Cassio venait de remettre les pieds sur son bateau. Il était tard, il avait eu une grosse journée en mer et puis l’appel d’une soirée sur la plage s’était fait trop forte pour qu’il y résiste. Pourtant il n’avait plus vraiment vingt ans et toutes les fibres de son corps le lui faisaient remarquer cette nuit. Ses chaussures avaient été abandonnées sur le pont, son pantalon au milieu de l’étroit couloir et sa chemise sur le coin canapé du petit navire. Quant à Cassio, il venait de s’effondrer sur son lit, son dos et ses fesses s’enfonçant légèrement dans une literie qui lui avait coûté trop chère. Mais bon… On ne fait pas d’économie sur le confort d’un endroit où on passe un tiers de sa vie n’est-ce pas ?

Il ferme les yeux, le monde arrête un peu de tourner. L’alcool lui était légèrement monté à la tête, sûrement à cause de la chaleur. Il le tenait bien mais peut-être pas autant que les vrais habitués disons. Le roulement de la coque sur la mer plutôt calme aurait pu lui donner la nausée, ça aurait même sûrement été normale mais il était habituel pour Cassio. Réconfortant aussi. Un léger ronflement prouve d’ailleurs bien qu’ainsi bercer tout subtilement, l’homme s’était déjà endormi…

Sur la table de chevet on pouvait voir une photographie qui remontait un peu. Elle avait été prise à Messine, l’endroit qui l’avait vu naître. Ha la Sicile… Le soleil de Miami pouvait taper autant qu’il voulait : il ne brillerait jamais plus dans son cœur que celui de la Sicile non ! Cassio y était né dans une bonne famille, proche d’une mafia sicilienne qu’ils soutenaient depuis plusieurs générations déjà. Ça avait fait de lui un enfant qui n’avait manqué de rien. Il y avait toujours eu du pain sur la table, les noëls avaient été généreux et Cassio pouvait encore se souvenir avec relativement beaucoup de précision de ses parties de cache-cache dans les oliveraies familiales avec les cousins.

Bref. Sur la photo, il apparaissait justement avec sa mère. La maman, pour un Italien, c’est tout un monument et Cassio ne faisait pas exception. Il l’appelait encore toutes les semaines et gare à lui s’il avait cinq minutes de retard sur cet appel ! Chez lui, ça avait toujours été elle qui distribuait les caresses comme les gifles et il ne faut pas s’imaginer qu’il avait été un petit garçon roi parce que son père ramenait du blé… !

En arrière d’eux, la mer… Les eaux turquoises d’une plage privative que possédait leur famille et le premier endroit où Cassio avait pu mettre les pieds dans l’eau alors qu’il savait à peine marcher. Il y avait appris à mettre la tête sous l’eau en retenant sa respiration avant même de savoir comment nager. Et les tiroirs à trésors de sa mère avaient vite regorgés de coquillages nacrés et de petits coraux sans grandes valeurs.

Son père lui avait offert ses premiers cours de plongée, son premier équipement à l’époque un peu moins sophistiqué qu’aujourd’hui. Plus lourd aussi. C’est peut-être ce qui lui avait donné le goût très tôt pour l’apnée, allez savoir. En tout cas son temps s’était partagé entre les bancs de l’école où il s’était souvent ennuyé fermement, le club de plongée et le petit atelier de fabrication de mozzarella dans laquelle sa mère l’obligeait à aller travailler le week-end pour « apprendre la valeur du travail » plus que celui de l’argent. Ça lui avait déplût au départ c’est sûr… Et puis finalement il y avait aussi pris le plaisir de la bonne bouffe. Cassio avait même fait un début d’école de la restauration après le lycée, même si ça n’a pas duré… !

Une autre photo, dans le coin salon cette fois, montrait ce qu’il avait préféré à la restauration : son amour de toujours, la mer. Il avait obtenu les certifications nécessaires pour devenir plongeur. Et si c’est un métier avec beaucoup d’appelés pour peu d’élu, il avait finalement réussi à y imposer sa présence. La photo le représentait lui avec la certification de son tout premier record. Il avait 20 ans. Plusieurs autres avaient suivis, souvent des records de profondeurs avec bouteilles mais aussi un certain nombre sans.

Il avait rencontré Marjorie au cours de ses pérégrinations. Une jolie française venue en Sicile avec les yeux aussi bleus que l’était la mer et les cheveux si blond qu’ils en étaient presque blancs. Ils s’étaient aimés. Du moins l’a-t-il cru longtemps. Si la vie l’avait bien voulu, Cassio l’aurait épousé même. Mais Marjorie posait trop de questions sur sa famille, s’intéressait trop à la pègre, semblait vouloir y déposer ses propres billes. Elle était bien plus manipulatrice qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer. Pourtant lorsqu’après l’avoir découvert elle lui a susurrer des mots d’amour il l’a cru…

Mais quelques jours plus tard Marjorie était partie. Elle avait disparue sans prévenir personne, sans emmener ses affaires elle. Dieu seul sait sûrement où elle se trouve aujourd’hui encore.

A la même époque il fait un incident de décompression après une sortie en mer. Une bulle s’est formée dans son oreille interne, lui faisant exploser le tympan droit et d’autres lui sont remontées dans les poumons. Ça a été l’embolie gazeuse. Elle a été prise juste à temps.

Après toutes ces épreuves, Cassio avait eu besoin d’air, besoin d’un autre horizon. Il a dû lever le pied sur les records le temps que son corps se remette. C’est un peu comme ça, presque par hasard, qu’il avait mis les pieds à Miami… Qu’il y avait fondé son propre club de plongée avec quelques économies.

Quelques années plus tard son commerce avait drôlement fleurit. Il était passé de « employé de son propre commerce » à gérant et puis après quelques années il en avait embauché d’autres des gérants, profitant plutôt pour sa part de la vie que lui offrait Miami disons.

Il s’était acheté ce bateau pour y vivre et s’il a définitivement cessé la chasse aux records, il en détient encore quelques-uns que la nouvelle génération de plongeurs à travers le monde ne lui a pas pris ! Cassio plonge toujours, avec bouteille ou sans… Mais c’est pour le plaisir aujourd’hui.

Quant à la Sicile… Il y retournera un jour… Mais pas tout de suite quoi…

Je t'annonce que tu es maintenant validé(e)! Alors bienvenue officiellement dans la superbe famille de Love Me Like You Do. Là où il y a des tonnes de fou-rires, de la complicité à l’état pur, des tas de rebondissements ! C’est une joie de pouvoir te compter parmi nous et nous espérons sincèrement que tu sauras trouver ton petit bonheur ici, car nous t’aimons déjà beaucoup.

Maintenant, tu es apte à faire ta demande de logement mais aussi que tes liens et tes topics. Si ce n’est pas déjà fait, il serait bien d’aller jeter un petit coup d’œil aux règles du forum afin que tout soit bien compris.

N’hésite pas non plus à participer aux jeux ou à l'événement en vigueur. Il nous fera plaisir de te compter parmi nous et de pouvoir s’amuser avec toi. Nous avons également la chatbox et pleins de jeux flood super amusants!

Si tu as des questions, n’hésite pas communiquer avec le staff, ils sont souvent là… presque 24/24. (L’avantage d’avoir des français et des québecois, héhé!)
Alors voilà, c’est tout. Viens faire chauffer ton clavier en notre compagnie maintenant.