(#)Sujet: Badaboum - LA - James | Mer 21 Oct - 19:52
Badaboum
Une journée qui devait être comme les autres. Une journée qui devait se passer merveilleusement bien, sans embûche. Juste faire ce que j’ai à faire, les courses, préparé à manger, chercher du boulot en ville après avoir déposé mon fils chez la nourrice. Rendre la maison propre tout en m’arrêtant plusieurs fois pour piquer dans le frigo. Me regarder ma série favorite avec le paquet de mouchoir à mes côtés car je sais qu’elle me fera pleurer. Poser mes mains sur mon ventre et taper discussion, un long monologue sur la vie que je vais offrir à ce bébé et surtout à quel point je vais l’aimer. Ranger la chambre de Logan, changer son lit et enfuir mon visage dans son coussin, humer son odeur. Sentir ce sentiment de bonheur, d’amour inconditionnel. Penser plusieurs fois à James sur la journée, le sourire aux lèvres. M’ennuyer un petit peu, alors m’accorder une sieste juste d’une heure ou deux. Bref, ça devait être une journée banale, une des plus normales. Après avoir fait les courses, montant les sacs pleins à craquer dans l’appartement j’ai raté la marche. Mon corps venant s’affaisser lourdement contre les dalles en béton. Face contre terre, main contre le sol, ventre contre la marche, pieds légèrement tordu. Je me suis maudite, j’ai regardé mes mains un peu éraflées et je me suis redressée doucement, je n’avais rien de cassé. Je ne me suis pas posée de question, j’ai soufflé un bon coup malgré ce choc violent et je suis rentrée à l’intérieur comme si de rien n’était. Mais j’aurais dû m’inquiéter pour toi, mon bébé. Si petite chose que je te croyais bien accrocher. Vers la fin de la journée, pliée en deux dans le divan, j’étais en larme. Mal de ventre, à me tordre, crier de douleur. Je sentais que quelque chose n’allait pas et j’ai compris, compris quand je me suis dirigée vers les toilettes et que je n’ai vu que du sang. Je tombais de haut, c’est pas possible. Mon cœur bat à la chamade dans ma poitrine, je tourne de l’œil, mon monde, mon bonheur s’arrête. D’un coup, plus rien n’a d’importance. Couchée sur le carrelage froid de la salle de bain j’attrape mon téléphone, j’écris entre deux crampes, entres deux larmes. J’écris à James, je lui dis que c’est urgent, qu’il vienne. Mais au fond de moi je le sais, que c’est trop tard. Je ferme les yeux, mes joues baignées de larmes. Et j’attends, j’attends d’entendre la porte, ses pas, sa voix. J’attends qu’il me relève, qu’il dise qu’il m’aime et qu’il me réconforte. Mais l’appartement est silencieux. Mon bébé, si on m’avait dit un jour que j’allais te perdre aujourd’hui, j’aurais donné tout ce que j’ai pour que ce moment n’arrive pas. Toi à qui je me suis vite attachée, mon sang, ma chair. Mon enfant. Mon cœur cri de douleur, crie ma peine et mon désespoir. J’avais tellement de projet pour toi, tu étais cette étoile éclairant mon ciel noir. Mon soleil. Comme une étoile filante, tu traces ta route vers l’éternité.
roller coaster
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Mer 21 Oct - 22:48
Joy && Lily-Anne et James
Badaboum
Journée des plus banale pour ma part. Je suis partis de la maison de bonne heure, plus tôt que d'habitude, des trucs a faire pour la boulot d'ailleurs, chercher les nouveaux hauts pour les serveuses et serveurs. Je suis partis en embrassant Joy sur la joue, elle dormait encore quand j'ai quitté le domicile. Je vais bosser comme à mon habitude, trin trin quotidien, et la monotonie de la vie. Très peu de monde ce matin au bar, les habitués seulement, le café et le croissant. Petite matinée. Ca bouge un peu plus en fin de journée, et le début de soirée démarre en trombe. C'est vraiment bien, le bar revit, les gens sont agréables, j'aime discuter avec eux, en leur servant des boissons.
Vers 18h, mon téléphone vibre sans cesse dans ma poche, mais qu'est ce qu'il passe. Je vais dans les vestiaires pour regarder mon portable. Je ne vois que des messages de Joy, des messages écris en plusieurs fois, plusieurs morceaux. J'essaie de décrypter le message, et j'en viens a la conclusion quelle me demande de rentrer le plus rapidement possible. Mais pourquoi, je n'arrive pas a comprendre, mais ça doit être important pour qu'elle me dérange dans mon travail. Je prends alors immédiatement ma veste et quitte le bar sans donner aucunes explications a personne. Je me rends donc a l'appartement a plus vite possible. J'entre en furie. " Joy ! ? " Je regarde un peu partout dans l'appartement. " Joy !!" Cris-je. J'ouvre toutes les portes de l'appartement et C'est finalement dans la salle de bain que je la retrouve en genoux, en pleurs. Mais qu'est ce qu'il se passe. " Hé Joy, qu'est ce qu'il y a ? " lui demandais-je alors que je m'accroupis a ces côtés.
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Mer 21 Oct - 23:01
Badaboum
J’étais là, sans vraiment être là. Je veux dire j’étais la physiquement mais psychologiquement c’était loin d’être le cas. Je crois que je suis passée par des émotions différentes, d’un coup, en quelques secondes. J’avais l’impression de mourir de tristesse et que mon cœur se déchirait dans ma poitrine. Je pense qu’il faut vraiment le vivre pour comprendre et ressentir ce qui se passe à l’intérieur de nous à ce moment précis. Ma main sur mon ventre, je m’accrochais à l’espoir que tout cela n’était qu’une mascarade et que finalement mon enfant allait bien. Cet espoir était ma seule pensée. J’entends la porte, ses pas. Il m’appelle, j’ai envie de lui répondre mais aucun son ne sort de ma bouche. Je suis en mute. Mes cris, mes pleurs sont en mute et rien, rien ne franchit mes lèvres. Il arrive enfin dans la pièce, s’accroupissant à mes côtés. Et j’avais tellement de la peine pour lui, je n’avais encore rien fait de bien il avait dû quitter son travail à cause de moi car je n’ai pas été assez vigilante. Cette chute aurait dû m’interpeller plus tôt, mais après tout, est ce que ça aurait changé quelque chose ? Le mal était fait. Hé Joy, qu'est-ce qu'il y a ? A genoux sur le carrelage froid, j’enfuis mon visage contre le torse de James. La douleur psychologique avait pris le dessus sur la douleur physique. Je ne ressentais presque plus rien, mon corps est devenu tolérant. J’avais juste besoin de sentir sa main dans mes cheveux, de sentir son odeur et me laisser aller. « James… » Dis-je dans un souffle. « Tu dois m’amener aux urgences. » Mes mains se perdent sur mon visage, comme une enfant j’essaye d’essuyer les larmes qui coulent sans cesse, ramenant mes cheveux en arrière, dégageant ma vue. Mon pantalon gris remplit de sang, j'avais l'impression d'être mouillée. « Je suis tellement désolée… » Dis-je dans un sanglot. Après tout j’étais désolée mais j’avais tellement peur que ça lui enlève un poids, à lui. Après tout, il ne voulait pas de cet enfant et j’ai tellement peur que c’est ce qui l’a rapproché de moi et qu’une fois celui-ci partit, il n’est plus de raison de se retrouver à mes côtés. Mais qu’importe après tout, je suis en train de vivre la chose la plus horrible de ma vie. Moi qui écoutais son cœur tous les soirs avant de m’endormir, je ne pourrais plus entendre ses battements.
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Mer 21 Oct - 23:47
Joy && Lily-Anne et James
Badaboum
C'était une journée banale jusqu'à ce que je reçoive un message ou plutôt plusieurs messages de Joy, me demandant de rentrer le plus vite possible. Toute suite je pense que c'est à propos de Logan, mais s'il y avait un problème avec le petit, elle aurait pu directement l'emmener a l'hôpital et non pas me faire rentrer, ça serait une perte de temps considérable, si elle ne la pas fais, c'est qu'elle est dans l'incapacité de le faire, alors ni une ni deux, je fonce a l'appartement pour voir ce qu'il se passe. Je suis stressé tout le long du trajet, me posant des milliards de questions, et franchement je ne m'imaginais pas a ça, vraiment pas a ça en arrivant a l'appartement. Joy allongé au sol, sur le carrelage de la salle de bain, du sang.
Je m'accroupis alors près de la jeune femme, lui demandant ce qu'il se passe. Elle est en sanglots, elle pose sa tête contre mon torse, je suis surpris de voir cette scène, jamais je n'aurais voulu voir ça. Je passe alors ma main dans ses cheveux la serrant contre moi. << James... >> elle s'arrête se tordant de douleurs. " Ca va aller. " Dis-je pour la réconforter, mais j'avais déjà compris ce qu'il se passait. Je ne veux pas l'effrayer plus qu'elle ne l'ai déjà, je ne dis rien, je tente de la rassurer et moi aussi par la même occasion. << Tu dois m'amener aux urgences. >> me dit-elle alors qu'elle se détache de moi. " Oui, viens on y va." Je me lève et tente de la lever, mais elle s'effondre au sol de nouveau. << Je suis tellement désolée... >> me dit-elle entre deux cris de douleurs. " Mais désolée de quoi ma chérie ? " Dis-je a le jeune femme en déposant un baisé sur le haut de sa tête. " Viens, je vais te porter. " lui dis-je en me baissant pour passer mon bras en dessous de ses jambes et l'autre derrière son dos. Je me redresse, Joy a bout de bras.
Je sors de la salle de bain et prends la sortie de l'appartement rapidement, je crois que je n'ai jamais aussi vite descendu les escaliers de l'immeuble. Je me débrouille comme je peux pour l'installer a l'arrière de la voiture. Plus rien n'a d'importance, seule sa santé compte a présent. Je prends le volant et en quelques instants, je me retrouve aux urgences, où elle est prit en charge. Elle a été littéralement arraché a moi, c'est le cas de le dire, on me la prise des bras, et directement emené. Je ne saurais pas décrire dans l'état desprit dans lequel je suis, perdu ? Oui ça serait le mot, je n'arrive pas a me réveiller de ce cauchemar.
Directement, Lily-Anne me vient a l'esprit, elle pourra me renseigner, avec des mots simple. Je lui envoie alors un message, l'informant que Joy est aux urgences et que j'aurais besoin d'elle le plus rapidement possible. Par la même occasion, j'appel ma soeur, pour qu'elle récupère Logan a la garderie et que si elle acceptait ça serait un grand service pour moi. J'entre dans l'hôpital un peu désemparé, attendant qu'on me donne des nouvelles.
Kathelyn Parks
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Dim 25 Oct - 15:03
Badaboum
Joy,James & L.A
J’avais reçu un message alarmant de James sur mon portable. Celui-ci me disait de venir de toute urgence à l’hôpital où Joy avait été conduite. Ni une ni deux, j’annulai mes rendez-vous et quitta le cabina pour me rendre aux urgences au plus vite. Je ne savais pas ce qu’il se passait mais pour que James m’appelle à l’aide avec Joy, cela devait être en rapport avec le bébé. En une dizaine de minutes, grâce à la compréhension d’un chauffeur de taxi grassement payé, j’arrivai à l’hôpital. Connaissant les lieux comme ma poche étant donné que j’effectuais pas mal de gardes ici. Je trouvai rapidement James qui se trouvait dans la salle d’attente. Je m’approchai derrière lui, posai une main sur son dos pour lui signifier ma présence. Celui-ci se tourna vers moi et je pu voir son visage remplis d’inquiétude.
« Que se passe-t-il ? »
J’attendis que James me réponde avant de le serrer dans mes bras afin de lui donner du courage. J’essayai de ne pas lui faire voir que moi aussi j’étais inquiète concernant la santé de sa compagne. Il était de mon devoir de pouvoir le rassurer et de ne pas le faire penser au pire.
« Viens je te paye un café. Lorsqu’ils auront finis les examens médicaux l’équipe médicale viendra à toi. »
Nous nous approchâmes de la machine à café où j’entrai de la monnaie. La boisson chaude prête je la tendis à James et je me pris un café bien noir à mon tour. L’attente était ce qu’il y avait de pire, mais rester devant la porte à attendre les nouvelles ne ferait pas venir plus vite le médecin en charge de Joy. J’aurais pu aller les voir, mais je savais à quel point il était désagréable qu’un, confrère vienne se mêler de notre boulot, alors je tiendrais compagnie à James.
« Ca va aller, je ne pense pas que ce soit trop grave. »
Je pris mon café et nous allâmes nous assoir sur les chaises de la salle d’attente. Je ne savais trop que dire à James. Comment le rassurer alors que moi-même je m’inquiétais et que je connaissais les risques d’une chute ?
acidbrain
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Dim 25 Oct - 18:06
Joy && Lily-Anne et James
Badaboum
La maintenant c'était clairement plus une journée banale. J'avais retrouvé Joy dans un sale état dans la salle de bain, se tordant de douleurs. illico presto, je l'emmène aux urgences, là bas elle sera prise en charge correctement, et elle sera soigné, et le bébé aussi, enfin c'est ce que je me dis pour ma rassurer. Ce soir ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
C'est vrai qu'une fois aux urgences, je ne savais pas qui prévenir, et c'est Lily-Anne qui m'ai venue en première. Oui c'est une amie, mais c'est aussi un pédiatre et un très donc médecin, elle sera elle peut être me rassurer avec ces mots, même si je ne suis pas débile, et je sais que maintenant, plus rien ne sera comme avant.
J'attends avec impatience l'arrivée de Lily-Anne, j'attends assis sur une chaise, tête dans les mais, j'attends, de toute façons je ne peux faire que ça. Mais je pense aussi a Logan qui est encore a la crèche.. Je sens une main se poser sur mon épaule. Je me sens de suite soulager, je ne sais pas pourquoi mais sa présence me rassure. << Que se passe-t-il ? >>. Je ne sais pas quoi lui répondre parce que je n'en sais pas plus, je ne sais pas pourquoi elle était comme ça. " J'en sais rien... Je l'ai trouvé se tordant de douleur au sol, il y avait du sang, plein de sang.. C'est jamais bon signe le sang, pas vrai ?" Dis-je espérant qu'elle me dise que ça n'était pas grave, que c'était surement rien et que c'était du a la grossesse, mais non, et le fait qu'elle me prenne dans ces bras ne fit finalement qu'augmenter mes craintes.
<< Viens, je te paye un café. Lorsqu'ils auront finis les examens médicaux l'équipe médicale viendra à toi. >> Je prends le café que la jeune femme me tend. " Je sais, mais c'est atrocement long, je ne sais pas quoi faire... J'ai un mauvais pressentiment.." lui dis-je en tournant le bâtonnet en plastique dans mon café. " Merci pour le café." Lui dis-je par la suite.
<< Ca va aller, je ne pense pas que ce soit trop grave. >> je la regarde essayant pêcher le vrai du faux. Et dans ces yeux, je sentais qu'elle me cachait quelque chose. Avec nos deux boissons chaudes, nous allions nous installer sur les chaises en plastiques de la salle d'attente. " Je déteste attendre, c'est la pire chose qu'il puisse exister... J'aimerais être auprès d'elle.. Elle doit être terrorisée.." Dis-je doucement. Je me tourne vers Lily-Anne qui est installé près de moi. " Dis moi la vérité... Tu penses à quoi ? Je préfère que tu me l'annonce toi... C'est pas ce que je crois ? " Finis-je par lui demander. Jouons cartes sur table, finis les cachoteries.
" Inutile d'essayer de me rassurer, si toi même tu sais que rien ne laisse penser au meilleur.. " concluais-je en attendant une réponse franche de sa part.
Apollon
i'm a sexy pnj
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Dim 25 Oct - 21:36
Badaboum
Joy,James & L.A
Mon bipper sonna me disant que l’on avait besoin de moi de toute urgence aux urgences. Deux internes me suivaient de près dans ma folle course à travers les couloirs. A peine les portes de l’ascenseur se furent ouvrit qu’un troisième interne me sauta dessus afin de me faire un bilan de ma patiente. Une jeune femme avait fait une chute, elle était enceinte de presque trois mois et après sa chute elle avait eu une hémorragie. L’on me dit qu’on lui avait porté les premiers soins, stoppés l’hémorragie et fait un monitoring du bébé mais que la jeune femme n’avait pu entendre. Mauvaise nouvelle le cœur du bébé s’était arrêté. La grossesse de la jeune femme était arrivée à son terme.
« Bonjour Joy, je suis le docteur Wolfgang et je vais prendre le relais sur mes collègues si vous le voulez bien. »
Je m’assis sur la chaise près de la table d’examen où se trouvait la jeune femme. J’appliquai du gel sur le ventre de la maman afin de voir comment était le fœtus. Celui-ci n’avait pas bougé de place. Je rangeai le matériel et avec mon stéthoscope écouta le cœur du bébé. Celui-ci était bien à l’arrêt. On devait faire sortir le fœtus du corps de la jeune femme avant que cela ne lui provoque une septicémie. Je remis autour de mon cou le stéthoscope et en regardant la jeune femme je lui dis :
« Je suis désolée Joy, mais votre enfant est décédé. Nous allons devoir procéder à l’expulsion du fœtus avant qu’il n’y est des séquelles su votre santé. L’hémorragie que vous avez eue a été très vite stoppée et était dû à la fausse couche. »
Je vis sur le visage de la jeune femme, comme tant de fois auparavant je l’avais vu, que son monde s’était écroulé en un instant. Le visage impassible, je lui serrai la main quelques instants. Je savais qu’elle ne m’avait sans doute plus écoutée à partir du mot décédé.
« Joy, est-ce que vous m’avez comprise ? Nous devons enlevés le fœtus qui se trouve dans votre corps, j’ai besoin que vous me disiez que vous comprenez. »
Je savais qu’il était dur pour elle de me dire ce que je voulais entendre, mais je ne pouvais rien pratiquer sur la jeune femme tant qu’elle ne me donnerait pas son accord. Une fois cela fait j’ordonnai à mon équipe de la transférer. Une fois let transfert nous commença l’avortement. Je demandais à ce qu’on mette la patiente sous sédatif. L’anesthésiste anesthésiera le col utérin afin de limiter la sensibilité lors de l’opération. L’avortement à ce stade de la grossesse n’avait rien d’une partie de plaisir, jamais d’ailleurs … L’opération, un avortement par aspiration, dura une vingtaine de minutes. Joy fut ensuite emmener dans une chambre afin qu’elle puisse se reposer et moi je partis annoncer la triste nouvelle à son compagnon qui attendais dans la salle d’attente. Je vis un jeune homme accompagnée de la pédiatre qui assurait quelques gardes en pédiatrie, Madame Cooper. Je m’approchais deux.
« Mr Mayer ? » demandais-je. « Je suis le docteur Wolfgang, je suis en charge de votre compagne. Je suis dans le regret de vous annoncé que votre femme à fait une fausse couche suite à sa chute. Elle se trouve en chambre 123, elle a besoin de repos mais vous pouvez aller la voir. »
Le jeune homme quitta les lieux immédiatement afin de rejoindre sa femme anéantis. J’avais vu la même expression sur son visage que celle qui s’était affiché sur le visage de Joy. Je me tournai vers ma consoeur et m’adressa à elle.
« Vous suiviez sa grossesse n’est-ce pas ? Le fœtus était trop fragile et la chute lui a été fatale. Elle va bien sinon, l’hémorragie a été stoppée et il n’y a pas eu de séquelle. Vous pouvez aller lui rendre visite si son compagnon vous y autorise. »
acidbrain
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Lun 26 Oct - 13:19
Badaboum
Désolée de quoi ? D’avoir tué notre enfant, de ne pas avoir été vigilante, d’avoir pris cette chute à la légère, de ne pas avoir su quoi faire lorsque j’ai ressenti cette douleur dans tout mon être. La douleur psychologique prenant de plus en plus le dessus sur la douleur physique, j’étais vidée, fatiguée, épuisée. Viens, je vais te porter. J’aurais voulu lui dire non, que je suis encore capable de marcher, de me tenir debout. Mais je viens vite à l’évidence que je suis juste effondrée et plus aucun son ne sort de ma bouche. Je ne peux que me laisser faire, me laisser guider, James a toujours été mon pilier et vis à ce geste c’était vraiment une grande symbolique. Alors que je suis au plus bas, il est toujours là pour me porter plus haut, me soutenir, m’aider à remonter la pente et à prendre soin de moi. En ce jour, j’en avais encore la preuve certaine. Alors que mes lèvres restent closes, et que je n’ai plus que mes yeux pour pleurer, exprimé la douleur, je me referme comme une huître. Dans la voiture, le trajet se fait dans le silence, un peu comme quand un drame arrive et que l’on se tend pendant un moment, pour rendre hommage. Et je te rendais hommage mon bébé, à cet instant précis, je me rends compte que je dois commencer mon deuil petit à petit. A cet instant précis, je me rends compte que je ne te tiendrais jamais dans mes bras. A cet instant précis, j’ai compris que j’ai perdu un bout de moi. J’ai plus l’impression d’être moi finalement, arrivée aux urgences je suis directement prise en charge et je regarde James alors que je m’éloigne avec les médecins. Le regard vide, plus aucune expression ne pas sur mon visage. Je suis sûrement dans un rêve, je vais me réveiller. Après tout j’ai exactement la même sensation que lorsque nous sommes dans nos songes, l’impression que le monde tourne autour au ralentit, l’impression de ne pas être moi et de me regarder. C’est ça, j’ai l’impression d’être dans un film et bientôt les caméras vont s’arrêter et le réalisateur va couper. Mettre fin à la scène et tout le monde retournera à sa petite vie normale. Mais ce n’est pas le cas. Ils s’affairent tous autour de moi, moi je regarde le plafond. Je compte, les lampes, les petites tâches jaunâtres. Je reste stoïque, de marbre. Ils me demandent ce qui s’est passé, je l’explique, comme si je racontais une histoire qui n’était pas la mienne. Monitoring sur mon ventre galbé, silence radio. Un homme à mes côtés, je n’entends qu’à demi-mot ce qu’il me raconte, je pose juste mes yeux dans les siens avant de retourner sur le plafond. Il touche à mon ventre, du gel, échographie, j’ai l’impression d’être une poupée, une marionnette que l’on manipule. Je suis désolée Joy, mais votre enfant est décédé. Nous allons devoir procéder à l’expulsion du fœtus avant qu’il n’y est des séquelles su votre santé. L’hémorragie que vous avez eue a été très vite stoppée et était dû à la fausse couche. Après tout, je m’y attendais, mais c’était réel maintenant. Ce médecin est en train de me dire que min enfant est mort. Je bute que sur les premiers mots, je n’entends pas le reste. « Non, non ce n’est pas possible … Vous vous trompez, je suis sûre que vous vous trompez … Faites d’autres examens… Non … Non … Ce n’est… » Répétais-je plusieurs fois, par dépit, avant de venir à la conclusion qu’il était trop tard et que je pouvais faire toutes les prières du monde, les dés étaient jetés. Joy, est-ce que vous m’avez comprise ? Nous devons enlevés le fœtus qui se trouve dans votre corps, j’ai besoin que vous me disiez que vous comprenez. Enlever ? « Je … Quoi … ? Je veux dire … Comment … ? Non … Non … » J’étais complètement shootée, tellement que je n’ai pu crier lorsque j’ai senti cette douleur m’envahir, d’un coup. Avec cette machine, cette machine qui allait inspirer mon bébé, le broyer, le faire disparaître comme si il n’avait jamais existé. Mais il avait existé, j’avais entendu son cœur battre et … Je ferme les yeux, j’ai envie de mettre mes mains sur mes oreilles, ne plus entendre ce bruit qui restera à jamais gravé dans mon être. Mais je ne peux pas, je n’ai plus contrôle de ma motricité, je ne peux que fermer les yeux, et subir. Je me retrouve dans une chambre d’hôpital, recroquevillée sur moi-même, mes yeux rivés sur la porte.
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Lun 26 Oct - 14:55
Joy && Lily-Anne et James
Badaboum
J'étais toujours assis dans la salle d'attente a discuter avec Lily-Anne qui essayait tant bien que mal a ma réconforter et a me rassurer. Je ne savais plus quoi penser et quoi faire, j'attendais avec impatience qu'on me donne des nouvelles de Joy. Même si tout n'est pas rose dans notre ménage, je tiens a elle, et pour rien au monde je voudrais son malheur.
Vint le moment où un docteur en blouse blanche débarque dans la salle d'attente. << Mr Mayer ? >> entendis-je. Je me lève alors de ma chaise pour montrer ma présence. " Oui ? " dis-je en m'avançant vers le jeune docteur. << Je suis le docteur Wolfgang, je suis en charge de votre compagne. Je suis dans le regret de vous annoncer que votre femme à fait une fausse couche suite à sa chute. Elle se trouve en chambre 123, elle a besoin de repos, mais vous pouvez aller la voir. >> Je reste sans voix, je prends deux minutes pour réaliser. Je m'y attendais, mais je ne voulais pas voir la vérité en face. " Merci docteur." Dis-je avant de prendre les mains de Lily-Anne entre les miennes, j'y dépose un baisé. " Merci d'être venue, je vais la voir." Dis-je avant de quitter les deux médecins.
Je me dirige donc vers la chambre 123, je toque et entre immédiatement, je l'aperçois, le regard dans la vide fixé sur la porte, recroquevillé sur elle même. Je souffle un bon coup avant de prendre soin de refermer la porte doucement.
Je m'approche du lit en frottant mes mains sur mon pantalon, stressé. Qu'est ce que je vais lui dire ? Est-ce que je vais trouver les mots ? Je décide finalement d'aller m'allonger a ces côtés sans rien dire et de l'enlacer. Parfois ça fait du bien de ne rien dire. De rester silencieux. Je caresse ces cheveux tendrement. " Ca va aller, tu verras." dis-je seulement.
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(#)Sujet: Re: Badaboum - LA - James | Lun 26 Oct - 18:51
Badaboum
La porte s’ouvre, je m’attends à voir un médecin – encore. Mais non, James apparait devant moi et ça me fait comme un petit électrochoc, ça me réveil et ça me remonte doucement vers la réalité. Je ne sais pas ce qu’il en pensait, et je préférai peut-être pas savoir. Cet enfant n’était pas voulu et je sais ce qu’il pensait de cette situation, peut-être est-il en train de se dire que le hasard a bien fait les choses finalement et que la vie avait pris une bonne décision en optant pour que ce bébé ne voit pas le jour. Peut-être aussi voyait-il un message derrière tout ça, après tout … Il s’approche, ses mains se frottant sur son pantalon comme un adolescent qui va passer un oral. Il s’installe à mes côtés, je me bouge légèrement pour lui lancer de la place de sorte qu’il ne se retrouve pas au bord. Je viens alors doucement poser ma tête contre son torse, bercée par le rythme de son cœur. Je ferme les yeux quelques instants, prenant une grand respiration, laissant son parfum prendre possession de mon odorat, ce parfum si rassurant. Ma main rejoint alors la sienne, entrelaçant mes doigts aux siens. Tout ce que j’ai besoin en ce moment, c’est sa présence, rien de plus. Juste lui me suffisait, l’avoir à mes côtés me satisfait amplement. Je pourrais rester comme ça des heures, il est le seul à réussir à m’apaiser. Ca va aller, tu verras. J’avais envie de lui dire que non, ça n’allait pas aller. Du moins, pas maintenant, pas tout de suite. J’avais envie de lui dire à quel point j’avais maintenant ce vide dans la poitrine mais aucun de mes sentiments ne franchissent mes lèvres. Sa main dans mes cheveux, me calme. Sa voix, si douce me réchauffe le cœur. Et je me dis que j’ai tellement de chance de l’avoir, tellement de chance d’avoir un homme si parfait à mes côtés. Et que je dois profiter de chaque secondes. Je lève mes yeux vers lui, posant mon regard dans le sien. « J’aimerai trouver un prénom James, s’il te plait. Qu’elle ait au moins un prénom… » Dis-je dans un murmure. Je trouvais ça tellement important de lui trouver un prénom, de pas faire le deuil d’un bébé en général, mais bien d’un être humain ayant une identité.