C'est rien. Pour dire ça … Je prends une grande inspiration j’aime pas me sentir comme ça, prise au piège et savoir qu’il y a un froid entre nous. Je sais que je pourrais en dormir de la nuit tant cette situation va me ronger. J’aime quand les choses sont claires et nettes et je n’avais pas envie de finir cette journée sur une note négative. Seulement il ne me parait plus réceptif à parler, et je me rendais vraiment compte que j’avais été trop loin. Si nous nous étions remis ensemble ce n’est pas pour que notre relation ressemble à ça, j’ai pas envie d’être un boulet. Mais il faut quand même avouer que la situation avait dépassé ce que je pouvais accepter et ma jalousie avait repris le dessus. Je tire la couette jusque mon menton, me tournant sur le côté. Je voyais le profil de James grâce à la lumière de la lune qui traversait les fins rideaux. J’aurais pu rester comme ça des erreurs, à scruter son visage, l’analyser, le mémoriser. Je passe ma main sur mon visage nerveusement, mettant mes cheveux en arrière et ainsi dégager ma vue qui s’habitue petit à petit à l’obscurité de la chambre. « Tu sais James, j’ai juste peur de te perdre… » Dis-je dans un murmure après plusieurs minutes de silence. J’espérais qu’il allait me répondre et qu’il n’allait pas faire semblant d’être endormi pour m’éviter. J’avais juste peur de le perdre, qu’il s’éloigne ou tombe encore sous le charme de quelqu’un d’autre, j’avais peur de ne plus avoir accès au bonheur, celui que j’ai retrouvé il y a peu.

Je crois juste que tu ne me fais pas confiance, c'est ça qui est blessant. Il a tout a fait raison, je ne vais pas dire le contraire. J’en suis consciente, je n’ai plus confiance en lui. En espérant que ce sentiment et ce climat allait reprendre place dans notre couple. J’ai tellement peur d’être déçue et finalement je me dis que je m’investis peut-être un peu trop émotionnellement pour le moment, car il faut dire que ce n’est que le début du commencement et je me mets déjà dans ces états pareils. Je reste silencieuse quelques instants, ne savant pas trop quoi lui répondre. Seul nos respirations se font entendre. « Et j’en suis désolée. » Dis-je dans un souffle avant de me mettre sur le dos, regardant le plafond. Je pense que la discussion est close et qu’on en aura rien a tirer, du moins pas pour le moment, pas maintenant. « Dors bien ».