Coincé dans un ascenseur...

J’aurais bien pris plus de temps pour le dévisager ou du moins le regarder pour voir à quoi il ressemblait, je savais bien qu’il était brun ou quelques choses dans le genre, mais je n’avais jamais pris le temps de regarder les visages des personnes qui travaillaient dans cette hôtels. Je regardais seulement l’étiquette située sur les uniformes pour ne pas me tromper de nom. Mais l’ascenseur était plongé dans le noir, alors je n’avais pas grand-chose à regarder, de toute façon, je n’y voyais absolument rien. Puis les fraises que je continuais de tenir dans les mains, commençaient sérieusement à me gonfler. La prochaine fois, je demanderais aux clients d’aller se les chercher ses fraises. Il n’était visiblement pas d’humeur à vouloir attendre dans l’ascenseur, mais que faire d’autre ? Il n’allait tout de même pas s’amuser à faire les yamakasi et sortir sur le toit de l’ascenseur et gravir les étages avec les parois ? Encore fallait-il pouvoir s’y tenir à ces parois. Il y avait bien les câbles d’ascenseur, mais c’était bien trop dangereux, imaginez l’ascenseur redémarre, il sera mort rapidement et je n’ai pas envie de l’entendre, se faire, égorger comme un cochon. « Attendre ? On ne va pas passer la nuit ici, j’espère, parce que ta voix de gamine de maternelle me tape déjà sur le système. » Et voilà qu’est-ce que j’avais dit un peu plus tôt ? Il s’énerve encore, il sait faire que cela ou quoi ? Puis je n’ai pas une voix de gamine, c’est totalement faux. Si cela continue ainsi, c’est moi qui vais m’énerver, mais vraiment m’énerver. La gifle, elle partira avant qu’il ait pu sortir une autre remarque à la con. « Ça ne t'est pas venu à l’esprit qu’il y aurait pu avoir une coupure sur le quartier ? » Je ne rajoutais rien, ne voulant pas attiser le feu non plus, mais c’est vrai que je n’ai pas été des plus douce pour lui répondre. Autant lui répondre sur le ton qu’il utilise, je trouve cela correct. S’il se fait plus doux et correct envers ma personne, alors je ferais de même. La prochaine fois, je ferais en sorte d’avoir un livre dans ma poche et je l’ignorerais complètement, encore faudrait-il une prochaine fois.

Alors que je maudissais sur ma proposition et le jeune homme en même temps, il s’adressa de nouveau à moi. « Je ne suis pas du genre à discuter donc jouons alors.. Au moins ça passera le temps. Tu sais jouer à la bataille ? Au poker ? Je m’appelle Orel. Quitte à se retrouver en huit clos autant que tu le saches et qu’on ne s’appelle pas communément hé toi ! Toi, je parie que tu as un nom genre Shang ou Miu ? » Je le laissais continuer de parler et traficoter son petit train-train. Je pourrais bien lui répondre après quand il arrêtera de gesticuler dans tous les coins. Heureusement que l’ascenseur était assez grand, et pas petit. Je finis par me laisser glisser contre la paroi pour me poser sur le sol et y déposer les fraises. Pour finalement me remettre debout et regarder ce qu’il tramait. J’attendais patiemment qu’il termine et s’adresse de nouveau à moi. Euh, il fait quoi ? Ok la lampe torche, je veux bien, mais pourquoi il… Oh, je n’y aurais jamais pensé personnellement. Il doit être intelligent, je pense, il cherche juste à éloigner les personnes peut-être ? Oui, le genre de personne à vivre avec une bonne carapace pour que personne ne puisse vous atteindre, un peu comme mon père quoi. Le genre de personne que mon père souhaiterait que je sois, mais ce n’est pas le cas, dommage pour lui. Je laisse échapper un petit sourire en le regardant avant de le faire disparaitre. « Ouai dans mon temps libre, je suis Mac Gyver.. Bref, on joue ou on s’encule. » Un petit rire m’échappa, avant que je ne lui réponde d’une voix sérieuse mais amusée. « On peut faire les deux. » Si un jour, on racontait que la fille du boss aimait se faire enculer, on n’en croirait pas un mot. Il décide de s’asseoir que le sol, si j’avais su, je serais restée dans la position que j’avais prise quelques minutes plus tôt. Il me regarda de nouveau avant de me montrer la bouteille de champagne et les fraises. J’étais surprise, nous allions vraiment boire ce champagne ? Je ne tiens pas vraiment l’alcool personnellement, alors je ne veux même pas imaginer ce qu’il se passerait par la suite. La dernière fois, il n’a fallu qu’un verre. Comme il le désirait, je lui donne le jeu de cartes avant de lui répondre « Teddie, je me nomme Teddie. Pour ton information, les prénoms que tu citais sonnent un peu chinois, enfin ce n’est que mon avis. Poker ou bataille, peu m’importe à partir du moment que l’on s’amuse. Je te propose que celui qui perde boivent un verre et face un gage, ou enlève un vêtement ? Enfin ce n’est qu’une proposition. » Il commençait à distribuer les cartes alors qu’il me regarda subjuguer par ce que je venais de proposer. « Quoi ? » Il est vrai que peu de personnes le savent, mais j’aime m’amuser.

Coincé dans un ascenseur...

Je venais de lui donner le jeu de cartes, ou plutôt il venait de me le prendre des mains très rapidement pour distribuer aussitôt les cartes. Je ne voyais pas trop pourquoi on se dépêchait de la sorte, après tout, je suis sûre qu’on aurait beaucoup de temps devant nous, mais je ne dis rien et prenais dans mes mains les cartes qu’il me donnait. Lorsque je lui avais dit mon prénom, il n’avait pas trop réagi, mais je suis persuadée qu’il ne s’attendait pas à ce que j’aie un prénom de la sorte. À dire vrai, personne ne s’attend à ce que je possède un prénom dans ce genre. Je le vois pouffer, mais je ne relève pas, en fait, je ne sais même pas ce qui le fait rire, certainement quelques choses que j’ai dit, mais quoi ? Aucune idée. « On a qu’une bouteille, donc, évitons ce genre de jeu à boire […] je te préviens, je suis très chanceux en jeu. » Alors qu’il me parlait de la bouteille et de tout le reste, je secouais la tête de haut en bas pour affirmer en silence une partie de ce qu’il disait. Oui seulement une partie, pour ma part, je préférais largement que ce soit lui qui termine rapidement sans le moindre tissu. Ce type pouvait être un beau connard, il fallait reconnaitre qu’il devait forcément avoir un corps bien bâti. J’essayais de me poser convenablement sur le sol. Le dos contre la paroi de l’ascenseur, je ne savais pas comment positionner mes jambes, je finis par m’asseoir en tailleur au bout d’un moment.

Une bataille, je n’ai jamais vraiment eu de chance à ce jeu, généralement, je n’ai aucun as dans ma manche, c’est pourquoi, j’aurais préféré le poker, j’aime plumer les gens, si, si, on mise souvent des sucreries alors je les plume avec envie. La partie commence enfin, il souhaite bonne chance. Auquel je réponds « Que le plus chanceux gagne oui. » C’était plutôt logique, ce n’était pas une question d’être plus intelligent que l’autre, il fallait de meilleures cartes que l’autre et pour cela, il fallait forcément de la chance. J’étais concentrée sur la partie, je savais que j’étais en train de perdre, c’était certain, je n’avais pratiquement plus de cartes dans les mains. Je relevais le regard du jeu pour regarder la personne qui me faisait face, il venait de sortir un paquet de cloque, en temps normal, j’aurais récité le règlement à la lettre avant de donner un avertissement. Mais je n’avais pas envie de faire ma rabat-joie, au pire, il se ferait prendre par mon père, qui voudrait le renvoyer encore une fois, et encore une fois, j’interviendrais pour lui sauver les miches. Je venais de jeter ma carte et malheur, je venais de perdre, bon ce n’est pas comme si je ne m’y attendais pas. Je me demandais bien ce que j’allais devoir faire maintenant. C’est lui qui allait me le dire, je redoutais de devoir faire quelques choses de stupide. « Haha, alors on commence par quoi ? Les vêtements ou les gages ? Je dirais retirer un vêtement moi. » Je le laissais dire sans le regarder, je n’étais plus anxieuse maintenant que je savais ce que je devais faire. Enlever un vêtement, ce n’était pas horrible, j’avais l’habitude de le faire, puis je n’étais pas du tout complexer par mon corps alors c’est avec plaisir que j’enlèverais un morceau de tissu.

Ma jupe ? Je devais simplement retirer ma jupe, pas de soucis la-dessus, j’avais encore mon string sur moi, enfin il protégeait seulement le devant. Heureusement, que j’avais opté pour mettre un petit quelque chose, il m’arrivait parfois de ne rien mettre dans la précipitation du matin. Je me mets donc debout pour pouvoir enlever le morceau désiré, lentement beaucoup trop lentement, je fais descendre le tissu contre mes jambes parfaitement lisse. Merci l’argent de papa et l’épilation définitive. Je finis par jeter la jupe sur le sol et reste debout un moment, en regardant dans sa direction, un petit rictus discret apparait sur mon visage lorsque je le vois se passer la langue sur sa lèvre, avant de me rasseoir sur mes genoux. La deuxième manche débutait. Il venait de perdre. « Gagné !! À ton tour de retirer un vêtement. » Dis-je en souriant relever sur mes genoux et le bras tendu vers lui. Je le vois qui retire sa chemise pour laisser entrevoir un torse appétissant, vraiment, bien dessiné. Je prendrais bien un glaçon pour venir jouer contre sa peau, rien que pour avoir le plaisir de le faire frissonner.

J’avais dans l’intention de prendre une fraise, mais il fut plus rapide que moi, si bien qu’il vînt de la présenter devant mes lèvres. Sans attendre quoi que ce soit, je finis par ouvrir la bouche pour manger la moitié de la fraise. Le laissant manger la fin de la fraise. Entre-temps, j’avais bien remarqué son tatouage, intrigué, je regarde un peu plus son bras pour voir ce que cela pouvait être comme tatouage. La voix d’Orel me ramena à la réalité, la troisième manche. Je ne devais pas perdre, en aucun cas. Il détournait sa carte et j’en fis de même avant de souffler d’agacement. « Encore perdu, bon et bien donne-moi un gage qui soit réalisable dans cet ascenseur. » Je me mettais debout prête à exécuter mon gage, mais aussi pour nouer ma chemise sur le côté de mes côtés, elle commençait sérieusement à me gonfler à flotter ainsi. Alors j’avais fait un nœud laissant apparaitre mon bas-ventre et mon tatouage sur ma hanche droite représenté par un triskel tribal. « Tu dois me faire une danse. » Une danse ? Quel genre de danse ? Aguicheuse ? Escorte girl ? Une danse normale ? Je ne savais pas du tout quoi danser et avec le champagne que je venais de boire, j’avais les joues légèrement rouges à cause de la chaleur que me procurait l’alcool, mais aussi la vue de son torse. Après une grande réflexion de quelques secondes, je prends mon portable pour mettre une chanson rythmique de mon répertoire, évidemment, il fallait que ce soit Bang Bang de Jessie J, Ariana Grande & Nicky Minaj. Commençant par faire la chorégraphie du clip, je finis par simplement remuer du bassin, remuer du popotin et faire l’aguicheuse. Musique + Alcool ce n’était pas un bon mélange chez moi. Oubliant le jeu de cartes et la possibilité de l’énerver, je finis par lui prendre le bras pour le lever pour pouvoir me déhancher en frôlant le corps de mon partenaire de jeu.