Hayden D. Fitzduncan et Hannah B. Mills

Je rangeais mon portable dans la poche de mon jean, je venais d’apprendre que mon amie était à l’hôpital avec son fils, connaissant Hannah, elle devait être très inquiète pour son bébé. Ça faisait pas longtemps qu’elle avait accouché, à peine né, le nouveau-né se retrouvait à l’hôpital. C’est pourquoi je n’hésitais pas à lui répondre que j’arrivais de suite, elle avait besoin de soutient. J’étais déjà à l’hôpital pour le travail, sauf que je devais finir ce que j’étais en train de faire avant de rejoindre Hannah dans sa chambre, une fois que j’avais signé ma présence sur le dossier de mon patient, je m’empressais de prendre l’ascenseur pour rejoindre l’étage des chambres en pédiatrie. J’étais encore en tenue bleu d’opération, j’en avais effectuée deux ce matin, j’avais tout de même pris la peine de prendre ma blouse blanche de chirurgien, je n’avais pas eu le temps de me changer, puis j’aimais bien rester dans cette tenue, à force on se sentait à l’aise, comme si c’était un pyjama. D’un pas déterminé, j’arrivais devant la porte 302. Je toquais légèrement avant de rentrer,  je ne voulais pas toquer trop fort si jamais le bébé dormait, j’appuyais doucement sur la poignée pour découvrir la chambre. « Hannah ? C’est Hayden. » Dis-je en rentrant, je m’avançais un peu plus pour découvrir une Hannah fatiguée, elle avait une mine horrible, je me sentais un peu mal pour elle. Sans plus tarder, j’attrapais le petit tabouret dont les chirurgiens s’en servent souvent pour ausculter les patients, j’étais habitué, je m’approchais d’elle. « Je suis venu aussi vite que j’ai pu. » Dis-je en l’a regardant, je constatais que Carter n’était pas dans la chambre, ce qui voulait dire qu’il devait passer encore des examens. Elle devait être morte d’inquiétude, la patience n’est souvent pas le fort des parents, Hannah ne m’avait jamais dis quoi que soit sur le père, ça ne m’étonnait pas qu’il ne soit pas présent. Il était inutile de lui demander si elle allait bien, la réponse se voyait. « Ils t’ont dit quelque chose concernant l’état de Carter ? » Demandais-je, je n’en savais rien, je n’avais même pas pris la peine de me renseigner à l’accueil, j’étais venu directement dans la chambre pour voir mon amie. On se connaissait depuis de nombreuses années, quand l’un n’allait pas bien, on était là l’un pour l’autre, il faut dire que je laisse rarement les gens rentrer dans ma vie, Hannah elle savait comment je fonctionnais, je pouvais paraître froid, distant, mais elle savait très bien que je ne l’étais pas avec elle. « Tu as mangé quelque chose au moins ? Si tu veux je peux aller chercher quelque chose au distributeur en attendant le retour de Carter. » Dis-je, j’étais impatient de lire le dossier du nouveau-né, mais comme le petit n’était pas dans la chambre, ils avaient embarqué le dossier avec.

Je m’absentais pendant dix minutes afin d’aller chercher du café, et des barres de chocolats, c’est tout ce que j’avais pu trouvé, j’étais dans le couloir quand je vis les portes de l’ascenseur s’ouvrir pour y trouver une couveuse avec des aides-soignants autour, je me précipitais en les suivant, avec les deux cafés dans mes deux mains, ainsi que les barres de chocolats dans la poche de ma blouse. Je rentrais en même temps qu’eux, je les connaissais bien, ils semblaient être surpris de me voir. « Aller, dépêchez-vous. » Dis-je d’un ton sérieux, avant de m’approcher de la jeune mère, et de lui tendre son café, une fois qu’elle le prit, ils laissèrent Carter dans la chambre, expliquant qu’il fallait mettre des masques temporairement, uniquement si on voulait le prendre dans les bras, il avait des problèmes pour respirer, il fallait mieux prévenir que guérir. « Ne t’en fait pas, c’est juste normal, c’est pour éviter de propager les bactéries puisque son système est un peu affaibli. Boit un peu ton café, et mange un peu, ça te fera reprendre les forces, je pense que Carter voudrait que sa maman prenne soin d’elle aussi. » Dis-je en souriant, je voulais qu’elle mange un peu, ça lui permettrait d’avoir les idées un peu plus clair, sans plus tarder je sorti de ma poche une petite barre de céréales chocolatée.

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Hayden D. Fitzduncan et Hannah B. Mills

Hannah m’avait envoyé un message un peu plus tôt pour m’annoncer que son fils était à l’hôpital, en tant que bon ami, je lui répondis que j’allais passé le plus rapidement possible pour lui apporter mon soutient. Pour toutes les mères, c’est difficile de voir son enfant à l’hôpital, j’étais bien placé pour le savoir puisque je travaillais moi-même dans ce domaine : la pédiatrie. Il fallait avoir une certaine sensibilité lorsqu’on travaillait avec les enfants, voire même traités les enfants/patients comme les notre dans certains cas, ça réconforte toujours de savoir que le médecin fait du mieux qu’il peut pour nous. Dans ce domaine-là, on est souvent considéré comme des héros, leur héros. Or, nous sommes pas des Dieux, on fait tous des erreurs. Sans plus tarder, je rejoignais Hannah en blouse de médecin, je frappais à sa porte, comme je m’y attendais, elle était dévastée, et anéantie… Ça me faisait de la peine de la voir comme ça. Je lui adressais donc, un salut, où elle me répondit par un simple : « Hey. » Dit-elle tout doucement, je demandais si elle avait eu tout de même des nouvelles de son fils, car il n’était pas dans sa chambre, ils avaient dû le prendre en charge pour faire un scanner ou autre chose, je ne connaissais pas encore Carter, en fait, j’ai pas encore eu la chance de le rencontrer, j’avais manqué de temps. « Pas vraiment juste qu’il devait le perfuser et puis une infirmière est venue le prendre il y a dix minutes et depuis j’attends. » Dit-elle douloureusement, ce qui me fait pincer les lèvres en l’écoutant, elle avait vraiment du mal, je m’approchais doucement, je me sentais mal pour mon ami, mais elle avait besoin de soutient à travers cette épreuve. Elle ne devrait pas être seule. « Je suis sûr qu’il ira bien. Tu as réussi à joindre le père ? » Demandais-je à cette dernière, j’ignorais toujours qui était le père en question, Hannah restait un peu mystérieuse sur ce sujet, bien que je ne lui ai jamais demander de qui il s’agissait. Puis, je lui demandais si elle avait faim. « Non merci, je n’ai pas faim. » Dit-elle, pourtant elle devrait tout de même manger quelque chose, elle ne pouvait pas rester comme ça, sinon elle allait faire un malaise, souvent avec l’inquiétude on oublie de manger. Donc, sans plus tarder, sans avoir son avis je quittais la chambre pour lui chercher des petits encas pour qu’elle puisse manger une bouchée de quelque chose. Je remarquais une petite couveuse, qui allait dans la chambre où je venais de quitter, donc je les suivais, puis je les priais de partir avec un regard assez autoritaire, même si ils venaient de rentrer dans une partie de ma vie privée, ça ne leur donnait pas l’autorisation de me regarder de la sorte. Je tendais les barres chocolatés sous les yeux de Hannah, mais visiblement ça ne lui tente pas plus que ça. « Bouffe ça, j’en ai rien à foutre, tu ne vas pas bien. Tu peux rester réveillée, mais bouffe, sinon tu vas faire un malaise, et toi aussi à ce moment là tu seras sur un lit à l’hôpital, alors bouffe. » Dis-je avec une voix une autoritaire, j’en étais sûr qu’une fois qu’elle aura mangé un peu, elle reprendra un peu de couleurs, elle me semblait bien pâle. Elle attrapait une barre de céréales, je savais bien que je faisais chier, mais je m’en fichais, Hannah prenait soin de son fils, mais qui prenait soin de Hannah ? Moi. J’attrapais donc le dossier qui était accroché sur le bord de la couveuse, où je lisais les résultats. « Bon, il faudra du temps, il va rester sérieusement en observation cette nuit. Je pense que je passerai pour m’en occuper. » Dis-je en fermant le dossier avant de lever ma tête pour regarder Hannah. « Ça ira, c’est un guerrier c’petit. » Dis-je doucement avant de me tourner vers la couveuse pour m’adresser à ce petit-être. « Salut, je suis tonton Hayden. Hein, il est beau tonton, je me suis coupé les cheveux, ça te plaît? » Demandais-je en souriant, même si je savais qu’il ne comprenait strictement à rien ce que je disais, tout ce qu’il répondait, il gazouillait difficilement.

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