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 i don't need help ▬ eden mendoza

 :: Saison douze - treize :: sujets et autres

Joshua Sullivan
Joshua Sullivan
Desigual

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(#)Sujet: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Sam 28 Aoû - 20:41

eden & josh ▬
Tu es le roi des cons au pays des emmerdeurs.
Fin Août 2021 ; Cela fait maintenant quatre mois que je suis rentré d’Afghanistan et deux mois que je suis sorti du coma avec une blessure au genou. Effectivement, quand on sait ce qui à causé la blessure, on se dit que j’ai eu de la chance de m’en sortir avec seulement une blessure au genou et je suis plutôt d’accord avec ça, car j’aurais pu y laisser ma jambe voir bien plus. J’ai beau me repasser les images dans la tête, je ne comprends toujours pas comment j’ai fait pour m’en sortir alors que ceux qui était presque derrière moi, ne s’en sont pas sortis. Je crois que c’est une question qui va me hanter pendant encore de nombreuses années. Le médecin m’a dit qu’il me faudrait au moins six mois de rééducation car il y a eu pas mal de dégâts mine de rien et que si tout se passe bien, je pourrais retourner travailler après ça. Six mois… Six mois c’est très long, surtout pour quelqu’un comme moi qui ne vit que pour son job et rien d’autre. Je ne me souviens même pas de jusqu’à quand remonte la fois où je suis resté aussi longtemps à Miami ? Plusieurs années sûrement.
Quoi qu’il en soit, depuis que je suis sorti de l’hôpital j’en chie, clairement. Je vis dans un immeuble où il n’y a pas d’ascenseur enfin du moins il est en panne et je suis au troisième étage. Et puis les séances de rééducation me font littéralement chier, à croire qu’ils prennent un malin plaisir à me torturer, j’ai l’impression que ça n’avance pas et ça me rend fou. En plus j’ai loupé quelques séances au risque de me faire dégommer par les médecins mais la première fois c’était à cause d’une soirée qui a fini trop tard et qui a été trop arrosée. Ensuite il y a eu une panne de réveil et la fois d’après, je n’avais tout simplement pas envie. J’ai fini par y retourner, à reculons et en ronchonnant mais je dois avouer que je n’y mets absolument pas du mien. Ils auraient pu faire l’effort de me mettre un médecin sexy qui me motiverait.

Aujourd’hui, Samedi, je n’avais pas de séances, j’en ai rarement le week-end, ce qui m’arrange un peu. Mais le programme du jour n’a pas été ouf non plus. Je n’ai pour ainsi rien foutu de ma journée, enfin des trucs classiques quoi, ménages, un peu de rangement mais pas trop non plus parce que de toute façon il n’y a que moi à l’appartement, car Roxana est retournée en Italie ou en Suisse ? Je sais plus mais je sais qu’elle est retournée chez elle. J’adore ma sœur, mais passer tout un été avec elle, c’est devenu un enfer, elle est toujours sur mon dos, encore plus depuis qu’elle sait que je suis blessé. Et le pire c’est qu’elle voulait que je vienne avec elle pour qu’elle puisse veiller sur moi, elle a un pète au casque celle-là j’vous le dis. J’suis bien mieux ici, chez moi avec mes repères, même si je serais encore mieux au boulot.
Il était aux alentours de 16 heures lorsque je décide d’aller faire un tour, de faire un genre de séance de rééducation à ma façon. J’enfile un short, un t-shirt, mes baskets, ma casquette et quitte l’appartement, je décide de ne pas prendre mes béquilles car je ne vais que marcher et j’irais à mon rythme, de toute façon je ne peux pas faire plus. L’aller se passe pas trop mal, il fait un pas mal chaud mais ça va je gère. Je me rends comme ça jusqu’à la plage, sauf qu’en arrivant, j’suis complètement mort et mon genou me fait un mal de chien, il est même un peu gonflé on dirait. Je me dis que le retour risque d’être compliqué. Je décidais de m'asseoir sur le petit muret qui séparait la plage du trottoir pour souffler un peu et reposer mon genou. J’étais également en train de me dire que j’ai été très con, je suis parti sans bouteille d’eau, sans portefeuille comme ça je ne peux même pas rentrer en bus ou autre. La totale aujourd’hui.
- Bien joué Sullivan ! Lâchais-je à moi-même, tournant ma casquette pour que la visière se retrouve derrière. Je posais mes avant-bras sur mes cuisses et me penchais en avant pour respirer. Soudain, un chien déboule vers moi, me sautant presque dessus tout content, sûrement pour dire bonjour ou pour jouer, je ne sais pas, je le caresse alors prenant soin de ne pas tomber en arrière car c’était un gros chien et plutôt costaud et moi, bah moi j’suis mort.
- Bah alors mon beau, il est où ton maître ? Demandais-je comme si le chien allait me répondre. Je relève alors la tête pour voir où se trouve son maître et on dirait qu’il a comprit ce que je cherchais car il s’éloigne pour se diriger vers une jeune femme qui était en train de courir dans ma direction. Je fronçais les sourcils pour distinguer la silhouette, ce qui était difficile avec le soleil dans les yeux. Il me semble la connaître… Oh bordel Mendoza ! La fille avec qui Ryan a voulu me caser. Un rencard plutôt foireux, je ne sais pas pourquoi il m’a fait ça d’ailleurs.

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Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Dim 29 Aoû - 22:02
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Trois années que sa carrière militaire avait pris fin. Une retraite anticipée, prématurée à ses yeux, fortement influencée par l’une des nombreuses tuiles que la vie aimait faire tomber sur la tête des habitants du globe. La tuile en question avait pris la forme d’un tragique accident de voiture, sur les routes de Floride. Dans l’habitacle se trouvait le couple Mendoza, qui revenait d’une banale soirée chez ses amis. Aucun excès en tout genre, que ce soit pour l’alcool, la conduite ou autre. Seulement un putain de karma qui avait décidé que l’heure avait sonné pour les parents de quatre filles qui allaient devenir orpheline en un claquement de doigts. Un temps, la vie allait. Un second temps, elle s’effondrait. Le drame avait secoué la famille, et poussé l’aînée à changer de vie radicalement pour assumer son rôle et veiller sur la plus jeune de la fratrie : Eva. Trois années déjà. Plus de trente-six mois. Et le bruit assourdissant des balles qui passent à ça de ses oreilles est encore bien présent. Les scènes d’horreur reviennent encore assombrir ses songes, la réveillant parfois en sueur la nuit, le palpitant qui s’agite dans sa poitrine au point de craindre qu’il n’en sorte pour se faire la malle. Là était la dure réalité des soldats, des hommes et des femmes ayant sacrifié plusieurs années d’existence pour protéger le pays, jusqu’à ébranler leur perception du monde, fragiliser leur santé mentale. Eden avait consulté plus d’une fois un psychologue. C’était chaudement recommandé, comme le fait d’aller de temps en temps dans un groupe de parole pour extraire les souvenirs de sa caboche. Elle avait été assidue au début, afin de ne pas céder sous le poids des souvenirs et du deuil de ses parents. Et le temps est passé, et les séances se sont espacées jusqu’à ne plus faire partie du quotidien de la brunette. Et vous savez quoi ? Elle ne s’en portait pas plus mal.

Eden avait sa façon de gérer les choses. L’environnement qu’elle s’était créé favorisait la guérison. Le ranch qu’elle possédait était un véritable havre de paix, dans lequel elle aimait se plonger corps et âme. Elle préférait la compagnie des animaux, en particulier les chevaux à celles des hommes en général. L’animal n’avait pas de mauvais fond, aspirait seulement à une vie paisible, comme ce qu’Eden souhaitait désormais. Oh, elle avait toujours un sacré tempérament, une bonne grande gueule, mais ça ne lui servait à rien dans sa propriété, à part quand sa sœur décidait de jouer les pré-ados. Mais il arrivait parfois que le passé revienne en force, avec son lot d’angoisses. Pour les canaliser, la brune avait sa technique : le sport. Elle en faisait au moins une fois par jour, par habitude et par besoin pour se vider l’esprit, ou extraire le trop plein d’énergie.

Aujourd’hui, samedi 28 août, le soleil était toujours au rendez-vous sur Miami. La journée avait été plutôt productive pour Eden, qui avait alterné entre les tâches quotidiennes et quelques leçons d’équitation. Mais vers le milieu de l’après-midi, malgré les températures un peu chaudes, elle avait eu envie de quitter le ranch pour se rendre plus vers l’océan afin de courir un peu. D’ordinaire, elle restait aux abords de la propriété, mais là, sans trop savoir pourquoi, elle avait eu envie de se rendre sur Miami Beach pour profiter de la plage, et du décor de carte postale qui changeait de ce qu’elle avait connu sur les dernières années avant le début de sa retraite. Dans la voiture pour s’y rendre, elle avait embarqué avec elle l’un de ses toutous : Bucky. C’était le plus énergique de ses deux chiens, il ne rechigne jamais pour aller courir avec elle. Près d’une trentaine de minutes plus tard, la maîtresse et son chien arrivèrent à bon port, et purent commencer leur course sur la plage. Un footing apprécié par l’un comme l’autre, même si ce n’était pas pour les mêmes raisons. Ils étaient sur le trajet du retour quand le chien décida de s’éloigner de sa maîtresse, sans raison apparente. « Bucky ! » Un ordre qui ne semblait avoir aucun effet sur le canidé. Aussi, Eden ôta la paire d’écouteurs de ses oreilles pour les ranger, et se mettre à la suite de son animal capricieux. Celui-ci avait eu l’idée d’embêter un homme qui n’avait rien demandé, qui s’était assis sur le muret qui séparait la ville de la plage. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, Bucky restait encore un jeune animal. Heureusement, il était plutôt bien dressé, et quand la brune s’approcha, le chien revint à ses pieds, tout foufou, comme s’il était fier de lui. « Assis. » dit-elle alors, avec fermeté, ayant un effet immédiat. Le berger allemand canalisé, elle pouvait enfin poser son regard sur l’inconnu qui n’en était pas un. Malgré le soleil et les années, Eden n’eut pas de mal à reconnaître l’homme. « Sullivan. Si je m’attendais à te croiser ici. » Pour remettre le contexte, Joshua était un ancien camarade de lycée d’Eden. À l’époque, ils avaient des amis en commun, ce qui faisait qu’ils se croisaient un peu trop souvent. Ils avaient participé à des soirées ensemble, parfois même des cinémas à plusieurs. Le temps est passé, l’époque du lycée s’est éloignée et… ils se sont retrouvés, à cause des mêmes amis en commun. Amis complètement tarés qui, sous prétexte qu’ils étaient en couple, avaient eu l’idée de faire la même chose avec Joshua et Eden, et arrangeant un rendez-vous. Quelle n’avait pas été la tête de la brune en découvrant l’identité de son rencard, ce mec qu’elle n’avait jamais spécialement apprécié. L’issue de la soirée avait été sans surprise : un ennui mortel, un lot de disputes, et la promesse de ne plus jamais renouveler l’expérience. Depuis, ils n’avaient plus eu de contact. Jusqu’à aujourd’hui. « D’habitude, ce n’est pas plutôt les petits vieux que l’on voit sur le muret ? Tu sais, ceux qui ont besoin d’une petite pause avant de reprendre la route. » dit-elle, un sourire satisfait sur les lèvres. Là, les amis, vous venez d’avoir un aperçu de ce qu’était la relation entre Josh et Eden.


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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Lun 30 Aoû - 11:33

eden & josh ▬
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Pourquoi il a fallu que je joue les gros durs et que j’aille jusqu’à la place à pied et sans béquilles ? Pourquoi je ne peux pas réfléchir correctement deux minutes ? Maintenant, il faut que je me pose cinq minutes et que je réfléchisse à comment je vais rentrer chez moi ou alors j’attends que ça reparte tout seul mais ça, ça peut durer longtemps. Je jette un coup d'œil à mon genou, il est gonflé, j’ai trop forcé et c’est justement ce que le médecin m'a dit de ne pas faire, d’où les béquilles. Voilà ce que ça donne d’en faire toujours qu’à sa tête et de ne pas écouter ce que disent les autres, surtout les médecins.
Je décidais de m’asseoir sur un muret pour souffler un peu et surtout parce que j’avais du mal à tenir debout sans morfler, je regardais l’heure sur mon portable, il m’as fallut plus d’une heure pour venir jusqu’ici, il m’en faudra sûrement autant voir plus pour rentrer chez moi, donc j’imagine que je serais rentrer il fera nuit. Soudain, un chien, un berger allemand, il semblait encore tout jeune et il voulait jouer sûrement. J’ai toujours voulu avoir un chien mais n’étant jamais chez moi, ça ne serait pas une vie pour lui. Je le caresse alors en lui demandant ce qu’il fait là et où est son maître ? Je relève la tête pour regarder autour de nous et il repart voir son maître ou plutôt sa maîtresse qui arrivait à ce même moment. Je connais cette tête, je la connais bien. Nous étions ensemble au lycée, dans la même classe mais on ne se calculait pas vraiment, on se tolérait lorsqu’on se retrouvait dans des soirées ensemble parce que nous avions forcément des amis en commun mais sinon, si on ne se voyait pas, on n’en mourrait pas. « Sullivan. Si je m’attendais à te croiser ici. » lance-t-elle alors. C’est vrai que depuis la dernière fois qu’on s’était vu, nous ne nous étions recroisé, faut dire aussi que mon absence en ville aidait beaucoup et de ce que j’avais compris la dernière fois, elle était militaire aussi et était en permission lors de notre fameux rencard. Je maudis ce jour où Ryan et sa copine nous ont fait ce coup foireux, je crois que c’était le pire rencard de ma vie et pourtant j’en ai eu des coups foireux mais alors là… on s’est fait chier à mourir, dès qu’on ouvrait la bouche c’était pour s’engueuler… une catastrophe quoi. C’est peut-être aussi pour ça que je n’ai jamais eu de relation sérieuse, enfin pas à cause d’elle mais disons que ça m’as prouvé que ça ne collerait jamais avec personne. Parce que je vous mentirais si je disais qu’Eden n’est pas une jolie femme,  non loin de là. C’est juste que nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes et qu’on le sera probablement jamais car dès que je serais de nouveau sur pied, je disparaitrai à nouveau. Du coup on s’est fait la promesse de ne plus retenter le coup et on ne s’est plus jamais revu, jusqu’à aujourd’hui. « D’habitude, ce n’est pas plutôt les petits vieux que l’on voit sur le muret ? Tu sais, ceux qui ont besoin d’une petite pause avant de reprendre la route. » dit-elle, un sourire narquois sur les lèvres. Je levais les yeux au ciel d’un air totalement exaspéré. Pourquoi elle venait me parler d’abord ? Elle pouvait pas simplement rappeler son chien et continuer son chemin ? Non, ce genre de femme, c’est le plaisir de balancer des vacheries et elle est tombée sur plus con qu’elle. Pas de bol.
- Tu sais… rien t’oblige à me taper la causette, tu peux tracer ta route. Lançais-je alors avec un grand sourire. Il était hors de question qu’elle sache que j’étais en train d’en chier littéralement. Je vais attendre un peu avant de repartir en boitant comme un con… en attendant la vue est pas si mal ici et puis je pourrais voir le coucher de soleil.

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Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Mar 31 Aoû - 18:10
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Sullivan était bien la dernière personne qu’Eden aurait pu imaginer croiser à Miami aujourd’hui. Elle savait qu’il habitait toujours dans la ville, par le biais de Nora, la fille qui avait essayé de rencarder Eden avec le militaire, mais justement, ce dernier point laissait croire la brune qu’il n’était pas dans les parages. Tout comme elle l’avait fait durant ses années de Caporal, Joshua était plutôt du genre à être plus souvent en dehors de la ville, sur le terrain, aux quatre coins du monde plutôt que pépère chez lui à lire le journal. Comme quoi, ce mec était toujours aussi imprévisible. Il ne restait plus qu’à savoir si c’était dans le bon (ce serait un énorme changement) ou dans le mauvais sens (comme avant). Bien avant d’obtenir la réponse, Eden ne put s’empêcher de donner le ton à la discussion. Si le jeune homme avait changé, c’était aussi le cas pour l’ancienne militaire. Par contre, elle avait toujours son tempérament de merde, en particulier dès qu’elle était face à lui. C’était physique. Depuis le premier jour, alors qu’ils étaient au lycée, ils s’étaient pris en grippe. Bon, ce n’était pas de la haine, au point d’avoir une poupée vaudou et planter des aiguilles dans le rembourrage chaque soir, mais ils étaient s’envoyer toutes les vacheries possibles et imaginables. C’était d’ailleurs ce qu’ils avaient fait la majeure partie du seul et unique rencard qu’ils avaient eu. Mais c’était affectueux (ou pas). « Oh je vois, tu es toujours aussi peu aimable. Ça n’a pas changé avec les années. » dit-elle avec un rire dans la voix, son regard allant de poser ¼ de seconde sur l’océan avant de revenir sur Joshua. Elle l’avait bien cherché, elle en avait conscience, mais elle était tout de même déçue. Presque frustrée. Il l’avait habitué à beaucoup plus mauvais auparavant. « Par contre tu as perdu la main Sullivan. Je vais finir par croire que tu n’as jamais trouvé quelqu’un pour me remplacer dans le rôle de la chieuse de service. Je suis touchée... » Une illusion accentuée par l’une de ses mains allant se poser sur sa poitrine, à l’endroit de son coeur, une petite moue sur les traits de son visage. Un masque qui se fissure rapidement, pour reprendre celui affiché chaque jour. « Mais au risque de te décevoir, c’est sympa ici. La vue est belle. J’crois que je vais rester là pour que Bucky puisse se reposer un peu. Et comme je ne suis pas impolie comme fille, bien sûr que je vais te taper la causette. » L’occasion était trop belle pour la laisser filer. Mais pour pimenter les choses, la brune n’hésita pas à venir s’asseoir sur le muret à son tour, intimant à son canidé de s’allonger à ses pieds. Évidemment, à une bonne distance du militaire. Quand même. La notion d’espace vital était primordiale. « Alors, qu’est-ce que tu fais dans l’coin ? » Il était certainement en permission, présent pour quelques jours, comme c’était déjà le cas la dernière fois qu’ils s’étaient vus.

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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Mer 1 Sep - 21:07

eden & josh ▬
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Si l'on m’avait dit que je tomberais sur Eden Mendoza aujourd’hui en sortant de chez moi, j’aurais probablement fait demi-tour. Nos meilleurs potes à l’époque voulaient absolument nous rencarder tous les deux et on a accepté pour leur faire plaisir, sauf qu’il s’est avéré que ce rencard fut un énorme échec. De l'ennui, des vacheries balancées, des soupirs... rien. Surtout qu’on ne sait pas de quoi c’est parti tout ça, puisqu’on ne se fréquentait pas spécialement au lycée, il nous est déjà arrivé de nous retrouver dans une soirée au même moment mais généralement on faisait notre vie, chacun de notre côté et tout le monde était content. Le seul truc qu’on avait en commun et qu’on a toujours en commun aujourd’hui : c’est Nora et Ryan, qui eux, ont eu la bonne idée de sortir ensemble, à mon plus grand désespoir et nos métiers aussi, sinon nous n’avions rien en commun, comment c’était censé fonctionné entre nous ? Au moins on était d’accord sur un point : Ne plus recommencer. De toute façon, mes potes vous diront que je suis un éternel insociable et ça me va très bien, pas d’attaches, pas de déceptions, pas de déceptions, pas de peines, ni de souffrances. De toute façon, si c’est pour voir mes proches deux- trois fois dans l’année, ça ne sert à rien. Lorsqu’elle me lança une pique, je rétorquais qu’elle n’était pas obligée de me taper la causette et pouvait tout simplement continuer son chemin. « Oh je vois, tu es toujours aussi peu aimable. Ça n’a pas changé avec les années. » dit-elle, un léger rire dans la voix.
- Tout comme toi, ça me rassure, j’suis pas le seul ! Dis-je alors, riant légèrement à mon tour. « Par contre tu as perdu la main Sullivan. Je vais finir par croire que tu n’as jamais trouvé quelqu’un pour me remplacer dans le rôle de la chieuse de service. Je suis touchée… » ajoute-t-elle mimant ses paroles en posant sa main sur sa poitrine. « Mais au risque de te décevoir, c’est sympa ici. La vue est belle. J’crois que je vais rester là pour que Bucky puisse se reposer un peu. Et comme je ne suis pas impolie comme fille, bien sûr que je vais te taper la causette. » dit-elle ensuite. “Génial !” Pensais-je.
- Non j’ai pas perdu la main, je ne perds juste plus mon temps avec des gens qui n’en valent pas la peine. Dis-je alors avec un grand sourire. Elle vint alors s’asseoir sur le muret à côté de moi, mais pas trop près non plus, demandant au passage à son chien de s’allonger à ses pieds. « Alors, qu’est-ce que tu fais dans l’coin ? » demande-t-elle.
- Comme si ça t’intéressait ! Lançais-je alors en secouant la tête de gauche à droite.
- T’as vraiment rien d’autre à faire ? Tu sais… La dernière fois qu’on s’est vu ? On s’est dit qu’on ne recommencerait pas, bah pour moi ça inclut tout, ne pas se parler quoi… On a bien vu ce que ça a donné… Dis-je alors un léger rire dans la voix.
- Mais et toi… qu’est-ce que tu fais dans l’coin ? T’es pas avec Nora plutôt ? Lui demandais-je alors pour esquiver sa question.

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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Jeu 2 Sep - 16:08
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Il n’y avait pas à dire, c’était exactement comme le vélo : ça ne s’oubliait pas, et ça revenait en un éclair. À croire que les années ne s’étaient pas écoulées, et que les deux ennemis (bien que le mot soit un peu trop fort au goût de la trentenaire) s’étaient vus la veille au soir, leur relation plus électrique que jamais. Or, ce n’était pas le cas. La réalité était autre, plusieurs années de séparation, et les premiers mots donnaient le ton. Le temps pouvait avoir un impact sur bien des choses, mais pas sur certaines relations, visiblement. Ne croyez pas que ce petit jeu amusait Eden. Elle était loin de prendre son pied, vous pouvez le croire. Ce n’était pas de la méchanceté, mais plutôt une forme d’affection, une rivalité que l’on pourrait retrouver entre un frère et une sœur. L’âge rapproché. Le caractère explosif. Une relation fusionnelle avec au moins une sœur. Ils avaient plus de points communs qu’on ne l’imaginait, mais au lieu de donner un joli mélange, ça donnait ça. Un match de tennis interminable où aucun des deux n’aura le cran d’abandonner. Pathétique ? À n’en pas douter. « Je retire ce que j’ai dit, tu as changé. Tu n’es plus seulement un gros con, tu es devenu blessant. Sympa. » dit-elle en s’installant sur le muret, avant d’intimer à son berger allemand de s’allonger à ses pieds pour se reposer. Même s’il serait plus judicieux de passer son chemin, Eden s’en tient à ses positions. Elle était une jeune femme bien éduquée, grâce à deux merveilleux parents, et il lui semblait normal de s’intéresser à l’autre, peu importe le passif. L’eau était passée sous les ponts, elle avait bien le droit de poser une simple question. Rien n’obligeait Joshua à entrer dans les détails, il pouvait s’en tenir à la politesse de base, celle que tout le monde servait sur un plateau. Elle passa outre le premier commentaire, qui était trop prévisible pour l’atteindre. Par contre, il lui était difficile de rester indifférente à la suite des propos. Étaient-ils dans la même dimension ou bien ? Non, Eden avait beaucoup repasser sa phrase dans sa tête, la répétant plusieurs fois, elle ne voyait pas où était l’affront, ce qui lui faisait mériter une telle réponse. Alors elle se leva, alliant sa réaction avec sa gestuelle en agitant les mains, avant de se planter devant Joshua, abasourdie. « T’es pas sérieux là ? » Une vraie question, à laquelle elle chercha une réponse dans les traits du militaire, trop figés pour laisser penser à une plaisanterie. « Oh merde alors, tu es sérieux. C’est quoi ton problème Sullivan ? Tu es sérieusement en train de me dire que tu es resté bloqué sur cette putain de phrase ?! C’était il y a presque dix ans. Mais merde, alors tu n’es vraiment qu’un gros con incapable de voir plus loin que sa petite personne ? » Elle laissa un rire discret franchir la barrière de ses lèvres, même s’il était loin de traduire de l’amusement. C’était même l’inverse, elle était presque déçue de la constatation qui s’imposait à elle. Presque, car dans le cas contraire, cela voudrait dire qu’elle en avait quelque chose à battre de Sullivan, or ce n’était pas le cas. Il ne figurait pas dans sa liste d’amis. Il n’avait jamais rien exprimé pour le devenir, à part des vacheries ou du mépris. « Pour ta gouverne, ma question était sincère. Parce que si je suis d’accord avec le fait que toi et moi, ça ne donnerait rien de bon, je suis assez civilisée pour avoir conscience que le temps a passé, qu’il y avait peut-être moyen d’avoir une conversation d’adultes. Mais je me suis trompée, alors reste dans ton monde Sullivan. » dit-elle, cette fois-ci froidement, avant de tourner les talons et de commencer à s’éloigner sur la plage. « Bucky ! » Elle appela son chien, sans prendre la peine de se retourner. Au moins, Eden était d’accord sur un point avec Joshua : ça ne servait à rien de perdre son temps avec les personnes qui n’en valaient pas la peine.

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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Lun 6 Sep - 13:02

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« Je retire ce que j’ai dit, tu as changé. Tu n’es plus seulement un gros con, tu es devenu blessant. Sympa. » me lance alors Eden. Et voilà ! Bien joué Sullivan ! T’as encore une fois montrer que t’es qu’un gros con. Pourquoi il a fallu que tu la ramène et sois blessant ? Pensais-je. C’était plus fort que moi, il fallait que je fasse fuir les gens qui tentent d’entrer dans ma vie, je suis tellement rongé par mon passé que j’ai la tête qui vrille un peu et cette blessure au genou n’arrange rien. Cependant Eden s’installe quand même sur le muret, pas trop loin de moi mais pas trop près non plus. Vraiment elle avait un sacré caractère cette femme, parce que moi il y a longtemps que je m’en serais collé une ou que j’aurais mis les voiles tout simplement. Elle me lançait qu’elle allait rester un peu là pour laisser son chien se reposer et parce que la vue était belle ici et elle ajouta que comme elle était polie, elle allait bien évidemment me taper la causette avant de me demander ce que je fais dans le coin, ce à quoi je répond par une remarque concernant le fait que ça l’intéresse et lui demander si elle n’avait rien d’autre à faire, lui rappelant ce qu’on s’était dit il y a presque dix ans. « T’es pas sérieux là ? » lance-t-elle en se levant et agitant les mains. « Oh merde alors, tu es sérieux. C’est quoi ton problème Sullivan ? Tu es sérieusement en train de me dire que tu es resté bloqué sur cette putain de phrase ?! C’était il y a presque dix ans. Mais merde, alors tu n’es vraiment qu’un gros con incapable de voir plus loin que sa pettie personne ? » dit-elle un léger rire dans la voix. Malheureusement je suis sérieux oui… Pas d’attaches, comme ça pas de déception. C’est ce que je me suis toujours dit et si je commence à apprécier Eden ça ne nous apportera rien de bon, on le sait alors pourquoi se faire du mal inutilement ? « Pour ta gouverne, ma question était sincère. Parce que si je suis d’accord avec le fait que toi et moi, ça ne donnerait rien de bon, je suis assez civilisée pour avoir conscience que le temps a passé, qu’il y avait peut-être moyen d’avoir une conversation d’adultes. Mais je me suis trompée, alors reste dans ton monde Sullivan. » dit-elle froidement avant de tourner les talons et de commencer à s’éloigner en appelant son chien pour qu’il la suive. Merde. Fais quelque chose Josh ! Réagit, peu importe. Ne la laisse pas partir avec cette image de toi, cette image de gros con égoïste. Non laisse la juste avec cette image de gros con, comme à l’époque.
- Eden attends ! Lançais-je en me levant pour la rattraper, seulement je boitais énormément parce que mon genou me faisait un mal de chien. Je me stoppais alors avant qu’elle ne se retourne mais elle n’en fit rien et s’arrêtait seulement, restant dos à moi.
- J’suis désolé… Tu as raison j’suis qu’un gros con et c’est peut-être pas plus mal si tu me déteste… mais j’suis désolé ok ? Dis-je alors en laissant retomber mes bras le long de mon corps. C’est un bon début non ? Je ne suis pas très doué pour tout ce genre de trucs, discuter, s’excuser… tout ça… J’sais pas faire. C’est pas moi. J’ai l’impression que plus le temps passe, plus je me perds, je deviens presque l’ombre de moi-même. C’est peut-être pour ça que je fais tout mon possible pour retourner sur le terrain aussi vite que possible malgré les horreurs qu’on peut y voir. Sur ces dernières paroles, je me tourne puis m’en vais car pour rentrer, c’était dans l’autre direction pour moi.

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Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Ven 10 Sep - 10:02
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Le petit caractère explosif de la jeune femme n’était plus à prouver, il était connu de tous depuis fort longtemps. Un tempérament de feu, qu’elle tient de ses origines, et qui lui a beaucoup servi pour affronter les épreuves de la vie. Sans cette force intérieure, elle n’aurait probablement jamais intégré l’armée, et encore moins grimpé les échelons pour obtenir le statut de Caporal Mendoza, à la tête d’un petit groupe d’hommes. Cette dureté l’a aidé à regarder la mort de ses parents en face, et combattre le deuil amené par la disparition des siens. Ça l’a également aidé à garder la tête haute, et les épaules solides pour s’occuper de l’éducation de sa petite sœur, même si cela signifiait renoncer à sa carrière professionnelle. Oui, elle pouvait remercier le ciel d’être ainsi, et pas autrement. Car sans ce caractère de merde, elle ne serait pas où elle se trouve aujourd’hui, et ne serait pas la femme accomplie qu’elle affiche à longueur de journée.
Toutefois, le culot de la Mendoza avait ses limites. Si elle aimait pousser certaines personnes jusque dans leur dernier retranchement, elle savait aussi reconnaître ses propres limites à la tolérance pour ne pas franchir la ligne, et passer du côté où l’estime qu’elle avait pour elle-même s’envolait dans un nuage de fumée. Les piques envoyées à Joshua étaient amicales, comme à l’époque, n’avaient pas pour but de le faire souffrir. Or, quelque chose avait changé chez le militaire, l’amusement n’était plus, et les commentaires étaient blessants. Trop pour les endurer volontairement, en restant passive. Il n’avait pas changé, était le même personnage qu’à l’époque. Bien. Il en fallait pour faire le monde. Mais ce n’était plus le cas d’Eden, alors il était temps pour elle de mettre les voiles. Elle devait déjà faire avec les humeurs d’Eva, pas besoin d’ajouter le rôle de punching-ball de Josh dans ses attributions. Alors elle déverse sa déception, avec de lui tourner le dos, et s’en aller. Les secondes s’égrainent avant que son prénom ne résonne derrière elle. Une demande ou un ordre ? Elle hésite, mais s’arrête brusquement, son regard allant flirter avec le ciel azuré pour montrer l’ennui que lui provoquait ce geste. Joshua lui dit alors qu’il était désolé, qu’elle avait raison en le qualifiant de gros con, mais qu’il était désolé. Elle s’attendait à une suite, car c’est ainsi que fonctionnent les excuses. D’abord une ouverture, et ensuite on entre dans les détails pour expliquer notre geste. Mais la suite n’arrivait pas, laissait un arrière-goût dans la bouche de la jeune femme qui finit par se retourner. « C’est tout ?! » Une question qui avait le mérite de retenir le militaire, comme il avait su le faire juste avant avec la Mendoza. « T’es con mais tu es désolé. C’est censé être suffisant pour pardonner ton comportement ? Bah non Joshua. Parce que ta connerie, elle ne date pas d’hier, et n’a jamais posé souci. Le problème, c’est que tu es blessant maintenant. Et ça, un simple “désolé” n’est pas suffisant pour le tolérer. » Ils n’avaient jamais été amis, alors ce n’était pas Eden qui allait se plaindre de l’issue de cette discussion, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Au moins, elle savait à quoi s’en tenir désormais. Ce n’était pas utile de lui adresser la parole si, par hasard, ils se croisaient à nouveau. La politesse n’était pas de rigueur entre eux. « Mais ne t’en fais pas, je vais appliquer tes ordres à la lettre. À partir d’aujourd’hui, je vais te considérer comme un vulgaire inconnu, un visage dans la foule. Ça ne sera pas bien difficile, c’est déjà ce que l’on est l’un pour l’autre. Et c’est pour ça que je ne vais pas te demander ce qu’il t’est arrivé... » dit-elle dans un premier temps, en posant brièvement son regard sur sa jambe qui semblait le faire souffrir. « Après tout, je n’en vaux pas la peine. » Des mots qui n’étaient pas agréables à prononcer à haute voix, mais elle ne faisait que reprendre les propos du Sullivan.


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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Ven 10 Sep - 14:15

eden & josh ▬
Tu es le roi des cons au pays des emmerdeurs.
J’ai toujours été un petit con, depuis l’adolescence en réalité plus précisément depuis la mort de mon père. Il n’était plus là pour me recadrer et plus le temps passait plus j’avais de mauvaises fréquentations, c’est ce qui m’as causé mon renvoie du lycée une ou deux semaines avant le bac. Pas très malin je vous l’accorde, heureusement ils ont accepté que je le passe plus tard. Ma mère faisait tout son possible pour que je ne vire pas du mauvais côté et elle a fait du mieux qu’elle pouvait, ce n’était pas parfait mais je n’ai pas fini en prison donc j’imagine que c’est signe qu’elle s’est plutôt bien débrouillée.
Aujourd’hui, je suis toujours un con mais avec des années de vol derrière moi. Je n’ai pas énormément d’amis juste les plus fidèles, soit des amis de lycée (qui sont quand même très rares) et des personnes rencontrées il y a quelques années, on s’amuse bien quand on est ensemble mais quand il s’agit de parler de moi, ça coince. Je m’arrange toujours pour fuir la discussion, j’essaie de rester détaché quitte à passer pour un con comme je viens de le faire avec Éden. Je me dis que moins j’ai de personnes autour de moi, moins de personnes souffriront au cas où il m’arrive quelque chose. C’est un genre de mécanisme de défense ou je ne sais quoi et puis de toute façon qui peut supporter un mec complètement bousillé psychologiquement par son job ? Je ne connais pas beaucoup qui supporterait ça sur le long terme donc au final c’est pas plus mal si les gens me détestent.
Cependant je reconnais avoir dépassé les bornes avec Eden et je culpabilise en voyant sa réaction et elle est tout à fait justifiée. Je l’interpelle alors et lorsqu’elle s’arrête sans pour autant se retourner, je lui dit que je suis désolé, qu’elle a raison, que je suis un gros con mais que je suis désolé. « C’est tout ?! » me lance-t-elle dans un premier temps. « T’es con mais tu es désolé. C’est censé être suffisant pour pardonner ton comportement ? Bah non Joshua. Parce que ta connerie, elle ne date pas d’hier, et n’a jamais posé souci. Le problème, c’est que tu es blessant maintenant. Et ça, un simple “désolé” n’est pas suffisant pour le tolérer. » dit-elle alors. Mais qu’est-ce qu’elle voulait que je lui dise de plus ? Que je me jette à ses pieds la suppliant de me pardonner ? Je suis désolé et c’est tout ce que je peux lui donner, qu’elle le veuille ou non, au moins elle sait que je suis désolé, elle en fait ce qu’elle en veut. « Mais ne t’en fais pas, je vais appliquer tes ordres à la lettre. A partir d’aujourd’hui, je vais te considérer comme un vulgaire inconnu,  un visage dans la foule. Ca ne sera pas bien difficile, c’est déjà ce que l’on est l’un pour l’autre. Et c’est pour ça que je ne vais pas te demander ce qu’il t’est arrivé… Après tout, je n’en vaux pas la peine. » dit-elle ensuite.
- Je ne sais pas quoi te dire d’autre… Je suis désolé, j’ai dépassé les bornes, c’était pas contre toi mais c’est tombé sur toi… Prends soin de toi Eden… Lançais-je alors finissant par lui tourner le dos et commençant à prendre le chemin du retour, en boitant. Le retour sera long mais au moins j’aurais le temps de réfléchir. Elle ne méritait clairement pas ça, en fait personne ne méritait ça, je n’ai qu’à m’en prendre qu’à moi-même pour ce qu’il m’arrive. Roxy n’arrête pas de me dire que je devrais aller voir un psy que je suis en train de me demander si je ne vais pas lui dire oui pour lui faire plaisir et qu’elle me lâche les baskets avec ça, elle me téléphone dès qu’elle a un moment et que l’heure le permet pour savoir comment je vais, alors je ne réponds pas toujours à ses appels, feintant soit une sieste ou simplement une occupation qui m’a empêcher de répondre. Depuis… depuis ce qu’il s’est passé il y a quatre ans, j’ai complètement changé, ça me ronge jour et nuit et je sens que je suis en train de perdre pied petit à petit, c’est sûrement pour ça que je m’éloigne petit à petit des gens qui m’entourent, car je suis comme une bombe prête à exploser et je veux faire le moins de dégâts possible.

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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza  |   Ven 10 Sep - 21:19
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S’acharner de la sorte n’était qu’une vulgaire perte de temps, et ça, Eden commençait à s’en rendre compte. Comment ? En prenant un peu de recul, juste assez pour avoir une vision d’ensemble sur la relation entretenue avec le militaire. Depuis le premier jour, il y avait de l’électricité dans l’air. Dans certaines relations, c’était le début d’une histoire passionnée, avec de l’aventure et des émotions décuplées jusqu’à atteindre leur paroxysme. Mais dans le cas de Joshua et Eden, ce n’était pas cette sorte d’électricité. La leur était néfaste, amenait de la lourdeur dans l’air, et le résultat était toujours négatif. Pas un moment dans leur histoire, que ce soit à l’adolescence ou par la suite, alors qu’ils étaient de jeunes adultes bien intégrés dans la vie active, ils n’avaient eu une amélioration. En fait, la Mendoza n’avait aucun souvenir d’un moment heureux, avec des rires et la sensation de passer un moment agréable. Elle le constatait seulement aujourd’hui, après une énième conversation qui tournait au vinaigre, malgré toutes ses bonnes intentions. Mieux vaut tard que jamais, disait-on.  Au moins, elle savait à quoi s’en tenir, et savait désormais le comportement qu’elle devait adopter en présence du Sullivan, si jamais le destin décidait de les mettre dans la même pièce, voire sur le même trottoir. Elle ne prendrait plus la peine de le saluer, même si ses parents lui avaient inculqué une excellente éducation. Elle ne perdrait plus son temps à s’intéresser à lui, à ce qu’il pouvait avoir vécu, car son message était clair, et qu’Eden était une jeune femme qui n’avait pas besoin qu’on lui répète les choses : elle les comprenait la première fois. « [...] c’était pas contre toi mais c’est tombé sur toi… [...] » avait-il dit, entre autre. D’accord. Eden ne comprenait pas trop pourquoi cette formulation relativement universelle dans une relation amoureuse tombait au milieu de cette conversation, mais là-encore, pourquoi se fatiguer à poser des questions en ayant conscience que la réponse n’en serait pas une, mais un moyen de l’envoyer balader.  Par contre, une chose était sûre, c’est que Joshua avait des difficultés pour marcher. Eden l’avait remarqué de façon très brève, mais là, maintenant qu’elle le regardait s’éloigner sur le sable, c’était net. Plus elle l’observait, et plus la curiosité s’emparait d’elle. Attention, pas une curiosité malsaine mêlée à l’envie de colporter des ragots. Non, celle liée à son passif de militaire, une sorte de compassion ressentie envers les siens, car l’armée était comme une grande et même famille, avec quelques exceptions. Malheureusement, ça ne servait à rien de formuler une question à haute voix, le ton était donné, elle ne pouvait rien apprendre de la bouche de Sullivan aujourd’hui, ni même un autre jour. Cependant, si elle ne pouvait pas assouvir sa curiosité, elle pourrait honorer la mémoire de ses parents en affichant la bonne éducation reçue. « Sullivan. » dit-elle alors, d’un ton ferme. Le même qu’elle utilisait quand elle était encore responsable d’une unité. Celui qui inspire le respect, et l’écoute. « C’est de l’autre côté, je te ramène chez toi. Et ce n’est pas une proposition mais un ordre. Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé, et je m’en balance, mais je ne peux pas te laisser comme ça. Donc magnes. » Ce n’était pas la vérité, mais Joshua n’avait pas besoin de le savoir. Il était préférable qu’il la pense insensible à son cas, froide à cause de son comportement.

Contrairement aux premières minutes qui ont suivi leur retrouvailles, Eden ne lui imposa pas sa conversation. Elle resta silencieuse, muette comme une tombe, le visage fermé, à part pour s’adresser à son canidé pour lui intimer l’ordre de revenir vers elle, à mesure qu’ils approchaient de son véhicule. Un chemin assez long compte tenu de l’état de Josh, mais Eden avait tout son temps. Une fois devant la voiture, elle déverrouille les portières puis s’occupe de faire grimper Bucky sur les sièges arrière, là où elle avait déjà déposé des couvertures pour qu’il ne salisse pas tout. Après ça, elle grimpa à l’avant, face au volant, tandis que le militaire faisait de même côté passager. Elle fit une entorse à la règle de silence qu’elle s’était imposée elle-même pour lui demander son adresse, et ainsi, partir rapidement pour abréger cette souffrance probablement mutuelle. Le trajet jusqu’à chez lui était pénible, à cause de l’atmosphère qui régnait dans l’habitacle. Autant dire qu’Eden était soulagée au moment d’entrer dans le quartier de Wynwood, et encore plus quand elle put immobiliser le véhicule devant le bon groupement d’appartements. « Et voilà. » dit-elle simplement, en gardant le regard posé sur son volant. Que pouvait-elle dire de plus après tout. Elle répondit aux remerciements de Joshua par un vulgaire haussement d’épaules, car elle n’était même pas certaine que ce soit sincère. Une fois le militaire sortit, et la portière refermée, la jeune femme ne s’éternisa pas sur le trottoir, et reprit la route pour rentrer chez elle, et oublier cette horrible fin d’après-midi.

the end.


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