(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Mar 28 Juil - 22:18
- i hate you. - no. no you don't. - i should. i should hate you.
« C'est toi la première que j'ai trouvé, je te dis ça pour toi mais ça vaut pour chacun de vous trois. Pour Théo je sais très bien que je ne suis pas encore le candidat idéal pour son adoption, mais j'y travaille, je ne l'ai pas oublié, qu'est-ce que tu crois? » J'hochais positivement la tête. Mon frère avait beaucoup de défauts, mais je voulais croire qu'il restais quelqu'un de fidèle qui tiendrais ses promesses. Sur sa dernière phrase, il avait haussé le ton et j'avais compris qu'il c'était senti attaqué, alors que cela n'était pas mon intention. Je décidais de ne rien ajouter sur le sujet afin de ne pas envenimé les choses. Et puis, alors que je lui avouait ce qui se passait dans ma vie ses derniers temps, comme par exemple le fait que si mon assistante sociale et mon docteur avaient vent de son retour dans ma vie, ils ne seraient pas des plus ravis. Pour eux, toute nouvelle perturbation pouvait foutre en l'air la base même du traitement. Ils pensaient que de vielles connaissances, des gens de mon passé et avec qui j'avait vécu des choses difficiles, feraient remonter à la surface ses souvenirs là et me foutraient de nouveau dans une phase dépressive. Une phase ou je replongerais dans les médocs, l'alcool et la drogue pour oublier. Il me semblait pourtant tellement difficile d'imaginer ma vie autrement que le foutoir de ses dernières années, que je n'y croyais pas vraiment. Je donnais le change, pour leur faire plaisir, mais ce monde de petite fille sage, clean, ce n'était pas moi. J'étais consciente qu'à un moment où à un autre, je sombrerait de nouveau... J'espérais seulement comme le reste de mon entourage que cela se produise au plus tard. Dans tout les cas, j'étais certaine d'une chose, je venais de retrouver Enaël & ce n'était pas un foutu docteur de mes deux qui aillaient m'interdire de le fréquenter. Je le ferais quand même, sans leur demander leur avis. C'était mon frère. Quel mal pourrait il me faire ? Enaël s'énervais, il perdais pieds, se détachais de moi pour frapper la rambarde. « J'ai tout fais pour avoir une deuxième chance. Peut-être que là je suis supposé comme un "danger" pour toi, mais je ne permettrais à personne de m'empêcher de voir ma petite soeur. Ils ne te connaissent pas comme je te connais et surtout putin ils ne t'aiment pas comme je t'aime. » Je le fixais avec insistance, les mots "je t'aime" étaient chez lui difficile à sortir, je savais qu'il m'aimais mais il lui était extrêmement dur de les sortir à voix haute. Je le voyais blessé, désorienté. Le connaissant il avait dû se faire tout un scénario sur comment il allait débarquer, m'attraper, retrouver Théo et nous vivrions ensemble heureux comme une vraie famille... Son rêve volait en éclat, et ça me brisait autant que lui de le voir dans cet état. « Je ne vais pas rester je ne veux pas.. te causer d'ennuis.. Je... ça fait quand même du.. du bien de te revoir même si.. voilà. On se reverra. » Il c'était calmé, il était plus mélancolique qu'énervé désormais. On aurait dit qu'il me faisait des adieux, de nouveau, et je m'y refusait. La colère remontait aussi vite qu'elle avait disparue. Et alors qu'il tournait les talons, je le rattrapais, je chopais son bras violemment et me plaçait sur son chemin les sourcils froncés, les yeux humides. « Tu compte me laisser tomber ?! Encore ?! » Lâchais-je en élevant la voix à mon tour. « Tu compte te tiré alors que c'est là, maintenant que j'ai le plus besoin de toi ?! Ca servait à quoi ton beau discours si tu ne le mets pas en pratique ?! » Je soupirais, fit un pas en arrière en grimaçant. « On se fiche de leurs avis ! Du moins moi j'm'en fiche ! Mais vas-y tire toi de nouveau ! J'ai vécu sans toi une fois, j'le referait sûrement ! » Avant de me remettre à chialer de nouveau, c'est moi qui tournais les talons et me mise à marcher rapidement loin de lui. Marcher, puis finalement courir, à bout de souffle mais je continuais tout de même. Je pouvais pas croire qu'après tout ça, il veuille m'abandonner de nouveau.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Mer 29 Juil - 16:08
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Elle était là, enfin, devant moi. Et pourtant, je sentais qu'elle était encore loin. Elle m'apprit des choses qui me fit vite tomber de mon petit nuage. J'imaginais venir comme une fleur, et les récupérer les uns après les autres sans problèmes ? Quel idiot. Il fallait bien qu'il y ait des complications, qu'il y ait des représailles, de la rancune, de la méfiance, de la violence. Je me sentais rejeter. Très clairement oui, rejeté. Comme si elle m'avait cracher au visage d'aller voir ailleurs. Evidemment elle ne me l'avait pas dit, et d'ailleurs elle n'avait fait que citer les gens « qui prennent soin d'elle » mais, ça avait été assez pour me rappeler à quel point j'étais idiot, et mauvais. A quel point je n'étais pas quelque chose de bien pour Nessa, ni pour mes deux autres frères et sœurs. Je me rendais compte à quel point j'étais médiocre. Même si je lui criais des choses au nez, que pouvait-elle faire ? Rien. On prenait soin d'elle maintenant. Je n'avais pas été là et quelqu'un a pris la relève. Il fallait que je m'y fasses. Pourtant, je ne pouvais pas. J'étais déterminé à prendre le dessus, à prouver que je pouvais être un frère modèle un jour. J'étais en colère comme jamais. J'avais presque envie d'aller les trouver et de leur gueuler ce que j'avais dis à leur figure. Mais soyons sérieux une minute, me laisseraient-ils Nessa après ça ? Sûrement pas. Ils me feraient interdire de l'approcher via la loi, tiens. Tous des enculés. Les gars qui se prennent mieux que tout le monde parce qu'ils font dans le social. Qu'ils aillent s'occuper de leur propre famille ! Aucune famille n'est parfaite, allez raconter ça à d'autres ! Ce n'est pas à moi qu'on allait faire gober un truc pareil...
Enfin je faisais demi-tour à présent, ayant fait face à toute la vérité sur moi. L'ayant pris de plein fouet, et de la bouche de ma petite sœur que j'aimais plus que tout. J'avais les larmes aux yeux, j'étais déchiré. J'étais tantôt triste, tantôt en colère, tantôt courageux. Je ne savais pas. J'étais perdu et il me fallait de l'air... De l'air.. c'est ça.. Je lui faisais dos, comme un autre jour. Je ne m'en rendais pas compte. Mais évidemment, ma sœur n'est pas née de la dernière pluie et elle ne me laissa pas faire. Elle me rattrapa sans que je ne m'y attende par le bras, me hurlant dessus que je l'abandonnais encore. Je m'en voulais maintenant. Mais quel connard, vraiment. En effet, je venais encore une fois de lui tourner le dos alors que je suis venu lui promettre de tout faire pour la récupérer. Elle m'avoua aussi qu'elle s'en fichait bien de l'avis des mecs du social. Qu'elle voulait aussi être avec moi à nouveau, en somme. Mais je ne pouvais pas, je n'étais pas celui qu'il fallait. « Tu sais bien qu'ils ont raison, quelque part.. Je ne suis pas le grand frère parfait, pas encore.. Mais je vais y travailler, je te promets. » Elle voulait braver les interdits... Ce n'était pas ce qu'il fallait.. Mais nous sommes comme ça nous, les Tates. On brave les interdits. « On se verra quand tu voudras, je suis là quand tu le voudras, d'accord Nessie ? Je te le promets. » Je serrais sa main. « Mais il faudra le faire en cachette.. Car un jour je leur prouverais que je reviens pour ton bien, et tu n'auras plus rien à leur rendre. Nous serons tous ensemble, on fait comme ça.. ? » lui proposais-je, déterminé à y arriver. « Prends mon numéro de téléphone. N'importe quand. Si tu veux parler ou me voir, tu me le dis et je serais là, on est bien d'accord ? » lui dis-je alors. Je bravais tout. Mais tant pis, moi aussi, j'étais prêt à tout pour la voir, même sans leur avis.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Mer 29 Juil - 22:43
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J'avais perdu Enaël une fois. Mon repère, mon protecteur, mon grand-frère. Ma moitié. Je ne comptais pas rejouer ça une seconde fois. C'était juste pas possible qu'après des années il revienne dans ma vie juste pour faire remonter tout se souvenirs et ses sentiments puis se tiré de nouveau. Je m'y refusait. Alors je l'avais rattraper et m'étais mise à hurler comme une poissonnière, ou comme une Tate. On avait en plus de l'impulsivité la manie de hurler dans notre foutue famille. Je lui disais que moi, qui avait pourtant tout à perdre dans cette histoire était prête à lui faire confiance & à braver les interdits pour le trouver. J'espérais que lui aussi. Je ne voulais pas qu'il me laisse, pas une seconde fois. « Tu sais bien qu'ils ont raison, quelque part.. Je ne suis pas le grand frère parfait, pas encore.. Mais je vais y travailler, je te promets. On se verra quand tu voudras, je suis là quand tu le voudras, d'accord Nessie ? Je te le promets. » Il serrait ma main, mais malgré ses paroles les larmes s'étaient remises à pleurer et je n'arrivais pas à y croire. J'avais la boule au ventre, l'horrible impression qu'il était encore une fois entrain de me faire ses adieux. Je revoyais mon frère après trois ans et j'aurais passer mon temps à chialer. J'avais envie de le repousser, envie de le hurler d'avantages dessus. Mais en réalité je n'était pas en colère après lui. J'étais en colère après les juges, les assistances sociales, tout ses foutus abrutis qui se croyaient avoir le droit de choisir ma vie, de choisir avec qui je devais être quand et pourquoi. J'appréciais beaucoup Dawson et il faisait beaucoup pour moi, je ne le remercierais jamais assez pour la chance qu'il m'offrais en m'adoptant et m'évitant les foyers de nouveau. Mais j'aurais préféré que trois au paravent on m'ai laisser vivre avec Enaël. Tout aurait été si différent.. Les foyers, la prison pour mineur, les coups que j'avais reçu, les cicatrices dont j'avais hériter. Tout ça n'aurait pas exister. Je ne serais pas partie dans un tel foutoir si il avait été là pour prendre soins de moi. « Mais il faudra le faire en cachette.. Car un jour je leur prouverais que je reviens pour ton bien, et tu n'auras plus rien à leur rendre. Nous serons tous ensemble, on fait comme ça.. ? Prends mon numéro de téléphone. N'importe quand. Si tu veux parler ou me voir, tu me le dis et je serais là, on est bien d'accord ? » Je hochais positivement la tête, pinçant mes lèvres. Il avait raison. Rester avec lui aurait été stupide, on m'aurait retrouver en moins de deux et interdit à Enaël de m'approcher de plus, il aurait eu des problèmes avec la police et je voulais éviter ça. J'attrapais mon iphone rapidement et enregistrer son numéro, puis je me blottie dans ses bras de nouveau. « Me laisse plus jamais Enaël. Jamais. » Je redressait le visage et collait mon front au sien. Certes, je dû me hisser sur la pointe des pieds pour ce faire, parce qu'il avait quelques centimètres en plus que moi. Il était la seule famille qu'il me restais, je ne comptais plus le perdre de nouveau. « Dis moi que t'as plus de soucis avec la justice s'il te plaît... Si tu compte nous récupérer Théo & moi, il va falloir que tu soit clean Enaël. Je veux pas que Théo grandisse et finisse comme nous. On doit lui montrer l'exemple. » Je finit par me détacher de lui et m'adosser à la rambarde. « Je suis clean depuis quelques jours, je dois continuer mon traitement. Je veux essayer de changer. Quand je.. Quand on récupérera Théo, je veux pas qu'il nous vois comme les parents. » Comme des junkies violents. Je voulais le meilleur pour mon petit frère, il était le seul qui n'avait pas assez vécu avec nos parents pour ne pas avoir été condamné à finir comme eux, il fallait protéger cette innocence, cette ignorance. Si j'acceptais cette thérapie à la con, c'était en partie pour lui. Si Enaël voulait faire parti de l'avenir que je voulais pour notre petit frère et moi, il devrait arrêter les conneries lui aussi. C'était déjà difficile pour moi, mais pour lui se serait encore pire.. Il n'avait connu que ça et il est très difficile de sortir de la rue, surtout quand on est un mec. J'espérais pouvoir compter sur lui désormais.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Jeu 30 Juil - 9:27
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Elle m'avait retenu, et elle avait bien fait. J'étais en train de l'abandonner, une nouvelle fois. Je ne pouvais pas faire cela, après tout ce que je venais de lui promettre. J'étais vraiment un idiot de première. Mais heureusement, j'ai une soeur formidable qui me retenait, qui ne me laisserait pas faire. Même si elle m'avait dit qu'on ne nous laisserait pas nous voir, elle me dit qu'elle s'en fichait, et qu'elle voulait me voir tant pis. Moi, je voulais faire les choses bien et ne pas - trop - aller contre les envies du système. Néanmoins, je ne voulais pas non plus lui tourner le dos jusqu'au jour où, non, je voulais continuer de la voir. Elle verrait finalement mon évolution, elle verrait que je change, que je veux changer. Je lui demandais de prendre mon numéro de téléphone, et je lui disais ce que je pensais. Je ne voulais pas faire quelque chose qui m'empêcherait tout court de la voir. Il fallait qu'on y arrive, qu'on sorte du pétrin dans lequel nos parents nous avait mis. On allait y arriver. Là tous les deux, nous en faisions la promesse. Nous nous organisions pour y arriver le mieux possible. Elle pleurait, elle me brisait le coeur. Je caressais ses joues pour qu'elle les efface. Je ne voulais pas la voir pleurer, je voulais la voir heureuse après tout, c'était mon objectif. J'avais perdu mes larmes aux yeux, j'étais confiant maintenant. Elle revint dans mes bras, je la serrais contre moi. C'était excellent de l'avoir à nouveau dans mes bras, cela faisait un bien fou.
Ensuite, elle me parla de Théo, de son évolution par rapport à la drogue. Elle me pria de ne plus avoir de problème avec la justice, je déglutissais. J'en avais encore quelques uns et elle, était clean. Elle était un modèle finalement, ce n'était pas moi. J'avais énormément de mal mais, j'y arriverais. J'étais fier d'elle, à ce moment précis. « Je te promets que lorsqu'on sera prêt tous les deux à aller chercher Théo, rien ne nous empêchera de le récupérer et d'être des modèles pour lui. Tu pourras même me fouiller. » dis-je finalement avec un peu d'humour, mais ce n'était peut-être pas le moment, je reprenais un air sérieux en rangeant mon téléphone dans ma poche. « Je suis fier de toi. » lui dis-je ensuite, caressant sa joue. « J'ai réussi à avoir mon propre appartement, il y a assez de places pour nous tous, il est génial. C'était mon premier objectif. Le reste se fait sur moi-même. Le problème financier n'existe plus.. » lui dis-je en souriant, fier de moi maintenant.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Lun 3 Aoû - 15:56
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Je me doutais que si un jour je recroisait Enaël, les retrouvailles n'allaient pas forcément être de tout repos. Et cela n'avait pas été le cas, nous étions passer par tellement d'émotions en un si petit laps de temps que j'étais complètement retournée, un peu perdue. D'abord la haine de le revoir se pointer après des années, puis de la joie de retrouver mon grand-frère, un membre de ma si grande famille de dingues. Puis à nouveau de la colère quand j'eu l'impression qu'il comptais me quitter de nouveau et commettre une nouvelle fois l'erreur qu'il avait commis des années au paravent en me laissant seule. Même si maintenant que j'étais confrontée à la même situation pour récupérer Théo, devoir avoir obligatoirement un endroit stable où vivre, de l'argent et tout ça, c'était un peu plus compliquer que ce que je pensais plus jeune d'obtenir la garde d'un enfant placer dans les services sociaux, même si cet enfant en question est ton propre sang. Théo ses derniers temps était devenu l'une des grandes raisons pour lesquelles le fait de devenir sobre, de me faire à cette cure et remonter la pante me paraissait pas si fou que ça. Au départ, je trouvais ça débile, je ne voyais pas vraiment l'utilité de devenir clean, pourquoi faire ? Je n'avais personne. Et puis j'avais réaliser qu'un jour, mon petit frère ressentirais peut être la même chose et je me refusait à cette possibilité. Alors j'essayais de tenir le coup, je voulais vraiment me donner un nouveau départ, un nouveau sens à ma vie, je voulais devenir quelqu'un de meilleur. Pour mon petit frère, pour moi, pour les rares personnes dans mon entourage tenant réellement à moi. Si Enaël voulait faire partie de cette nouvelle vie, il devrait faire des efforts lui aussi. Je ne lui demandais pas de devenir clean du jour au lendemain, ça aurait été hypocrite. Mais au moins, mettre toutes les chances de notre côté pour récupérer notre semblant de famille. « Je te promets que lorsqu'on sera prêt tous les deux à aller chercher Théo, rien ne nous empêchera de le récupérer et d'être des modèles pour lui. Tu pourras même me fouiller. » J'eu un petit rire, avant de lui sourire sincèrement à ses paroles : « Je suis fier de toi. » Je haussait les épaules. « Hey, je débute seulement t'a pas vraiment de quoi être fière pour l'instant. C'est dur de tenir.. » Lui avouais-je. « J'ai réussi à avoir mon propre appartement, il y a assez de places pour nous tous, il est génial. C'était mon premier objectif. Le reste se fait sur moi-même. Le problème financier n'existe plus.. » J'avais vraiment envie de le croire, je voyais qu'il donnait tellement de sa personne pour parvenir à nous retrouver, tous. Du moins pour l'instant Théo et moi. Ca me faisait chaud au coeur, mais les choses étaient un peu plus compliquées que ça. Les services sociaux ne lui confieraient pas notre garde si il n'y avait le moindre doute qu'Enaël soit encore mêler à un quelconque trafique illégale, et je connaissais mon frère. Un Tate ne reste jamais bien loin des ennuis. Il essayais dur, comme j'essayais aussi, mais les problèmes nous rattrapaient toujours. Pour ne pas laisser paraître ce doute, je lui souris simplement. « Tu sais, t'aura pas à assumer tout. Je bosse, enfin j'essaie. J'fait plusieurs petits jobs pour le moment mais avec un peu de chance je finirais par me faire engager à long terme quelque part. Et j'ai du fric de côté aussi, celui que j'avais garder pour Théo, je pourrais t'aider. Si on veux faire ça faut qu'on le fasse bien et qu'on participe tous... Tu a des nouvelles de Syanna, d'ailleurs ? » Notre soeur, avec qui j'avais perdu le contact également il y a bien longtemps et qui me manquais toujours énormément. C'était presque irréel de se dire que peut être, avec beaucoup de chance, bientôt cette famille si compliquée serait de nouveau réuni. Je n'avais plus eu de famille depuis tellement longtemps que j'en avais presque oublier ce que c'était de se réveiller chez soit avec des gens qui vous aiment pour ce que vous êtes, sans se forcer, simplement parce qu'ils partagent le même adn.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Jeu 6 Aoû - 10:22
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Je voulais que notre famille soit de nouveau réunie. J'avais tout fait pour cela depuis que j'avais quitté New York. Je m'éloignais de la drogue, du trafic, de mes connaissances dans le milieu. Je m'étais trouvé un job, malgré mon peu d'études réalisées, dans un garage. Je m'y plaisais bien, je faisais très bien mon boulot, j'avais un projet d'avenir qui consistait à ouvrir mon propre garage. Mon patron était à fond derrière moi, prêt à m'aider s'il le fallait. J'essayais de moins fumer, doucement, il ne faut pas croire qu'on arrête de se droguer avec un coup de tête et donc je n'étais pas encore tout à fait clean, mais j'y étais presque. Maintenant que j'étais à Miami, j'avais trouvé un appartement que je louais en mon propre nom, chose dont je n'étais pas peu fier. Il y avait quatre chambres, assez donc pour accueillir mes frères et soeurs un jour s'ils le souhaitaient. Je voulais par dessus tout reconstituer notre famille, et je ferais tout pour cela. Elle me parlait de Théo, notre petit frère mineur, pour qui elle travaillait à être meilleure. Je le faisais pour chacun d'entre eux, même si elle était la première que je retrouvais. « C'est déjà un énorme pas en avant, Nessie, je sais que ça fait du bien d'être encouragé parfois.. » lui dis-je en lui souriant. Je lui donnais mon numéro qu'elle gardait dans son téléphone alors. Elle m'apprit qu'elle avait pris plusieurs boulots pour assumer aussi une partie de notre reconstitution, je hochais la tête et je lui souris, fier de la voir ainsi, à se battre pour récupérer notre famille. Elle me demandait si j'avais des nouvelles de Syanna, notre autre soeur respective. C'était celle dont j'avais perdu la trace. Je savais qu'elle serait la plus difficile à trouver, car elle était la plus grande après moi, et qu'elle avait sûrement dû commencer sa vie, je l'imaginais presque avoir fait sa vie tranquillement dans son coin. J'avais peur de la revoir un jour, pour tout avouer. J'avais peur qu'elle ne veuille pas revenir parmi nous, qu'elle préfère continuer sa vie sans nous, étant une famille éclatée. Néanmoins, je gardais une part d'espoir qu'on réussirait tous à faire un grand pas et à agir comme des adultes, car tout le monde a besoin d'une famille pour évoluer dans la vie. « Très bien, on part sur une bonne base. Non, je n'ai pas de nouvelles de Syanna, je ne sais même pas où la trouver encore.. Mais je la trouverais. » lui promis-je. Je la regardais et je me rendais encore une fois compte qu'elle m'avait vraiment manqué. J'allais la prendre dans mes bras, l'entourant de ma force et de ma sécurité.
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(#)Sujet: Re: i should hate you + les tate's. | Dim 9 Aoû - 18:35
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« C'est déjà un énorme pas en avant, Nessie, je sais que ça fait du bien d'être encouragé parfois.. » J'sais pas, pour l'instant je voyais pas ça comme ça. Y avait pas mal de gens qui comptaient sur moi, qui comptaient sur le fait que j'allais tenir le coup, devenir clean et tout ça. Moi j'avais aucune confiance en ma bonne étoile, je savais qu'un jour ou l'autre je finirais pas céder, mais je ne voulais pas décevoir tout le monde une fois de plus, voilà certainement pourquoi ce n'était pas encore arriver. Quand on est addict à rien il est facile de sermonner les autres, comme ces foutus docteurs à l'hosto qui disaient que s'en sortir était un choix et que ceux qui n'y arrivaient pas n'essayaient pas assez fort. Conneries. Parfois on a beau essayer de toutes ses forces, si la vie nous en veut, on relèvera pas la tête. Moi-même plus jeune je trouvais ma mère pathétique. J'me disait qu'il fallait être une moins que rien pour s'abandonner à l'alcool et la drogue comme elle le faisait. Elle m'écoeurait et je la détestais pour ne pas avoir la force d'arrêter tout ça. Maintenant je me rendais compte à quel point c'était dur. Bien sûr, je n'avais pas des dizaines d'années de consommations comme elle et moi j'avais des docteurs et des gens qui me soutenaient. Ca devrait être plus facile. Je hochais donc simplement la tête, je n'avais jamais vraiment été une gamine sûr de moi, loin de là. Croyez le ou non petite j'étais plutôt timide. Bon, je n'avais jamais été le type à me laisser faire non plus hein, mais toute cette carapace de jeune fille bien dans sa peau, grande gueule qui se la pète un peu, c'était juste une façade. En fait j'étais pleine d'insécurités, je ne me trouvais jamais à la hauteur de quoique ce soit, je trouvais étrange que quiconque dans ce monde puisse s'intéresser à moi ou pire, avoir des sentiments quelconques pour moi. Pendant longtemps j'avais penser que si Enaël n'étais pas revenue, c'était parce que je ne le méritais pas. Et maintenant il se tenais devant moi, à me sortir des discours comme quoi on allait redevenir une famille, être heureux, être ensemble. C'était comme un rêve irréalisable, on y crois pas vraiment, on l'espère très fort. « Très bien, on part sur une bonne base. Non, je n'ai pas de nouvelles de Syanna, je ne sais même pas où la trouver encore.. Mais je la trouverais. » Je lui souris, puis il s'approchais de nouveau pour me prendre dans ses bras et je le serrait de toutes mes forces. Un peu comme un au revoir, parce qu'il était temps que je rentre et puis j'avais peur que ce soit la dernière fois que je ne le voit. Ca me faisait ça souvent avec les gens, j'essayait de profiter au maximum de leur présence, parce que dés que je les quittait j'avait l'impression que plus jamais je ne les reverrait. Le psy appelait ça le "syndrome de l'enfant délaissé". Il disait que ça avait aussi rapport avec ma difficulté à faire confiance ou devenir sentimentalement intime avec quelqu'un. Il disait aussi que ça ne passe pas facilement et qu'il me faudrait beaucoup de temps et beaucoup de preuve pour ne plus le ressentir. Je déposait un baiser sur la joue de mon frère après m'être élevée sur la pointe des pieds. « Je vais devoir rentrer. » Je grimaçais légèrement, puis difficilement, je me détachais de lui puis après quelques secondes à le regarder, je me mise à faire quelques pas. Puis, je me stoppais. « Eh, Enaël ? » Je me retournais, haussait les épaules. « Essaie de pas disparaître encore, s'il te plaît. Je suis pas sûre que je le supporterais une nouvelle fois. » Sur ses paroles, je lui offrait un léger sourire, puis me remise en chemin pour chez Dawson, ne pouvant attendre pour que mon frère me contacte de nouveau et passer plus de temps avec lui.