Toi + Moi, et tu le regretteras...

Peut-être que je n'étais pas réaliste, oui, de croire que nous pourrions redevenir de simples amis et partenaires alors que nous venions de nous avouer notre attirance l'un pour l'autre. Peut-être que j'espérais juste que ça se passe ainsi, pour que ce moins compliqué. Parce que cette attirance compliquait énormément les choses entre nous. Et on se trouvait à présent dans une impasse. Sauf que c'était encore plus compliqué que ça à présent puisque nous n'avions pas le même goût pour les relations. Aloysia préférait les relations sérieuses alors que j'étais plus partisan des relations d'une nuit. Ça ne collait pas et je préférais être direct avec elle plutôt que de tourner autour du pot. Pas question de réitérer les mêmes erreurs qu'auparavant. Mais mon honnêteté avait semblé la décevoir, je ne comprenais pas. Aloysia n'arrêtait pas de me rabâcher que je devais assumer et la seule fois où je l'écoutais, elle se mettait à m'engueuler, me disant que j'étais lâche. J'avais clairement l'impression de l'avoir vexé alors que tout ce que je voulais c'était justement la prévenir, qu'elle ne se fasse pas de fausses idées à propos de ce que je voulais. Elle ne l'avait certainement pas compris comme ça et j'avais eu le droit à tout un discours auquel j'avais répondu bien sûr. Mais malgré toute la colère qu'on ressentait l'un contre l'autre à cet instant, malgré tous les reproches que l'on se balançait à la figure, l'attirance était toujours présente.

Et l'ascenseur nous empêchait de nous enfuir, on était bloqué ici. Et soit on s'énerverait l'un contre l'autre jusqu'à en venir aux mains, soit on utiliserait nos mains d'une toute autre façon. Sauf si on nous sortait de là avant, là la réalité reviendrait et on laisserait tomber, on s'éloignerait parce que ce serait la solution la plus simple. Mais personne ne vint nous chercher. Alors il fallait prendre une décision et j'avais choisi la plus agréable. Ne pas résister. Profiter de ce moment, ne pas penser au lendemain ni aux conséquences. Ne pas penser aux patinage et à notre partenariat. Oublier et profiter. Et Aloysia, d'abord réticente, ne semblait plus s'en plaindre à présent.

Elle avait plongé une de ses mains dans mes cheveux alors que nous continuions à nous embrasser. Ses jambes étaient placés autour de ma taille et je l'avais plaqué contre la paroi de l'ascenseur, pour que nos corps se touchent. Ma bouche s'était déjà baladé le long de son cou et de sa mâchoire, parcourant sa peau douce. Et j'étais ensuite retourné à ses lèvres en entendant son portable vibrer au sol. Pas question que l'on s'arrête maintenant, je ne pourrais clairement pas. Mais elle si... Aloysia cessa de répondre à mon baiser, semblant hésiter à vérifier à son portable. « C’est peut-être important … » avait-elle dit. Je soufflais, là pour moi, rien d'autre n'avait d'importance, et elle pouvait pas me stopper maintenant. « Au pire… même si c’est grave, on est enfermé donc je pourrais pas faire grand-chose… ». Là, on était d'accord. Je parcourais sa mâchoire de mes lèvres pour venir ensuite mordiller le lobe de son oreille quand elle se mit à parler à nouveau. Je me stoppais alors, exaspéré en la regardant durement, un regard qui j'espérais lui ferait très clairement passer le message : « tais-toi. ». Elle le comprit et on pu reprendre là où on en était. Aloysia tira alors sur les pans de mon tee-shirt pour essayer de me le retirer. Je l'aidais immédiatement pour le faire passer au-dessus de ma tête avant de l'aider à faire de même avec le sien. Je reprenais ensuite ses lèvres alors que l'une de mes mains se déplaçaient sur ses fesses, faisant se frotter son bassin au mien. « Si tu veux m’arrêter, c’est maintenant ou jamais… » me dit-elle alors entre deux baisers. Je m'écartais alors pour plonger mon regard dans le sien.

- Toi, si tu veux arrêter plutôt. C'est toi qui as dis que tu allai le regretter...

Je la regardais toujours attentivement, portant lentement une main sur son visage pour dégager une mèche de cheveux. Je relâchais doucement prise sur elle, la déposant à terre. Je posai alors des bisous sur son visage, sa mâchoire, son cou, descendant de plus en plus vers sa poitrine que j'effleurais de mes mains. J'arrivais à son ventre et son nombril, et je déposais un dernier baiser juste au-dessus de son pantalon.

- Alors à toi de me dire si je m'arrête, murmurais-je en levant la tête pour la regarder, mes mains bien calées sur ses hanches.  

acidbrain