Sachant qu'Elizabeth n'était pas tout à fait croyante, je préférais m'abstenir sur Buddah même si nous avions échangé quelque chose ensemble lors de sa crise en pleine nuit il y a plusieurs nuits de cela. Peu importe, je pouvais toujours lui parler de la méditation qui lui ferait beaucoup de bien et des méthodes de respiration. J'étais prêt à tout pour l'aider! Elle ne savait donc pas que j'étais là pour elle? Que j'étais son meilleur ami?
- Tu dois trouver un moyen de canaliser ça.... la méditation par exemple, elle m'aide beaucoup quand je suis en crise moi-même et je t'apprendrais si tu veux, ça va me faire plaisir parce que je ne veux plus que tu te fasses subir ça!
Je lui demandai ensuite qu'elle me montre ses bras maintenant et c'est avec gêne et tristesse qu'elle me les montrai. Je n'en revenais toujours pas. Elle avait des entailles bien profonde sur les bras. Ça me retournait complètement l'intérieur et maintenant que j'étais en train de la scanner, je pouvais relever avec aisance son ressenti. C'était douloureux et honteux. Je n'étais pas capable de cacher mon empathie parce que c'était impossible dans mon cas. Ça vint me troubler au plus haut point. Je ne pouvais pas dire que je n'avais jamais eu une passe où je ne me blessais pas volontairement, mais en étant dans un asile psychiatrique, j'avais été plutôt bien contrôlé. Elle ne savait pas comment faire pour arrêter de se faire du mal, alors j'allais lui montrer tous les trucs possibles pour qu'elle réussisse à s'en sortir. Puis, elle vint me sortir de ma bulle complètement quand elle me demanda si elle pouvait me toucher. - Quoi? Mais.... ?
Elle venait carrément de me foutre la trouille. Sentant sa grande détresse, je ne pu refuser cela même si ça me pesait gros sur les épaules. Je savais par contre, que c'était pareil pour Elizabeth. C'était pénible de toucher, de sentir, de ressentir quelque chose. Je restai de marbre, ne sachant vraiment pas quelle position prendre. Tout ça, c'était nouveau pour moi, je ne savais pas trop ce que mon amie recherchait, mais je le saurais à la minute où je la toucherai. Elle me regarda dans les yeux et j'en fis autant, je déglutis quand elle se rapprocha d'un pas tremblant. C'était un effort surhumain qu'il fallait faire et normalement, il aurait fallut que je me calme pour arriver à me contrôler, mais là, ce n'était pas possible du tout. D'abord ses yeux bleus m'envahirent, puis elle se mit tout doucement à frôler mon bras pour ensuite poser ses doigts sur moi. En un éclair, je pus voir les sévices qu'elle s'était imposé au fil du temps, toujours aussi terrible les unes que les fois. Le contact avec Elizabeth fut loin d'être plaisant et pourtant j'étais toujours là tenir bon et sentir plus ou moins ses doigts glisser le long de mon bras. Je fermai les yeux un instant pour essayer de ne pas flancher, mais c'était très difficile. Puis, je sentis son coeur battre comme s'il venait se loger près du mien, ca vint m’apaiser pendant un instant et je pu rouvrir mes yeux pour la regarder. Je ne savais aucunement réagir parce que je ne savais pas ce qu'Elizabeth recherchait tant avec ce contact. Sa main se stationna sur mon omoplate et elle vint me regarder. J'avais le coeur qui battait 100 à l'heure aussi. Peut-être que c'était plus facile pour elle avec moi, mais pour ma part, je ne savais pas encore comment me situer face à ça. Je reculai alors de quelques pas pour me défaire de son emprise et me retourner pour cacher mon visage à Elizabeth. Peu importe ce qu'on pouvait dire sur le toucher des filles, je savais alors que ce n'était pas gagné pour moi... Et pourtant... bien que ça avait été un supplice avec Elizabeth, j'étais pourtant prêt à recommencer pour retrouver ce partage de vie.
- Je suis désolé...
Je ne voulais pas lui dire que j'avais tout vu parce qu'elle allait m'en vouloir ou bien elle en serait plus que gênée et je ne voulais pas ça. Je serrai les poings tout en me fermant les yeux. C'était frustrant d'avoir à subir ça à chaque fois! Puis, ayant calmer mes ardeurs, je m'étais retourner pour regarder Elizabeth et lui demander son avis.
- Qu'est-ce que ça t'as fait?
J'étais pressé de le savoir, car elle avait voulu me toucher pour essayer quelque chose. Je dû m'asseoir parce que je dirais que je voyais des étoiles et que j'avais du mal à me concentrer. Là, il m'était impossible dans ma situation de lui apprendre quoi que soit. Je revoyais en tête tout ce qu'elle avait vécu et je dois dire que c'était plus que horrible!
J’avais bien beau lui avoir dit que tout était plus facile avec lui, ce n’était pas réciproque puisqu’Edward se décolla aussitôt de moi. Je sursautai quelque peu sur le coup en le regardant se cacher le visage. J’avais juste envie de pleurer car ça pouvait bien être la première fois que j’aurais eu envie de toucher quelqu’un plus longtemps. Ça m’avait fait du bien de pouvoir sentir quelqu’un d’autre… mais ce n’était pas son cas et voilà qu’il trouvait difficile la situation. Moi aussi je trouvais ça difficile, car je savais que tout était de ma faute. Edward s’excusa…
« Non, c’est moi qui est désolée. »
Je n’aurais pas dû… il avait des dons… et moi, j’avais pas du tout pensé à ça… j’avais été égoïste. Puis, Edward me demanda ce que ça m’avait fait. Est-ce que j’avais le droit de lui dire que j’avais apprécié le moindrement la chose? Que ça m’avait fait du bien? Que mon cœur s’était emballé dans ma poitrine. Non. Je n’avais pas le droit. Je secouai négativement la tête.
« Rien…c’est pas important. »
Il était un soulagement pour moi, j’étais une souffrance pour lui. Pour une fois que je trouvais quelqu’un avec qui je me sentais bien, il fallait que je sois toxique pour lui. Comme quoi la vie était beaucoup trop injuste. Je ne méritais donc aucun contact humain, c’était bien comme ça que je voyais le tout. Au moins, j’avais essayé et maintenant… je pouvais bien confirmer que ce n’était pas pour moi. Je n’allais plus rien tenter. Surtout que je voyais maintenant mon ami, tout abasourdie sur mon canapé. Je m’en voulais tellement… j’avais envie de me faire mal… encore et encore pour me punir mais ça, je ne pouvais pas le faire tant qu’il se trouvait là… car je savais que c’était mal mais je n’y pouvais rien. Mon cerveau m’envoyait des signaux contraires.
« Tu sais quoi? Je… je suis désolée de t’avoir fait vivre ça. Je ne pensais plus à tes dons. Ça n’arrivera plus. Je ne suis pas correct, je suis un fardeau. Tu devrais partir. »
Et pourtant, il ne bougeait pas du tout. Je pris une grande respiration car je sentais un semblant de colère entrer en moi. Ça m’arrivait… comme toujours et j’allais avoir du mal à pouvoir l’extériorisé. Je serai les poings le long de mon corps en regardant mon ami devant moi.
« Je ne suis pas bonne pour toi Edward… je te demanderais de partir… » dis-je en restant calme. « Je fais ça pour ton bien. Je veux plus te faire souffrir. Arrête de vouloir essayer de me sauver, je suis irrécupérable. »
Elizabeth parut vraiment mal à l'aise suite à mon malaise. C'était difficile de trouver les bons mots en ce moment parce que peu importe ce que j'allais trouvé, je sentais que j'allais blessé Elizabeth.... Mais il était déjà trop tard pour ça parce qu'elle avait vu que ça m'avait troublé, que je n'avais pas apprécié ce toucher. Je ne pouvais pas le cacher quand même parce que ce que j'avais vu était très fort et surtout ça m'avait fait flippé. Elle avait enduré tellement de choses, c'était pas croyable qu'elle tenait encore debout. Elle ne me mentionna pas du tout ce que ça lui avait procuré comme sensation de me toucher, mais je savais au fond de moi qu'elle avait apprécié, qu'elle était curieuse et avide de le refaire... mais maintenant qu'elle voyait l'allure que j'avais, elle ne le voulait plus, elle ne voulait pas que je souffre aussi. C'était un cercle vicieux et tellement compliqué. POurquoi il fallait que ça soit aussi compliqué? - Quoi? Non!... Je ne partirais pas... ce n'est rien!
Pourtant Elizabeth insista en disant qu'elle était mauvaise pour moi et tout et je dirais que la panique s'empara de moi après qu'elle m'est dit de m'en aller. Elle me jetait? Elle ne voulait plus me voir? Je ne pouvais pas y croire. J'avais écarquillé les yeux! Comment nous en étions rendus là? Personne ici n'avait demandé à souffrir! Personne ici ne le méritait et pourtant nous étions tous les deux souffrants et je ne voulais pas dire que c'était la faute de l'autre. Nous étions spéciaux ce qui voulait dire que nous avions besoin de faire quelque chose de spécial pour réussir à vivre, à survivre... peu importe!
- Arrête de dire ça!!! Tu es ma seule vraie amie, qui me comprends! Tu peux pas dire ça! Je... J'ai mes dons que je ne contrôle pas du tout et là ce que j'ai vu c'était toi qui te fais des marques sur le corps et crois-moi j'aurais aimé y voir d'autre chose, mais je ne choisi pas ce que je vois ou ce que je ressens et .... je veux pas que tu crois que tu n'es pas bonne pour moi car ce n'est pas vrai!!!
Je m'approchai d'elle pour lui montrer que j'étais plus fort que je ne le pouvais et que peu importe ce que je verrai d'Elizabeth, elle serait toujours mon amie et je serai toujours là pour l'aider. POurtant mon amie en face de moi me montrait toujours la direction de la porte et je paniquais parce que je ne voulais pas la laisser toute seule dans son état.
- À deux... on peut réussir, mais si tu me laisses tomber, je coule et toi aussi!
J'avais dit ça sans réfléchir, mais dans un sens, c’était tellement vrai. Je m'étais approché et je lui avais alors pris les deux bras pour qu'elle me regarde et qu'elle voit que peu importe le toucher là... J'étais prêt à subir tout ça pour elle. Je revis en image les mêmes choses, mais peu importe je le faisais pour elle, pour moi. - Laisse-moi t'aider!
Je ne la tenais pas bien fort parce que je ne voulais pas lui déplaire non plus en la touchant. Pourtant je l'avais fait et je ne comprenais pas pourquoi on en était vraiment rendu là. Mes yeux s'étaient embués de larmes parce que j'avais peur de perdre ma meilleure amie ou bien qu'elle se blesse par ma faute.
Edward ne voulait pas entendre ce que j’avais sur le cœur. Il disait que j’étais sa seule amie en mesure de pouvoir le comprendre. Je le regardai en pointant toujours la porte. J’étais persuadée que je n’étais pas bonne pour lui, qu’il n’avait pas besoin de moi dans sa vie… je n’allais pas le faire avancer et pourtant, il me disait l’inverse. Je ne savais pas ce que j’avais bien pu lui faire pour devenir si importante dans sa vie… et qu’il soit autant attacher à moi. Dans un autre sens, il était tout aussi important pour moi donc je pouvais comprendre. Qu’est-ce qu’on s’était fait? Ça me troublait car je n’avais jamais été autant connecté à quelqu’un. Est-ce que toutes les amitiés étaient ainsi? Est-ce que c’était normal? Il me disait qu’à deux… on pouvait réussir… mais que si je lâchais, il coulait aussi. Je secouai la tête.
« Tu peux t’en sortir sans moi… tu réussis déjà sans moi!!! »
Il s’était fait une petite amie! Ce n’était pas rien ça!!!! Moi, jamais je serais capable d’être en couple. Puis, Edward s’était approché rapidement de moi, ça m’avait surprise. Encore plus lorsqu’il posa ses mains contre mes bras. J’avais écarquillé les yeux en le regardant. Qu’est-ce qu’il faisait là? Mon cœur battait rapidement… j’avais du mal à assimiler la situation. Mon meilleur ami semblait désespéré et ça me faisait de la peine de le voir ainsi.
« D’accord… mais arrête de me toucher et de te faire du mal, s’il te plaît. »
Avec le temps, je commençais bien à comprendre comment son don fonctionnait et je me doutais bien qu’il ne voyait pas de belles choses en me touchant ainsi. Il devait arrêter de se faire du mal ainsi, je voyais bien qu’il essayait de me prouver que malgré tout, il arrivait à passer par-dessus tout pour pouvoir m’aider et ça me faisait chaud au cœur mais je m’en voulais toujours de l’avoir toucher ainsi, alors qu’il ne le voulait pas dans le fond. J’étais également triste de constater qu’il était peut-être ma solution, mais qu’à l’inverse, je restais un problème.
« Pleure pas Edward… je ne veux pas te faire pleurer. » dis-je tristement en ayant également les larmes aux yeux.
Je lui fis signe de s’asseoir sur le canapé avec moi. On devait être clairement beau à voir les deux ensembles à avoir les larmes aux yeux, à se toucher… mais pas vouloir se toucher, à parler de gros problèmes tristes de la vie. Je regardai mes mains un moment avant de tourner la tête vers mon meilleur ami qui se trouvait dans la même position que la mienne. Parfois, j’avais vraiment l’impression de voir mon reflet masculin à travers Edward.
« Je sais que je ne t’en ai jamais parlé… car je ne veux pas que tu penses que je me sers de toi mais j’ai une question qui me brule les lèvres depuis longtemps déjà. » Je marquai un petit silence, croisant le regard de mon ami. « Est-ce que tu arrives à voir ma mère parfois? »
Elizabeth semblait croire que je ne tenais pas à elle alors que c'était tout le contraire. Elle pensait que je m'en sortirais sans elle? Non, impossible, elle était comme moi, comment on pouvait faire en sorte que ça ne soit pas important ça? J'avais au moins trouvé quelqu'un dans ce monde qui me comprend. Elle pensait que je m'en sortais déjà... Oui j'avais Lysianna, mais ce n'était pas pareil, j'avais besoin d'amis aussi. Et je ne voyais personne d'autre que elle pour être meilleure amie. J'avais posé mes mains sur Elizabeth pour me montrer que ça ne me faisait pas peur qu'elle me touche ou vice-versa peu importe les choses que j'allais voir sur son passé. Je n'étais pas loin de vomir quand elle me demanda de la lâcher parce que je pense que je l'avais saisit en faisant ça. - Je veux pas que tu crois que tu es un fardeau... jamais! Tous les gens que je touche, ça fait la même chose... Je ne sais pas comment faire pour contrôler tout ça.
Je devais être livide parce que Elizabeth me demanda de m'asseoir et je le fis parce que je ne savais pas combien de temps j'aurais tenu debout. Puis, Elizabeth me demanda de ne pas pleurer, mais étant empathique à la base, c'était à elle d'arrêter de pleurer.
- Toi, arrête de pleurer, tu vas aller mieux et tout va bien aller. Ne t'en fais pas pour moi, je suis capable de gérer le tout.
Nous restâmes un moment en silence le temps de "récupérer" et de changer de sujet pour éviter de replonger dans la tristesse. Je ne savais pas comment j'allais faire pour quitter son appartement parce que je me disais que si je partais, elle pouvait continuer à se faire du mal. Je pense que la prochaine fois, je lui demanderais de voir ses bras pour me sécuriser... mais est-ce qu'elle le prendrait bien? Enfin... je pouvais toujours lui demander, elle n'allait quand même pas me mentir? De toute façon, je décodais bien les menteurs. Elizabeth me parla alors de sa mère, je savais qu'elle avait très envie de lui parler et l'inverse était aussi vrai.
- Oui... elle est là souvent avec toi Eli, elle veut ton bien aussi.
Seulement là, je n'étais pas en mesure de lui faire une longue séance de médiumnité, pas dans mon état actuel.
- Si tu veux, on verra ça ensemble quand on se reverra, après le déménagement? Tu pourras préparer tes questions et comme ça, je pourrais transmettre tes questions à ta mère et elle y répondra.
Elle s'agita devant moi et semblait tellement heureuse... Elizabeth serait tellement contente de la voir ainsi. Je trouvais injuste que des gens comme Elizabeth ou Lys n'aient pas la chance de voir leur proche disparu comme moi je les vois.
- T'as quelque chose de sucré stp?
Je n'en pouvais plus, je devais manger un truc bien sucré pour me remettre sur les rails, sinon je n'allais jamais partir d'ici. Je préférais rester encore un peu parce que vu l'épisode qu'on venait de vivre, je dirais que je voulais vérifier si tout allait bien et surtout si elle ne m'en voulait pas trop d'être resté alors qu'elle voulait que je parte.
Comme il s’en faisait pour moi également. On avait une belle amitié bien solide où le bien être de l’autre comptait peut-être même plus que le nôtre. Je voyais bien que ma situation avait ébranlé Edward et je m’en étais bien voulu et malgré tout, je pensais encore que je n’étais pas bien dans sa vie mais pourtant, une autre partie de moi me disait continuellement que je ne devais pas lâcher ce jeune homme et je savais pourquoi au fond de moi. Edward était très spécial, est-ce que je pouvais dire qu’il était mon âme-sœur? Probablement. Bon, je n’étais pas en train de parler d’amour et tout… je n’y connaissais rien là-dedans et j’avais pour dire qu’on ne parlait pas de chose dont on n’en connaissait strictement rien. Mais une âme-sœur… ça pouvait découler de l’amitié aussi non? Nous restâmes en silence pendant un petit moment. Pas quelque chose rempli de malaise… non, un silence bien apaisant qui faisait du bien. J’avais besoin de reprendre sur moi, de canaliser mes émotions pour pouvoir continuer à profiter de ma soirée sans arrière mauvaises pensées. Je prenais de grande respiration… un peu comme ce qu’Edward m’avait déjà montré. En fermant les yeux, j’eus des images de ma mère et c’est pourquoi je posai ma question à mon meilleur ami. J’étais au courant de ses capacités… mais je n’avais jamais demandé de questions concernant ma mère car ça me rendait mal à l’aise. Mais on dirait que là… j’en avais de besoin. Sa réponse fut positive et m’arracha un sourire. C’était si plaisant de la savoir là… avec moi. Je regardai autour de nous, comme si je pouvais le voir… mais je savais très bien que ce n’était pas le cas… mais juste au cas où elle… de son côté, elle avait la chance de pouvoir toujours me voir.
« Tu ferais ça? Wow… Ed’ je… je ne veux pas abuser. Promis je vais te payer!!!! Tu me diras tes tarifs et on s’organisera quelque chose! »
Car bon, il n’allait quand même pas me faire ça gratuitement. Certaines personnes chargeaient vraiment cher pour ce genre de chose mais moi, je tenais à ce que ça soit Edward car je lui faisais entièrement confiance et je savais qu’il n’allait pas inventer n’importe quoi. Ce dernier me fit sortir de mes pensées en me demandant quelque chose de sucré.
« Euh oui… viens. »
Je ne savais pas trop vite comme ça ce que je pouvais lui proposer. J’ouvris mon armoire et sortis deux sortes de biscuits ainsi que le congélateur pour sortir un pot de crème glacée que je posai à côté. Il pouvait bien choisir maintenant.
« Est-ce que tu veux un verre de lait aussi? Pardon… je n’ai pas fait les courses donc c’est tout ce que je peux t’offrir! »
Je m’accotai contre le comptoir en regardant Edward ouvrir un sac de biscuit. Je me penchai pour ne prendre un également puis posai mon regard vers mon ami, qui mangeait également. Sa demande soudaine me semblait étrange. C’est pourquoi je ne pu faire autrement que de lui demander :
« Est-ce que ça va toi? Pourquoi cette rage de sucre soudaine? »
Je savais qu'Elizabeth avait été intrigué par mon don de médium et je dirais que j'avais trouvé ça un peu étrange qu'elle ne m'en parle pas avant... la plupart des gens voulaient tout savoir immédiatement et faire une séance au plus vite... mais peu importe, j'étais prêt à répondre à ses questions avec plaisir. Parler avec les morts ce n'était pas si difficile, même que j'y arrivais aisément. Sauf que là, le timing n'était vraiment pas bon puisque je venais de toucher Elizabeth pendant plusieurs seconde et j'avais vu pas mal de choses sur sa vie malheureuse encore une fois. J'avais mal pour elle. C'était juste trop horrible ce que cette fille avait vécu et pourtant c'était la fille la plus forte et merveilleuse que je connaissais. Je me sentais mal, j'avais la tête qui tournais donc c'est pourquoi je lui proposai alors de faire une séance avec elle à un autre moment.
- Quoi? Arrête, je vais le faire pour toi avec plaisir sans que tu me payes...
Je ne voulais pas qu'elle me paye pour ça, elle était mon amie donc, je ne me voyait pas lui demander de l'argent. Après tout sa mère était là souvent et elle me disait souvent des choses pour l'aider. Elizabeth ne le savait pas, mais elle veillait vraiment bien sur elle. Je demandai des trucs sucrés à Elizabeth et elle m'offrit des biscuits que je pris immédiatement pour les manger... Ça me faisait toujours du bien de manger du sucré. Je préférais lui laisser sa crème glacée.
- Ho... ça m'aide à remonter mon énergie! J'ai comme des baisses de pression. T'en fais pas, ça va vite passer!
Enfin... il me fallait dormir un bon coup et encore là, j'allais m'en ressortir encore bien longtemps parce que j'avais en tête ce qu'elle avait subit... Ses agressions sexuelles me troublaient au plus haut point et pourtant, je ne voulais pas lui dire parce que je voyais bien qu'elle s'en faisait pour moi. Je ne voulais pas qu'elle croit que je n'étais pas assez solide pour elle. Je la voulais dans ma vie et je ne voulais pas la perdre.
- Merci! Je vais.... je vais y aller, on se revoit samedi pour ton déménagement.
Elle avait fait quelques boîtes, mais sans plus, je pense qu'elle avait pas mal de travail. Je me demandais si elle voulait de l'aide, mais bon, j'avais une enquête à faire cette nuit donc, je ne pense pas pouvoir l'aider dans l'état où j'allais être le lendemain. Je me levai tant bien que mal avant de la saluer en lui faisait un petit sourire. J'avais fait deux pas en direction de la porte et je lui avais dit: - Si tu as envie de parler, appelle-moi, je ne veux pas que tu te refasses du mal... appelle... on habite pas loin donc.... jour et nuit! Peu importe!
J'avais ensuite franchi la porte le coeur gros, l'estomac à l'envers, les vertiges de nouveau présents.