Enaël & Dani

Enaël semblait déçu de ne pas avoir réussis à réunir notre famille, fallait s'en douter aussi à voir comment on a tous tourner, on a exploser, littéralement, tout ça pour fuir nos parents qui se moquaient bien de où on se trouvait. Mais moi je ne perdais pas espoir. - Attends Ena… en même temps on va pas vivre toute notre vie sous le même toit tous ensemble. On a besoin d'avoir notre intimité, mais ce n'est pas pour autant qu'on est pas là les uns pour les autres. Lui dis-je alors en le regardant, il ne semblait pas convaincue et je ne savais pas quoi dire d'autre. Pendant qu'il fumait sa cigarette, je faisais le tour du propriétaire et je tombais sur des dessins qui lui appartenait, il était doué et je lui fis savoir lorsqu'il revenait à l'intérieure. Il s'empressait de ranger les dessins en bafouillant je ne sais quoi sur la fille de la lettre, par rapport à la question que je lui avais poser. - Arrête de toujours tout ramener à nous un peu. Tu peux pas t'occuper de toi pour une fois ? Soupirais-je alors en le regardant. - T'es doué ! Pourquoi tu te lance pas dans le dessin ? Lui demandais-je alors. « Alors, qui tu as rencontré de beau ici depuis que tu es arrivée ? » Demande-t-il curieusement. - Des gens, plutôt sympa enfin je sais pas, je ne les connais pas plus que ça, la plupart je les rencontre en soirée donc on se revoit pas vraiment après.. Lui répondis-je alors, je ne voulais pas lui parler de Glenn parce que je ne savais pas où j'en étais avec lui, j'étais contente de l'avoir retrouver, mais j'attends que ce soit plus clair pour en parler aux autres. Et puis je le veux rien que pour moi pour l'instant.

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Enaël & Dani

J'essayais de faire comprendre à Enaël que même si il n'arrivait pas à nous réunir tous sous le même toit, le fait qu'on soit tous dans la même ville serait déjà pas mal. Nous ne sommes plus des enfants, nous menons notre propre vie, avec notre intimité, mais ça ne veut pas dire qu'on ne seras pas là les uns pour les autres. « Je me fais des illusions, des idées, je sais. J'ai juste du mal à accepter que vous ayez grandis. » Dit-il avant de sortir sur le balcon pour fumer. En attendant je faisais le tour de la pièce et tombait sur dessins, des lettres, lorsqu'il rentrait et que je lui posais des questions, il s'empressait de les rangés en me répondant vaguement. - Si cette fille n'est pas capable de comprendre que tu es prêt à tout pour ta famille, alors elle ne te mérite pas. Répondis-je alors en haussant les épaules. Quand il aura envie de m'en parler, il viendras me voir, je ne veux pas le forcer. - Tu pourrais faire quelque chose… Tu as plusieurs cordes à ton arc toi au moins… Lâchais-je alors avec un petit sourire. C'est vrai, il était doué pour beaucoup de chose, moi j'étais douée pour… Je ne sais même pas au final, j'ai arrêter les cours au lycée, je crois du moins je ne l'ai pas terminer et ensuite j'ai suivis Ricardo au Mexique et là-bas il était hors de question pour lui que je fasse quelque chose de ma vie, à part être sa pute en gros. Je souris à sa dernière remarque. - Je pense que je serais plus à l'aise quand je saurais que Ricardo est mort. Répondis-je alors avec un mince sourire avant de reprendre quelque chose à grignoter.

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Ce qui nous valait nos nombreuses disputes avec Enaël à l'époque, c'était le fait qu'il soit trop sur notre dos, trop protecteur, je peux le comprendre avec les parents qu'on a, mais aujourd'hui, nous sommes loin d'eux, alors il fallait qu'il nous laisse respirer un peu sinon ça pourrait mal finir. « Oui, ça doit sûrement être ça. Mais tu sais bien, ton frère et les femmes. Elle était la première à.. Et si avec elle ça n'a pas marché, je pense que je resterais toute ma vie le frère qui sera sur votre dos. » Dit-il en me regardant. - Aaaah que tu m'énerve quand tu dis ça. Lançais-je alors en levant les mains agacée. - Arrête de t'occuper de nous un peu et vis ta vie, merde ! Je te demande pas de nous oublier, mais de sortir, faire la fête, coucher avec autant de femmes que tu veux, la vie d'un mec de ton âge quoi ! Lâchais-je alors en le regardant. - Tu crois pas qu'on a assez perdu de temps quand on était à New-york ? Lui dis-je un peu plus doucement. Je voulais bien évidemment qu'on soit cette famille dont on a toujours rêver, mais ils fallait qu'on s'amuse, qu'on profite de notre jeunesse. « Et toi, dis-moi, qu'est-ce que tu aimes faire ? » Demande-t-il en me faisant face. - Moi ? Euh… j'en sais trop rien en fait… là-bas j'ai jamais vraiment eu le droit de faire ce que je voulais… Lui répondis-je alors. - Mais j'aime bien faire du cheval et faire la fête, j'suis bonne qu'à ça… Ajoutais-je désespérée.

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« Oh sortir et m'amuser avec des femmes je sais faire t'inquiètes pas. Je le faisais avant de rencontrer enfin… voilà. Je vais essayer de m'y remettre mais, enfin c'est pas simple. » Dit-il en souriant. - S'il faut que je te serve de co-pilote tu peux compter sur moi et puis comme ça, j'aurais le privilège de choisir tes copines. Lançais-je alors en riant pour le taquiner, parce que je sais très bien qu'il ne me demandera jamais de l'aider à draguer. « Heureusement que tu es là, hmm. » Dit-il en me secouant les cheveux, je lui donnais un coup sur l'épaule. - Arrête avec mes cheveux ! Lançais-je alors en le regardant et riant légèrement. Je lui confiais ensuite que je ne savais pas faire grand-chose car quand j'étais chez Ricardo, il ne me laissait pas faire grand-chose. « Oh arrête de te dénigrer toi aussi ! Bah le cheval, c'est un bon début ça, pourquoi tu ne proposes pas tes services dans une écurie ? Fais ce qui te passionne ! » Lance-t-il en me regardant. - C'est facile de dire ça, mais j'ai un cv pire que minable, je ne crois pas que les gens dans cette ville soient prêts à embaucher quelqu'un sorti de nul part et sans expériences professionnelles. Bien sûr que j'ai bosser durant mon voyage pour venir jusqu'ici, mais j'étais la plupart du temps serveuse. Lui répondis-je alors. - Et puis maintenant que je suis loin de lui, je veux profiter, je veux re-vivre. Ajoutais-je ensuite. Depuis que j'avais quitter Ricardo, même si je vivais encore dans la peur, j'étais comme libre, pour combien de temps, je n'en sais rien, mais je voulais profiter de ça et vivre une vie de quelqu'un de mon âge. Je crois que ça devait en étonner plus d'un, du moins dans les personnes qui me connaissent vraiment, de voir à quel point je pouvais être effrayée.

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