similis sensus exstitit amoris, si aliquem nacti sumus cuius cum moribus et natura congruamus, quod in eo quasi lumen aliquod probitatis et virtutis perspicere videamur. Quapropter a natura mihi
Ma vie était un réel bordel ces derniers temps. Un foutoir pas possible. J'étais passé du rêve au cauchemar, en un claquement de doigts, en un battement de cils. L'instant j'ai survécu à cet accident, j'avais remonté la pente et j'avais cru que ça c'était arrangé un peu avec William, l'instant d'après, je me retrouvais enceinte et William était dans les bras de ma pire ennemie. Ma meilleure amie n'était plus à Miami et je n'avais plus de nouvelles d'elle. J'étais complètement seule. Ou presque.
Heureusement qu'il y avait Kenneth qui était là pour moi, qui m'écoutait et qui me consolait. Il était un ami très cher sur qui je pouvais compter. C'est également en cet instant que je réalisais qu'avec tout cela, je n'avais plus tellement d'amis. Je m'étais renfermé indéniablement sur moi et dans mes problèmes. J'eus un pincement au cœur en pensant à Daniel, mon meilleur-ami. Je ne lui avais pas reparlé depuis mon accident, je ne savais pas ce qu'il devenait.
Je me sentais honteuse, je faisais vraiment une mauvaise amie et je m'en voulais beaucoup de m'être réfugié de la sorte. C'est également en partie comme ça que j'avais tout perdu... Geane, William, Daniel... La relation naissante avec mon demi-frère. Je devais changer les choses, je devais remédié à cela. J'avais tellement de monde à voir, à m'excuser, avec qui je devais renoué des liens... Je me doutais bien que cela ne serait pas facile, j'avais tout de même fait beaucoup de dégât.
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Allez hop! Un petit saut à la banque pour veiller à ce que tout soit en règle. Je ne voulais certainement pas me faire arnaquer. J'avais plusieurs placements d'argent à faire et je devais discuter avec mon représentant. J'étais rarement satisfait des rendements de mes placements, car je voulais toujours avoir plus.
C'est à partir de cet instant, que je reçus un appel plutôt inattendu. Lily. Voilà des semaines que je n'avais pas eu de de ses nouvelles. Il faut dire qu'elle n'avait pas connu de très bons moments non plus ces derniers temps. Elle avait surmonté plusieurs épreuves. J'avais été la voir à quelques occasions à l'hôpital. Après tout, je tenais beaucoup à elle. Je me dépêchai donc à répondre en indiquant à mon agent d'attendre quelques secondes. Lily voulait que l'on se voit dans la journée. J'étais plutôt d'accord étant donné que cela me semblait faire des lunes que nous nous étions vues. J'acceptai donc de la voir dans un petit bistro du coin. Cela me rendit quelque peu le sourire, car j'avais plutôt hâte de la revoir même si cela n'avait pas été très rose la dernière fois. Je ne pouvais tout de même pas la laisser tomber.
Je raccrochai, puis terminai un peu plus rapidement que prévu mon arrangement avec mon agent de placements. De toute manière, il savait très bien que je veillais assez près de mes finances et je suivais tout changement. Je prenais aussi régulièrement des rendez-vous pour revoir tout ça. Je sortis donc rapidement de la banque pour prendre la direction du petit bistro en question. C'était juste aux abords du lac. Inutile de prendre la voiture, c'était tout juste à côté.
J'arrivai le premier, évidemment, mais Lily ne me fit pas attendre bien longtemps. J'avais eu le temps de me commander une bonne bière fraiche. Je me levai pour lui faire la bise. Je trouvais qu'elle avait bien changé depuis la dernière fois. Nous prîmes place l'un en face de l'autre. J'étais impatient de connaître les derniers détails dans sa vie. Elle avait été plutôt discrète ces derniers temps.
- Ça fait trop longtemps! Je suis content de te voir. On dirait que tu as bien changé. Quoi de neuf depuis le temps ? Tu remontes la pente ?
Je voulais connaître la partie du puzzle qui me manquait dans sa vie. Autrefois, on se disait pas mal tout, mais là il y avait bien longtemps que nous nous étions un peu éloignés. Il faut dire que je n'avais pas fait exprès pour donner de mes nouvelles non plus. Avec mes nouvelles études, j'étais fort occupé. J'osais croire que William s'était occupé d'elle pendant tout ce temps.
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Quand en arrivant je vis Daniel sur le banc j'étais plus qu'heureuse. Mon cœur fit un bond. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point il m'avait manqué. Je me dépêchai pour aller vers lui, j'osais espérer qu'il n'est pas remarquer que j'avais presque accouru à lui. Nous nous fîmes la bise et je me retenais de le prendre dans mes bras pour un câlin. Il m'avait tellement manqué, sa bouille, son regard malicieux et son petit sourire.
Je souriais doucement à ses questions « Dit donc, respire chou » Souris-je « Moi aussi je suis réellement ravie de te voir » Lui dis-je en le regardant droit dans les yeux « Écoute je vais bien, j'ai entièrement fait ma rééducation, avec la psychologue ça avance... Mais j'ai encore du boulot » Lui expliquais-je pour répondre à une de ces questions. Je me mordis les lèvres quand il me demanda ce que j'avais de nouveau.
Je ne pleurais pas généralement. Mais j'étais avec Daniel, j'étais avec une personne de confiance et dont la présence me faisait du bien. Mes barrières et mon armure n'était plus aussi forte qu'avec une personne dont je n'avais pas énormément d'infinité. Je tentai de garder bonne figure et de lui faire un grand sourire « Et toi alors ? Raconte-moi ta vie » Changeais-je de sujet, mais d'un côté, j'étais tellement curieuse de savoir ce qu'il vivait lui.
Je le regardai un moment et je le pris dans mes bras, je le serrai très fort contre-moi « Je m'excuse de t'avoir repousser ces derniers temps » Soufflais-je à son oreille « Je suis désolé de t'avoir écarter de ma vie comme ça, je n'arrivais pas à faire autrement » Repris-je alors en le prenant toujours dans mes bras « J'espère que tu arriveras à me pardonner... En tout cas, j'attendrais le temps qu'il faut pour si tu en as besoin » Finis-je en me détachant de lui et en lui plaquant à petit bisou sur la joue.
Ma vie était un réel bordel ces derniers temps. Un foutoir pas possible. J'étais passé du rêve au cauchemar, en un claquement de doigts, en un battement de cils. L'instant j'ai survécu à cet accident, j'avais remonté la pente et j'avais cru que ça c'était arrangé un peu avec William, l'instant d'après, je me retrouvais enceinte et William était dans les bras de ma pire ennemie. Ma meilleure amie n'était plus à Miami et je n'avais plus de nouvelles d'elle. J'étais complètement seule. Ou presque. 
