Il y a peu de temps j’avais transmis mes félicitations à Madison, qui avait terminé première de son internat ce qui lui traçait un avenir promettant dans la carrière médecine, elle arrivait en première année de résidence, où elle devait commencer à réfléchir sur sa spécialité, à ce qu’elle voulait faire pour le reste de sa vie, j’avais appris qu’elle voulait qu’on transfère son dossier à l’hôpital de Miami. Mais je savais que nos chemins allaient bientôt se recroiser dans peu de temps puisque j’avais été transféré aussi, je n’avais plus envi de rester à Newport Beach pour cause, ma famille qui me cherchait à me ramener à la maison pour le nombre de fois, et surtout je ne voulais pas avoir affaire avec ma demie-soeur, avec mon père préparant quelque chose derrière mon dos, je préférais fuir comme je l’ai toujours fait. Il y a exactement trois jours, je venais d’assister à une scène qui me marquait à vie, où j’étais empli des ténèbres depuis ce jour là et je doute que je puisse en revenir un jour. Sebastian a appuyé sur la gâchette, précisément trois fois pour se venger de la mort de sa soeur, je pensais que je serais soulagé, mais ce ne fut pas le cas, j’étais encore plus en colère que je ne l’étais.
Voici trois jours que ma vie à changer. J’ai passé une sale nuit, je me remuais dans mon lit en espérant de chasser les mauvaises pensées de ma tête qui revenaient sans cesse. Mes yeux étaient injectés de sang, gonflés et des cernes gigantesques où on pourrait croire que je n’ai pas dormi depuis des jours, d’une blancheur comme si j’étais malade, mais en réalité je n’avais pas mangé depuis un bon moment. Je ne faisais que boire de l’alcool fort, tel que le whisky qui m’aidait à faire disparaitre les coups de feux. En réalité, j’étais serein avec cette décision, mais mon corps disait autre chose, il en était malade. J’étais content que cet enfoiré soit parti de ma vie, et qu’il n’allait pas encore hanté mes rêves, mes cauchemars, mais en réalité ça ne faisait qu’empirer chaque jours après l’autre. Je devais me rendre au travail, mais je fixais le plafond pendant de longues minutes qui me semblaient une éternité, comme si le néant me prenait à part avec mon âme, en ne faisant qu’une bouchée à chaque secondes. Je pouvais entendre l’agacement tic-tac de mon réveil à côté de mon oreille, qui était posé sur ma table de chevet. Je réussi à me lever, me doucher et m’habiller avant de partir au travail, je ne m’étais pas raser depuis deux semaines, malgré mes yeux injectés de sang, je ne pouvais pas masqué que je n’avais pas dormi. J’arrive au boulot avec trois heures de retard, où j’enfile ma blouse, je pouvais entendre des cries, des brouhahas, mais c’était si calme dans ma tête, ce que je croyais. J’avais l’impression de passer au ralenti, je voyais des infirmières, des médecins, internes, tout ceux qui travaillaient dans cet hôpital passer au ralenti à chaque fois je tournais les yeux. Avant d’attraper les dossiers de mes patients en pédiatrie, puis soudainement je sens une main sur mon épaule, je ne comprend pas ce qu’elle dit tellement que je suis à l’ouest. Ce que je parviens à entendre, par de petits bribes. « Vous avez trois heures de retard ! Ça fait quatre jours que vous arrivez en retard, réveillez-vous ou vous êtes viré ! » d’une voix grave. Je cligne des yeux doucement en fixant la bouche, avant de voir qu’il part, la première pensé qui me vient, c’est de rentrer dans la réserve, et de casser quelque chose, je me précipite dedans pour m’enfermer, loin de ce chaos. J’attrape des petits gobelets, haricots, et je jette tout sur le mur en face de moi, une colère qui me consume à petit feu.


 

∞ like a flashback, part two.

h a y d e n . f i t z d u n c a n . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

En ce moment, je ne me sentais pas très bien, enfin, je n’étais pas en très haute forme. Et c’est d’ailleurs pour cela que j’ai demandé à être transféré à Miami. J’ai comme le besoin de reprendre un nouveau départ, ailleurs. Newport n’est plus une ville pour moi et je crois que le départ de Kenneth m’a poussé à me remettre en question. J’ai beaucoup trop de mauvais souvenir ici et je pense qu’il est grand temps que je reprenne réellement ma vie en main. Je dois devenir ce brillant chirurgien cardio que j’aspire à être, je dois devenir la meilleure, je dois travailler encore et encore. Et je sais qu’ici, ce n’est pas possible mais vraiment pas possible.
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui est l’un de mes derniers jours et j’ai vraiment hâte qu’il se termine. D’autant plus que je suis chargée de réassortir les blocs etc. Ainsi, je m’étais dirigée jusqu’à la réserve pour prendre ce dont j’avais besoin. Mais en ouvrant la porte, je surpris Diego en colère et visiblement bien plus que je ne pouvais l’imaginer. Lorsque nos regards se croisèrent, je pus constater que ses yeux étaient gonflés et injectés de sang. Il n’était pas dans un très bon état.   « Diego ? Qu’est-ce qu’il t’arrive ?  »  Lui demandais-je alors en fermant la porte derrière moi et en actionnant le verrou pour ne pas être dérangé.
Pas à pas, je m’approchais un peu plus de lui pour toucher son visage avec mes mains. « Tu t’es drogué ? »  Lui demandais-je alors naturellement en vue de l’état de ses yeux. J’espérai me tromper car ce n’était pas le moment. Je voulais partir sereinement et non inquiète.  « Extasie ? Cocaïne ? Tu t'es piqué à l’héroïne ? »  Soupirais-je en le forçant à affronter mon regard. Je pouvais sentir son souffle sur mon visage, je pouvais sentir son énervement mais aussi son anxiété. Et même si nous ne sommes plus ensemble aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour lui. Nous étions à deux doigts d’avoir un enfant ensemble, j’étais enceinte de lui et je pense que pour cette raison, je porterai toujours énormément d’intérêt à cet homme.
Mon départ n’a pas été programmé à la légère, j’ai vraiment besoin de quitter cette ville. Je ne veux plus entendre parler de quoi que ce soit, de qui que ce soit, je veux reprendre sur un nouveau livre.

Soudainement quelqu’un avait ouvert la porte, je m’étais retourné pour voir qui il s’agissait, c’était mon ex petite-amie, la belle et la reine Campbell. Ses yeux étaient plongés dans les miens, où elle semblait se poser un tas de questions auxquels je n’avais pas envi d’y répondre. « Diego ? Qu’est-ce-qu’il t’arrive ? » Me demandait-elle en actionnant le verrou, où je ne m’attendais pas à ce qu’elle reste. Je tournais ma tête pour éviter son regard, la dernière chose dont j’ai besoin c’est que Madison se préoccupe de moi, et je doute qu’elle le fasse. Elle s’approcha de moi, et prit mon visage dans ses mains pour me regarder plus près, je fixais son regard plonger dans le mien, une nouvelle fois, mais cette fois-ci plus profond, je pouvais y lire de l’inquiétude dans ses yeux. « Tu t’es drogué ? » Me demandait-elle, mais qu’est-ce-qu’elle y croyait ! Je déviais la tête en regardant ailleurs, elle me regardait trop, ça commençait à m’agacer pour dire. « Extasie ? Cocaïne ? Tu t’es piqué à l’héroïne ? » Dit-elle en soupirant, où je tourne une nouvelle fois vers elle, nos regards se croisèrent encore une fois. Je respirais fort, je m’étais défoulé sur un tas d’affaires de la réserve, et j’allais sûrement payé pour ça. M’en fou, ce n’était pas mon problème, elle était en face de moi mon problème. « Qu’est-ce-que ça peut bien te foutre ?!! » Demandais-je en la regardant assez énerver, et il faut dire que sa présence n’arrangeait pas mon cas. Je me retournais, et d’un geste furtif, j’enfonçais mon poing sur une étagère en métal, où le métal soudainement était fendu en deux, heureusement, que légèrement. Je me dirigeais sur le côté avant de m’y adosser en regardant Madison, en me frottant la main à laquelle j’ai tapé. « Je peux sortir ou bien je dois passer un interrogatoire avec toi ? » Demandais-je en la regardant assez énerver. Je me redressais, mais la main de Madison se mit directement sur mon torse pour m’arrêter, je soupirais en levant les yeux au ciel. « Je vais bien, dégage ta main. » Dis-je en la regardant, où mon regard était toujours aussi remplis de ténèbres. J’essayais de retrouver mon souffle, mais j’étais encore trop en colère. Je me retournais, gambadant à droite et à gauche, je ne pouvais pas dire la vérité à Madison, elle était la seule, et unique qui savait une bonne partie de mon histoire, peut-être à ses yeux je changerais soudainement, elle penserait que je ne suis plus l’homme que j’étais.


 

∞ like a flashback, part two.

h a y d e n . f i t z d u n c a n . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Diego n’avait absolument pas l’air d’être dans son assiette, c’était d’ailleurs un euphémisme. Je ne le reconnaissais absolument pas et plus je le regardais, plus il semblait être une personne que je n’avais jamais eu l’occasion de rencontrer dans le passé. « Qu’est-ce-que ça peut bien te foutre ?! Me demanda le jeune homme d’une manière très agressive. J’en étais même resté sans voix sur le coup. Puis, sans plus attendre, il se retourna de manière furtive avant de mettre son poing dans une étagère en métal. « Arrêtes ! » Lui dis-je en lui criant dessus. Il commençait sérieusement à m’énerver et j’ai bien peur d’être arrivé au mauvais moment. « Je peux sortir ou bien je dois passer un interrogatoire avec toi ? » Demanda le jeune homme en s’adossant. Qu’est-ce qu’il est stupide… Je ne pensais pas que Diego pouvait agir de la sorte. Sérieusement, je ne le reconnaissais pas.
Peu à peu, il s’avança pour sortir mais ma main le retenue en se posant sur son torse. Je n’allais pas le laisser sortir de cette façon. Il y a des patients en dehors de cette salle, il doit se ressaisir avant toute chose. « Je vais bien, dégage ta main. » Dit-il avec un regard toujours aussi noir. Sans prendre le temps de réfléchir, je lui mis une grosse gifle. « Tu me parles autrement Diego ! Je ne suis pas l’une de tes internes. » Lui dis-je sèchement avant qu’il se mette à faire des tours dans la pièce. Je ne le reconnaissais pas , il avait un, regard différent, un comportement différemment. Quelque chose était en train de se passer, c’était une évidence. « Dit moi ce qu’il se passe ? » Lui demandais-je en m’approchant vers lui. Je pris doucement ses mains parce que je n’avais pas envie de me prendre un coup mal placé. Il avait l’air d’être si agressif que je ne voulais pas tenté le diable. « Malgré tout notre passé, tu sais que tu peux me faire confiance… » Lui dis-je alors en entremêlant nos mains pour lui montrer mon soutient.

« Arrêtes ! » Me dit-elle en me criant dessus, qu’est-ce-que ça pouvait réellement lui faire ? Je venais de donner un coup dans l’étagère, je ne pouvais pas me calmer, j’étais assez agité pour me calmer. J’essayais de sortir de là, je ne voulais pas qu’elle découvre la vérité, je venais de réaliser que j’étais le complice de son pire ennemi comme il était le mien. Je voulais sortir de là, mais elle essayait de m’empêcher, mais la présence de celle-ci ne faisait qu’empirer mon cas. Je m’étais adossé contre un mur dans la réserve en la regardant. J’essayais de lutter contre l’envi de prendre des médicaments pour me calmer, essayant d’éviter une connerie une fois de plus, mais c’était plutôt mal parti.
Je décidais de sortir, mais la main de Madison se posa sur mon torse pour m’arrêter, en essayant de me convaincre que j’allais bien mais le temps que je réalise que je venais de prendre une gifle, une marque rouge s’affichait sur mon visage. « Tu me parles autrement Diego ! Je ne suis pas l’une de tes internes. » Dit-elle, je pris une grande inspiration, je n’allais pas touché une femme pour qui elle avait pris tant d’importance pour moi, et je crois que je la détestais pour ça. Je refusais de croire que j’avais de l’importance pour elle. Je l’aimais assez pour la laisser partir, pour qu’elle soit heureuse, et la voilà encore ici devant moi. « Tu as toujours été plus qu’une interne, ne fait pas comme si tu ne le savais pas ! » Dis-je doucement, en fronçant les sourcils, je reculais doucement. Je tournais en rond, je voulais rester là, je préférais assumer mes conneries qu’elle en fasse partie. Si je lui dit, son regard sur moi changera peut-être, non c’est sûr. Elle ne me regardera plus jamais de la même façon. « Dit moi ce qu’il se passe ? » Demandait-elle, inquiète, s’approchant de moi afin de me prendre les mains, un geste réconfortant, puis soudainement toute la colère en moi, s’apaisait, je fixais ses mains dans les miens. « Malgré tout notre passé, tu sais que tu peux me faire confiance… » Dit-elle, quand nous avions rompu, j’ai essayé de rester à l’écart, de m’effacer de sa vie puisqu’elle ne voulait pas de moi. Je ne pouvais pas m’empêcher de me poser un tas de questions, puisqu’un tas de souvenirs revenaient. Je retirais doucement mes mains, je l’aimais assez pour la protéger de tout ça. « Je ne peux pas Madison… Je ne suis plus l’homme que tu as connu une fois. » Dis-je simplement, ce n’est pas que je ne lui faisais pas confiance, au contraire, elle était une des personnes à laquelle je faisais le plus confiance dans ce monde. Si elle découvrait la vérité… Je ne supporterais pas le regard qu’elle prendrait. « J’ai fais une connerie, mais je ne m’en veux pas pour ça. Je suis serein, et je me déteste pour ça. » Dis-je en la regardant, j’essayais de donner le moins d’indices que possible.

∞ let me go to hell, i beg you.

h a y d e n . f i t z d u n c a n . f t . m a d i s o n . c a m p b e l l .

Diego n’était pas dans son état normal, je pouvais bien le voir en ce moment. J’en étais même venue à lui mettre une gifle, chose que je n’avais jamais fait auparavant. Mais il dépassait les bornes. Et je ne le reconnaissais plus. « Je ne peux pas Madison… Je ne suis plus l’homme que tu as connu une fois. » M’avait-il répondu lorsque je lui avais tendu une perche. Oui, je voulais l’aider mais pour ça, il devait me parler, il devait me dire ce qu’il n’allait pas.
« J’ai fais une connerie, mais je ne m’en veux pas pour ça. Je suis serein, et je me déteste pour ça. » Ajouta le jeune homme. Forcément, il venait de susciter mon intérêt. Je me demandais ce qu’il avait fait. Je me demandais qu’est-ce qu’il avait pu faire pour se retrouver dans un état pareille. « Qu’est-ce que tu as fait ? »  Lui demandais-je en attrapant ses mains pour les entremêler aux miennes.
Je voulais qu’il puisse ressentir ce qu’il ressentait autrefois, lorsque nous étions si proches tout les deux. «  Aller, dis-moi ce que tu as fait… »  Lui dis-je en posant une main sur son visage par la suite pour le caresser doucement et l’apaiser. Je voulais savoir ce qu’il en était. Il était inconcevable pour moi de le laisser dans cette posture.
Il ne répondait pas, non, il continuait de me regarder sans même prendre la parole. Je devais réussir à le convaincre. Je devais clairement le pousser à tout m'avouer. C'est pourquoi, sans aucune hésitation apparente, j'avais approchée mes lèvres vers les siennes. «  Je suis toujours Madison, je suis toujours celle que tu as connu et tu es toujours celui que j'ai connu. Tu vois, le goût de mes lèvres n'a pas changé alors tu dois garder confiance en moi et me dire ce qu'il ne va pas ? Ce qui s'est passé... » Terminais-je en ne quittant pas son regard. C'était important qu'il puisse remettre les pieds sur terre et garder un repère même si je devais être son repaire.