elle exclama que la plaie était infectée. Oui, il savait, autant qu'il le sentait. Mais j'imagine que tu peux réparer ça, fit-il, comme si on parlait d'une simple bécane en panne alors qu'il était question de chair. Ce à quoi elle n'hésita pas à préciser les étapes qu'elle devra suivre, et celles qu'il ne devra pas oublier. Est-ce que c'est une proposition de rendez-vous, demanda-t-il.

L'humour de retour lorsqu'elle indiqua qu'ils allaient être obligés de se revoir régulièrement. Après un temps où elle tria les ustensiles utiles il ajouta : c'est que je vous sentirais presque rougir, Mademoiselle l'infirmière; il ne tourna pas la tête pour vérifier si c'était vrai. Pas qu'il n'était pas curieux de découvrir ses joues de nouveau rougies, il préférait simplement la deviner. Il ferma les paupières alors, non pas pour respirer comme elle le lui suggéra, mais pour la dessiner dans son esprit, la voir dans ses moindres détails, les pommettes surplombées de couleurs aux tons rosés. Et bien que les gestes délicats de sa belle le firent souffrir, lui ne pensa qu'à sourire. D'ailleurs, il resta très probablement muet trop longtemps, puisque sa chrétienne vint à le supplier de lui parler. De ses pensées, de lui. Il évinça volontairement le premier sujet pour se concentrer sur le second.

Il ouvrit à moitié ses obsidiennes sur le monde, et enfin grimaça lorsqu'elle tira sur un énième morceau de la couture. Je suis bien plus militaire dans la vie que civil tu sais, précisa-t-il, bien qu'elle avait forcément compris que son temps, en tant que simple homme, était moindre, du coup, y'a pas mal de parties de ma vie qui sont soumises au secret professionnel; comme cette blessure qui lui avait lacéré l'omoplate, par exemple. Ellie était à même de comprendre ce côté de son existence, car elle avait aussi juré fidélité et loyauté à sa profession. La discrétion faisait partie de son quotidien à elle aussi, et pour sûr qu'elle garderait le silence jusqu'à pouvoir se confier à l'homme qui aura la chance de recevoir, d'entre ses lèvres, le fameux "oui". Mais si tu veux me connaître plus amplement pour moi, et rien que pour moi..., commença-t-il.  

Une deuxième caresse de coton, imbibé de désinfectant, frôla l'infection de sa peau, et il lâcha l'invitation : j'te conseille d'accepter de déjeuner avec moi. Il lui laissa quelques secondes pour se défaire de la surprise que sa franchise fit naître en elle, puis tourna la tête dans sa direction, suivie aussitôt du haut de son corps, alors qu'elle n'avait pas encore terminé de purifier l'endroit mutilé. T'as bien le droit à une pause aussi, non, dit-il d'un ton interrogateur; le "aussi" faisant bien évidemment référence à la secrétaire partie plus tôt, et je dois avoir encore une heure devant moi, alors...; alors ça paraissait flagrant. Finis rapidement ça, et je t'embarque, lança-t-il, plein d'énergie, y'a un restaurant iranien à deux pas d'ici, ça te donnera le temps de te préparer pour tes visites de l'après-midi. Vif et épatant; ô que oui il l'était.

Alors, insista-t-il. Alors, avait-elle réellement le choix ?

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LMLYD

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With a promise made (29 Janvier) ft. Ellie

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