Sibbie me racontait alors son histoire avec cette secte, sa dernière mission et c’était hallucinant. Ces gens sont vraiment tarés et le pire c’est qu’ils cachent bien leur jeu à l’extérieur. Je comprends mieux qu’elle soit traumatisée par tout ça. Je n’arrivais pas à me mettre à sa place parce qu’il faudrait l’avoir vécu pour comprendre mais j’essayais d’imaginer et je me disais que ce n’était vraiment pas facile pour elle. D’ailleurs, je lui fais comprendre que je serais toujours là pour elle, quoi qu’il arrive. « Je le sais bien, ça. C’est pour ça que je te le dis. Parce que je sais que tu es là. Et je répéterais plus cette histoire alors j’espère que tu as bien écouté! Je rigolais pas quand je disais que tu avais manqué à cette ville. » dit-elle alors avant de poser sa tête sur mon épaule, je passe alors mon bras autour d’elle pour la garder contre moi et lui pique la bouteille pour boire ce qu’il reste. « Je déteste cette histoire parce que bon, j’suis plutôt fun comme fille logiquement. » dit-elle ensuite.
- Et tu l’es toujours fun ! On a tous nos travers et nos moments d'égarement… ça arrive. J’suis pas très fun non plus par moment… Dis-je alors pour la rassurer.
« Bon. Puisque tu peux pas trop me donner de ton corps, on va se mater un film ou… faire un scrabble ? » me demande-t-elle en se redressant.
- J’ai une tête à faire un scrabble ? Et j’ai pas dis que je ne pouvais pas te donner c’que tu voulais, juste que je risque d’être moins performant… enfin j’en sais rien en même temps c’est la première fois que j’suis sous médocs. Lançais-je alors en riant.
- Et tu sais que les films entre nous se terminent toujours autrement… ajoutais-je en riant légèrement. Les quelques fois où l’on a voulu regarder un film, ça se finissait toujours en partie de jambe en l’air, à croire qu’on est des vrais lapins.
- Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Demandais-je alors qu’elle me fixait sans rien dire.
Je regardais devant nous et même s’il faisait nuit noir et qu’on ne voyait pas à cent mètre, le bruit des vagues était apaisant. Quand je suis en mission, ça doit être l’une des seule chose qui me manque, je m’allongeais alors en arrière calant mes mains derrière ma tête afin de regarder les étoiles en soupirant.

J'avais envie de changer de registre. Ce registre macabre, même si ça m'avait valu un semi-câlin apprécié avec Joshua, ne m'allait pas vraiment. Il avait fini la bouteille et je parlais de scrabble. Je ris en voyant sa tête suite à cette idée. Je rigolaaais fis-je alors en le regardant. Il me disait que ce n'était pas le problème de ne pas pouvoir le faire mais il ne savait pas comment il s'en sortirait, c'était la première fois qu'il avait tant de médocs. Je lui souris. Il me disait qu'un film finissait toujours de la même manière entre nous. ça c'est bien vrai. On a beau tenté de rester sérieux, de regarder son film préféré ou le mien, un truc hyper passionnant... Rien à faire. C'est hyper excitant de regarder la télé ou c'est comment? Enfin bref, cette idée me rendait déjà toute chose alors qu'il me regardait d'un air pensif. Il me demandait à quoi je pensais avant de regarder l'horizon.

je faisais de même sans répondre sur le moment. On entendait les vagues. Je jetais un coup d'oeil dans sa direction. Je devinais ce qu'il pouvait penser. Les vagues devaient lui manquer quand il n'était pas ici. j'avais eu la même impression dans la secte, la nuit. Elles nous manquent, hm? lui fis-je alors qu'il s'allongeait en soupirant pour regarder les étoiles. Du coup je dois comprendre qu'on reste là? Parce que je te sauterai bien dessus là tout de suite, en faaaaait lui fis-je alors en regardant en l'air comme une innocente. Je m'allongeais aussi pour admirer le ciel. j'aurais été une terrible mère. des fois j'me dis qu'il a fui avant même de subir ça. fis-je alors en changeant totalement de sujet, mais mon envie de jambes en l'air venait sûrement du fait que je voulais me changer les idées, entre autres...

Lorsque Sibbie me proposa un film ou une partie de scrabble, je la regardai, un sourcil arqué lui demandant si j’avais vraiment une tête à jouer au scrabble. Pour plusieurs raisons je n’étais pas fan de jeux de sociétés, de une : je ne suis pas très patient donc dès que ça devient trop long ça me gonfle. De deux : je suis mauvais perdant, une vraie catastrophe et surtout je suis de mauvaise foi en plus d’être mauvais perdant donc autant dire que ce n’est pas fun de jouer avec moi. Les jeux vidéos ça va, je peux arriver à jouer sans grands désastres, bien qu’il m'est déjà arrivé de casser une ou deux manettes. « Je rigolaaaais. » me lance-t-elle en me regardant, ce qui me fait rire.
- Heureusement que tu rigole, sinon t’étais vraiment sérieuse ça pourrait être un motif de rupture amicale. dis-je alors en riant.
Je lui expliquais ensuite que le problème n’était pas de ne pas pouvoir le faire mais étant un mec, je ne voulais pas être minable et je n’ai pas encore eu l’occasion de tester comment les médocs agissent sur cette partie-là. J’imagine qu’il faudrait bien tenter pour le savoir. Lorsque je remarquais qu’elle m’observait sans rien dire, je lui demandais pourquoi elle me regardait comme ça, puis je portais mon regard devant nous, écoutant le bruit des vagues qui me manquaient lorsque j’étais loin d’ici. « Elles nous manquent, hm ? » demande-t-elle alors avant que je ne m’allonge pour admirer les étoiles.
- C’est l’un des seuls trucs qui me manque… J’parle pas pour les personnes en général, mais dans les habitudes ou les trucs, le bruit des vagues me manque. C’est quand même dingue, j’dois être l’un des seuls à vouloir prendre n’importe quelle mission pour éviter de rester ici. Dis-je alors simplement. Par moment, je me demandais si je n’avais pas un pète au casque, la plupart de mes collègues aime leur métier mais on hâte de rentrer auprès de leur famille et amis et moi, j’attends qu’une chose c’est repartir. « Du coup je dois comprendre qu’on reste là ? Parce que je te sauterai bien dessus là tout de suite, en faaaait. » dit-elle avant de s’allonger à son tour, ce qui me fait rire.
- L’un n’empêche pas l’autre ! Lançais-je alors en riant légèrement. C’est vrai quoi, nous sommes dans un endroit en retrait, à cette heure-là il n’y a plus grand monde qui passe dans le coin et encore moins là où nous sommes. « J’aurais été une terrible mère. Des fois j’me dis qu’il a fui avant même de subir ça. » dit-elle alors soudainement, ce qui me fit tourner la tête pour la regarder.
- J’suis sûr que non… t’en aurais chié au début mais j’suis sûr que tu aurais été une bonne mère, de toute façon j’connais pas de parents parfaits, pas sûr que ça existe même. Dis-je alors avec un petit sourire.

Je cherchais une idée pour faire autre chose, se changer les idées autrement puisqu'il semblait ne pas pouvoir me changer les idées de la manière habituelle. Mais il disait ne pas forcément être incapable de le faire, après que je lui ai parlé de scrabble. De ça, il disait que ça frôlait la rupture amicale. je fis une mine choquée. ah ouai ça tient qu'à un fil quoi lui fis-je alors en faisant mine d'être sidérée mais je riais.
Je parlais ensuite des vagues. J'avais remarqué qu'il les écoutait à présent et j'en faisais un commentaire. J'y avais beaucoup pensé quand j'étais dans la secte. J'écoutais ce qu'il me répondait. Je levais les épaules. tu n'as pas forcément énormément d'autres choses qui puisse te manquer, au final, ici, si? enfin je veux dire... à part des gens assez banals comme moi ou deux trois potes... t'as pas de mère, femme ou d'enfants quoi. fis-je alors. puis si tu as choisi ce métier c'est que tu aimes le faire. donc je vois pas le mal là dedans. j'adorais aller au taff aussi. C'était pas le même taff, c'est sûr, mais je comprenais son envie d'y aller. ou alors tu ne te sens pas chez toi à Miami. lui fis-je alors en levant les épaules. c'était possible aussi, il y a des gens à qui cette ville ne convient pas.
Alors qu'il s'allongeait pour regarder les étoiles, je fis un commentaire sexuel. Il me répondait que ça n'empêchait rien. Je levais les sourcils. Il était prêt là, à le faire en pouvant être vu? Non pas que ça ne m'excitait pas, au contraire. La peur d'être surpris c'était mieux que tout, mais j'étais étonnée. Je m'allongeais près de lui en soupirant que j'aurais été une terrible mère. Il tournait la tête pour me dire que je n'aurais sûrement pas été incroyable mais que personne ne l'était, et que ça n'aurait pas fait de moi une terrible mère. Je tournais la tête à mon tour pour le regarder dans les yeux. Je lui souriais légèrement. merci. lui fis-je alors simplement. Je le regardais une seconde avant d'attraper sa veste pour m'y accrocher, m'approcher de manière à l'embrasser langoureusement, sans demi-mesure.

« Ah ouais, ça tient qu’à un fil quoi. » fit-elle d’un air faussement sidéré, ce qui me fait rire et elle aussi d’ailleurs, elle n’arrive même pas à être sérieuse.
Je m’allongeais ensuite pour admirer le ciel tout en écoutant les vagues s’écraser sur les rochers. « Tu n’as pas forcément énormément d’autres choses qui puisse te manquer, au final, ici, si ? enfin je veux dire… à part des gens assez banals comme moi ou deux trois potes… t’as pas de mère, femme ou d’enfants quoi. » dit-elle dans un premier temps.
- Alors déjà t’enlève banals, parce que si t’étais banals, j’perdrais pas mon temps avec toi… Dis-je dans un premier temps. « Puis si tu as choisi ce métier c’est que tu aimes le faire. Donc je vois pas le mal là dedans. ou alors tu ne te sens pas chez toi à Miami. » ajoute-t-elle.
- Ça serait quand même le comble pour quelqu’un qui est né ici… Dis-je dans un premier temps mais elle n'a peut-être pas tort. Peut-être que même chez moi, je ne me sens pas à ma place.
Elle s’allongea ensuite à mes côtés et me confia qu’elle aurait fait une terrible mère, je lui répondis alors que non, elle aurait sûrement merdé quelques fois mais je n’ai jamais rencontré de parents parfaits et je ne suis même pas sûr que ça existe. Elle tourna alors la tête pour me regarder et me remercier, je lui souris en retour. C’était normal, il n’y a pas de comportement parfait pour un parent, on apprend sur le tas j’imagine. Elle m’attirait soudainement à elle par ma veste et m'embrassait langoureusement, baiser auquel je répondais de la même façon. « Voyons voir ce que ça donne sous médoc. » dit-elle en glissant ses doigts sous mon t-shirt. Je glissais mes mains sur ses hanches lorsqu’elle déboutonnait son chemisier et me redressais légèrement pour l’embrasser dans le cou et descendre sur sa poitrine. « J’peux faire ce que je veux tu peux pas contrôler, j’adore. » dit-elle alors en se frottant contre moi.
- Tu crois ça que j’peux rien contrôler ?! Lançais-je alors en riant légèrement. Je nous retournais pour me retrouver au-dessus d’elle, j’essayais de me câler de façon à être plus appuyé sur le genou qui me faisait pas mal sans cesser de l’embrasser, je descendais mes baisers dans son cou, puis sur sa poitrine, caressant son corps d'une main tandis que de l'autre je tentais de baisser mon jean. Nous nous envoyons alors en l’air, sous les étoiles, nos respirations haletantes se mélangeant l’une à l’autre. Mon corps se tendait au-dessus du sien lorsque le plaisir atteint son apogée. Avec Sibbie nous passions toujours des moments de dingues et le fait de risquer de se faire prendre rendait les choses beaucoup plus excitantes. Je me laissais tomber à côté d’elle, essoufflé.
- Alors… est-ce que je fais voeux d’abstinence jusqu’à la fin de mon traitement ou ça va je gère encore ? Demandais-je alors en riant, même si ma question restait sérieuse. Je suis un mec, j’ai besoin de savoir si j’assure ou pas.

C'est vrai que j'étais tout sauf banal. Je ne sais pas ce qui m'avait pris à sous entendre une chose pareille. Je déteste tout ce qui est banal, d'ailleurs, c'est bien ce qui me caractérise. Je suis flic, je suis la flic la plus détestée sans doute de tout mon commissariat - enfin vous me direz ça a un peu changé depuis mon intervention dans la secte, vu que personne à part moi n'a eu les couilles de prendre la mission, et c'est dire car je n'en ai pas - je suis une meuf bisexuelle qui refuse de s'attacher à qui que ce soit, qui profite de sa liberté et qui vagabonde de pays en pays. Comment pourrais-je sous entendre une seconde que je puisse être une personne banale?

Ce n'était pas pareil aux côtés de Joshua. On se comprenait, on était pratiquement les mêmes au final donc forcément, je me sentais assez "normale" à ses côtés. Je comprenais ce sentiment de ne pas se sentir chez soi d'où l'on vient, car j'avais eu la même sensation au Mexique. Je ne me sens pas non plus chez moi au Mexique, tu sais. Pas plus qu'ici d'ailleurs. Je levais les épaules. Mais je m'éclate alors, c'est le principal je suppose. Je ne m'étais pas tellement posé la question en réalité. Peut être était-ce le temps de changer d'horizon? Je verrais ça plus tard.

Pour le moment, j'avais d'autres choses plus intéressantes à traiter, comme le corps du beau mâle à mes côtés. Il était blessé mais m'envoyer en l'air avec lui me manquait bien trop. Je passais mes doigts sous son tee-shirt et à ma réflexion il prit le dessus. Les mecs, les premiers à vouloir se montrer supérieur même un genou en moins. Je souris, ne relevant pas car finalement, ça me plaisait bien. Quand je le fais avec une femme, c'est souvent moi qui domine alors c'est vrai qu'avec Joshua je profite un peu. Il m'embrassait dans le cou et je me cambrais, haletant légèrement sous mon envie de lui. J'ouvrais les yeux et les étoiles me souriaient, j'entendais les vagues et je sentais les lèvres de Joshua partout sur moi. Je peux dire que je prenais mon pied. Nous étions à risque de nous faire prendre mais à quoi bon? On ne se posait même pas la question. Nos deux corps ne firent qu'un dans cet esprit sauvage et animal dont nous profitions. Il s'enfonçait en moi à me faire l'effet de plusieurs électrochocs. C'était toujours exquis.
Il tombait sur le côté et lança une phrase bateau pour savoir s'il était toujours d'attaque. Je ris légèrement. ah les mecs c'est ça qui est fou avec vous. toujours à attendre qu'on vous dise "oui mon chéri, tu me baises très bien ne t'en fais pas, tu peux te regarder dans la glace et faire bouger tes pectoraux, tu sais te servir de ta bite." riais-je alors en caressant son crâne avant de rire. je serais bien triste si tu faisais vœu d'abstinence. ajoutais-je alors en souriant en coin, m'asseyant, toujours nue.
j'ai chaud. je me ferais bien un bain de minuit lui fis-je alors toujours malicieusement en me levant, nue comme un ver, vers les vagues.