« discuter devrait être aussi un sport. »
Brooklyn A. McKenzie & Lily-Anne Cooper
J’espère que je l’avais aidé d’une manière en apportant des réponses sur mon passé, j’avais connu la maltraitance physiquement et mentalement, où on se sent complètement impuissant face à la personne qui t’en veut pour quelconque raison. Mon père m’en voulait car je lui avais pris l’amour de sa vie, ma mère avait préféré m’avoir que de faire une chimiothérapie, parfois je me demandais si ça aurait changé quelque chose si elle n’avait jamais été malade et si elle était encore là, parmi nous, malheureusement je ne le saurais jamais. Je tentais de réconforter mon amie, je ne voulais pas qu’elle se sente mal car elle m’avait posé des questions indiscrètes, j’en parlais rarement, à présent mon père était en prison en train de payer pour ce qu’il m’avait fait, mais les petites années de prison ne suffira jamais pour payer ce qu’il m’a fait pendant des années. Sans hésiter j’avais pris Lily-Anne dans mes bras pour qu’on y trouve un peu du réconfort dans ce monde de cruel, parfois je me demandais si la terre n’était pas l’enfer, et qu’on connait la paradis une fois mort. «
Merci Brook c’est vraiment très sympa de ta part. » Disait-elle, avant de se détacher de moi petit à petit, elle avait l’air compatissante avec moi, c’était assez bizarre de se confier sachant que je ne le faisais jamais, et ce n’était pas pour autant que je m’en étais mal sorti, au contraire, j’avais réussi ma vie, plus ou moins, j’étais heureuse, j’étais plus sous l’emprise de mon père, cet homme monstrueux. Mais cependant, j’étais inquiet pour l’enfant dont me parlait Lily-Anne, je réfléchissais, je ne pouvais pas laisser passer ça, c’était bien trop important à mes yeux, et si je pouvais y apporter quelque chose, c’était de donner des conseils pour réellement savoir s’il était maltraité ou pas. Elle me serrait la main avec un large sourire sur son visage qui me vaut aussi un petit sourire, je respirais un bon coup avant de souffler longuement pour éviter de pleurer devant elle, je devais me montrer forte comme toujours. «
Je peux te poser une question ? Tu n’es vraiment pas obliger de mon répondre si tu n’en as pas envie, c’est peut-être un peu personnel… » Bredouillait-elle un peu, je fronçais mes sourcils, un peu curieuse de ce qu’elle allait dire, je n’avais rien à cacher, enfin, si, mais pas à ce sujet là puisqu’elle savait une partie de l’histoire. Je serrais davantage la main de Lily-Anne qui fuyait mon regard, quand elle levait ses yeux pour poser sur les miens. «
C’est bon. » Lâchais-je confiante, avec un petit sourire, puis elle lâchait ma main pour prendre sa bouteille d’eau qu’elle avait laissé poser sur le sol, elle était un peu nerveuse, je ne voulais pas que ça soit le cas, je me permis de croiser mes bras pendant qu’elle l’attrapait, elle relevait sa tête. «
Comment … Est-ce-que quelqu’un à un jour dénoncé ce que tu subissais ? Est-ce-que quelqu’un savait pour ce qui se passait entre toi et ton père ? » Demandait-elle Lily-Anne anxieuse, elle jouait avec sa bouteille que je suivais du regard, avant de me rasseoir sur le banc en croisant mes jambes, en attrapant mes cheveux faisant basculer le tout sur un seul épaule en réfléchissant à sa question, puis je posais mon regard sur mon amie. «
Eh bien… Oui, mon meilleur ami Nate, était un peu courant à propos de tout ça, mais j’ai toujours refusé son aide. » Commençais-je doucement, je me souvenais encore de ce jour, Nate était passé à la maison pour m’apporter les devoirs car j’avais été absente ce jour-là, et il avait vu à la fenêtre ce qu’il s’était passé, mais j’avais toujours refusé de l’impliquer dedans, mon père étant riche il pouvait ruiner la vie de mon meilleur ami comme s’il était un moucheron. «
Puis… Il y avait une fille, une personne importante, mais elle n’est plus là aujourd’hui. Elle m’a aidé à sortir de chez lui, j’ai habité avec elle pendant un temps. » Lâchais-je en posant mon regard sur le sol, j’hésitais à lui dire ce qui s’était réellement passé, si je devais lui dire que j’avais poignardé mon père et qu’il était maintenant en prison. «
Aujourd’hui, il est en prison, j’ai réussi plus ou moins à le mettre dedans.. Ça n’a pas été facile, ça fait deux ans. » Dis-je en regardant Lily-Anne, qui m’écoutait attentivement, très peu connaissait mon histoire, j’avais confiance en Lily-Anne. «
Il faut qu’on réfléchisse pour une approche avec l’enfant dont tu t’inquiètes. » Disais-je en fronçant mes sourcils, c’était un risque à prendre, mais si on faisait rien, ça voudrait dire qu’on s’en préoccupe pas, or c’était le contraire.
Emi Burton