J’étais déjà en ville depuis trois jours et je n’avais pas bougé de l’appartement de Lily sauf quand elle avait besoin de moi comme pour son rendez-vous chez le médecin. Je restais confiné en espérant que personne n’apprenne pour l’instant que j’étais de retour en ville. Je ne savais pas vraiment ce qui me faisait peur. Peut-être de ne pas me sentir prêt ou de décevoir une nouvelle fois toutes les personnes autour de moi. Je me réconfortais en me convainquant que si personne ne découvrait mon retour, il ne serait pas au courant si je décidais de fuir une nouvelle fois. Pourtant, alors que Lily était sortie pour la journée pour son travail, j’en avais profité pour m’habiller et sortir faire un tour dehors. J’avais d’abord marché quelques minutes sans destination précise mais en prenant soin d’éviter les quartiers que je fréquentais régulièrement dans le passé. Puis, sans comprendre pourquoi, lorsque j’avais décidé de rentrer à l’appartement, j’étais arrivé devant chez moi. Enfin, mon ancien chez moi. Au pied de l’immeuble, mes yeux s’étaient posé sur la fenêtre de mon ancienne chambre. Je n’étais pas nostalgique au point de vouloir y vivre à nouveau. Je savais qu’Edward devait m’en vouloir à mort. Je l’avais abandonné une fois et quand j’étais réapparu dans sa vie pour le sortir de l’asile, j’étais aussi vite repartit sans dire un mot. Au moins, cette fois, je ne l’avais pas laissé dans la merde pour le loyer. Je lui avais trouvé un colocataire : Jordan. Je me demandais bien si ces deux là avaient réussi à s’entendre. J’avais clairement prévenu mon ami d’être gentil à Edward même s’il était un peu particulier. Il avait intérêt à suivre mes conseils. Tandis que j’allais repartir, ma curiosité me fit défaut. De toute façon, il fallait que je récupère ce que j’avais laissé en partant. Je n’avais pas besoin de beaucoup de choses mais de petits objets que j’avais laissés dans ma chambre. Sans réfléchir plus longtemps, j’avais grimpé les marches des escaliers les unes après les autres avant de frapper à la porte. Le stress s’était fait sentir avant que la porte ne s’ouvrir directement. Je ne m’étais pas attendu à ce quelqu’un ouvre aussi vite, ce qui m’avait légère déconcerté. « Surprise ? » lâchais-je totalement mal à l’aise face à Edward qui ne semblait même pas être surpris par ma visite. Je ne savais pas trop quoi lui dire mais j’avais fini par rentrer dans l’appartement en gardant mes distances. Je ne m’étais pas attendu à une grande joie ou qu’il me prenne dans ses bras vu sa phobie. La situation était vraiment bizarre. « Est-ce que vous avez gardés quelques trucs ou jeté toutes mes affaires ? » le questionnais-je. Il avait l’air plutôt en forme comme si l’hôpital psychiatrique était derrière lui.

Je m'étais levé du mauvais pied ce matin et en plus de ça, j'avais entendu Jordan faire ses push up dans le salon et je dirais que ça devenait de plus en plus difficile de dormir le matin. En plus, j'avais congé au café aujourd'hui. J'avais donc décidé de m'installer sur mon lit qui était défait pour faire un peu de méditation. Je m'étais donc installé pour me perdre dans mes pensées et non celles des esprits errants autour de moi. C'était fatiguant à la fois de toujours les avoir dans les pattes, je n'avais jamais de répit. Après les avoir envoyé dans la lumière, je m'étais concentré sur moi pour faire le plein d'énergie. Cependant, j'avais Kenneth en tête, je me demandais ce qu'il était en train de faire, où il était... J'avais aussitôt froncé les sourcils et j'avais rouverts les yeux.

- C'est pas possible! Il est à Miami?!

Je m'étais alors remis en position de méditation tout en me calmant, car je dirais que cette "nouvelle" me déconcertait au plus haut point. En même temps, s'il était là pourquoi il n'était pas passé ici? C'était Kenneth après tout, il disparaissait pour je ne sais quel raison. C'est pour ça que je me concentrait sur lui et je compris alors qu'il passerait me voir dans la journée. J'étais plutôt mitigé sur les sentiments que je vivais en ce moment. J'avais soit de la rancœur ou du réel bonheur en moi.... Ou bien les deux. Je me levai ensuite, car il m'était impossible de méditer dans l'état où je me trouvais maintenant, j'étais surexcité... Oui! C'était ça, je n'arrivais à contenir ma joie de le revoir. J'entendis la porte claqué pour me signifier que Jordan était sorti, sans doute pour aller courir ou faire je ne sait quel exercice. À croire que ce mec ne faisait que ça. Je décidai alors de m'habiller afin de l'attendre parce que dans ma vision, il faisait jour et j'étais sûr que ce serait le matin. Je me servis un bol de céréale tout en scrutant la porte sans arrêt. Il allait franchir la porte, j'étais sûr... plus sûr que jamais! Quand j'entendis enfin des pas s'approcher, je m'étais levé direct et j'attendis qu'il cogne avant de lui ouvrir immédiatement la porte!

« Surprise ?»

- KENNETH!!!!!!! IL EST ÉTAIT TEMPS! TU FOUTAIS QUOI?

Si je n'avais pas été "handicapé", je pense que je lui aurais sauté dans les bras. Même que j'avais de lui foutre une claque sur l'épaule, mais je me retins. Vu la façon dont il se tenait, il était réticent à me voir. Il avait comme un balai dans le cul. Peu importe ce qu'il avait fait, il m'avait sortit de l'asile psychiatrique et je lui serai éternellement reconnaissant pour ça. Je me précipitai pour fermer la porte derrière lui, pas question qu'il se sauve à nouveau.

« Est-ce que vous avez gardés quelques trucs ou jeté toutes mes affaires ? »

- Bien...J'avais levé les yeux vers la gauche parce que je réfléchissais à ce que j'allais lui dire à ce sujet. Parce que la plupart de ses affaires avait été mis dans le placard et je lui avais pris quelques trucs... Oui bien c'est presque tout dans le placard au bout du couloir... sauf que je t'ai emprunté quelques vêtements... tu les veux aussi?

Je m'étais alors mis devant ses yeux pour qu'il n'avance pas immédiatement vers le placard.

- Tu fais quoi là? T'es venu que pour chercher tes trucs? Ça va bien! Merci Kenneth de t'inquiéter pour ton ancien pote, ça me fait plaisir de savoir que tu t'inquiètes pour moi.

J'avais croisé les bras, oui je me la jouais un peu le mec qui lui en veut parce qu'après tout, il était partit en me laissant Jordan! Bon, il l'avait fait dans le but que je ne sois pas dans le trouble, mais quand même. Il avait pas intérêt à prendre ses choses et se casser ailleurs quitte à le toucher. J'étais décidé que je ne me laisserai plus avoir! Il avait peut-être connu le petit Edward frêle, mais là, je passais à autre chose! Kenneth n'était pas si imposant que ça après tout!

Il est là. Face à moi. Son visage m’avait sacrément manqué et sa réaction m’avait fait plaisir dans un premier temps. Je me risquais à penser qu’il semblait heureux de mon retour et qu’il n’était pas trop fâché. J’étais presque à la limite de rire quand il me demanda ce que j’avais foutu depuis le temps. Une partie de moi aurait aimé se poser sur le canapé pour tout lui raconter… enfin surtout la fin. Je n’étais pas prêt à lui narrer dans les moindres détails ma cure. Mais j’avais envie de lui parler de mes nouvelles résolutions, de mon envie de revenir et aussi de Bailee. D’un autre côté, je voulais qu’il me parle de lui. Je voulais savoir s’il était toujours puceau même si j’étais persuadé que ça devait être toujours le cas. Je voulais savoir s’il était toujours sur cette fille dont il n’arrêtait pas de parler et s’il allait mieux depuis sa sortie de l’asile. Je voulais savoir s’il appréciait Jordan et si sa vie avait radicalement changé. En réalité, je voulais tout savoir de lui. Le moindre détail. Une façon pour moi de faire comme si je n’avais jamais quitté cet appartement, la ville. Je voulais le prendre dans mes bras même s’il n’en avait pas du tout envie. Cependant, je m’étais abstenu. Je m’étais contenté de demander où étais les affaires que j’avais laissé avant mon départ. En entendant ma demande, Edward avait eu une drôle de réaction. Il avait l’air mal à l’aise ce qui me faisait craindre le pire. « Oui bien c'est presque tout dans le placard au bout du couloir... sauf que je t'ai emprunté quelques vêtements... tu les veux aussi? » J’avais fronçais les sourcils. Quoi ? Avais-je bien entendu ? Edward m’avait piqué mes fringues ? J’avais dû mal à le croire mais j’avais aussi envie de rire. Je m’étais mit à le regarder de haut en bas. Il avait fait de sacrés efforts sur ces tenues vestimentaires. J’étais fier de lui. « Tu peux garder les fringues, ce n’est pas grand-chose et j’en ai pleins d’autres. » avais-je dit avec un petit sourire. Je m’apprêtais à me diriger vers le placard quand il se positionna face à moi. Finalement sa bonne humeur n’était plus là. Il n’était pas content et je ne pouvais même pas lui en vouloir. Il attendait des explications et pour l’instant, je ne lui en avais fournis strictement aucune. Je devais reconnaître que c’était assez maladroit de ma part. « Je sais que j’ai déconné en partant de cette façon et je suis vraiment désolé pour ça. J’aurais dû te prévenir ou au moins te donner des nouvelles mais… c’était compliqué. Je suis là maintenant. » Dis-je finalement en le regardant. Je n’étais pas du genre à parler de ce que je ressentais et je n’en étais pas au point de lui dire qu’il m’avait manqué pendant tout ce temps. Ce n’était pas mon genre même si une question me brûlait les lèvres. « Tu vas… vraiment bien ? » le questionnais-je en le regardant droit dans les yeux. Je n’arrivais pas vraiment à oublier l’image d’Edward attaché sur un lit et bourré de médicaments.

J'arrivais pas à le croire, il était bien là, il était de retour!!! Pour combien de temps? Je ne pouvais pas le dire mais peut importe, ça me faisait très plaisir de le voir ici. Je ne sais plus combien de mois étaient passés, mais je peux dire que ça avait été trop long cette absence. Kenneth partait trop souvent et trop longtemps ça c'était un fait. Le faisait-il exprès? En fait, je pense qu'il avait tout simplement peur de trop aimer Miami s'il restait plus longtemps encore.... L'envie de lui attraper le bras me vint en tête pour aller voir dans sa tête ou bien voir tout ce qu'il avait vécu pendant cette longue absence. J'étais certain de trouver quelque chose d'intéressant. Mais, je n'avais pas envie d'avoir ça dans ma tête pour le reste de la journée alors je me contentai de rester debout à une distance raisonnable. Il me parla rapidement de ces trucs et je dois dire que je m'étais attendu à mieux venant de sa part. Mais bon, ça lui appartenait, il pouvait en faire ce qu'il voulait, quoique j'avais pigé dans ses fringues puisque j'étais en manque de vêtements.

« Tu peux garder les fringues, ce n’est pas grand-chose et j’en ai pleins d’autres. »

Il avait l'air de trouvé ça amusant en plus de la façon dont il m'avait regardé... Bon tant pis, au moins ça me faisait des vêtement en plus dans ma penderie. Il allait vers le placard quand je me plaçai devant lui pour avoir des explications quand même. Il n'allait pas s'en sortir aussi facilement.

« Je sais que j’ai déconné en partant de cette façon et je suis vraiment désolé pour ça. J’aurais dû te prévenir ou au moins te donner des nouvelles mais… c’était compliqué. Je suis là maintenant. »

- Ouais? Pour combien de temps parce que tu peux aussi bien prendre tes trucs et te foutre de moi encore une fois! Je pense que t'as jamais eu d'amis de ta vie!! Parce que ça ne fait pas ça les vrais amis!

Je me demandais alors qui était le plus asocial des deux? Parce que moi à cause de mon don, je n'aimais pas les foules et je n'avais pas vraiment d'amis... Bien qu'Elizabeth et Lys comptaient vraiment beaucoup pour moi. Kenneth était handicapé des sentiments, c'était ça son problème et moi au contraire, j'en vivais mille et un en même temps. Pourtant je le vis me regarder un instant pour s'occuper de moi pour une fois.

« Tu vas… vraiment bien ? »

Ça question me surpris quand même.... depuis quand il m'écoutait? Mais, ça me plaisait vraiment bien de le voir réagir comme ça.

- Je vais mieux.... si c'est ce que tu veux savoir... mais je n'allais pas bien du tout quand je suis sorti... Heureusement que Madison a été très gentille et est venue s'occuper de moi à tous les jours... Merde Kenneth pourquoi t'es parti? Tu m'as carrément sauvé la vie et t'es parti en me laissant avec un mec plus bizarre que moi!

Je pensais que Madison aurait été une raison suffisante de le faire rester, mais je pense qu'il avait eu peur... il avait eu peur de l'engagement ou je ne sais pas trop quoi. Pourquoi j'avais l'impression qu'il avait changé?

- T'es en couple?

C'était l'impression que j'avais.. C'était pas possible... il avait quitté Miami pour éviter ça et là il était en couple? Je n'y comprenais rien, car il ne parlait jamais assez. Il voulait quoi là? Que je le touche? En fait, je voulais tout savoir de Kenneth peu importe si c'était bon ou mauvais! Il ne pouvait tout simplement rien me cacher... il savait mon don.... je pouvais tout découvrir, c'était qu'une question de temps.

- Dis-moi tout sinon je te touche! Et là je saurai tout!!! Même tes petits secrets que tu veux garder que pour toi!

Bon, j'en mettais un peu et j'avais dit ça à la blague, mais quand même... j'étais capable de bien voir des choses alors il était mieux de tout me dire et vite. Puis, il n'avait pas intérêt à ramasser ses trucs immédiatement.

J’aurais dû m’attendre à cette remarque à l’instant où j’avais posé la question. Je n’avais jamais été très fiable mais je n’avais pas connu Edward depuis assez longtemps pour l’avoir déçu dans le passé. C’était la première fois et je sais qu’il avait un doute sur mon aptitude à prévenir avant de quitter la ville. Je crois qu’il savait que j’avais une pathologie à m’enfuir sans arrêt et encore plus lorsque les choses se corsaient. Ce n’était pas ma faute. Je faisais mon maximum pour changer ça mais je n’y arrivais jamais bien longtemps. Même si j’étais convaincu d’avoir changé, je ne mettrais pas ma main à couper qu’il n’y avait plus de risque pour que je parte de nouveau. Je détestais quand il avait raison et encore plus son discours sur l’amitié. J’avais des tonnes d’amis. Ils n’étaient juste pas souvent important à mes yeux. Lorsque je tombais sur une personne à qui je tenais vraiment, un mur se dressait dans mon cœur et je préférais mourir que de me confier à lui ou de lui raconter tous mes problèmes. « Je suis désolé de t’avoir déçu. » Je le pensais mais je n’allais pas lui promettre que ça ne se reproduirais plus dans le passé. J’avais préféré changer de conversation et parler de quelque chose de plus important. Je voulais savoir comment il se sentait à présent. Quand je l’avais sortit de l’hôpital, juste avant mon départ, il n’était pas en forme. Je dirais même que je n’étais pas certain qu’il n’y retourne pas de son plein gré. Edward avait toujours était assez spécial mais de là à lui ravager le cerveau. Il me fit bien remarquer que Madison avait été là pour lui contrairement à moi. Une chose que j’aurais dû faire si je n’avais pas préféré bousiller ma vie. La conversation était revenue sur moi, un peu trop vite à mon goût. Je ne savais pas trop ce que je pouvais lui dire sur les raisons de mon départ. J’avais ouvert la bouche en cherchant mes mots mais Edward m’avait pris au dépourvu en me demandant si j’étais en couple. Diable, ce que je détestais quand il fait ça et qu’il lisait dans mes pensées. Pourtant un sourire nerveux et incontrôlable était apparu sur mon visage. Encore ce sourire bêta. Je faisais tout pour arrêter mais c’était comme ça. Ma réponse ne venait pas assez vite puisque monsieur s’était mit à me menacer. « Doucement et ranges tes mains Casanova avant que je ne cris au viol ! » Je savais que ça le ferait réfléchir à deux fois. De toute façon, même si j’avais toujours eu des doutes sur les dons d’Edward, il n’était pas question qu’il me touche. J’y croyais assez pour ne pas vouloir tenter l’expérience et prendre le risque. Il y avait des choses que je n’étais pas prêt à dire et j’avais le droit à mon jardin secret. « Je suis effectivement en couple mais ne me regarde pas avec ton visage choqué comme si ce n’était pas normal que je puisse avoir une copine. Elle s’appelle Bailee, elle est grande, brune, elle a un corps à couper le souffle, elle est très intelligente et elle a trente-deux ans. Est-ce que tu as eu assez d’informations ? » le questionnais-je en le fixant. En réalité, je pourrais encore parler d’elle pendant des heures mais je ne voulais pas passer pour un crétin devant Edward. C’était lui le mec complètement nian nian avec les femmes. Pas moi. « Ton tour. Est-ce que tu es toujours puceau ? Tu es en couple ? » Demandais-je sans détour. Je n’étais pas le seul à devoir parler et j’étais plus interessé par son pucelage que par sa vie amoureuse.

Revoir Kenneth aujourd'hui me faisait plutôt plaisir, mais il n'était pas prêt de repartir d'ici après que je lui ai parlé totalement de tout ce que j'avais sur le coeur. Normalement, je n'étais pas du genre à me confier... Bon, peut-être pas à Elizabeth, mais Kenneth avait été important pour moi et j'étais certain qu'il s'en était jamais rendu compte. Il était tellement égoïste! Je pensais ça sous l'effet de la colère, car à bien y penser, il avait risqué gros à me sortir de l'asile, mais bon... C'est Madison qui m'avait bien remis sur pieds et qui était venu me voir à tous les jours pour me soigner. Kenneth lui, il s'était cassé en me laissant à nouveau dans la merde avec l'appartement. J'étais en colère parce qu'il se sauvait sans prendre le temps de nous dire au revoir. C'était comme s'il se moquait de mes sentiments. Et pourtant, il était là, à me faire face, comme si de rien n'était... dû moins, je le croyais. « Je suis désolé de t’avoir déçu. » Je n'avais pas pu ajouter quoi que ce soit à ces mots parce que ça me touchait et j'étais en quelque sorte ravi qu'il me fasse des excuses. Il voulu en savoir plus sur moi, sur mon état depuis ma sortie de l'institut psychiatrique... Au moins il s'intéressait un peu de ce qui s'était passé. Puis, je compris vite, j'eu comme un éclair qui me traversa l'esprit, il avait changé.... parce qu'il y avait une femme dans sa vie. Je m'étais empressé de lui mettre le tout sous le nez et je voulais en savoir plus c'est pourquoi je l'avais menacé de le toucher.  « Doucement et ranges tes mains Casanova avant que je ne cris au viol ! » Sa remarque m'avait fait rire sur le coup, voilà le Kenneth que je connaissais si bien. Je voulais tout savoir sur sa supposément copine, car je ne pouvais toujours pas le croire qu'il était en couple. Lui, s'attacher à quelqu'un? Je l'invitai donc à aller au salon pour qu'il me dise tout parce que nous allions pas passé toute la fin de la matinée, debout dans le corridor.

« Je suis effectivement en couple mais ne me regarde pas avec ton visage choqué comme si ce n’était pas normal que je puisse avoir une copine. Elle s’appelle Bailee, elle est grande, brune, elle a un corps à couper le souffle, elle est très intelligente et elle a trente-deux ans. Est-ce que tu as eu assez d’informations ? »

- Quoi? Nonnnn... quand même, tu me fais marcher? Toi en couple, c'est la meilleure... comment elle fait pour t'endurer d'abord? Elle connait tout de ton passé? T'es genre rendu un lover?

Bien sûr que non qu'elle ne devait même pas être au courant et je me demandais si elle était au courant qu'il était à Miami en ce moment. Bref, j'avais encore plein de questions, mais j'allais lui en sortir d'autres bien vite quand il m'aura répondu. Elle avait 32 ans... hé ben... je sais pas, mais je serais vachement intimidé par une femme de cet âge là.

« Ton tour. Est-ce que tu es toujours puceau ? Tu es en couple ? »

J'écarquillai les yeux face à ce qu'il venait de me demander, puis je croisai mes bras sur ma poitrine. Il avait le don de me mettre tout à l'envers à chaque fois qu'il parlait de ma virginité. Ce n'était vraiment pas un sujet que je voulais aborder avec lui. Loin de là, parce qu'il aimait bien s'en moquer d'abord. Mais je pense que j'allais l'impressionner parce que je n'étais plus célibataire non.... en 24 ans, je pouvais enfin dire que j'avais une petite amie. Je le regardai pendant un instant dans les yeux jusqu'à ce que je cède parce que je n'étais plus capable de garder ça pour moi.

- J'ai une petite amie! Lysianna, tu te rappelles? Ça fait que 3 jours que nous sommes ensemble alors perd pas ton temps à en savoir plus, il n'y a pas grand chose à dire!

J'avais décroisé les bras parce que j'étais plus enclin de parler d'elle que de parler de sexe. Parce que de toute façon, il n'y avait rien à dire, je n'étais pas prêt à coucher avec elle de toute façon. En vrai, je flottais sur un petit nuage tellement que j'étais heureux. J'avais d'ailleurs hâte de la revoir... elle me manquait déjà. Je voyais déjà Kenneth jubiler par l'annonce de cette nouvelle, il m'avait poussé autrefois à aller plus loin, à oser et tout et je dirais que ça avait bien fonctionner, mais je dirais que j'étais très gêné pour la suite et je ne savais pas trop comment m'y prendre. Je décidai de lui en dire plus sur comment s'est passé le tout parce que j'imagine qu'il allait me poser la question de toute façon.

- On est allé à un mariage ensemble, on a bu, on est allé dans le jacuzzi et je lui ai demandé pour sortir avec moi...

C'était ça toute l'histoire en gros... est-ce que je devais lui parler du baiser? J'en sais rien, mais peu importe, j'étais content qu'elle ait accepté et maintenant, je pouvais dire que nous étions un couple. Ce n'était pas croyable ça... Kenneth et moi on était en couple!

Je voulais que mes excuses suffisent à Edward. Je n’avais pas l’habitude d’en faire et je n’étais pas prêt à me mettre à genoux devant lui pour le supplier. Je possédais toujours ce fort caractère et cette fierté qui m’empêcherait de faire ce genre de choses. C’était déjà un immense effort que j’étais en train de faire même si je me trouvais un peu pathétique. D’un autre côté, si c’était le prix à payer pour récupérer son amitié, je me sentais capable de me surpasser plus que d’habitude. Par la chance, la discussion avait fini par dévier. Le point négatif c’est qu’il s’agissait de ma vie amoureuse. J’aurais dû m’en doute. Edward avait ce don qui me mettait quelques fois dans un état impossible. Je ne pouvais rien lui cacher et ça me rendait fou. Il avait découvert pour Bailee et honnêtement, je ne m’en étais pas caché non plus. J’aurais certainement pu mentir mais ça ne servait à rien avec lui et j’étais plutôt fier de la fille avec qui je sortais actuellement. D’autant plus que c’était aussi une sacré preuve de mon changement. « Quoi? Nonnnn... quand même, tu me fais marcher? Toi en couple, c'est la meilleure... comment elle fait pour t'endurer d'abord? Elle connait tout de ton passé? T'es genre rendu un lover? » M’avait-il répondu après une bref description de Bailee de ma part. Je m’étais mit à rigoler. Venant de lui, c’était amusant et je ne le prenais pas mal. Je me demandais parfois aussi pourquoi elle sortait avec moi et comment elle arrivait à me supporter. Cette fille était beaucoup trop intelligente. J’en étais venu à la conclusion que c’était de ne pas se voir tous les jours. Bailee voyageait beaucoup et en décidant de revenir m’installer à Miami, la distance n’allait faire que s’amplifier. Heureusement, les retrouvailles étaient toujours agréables avec elle. « Elle sait que j’ai été escort boy et elle connait beaucoup de choses sur mon passé. » dis-je simplement en haussant les épaules. Je l’avais rencontré pendant que j’étais en cure donc je ne lui avais rien caché. « Je ne sais pas du tout comment elle fait pour me supporter mais j’aime beaucoup cette fille. » rajoutais-je avec mon air sérieux. C’était la première fille avec qui je sortais réellement depuis pas mal d’années. Les yeux d’Edward s’étaient agrandit quand je lui avais demandé s’il était toujours puceau ce qui provoqua un large sourire sur mes lèvres. La réponse était évidente. Par contre, lorsqu’il me répondit qu’il était en couple, j’avais cru rêvé. Pendant un instant, je pensais qu’il se foutait de ma gueule mais non. Il sortait avec une fille depuis trois jours exactement. Il avait pris en assurance et cela se confirma quand il m’expliqua qu’il avait été dans un jacuzzi avec elle. J’étais content pour lui. Edward était un gars bien qui méritait enfin d’avoir une petite amie. Il en avait assez bavé. « Félicitations… » Dis-je un peu abasourdis. J’avais envie de faire la fête et de sauter partout mais je ne voulais pas qu’il imagine que je ne le croyais pas capable de séduire une fille. Puis finalement, un grand sourire malicieux était réapparu. « Je veux la voir. Un diner à trois, ce soir. Je n’accepterais aucun refus. » Je l’avais dit d’un ton assez autoritaire pour ne pas lui laisser l'opportunité de me dire non. « C’est ce que les amis font, n’est-ce pas ? Ils se présentent leurs copines officiellement quand c’est sérieux. Je ne prétends pas être ton meilleur ami surtout après la façon dont je suis partit mais… Je veux vous voir ensemble. Je te promets qu’on va s’amuser et que je ne dirais rien d’embarrassant… » dis-je avant de me mettre à le supplier du regard. « Alleeez ! »

Kenneth en couple c'était un réel miracle à mon avis... Enfin, je savais qu'il finirait par arrêter son petit job d'escorte, mais je ne me serai pas douté qu'il réussirait à trouver quelqu'un qui lui plait. J'avais demandé à Kenneth comme blague comme elle faisait pour l'endurer et pourtant il m'avait répondu le plus sérieusement possible.

« Elle sait que j’ai été escort boy et elle connait beaucoup de choses sur mon passé. Je ne sais pas du tout comment elle fait pour me supporter mais j’aime beaucoup cette fille. »

- Wow... Qui êtes-vous et qu'avez vous fait de Kenneth McCallister?

Sérieusement, il m'avait tout l'air d'être heureux pour une fois ou je ne sais pas, il y avait quelque chose qui clochait et je suis certain que j'allais découvrir ce que c'était. Il ne m'avait pas expliqué où elle était cette fameuse Bailee et pourquoi il était à Miami! Je me donnais comme défi de l'apprendre bien vite de toute façon, il ne pouvait pas vraiment me cacher grand chose et il le savait. Puis, il me retourna la question tout en prenant soin de se tenir au courant de ma virginité. Bien entendu, je lui avais pas répondu et je lui avais annoncé officiellement que j'avais une petite amie. J'étais tout heureux et lui aussi par la même occasion. Il me présenta des félicitations et je le remercia aussitôt. C'était fou comme ça me rendait heureux, il ne pouvait même pas le savoir. Je ne pense pas qu'il était au courant que c'est ma première petite amie.

« Je veux la voir. Un diner à trois, ce soir. Je n’accepterais aucun refus. » Je l'avais regardé un instant pour le fixer. Il était sérieux là? Je croyais qu'il passait que pour prendre ses trucs. Je le fixai toujours et il ajouta:  « C’est ce que les amis font, n’est-ce pas ? Ils se présentent leurs copines officiellement quand c’est sérieux. Je ne prétends pas être ton meilleur ami surtout après la façon dont je suis partit mais… Je veux vous voir ensemble. Je te promets qu’on va s’amuser et que je ne dirais rien d’embarrassant…   Alleeez ! »

- Ok... là je sens venir un mauvais coup de ta part! Lys compte beaucoup pour moi et et... commençai-je en cherchant mes mots. Je serai plutôt con de te refuser ça, t'es en ville et tout... et .... bien je ne sais pas si elle est disponible pour dîner... dis-je en me grattant la tête. Il avait été plutôt insistant et je trouvais ça plutôt étrange venant de sa part, mais en même temps, je voulais montrer Lysianna à toute la Terre entière tellement j'étais content....

- Ok mais... si tu dis une chose de travers ou je ne sais pas quoi, j'appelle Madison pour lui dire que t'es en ville!

J'avais souris sans montrer mes deux tout en haussant mes sourcils parce que ma menace était sérieuse et j'étais persuadé qu'il ne voulait pas la recroiser. J'avais alors pris mon téléphone de ma poche pour envoyer un SMS à Lys. Je ne sais pas si elle allait me répondre rapidement, mais en attendant, j'allais creuser plus profond sur sa Bailee, la femme de sa vie.

- Et Bailee ne peut pas se joindre à nous? Dis-je en croisant les bras d'un air soupçonneux. Je n'étais pas trop branché sortie à 4.... parce que les démonstrations d'affection se ferait que d'un seul côté de la table. Puis, mon téléphone vibra aussitôt dans ma main et je regardai la réponse de Lys... Elle était prête à venir manger au resto avec Kenneth et moi. Je ris nerveusement et je me décidai à dire à Kenneth que c'était le grand moment.

- Elle veut...

Je n'avais pas dit ça d'un ton enthousiaste mais plutôt découragé. Disons que j'avais peur... J'avais peur qu'il sorte des trucs pour me gêner moi, mais aussi gêner ma copine. Bref, juste le fait que je ne sache pas à quoi m'attendre, ça me faisait légèrement flipper. En même temps, je le connaissais  et j'appréciais tellement sa compagnie, je me demandais pourquoi ça me stressait autant que d'aller dîner à trois.

Un sourire se dessina à nouveau sur mon visage. Edward n’avait pas l’air de me reconnaître vu mon changement d’attitude et de vie. Je devais avouer que j’étais plutôt fier d’entendre ça. J’avais besoin de changer et je n’aurais pas pu continuer longtemps dans la peau de l’ancien Kenneth. La seule chose que j’espérais c’est que ce changement ne soit pas que temporaire. Je voulais une autre vie. Du définitif. Bailee m’apportait ça et elle me rendait surtout heureux. Un sentiment que je n’avais pas pu éprouver depuis pas mal de temps. J’aurais pu essayer de lui mentir au début de notre relation et tenter d’enjoliver les choses mais, je n’avais pas eu le courage de mentir et je ne le regrettais pas un instant. Je voulais crier mon bonheur sur tous les toits mais j’avais surtout peur que ça ne soit pas eternel. La roue tourne et elle était souvent du mauvais côté pour moi. Je ne me faisais pas d’illusions et c’est la raison pour laquelle je faisais tout pour ne pas devenir encore plus accros que je ne l’étais déjà à Bailee. Les relations sérieuses n’étaient pas ma spécialité. J’étais aussi débutant qu’Edward dans ce domaine et j’appréciais savoir qu’on avait tous les deux, trouver chaussure à notre pied. Une nouvelle ère était sur le point de commencer et je voulais fêter ça. Rien de mieux qu’un diner pour présenter nos copines de manière plus officielle. De mon côté, ce n’était pas possible mais je mourrais d’envie de voir Lys avec Ed quitte à être la cinquième roue du carrosse. Je m’étais mit à le supplier jusqu’à la délivrance lorsqu’il accepta toujours avec un peu d’hésitation. « Ok mais... si tu dis une chose de travers ou je ne sais pas quoi, j'appelle Madison pour lui dire que t'es en ville! » J’avais grimacé en entendant son prénom. Je ne me sentais pas prêt à le revoir ou même à parler d’elle. Tout ce qui concernait Madison était loin d’être réglé même si je voulais l’ignorer et tourner la page sur le passé. J’avais essayé de sourire du mieux que le pouvait pour ne pas prendre cette remarque au sérieux même si je savais qu’il ne plaisantait pas et qu’il en était capable. J’allais devoir ne pas faire de gaffe pendant cette soirée. « Je te promets de faire mon maximum pour ne pas t’embarrasser ou la gêner. » lui dis-je finalement d’un très sérieux en le regardant. A cet instant, je ne savais pas si j’allais pouvoir tenir ma promesse. Il faut dire qu’Edward et moi, malgré notre amitié, n’avions pas le même humour. J’étais sacrément plus cru que lui et je ne faisais pas toujours exprès. Je le sentais malgré tout assez hésitant et pas vraiment décidé. Je n’étais pas si horrible que ça quand même. Il tenta de me demander si Bailee pouvait venir et même si j’aurais adoré qu’elle soit là, ce n’était pas possible. « Elle est enchaînée à un arbre au milieu de l’Amazonie en ce moment mais de toute façon, elle ne vit pas à Miami. Je te la présenterais plus tard quand elle sera de passage. » Répliquais-je directement. Mensonge. Je ne comptais pas la lui présenter. Ce n’était clairement pas une bonne idée. Bailee était assez extrovertie alors qu’Edward était tout le contraire. Il serait vraiment mal à l’aise entre nous deux et le courant ne passerait pas du tout. Quand il m’informa que Lys avait accepté, je ne pouvais pas cacher ma joie. L’affaire était dans le sac. « Bien. Ce soir, 20h ! Vous choisissiez le restaurant, vous me donnez l’adresse et je vous offre la soirée. » Dis-je sans même lui proposer. Ce n’était pas une question et j’étais content de passer cette soirée comme ça. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas amusé le soir avec un ami. Peut-être que j’inviterais Lily ou une amie pour rendre les choses moins bizarre. Je m’étais dirigé finalement vers le placard pour récupérer mes affaires et fouiller dans l’un des cartons. J’avais presque tout. « Et sinon ? Comment ça se passe avec Jordan ? » le questionnais-je curieusement.

Comme je m'en serais douté, Kenneth grimaça quelque peu en attendant le prénom de Madison sortir de ma bouche. Ma menace lui semblait plutôt en être une bonne et je me félicitais très bien de l'avoir trouvé. Je le connaissais, il était du genre à pousser plus loin qu'il ne le fallait et il m’embarrassait la plupart du temps alors j'avais peur que ça fasse la même chose pour Lys. Je pourrais toujours l'avertir avant d'entrer dans le restaurant, Lys pourrait alors comprendre que Kenneth a un trouble qui l'empêche de bien se conduire? Bon, ce n'étais sans doute pas crédible à bien y penser, mais je pense que je pouvais lui en toucher un mot. « Je te promets de faire mon maximum pour ne pas t’embarrasser ou la gêner. » Je l'avais regardé avec les yeux plissés pour ouvrir ma bouche pour prononcer chacune des syllabes de Madison sans qu'on entende ma voix. Je crois qu'il avait bien compris l'avertissement. Je pouvais être coriace moi aussi, je n'étais plus à l'institut sous l'influence de médicaments. Bien que Lys avait accepté, je n'étais pas certain que Kenneth apprécierait. Pour ma part, je voulu savoir si ce n'était pas possible pour sa petite amie de venir elle aussi.

« Elle est enchaînée à un arbre au milieu de l’Amazonie en ce moment mais de toute façon, elle ne vit pas à Miami. Je te la présenterais plus tard quand elle sera de passage. »

- Ha bon, ta copine a l'air de superwoman comme ça! J'aimerais bien la rencontrer alors.

Je lui avais fait un faible sourire pendant qu'il s'était diriger vers le couloir pour atteindre le placard où était ses choses. Kenneth avait vite dit qu'il nous offrait le restaurant, alors je dirais que ce n'était pas de refus... je n'étais jamais allé manger au restaurant avec Lysianna.  Il  ne nous restait plus qu'à choisir le restaurant et nous irions les 3 manger ensemble. Il sortit un carton pour regarder ce qu'il y avait dedans tout en continuant à me parler.

« Et sinon ? Comment ça se passe avec Jordan ? »

Bon alors, la question qu'il ne fallait surtout pas me poser. Je m'étais levé pour lui faire face, parce que j'en avais long à dire sur Jordan Foster.

- Je n'aime pas du tout son attitude de fendant... ce mec là c'est une machine, il se lève super tôt pour faire du sport toute la journée et en plus de ça il drague tout ce qui bouge. Sans oublier qu'il ne fait que parler!!! Parler... je te dis pas ce qu'il raconte, ce n'est pas possible des fois! Il se fait des potions de fruits à tous les matins en plus.... bref merci de m'avoir trouvé un remplaçant, mais là, tu ne pouvais pas trouver plus bizarre que lui! Des fois je quitte l'appartement pour avoir la paix juste pour te dire!

Oui, j'osais dire qu'il était étrange parce qu'il était particulier. Il essayait de cacher son jeu, mais j'avais vu clair chez lui. Il n'était pas quelqu'un de bien honnête, il aimait montré qu'il était parfait, mais dans le fond, il était loin de l'être. J'avais bien vu ce qu'il faisait avec Elizabeth et je n'avais pas du tout apprécié. Je ne sais pas quelle relation a Kenneth avec Jordan, mais quoiqu'il en soit, je ne pouvais pas croire qu'il s'entendait bien avec lui.

- Tu peux me dire où tu l'as pêché celui-là??? demandai-je aussitôt et je me plaçai alors entre la boîte et Kenneth. Tu fais quoi là? Tu vas amener ça où? Tu dors où?

Parce que Kenneth pouvait très bien dormir chez nous, ce n'était pas un problème! Il y aurait toujours de la place pour lui et j'aimerais mieux qu'il reste pour faire baisser ma pression quand il s'agissait de Jordan parce qu'il était vraiment agaçant à la fin. Je suis sûr que Kenneth finirait par être du même avis. Peu importe, je ne voulais pas que Kenneth prenne ses choses pour ensuite disparaitre pour de bon cette fois même s'il faisait son sympathique en ce moment avec moi. Il ne fallait jamais se fier aux apparences. Je voyais Kenneth depuis son arrivé et je pouvais dire qu'il avait changé, mais il y avait autre chose qu'une petite amie, j'étais certain de ça et peu importe ce que c'était j'allais pouvoir mettre le doigt dessus.