∞ you are my soulmate, my second heart. .

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Parler de Kenneth avec Geane, ce n’était pas si facile parce que d’une part, c’est sa sœur et d’autre part elle le déteste. Et puis, n’oublions pas que je suis son amie. « Ce mec va nous pourrir la vie jusqu’au bout.. » Elle n’avait pas tort dans un sens mais d’un autre côté, aimer Kenneth était quelque chose que je ne pouvais pas éviter et qui dans un sens me rend heureuse malgré tout. J’ai trouvé l’homme que j’aime par-dessus tout, l’homme pour qui je pourrais mourir s’il le fallait. Et quand on trouve quelqu’un qu’on aime à ce point, je pense que quelque part, on a accomplie quelque chose de bénéfique dans sa vie. « S’il revient un jour. Tu sais, malgré tout, il me manque. J’ai envie de lui casser la gueule, clairement mais ne plus voir son visage me manque. Et ses fesses, qu’est-ce que j’aimais les regarder. » Riais-je alors légèrement. Dans ces moments-là, les choses sont compliquées. Je parle quand même de son frère.
J’en étais ensuite naturellement venue à lui demander son avis au sujet de notre vie sentimentale. Parce que oui, je ne me souviens pas de la dernière fois où on a été en couple. Enfin, mon ex est dans cette maison mais bon, j’ai l’impression que ça fait une éternité. « Je n’ai pas de vie sentimentale, donc c’est vite vu. » Je m’étais mise à rire. Elle disait vrai ! « Oui, on est des pétasses nous. Enfin des salopes. Ça n’existe pas pour nous. » Souriais-je alors en la regardant avant de me remettre à manger de la glace.
Geane s’était ensuite mise à s’intéresser à son ventre. Je la voyais se tripoter mais dans la mesure où elle ne voulait pas le garder, ça me laissait perplexe. Seulement, je n’avais rien dit. Je m’étais contentée de continuer de manger cette glace. « Oh ! T’as vu ! » Dit-elle en m’attrapant le bras. Là, pas le choix, je devais partager ce moment avec elle. « Il bouge, t’as vu ?! Il est entrain de me déformer le ventre là ! » J’avais souris et j’avais même posé ma main sur son ventre en reposant ma cuillère. Je trouvais ça adorable et je pouvais même le sentir bouger aussi. « Je l’aime déjà. » Dis-je simplement. Oui, cet enfant, même s’il venait de Sebastian, je l’aimais déjà. Sans doute parce qu’il vient également de Geane. « Gardes le. » Terminais-je en la regardant.

Emi Burton

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Même si Geane est la sœur de Kenneth, elle n’en reste pas moins ma meilleure amie et forcément, il y a certaine réflexion que je ne pouvais pas m’empêcher de faire comme l’effet physique que me fait son frère.  « C’est l’effet McCallister ça qu’est-ce tu veux, on est des bombes atomiques. Enfin.. D’habitude. » Répondit la jolie brune en fessant une grimace. Amusée, je secouais légèrement la tête. « Chérie, même avec ton ventre tes magnifiques alors arrêtes de dire n’importe quoi. » Lui souriais-je gentiment avant d’ajouter : « Son odeur me manque aussi et ça, c’est pas un truc McCallister parce que toi tu sens bon. Lui aussi mais disons que c’est quand même un peu plus viril. » Riais-je alors en repensant quelque peu à lui avant de reprendre mes esprits puisque je ne le reverrai pas de sitôt et sans doute jamais.
Geane s’était ensuite mise à toucher son ventre au bout de quelques minutes. Son bébé bougeait et la sensation que cela lui procurait la rendait heureuse. Ça se voyait. Elle n’avait plus l’air d’une femme qui ne voulait pas de son enfant, non, elle avait l’air d’une future maman qui aimait déjà son enfant et qui attendait ça venue avec impatience. C’est pourquoi, je lui avais dit de le garder. « Non, je ne veux pas, c’est hors de question ! » S’exclama la jeune femme avant de regarder son téléphone. Je l’avais donc regardé attentivement puisqu’elle ne semblait pas avoir terminé. Son téléphone vola et elle reprit la parole : « Je ne pourrais pas l’élever seule et je ne veux pas qu’il ait un père aussi con et égoïste. Il se tape tout ce qui bouge, je ne veux pas qu’il ait cet exemple. » Je comprenais parfaitement ce qu’elle était entrain de dire mais ce n’était pas juste pour son enfant. « Tu n’as pas tort et je comprends ta réaction mais tout n’est pas noir ou blanc. » Lui dis-je en premier lieu. « Ok, Sebastian ne sera surement pas le père idéale mais la venue de votre enfant pourrait bien le faire devenir meilleur. C’est certain, il n’y a pas énormément de chance mais je pense que c’est possible et quand bien même ça ne l’était pas, toi Geane, tu seras une bonne mère. Tu seras capable d’être un modèle pour ton enfant et lui apporter tout l’amour dont il aura besoin. Et qui sait, tu rencontreras surement un homme qui saura être une belle figure paternelle. Il y a beaucoup de mère célibataire qui s’en sorte bien et d’enfant issus de famille recomposé aussi. Croies moi, j’ai vue pas mal de chose et l’adoption n’est pas une sécurité pour ton enfant. Il peut aussi bien être heureux que malheureux. Il y a beaucoup trop de facteurs qui entrent en jeu pour avoir la certitude qu’il soit heureux donc peu importe ton choix, les risques sont les mêmes.  » Lui expliquais-je alors. Geane aime son enfant, ça se voit et le faire adopter risque d’être la plus grosse erreur de sa vie.

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Geane n’était définitivement pas prête à garder son enfant pour l’instant mais j’avais bien l’impression qu’elle remettait ce choix en question. Pour le moment, elle essaye de se persuader que ce n’est pas une bonne chose mais je pense que son avis change peu à peu. Je lui ais exposé mes arguments et je pense qu’ils sont suffisant. Je n’ai pas besoin d’en dire plus à ce sujet. Ca la fera réfléchir suffisamment ce soir et dans les jours à venir. « Non Madison, ce n’est pas si simple ! Je ne suis pas prête, et je ne veux pas d’enfant. Et quand bien même j’en voudrais un, ce ne serait certainement pas dans ce genre de conditions. Si je croyais en toutes ces conneries de sentiments, je te dirais que j’aurai aimé avoir un gosse avec quelqu’un qui m’aime et que j’aime en retour. Qu’on puisse vivre dans des conditions tout à fait acceptable et non pas en coloc avec une amie. Ce n’est pas une vie ça Madison. Et même si je voulais le garder malgré tout ça, qui voudrait d’une mère aussi instable et irresponsable que moi. Je couche avec un mec pour la simple et bonne raison que j’aime passer du temps avec lui. » Je comprenais ce qu’elle disait mais ce que je lui ais dit précédemment peut servir à contrer ce qu’elle me dit. « Arrêtes Geane. Ne te blâmes pas. Quand on couche avec un mec, c’est bien parce qu’on aime passer du temps en sa compagnie et tu peux dire ce que tu veux mais entre nous, je donnerai ma main à couper que tu as des sentiments pour Sebastian. Le seul truc c’est que c’est un connard bourré de frics qui n’a pas les couilles d’être homme bien. Je le hais et la cicatrice que j’ai sur ma main en est le symbole mais même si c’est la plus grosse merde que je n’ai jamais vue, tu l’aimes. Et ne te rends pas coupable de ça, ce n’est pas de ta faute, c’est comme ça. Au même titre que j’aime ton frère, on n’y peut rien. C’est le destin ou le karma, je ne sais pas trop. Sauf que les faits sont là. Et je suis persuadée que tu pourras apporter à cet enfant ce dont il a besoin. Il peut même être ce qui te donnera la motivation d’être une femme stable. Tu ne seras pas en coloc toute ta vie. Tu as un emploi Geane, tu peux bien avoir ton indépendance et quitter l’appartement que tu partages avec ma cousine. » Lui dis-je alors en posant mon pot de glace. J’étais bien sérieuse. Je voulais lui donner un raisonnement adulte et réfléchit, elle en a besoin.

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« Ok, tais-toi Madison. Gardes tes idées pour toi, je ne veux rien savoir de tout ça. » Je m’étais mise à soupirer en la regardant bouger. Voilà qu’elle s’est braquée maintenant. Elle s’est installée auprès de la fenêtre sans rien dire de plus. Quant à moi, je  suis redressée et assise sur le lit, prête à me lever.
« Tu m’as trouvé un remplaçant ? Je suis désolé, je pensais pas avoir à partir si longtemps.. Avait-elle fini par ajouté en me regardant. Naturellement, j’avais hoché la tête négativement.  «  Non personne pour le moment. Je vais te laisser te reposer, passes une bonne nuit Geane. » Lui souriais-je avant de sortir de la chambre pour rejoindre celle de Kenneth. Je voulais lui laisser de l’espace et laisser mes paroles agir dans sa tête. J’espère qu’elle considéra mes paroles et qu’elle changera son choix. Il n’est pas trop tard pour ça.
Une fois à l’intérieur, j’étais retombée nez à nez avec ce poster affichant une femme à la poitrine refaite et ultra sexy. Le genre de femme qui donne bien des envies aux hommes. Je m’étais donc assise au bord du lit pour la regarder avant de soupirer. Je repensais à lui, à Kenneth. Je ne l’avais pas revu depuis qu’on a sorti Edward de l’hôpital. Et j’étais en train de me demander si j’allais le revoir un jour. Je m’étais alors approchée de son armoire pour voir s’il y avait encore des affaires à lui suspendu. Je pris l’un de ses sweat à capuche qu’il avait sans doute laissé là avant de le poser sur le lit.
Trente minutes plus tard, une fois que je fus douchée, je m’étais permise de mettre son sweat avant de me glisser dans son lit sous couverture. Je m’étais retournée en fermant les yeux après avoir pris l’un de ses coussins pour le blottir contre moi. Je lui en veux oui mais il me manque aussi.

r p . c l o .