bonjour monsieur baboune.

Malgré son état physique et psychologique lamentable, Nate tenta de me rassurer du mieux qu’il le pouvait. Je m’en voulais vraiment de ce qui se passait présentement. Il avait tenté de me sauver et j’en étais bien reconnaissance mais restait que j’aurais préférée payer et avoir la jambe dans le plâtre à sa place. C’était l’inverse dans son cas, il préférait que ça soit lui et il avait réussi à me faire rire avec son commentaire.

« Tu aurais peut-être eu moins de mal que moi à me faire embarquer dans le bain. »

Ça avait été un peu compliqué mais on avait assuré comme des chefs. Au moins, mes jeux et ma bouffe lui avait fait plaisir. C’était tout ce que je voulais. Mon ami ne savait pas comment il allait faire pour passer encore trois semaines dans cet état. J’avais fait une petite moue.

« Même si c’est difficile tu dois rester positif. Ça ne sert à rien de rester enfermer comme ça. Ça fait juste atteindre ton moral encore plus. »

Il allait commencer par demander des médicaments plus forts à William. S’il pensait que ça allait l’aider, tant mieux pour lui. Je le laissai envoyer un SMS puis nous nous rendîmes jusqu’à son salon de nouveau. Je pris place à ses côtés mais je n’avais pas envie de rester plus longtemps ici. Il m’avait bien fait comprendre indirectement que je n’avais peut-être pas vraiment ma place ici. Il voulait être poli mais j’avais quand même fait le calcul et je n’étais pas idiote non plus. J’étais peut-être trop envahissante pour le type de relation qu’on avait et je pouvais le reconnaître.

« Je me force pas à rester… »

Je le regardai dans les yeux avant de baisser le regard et soupirer. Je comprenais le message. En fait, il voulait que je quitte les lieux. Je me mordis donc la lèvre en regardant toujours le sol. C’était difficile de se dire que j’avais plus envie de le voir qu’il avait envie de passer du temps avec moi. C’était compréhensible quelque part car moi, j’avais des sentiments pour lui alors que dans le cas inverse lui, il n’avait que de l’attirance à mon égard.

« C’est bon, j’ai compris… Écoute, ce qu’on va faire c’est que tu m’appelleras quand tu voudras de la compagnie.  En attendant, je vais te laisser tranquille. »

Je me levai en attrapant mon sac à main. C’était bien là que je comprenais que notre relation était vraiment uniquement basée sur le sexe dans son cas. J’étais vraiment juste un corps, là pour satisfaire ses besoins.  Je n’avais plus rien à faire ici. Il pouvait profiter des jeux seuls sans m’avoir dans les pattes. Une fois debout, je regardai dans mon sac à main pour chercher les clés de la voiture de ma mère. Au passage un petit carton me remémora quelque chose. Une des raisons aussi pour laquelle j’étais venue ici.

« J’oubliais… je voulais te demander de m’accompagner au mariage de mon cousin. C’est dans deux semaines. Je me vois mal y aller seule parce que je ne suis pas en très bon terme avec ma famille. Je te laisse le temps d’y penser… »

Car s’il me répondait dès maintenant, j’avais bien l’impression qu’il allait me dire non. Je lui tendis le carton d’invitation pour qu’il ait les renseignements. J’en avais plus de besoin, j’avais déjà tout écrit à mon agenda.

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bonjour monsieur baboune.

Je fis un effort pour écouter Alexie sans rien dire... mais rester positif était difficile. J'avais l'impression de ne plus être en mesure de pouvoir faire quelque chose. J'étais devenu un bon à rien! C'était pas un sentiment winner pour moi et je dirais que c'était la première fois que je me sentais comme ça. Je ne me sentais vraiment pas moi-même. J'avais en plus l'impression qu'Alexie en faisait trop pour moi, elle n'était pas obligée de faire tout ça même si elle se sentait coupable. Je n'étais pas habitué à ce qu'on s'occupe de moi et je ne le voulais pas non plus. Ma soeur me forcerait, mais ça, c'est une autre histoire! Elle allait passer demain, mais je n'avais pas du tout hâte. J'avais juste le goût de rester tout seul dans mon coin et de ne voir personne pendant un mois. Alexie comprit que je n'étais sans doute pas de compagnie, car elle me dit de lui téléphoner si je voulais de la compagnie. J'avais donc incliner positivement la tête pour lui faire comprendre que c'était d'accord. En même temps, je ne savais pas trop quand l'envie me prendrait de voir quelqu'un. Je devais tellement être ennuyant là!

- Ok, ça marche, je t'appelle.

La jeune femme se leva du canapé tout doucement sans me jeter un regard et elle se dirigea vers la porte avant de revenir vers moi. Elle tenait un carton entre les mains et elle demandait de l'accompagner à un mariage. DANS MON ÉTAT? Heureusement qu'elle disait que je pouvais réfléchir, parce qu'il n'était pas question que je me montre comme ça et en plus, je n'étais pas fan des mariages non plus... et puis... les gens allaient nous poser des questions sur notre venue ensemble j'imagine vu que c'est sa famille. Je n'étais tout simplement pas à l'aise.

- D'accord... Hey Alexie! Elle était déjà partie vers la porte, mais s'était retourné pour me regarder pour savoir ce que j'allais lui dire. Merci! À bientôt!

Elle avait légèrement sourit avant de disparaître par la porte. Je me sentais poche un peu de ne pas la retenir, elle méritait mieux que ça. Je regardai mon téléphone et je constatai que William viendrait me rejoindre bientôt. C'était au moins ça. J'espérais qu'il puisse faire quelque chose pour moi. Je repris ma manette entre mes mains pour jouer à nouveau, mais cette fois seul.

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