Les choses depuis le meurtre de Hudson que j’avais commis avec Sebastian et Daniel, s’étaient plus ou moins dégradés. Je ne parlais plus à ma meilleure amie Alexie, je ne parlais plus à mon ex petite-amie, j’étais parti en Irak, et en plus de cela, je venais d’apprendre que Geane était enceinte, je projetais de partir avec elle à New-York pour masquer tout cela aux yeux de Nightmare. Je tenais énormément à Geane, elle était mon premier amour, et je ferais n’importe quoi pour elle, quitte à la protéger contre de ce monstre. Qui soit dit passant, il a séquestré mon ex petite-amie Madison, en lui faisant un trou dans la main, et il nous a prit notre enfant, où par moments, j’avais du mal à avaler la pilule. Je lutais énormément pour ne pas retomber entre les médicaments, alors que je suis médecin, c’est drôle non ? Je passais énormément de temps à l’hôpital comme toujours pour prendre soin des petits patients qui m’attendaient à la pédiatrie. Ce matin, j’avais effectué une opération sur une césarienne toute simple, il n’y avait eu aucune complication, j’étais content, la mère avait pu entendre son enfant crier pour la toute première fois, et rien n’égale de voir cette étincelle dans les yeux d’une mère qui est heureuse de l’entendre.
Je déposais le bébé dans une couveuse sous les yeux de la mère, tout en faisant attention, puis je m’approchais de cette dernière, rassurant que tout allait bien se passer, qu’elle allait pas tarder à le retrouver très vite. Vous vous demandez pourquoi j’ai choisi la pédiatrie ? Parce que j’avais perdu le mien, et je voulais devenir meilleur, c’était plus ou moins pour voir moins d’atrocité par rapport à ce que j’ai vu à la guerre. Même si, par moments, ça pouvait être difficile de travailler avec des enfants ou des nouveaux-nés. Il était 11h30, il était donc temps pour moi d’aller au réfectoire pour manger, j’aimais arriver en avance comme ça j’avais du choix. Je sorti du bloc, pour me mettre dans ma tenue habituelle de médecin, avec mon nom dessus, et d’un grand pas j’y allais, je pris ce qui fallait pour manger puis je parti m’asseoir à une table, en sortant mon téléphone pour surfer sur les nouveautés de ce qu’il se passait dans le monde. Avec une carotte à la bouche, que je croquais, une jeune femme se mit devant moi, avec sa perfusion derrière, je levais ma tête pour mieux l’admirer. « Salut ! » Dit-elle en s’adressant à moi. Ça devait faire un moment qu’elle était là, puisqu’elle était vêtue d’un jogging. « Salut ! » Lâchais-je en souriant, avant de regarder ce qu’elle avait prit, c’était pas grand chose, ça devait sûrement quelque chose qu’on lui avait donné à la cantine pour un régime strict. « T’as pas eu le droit à la Jell-O rouge? » Demandais-je en souriant. Je me levais, et parti derrière le réfectoire en payant rapidement, et je revenais avec deux sortes de gêlées, en m’asseyant. « Voilà, fambroise ou citron ? Je te recommande fambroise, il est bon ! » Dis-je en tenant le petit paquet à cette jeune femme.

J’avais été cherché des petits pots de Jell-O, beaucoup de patients en demandaient, c’était le seul truc bon à l’hôpital plus ou moins, quant à moi, j’étais habitué à la bouffe, c’est pour cela que je m’amusais à bien préparer les repas le soir. Je faisais des allers-retours sans cesse à New-York ces derniers-temps, j’étais bien épuisé il faut dire. Je revenais avant de m’asseoir, je lui tendais le petit paquet en lui demandant qu’elle préférait citron ou framboise, je lui conseillais framboise, ça avait un meilleur goût, moins médicamenteux que le citron. « Merci, framboise alors. » Lâchait-elle, ce qui me fit sourire, je me rasseyais à ma place, en attrapant une cuillère en plastique avant d’ouvrir mon paquet de jell-o au citron. Celle-ci était encore un peu perdue en me regardant, je fronçais les sourcils, je m’étais déplacé puisque ce n’était pas pratique avec une perfusion, c’est très chiant. « Dites-moi, pourquoi on m’a mit à votre table, on n’est pas entre patients normalement ? Il y a un problème avec moi ? Non parce que sinon il faut me le dire hein. » Dit-elle, je levais les yeux vers elle, je me retenais de rigoler, parce que sinon ça n’allait pas le faire, je venais ici très tôt avant que ça soit bondé, et j’étais quelqu’un de solitaire, je n’aimais pas croiser les autres médecins qui aimaient frimé à mon goût. « Euh… » Dis-je assez perplexe, chouette, j’étais démasqué, Hayden qui aime bouffé en avance. « Parce que votre blouse c’est bien celle d’un médecin, où alors vous êtes un psychopathe qui se prend pour un chirurgien?! » Disait-elle, j’affichais un grand sourire psychopathe avant de reposer mon paquet de jell-o et la cuillère sur mon plateau, pour en ressortir une carte, qui disait que je faisais parti de l’hôpital de Miami. On me l'avait jamais faite celle-ci, c'était assez drôle je dois avouer. Je l’a montrais à celle-ci rapidement. « Ça se voit tant que ça ?! ... Non, je suis bel et bien médecin ici, et il n’y a aucun problème avec vous, c’est vous êtes assise à ma table. » Dis-je en lui souriant, je rangeais ma carte avant de reprendre mon jell-o et de planter une cuillère dedans pour l’apporter à ma bouche. « En réalité, j’aime mangé en avance, comme ça les autres médecins me foutent la paix, chut hein, c’est notre secret. » Dis-je gentiment en lui souriant, je continuais à manger mon jell-o tranquillement. Elle avait un jogging, je pouvais en juger qu'elle était depuis un long moment à l'hôpital, c'était la moindre des choses que je pouvais faire en lui apportant un bon truc de l'hôpital, non pas que j'essaye de faire de la bonne pub, mais c'était la moindre des choses. « Mange, tu as besoin de forces ! » Dis-je doucement, en pointant ma cuillère vers son plat, fallait bien quelque chose sinon elle allait faire un malaise avec la perfusion à ce rythme là, parfois ça peut être difficile de supporter.

Visiblement, je me retrouvais en face d’une patiente, qui était en jogging, mais pas au top de sa forme, elle devait s’en remettre tout doucement peut-être de son opération. Elle demandait il y a quelques minutes plus tôt, si j’étais un psychopathe qui se prenait pour un chirurgien, et que non, j’étais bel et bien médecin, j’avais fais des études pour ça, ce qui m’avait fait rire, donc j’avais poursuivis la plaisanterie pour détendre l’atmosphère puis je lui affirmais qu’il n’y avait aucun problème, mais que c’était elle qui s’était assise à ma table, ça arrivait par moments que je me retrouve avec des patientes car je mangeais plus tôt que les autres médecins. « Eh bien, je suis désolée, on m’a amenée ici, c’est la première fois que je sors de ma chambre… » Dit-elle, je fronçais mes sourcils, ce n’est pas comme si elle avait fait quelque chose de mal. Ça arrivait à tout le monde de confondre, on pouvait le comprendre. « Ne t’en fait pas. » Dis-je en souriant, je tenais à la rassurer, puis elle n’était là que pour manger après tout !
Je lui expliquais donc que j’aimais bien manger en avance, surtout pour éviter de croiser les hypocrites de médecins qui se vantent de tel opérations. J’étais pas superficiel à ce point, j’aimais mon métier. Donc, je lui fais part de cet confidence, que c’était un secret, elle rigola à ma réponse, ce qui me fait sourire aussi, je haussais mes épaules. Visiblement elle semblait perdue de se retrouver à ma table.. Donc, je l’encourageais à manger un peu, vu qu’elle était patiente, et elle devait sûrement retrouver des forces. Celle-ci regardait son plat, qui ne me semblait guère appétissant… « Oui, ils m’ont déjà dit que si je ne mangeais pas ils allaient devoir mettre une perf, mais franchement, avouez-le, c’est dégueulasse quand même ? » Dit-elle, où je fixais sa fourchette dans la purée qui avait une texture assez bizarre. Je pouvais comprendre, je mangeais là tout les jours, et c’était une nourriture assez saine quand on est à l’hôpital, mais elle n’avait pas tort, c’était pas la meilleure nourriture qu’on pouvait servir ici. « J’avoue que c’est pas très bon ! Mais bon… Tu restes ici pendant combien de temps ? Je serais ravi de te payer un hamburger à côté de l’hôpital et que je te l’apporterais dans ta chambre. » Dis-je en lui souriant, c’était la moindre des choses que je puisse faire, surtout si elle ne voulait pas de perfusions, mais au moins il fallait qu’elle mange un peu. Je coupais ma viande caoutchouteuse, en plantant ma fourchette dans un morceau et de le porter à ma bouche avant de grimacer et de rigoler. Je reposais mes couverts, c’était dégueulasse effectivement… « Tu es ici pour quoi ? » Demandais-je en posant mes bras sur la table, en repoussant mon plateau de nourritures immondes.