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 When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)

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(#)Sujet: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Lun 12 Déc - 2:13


When we don't know who to hate, we hate ourselves.
Clyde & Anteynara
Elle n'aimait pas laisser les choses en plan, inachevées. Parce que tant que le livre n'était pas fermé, les histoires avaient tendance à continuer de la bouffer, de l'emmerder, de s'introduire dans sa vie et ses pensées, comme des regrets. Et ça, elle ne pouvait pas se le permettre, surtout avec la vie qu'elle menait. Elle ne pouvait pas s'autoriser cela, laisser des choses en plan, c'était impossible. Et pourtant, depuis son réveil elle s'était un peu laissée aller, n'avait pas repris le travail de suite, s'était gardé un peu de temps pour elle, pour faire des choses qu'elle ne faisait pas forcément avant. Passer du temps avec certaines personnes, ou traîner seule chez elle avec son chien, se cuisiner des bouffes grandioses rien que pour elle, acheter des fringues et des fringues et des fringues sans se poser la moindre question. Traîner devant sa télé ou sur internet pour s'informer un peu, s'assurer qu'en deux mois, aucun continent n'avait été rayé de la carte. Puis, au bout de quelques jours, elle en avait eu assez de se faire chier, et elle avait repris les bonnes vieilles habitudes. Et ce soir-là, elle avait enfin pris une décision. Clyde s'était tiré, il lui avait échappé, et même si Antey ne désirait pas particulièrement lui régler son compte, parce que tout compte fait, elle n'avait rien contre lui... il fallait tout de même s'occuper de ce détail. Le type était là dehors, en liberté, en train de se la couler douce et de faire sa petite vie, il était un danger, en quelque sorte. Ca ne pouvait pas continuer. Noah avait eu raison en lui disant qu'elle avait été conne, qu'elle aurait du être plus sérieuse, plus prudente, qu'elle aurait du l'achever bien avant. Mais c'était plus compliqué que ça, et au final, est-ce que Clyde méritait de mourir ? Elle n'en était pas sûre, en fait, elle était même plutôt certaine que non. Mais c'était un peu tard, et elle devait parfois faire des choses qui ne l'enchantaient pas plus que ça. Elle avait passé assez de temps à lézarder, et ce soir, elle allait se bouger le cul et tourner la dernière page de cette histoire. Alors elle monta dans sa chambre et se changea, enfila un legging noir et un t-shirt de la même couleur, s'attacha les cheveux en une queue de cheval. Sur son arme, elle vissa un silencieux, et coinça le flingue à l'arrière de son legging, avant de mettre des baskets et d'enfiler un blouson. Il faisait nuit noire, et lorsqu'elle arriva près de chez lui, elle stationna sa voiture de façon à avoir une vue directe sur la villa dans laquelle il vivait avec Savannah. Savannah, sa petite amie, la meuf qui avait eu la bonne idée de tirer sur Antey. Elle n'avait d'ailleurs pas encore décidé de ce qu'elle allait faire à ce propos. Elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, puis tout compte fait, ça lui avait évité de devoir s'emmerder à avorter du foetus que Noah avait réussi à lui faire. Bref. Savannah n'était pas là ce soir, Antey le savait, elle s'était renseignée. Elle entrerait par une des fenêtres à l'arrière, selon un plan qu'elle avait établi avant de venir, s'étant procuré des photos de la maison, puis elle trouverait Clyde, et lui collerait une balle dans la poitrine, l'autre dans la tête, comme elle avait l'habitude de le faire dans ce genre de cas. Il ne risquait pas vraiment de se défendre, sa jambe encore coincée dans un plâtre. Eventuellement, elle pourrait redouter un coup de béquille, et encore, cela ne faisait pas le poids contre son arme à feu. Tout se passa comme prévu, et elle entra, escaladant avec facilité et sans être vue la clôture, puis ouvrant sans trop de difficulté la fenêtre qu'elle avait repérée, celle qui ne fermait pas aussi bien que les autres. L'intérieur de la maison était plongé dans le noir, mais elle avait vu de la lumière à l'étage, provenant de ce qui semblait être la salle de bain. Elle sortit son arme, se tenant prête à tirer, et monta doucement les escaliers jusqu'à arriver devant la fameuse porte, entrouverte, laissant passer un filet de lumière. Clyde était là, elle l'entendait respirer, c'était d'ailleurs tout ce qu'elle entendait. Elle se demandait bien ce qu'il était en train de foutre. Elle poussa la porte, l'arme levée devant elle, prête à tirer, et ce qu'elle vit en premier fut la flaque de sang. D'abord le sang, puis un quart de seconde plus tard, Clyde assis par terre, adossé au mur, ses paupières semblant lourdes, et le sang qui s'échappait de ses poignets écorchés. Elle resta là un court instant, puis baissa l'arme, la posa à côté du lavabo et ouvrit le premier placard qu'elle trouva pour tomber sur ce qu'elle cherchait : des serviettes. Elle en prit un paquet et alla s'accroupir près de lui, pressant du tissu sur chacun des poignets du jeune homme. Au sol, près de sa main, elle remarqua vaguement une lame de rasoir qui traînait, à moitié couverte du sang qui coulait par-dessus, et c'était certainement avec ça qu'il s'était entaillé les avant-bras. Quel imbécile. Pour le coup, elle avait mis de côté son plan de base, celui de le descendre. Il y aurait eu quelque chose de salement lâche à faire ça, comme ça, alors qu'il était dans cet état. Puis, malgré tout, elle restait une personne normalement constituée, et elle ne souhaitait pas vraiment la mort de Clyde. En le voyant ainsi, l'instinct de vie avait été plus fort que celui de mort. Peut-être qu'après tout, il y avait assez de coeur en elle pour accepter que les dommages collatéraux, ça s'évite. Que Clyde n'avait pas forcément besoin de mourir. Que ce n'était pas juste, que là, dans l'immédiat, il n'était pas dangereux, et que sa vie valait quelque chose, qu'il n'était pas qu'un petit détail embêtant sur le chemin d'Anteynara. Son passé lui avait appris que pour avancer et survivre, il fallait écraser les autres, et une part d'elle savait bien qu'elle avait tort, que ça ne fonctionnait pas vraiment comme ça, pas toujours du moins. Les genoux au sol, elle sentait le sang chaud traverser le coton de son legging, coller à sa peau. Il fallait arrêter l'hémorragie, avant qu'il ne perde trop de sang et qu'elle soit forcée de faire un choix entre appeler les secours ou le laisser là. Alors elle pressa plus fort sur les serviettes, et peut-être que ça lui faisait mal, et ce n'était pas le but, mais vu l'état dans lequel il était, c'était tout aussi possible qu'il ne sente plus rien. Elle amena sa main devant son visage, claqua des doigts pour tenter d'attirer son attention. « Eh. T'es là ? » qu'elle lui fit, tapant avec sa main sur sa joue, juste un peu, pour tenter de le réveiller, de le tirer de l'état étrange dans lequel il semblait être, avant d'appuyer à nouveau sur les serviettes. Peut-être que la douleur le ramènerait au présent.

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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Jeu 15 Déc - 21:32
when we don't know who to hate, we hate ourselves
Anteynara & Clyde

Ta vie, c'était clairement de la merde. Tu t'étais fait buter la gueule par une meuf, qui n'avait pas hésité à te broyer la jambe te forçant à porter un plâtre afin de l'immobiliser complètement, t'handicapant bien comme il le fallait. Tu ne pouvais plus rien faire seul, marcher était devenu un véritable supplice avec ces béquilles qui te faisaient des ampoules entre le pouce et l'index, donc pour éviter ce genre de choses, tu ne marchais pas. Ou du bien, tu essayais de tout faire pour minimiser ce genre d'action, bien que ta petite amie, qui était beaucoup derrière toi, faisait en sorte que tu fasses ce que les médecins te demandaient, à savoir marcher au moins une bonne heure dans la journée histoire de faire fonctionner le tout, car même si une jambe était immobilisée, il fallait tout de même faire marcher l'autre histoire d'éviter une phlébite ou autre bêtise en tout genre. Tes journées étaient longues et pénibles, assis sur ce canapé, à regarder des films, des séries, mais surtout des émissions sur ton monde de skateur. Savannah était partie en déplacement, non pas sans mal parce qu'elle ne voulait pas vraiment te laisser seul, mais tu ne voulais pas être un poids ou un handicap pour sa vie professionnel, alors tu l'avais encouragé à partir, l'assurant qu'il ne t'arriverait rien, et que tu prendrais soin de toi. Cependant voilà, l'idée te traversais depuis bien quelques jours maintenant. Tu te sentais bouillir de l'intérieur, tel une cocote minute qui allait sonner d'une minute à l'autre. Tu avais besoin d'évacuer tout ce que tu pouvais ressentir. Mais ton problème, c'est que tu étais une véritable tombe. Tu ne disais absolument rien, et tu gardais tout au fond de toi les choses que tu aurais eu besoin de sortir de là dedans pour te sentir mieux. Mais t'étais comme ça, et malheureusement on te changerait pas. Seulement, la seule chose qui te permettais d'évacuer, c'était de te faire du mal. Et lorsque tu te retrouvais dans cette salle de bain, à regarder l'état dans lequel tu étais dans le miroir, ton regard se posait instinctivement sur ce rasoir, te rappelant les marques que tu pouvais déjà avoir sur tes avants bras, dû à ton passé douloureux. Te scarifier, tu connaissais ça, et tu savais ô combien c'était apaisant, bien que cela semble complètement incohérent pour certains, toi tu savais que ça te faisais du bien. Pourtant, tu avais réussi à tenir, et cela faisait bien des années que tu avais cessé toutes ces conneries. Mais en plus de ça, tu étais à court de drogue, et même si tu essayais de t'en passer, tu en ressentais le besoin, ça aussi ça avait un don apaisant sur toi, mais comment faire lorsque tout ce qui est susceptible de nous calmer est absent ? Ca devient compliqué. Tu savais que tu n'aurais pas dû le faire, qu'il ne le fallait pas, et pourtant, tu fonçais tête baisser, ouvrant le meuble qui se trouvait sous la vasque pour en sortir une lame de rasoir. C'est alors que tu la regardais un long moment, hésitant, est-ce que tu allais vraiment le faire, en serais-tu encore capable, ou était-ce un geste impulsif au quel cas tu reviendrais sur ta position et renoncerais à faire une telle bêtise. Malheureusement pas, pourtant, tu savais que si Savannah avait été là, tu aurais réussi à passer outre tout ça, mais là, tu étais seul, enfermé dans cette barraque, à ne rien pouvoir faire, à part ruminer, ça commençait à être très dur. Ainsi, tu te collais contre le mur qui se trouvait juste derrière toi, et plantais cet objet trachant sur ton avant bras dégagé, avant d'y laisser une petite ouverture faisant échapper un liquide rouge vif. Mais voilà que tu répétais cette même action, et chaque coupure éveillait en toi une certaine délivrance. Intérieurement, tu savais que cela ne résoudrait rien, mais cela te soulager de cette frustration interne de ne pas réussir à mettre de mots sur ta douleur, sur la vie de merde que tu vivais. La seule et unique chose qui était bénéfique dans ta vie, c'était Savannah. Tu savais pertinemment que si tu ne l'avais pas dans ta vie, tu ne ferais surement plus parti de ce monde, surtout à l'heure actuelle. Bien qu'elle pense ne rien t'apporter puisque tu passes le plus clair de ton temps à lui dire qu'elle mérite mieux que toi, bien sûr que si elle t'apporte énormément, elle te fait te sentir bien, te sentir vivant, à ses côtés, tu parviens à tout oublier, bien que tout revienne par la suite. Elle a une influence bénéfique sur ta personne, et toi seul peut le savoir. Mais aujourd'hui s'en était trop, et elle n'était pas là pour t'en empêcher, alors faible comme tu étais, tu avais craqué, encore une fois. Bien que cela fasse des mois et des mois que cela ne t'étais pas arrivé. Soudain, tu ressentis une douleur plutôt violente là où tu venais de passer la lame de rasoir, puis ton sang se mit à couler à flot. C'est alors que tu réalisais que tu avais sans doute touché une veine. Mais c'était trop tard, tu n'essayais même pas de stopper ta perte de sang. Peut-être que dans le fond, c'était le destin qui avait bien fait les choses. Quoi qu'il en soit, plus tu perdais du sang, et plus tu faiblissais. Tu avais la tête qui tournait, alors tu te laissais glisser le long du mur, lâchant tout ce que tu avais dans les mains. Tu commençais à avoir les paupières lourdes, et tu te sentais partir. Mais une voix se fit lointaine. Tu essayais d'ouvrir les yeux pour mettre un nom sur la personne, Savannah ? Non ce n'était pas possible, elle était à des kilomètres, puis elle t'aurait sans doute prévenu de son retour. Tu avais du mal à cerner la personne ayant la vision trouble. Cette même personne semblait s'occuper de toi, te faisant des points de compression là où tu en avais besoin. T'étais totalement paumé, mais lorsque sa main vint tapoter ta joue plus ou moins forte, tu commençais à retrouver la vue,tout en gardant cette faiblesse d'avoir perdu autant de sang. Ton visage se décomposait à la vue de cette fille. C'était elle. T'es venir finir c'que t'avais commencé ? lançais-tu de manière provocante. En même temps, tu ne te voyais pas quoi lui dire d'autres. Façon, vu où tu en étais là, tu t'en fichais royalement. Tu peux m'remercier je t'ai filé un coup de main, ajoutais-tu simplement, d'un ton impassible, sans émotions ni sentiments.
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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Sam 17 Déc - 14:35


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Clyde & Anteynara
   L'assassinat était sans doute son domaine de prédilection, ou peut-être l'un des domaines dans lesquels elle excellait, en tous cas. Cela faisait longtemps qu'elle était dans le métier, et les échecs jusqu'à présent étaient inexistants. Alors rien que pour satisfaire ses besoins personnels, elle allait régler son compte à Clyde ce soir. C'était le moment de le finir, de tourner la page pour de bon, et de faire en sorte que son histoire avec lui, et que sa vie, soient de l'histoire ancienne. Qu'il disparaisse pour de bon, soit rayé de la surface de la Terre, et devienne totalement insignifiant. C'était pour ce soir, et Anteynara était entrée chez lui, passée par cette fenêtre qui déconnait, et avançait dans la villa, son arme à la main. Ce serait simple, un travail de routine. Sutout qu'il était invalide, et en deux balles, tout serait terminé. Elle laisserait son corps ici, et sans doute que la personne qui le trouverait serait sa petite amie. C'était triste pour elle, mais au moins, elle aurait le luxe de ne pas avoir assisté à sa mort. Tout le monde n'avait pas cette chance, et Anteynara savait de quoi elle parlait. En gros, Savannah aurait juste à trouver son corps sans vie, et cela lui ferait peut-être un choc, mais elle finirait par s'en remettre. Mais quand Antey arriva devant la porte de la salle de bain, entrouverte, elle poussa celle-ci pour se retrouver face à Clyde... assis par terre, dans son propre sang, le dos contre le mur et les paupières lourdes. Le sang, il s'échappait de ses poignets entaillés, et le seul réflexe d'Anteynara à cet instant fut de poser son arme pour chercher des serviettes et les presser contre les poignets blessés du jeune homme qui semblait inconscient. Elle n'avait pas vraiment réfléchi, et ses actes étaient peut-être insensés, puisqu'elle était venue pour le tuer, mais pourtant elle se retrouvait à tenter de le maintenir en vie. Elle-même ne savait pas exactement ce qu'elle faisait, mais s'il y avait une chose qu'elle assumait et dont elle était assez fière, c'était qu'elle agissait selon son instinct, parfois sans réfléchir, en suivant ce que lui dictaient ses pulsions. Ce qui voulait dire que malgré tout, elle faisait ce qu'elle voulait avant tout, étant son seul patron et maître de ses décisions. Alors là, avec Clyde, si elle décidait subitement qu'il devait rester en vie, c'était son problème, surtout que leur histoire était purement personnelle et que personne ne l'avait payée pour s'en prendre à lui. Elle claqua ses doigts devant son visage, sa main sur sa joue, chercha à le réveiller, le ramener au présent. Avec tout le sang qu'il avait perdu, elle n'était pas étonnée de voir que ses paupières tombaient, mais il était encore sauvable, et elle n'allait pas le laisser se vider de son sang sur le carrelage de la salle de bain. Elle n'était pas idiote, avait bien remarqué la lame de rasoir abandonnée au sol, les coupures sur ses bras, savait tirer ce genre de conclusions. Par contre, elle ne savait pas ce qui lui avait pris, ne comprenait absolument pas. Il sembla enfin centrer son regard sur elle. T'es venue finir c'que t'avais commencé ? il lui sortit, insolent, mais elle n'en attendait pas moins de sa part, de toute façon. C'était presque rafraichissant. Elle ne répondit même pas, parce qu'elle n'en voyait pas l'utilité tout simplement, et qu'elle supposait que c'était plutôt une question rhétorique, pour se satisfaire lui-même de sa capacité à aligner quelques mots et à la défier, en quelque sorte. Si ça pouvait lui faire plaisir... Tu peux m'remercier je t'ai filé un coup de main, ajouta Clyde, vide. Il était pathétique, vraiment, mais Anteynara se passa de tout commentaire immédiat, occupée à presser ses blessures pour arrêter le flot de sang. Elle se concentrait plus sur ça, ce qu'il y avait de plus urgent, malgré les questionnements que tout cela évoquait en elle, autant sur les intentions de Clyde que sur ce qu'elle-même était en train de faire. Est-ce qu'elle était en train de lui sauver la vie pour mieux pouvoir l'abattre ensuite ? Elle n'en était pas certaine, parce que ce n'était pas son genre de laisser traîner les choses, d'hésiter pendant des siècles et revenir trop de fois sur ses décisions. Et si quelque chose en cet instant lui disait que Clyde devait rester en vie, peut-être bien qu'elle devrait se fier à cet instinct. Rien ne l'obligeait à le tuer. Pas de contrat, rien, seulement sa sécurité personnelle, si elle voulait l'assurance qu'il n'irait pas voir la police. Et dans ce cas, il faudrait aussi régler son compte à Savannah, parce qu'elle était là ce jour-là, elle avait vu la scène, et en trouvant son petit ami assassiné, elle n'aurait pas à se poser mille questions. Alors, peut-être bien qu'Anteynara aurait du laisser Clyde se vider de son sang. Cela aurait été la solution la plus judicieuse. Il serait mort ainsi, et personne n'aurait cherché plus loin. Mais elle était contradictoire dans tout ce qu'elle faisait. « C'est salement égoïste et lâche de faire ça dans la salle de bain de ta meuf » elle lui lâcha, concentrée sur les plaies à compresser, sans lui faire de leçon, sur le ton de la conversation. Comme s'ils parlaient de quelque chose de totalement quotidien, banal. Comme si le sol n'était pas couvert du sang de Clyde. « J'sais pas, ça doit être traumatisant de trouver le corps de la personne que t'aimes après qu'elle se soit ouvert les veines sur ton carrelage » elle poursuivit, haussant les épaules. Elle ne savait pas grand-chose que la relation de Clyde et Savannah, mais assez pour pouvoir dire ces quelques mots. Après tout, la jeune femme n'avait pas hésité à tirer sur Anteynara pour protéger Clyde, avait probablement vidé le chargeur, lui avait foutu quatre balles dans le corps sans hésiter. Ca voulait dire quelque chose, ça voulait dire qu'elle tenait à lui et qu'elle ne supportait pas qu'il lui arrive du mal. Et vraiment, Anteynara n'avait besoin d'aucune autre information pour tirer des conclusions. « T'aurais pu avoir la décence d'aller crever ailleurs » Parce que vraiment, elle ne comprenait pas qu'il ait cherché à mourir, là, ici, maintenant. Même elle, dans son état étrange, anesthésiée comme elle l'était à beaucoup de ces choses-là, ça la révoltait un peu. Qu'il ait eu l'audace et la lâcheté de faire ça, de laisser tomber et de ne pas se gêner pour en finir ici, laissant à Savannah le soin de trouver son corps sans vie à son retour. Anteynara se souvenait clairement du jour où elle était rentrée des cours, quand elle avait à peine 16 ans, pour trouver le cadavre de sa mère et celui de son père dans leur appartement. Ca avait été le point de départ de tout ça, le déclenchement. Elle se rappelait ce que ça avait été de rentrer pour tomber sur cette scène morbide. Peut-être que Clyde n'avait jamais rien connu de ce genre pour oser faire ça à sa petite amie.

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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Mar 20 Déc - 22:59
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Anteynara & Clyde

Tout c'était passé tellement vite. Te faire du mal, tu avais l'habitude de le faire. Mais t'ouvrir une veine, cela ne t'étais encore jamais arrivé. C'était pas dans ton intention, tout ce que tu voulais, c'était t'ouvrir la peau, ressentir ces picots à peine la plaie ouverte pour laisser échapper quelques gouttes de sang. Tes bras étaient déjà remplis d'une multitudes de cicatrices, on dira que tu en rajoutais d'autres, marquant une autre épreuve douloureuse de ta vie. Ton corps était marqué de cicatrices, et de tatouages, d'ailleurs certains d'entre eux cachaient ces cicatrices. Voilà pourquoi tu avais eu du mal à accepter la proposition de Savannah, comment pouvait-elle vouloir de toi comme mannequin. Tu étais rempli de marques sur ton corps, c'était tellement dévalorisant pour ses créations. Tu ne voulais pas que tout le monde sache que son petit ami était ce mannequin aux multiples cicatrices sur le corps. Si encore tes tatouages cachaient toutes ces marques, mais comment cacher cette grosse cicatrice sur le torse, ou tes scarifications sur tes avant bras. Tu passerais pour un suicidaire, c'était encore pire. C'était la risée pour ta petite amie. Tu ne voulais pas lui infliger ça. C'est pourquoi, tu y réfléchissais, mais à ton sens, ta décision était toute faite. D'ailleurs, lorsque tu te retrouvais adossé contre ce mur, et assis sur ce sol, le sang s'échappant de la veine que tu avais touché, tu entendais de l'agitation autour de toi. Tu avais du mal à percevoir qui cela pouvait bien être tant d'un point de vue auditif puisque tu entendais un bruit sourd, comme si tu avais les oreilles bouchées, et n'en parlons pas de ta vue qui était totalement flou. Tu voyais cette fille brune. Brune comme Savannah, mais non, tu l'aurais reconnu, ne serait-ce qu'à son parfum, et puis ta petite amie n'était pas du genre à se vêtir de vêtement aussi sombre que la fille qui se trouvait dans la même pièce que toi. Mais qui cela pouvait bien être ? Tu te posais la question, jusqu'à ce que cette dernière prenne la décision de te mettre quelques claques afin de capter ton attention, mais à ce moment là, tu aurais sans doute préféré t'évanouir plutôt que de te retrouver face à cette femme que tu reconnus immédiatement. Comment était-elle arrivée jusqu'ici ? Comment savait-elle que tu vivais ici ? T'avait-elle fait suivre quand vous vous étiez échappés de cet entrepôt ? Tant de questions se bousculaient dans ton esprit, des questions qui demeuraient malheureusement sans réponse. Et puis qu'est-ce qu'elle faisait là à essayer de te sauver sérieusement ? Elle avait essayé de te tuer une fois, elle aurait très bien pu t'achever d'un coup de flingue, là, maintenant, tout de suite au point où tu en étais une fois de plus, cela ne t'aurais même pas étonné. C'est pour cette raison que tu ne te retenais pas pour lui faire une remarque quant à votre entrevue dans son entrepôt où elle ne s'était pas gênée pour te réduire à néant. D'ailleurs, elle devait être tellement fière du résultat obtenu, elle ne t'avais peut être pas tué, mais par contre, elle t'avais réduit en cendre, tu  ne faisais plus rien de ta vie, et elle te retrouvait là, dans cette pièce, les bras en sang. Elle pensait même que tu avais tenté de te suicider, alors que là n'était pas ton intention. Même si dans le fond parfois tu venais à y songer, pensant que tu serais mieux, tu n'étais pas capable de le faire, en revanche, te scarifier, c'était quelque chose qui provoquait en toi un certain soulagement, un certain apaisement. Au lieu de t'en prendre au reste du monde comme tu avais tendance à le faire, tu savais qu'il y aurait toujours des retombées, là tu savais pertinemment que si tu t'en prenais à toi, tu n'aurais aucune répercutions finalement. Dans le fond, tu savais que si ça avait été Savannah qui t'aurais retrouvé dans cet état, elle aurait été tellement mal. Finalement, valait peut-être mieux que ce soit cette meuf. Qu'est-ce que ça peut te foutre façon ? Tu ne comptais pas lui dire que ce n'était pas dans ton intention, tu ne lui devais rien, c'est pourquoi tu la laissais penser ce qu'elle voulait penser, après tout, tu te fichais pas mal de son avis. T'as bien essayé de me tuer alors que j'étais innocent, si c'est pas lâche ça. Au moins, de ce côté là, y'a un partout, repris-tu du tac au tac. Et pour le coup, tu n'avais pas totalement tord, elle avait été lâche de s'en prendre à toi alors que tu n'y étais pour rien, mais comme elle n'avait pas d'autre piste, elle s'en était vulgairement prit à toi, et elle avait raison car malgré tout, tu n'avais pas pensé une seule seconde à Savannah, et ton acte en soit était lâche. D'ailleurs si t'es venue finir ton travail, vas-y fais toi plaisir, je suis sûr que t'en meurs d'envie, lâchais-tu pour essayer de la pousser à bout. Façon, là, t'étais au fond du seau, tu creusais toi-même ta propre tombe. Puis encore une fois, tu te retrouvais face à elle, loin d'être en position de force. Cette perte de sang t'avais drôlement affaibli, autant que ce jour-là où elle t'avait menotté, pendu et torturé, au point de perdre beaucoup de sang, et bien là, c'était à peu près la même chose, bien que tu en ai perdu beaucoup moins. Mais il n'en demeure pas moins que tu te sentais faible, tu n'avais même pas la force de te lever en réalité. Malheureusement, tu ne t'alimentais pas non plus, alors cela n'arrangeait rien à ta faiblesse actuelle, ce n'était qu'une accumulation de petites choses qui faisaient ce que tu étais actuellement. Pourquoi tu restes là exactement ? Tu jubiles quant à l'idée de me voir crever à petit feu ? Tu veux pas aller voir ailleurs ? T'as pas mieux à faire ? la questionnais-tu  en la soutenant du regard. Tu avais du mal à comprendre pourquoi elle était entrain d'essayer de te sauver alors que quelques mois auparavant, elle aurait tout donné pour te voir crever. Etait-ce une diversion pour pouvoir te mettre un poignard dans le dos plus facilement. Quoi qu'il arrive tu restais sur tes gardes.
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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Jeu 22 Déc - 16:30


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Clyde & Anteynara
C'était quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Qu'elle ne pouvait pas comprendre. La scène devant elle était plutôt claire, plutôt transparente même. Clyde avait essayé de mettre fin à ses jours, d'en finir, de se donner la mort. Ca n'avait aucun sens pour elle. Il avait survécu à ce qu'elle lui avait fait subir, il s'en était sorti et était en bonne voie pour guérir. Sa copine avait tiré sur Antey pour le tirer de là, avait manqué de peu de la tuer... Anteynara avait passé deux mois dans le coma pour tout ça, et voilà que Clyde décidait d'envoyer se faire foutre tout le reste du monde pour dire bye bye lui-même et se barrer de cette planète. Non, décidément, ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait comprendre. Déjà, logiquement, elle n'arrivait pas à se dire qu'avec tout ça, avec l'enchaînement des choses, il ait pu avoir cette idée, celle de laisser tomber. Puis, peut-être qu'elle avait une façon de voir la vie un peu différente. Il y avait des gens qui vivaient avec leurs standards de nécessité, et si la vie chutait en-dessous, ils décidaint que ça ne valait plus la peine, et se tiraient. Puis, il y avait des gens un peu comme Anteynara. Le genre de personnes avec un instinct de survie, qui peu importe la situation se battraient toujours, même s'il fallait y laisser des plumes. Malgré tout ce qui était arrivé, elle n'avait jamais baissé les bras, était toujours allée plus loin, s'était battue contre la vie elle-même. La mort de ses parents, celle de Jay, rien n'avait suffit à l'écraser. Elle en était ressortie égratignée, mais au final, ça avait fait d'elle ce qu'elle était aujourd'hui. Un peu méfiante, cruelle parfois, extrêmement déterminée. Mais ça lui convenait comme ça. C'était comme ça qu'on survivait. Sans avoir peur de faire le nécessaire. Evaluer rapidement la meilleure solution entre deux propositions horribles, et se convaincre que ce choix était réellement bénéfique. Puis se battre toujours, traverser un champ de mines et en ressortir peut-être pas totalement entier, mais vivant. Elle avait cru un moment que Clyde était du même genre. Qu'ils venaient du même monde, parce qu'il y avait des choses chez lui qu'elle reconnaissait, qui lui parlaient malgré tout, mais la scène qui s'offrait à elle disait le contraire. De toute façon, elle ne pouvait pas prétendre le connaître autrement que par ses cris et ses grimaces de douleur. Parce que certes, on apprenait beaucoup de choses sur quelqu'un en le regardant traverser des situations extrêmes. Mais pas tant que ça, au final. Elle n'hésitait même pas à lui faire savoir ce qu'elle pensait de ce qu'il avait fait, tout en pressant des serviettes sur ses poignets entaillés. Parce que Anteynara savait à peu près ce que ça pouvait faire, d'être à la place où Savannah aurait pu se trouver si elle n'était pas arrivée. C'était surement pire, en plus, de tomber là-dessus et de comprendre que non seulement la personne était morte, mais qu'en plus elle l'avait choisi, qu'elle avait décidé très simplement de ne pas continuer. Peut-être même que la jeune femme aurait culpabilisé toute sa vie en se disant que ça avait été sa faute. Enfin, Anteynara aurait pu en être ravie, étant donné qu'elle avait frôlé la mort à cause de cette meuf. Peut-être bien qu'elle aurait mérité ça, retrouver le corps de Clyde dans sa salle de bain, être avertie dès son entrée dans la baraque par l'odeur de la mort, puis être attirée par la lumière qui s'échappait de la salle de bain, pour entrer et tomber sur son cadavre. Mais c'était son désir de vengeance qui lui soufflait cette pensée, parce qu'en réalité, tout au fond, elle savait bien qu'aucun d'eux ne méritait vraiment tout ce qui arrivait. C'était juste l'enchaînement macabre des choses, le destin quoi. Qu'est-ce que ça peut te foutre façon ? T'as bien essayé de me tuer alors que j'étais innocent, si c'est pas lâche ça. Ca la fit sourire, lui arracha même un léger rictus, parce qu'elle trouvait ça réellement drôle, ou presque. Ca avait quelque chose de comique, de morbide et de noir, mais de comique tout de même. Elle haussa les épaules. Qu'il pense ce qu'il voulait. Elle s'en fichait un peu. D'ailleurs si t'es venue finir ton travail, vas-y fais toi plaisir, je suis sûr que t'en meurs d'envie, il ajouta, toujours aussi drôle. Elle n'était pas d'humeur à s'énerver, préférait se concentrer sur les plaies saignantes et sourire en prenant à la légère tout ce qui sortait de la bouche de Clyde. Pourquoi tu restes là exactement ? Tu jubiles quant à l'idée de me voir crever à petit feu ? Tu veux pas aller voir ailleurs ? T'as pas mieux à faire ? Si l'idée de le voir crever la faisait jubiler, elle n'essayerait pas en ce moment même d'arrêter l'hémorragie, mais Antey allait mettre ce manque total de logique sur le fait qu'il était un peu dans les vapes. « Arrête un peu de jouer les victimes, ça va, passe à autre chose » elle lui conseilla, parce qu'il ne faisait que se lamenter. Ca faisait deux mois depuis leur rencontre, depuis ce jour dans l'entrepôt, il faudrait qu'il arrête un jour de pleurnicher. « T'façon, tu sais que j'ai raison, tu veux juste pas l'admettre parce que la simple idée de pouvoir me donner raison t'rend malade » elle dit à propos de ce qu'elle avait affirmé plus tôt à propos de Savannah et de sa tentative ratée, en souriant, parce que ça, elle en était certaine. Elle le connaissait, ce besoin d'avoir tout le temps raison, surtout face à quelqu'un qu'on hait. « Tiens ça » elle lui dit, prenant sa main la moins blessée pour la poser sur la serviette qui couvrait son autre poignet, appuyant un peu pour qu'il maintienne le tissu en place, et quittant la salle de bain en prenant au passage son flingue laissé au bord du lavabo. Elle descendit dans la cuisine, fouilla les placards et trouva ce qu'elle cherchait, puis remonta avec. Anteynara revint auprès de Clyde, une barre de céréales en main. Il fallait qu'il bouffe quelque chose. Un truc sucré. Elle s'essuya un peu les mains sur ses cuisses, puis déchira le plastique, avant de tendre à Clyde la barre de céréales. « La prochaine fois, tire-toi une balle. Ca fait moins ado dépressif » elle fit sur le ton banal de la conversation, désignant d'un coup de tête la barre qu'elle lui tendait.

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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Sam 24 Déc - 19:05
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Anteynara & Clyde

En réalité, rien de tout ça n'était prémédité. Tu n'avais pas voulu en arriver là. Tout ce que tu voulais, c'était par un moyen ou un autre réussir à extérioriser tout ça. Et comme tu avais un problème avec la parole, tu savais que la seule chose qui pourrait te soulager, c'était tout simplement te faire du mal. Bien sûr, tu savais que ce n'était pas la meilleure des solutions. Avec toutes ces marques sur tes avant-bras, tu étais souvent passé pour un dépressif et suicidaire. Dépressif, il est vrai que tu l'étais, un rien pouvait te faire retomber dans cette spirale infernale, toutefois, tu n'avais rien de suicidaire, même si tu t'en pensais capable, même si tu pensais très sérieusement que tu aurais mieux fait de mourir ce jour-là, toi, tu n'étais pas dans cette optique là. Et puis si vraiment tu avais voulu mettre fin à tes jours, tu l'aurais fais autre part que chez ta petite amie, contrairement à ce qu'Anteynara pouvait bien penser. Peut-être que tu étais le pire des connards, et le pire des lâches, mais une chose est sûre, tu n'aurais jamais infligé cela à Savannah. Déjà qu'à ton sens tu lui infligeais bien trop de choses négatives, il ne manquait plus que tu te suicides dans sa salle de bain, je pense qu'il n'y avait rien de pire que tomber sur le cadavre de l'être aimé, sachant que ce n'était pas un accident, mais plutôt un acte volontaire. Rien que d'imaginer cette scène, tu secouais la tête négative, bordel pas trop, parce que t'avais perdu pas mal de sang, résultat, t'étais un peu sonné. Et du coup, t'avais la tête qui tournait un peu. Anteynara quant à elle se souciait plus de tes plaies qu'autre chose, ne calculant pas vraiment toutes les conneries que tu pouvais dégoiser. Ce que tu avais du mal à comprendre, c'était le pourquoi. Elle était venue armée, surement pour finir son travail, alors pourquoi maintenant, elle était entrain d'essayer de faire cesser l'hémorragie que tu t'étais stupidement déclenché. Quand tu regardais l'état de la salle de bain, tu fermais un instant les yeux, tout ce que tu espérais c'était que Savannah n'écourte pas son voyage pour une quelconque raison et qu'elle débarque sans prévenir. Tu ne voulais pas qu'elle assiste à tout cela. Elle finirait peut être par voir les marques fraîchement réalisées sur tes avants-bras, mais il ne fallait pas qu'elle assiste à cette scène morbide. Dis plutôt que c'est toi qui ne veut pas admettre que tu t'en es prise bêtement à moi, parce qu'au plus profond de toi, tu sais pertinemment que j'y étais pour rien là dedans, mais je me suis retrouvé au mauvais moment, au mauvais endroit, et j'ai pris pour ce connard, parce que tu n'avais aucune autre issue. Tu n'avais pu te retenir de lui foutre ça sur la gueule, parce que dans ton fond intérieur tu savais qu'elle savait pertinemment que tu n'y étais pour rien. Parce qu'au vue de son fort caractère, tu avais bien su desceller qu'elle était prête à tout, et que tuer quelqu'un de ses propres mains ne lui faisait pas peur, mais si finalement ce soir au lieu de t'achever elle était entrain de te soigner, ce n'était pas pour rien. Tu restais cependant méfiant sait-on jamais qu'elle ne te plante un couteau dans le dos, bien qu'elle en était capable. De rage, elle finit par te laisser te démerder avec tes serviettes, et ton poignet et tes bras en sang pour quitter la pièce. Tu imaginais qu'elle avait baissé les bras, et qu'elle s'était barrée mais en réalité, elle revient quelque minutes plus tard, avec quelque chose dans la main. Tu arquais un sourcil interrogateur, toi, tu n'avais pas bougé de l'endroit où elle t'avait laissé avant de quitter la pièce. Non, tu étais resté là, à réfléchir, à penser à ce qu'il t'était arrivé, et dans le fond, elle avait raison sur une chose, si les choses avaient mal tourné et qu'elle n'était pas intervenue, tu aurais couru un grand risque, et le scénario où Savannah t'aurais retrouvé ici sans vie aurait pu se produire. Seulement, on parlait d'Anteynara, et jamais ô grand jamais tu ne lui donnerais raison, comme le cas inverse. Vous aviez beau vous détester vis à vis de ce qu'il avait pu se passer, en réalité, vous n'étiez pas si différents l'un de l'autre, et oui, ils demeuraient en vous deux quelques points en communs. Quoi que vous puissiez dire. Aussi étrange soit-il, elle était de retour une barre de céréales en main, sans doute pour elle. Enfin, ça c'est ce que tu pensais jusqu'à ce qu'elle ouvre le petit sachet pour te tendre la barre de céréales. Merci. Tu l'attrapais avant de manger un morceau. Bon c'était les barres de céréales de Savannah, et ce n'était pas ce que tu aimais le plus mais bon, elle ne faisait pas ça pour rien, puis tu avais besoin de reprendre des forces, et les céréales c'était pas si mal. J'attendais que tu le fasses, rétorquais-tu du tac au tac. C'était elle qui avait le flingue, pas toi. Et puis tu ne pouvais t'empêcher de la provoquer malgré tout. D'ailleurs, en la regardant, tu réalisais être soulagé de savoir qu'elle était vivante car tu t'en serais voulu toute ta vie si elle était morte. Non pas qu'elle t'aurait manqué mais surtout parce que Savannah n'était pas responsable d'un meurtre pour avoir tenté de te sauver, au moins cela t'enlevais une épine du pied. T'étais venue pour me finir à la base non ? demandais-tu d'un air désinvolte, tout en re-croquant un morceau de ta barre de céréales. Tu posais cette dernière sur tes jambes pour regarder où en était ton hémorragie, et finalement tu avais l'impression que ça c'était calmé. Mais tu laissais malgré tout la serviette jusqu'à ce que le sang ne cesse de couler.
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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Lun 26 Déc - 2:27


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Clyde & Anteynara
Pour un type qui était en train de se vider de son sang, Clyde était bizarrement capable de déballer un bon paquet de conneries à la minute. Ca faisait rire Antey, qui ne prenait pas trop au sérieux tout ce qu'il pouvait lui dire. Clyde n'était pas quelqu'un d'important pour elle, ce qu'il pensait lui importait vraiment très peu, voire pas du tout. Mais c'était intéressant tout de même, et divertissant, surtout. Il disait n'importe quoi, mais ça avait au moins le don d'amuser Anteynara. Il avait l'air tellement sûr de tout ce qu'il avançait, persuadé d'avoir raison, de tout connaître d'elle, de savoir pourquoi elle était là, quelles étaient ses intentions, ses motivations. Comme s'il pouvait prétendre connaître ne serait-ce qu'un centième de celle qu'elle était. Comme si le fait d'avoir eu affaire à elle ce jour-là dans l'entrepôt lui avait appris un tas de choses sur qui elle était. C'était loin d'être le cas, et Anteynara le savait. La fille qu'elle avait montrée ce jour-là à Clyde n'était pas celle qu'elle était la plupart du temps, n'était pas celle qu'elle était ce soir. S'il avait raison sur une chose, vaguement, c'était que oui, elle avait été prise dans le feu des évènements, dans l'angoisse de ce qui était arrivé à Arielle, et le besoin de trouver le responsable en urgence. Parce que le job de sa meilleure amie n'était pas sûr, parce qu'elle se baladait seule dans Miami et fréquentait des personnes peu recommandables et parce que si ce type s'en était pris à elle une fois, il pouvait recommencer. Alors peut-être qu'elle s'était laissée emporter, que sa cruauté avait atteint des sommets, qu'elle s'était mal comportée ce jour-là. Qu'elle s'était laissée aveugler. Lorsqu'elle en eut assez des plaintes de Clyde, elle le lui fit savoir, parce qu'il serait bien temps deux mois plus tard d'arrêter de chialer et de passer à autre chose, puis elle ajoutait avec un sourire satisfait qu'elle avait bien vu que tout ça venait d'un souci de fierté. Qu'il ne voulait juste pas lui donner raison. Et sur ça, elle savait qu'elle voyait juste, il n'y avait aucun doute. Dis plutôt que c'est toi qui ne veut pas admettre que tu t'en es prise bêtement à moi, parce qu'au plus profond de toi, tu sais pertinemment que j'y étais pour rien là dedans, mais je me suis retrouvé au mauvais moment, au mauvais endroit, et j'ai pris pour ce connard, parce que tu n'avais aucune autre issue. lui sortit Clyde, visiblement très fier de sa répartie pourrie. Parce qu'il avait tort, malgré tout. Si elle l'avait su dès le début, elle ne serait pas allé le chercher. Il avait simplement été le seul suspect, et donc le seul coupable possible. Elle secoua un peu la tête, toujours en souriant, amusée par cette conversation qui ne menait à rien mais qui l'occupait pendant qu'elle essayait d'éviter qu'il ne refasse entièrement la peinture de la salle de bain. « J'pensais vraiment que c'était toi au début. J'ai compris plus tard. Puis ça va, c'est passé, détends-toi, t'as pas le monopole de la souffrance » elle lui sortit en retour, pressant un peu plus la serviette sur son poignet entaillé. Même si elle s'en fichait de ce qu'il pensait, ça l'énervait tout de même un peu qu'il continue de raconter n'importe quoi en pensant avoir la science infuse. Elle releva un peu la tête vers lui pour constater qu'il était pâle et n'avait pas l'air très bien... et lui indiqua donc de tenir la serviette avant de descendre dans la cuisine. Là, elle fouilla dans les placards et revint avec une barre de céréales, un truc probablement dégueulasse, mais parfait pour Clyde. Elle déchira le papier et lui tendit la barre. Clyde la remercia, ce qui la surprit un peu, au point où elle ne sut comment répondre et tenta un petit sourire inconfortable, restant debout là, les mains dans les poches à le regarder bouffer. J'attendais que tu le fasses, répliqua Clyde lorsque Antey lui suggéra de se flinguer la prochaine fois. « T'aimerais bien ? » elle interrogea de suite, en haussant un sourcil, intriguée et amusée. Maintenant, elle avait décidé de le garder en vie, et même s'il lui demandait, elle ne l'achèverait pas. Mais la conversation était amusante, et elle était intriguée de voir ce que dirait Clyde. T'étais venue pour me finir à la base non ? demanda-t-il alors qu'elle se baissait pour ramasser la lame de rasoir encore au sol, dans la flaque de sang, et la jeter dans les toilettes avant de tirer la chasse. « Mmh mmh » elle répondit l'air de rien, avant de se tourner vers lui à nouveau et de l'observer un peu. Il était intéressant à regarder avec son air de dégoûté de la vie. Même sa façon de manger sa barre de céréales avait quelque chose de... blasé. Et pourtant, il était toujours en vie. S'il avait vraiment voulu se tuer, il serait mort à l'heure qu'il est, et Anteynara le savait très bien. Il se serait ôté la vie bien avant, et y serait allé sans hésiter. Quelque chose de radical comme une arme à feu. Ou bien s'ouvrir les veines, comme ce soir, mais d'une façon plus nette, plus déterminée, et moins bordélique. Alors évidemment qu'elle avait saisi que se tuer n'avait pas été son but, sinon, il aurait entaillé bien profondément ses deux poignets, et se serait laissé partir. Il ne se serait pas amusé à faire cinquante autres petites entailles inutiles autour. « J'pense que tu mérites pas d'mourir » elle lui balança en haussant les épaules, s'appuyant contre le lavabo. « J'ai changé d'avis » elle ajouta même, parce que selon sa logique bizarre, si Clyde s'en était sorti la première fois, c'était qu'il n'était pas supposé mourir. Un peu comme si le destin s'en était mêlé. Ca ne lui était jamais arrivé à Antey, d'être interrompue comme ça et de ne pas pouvoir aller au bout, du moins pas dans un cas comme celui-ci. Il y avait des personnes pour lesquelles il n'y avait pas le moindre doute sur ce qu'il y avait à faire entre les tuer et les laisser vivre. Mais Clyde... Il était un peu différent. Elle se hissa complètement sur le meuble du lavabo pour s'y asseoir, sortant clope et briquet de sa poche pour s'allumer sa cigarette et commencer à la fumer en regardant toujours Clyde avec un sourire. Il y avait comme un sentiment de déjà vu. Elle avec sa clope, lui blessé. Elle en sortit une deuxième, et la lança sur les genoux de Clyde, accompagnée du briquet. Il en ferait ce qu'il voudrait. Elle se pencha de façon à poser ses coudes sur ses cuisses et appuyer sa tête dans l'une de ses mains, fumant avec l'autre. « Tu veux que j'te recouse ? » elle proposa.

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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Mar 27 Déc - 12:29
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Anteynara & Clyde

C'était étrange comme situation, et tu ne t'y sentais pas très à l'aise, même si tu essayais tant bien que mal de jouer les fortes têtes auprès d'Anteynara. Tu ne voulais pas qu'elle pense que tu ai peur d'elle. Enfin, tu n'avais pas nécessairement peur d'elle. C'était surtout que tu n'avais pas encore envie de subir ses foudres et qu'elle matraque ton corps de plaies ouvertes. Tu n'avais pas envie de pisser d'avantage le sang, à ton sens, tes poignets suffisaient à tout ça. D'ailleurs, cela t'étonnais tellement que la jeune fille se retrouve à tes côtés à essayer d'arrêter l'hémorragie que tu t'étais crée toi-même en te ratant, et en touchant une veine. De toutes les façons, il fallait bien que ce genre d'accident t'arrives tôt ou tard. Bien que ce ne soit pas volontaire, tu t'étais acharné sur tes bras, au point de déraper sur une veine. Et quelque part, tu pouvais la remercier d'être arrivée au bon moment, car sans elle, tu aurais surement fini épave sur ce sol, vidé de ton sang, car tu aurais été incapable de faire quoi que ce soit, et tu n'aurais jamais pris le risque de te rendre à l'hôpital au risque de passer pour un dépressif et suicidaire. On sait tous que ce genre de personne finit suivi par des psychologues et des psychiatres pour évaluer la gravité des actes. Mais toi, tu n'étais pas quelqu'un de suicidaire, du moins, intérieurement, tu savais que tu méritais de mourir, et parfois, tu en ressentais l'envie, tu voulais que tout ça s'arrête parce que tu n'en pouvais plus de cette vie de merde. En réalité, outre Savannah, tu n'avais personne. Siobhän était encore repartie on ne sait où. Et les deux trois amies que tu avais, tu ne voulais pas leur infliger tout cela, déjà que tu infligeais assez de mal à ta propre petite amie, alors tu ne voulais pas non plus inquiéter tes amis. Et puis, attirer l'attention sur toi était loin d'être quelque chose que tu aimais. T'étais plutôt le genre de mec discret, à qui tu ne voulais qu'on pose aucune question, et surtout à qui tu voulais qu'on te fiche la paix. D'ailleurs, avec Anteynara, vous en étiez encore revenus sur cette fameuse journée où tu avais été l'objet de sa vengeance. A ton sens, tu restais persuadé qu'elle s'en était prit à toi alors que tu étais innocent et que dans son fond intérieur, elle le savait. Seulement, de son côté, elle était comme toi, elle avait bien trop de fierté pour l'admettre. T'as compris beaucoup plus tard oui. Mais tu m'as l'air plutôt douée dans le domaine, comme si tu avais fait ça toute ta vie, lâchais-tu spontanément à l'égard de cette dernière, quant à ses pratiques de tortures. Il est vrai qu'elle avait mené à bien toute la séance. Prenant soin d'aller toucher des points sensibles, des endroits qui faisaient un mal de chien, ou bien des endroits qui saignaient abondamment. Mais jamais... Je dis bien jamais elle n'avait été touché des endroits vitaux. Elle savait y faire, c'était indéniable. Au moins, cette fille là savait se défendre.
Sans doute qu'elle en avait marre de toi, elle te refourguait cet amas de serviette entre tes mains pour que tu te démerdes à comprimer ta plaie. Tu pensais très sincèrement qu'elle s'était barrée mais en réalité, quelques minutes plus tard, tu entendais des bruits de pas en direction de la salle de bain, et c'était Anteynara qui était de retour dans la pièce. Tu la regardais, arquant un sourcil interrogateur. Te demandant ce qu'elle pouvait bien faire là. Et en réalité, tu allais le savoir très vite puisqu'elle ouvrait une barre de céréales qu'elle te tendait. Tu étais bien étonné qu'elle agisse ainsi avec toi après avoir voulu mettre fin à tes jours dans cet entrepôt. C'est aussi pour cette raison que tu restais sur tes gardes, ne lui accordant aucune confiance au risque qu'elle te la mette à l'envers. Tu t'étais toutefois emparé de cette barre de céréales, et même si tu n'en étais pas vraiment fan, tu croquais un bout histoire de manger un peu, ça allait te remonter un peu la tension car avec tout ça, tu avais dû faire une petite chute de tension, ce qui expliquait parfois ces petits vertiges que tu ressentais. Mais étant assis sur le carrelage, tu ne risquais pas grand chose. Anteynara finit par te lancer une phrase à laquelle tu ne pus te retenir de lui répondre qu'en réalité, tu l'attendais pour recevoir une balle dans la tête. Ce à quoi elle rétorquait que tu aurais aimé ça. Si tu savais, lançais-tu simplement, avant de reprendre un croc de ta barre de céréales. Et visiblement, elle était vraiment venue pour te finir, mais tu te demandais encore pourquoi elle ne t'avais pas achevé, alors qu'elle aurait eu toutes les chances de le faire puisqu'étant sur le carreau, tu n'étais pas en état de prendre la fuite, ou de te défendre, donc en un rien de temps elle aurait pu te dire bye bye. C'est alors qu'elle te surprit à te lancer, dans un moment de silence que tu ne méritais pas de mourir. C'était encore plus étrange que tout. Tu n'aurais jamais pensé que ces mots puissent sortir de sa bouche, surtout pas après ce qu'elle avait fait, et surtout pas après avoir voulu t'achever aujourd'hui. Et qu'est-ce qui t'as fais changer d'avis ? la questionnais-tu, curieusement. Il est vrai que tu te demandais vraiment quelle était la cause de ce changement soudain, alors qu'avant d'entrer dans cette pièce, elle était bien décidée à te finir, et maintenant, elle pensait que tu ne méritais pas une fin aussi tragique. Bien que tu sois toutefois départagé. Elle s'emparait d'une cigarette qu'elle glissait entre ses lèvres, et automatiquement, cette scène te ramenais deux mois en arrière. Lorsque tu te retrouvais suspendu à ses chaînes, que tu étais en sang et que cette dernière fumait sa clope en te regardant souffrir le martyre. C'était comme une sensation de déjà-vu. Mais cette fois-ci, tu étais beaucoup plus libre de tes mouvements, mais encore une fois... Tu étais en sang. Elle t'envoyait ensuite une cigarette ainsi qu'un briquet, et cette fois-ci, tu ne la refusais pas, et tu te dépatouillais pour pouvoir l'allumer tout en évitant de relâcher la pression que tu exerçais sur ton poignet ouvert. Tu tirais une longue latte de cette dernière ce qui te permettais de te détendre un peu. Mais bon, tu réalisais qu'il faudrait ouvrir la fenêtre, et aérer toute la maison pour éviter que cela ne sente la cigarette. Parce qu'habituellement, quand tu fumais tu sortais sur le balcon pour éviter d'intoxiquer la maison. Mais là, c'était trop tard, c'était déjà fait. Soudain, Anteynara te demander si tu voulais qu'elle te recouse. Tu arquais un sourcil en mode "wtf ? t'es sérieuse ?". Mmh... Depuis quand t'es médecin ? la questionnais-tu de manière sarcastique. Tu sais faire ça toi ? ajoutais-tu, avant de reprendre : Ou alors c'est une manière pour toi de venir me charcuter pour ton plaisir personnel ? Evidemment tu étais un peu trop sur la défensive avec cette dernière, mais tu avais vraiment du mal à croire qu'elle puisse s'être adoucie d'un coup d'un seul.
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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Mer 28 Déc - 1:35


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Clyde & Anteynara
Il était innocent, l'était depuis le tout début, et elle ne s'en était rendu compte que trop tard. En plein milieu de son petit interrogatoire, ou vers la fin plutôt, au moment précis où Clyde avait comme... baissé les bras. Ca l'avait réveillée, lui avait ouvert les yeux. Sauf que ça n'avait pas été assez pour l'arrêter parce que de toute façon, c'était trop tard et il fallait faire quelque chose de ce corps à moitié conscient pendu dans son entrepôt. Le laisser partir, ce n'était pas possible, alors elle avait choisi l'autre option. Peu importe les conséquences. Peut-être qu'elle ne donnait pas de valeur à la vie humaine, peut-être que pour elle une vie ne valait rien. Et d'un côté, c'était vrai, des gens mourraient tous les jours, et la mort d'une personne qu'elle ne connaissait pas ne pouvait pas l'atteindre. C'était éventuellement regrettable, mais pas dramatique. Peut-être aussi que tuer Clyde dès le début aurait été mille fois plus facile. C'était les jobs les plus simples, ceux qui ne lui demandaient aucun contact avec la personne qu'elle supprimait. Ceux qui se finissaient au moment où ils débutaient. Mais là, elle avait fait durer la chose, en pensant le faire parler, ou lui faire payer son crime, ou pensant que se venger aussi brutalement aurait quelque chose de purificateur, de bon. Mais non, au final elle n'avait réussi qu'à se forcer à des choses qui ne lui plaisaient pas vraiment, malgré ce qu'elle essayait de se faire croire. T'as compris beaucoup plus tard oui. Mais tu m'as l'air plutôt douée dans le domaine, comme si tu avais fait ça toute ta vie, répliqua Clyde à ce que lui disait Anteynara, lui faisant un compliment au passage, peut-être sans le vouloir vraiment. « Merci » elle fit avec un grand sourire. « Des années de pratique » qu'elle ajouta en continuant de regarder ses poignets. Et c'était vrai qu'elle en avait quelques uns derrière elle. Puis, la remarque de Clyde n'était pas totalement à côté non plus. Ses premiers assassinats, elle avait 16 ans, n'était pas seule mais accompagnée de Jay. Au cas où ça tournerait mal, ou si elle avait besoin d'un coup de main, ou tout simplement parce qu'elle était son élève. Parce que ça l'excitait de lui apprendre à tuer comme une professionnelle. De faire d'elle une vraie tueuse, une personne redoutable, autre chose que la fille d'un mafieux mort ligoté à une chaise dans sa propre cuisine. L'art de la torture, elle l'avait appris sur le tas. Et contrairement au meurtre, le meilleur moyen de l'apprendre était de subir d'abord. Antey savait ce qui faisait mal, elle savait comment faire mal, elle avait observé Jay longuement pendant qu'il questionnait des types dans leur cave, elle s'était retrouvée dans des situations délicates qui lui avaient enseigné certaines choses... Alors Clyde avait raison en pensant qu'elle avait passé la majeure partie de sa vie là-dedans. Elle était née dans cette merde, et elle s'y était enfoncée avec les années. Elle était montée en grades, avait gravi les échelons, avait laissé derrière son New York natal et sa vie de pauvre gamine, et avait plongé dans une vie de luxe où tout était facile et où tout s'obtenait avec quelques coups de feu. Elle n'avait rien connu d'autre. N'était au final qu'une gamine de 23 ans embarquée dans ce monde depuis le jour de sa naissance, puis encore un peu plus en se retrouvant orpheline, et encore un peu plus en perdant la seule personne qui ait jamais vu en elle du vrai potentiel. Elle ne regrettait rien de tout ça, parce que ça avait fait d'elle celle qu'elle était aujourd'hui, et elle en était fière, vraiment. Mais ça n'empêchait pas qu'elle se retrouve parfois dans des choses bien plus grandes qu'elle, à prendre des décisions qui la dépassaient, sans avoir de recul. Et elle avait fait une erreur avec Clyde, elle le savait aujourd'hui, changeait même d'avis à son propos. Et pourtant, elle plaisantait sur sa mort potentielle, lui donnait quelques conseils pour sa prochaine tentative de suicide, le testait un peu sur le sujet, le titillait pour voir. Clyde répondait du tac au tac, jouait à son jeu, et ça lui plaisait à Antey, vraiment. Ca l'amusait. Alors elle lui demandait si ça lui ferait plaisir, de se prendre une balle dans le crâne, pour chercher ses limites, voir jusqu'où il irait... sachant qu'elle l'avait, le flingue, que lui demander ainsi de le finir, c'était une invitation au meurtre. Qu'il devait salement assumer tout ce qu'il disait pour continuer. Si tu savais, il lui fit, et elle sourit, amusée. Il était drôle, Clyde, quand il voulait. C'était presque dommage qu'ils soient faits pour se haïr. Quoique, Antey n'éprouvait rien de particulier pour lui, mais elle pouvait comprendre qu'il ne l'apprécie pas trop. Après un silence, elle finit par admettre, sans trop de difficulté et plutôt naturellement, qu'elle avait changé d'avis. Ca arrivait à tout le monde, même à elle, de se tromper, de revenir sur une décision. Elle faisait des choses sans réfléchir parfois, elle se laissait aller et comprenait ensuite qu'elle était allée trop loin. Elle n'était qu'une gamine, au fond, même si elle n'en avait pas forcément l'air. Même si elle était déterminée et sûre d'elle et qu'elle ne comptait jamais sur personne d'autre qu'elle-même. Et peut-être qu'elle était un peu paumée, aussi. Comme Clyde, sûrement. Mais qu'elle donnait bien l'illusion de ne pas l'être. Et qu'est-ce qui t'as fais changer d'avis ? il demanda, et ça semblait être une vraie question qui attendait une vraie réponse, pas une réplique sarcastique ou une remise en question de ce qu'elle venait de lui dire. Alors elle prit soin d'y réfléchir un peu. Anteynara ne savait pas exactement qu'est-ce qui l'avait fait changer d'avis, et elle ne voulait pas inventer un truc, parce que ça ne l'avancerait absolument à rien. Elle se hissa sur le meuble pour s'y installer. « Ummm j'sais pas » elle lui fit, pensive, faisant au moins l'effort de chercher une réponse. « J'ai pas été très cool j'crois » ajouta Antey en haussant un peu les épaules. Et c'était un euphémisme, mais il s'agissait ici d'Anteynara, et pour qu'elle admette qu'elle avait fait une faute, il pouvait toujours courir. Puis, elle aurait pu ajouter qu'elle n'avait rien contre lui personnellement, qu'elle n'avait pas particulièrement envie de le tuer puisqu'elle ne le détestait pas ou quoi que ce soit du genre, et que personne ne la payait pour le faire. Ou encore qu'elle s'en voulait déjà un tout petit peu de l'avoir mis dans un tel état et de ne pas s'être contenue. M'enfin, si elle n'avait pas autant pris son temps ce jour-là dans l'entrepôt, il ne serait plus en vie aujourd'hui. Savannah serait arrivée trop tard pour le sauver. Alors disons que tout ce qu'elle lui avait fait subir l'avait sauvé de la mort, en fin de compte. C'était une bonne façon de justifier ses actes. Du coup, elle s'installait confortablement sur le lavabo, sortait clope et briquet et commençait à fumer, puis offrait une cigarette à Clyde en la lui balançant, accompagnée du briquet, sur les genoux. Et, spontanément, elle lui demanda s'il voulait qu'elle se charge de recoudre son poignet. Visiblement, la question n'était pas aussi évidente pour lui que pour elle, puisqu'il lui lançait un regard étrange. Mmh... Depuis quand t'es médecin ? Tu sais faire ça toi ? Ou alors c'est une manière pour toi de venir me charcuter pour ton plaisir personnel ? Alors il la prenait vraiment pour une cinglée. Comme si elle était tordue au point d'inventer des excuses pour s'en prendre à lui alors que vu l'état dans lequel il était, elle n'aurait eu qu'à s'approcher et faire ce qu'elle voulait. Elle n'avait pas besoin de lui tendre de piège ou quelque chose du genre. D'ailleurs, elle ne se gêna pas pour répondre. « Tu crois quoi ? Que j'ai besoin d'inventer des plans bizarres pour t'attaquer par derrière ? C'est pas mon genre... puis si j'voulais t'faire du mal, j'aurais déjà commencé, et t'as l'air de très bien te débrouiller tout seul pour ça » elle se défendit en fumant sa cigarette sans bouger de là où elle était assise. Puis elle revenait au sujet initial, celui de la suture, justement. « Et oui, je sais faire ça » elle ajouta donc, un peu sèchement, appuyant sur ses mots. « J'suis pas médecin, mais j'connais bien le corps humain » C'était son métier après tout, le corps humain, et elle avait déjà montré à Clyde qu'elle le connaissait bien, le corps, qu'elle savait jouer avec. Puis, elle n'était peut-être pas médecin, mais elle avait appris à se débrouiller toute seule. Elle avait eu son lot de jobs dangereux, qui ne finissaient pas toujours très bien, elle s'était préparée à tout, Anteynara. Avec personne sur qui compter et depuis la mort de Jay, elle s'était mis en tête d'apprendre à vivre sans avoir besoin de qui que ce soit. Alors elle ne vivait pas dans l'illusion qu'elle puisse continuer ainsi indéfiniment sans jamais recevoir la moindre aide, mais pour certaines choses, elle savait gérer. Comme recoudre une blessure, par exemple. Elle se leva alors, s'approcha un peu de Clyde. « Regarde » elle lui fit, tout en coinçant sa clope entre ses dents et soulevant un peu le bas de son haut pour lui montrer une cicatrice toute fine mais plutôt longue, entre son nombril et sa hanche. « J'l'ai arrangée moi-même, c'est pas mal hein ? » elle lui fit en étirant un peu la cicatrice entre ses doigts pour la montrer à Clyde un peu mieux encore. Elle était fière de son travail, n'avait absolument pas honte de montrer ça, surtout que la trace qui restait était propre et nette. Rien de sale ou de repoussant, comme certaines qu'elle avait pu voir. Peut-être que ça venait aussi de la blessure de base, mais avec les coupures de Clyde, elle ne s'inquiétait pas. C'était des blessures nettes, des entailles, rien de bordélique ou de compliqué. Elle se faisait amplement confiance pour lui ravoir un poignet tout beau tout neuf, ou presque. Puis elle laissa retomber son vêtement, récupéra son briquet des mains de Clyde et retourna s'installer sur son lavabo. « M'enfin, c'est toi qui voit » Puis, il n'était plus à ça près, elle se souvenait sur le coup, parce que son corps était déjà bien marqué. Mais si au moins elle pouvait faire ça, si elle en avait l'occasion, ça ne la dérangeait pas. « A l'hosto, ils te feront une évaluation psychiatrique et toutes ces conneries. Moi c'est pas trop mon délire » elle poursuivit en reprenant sa cigarette entre ses doigts. « Ou sinon, tu peux rester là, tu te retrouveras avec une cicatrice dégueulasse à expliquer à ta meuf, ou tu peux laisser comme ça, attendre que ça s'infecte et finir par te faire amputer l'avant-bras, c'que tu préfères » elle termina en tirant sur sa cigarette une nouvelle fois, sans quitter Clyde du regard.

MAY


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(#)Sujet: Re: When we don't know who to hate, we hate ourselves. (clyde)  |   Jeu 29 Déc - 12:35
when we don't know who to hate, we hate ourselves
Anteynara & Clyde

C'était bizarre tout ça. De te retrouver dans la même pièce qu'Anteynara, celle qui avait tenté deux mois auparavant de mettre fin à tes jours après une séance de torture à laquelle tu ne pensais vraiment pas t'en sortir indemne. Heureusement que Savannah était arrivée à temps, sinon, Dieu seul sait où tu serais aujourd'hui, sans doute dans une urne ou dans une tombe, six pieds sous terre. Et ce qui était encore plus étrange, c'était qu'elle soit là, à tes côtés, à tenter d'arrêter le sang qui s'échappait de ton poignet. Comme si finalement, elle avait eu un remord de conscience, et avait enfin réalisé que tu n'étais pas celui qu'elle pensait que tu étais. Ceci étant dit, cette fille savait pertinemment ce qu'elle faisait, et tu restais persuadé que tu n'étais surement pas la première personne qu'elle ait pu torturer dans cet entrepôt. Elle savait si bien s'y prendre. De manière à faire du mal sans ne jamais mettre en péril la vie de sa victime tant qu'elle ne l'avait pas décidé. La preuve, elle t'avait fait du mal sans pour autant toucher un quelconque organe vital ou une veine qui te ferait te vider de ton sang. Comme si elle connaissait le corps humain par coeur, comme si elle avait fait ça toute sa vie. D'ailleurs tu ne manquais pas de lui faire savoir, et parce que quelque part, c'était une manière subtile de savoir si ce que tu disais était vrai ou non, et effectivement, elle ne faisait que confirmer tes dires. C'était bel et bien des années de pratique qu'elle avait derrière elle en la matière. C'était fou ça, généralement, c'était plutôt les hommes qui faisaient ça, et là, tu te retrouvais face à cette fille, qui d'un point de vue extérieur ne reflétait pas ce qu'elle était vraiment. Elle cachait bien son jeu, et était très douée dans la matière, voir même un peu trop à ton goût. Quoi qu'il en soit, elle avait l'air de savoir ce qu'elle faisait avec toi, de te prendre en charge comme elle le faisait. Elle était même allée te chercher une barre de céréales afin que tu prennes des forces. Bon, il est vrai que tu aurais préféré un bon café, et des gâteaux, mais les céréales, c'était bon aussi pour retrouver tes forces. Ainsi, tu ne bronchais pas et mangeais la barre de céréales qu'elle t'avait soigneusement ouverte. Alors qu'un silence c'était installé entre vous, elle te donnait des conseils sur la façon de mettre fin à tes jours si un jour l'idée te traversait l'esprit. Et puis, elle était la plus à-même de pouvoir te tirer une balle dans la tête puisque contrairement à toi, elle était munie d'un flingue, chose dont tu ne disposais pas. Et ta répartie semblait l'amusée. Il faut dire que tu avais comme la sensation qu'elle était revenue sur sa position, c'est pour cette raison que tu te permettais de la titiller un peu en répondant de cette manière. Evidemment, cela te surprenais qu'elle ait changé d'avis, tu avais du mal à comprendre ce qui l'avait fait changer d'avis. Curieusement, tu lui avais demandé, tu ne pensais même pas qu'elle allait te répondre, tu ne la connaissais pas mais tu imaginais qu'elle allait te renvoyer chier, mais finalement, une fois de plus, elle te surprit, à te répondre tout naturellement qu'elle pensait ne pas avoir été très cool. Tu aurais pu rétorquer quelque chose pour raviver la flamme, mais il était peut être temps d'arrêter de se lancer des pics où ils n'avaient pas lieu d'être. Bien sur, elle avait autan de fierté que toi pour admettre qu'elle avait totalement merdé, mais le fait qu'elle admette ne pas avoir été très cool avec toi était déjà un grand pas. C'est pour cette raison que tu ne bronchais pas, jusqu'à ce que cigarette ente les lèvres, elle te propose de te recoudre. Comment dire que c'était encore plus bizarre qu'elle te propose de te recoudre elle-même. Et à ce moment là, tu ne pus te retenir de te mettre sur la défensive. Arquant un sourcil interrogateur. Savait-elle vraiment recoudre. Enfin, c'était les médecins qui recousaient pas les filles comme elle. Je sais pas, avec toi on sait jamais, je préfère rester sur mes gardes, lâchais-tu pour lui faire comprendre que même si elle t'était venue en aide, tu n'avais clairement pas confiance en elle après tout ce qu'il s'était passé. Et tu avais toutes les raisons de ne pas lui faire confiance. Toutefois, elle te soutenait ses propos quant au fait qu'elle savait recoudre les plaies ouvertes. Mais qui était donc cette femme qui se trouvait en face de toi. Une MacGyver des temps modernes ? Quoi qu'il en soit, elle devait avoir un vécu assez lourd à porter pour connaître et savoir faire autant de choses. Elle se montrait plutôt toutefois assez convaincante lorsqu'elle te montrait une cicatrice qu'elle s'était elle-même rabibochée sur son corps. T'as fais ça comment ? la questionnais-tu spontanément au risque de te prendre le vent du siècle. Mais il faut dire que la cicatrice était plutôt longue, ainsi elle avait attiré ton attention. Cependant, tu devais admettre que si c'était vraiment elle qui s'était recousue elle-même, alors, elle était plutôt douée en la matière. Elle ajoutait également que si il se rendait à l'hôpital il ferait l'objet d'examens psychiatriques parce qu'il avait tout l'air d'un dépressif suicidaire. Et il est vrai qu'elle n'avait pas tord. Surtout une coupure à cet endroit. C'était assez commun. Elle était cependant très convaincante et persuasive dans ses propos. Et elle savait très bien de quoi elle parlait. T'es plutôt convaincante comme meuf, lâchais-tu dans un premier temps. Parce qu'en soit, ce n'était pas la douleur qui te faisais peur, après ce qu'elle avait bien pu te faire subir, tu n'étais plus à ça prêt. Par contre j'ai absolument rien ici pour faire ce genre de chose, j'ai pas pour habitude de me recoudre moi-même quoi que ce soit, ajoutais-tu à l'attention de cette dernière. Mais bon, étant donné qu'elle savait tout faire, et qu'elle avait surement tout, elle devait surement avoir une trousse de secours dans sa caisse, manquait plus qu'elle soit venue à pieds. Tu ne savais pas ce qui te prenais de la laisser faire une telle chose, tu ne sais pas dans quoi tu t'embarquais, mais en tout cas tu y allais tête baissée. Non pas que tu ai confiance en elle, mais disons que tout ce qu'elle disait était vrai.
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