Emi Burton

Ça faisait déjà une semaine que j’étais en Afrique du Sud, pour faire certains bilans médicales de certains militaires, ici c’était primordiale que le carnet de santé soit à jour, je ne pouvais pas refuser cette mission, je n’avais guère le choix. Je venais de passer la nuit dans les chapiteaux de secours, où on pouvait entendre les hurlements de douleur, et je faisais du mieux que je pouvais. Je pouvais voir l’aube arriver à grande vitesse, j’étais épuisé d’avoir fait des pansements et des opérations post-trauma. J’avais délégué mon poste à quelqu’un d’autre pour que je puisse dormir quelques heures, car je ne tenais plus debout à dicter ce qu’il fallait faire. Je m’étais donc diriger dans ma tente, restant sur mes gardes, je pouvais voir certains se réveiller et partir sur le terrain avec leur colonel. Ça bougeait de partout, les voitures, les ordres en l’air, tout était très carré. Je tenais ma main sur ma ceinture, où était mon flingue, toujours être prêt si jamais on donnait le coup de feu. Au bout de quelques minutes j’arrivais à ma tente, en me baissant pour rentrer à l’intérieur, où je trouvais quelques lettres, c’était Alfie qui me donnait de ses nouvelles, ça me faisait chaud au coeur, ça faisait un bon moment qu’il était parti. Je pris ma lampe de poche, en allumant, puis met le manche dans la bouche afin que je puisse voir ce qu’il m’avait écrit. Il faut dire que les conditions n’étaient guère luxueuses. Puis je ferme la lettre, et je pose ma tête sur l’oreiller, où je fini par m’endormir malgré le boucan dehors.
Quatre heures plus tard, je me réveillais, je pouvais sentir le soleil traverser ma tente, tellement qu’il faisait chaud, mais au moins j’avais dormi un peu, je m’étirais doucement en regardant autour de moi, j’attrapais mon pistolet que j’avais retiré avant de dormir, en l’enfilant dans l’étui de ma ceinture. J’attrapais ma trousse de toilette, et une bouteille d’eau, je sortais, et allais derrière de ma tente. Je sorti ma brosse à dent, mis un peu de dentifrice, me brossa les dents, puis bu un peu d’eau où je recrachais sur le sol. Me voilà avec une barbe de cinq jours. Je commençais à avoir les cheveux longs, certains tombaient devant, je passais ma main dedans afin de les arrangés. Puis, je retournais devant la tente où je jetais mes affaires dedans au pif, puis je courrais directement à l’infirmerie où on devait m’attendre probablement, en faisant attention, regardant rapidement à droite et à gauche. J’arrivais à l’intérieur, en me présentant, certains me saluaient car j’étais le chef ici. Je me retournais, où j’attrapais quelque fiches pour les rangés quand je vois quelqu’un arriver à l’infirmerie, c’était Ryan, on s’était très bien entendu, et puis quelque part on était comme des frères puisqu’on avait partagés quelques histoires quand nous étions sur le terrain. « Salut mon pote, je viens pour que tu changes mon pansement. » Dit-il en levant le doigt vers l’arcade, où le pansement me semblait de mauvaise qualité. Je m’avançais vers lui en souriant, en levant mes mains pour tenir sa tête en le tournant légèrement à gauche pour mieux voir la plaie. « Putain, mais qu’est-ce-que t’as foutu ? Et ce pansement ? » Dis-je en fronçant les sourcils, je reculais, je levais le doigt où il devait s’installer, il s’asseyait en mettant son arme entre ses jambes, j’attrapais un petit tabouret, faisant trainer un plateau sur roulettes vers moi avec le matériel. J’enfilais une paire de gants pour éviter les infections. Je retirais le pansement en grimaçant, puis le mit dans l’haricot. « Tu vas avoir besoin de points.. Avec ou sans anesthésie ? » Demandais-je en préparant le matériel.

 

Emi Burton

J’étais en Afghanistan, je me retrouvais quelque part en ce lieu où j’ai passé quatre ans de ma vie à me donner corps et âme pour sauver les militaires sur le terrain, à me battre pour une cause en laquelle je croyais de tout mon coeur, me convaincant à l’idée que je n’avais plus rien à perdre. J’étais rentré aux États-Unis pour clarifier des choses, mais il faut dire que mon retour en avait fait des surprises, je devais bientôt y retourner pour l’hôpital voire, dans trois jours j’étais déjà de retour là-bas. Les choses entre Alexie et moi s’arrangeaient, mais j’avais besoin de me changer les idées depuis ce fameux soir, où j’ai été le complice de Sebastian. J’avais complètement changé, je faisais des cauchemars, et je dormais à peine, mais quelque part par là, je me sentais soulagé qu’il ne soit plus là. Si Sebastian ne l’avait pas tué, je lui aurais brisé la nuque, et mettre en place un accident comme j’avais fais pour le premier.

La tente des blessés était bondée, ça s’entassait l’un après l’autre et je faisais de mon mieux pour sauver mes frères qui hurlaient, ou priait pour leur Seigneur de leur laisser la vie, j’y croyais pas à tout ça, mais pour certains ils s’accrochaient sur ça. La beauté de la vie. Puis j’avais revu un visage familier, c’était Ryan, qui se battait bien pour sa vie, même si je l’avais soigné à plusieurs reprises, je n’avais jamais vu quelqu’un qui se battait autant pour sa vie. Je remarquais tout de suite le petit pansement sur la plaie que je grimaçais en la voyant, j’avais horreur de ça, où on ne prend pas soin d’aller à l’hôpital, mais je savais comment il était Ryan, et je ne disais rien de plus. « Je me suis battu avec Nathaniel Wilson au bar, et j’ai atterri à l’hôpital et comme il y avait pas mal de monde, je suis parti. Tu me connais, j’aime pas attendre, j’ai moi-même mis le pansement. » Dit-il en expliquant, puis en grimaçant où je soupirais sur la fin, je comprenais mieux. Je pouvais même comprendre que la colère que Wilson ne s’était pas arrangé, puisque je le connaissais aussi, mais je ne dis rien car je n’ai pas envi de me mêler à cette histoire, je suis le meilleur ami d’Alexie, je ne veux que de ce qu’il y a de mieux pour elle, peut importe sa décision, je la soutiendrais comme je l’ai toujours fait. « Imbécile. Tu aurais du m’appeler à l’hôpital, je me serais occupé de toi personnellement. » Dis-je en le regardant sérieusement, j’aimais beaucoup Ryan, on avait presque un passé similaire, je pouvais comprendre son vécu, comme lui comprenait le mien. Je commençais à préparer une seringue, avec un flacon d’anesthésiant, puis je me levais, afin que je sois au dessus de la tête de Ryan puisqu’il était assis. « Avec l’anesthésie, parce que mine de rien, ça fait un mal de chien, j’en ai pas dormi cette nuit, tellement que la douleur me lance. » Dit-il en râlant, ce qui me surpris, car Ryan n’était pas du genre à se plaindre. Je souriais légèrement car je le pensais invincible ce mec, mais bon, mine de rien, on est tous humains pensais-je. « Bouge pas, continue à parler. » Dis-je, il se mit à parler, et je le piquais sur le front, Ryan se raidit doucement en essayant de ne pas bouger, ça devait faire une petite pression. Je tenais sa tête aussi, et j’essayais de faire rapidement, trois secondes et c’était fini. J’attrapais la fiche de patient, commença à la remplir, rapidement en regardant Ryan, j’attendais que l’anesthésie fasse effet, puis je regardais ma montre, je pris mon matériel pour recoudre. « Et pourquoi vous vous êtes disputez avec Wilson ? » Demandais-je, en désinfectant la plaie, puis pinçais l’arcade pour réunir légèrement les peaux séparés, en commence à coudre.

Emi Burton

Je me sentais mal pour Alexie, qui venait d’apprendre que sa mère n’était pas au top de sa forme, et me voici en Irak, à accomplir mon devoir comme il se le doit. Elle n’avait pas très bien pris la nouvelle, mais je lui avais promis que je serais de retour au plus vite possible. C’était pour ce quoi je m’étais engagé, accomplir mon devoir pour mon pays, et j’en étais fier, en arrivant ici, j’étais un homme complètement perdu, et je reparti en tant qu’homme affirmé.
J’avais rencontré Ryan il y a quelques années déjà, on était comme des frères quand il s’agissait de la guerre, et on se comprenait. Il était arrivé dans ma tente, où les soins se faisaient, et il avait une sale blessure à l’arcade, d’où je me posais les questions comment il s’était fait ça. « Je pensais que tu étais déjà parti ici. » Répondit-il, je fis juste un acquiescement de tête pendant que je préparais le matériel, mais je connaissais Ryan, il agissait sur un coup de tête en général, et il n’était pas du genre à être patient. Je commençais à piquer dans le front de Ryan, pour endormi la zone où il s’était ouverte avec une compresse, et des gants en latex en faisant attention à ne pas toucher un nerf. Ryan se raidissait d’un coup quand j’enfonçais l’aiguille dans le front. « C’est vite fait t’inquiète. » Lâchais-je, même si ce n’était guère réconfortant. Puis j’attendais en m’asseyant sur un petit tabouret près du plateau en le regardant, puis au bout de trois minutes, je commençais à le coudre, je l’entendais gémir, et je lui avais demander de discuter pour que ça fasse passer le temps plus vite. J’écoutais Ryan, lorsque j’entendis des prénoms familiers, mes yeux s’écarquillaient directement. « QUOI ?! » Dis-je en haussant la voix, et je fis un geste de travers sans faire exprès, je comprenais mieux pourquoi Alexie était réticente par rapport à certaines choses. « ALEXIE ET WILSON ?! » Dis-je surpris !!