Voilà maintenant 13 ans que je suis dans l’armée, c’est déjà énorme et je m’en sors pas si mal depuis tout ce temps. J’ai pu passer Sergent et j'excelle toujours dans mon domaine : Sniper ou Tireur d’élite comme vous voulez. Si on regarde un peu plus loin, on peut penser que j’ai eu une vie assez merdique et c’est pas totalement faux mais j’ai eu la chance d’avoir les bonnes personnes auprès de moi lors des événements tragiques de ma vie. Lorsque mon père est mort au combat, ma sœur et moi on est devenus très proches, plus qu’on ne l’était avant et on a tout fait pour aider notre mère qui devait gérer deux ados et le deuil de son défunt mari. J’étais peut-être un petit con mais j’ai toujours tout fait pour les gens que j’aime et c’est encore le cas aujourd’hui même s’ils se font de plus en plus rares.
Il y a quelques années, alors que je rentrais de mission pour quelques mois, je trouvais refuge dans un bar situé dans mon quartier. Je passe plus de temps sur le terrain que chez moi alors j’ai toujours l’impression de découvrir de nouveaux endroits mais ce bar a quelque chose de spécial, on s’y sent bien, l’ambiance est bonne et le patron c’est un sacré bon gars. Rapidement il a compris avec seulement quelques mots échangés ce que je faisais comme métier et on a rapidement constaté qu’on avait un point commun : l’armée. On a sympathisé facilement et rapidement et depuis, ce bar est devenu mon QG, je m’y sens comme chez moi et je suis toujours bien accueilli.
Cela faisait quelques semaines que j’étais sorti du coma et deux semaines que j’étais en rééducation, peu de personnes étaient au courant car je n’avais inscrit personne dans mes numéros d’urgence, je pourrais y mettre le nom de ma soeur, mais en même temps je veux lui éviter ce genre d’appel, c’est idiot je sais mais je suis comme ça, je veux qu’elle termine ses études sans ce soucier de moi, le seul appel que j’autorise c’est celui pour lui annoncer que je suis mort, sinon c’est niet.
Après une journée passée en rééducation, je décidais d’aller boire un verre chez mon cher ami pour décompresser un peu et c’était le lieu parfait pour ça. Je suis quelqu’un de très peu patient et très borné alors autant dire que ces séances m’agacent plus qu’autre chose. Je laisse les béquilles dans la voiture car j’en ai marre de me les trimballer et de toute façon j’en aurais pas besoin puisque je suis assis et je devrais arriver à marcher jusqu’à la porte, par chance il y avait une place de parking juste devant. « Salut beau gosse » lance Muñoz en me tapant dans la main pour me saluer. - Salut mon pote ! dis-je en souriant. Je me dirige alors doucement vers le bar en saluant les serveurs et m'installe au bar tandis qu’on était déjà en train de nous servir une bière. Je trinquais avec mon ami. « alors sur une échelle de 1 à 10, cette dernière mission ? » me demande-t-il en souriant. Je sais qu’il aime quand je lui raconte mes missions mais pas sûr qu’il apprécie celle-là, il risque que de me défoncer au moment où il apprendra que j'ai été dans le coma pendant deux mois et que je suis sorti il y a peu. - Tu veux l’évaluation de avant ou après qu’on essaye de me faire sauter la tronche ? Lui demandais-je en riant légèrement. Beaucoup pourrait penser que je prend cela à la légère mais je sais la chance que j’ai de respirer encore aujourd’hui et je n’ai pas envie de m'apitoyer sur mon sort et puis il faut être honnête pour quelqu’un qui a failli exploser je m’en sors plutôt bien.

Avoir Josh en ami voulait dire beaucoup pour moi. Il est quelqu'un qui pourrait être mon miroir si j'avais continué. Seulement, je n'avais pas pu. je ne lui souhaitais pas de vivre ce que j'avais vécu. heureusement pour lui, c'était plutôt un solitaire. il n'a pas de femmes, pas de famille. être dans l'armée, c'était aussi avoir du mal à concilier une vie affective avec sa vie professionnelle et passionnelle surtout. J'avais décidé de le faire parce que j'avais du grade et que je suis quelqu'un qui ne peut pas passer de filles en filles. je suis bien trop sentimental pour ça. Des propositions, j'en ai, c'est pas le problème. Les filles doivent avoir un radar à militaire, même propriétaire d'un bar elles ont l'air de savoir que j'ai porté un uniforme dans une autre vie. pourtant, rien y faisait. dans un élément où joshua se sentait comme un poisson dans l'eau, moi j'étais perdu comme un gamin de deux ans sans sa mère. même avec kathelyn, que j'avais rencontré récemment et qui ne me faisait pas sentir indifférent, j'étais perdu. je préférais faire passer son bien-être avant mon envie de lui dire ce qu'elle me faisait ressentir.

enfin bref, j'étais content de le revoir après des semaines même si je savais que ça voulait dire qu'il n'avait pas vécu que des moments tout roses. Je lui sers son verre sans qu'il ne demande quoique ce soit, en le tchekant. Je m'installe avec lui et on commence à papoter comme si on ne s'était jamais quitté. oh non un monde sans toi. comment auraient fait les belles nanas de cette ville? déconnais-je alors en lui souriant. Il valait mieux en rire. à l'armée, on se joute sans arrêt car s'apitoyer ne ferait qu'empirer les choses. C'est notre métier de nous battre pour la patrie. je levais mon verre à ta survie, mon pote lui fis-je alors en souriant. combien de temps de rééduc', hm? J'peux t'aider si tu veux. Aller à la salle pour te dégourdir les fesses, aller courir, à ton rythme bien sûr. le taquinais-je alors. tu sais que quand tu reviens en ville les femmes font la queue, ce serait dommage de les priver de ta fougue militaire c'était un sujet de blague entre nous. Il se moquait souvent de moi qui avait limite un balais dans le cul quand il s'agissait de drague alors que lui était hyper à l'aise.

Andrès était l’un des rares à faire partie de mon cercle d’amis proches, il est ce qui se rapproche le plus d’un meilleur pote, d’un frère. On a pas besoin de grand blabla pour se comprendre, car on est tous les deux militaires même si lui aujourd’hui est sorti de tout ça, il sait ce que ça implique et n’insiste pas quand il voit que ce n’est pas le moment. J’ai toujours été quelqu’un de relativement sociable et Andrès lui est quelqu’un d’assez réservé et donc lorsque je suis en ville, j’en profite toujours pour tenter de le sortir de son bar, c’est pas une chose facile mais je finirais par y arriver, quand je veux quelque chose généralement je finis par l’obtenir. Et je peux vous dire que je l’aurais à l’usure le petit Muñoz. Ce qui est quand même le plus déstabilisant c’est qu’avec Andrès on est très différent tout en se ressemblant beaucoup et je pense que c’est pour ça qu’on s’entend aussi bien et que je crois que je peux arriver à le sortir de tout ça. Je ne sais pas ce qui lui est arrivé car il n’en parle pour ainsi dire jamais mais je sais que c’est plutôt grave et que quand il sera prêt je serais là pour l’écouter et l’aider.

Lorsque je suis entré dans l’armée, je me suis fais une promesse de ne m’attacher à personne que ça soit en dehors ou dans l’armée, car je sais ce que ce métier encours et je sais que pour les personnes proches des militaires c’est dur, je le sais car je l’ai vécu étant plus jeune avec mon père. Et je me suis toujours promis que je ne ferais vivre ça à personne. Ma petite sœur fait ses études en Europe donc on se parle mais pas aussi souvent qu’on le voudrait et je ne suis pas con au point de la rayer de ma vie pour éviter de la faire souffrir, ça non mais disons que je ne lui dis rien de mes missions comme ça elle ne s’inquiète pas et elle peut bosser l’esprit tranquille. D’ailleurs elle n’est pas au courant de ma blessure et je n’ai pas l’intention de lui en parler, je suis vivant c’est tout ce qui compte.
Pour ce qui est de mes amis malheureusement il y en a quelques-uns qui ont réussit à passer à travers les mailles du filet et j’en suis content car je sais que je rentre de mission pour quelque chose et pas pour seulement attendre de repartir même si c’est quand même vrai, mais au moins je sais que je ne serais pas à ruminer chez moi. Et concernant ma vie sentimentale et bien c’est désertique parce que je l’ai voulu, je ne dis pas que je suis un chaud lapin à sauter tout ce qui bouge, non ce n’est pas mon délire par contre si je me met d’accord avec une femme et que c’est clair pour nous deux… alors pourquoi pas un petit coup de temps en temps quand je rentre après plusieurs mois, je reste un humain avec des besoins, on ne peut pas m’en vouloir.

Tout ça pour dire que ce que je ressens en passant la porte du bar de mon pote, c’est de la joie car je suis accueilli comme si j’étais chez moi que ce soit par mon pote ou par ses serveurs. Je m’installais alors comme à mon habitude et on me servait déjà ma bière sans que j’ai à demander quoi que ce soit, encore un signe que je suis bien chez moi. Andrès me demandait comment s'était passé cette mission alors sur le ton de la plaisanterie je lui demandais s’il voulait savoir le avant ou après que je me fasse sauter la tronche. « Oh non un monde sans toi. Comment auraient fait les belles nanas de cette ville ? » Me lance-t-il en plaisantant. - Elles viendraient trouver mon meilleur pote pour le consoler. Lui lançais-je accompagné d’un clin d'œil. Ou alors elles trouveraient un autre militaire, c’est bien connu que la plupart des femmes sont attirées par l’uniforme et non par l’homme qu’il y a derrière. Nous trinquions alors à mon retour et surtout au fait que je sois en vie. « Combien de temps de rééduc’, hm ? J’peux t’aider si tu veux. Aller à la salle pour te dégourdir les fesses, aller courir, à ton rythme bien sûr. » dit-il pour me taquiner. - J’en ai pour 6 mois… Peut-être quand je serais autorisé à courir ouais j’veux bien ! Pour l’instant j’suis bloqué au centre avec le kiné pour les séances mais ouais pour la suite ça serait pas de refus. Je lui réponds en buvant une gorgée de ma bière. Il faut vraiment que je donne tout pour raccourcir ces 6 mois car je vais rapidement péter un câble. « Tu sais que quand tu reviens en ville les femmes font la queue, ce serait dommage de les priver de ta fougue militaire » ajoute-t-il ensuite pour plaisanter. - Pourquoi tu ne prendrais pas ma place de ce côté-là pendant un temps hein ? Non parce que sinon je vais jamais pouvoir me concentrer sur ma rééducation ! J’ajoute en riant. - Bon et toi alors quoi de neuf ? Je lui demande en retour, ça faisait quand même un bail qu’on ne s’était pas vu, je dirais 4 mois à tout casser.  

Connaître Joshua était vraiment bénéfique pour moi. Il faisait ancre avec mon passé. Je me voyais en lui, dans ses missions, dans son travail. C'était très positif comme rencontre. Je savais qu'il avait des choses que je n'avais plus à cause de mon passé et savoir que j'aurais pu devenir comme lui me donnait un petit peu d'espoir. Ma vie se résumait pas mal à mon bar, les quelques voitures que je retouchais à côté à la maison, le sport, je ne vivais pas grand chose. Les mecs au bar essayaient de me sortir de mon petit train train de "vieux" comme ils disent, mais rien y faisait. Avec Joshua, ça changeait petit à petit. C'est un vrai poto, un vrai pilier pour moi.

Je le taquinais alors qu'il était blessé, qu'il était rentré plus tôt de mission. Il n'avait pas besoin qu'on le plaigne, bien au contraire. Dans l'armée, en général, ça se joute h24. Les pires vannes, on a pas froid aux yeux. Alors, je le taquinais en utilisant son côté dragueur. Mais il le retournait contre moi. Je lui faisais une grimace. haha non merci, peu pour moi lui fis-je alors en riant. Je lui proposais pour aller courir ou aller à la salle quand ça irait mieux. putin les séances avec le kiné c'est vraiment la poisse. je serais là quand tu pourras faire tout ça pour te faire guérir encore plus vite. non parce que je kiffe te voir ici mais je sais que tu vas devenir fou. fis-je alors en riant. Je savais que mon ami ne tenait pas longtemps en place. Il avait besoin d'adrénaline, besoin de missions. Il me demandait de prendre sa place le temps de sa rééducation. Je fis à nouveau ma grimace. madre mia je ne peux pas faire ça, tu le sais très bien. mon ami était au courant que je n'étais pas autant un don juan que lui. Quand il me retournait la question, je m'appuyais par les avant bras contre le bar. rien d'incroyable, tu sais. comme d'hab' mon "train train de vieux" fis-je alors en riant. enfin... j'ai bien rencontré cette femme enfin.. y'avait un événement en ville un triathlon et on était dans la même équipe. puis elle est passée ici par hasard à une soirée espagnole qu'on avait fait et puis... enfin elle est fiancée à un mec en prison. lui fis-je alors en regardant ailleurs. rien d'incroyable, comme je disais. ta vie est bien plus intéressante que la mienne lui fis-je alors en lui souriant. Il était ce que je serais sans mon mariage et ma famille. tu veux une p'tite bouffe? lui proposais-je alors. t'as raison au fait. te fatigues pas trop avec les nanas qui feront la queue. Elles seront toujours là quand ça ira mieux lui fis-je en lui lançant un clin d'oeil. Une nana le regardait déjà plus loin dans le bar. pas besoin d'aller bien loin fis-je en la montrant discrètement du bout du nez. Je voyais quand des nanas le regardaient mais quand c'était moi, je ne savais dire quoique ce soit.

En arrivant dans le bar d’Andrès, je me sentais comme chez moi et c’est ça que j’apprécie, je peux partir quelques semaines ou plusieurs mois, à mon retour les choses sont identiques. Il me taquinait comme à son habitude et j’en riais aussi, certes j’aurais pu y rester et ça laisse quand même des marques, surtout que j’ai perdu des gars ce jour-là et je n’ai pas pu assister à leur funérailles car j’étais dans le coma mais je préférais enterrer ça au fond de moi et profiter de ce que j’avais. « haha non merci, peu pour moi. » répond-il. Il me propose ensuite son aide pour ma rééducation et j'accepte quand le kiné m’en donne l’autorisation, pour l’instant, je suis bloqué au centre. « Putin les séances avec le kiné c’est vraiment la poisse. Je serais là quand tu pourras faire tout ça pour te faire guérir encore plus vite. non parce que je kiffe te voir ici mais je sais que tu vas devenir fou. » lance-t-il en riant. - m’en parle pas ! j’suis déjà en train de devenir fou… rétorquais-je en riant légèrement. Je le taquinais ensuite lorsqu’il me lançait que les femmes faisaient la queue pour moi lorsque j’étais en ville. - Un jour t’y arrivera ! dis-je alors. Je lui demandais ensuite ce qu’il y avait de nouveau de son côté, cela faisait un moment que je ne l’avais pas vu donc peut-être qu’il y avait eu du changement. Il m’expliquait alors qu’il avait rencontré une femme lors d’un événement en ville et qu’ils étaient dans la même équipe et qu’ensuite elle est venue par hasard dans son bar mais qu’elle était fiancée à un mec en prison. - aoutch le mec en taule… dis-je alors en grimaçant avant de boire une gorgée. - Mais elle te plaît ? Et elle ? Il y a eu quelque chose entre vous ? demandais-je. - Arrête tes conneries, ma vie n'est pas forcément mieux que la tienne, c’est juste différent. lui dis-je ensuite. « Tu veux une p’tite bouffe ? » me demande-t-il, chose que j’acceptais. « t’as raison au fait. te fatigues pas trop avec les nanas qui feront la queue. Elles seront toujours là quand ça ira mieux… pas besoin d’aller bien loin. » ajoute-t-il en me montrant une jeune femme un peu plus loin. Je tournais donc la tête pour lancer un regard par dessus mon épaule, puis repportait mon attention sur mon pote après avoir saluer la jeune femme. - Pas de bol, elle repartira toute seule ou du moins pas avec moi. lançais-je en buvant une nouvelle gorgée de ma bière. 

Joshua était devenu un meilleur ami pour moi, un frère même. Il n'était pas souvent là car il bossait toujours mais je savais que le voir apparaître ferait des jours prochains de vrais parties de plaisir. Je le savais vite blessé par la dernière mission. Je lui proposais qu'une fois que ça irait un peu mieux on pourrait faire du sport ensemble pour la rééduc. Je savais bien ce que c'était tout ça et je savais aussi comment ça se déroulait, ce qui était pratique pour mo ami.

Très vite, on partageait un verre et un petit repas ensemble dans mon bar. Je commençais à le taquiner sur son côté très dragueur. C'est une chose que je n'avais jamais su faire. Il faut dire qu'en entrant dans l'armée, j'étais déjà en couple et je n'ai pas changé de partenaire jusqu'à... mon divorce. J'ai vu les gars profiter de la vie avec les rencontres de belles nanas. En même temps être militaire donne un sacré atout auprès des femmes. Quelque chose que je n'avais jamais utilisé. Si je jouais un peu le jeu j'aurais sûrement la même popularité auprès des filles que mon ami, mais je ne m'en rendais pas compte du tout. par contre, je lui parlais rapidement de Kathelyn. Je lui parlais de son mec en taule et de ce que je ressentais en grandes lignes. non, non. on court ensemble de temps en temps, j'lui fais découvrir la bouffe espagnole et elle ce qu'elle sait faire. elle est incroyable mais rien de plus. enfin on échange pas mal de sms aussi. d'ailleurs elle m'a récemment parlé du côté très croqueur de femmes des militaires, je lui ai dis qu'un de mes meilleurs potes était comme ça alors que je ne pouvais pas défendre notre honneur fis-je alors en riant naturellement en repensant à cette conversation par SMS. Je touchais mon téléphone par réflexe d'ailleurs en mentionnant tout ça, comme si je voulais qu'il vibre de sa part. Puis je montrais la nana plus loin qui regardait Joshua depuis qu'il était entré. Je le regardais choqué. ah ouaaai tu comptes ne pas abandonner ton poto? agréable nouvelle. tu voudrais faire quoi? Se mater un combat de catch à la TV ou carrément aller en voir un en ville...? fis-je en sortant une affiche d'un événement de sport de combat en ville en ce moment.

Ma relation avec Andrès était née naturellement, c’est comme si on se connaissait depuis toujours tout en apprenant encore aujourd’hui à se connaître. Je ne sais pas si c’est notre lien avec l’armée qui nous a rapproché mais on s’entend bien et pourtant on est bien différent sur certains points, comme quoi les différences rapprochent parfois les gens.
Andrès est quelqu’un d’adorable, de généreux et à l’écoute et pourtant il reste quelqu’un de relativement discret lorsqu’il s’agit de femmes. Je ne dis pas que je suis un Don Juan, loin de là, mais à chaque fois que je suis dans le coin, non peut-être pas à chaque fois mais souvent, lorsque je suis dans le coin, j’arrive facilement à trouver une jeune femme pour passer la nuit. Je pense que mon côté -je ne veux pas de relation sérieuse- aide aussi ou alors c’est parce que je n’ai pas trouver LA femme qui me fera changer d’avis là-dessus. Mais Andrès lui, il n’est pas très à l’aise avec tout ça, il n’a clairement pas confiance en lui de ce côté-là et je fais de mon mieux pour l’aider, quand il sera près à me parler du pourquoi il est comme ça aujourd’hui, je serais là pour l’écouter et l’aider et le soutenir également.
Il me parlait alors d’une certaine jeune femme et m’expliquait que le courant passait bien entre eux mais qu’elle était fiancée à un mec qui se trouvait en prison. Aoutch. Je lui demandais alors s’il s’était passé quelque chose entre eux. « Non, non. On court ensemble de temps en temps, j’lui fais découvrir la bouffe espagnole et elle ce qu’elle sait faire. Elle est incroyable mais rien de plus. Enfin on échange pas mal de sms aussi. D’ailleurs elle m’a récemment parlé du côté très croqueur de femmes des militaires, je lui ai dis qu’un de mes meilleurs potes était comme ça alors que je ne pouvais pas défendre notre honneur. » dit-il en riant. - Mais pour quoi tu m’fais passer ?! Lançais-je en riant. - Tu m’as l’air quand même un peu piquer par cette femme… Ajoutais-je avec un petit sourire en coin. Il me désignait ensuite une jeune femme plus loin qui apparemment me regardait, je lui répondis que c’était dommage pour elle mais que ce soir je n’avais pas l’intention d’abandonner mon pote. « Ah ouaaais tu comptes ne pas abandonner ton poto ? Agréable nouvelle. Tu voudrais faire quoi ? Se mater un combat de catch à la TV ou carrément aller en voir un en ville… ? » me propose-t-il en sortant une affiche pour me montrer l’événement en question. - Et si on restait ici pour ce soir, j’suis dans le coin pour un moment alors on aura le temps de faire un tas de trucs ! Lançais-je en buvant une nouvelle gorgée de ma bière. - Par contre tu peux toujours mettre le catch à la TV en fond ! Ajoutais-je en souriant. 

On papotait de choses et d'autres, en grignotant et en buvant sur mon lieu de travail. j'étais assez fier de l'endroit que j'avais ouvert. Il était devenu exactement ce que je cherchais à entreprendre. Un lieu convivial, familial et de bonnes ondes dans cette ville de tous les possibles. Je ne savais pas ce que j'attendais de ma nouvelle vie quand j'avais débarqué ici, mais jusque là, je ne pouvais qu'être reconnaissant. Et puis, ma rencontre avec Josh avait été positive. C'était quelqu'un qui bossait dans ce que je faisais avant, qui aimait ça et qui me ramenait un peu au positif de ma vie antérieure. J'avais démissionné pour une raison autre que le travail en lui-même, alors être ami avec lui me faisait du bien quelque part.

Nous étions un peu différent, l'un de l'autre. Tous les militaires ne sont pas les mêmes, fort heureusement. Pourtant, nous avions trouvé pas mal d'attaches qui avaient fait de nous de merveilleux amis aujourd'hui. Malgré ses missions, rien ne changeait à tout cela. Faut dire, je sais ce que c'est d'être absent longtemps, alors ce n'est pas difficile pour moi de gérer une telle relation amicale. J'avais quelques amis qui n'étaient pas dans mon régiment, dans le passé déjà. On parlait donc forcément de tout, on rattrapait le temps perdu naturellement et je parlais forcément de Kathelyn. Je parlais des choses dont on avait parlé par sms, notamment du cliché sur les militaires. Je riais à sa réponse avant qu'il ne me dise que j'avais vraiment l'air piqué d'elle. Je lui lançais une serviette en pleine tronche. ne dis pas ça. Je l'apprécie beaucoup, c'est sûr. Mais je te l'ai dis, elle est fiancée. lui fis-je alors en lui souriant malgré tout. Je savais qu'il y avait autre chose en moi concernant Kathelyn. Mais je refusais de l'admettre, ne serait-ce qu'à voix haute.
Je lui proposais alors une activité autre mais il me disait qu'on avait le temps et qu'il préférait rester ici, pourquoi pas mettre le catch sur les écrans. Je riais alors en levant le bras vers mes collègues. c'est soirée catch au Café Madrid, annoncez-le sur nos réseaux! fis-je alors avant d'allumer les tvs et de les régler sur la bonne chaîne. J'amenais pas mal de tapas face à nous, je nous resservais et je m'asseyais près de lui pour bien voir la TV. tu sais, j'étais en couple quand j'étais à l'armée. Alors je ne suis pas le meilleur exemple mais ce n'est pas si difficile à gérer. lui fis-je alors en le bousculant amicalement par l'épaule. Je savais qu'il avait du mal avec cette façon de voir les choses, que c'était en partie à cause de son boulot qu'il ne s'engageait pas dans une relation. Je comprenais, mais à la fois, pourquoi pas prendre le risque, si jamais une femme s'avérait en valoir la peine.

Andrès me parlait de cette fameuse femme qu’il avait rencontré et il semblait beaucoup l’apprécier, mais beaucoup plus qu’il ne veut bien l’avouer. C’est ça qui est pénible lorsqu’on part en mission, on loupe beaucoup trop de choses et faut tout rattraper en rentrant. D’ailleurs lorsque je lui lançais qu’il semblait bien piquer par cette femme, il ne pu s’empêcher de me dire qu’il l’appréciais beaucoup, mais comme il me l’avait dit elle était fiancée. Ouais, fiancée… à un mec… qui est en TAULE ! - Ouais j’ai compris ça mais des fiançailles ça dure pas éternellement surtout si le mec est en taule… enfin je dis plus rien ! Dis-je alors en roulant des yeux, levant les bras en signe de défense. Mais bon je ne compte pas en rester là, je vais le laisser en parler lorsqu’il voudra le faire et si je peux chopper quelques informations supplémentaires, je prends.

Je lui dis ensuite que j’étais plus partant pour regarder le catch ici plutôt que de sortir en ville, je ne peux pas courir comme un lapin donc bon je préfère rester ici. « c’est soirée catch au Café Madrid, annoncez-le sur nos réseaux ! » lance-t-il aux serveurs avant de changer les chaînes sur les télévisions. « Tu sais, j’étais en couple quand j’étais à l’armée. Alors je ne suis pas le meilleur exemple mais ce n’est pas si difficile à gérer. » me lance-t-il en me bousculant amicalement l’épaule. - Pourquoi tu me dis ça ? Demandais-je en riant légèrement. Je me doutais un peu de pourquoi il me disait ça mais ça me faisait rire, tout le monde cherche à me caser alors que moi je vis ma meilleure vie… - D’ailleurs pourquoi t’en parle jamais ? Ca c’est mal terminé ? Demandais-je ensuite en me souvenant qu’il ne m’a jamais parler de son histoire, du moins jamais de ses ou sa relation, je ne sais rien de cette partie de sa vie et je ne lance jamais le sujet parce que j’ai bien compris que c’était pas son sujet préféré mais puisqu’il vient de le lancer, autant sauter sur l’occasion.