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(#)Sujet: i don't need help ▬ eden mendoza | Sam 28 Aoû - 20:41
Eden N. Mendoza
Desigual
- messages : 71 - feat. & crédit : Nikki Reed (adorable anon) - anniversaire : 18/10/1988 - activité : anciennement Caporal, elle a pris sa retraite pour devenir l'heureuse propriétaire d'un ranch, et elle est créatrice de bijoux artisanaux à ses heures perdues. - double compte : Juliet, la rescapée
(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Dim 29 Aoû - 22:02
Trois années que sa carrière militaire avait pris fin. Une retraite anticipée, prématurée à ses yeux, fortement influencée par l’une des nombreuses tuiles que la vie aimait faire tomber sur la tête des habitants du globe. La tuile en question avait pris la forme d’un tragique accident de voiture, sur les routes de Floride. Dans l’habitacle se trouvait le couple Mendoza, qui revenait d’une banale soirée chez ses amis. Aucun excès en tout genre, que ce soit pour l’alcool, la conduite ou autre. Seulement un putain de karma qui avait décidé que l’heure avait sonné pour les parents de quatre filles qui allaient devenir orpheline en un claquement de doigts. Un temps, la vie allait. Un second temps, elle s’effondrait. Le drame avait secoué la famille, et poussé l’aînée à changer de vie radicalement pour assumer son rôle et veiller sur la plus jeune de la fratrie : Eva. Trois années déjà. Plus de trente-six mois. Et le bruit assourdissant des balles qui passent à ça de ses oreilles est encore bien présent. Les scènes d’horreur reviennent encore assombrir ses songes, la réveillant parfois en sueur la nuit, le palpitant qui s’agite dans sa poitrine au point de craindre qu’il n’en sorte pour se faire la malle. Là était la dure réalité des soldats, des hommes et des femmes ayant sacrifié plusieurs années d’existence pour protéger le pays, jusqu’à ébranler leur perception du monde, fragiliser leur santé mentale. Eden avait consulté plus d’une fois un psychologue. C’était chaudement recommandé, comme le fait d’aller de temps en temps dans un groupe de parole pour extraire les souvenirs de sa caboche. Elle avait été assidue au début, afin de ne pas céder sous le poids des souvenirs et du deuil de ses parents. Et le temps est passé, et les séances se sont espacées jusqu’à ne plus faire partie du quotidien de la brunette. Et vous savez quoi ? Elle ne s’en portait pas plus mal.
Eden avait sa façon de gérer les choses. L’environnement qu’elle s’était créé favorisait la guérison. Le ranch qu’elle possédait était un véritable havre de paix, dans lequel elle aimait se plonger corps et âme. Elle préférait la compagnie des animaux, en particulier les chevaux à celles des hommes en général. L’animal n’avait pas de mauvais fond, aspirait seulement à une vie paisible, comme ce qu’Eden souhaitait désormais. Oh, elle avait toujours un sacré tempérament, une bonne grande gueule, mais ça ne lui servait à rien dans sa propriété, à part quand sa sœur décidait de jouer les pré-ados. Mais il arrivait parfois que le passé revienne en force, avec son lot d’angoisses. Pour les canaliser, la brune avait sa technique : le sport. Elle en faisait au moins une fois par jour, par habitude et par besoin pour se vider l’esprit, ou extraire le trop plein d’énergie.
Aujourd’hui, samedi 28 août, le soleil était toujours au rendez-vous sur Miami. La journée avait été plutôt productive pour Eden, qui avait alterné entre les tâches quotidiennes et quelques leçons d’équitation. Mais vers le milieu de l’après-midi, malgré les températures un peu chaudes, elle avait eu envie de quitter le ranch pour se rendre plus vers l’océan afin de courir un peu. D’ordinaire, elle restait aux abords de la propriété, mais là, sans trop savoir pourquoi, elle avait eu envie de se rendre sur Miami Beach pour profiter de la plage, et du décor de carte postale qui changeait de ce qu’elle avait connu sur les dernières années avant le début de sa retraite. Dans la voiture pour s’y rendre, elle avait embarqué avec elle l’un de ses toutous : Bucky. C’était le plus énergique de ses deux chiens, il ne rechigne jamais pour aller courir avec elle. Près d’une trentaine de minutes plus tard, la maîtresse et son chien arrivèrent à bon port, et purent commencer leur course sur la plage. Un footing apprécié par l’un comme l’autre, même si ce n’était pas pour les mêmes raisons. Ils étaient sur le trajet du retour quand le chien décida de s’éloigner de sa maîtresse, sans raison apparente. « Bucky ! » Un ordre qui ne semblait avoir aucun effet sur le canidé. Aussi, Eden ôta la paire d’écouteurs de ses oreilles pour les ranger, et se mettre à la suite de son animal capricieux. Celui-ci avait eu l’idée d’embêter un homme qui n’avait rien demandé, qui s’était assis sur le muret qui séparait la ville de la plage. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, Bucky restait encore un jeune animal. Heureusement, il était plutôt bien dressé, et quand la brune s’approcha, le chien revint à ses pieds, tout foufou, comme s’il était fier de lui. « Assis. » dit-elle alors, avec fermeté, ayant un effet immédiat. Le berger allemand canalisé, elle pouvait enfin poser son regard sur l’inconnu qui n’en était pas un. Malgré le soleil et les années, Eden n’eut pas de mal à reconnaître l’homme. « Sullivan. Si je m’attendais à te croiser ici. » Pour remettre le contexte, Joshua était un ancien camarade de lycée d’Eden. À l’époque, ils avaient des amis en commun, ce qui faisait qu’ils se croisaient un peu trop souvent. Ils avaient participé à des soirées ensemble, parfois même des cinémas à plusieurs. Le temps est passé, l’époque du lycée s’est éloignée et… ils se sont retrouvés, à cause des mêmes amis en commun. Amis complètement tarés qui, sous prétexte qu’ils étaient en couple, avaient eu l’idée de faire la même chose avec Joshua et Eden, et arrangeant un rendez-vous. Quelle n’avait pas été la tête de la brune en découvrant l’identité de son rencard, ce mec qu’elle n’avait jamais spécialement apprécié. L’issue de la soirée avait été sans surprise : un ennui mortel, un lot de disputes, et la promesse de ne plus jamais renouveler l’expérience. Depuis, ils n’avaient plus eu de contact. Jusqu’à aujourd’hui. « D’habitude, ce n’est pas plutôt les petits vieux que l’on voit sur le muret ? Tu sais, ceux qui ont besoin d’une petite pause avant de reprendre la route. » dit-elle, un sourire satisfait sur les lèvres. Là, les amis, vous venez d’avoir un aperçu de ce qu’était la relation entre Josh et Eden.
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Joshua Sullivan
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Lun 30 Aoû - 11:33
Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Mar 31 Aoû - 18:10
Sullivan était bien la dernière personne qu’Eden aurait pu imaginer croiser à Miami aujourd’hui. Elle savait qu’il habitait toujours dans la ville, par le biais de Nora, la fille qui avait essayé de rencarder Eden avec le militaire, mais justement, ce dernier point laissait croire la brune qu’il n’était pas dans les parages. Tout comme elle l’avait fait durant ses années de Caporal, Joshua était plutôt du genre à être plus souvent en dehors de la ville, sur le terrain, aux quatre coins du monde plutôt que pépère chez lui à lire le journal. Comme quoi, ce mec était toujours aussi imprévisible. Il ne restait plus qu’à savoir si c’était dans le bon (ce serait un énorme changement) ou dans le mauvais sens (comme avant). Bien avant d’obtenir la réponse, Eden ne put s’empêcher de donner le ton à la discussion. Si le jeune homme avait changé, c’était aussi le cas pour l’ancienne militaire. Par contre, elle avait toujours son tempérament de merde, en particulier dès qu’elle était face à lui. C’était physique. Depuis le premier jour, alors qu’ils étaient au lycée, ils s’étaient pris en grippe. Bon, ce n’était pas de la haine, au point d’avoir une poupée vaudou et planter des aiguilles dans le rembourrage chaque soir, mais ils étaient s’envoyer toutes les vacheries possibles et imaginables. C’était d’ailleurs ce qu’ils avaient fait la majeure partie du seul et unique rencard qu’ils avaient eu. Mais c’était affectueux (ou pas). « Oh je vois, tu es toujours aussi peu aimable. Ça n’a pas changé avec les années. » dit-elle avec un rire dans la voix, son regard allant de poser ¼ de seconde sur l’océan avant de revenir sur Joshua. Elle l’avait bien cherché, elle en avait conscience, mais elle était tout de même déçue. Presque frustrée. Il l’avait habitué à beaucoup plus mauvais auparavant. « Par contre tu as perdu la main Sullivan. Je vais finir par croire que tu n’as jamais trouvé quelqu’un pour me remplacer dans le rôle de la chieuse de service. Je suis touchée... » Une illusion accentuée par l’une de ses mains allant se poser sur sa poitrine, à l’endroit de son coeur, une petite moue sur les traits de son visage. Un masque qui se fissure rapidement, pour reprendre celui affiché chaque jour. « Mais au risque de te décevoir, c’est sympa ici. La vue est belle. J’crois que je vais rester là pour que Bucky puisse se reposer un peu. Et comme je ne suis pas impolie comme fille, bien sûr que je vais te taper la causette. » L’occasion était trop belle pour la laisser filer. Mais pour pimenter les choses, la brune n’hésita pas à venir s’asseoir sur le muret à son tour, intimant à son canidé de s’allonger à ses pieds. Évidemment, à une bonne distance du militaire. Quand même. La notion d’espace vital était primordiale. « Alors, qu’est-ce que tu fais dans l’coin ? » Il était certainement en permission, présent pour quelques jours, comme c’était déjà le cas la dernière fois qu’ils s’étaient vus.
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Joshua Sullivan
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Mer 1 Sep - 21:07
Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Jeu 2 Sep - 16:08
Il n’y avait pas à dire, c’était exactement comme le vélo : ça ne s’oubliait pas, et ça revenait en un éclair. À croire que les années ne s’étaient pas écoulées, et que les deux ennemis (bien que le mot soit un peu trop fort au goût de la trentenaire) s’étaient vus la veille au soir, leur relation plus électrique que jamais. Or, ce n’était pas le cas. La réalité était autre, plusieurs années de séparation, et les premiers mots donnaient le ton. Le temps pouvait avoir un impact sur bien des choses, mais pas sur certaines relations, visiblement. Ne croyez pas que ce petit jeu amusait Eden. Elle était loin de prendre son pied, vous pouvez le croire. Ce n’était pas de la méchanceté, mais plutôt une forme d’affection, une rivalité que l’on pourrait retrouver entre un frère et une sœur. L’âge rapproché. Le caractère explosif. Une relation fusionnelle avec au moins une sœur. Ils avaient plus de points communs qu’on ne l’imaginait, mais au lieu de donner un joli mélange, ça donnait ça. Un match de tennis interminable où aucun des deux n’aura le cran d’abandonner. Pathétique ? À n’en pas douter. « Je retire ce que j’ai dit, tu as changé. Tu n’es plus seulement un gros con, tu es devenu blessant. Sympa. » dit-elle en s’installant sur le muret, avant d’intimer à son berger allemand de s’allonger à ses pieds pour se reposer. Même s’il serait plus judicieux de passer son chemin, Eden s’en tient à ses positions. Elle était une jeune femme bien éduquée, grâce à deux merveilleux parents, et il lui semblait normal de s’intéresser à l’autre, peu importe le passif. L’eau était passée sous les ponts, elle avait bien le droit de poser une simple question. Rien n’obligeait Joshua à entrer dans les détails, il pouvait s’en tenir à la politesse de base, celle que tout le monde servait sur un plateau. Elle passa outre le premier commentaire, qui était trop prévisible pour l’atteindre. Par contre, il lui était difficile de rester indifférente à la suite des propos. Étaient-ils dans la même dimension ou bien ? Non, Eden avait beaucoup repasser sa phrase dans sa tête, la répétant plusieurs fois, elle ne voyait pas où était l’affront, ce qui lui faisait mériter une telle réponse. Alors elle se leva, alliant sa réaction avec sa gestuelle en agitant les mains, avant de se planter devant Joshua, abasourdie. « T’es pas sérieux là ? » Une vraie question, à laquelle elle chercha une réponse dans les traits du militaire, trop figés pour laisser penser à une plaisanterie. « Oh merde alors, tu es sérieux. C’est quoi ton problème Sullivan ? Tu es sérieusement en train de me dire que tu es resté bloqué sur cette putain de phrase ?! C’était il y a presque dix ans. Mais merde, alors tu n’es vraiment qu’un gros con incapable de voir plus loin que sa petite personne ? » Elle laissa un rire discret franchir la barrière de ses lèvres, même s’il était loin de traduire de l’amusement. C’était même l’inverse, elle était presque déçue de la constatation qui s’imposait à elle. Presque, car dans le cas contraire, cela voudrait dire qu’elle en avait quelque chose à battre de Sullivan, or ce n’était pas le cas. Il ne figurait pas dans sa liste d’amis. Il n’avait jamais rien exprimé pour le devenir, à part des vacheries ou du mépris. « Pour ta gouverne, ma question était sincère. Parce que si je suis d’accord avec le fait que toi et moi, ça ne donnerait rien de bon, je suis assez civilisée pour avoir conscience que le temps a passé, qu’il y avait peut-être moyen d’avoir une conversation d’adultes. Mais je me suis trompée, alors reste dans ton monde Sullivan. » dit-elle, cette fois-ci froidement, avant de tourner les talons et de commencer à s’éloigner sur la plage. « Bucky ! » Elle appela son chien, sans prendre la peine de se retourner. Au moins, Eden était d’accord sur un point avec Joshua : ça ne servait à rien de perdre son temps avec les personnes qui n’en valaient pas la peine.
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Joshua Sullivan
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Lun 6 Sep - 13:02
Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Ven 10 Sep - 10:02
Le petit caractère explosif de la jeune femme n’était plus à prouver, il était connu de tous depuis fort longtemps. Un tempérament de feu, qu’elle tient de ses origines, et qui lui a beaucoup servi pour affronter les épreuves de la vie. Sans cette force intérieure, elle n’aurait probablement jamais intégré l’armée, et encore moins grimpé les échelons pour obtenir le statut de Caporal Mendoza, à la tête d’un petit groupe d’hommes. Cette dureté l’a aidé à regarder la mort de ses parents en face, et combattre le deuil amené par la disparition des siens. Ça l’a également aidé à garder la tête haute, et les épaules solides pour s’occuper de l’éducation de sa petite sœur, même si cela signifiait renoncer à sa carrière professionnelle. Oui, elle pouvait remercier le ciel d’être ainsi, et pas autrement. Car sans ce caractère de merde, elle ne serait pas où elle se trouve aujourd’hui, et ne serait pas la femme accomplie qu’elle affiche à longueur de journée. Toutefois, le culot de la Mendoza avait ses limites. Si elle aimait pousser certaines personnes jusque dans leur dernier retranchement, elle savait aussi reconnaître ses propres limites à la tolérance pour ne pas franchir la ligne, et passer du côté où l’estime qu’elle avait pour elle-même s’envolait dans un nuage de fumée. Les piques envoyées à Joshua étaient amicales, comme à l’époque, n’avaient pas pour but de le faire souffrir. Or, quelque chose avait changé chez le militaire, l’amusement n’était plus, et les commentaires étaient blessants. Trop pour les endurer volontairement, en restant passive. Il n’avait pas changé, était le même personnage qu’à l’époque. Bien. Il en fallait pour faire le monde. Mais ce n’était plus le cas d’Eden, alors il était temps pour elle de mettre les voiles. Elle devait déjà faire avec les humeurs d’Eva, pas besoin d’ajouter le rôle de punching-ball de Josh dans ses attributions. Alors elle déverse sa déception, avec de lui tourner le dos, et s’en aller. Les secondes s’égrainent avant que son prénom ne résonne derrière elle. Une demande ou un ordre ? Elle hésite, mais s’arrête brusquement, son regard allant flirter avec le ciel azuré pour montrer l’ennui que lui provoquait ce geste. Joshua lui dit alors qu’il était désolé, qu’elle avait raison en le qualifiant de gros con, mais qu’il était désolé. Elle s’attendait à une suite, car c’est ainsi que fonctionnent les excuses. D’abord une ouverture, et ensuite on entre dans les détails pour expliquer notre geste. Mais la suite n’arrivait pas, laissait un arrière-goût dans la bouche de la jeune femme qui finit par se retourner. « C’est tout ?! » Une question qui avait le mérite de retenir le militaire, comme il avait su le faire juste avant avec la Mendoza. « T’es con mais tu es désolé. C’est censé être suffisant pour pardonner ton comportement ? Bah non Joshua. Parce que ta connerie, elle ne date pas d’hier, et n’a jamais posé souci. Le problème, c’est que tu es blessant maintenant. Et ça, un simple “désolé” n’est pas suffisant pour le tolérer. » Ils n’avaient jamais été amis, alors ce n’était pas Eden qui allait se plaindre de l’issue de cette discussion, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Au moins, elle savait à quoi s’en tenir désormais. Ce n’était pas utile de lui adresser la parole si, par hasard, ils se croisaient à nouveau. La politesse n’était pas de rigueur entre eux. « Mais ne t’en fais pas, je vais appliquer tes ordres à la lettre. À partir d’aujourd’hui, je vais te considérer comme un vulgaire inconnu, un visage dans la foule. Ça ne sera pas bien difficile, c’est déjà ce que l’on est l’un pour l’autre. Et c’est pour ça que je ne vais pas te demander ce qu’il t’est arrivé... » dit-elle dans un premier temps, en posant brièvement son regard sur sa jambe qui semblait le faire souffrir. « Après tout, je n’en vaux pas la peine. » Des mots qui n’étaient pas agréables à prononcer à haute voix, mais elle ne faisait que reprendre les propos du Sullivan.
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Joshua Sullivan
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Ven 10 Sep - 14:15
Eden N. Mendoza
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(#)Sujet: Re: i don't need help ▬ eden mendoza | Ven 10 Sep - 21:19
S’acharner de la sorte n’était qu’une vulgaire perte de temps, et ça, Eden commençait à s’en rendre compte. Comment ? En prenant un peu de recul, juste assez pour avoir une vision d’ensemble sur la relation entretenue avec le militaire. Depuis le premier jour, il y avait de l’électricité dans l’air. Dans certaines relations, c’était le début d’une histoire passionnée, avec de l’aventure et des émotions décuplées jusqu’à atteindre leur paroxysme. Mais dans le cas de Joshua et Eden, ce n’était pas cette sorte d’électricité. La leur était néfaste, amenait de la lourdeur dans l’air, et le résultat était toujours négatif. Pas un moment dans leur histoire, que ce soit à l’adolescence ou par la suite, alors qu’ils étaient de jeunes adultes bien intégrés dans la vie active, ils n’avaient eu une amélioration. En fait, la Mendoza n’avait aucun souvenir d’un moment heureux, avec des rires et la sensation de passer un moment agréable. Elle le constatait seulement aujourd’hui, après une énième conversation qui tournait au vinaigre, malgré toutes ses bonnes intentions. Mieux vaut tard que jamais, disait-on. Au moins, elle savait à quoi s’en tenir, et savait désormais le comportement qu’elle devait adopter en présence du Sullivan, si jamais le destin décidait de les mettre dans la même pièce, voire sur le même trottoir. Elle ne prendrait plus la peine de le saluer, même si ses parents lui avaient inculqué une excellente éducation. Elle ne perdrait plus son temps à s’intéresser à lui, à ce qu’il pouvait avoir vécu, car son message était clair, et qu’Eden était une jeune femme qui n’avait pas besoin qu’on lui répète les choses : elle les comprenait la première fois. « [...] c’était pas contre toi mais c’est tombé sur toi… [...] » avait-il dit, entre autre. D’accord. Eden ne comprenait pas trop pourquoi cette formulation relativement universelle dans une relation amoureuse tombait au milieu de cette conversation, mais là-encore, pourquoi se fatiguer à poser des questions en ayant conscience que la réponse n’en serait pas une, mais un moyen de l’envoyer balader. Par contre, une chose était sûre, c’est que Joshua avait des difficultés pour marcher. Eden l’avait remarqué de façon très brève, mais là, maintenant qu’elle le regardait s’éloigner sur le sable, c’était net. Plus elle l’observait, et plus la curiosité s’emparait d’elle. Attention, pas une curiosité malsaine mêlée à l’envie de colporter des ragots. Non, celle liée à son passif de militaire, une sorte de compassion ressentie envers les siens, car l’armée était comme une grande et même famille, avec quelques exceptions. Malheureusement, ça ne servait à rien de formuler une question à haute voix, le ton était donné, elle ne pouvait rien apprendre de la bouche de Sullivan aujourd’hui, ni même un autre jour. Cependant, si elle ne pouvait pas assouvir sa curiosité, elle pourrait honorer la mémoire de ses parents en affichant la bonne éducation reçue. « Sullivan. » dit-elle alors, d’un ton ferme. Le même qu’elle utilisait quand elle était encore responsable d’une unité. Celui qui inspire le respect, et l’écoute. « C’est de l’autre côté, je te ramène chez toi. Et ce n’est pas une proposition mais un ordre. Je ne sais pas ce qu’il t’est arrivé, et je m’en balance, mais je ne peux pas te laisser comme ça. Donc magnes. » Ce n’était pas la vérité, mais Joshua n’avait pas besoin de le savoir. Il était préférable qu’il la pense insensible à son cas, froide à cause de son comportement.
Contrairement aux premières minutes qui ont suivi leur retrouvailles, Eden ne lui imposa pas sa conversation. Elle resta silencieuse, muette comme une tombe, le visage fermé, à part pour s’adresser à son canidé pour lui intimer l’ordre de revenir vers elle, à mesure qu’ils approchaient de son véhicule. Un chemin assez long compte tenu de l’état de Josh, mais Eden avait tout son temps. Une fois devant la voiture, elle déverrouille les portières puis s’occupe de faire grimper Bucky sur les sièges arrière, là où elle avait déjà déposé des couvertures pour qu’il ne salisse pas tout. Après ça, elle grimpa à l’avant, face au volant, tandis que le militaire faisait de même côté passager. Elle fit une entorse à la règle de silence qu’elle s’était imposée elle-même pour lui demander son adresse, et ainsi, partir rapidement pour abréger cette souffrance probablement mutuelle. Le trajet jusqu’à chez lui était pénible, à cause de l’atmosphère qui régnait dans l’habitacle. Autant dire qu’Eden était soulagée au moment d’entrer dans le quartier de Wynwood, et encore plus quand elle put immobiliser le véhicule devant le bon groupement d’appartements. « Et voilà. » dit-elle simplement, en gardant le regard posé sur son volant. Que pouvait-elle dire de plus après tout. Elle répondit aux remerciements de Joshua par un vulgaire haussement d’épaules, car elle n’était même pas certaine que ce soit sincère. Une fois le militaire sortit, et la portière refermée, la jeune femme ne s’éternisa pas sur le trottoir, et reprit la route pour rentrer chez elle, et oublier cette horrible fin d’après-midi.