It is so much necessary to put things in the clear.

BELLAMY ◈ HANNAH

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Ça n'allait pas du tout, ces derniers temps, entre Hannah et moi. Je pense que je n'étais pas loin de la vérité en disant que nous n'avions jamais été aussi bas. J'avais trahi sa confiance, je lui avais menti sur toute la ligne. C'était comme ça. Maintenant, il fallait que j'assume mes conneries. Ça n'avait vraiment pas été facile. Pas du tout. Nous venions à peine de nous réconcilier d'une énième dispute qu'Hannah apprenait déjà que j'avais couché avec son meilleur ami. J'imaginais bien ce qu'elle avait du ressentir, à ce moment là. Elle ne savait presque rien de moi, mais j'avais toujours cru qu'elle me faisait assez confiance et qu'elle m'aimait suffisamment pour ne pas se soucier de cela. Je n'étais pas fier de ce que j'étais, voilà tout. Je ne voulais pas qu'Hannah connaisse le vrai Bellamy, celui qui se cache au fond de moi et qui ne tarde jamais à ressurgir. Toute cette histoire m'avait fait réaliser à quel point j'aimais cette fille, et ça me tuait. Ça me tuait de m'être attaché à ce point alors qu'après Andrea, je m'étais dit que les conneries de ce genre étaient terminées. À croire que je ne tirais jamais de leçons de rien. Celui que j'étais avant aurait laissé tomber, mais désormais, je ne pouvais pas m'y résoudre. J'avais besoin d'Hannah, et j'étais pitoyable sans elle. Une vraie loque humaine. J'étais paumé. Et elle avait besoin de moi. Elle était enceinte et avait beaucoup de choses à gérer. Je voulais l'aider. J'aurais tué pour elle, mais apparemment, elle ne voulait plus de moi. Je n'avais reçu aucun message d'elle depuis notre entrevue à son appartement. Comme prévu, ç'avait été un désastre. J'étais arrivé raide défoncé, incapable d'aligner trois mots correctement et me rendre chez elle dans cet état a surement été la pire idée qui me soit jamais venue à l'esprit.

Mais c'était fini, désormais. Plus de lamentations. Alors quoi, j'étais devenu aussi faible que cela ? J'étais donc devenu incapable de me battre pour elle ? J'avais assez pleuré sur mon sort (quelques jours, à vrai dire, mais pour moi, c'était énorme). J'allais pas me laisser faire comme cela. Peut-etre qu'Hannah n'avait pas envie de me voir, mais je m'en fichais bien. Elle me verrait, point barre. Elle avait besoin d'aide. Je la connaissais, c'était une vraie pile électrique, enceinte ou non. Je voulais désespérément qu'elle me fasse de nouveau confiance, mais je savais aussi que cela impliquait que je lui présente le vrai Bellamy… Ce côté de moi qui était loin d'être joli à voir. J'avais bien vu dans son regard qu'elle avait eu peur de moi, le jour où je m'étais pointé défoncé chez elle. Comment pouvait-elle aimer cette partie de moi si elle me craignait ? Et elle n'avait aperçu qu'une infime partie. Avec elle, je n'étais pas comme d'ordinaire. Elle n'aurait jamais aimé ce Bellamy là, j'en étais persuadé. J'avais décidé de me pointer à sa boutique, vu qu'elle refusait obstinément de répondre à mes messages (ce qui m'agaçait au plus haut point, dit en passant). Il était tard, mais les cours avaient repris et j'avais bien l'intention de réussir mon année. Le seul soucis, c'était qu'il n'y avait pas que les cours que j'avais repris. J'avais essayé de diminuer ma consommation d'héro, ces derniers jours, mais cela s'avérait plus compliqué que prévu. J'entrais doucement dans le magasin, où Hannah était seule. J'étais simplement vêtu d'un débardeur gris. Je portais un bandage à mon bras gauche, au niveau du coude. À force de me piquer, ma peau était devenu sévèrement irritée. Je n'avais pas voulu qu'Hannah voit cela et j'avais préféré le cacher sous un bandage. " Je suis étonner de te savoir ici " me dit-elle. " Que fait tu ici Bellamy ? " Je posais mes yeux sur elle, et la détaillai longuement. Son ventre s'était encore arrondi depuis la dernière fois, et elle avait les traits fatigués. J'étais inquiet et pour elle et pour le bébé. C'était peut-être pas le mien, mais je savais ce que c'était que d'avoir un enfant et j'avais cet espèce d'instinct paternel qui m'étonnait moi-même. « J'suis venu prendre de tes nouvelles. Vu que tu m'ignores royalement par message » dis-je d'un ton calme. « Pourquoi y'a plus rien ici ? Me dis pas que tu comptes t'en aller encore une fois ? » fis-je d'un ton un peu plus sec. « Fin bref. T'as fait quoi, cette semaine ? T'as… réfléchi ? » hasardai-je.

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BELLAMY ◈ HANNAH

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J'étais prêt à me battre pour Hannah. J'aurais tout fait pour qu'elle puisse me pardonner et que les choses puissent redevenir comme avant. Je savais que cela en valait la peine. Fut un temps où j'aurais sûrement dit que notre relation était voué à l'échec, que nos caractères ne s'accorderaient jamais. Évidemment, nous avions tous les deux des caractères forts et j'avais la capacité assez incroyable de foutre la merde partout où je passais, ce qui ne nous aidait pas. Mais je savais au fond de moi que tout cela avait un sens. Hannah était la seule putain de personne à qui je tenais vraiment, à Miami. J'étais salement amoureux d'elle, oui, je m'étais rendu à l'évidence. J'avais pas voulu que ça arrive, parce que dès le début j'avais eu l'intime conviction que je la blesserais. Pour le coup, je ne m'étais pas trompé. Je lui avais fait beaucoup, beaucoup de mal, j'en avais conscience ; mais j'allais réparer mes erreurs. Il le fallait. J'l'aimais comme un dingue, et nous ne pouvions pas en rester là. J'avais l'impression de la perdre et je détestais cela. Je ne pouvais tout simplement pas la laisser s'en aller sans me battre. Et j'allais me battre. Comme un dingue. Envers et contre tous. Parfois, j'en venais à me dire que tout se mettait en travers de notre chemin, comme si la vie elle-même ne voulait pas de nous. Mais je m'en fichais. J'avais jamais su suivre les règles et ce n'était pas demain la veille que j'allais commencer. Bien évidemment, c'était dur. Elle était là, devant moi, et pourtant je n'osais même plus l'approcher. Je n'avais pas oublié le regard effrayé qu'elle avait posé sur moi, lors de notre dernière rencontre. Non, c'était plus que de la peur : c'était du dégoût. Pour le coup, ça m'avait fait vraiment mal. Ça m'avait touché, et fait plus d'effet qu'une droite bien placé. J'm'en étais pris des coups, dans la vie, mais celui-ci faisait partie des plus cruels. " Si je t'ignore c'était parce que je ne voulais pas te voir parler ni te voir Bellamy " fit Hannah d'un ton glacial. Je sentis la colère monter en moi plus vite que la lumière. Je ne devais surtout pas craquer. J'étais d'un naturel très sanguin, mais là je n'avais pas le droit à l'erreur. J'avais pas le droit de péter les plombs. Ces derniers temps, j'avais de plus en plus de mal à me contenir. C'était comme si j'éprouvais une rage constante que rien, sauf peut-être l'héro, ne pouvait calmer.

Je demandais ensuite, d'un ton plus froid que je ne l'aurais voulu, si le fait que son magasin soit vide signifiait qu'elle comptait de nouveau s'enfuir. Je disais "s'enfuir", car c'était véritablement ce qu'elle faisait à chaque fois que des problèmes se profilaient. Sur ce point, nous étions radicalement différents et je ne supportais pas ce trait de caractère chez elle. Quand les choses tournaient en vinaigre, elle se cassait et me laissait très souvent comme un con à devoir tout arranger seul. Qu'est-ce que je serais devenu, dans la vie, si j'avais agis comme elle à chaque fois que j'avais des soucis ? J'aurais passé mon temps à fuir. Je ne supportais pas la lâcheté, et je lui avais fait remarquer la dernière fois que nous nous étions vus. " Je vais refaire mon magasin avec ton ex petite copine Alayna ce qui est bien Bellamy c'est que je connais presque toutes les personnes que tu as baiser bientôt je vais monter un club " Sa voix trahissait la colère qui l'animait. Dans un autre contexte, ça aurait presque pu être drôle. Mais là, ça ne l'était pas du tout. Je n'avais jamais dit à Hannah que j'avais eu une espèce de relation avec cette pétasse rouquine qu'était Alayna, simplement parce que c'était du passé et que je n'y accordais strictement aucune importance ; mais maintenant, Hannah l'avait découvert seule et tout cela prenait une importance que je n'aimais pas du tout. " Réfléchir ? à quoi ? au fait que mon copain me ment tout temps et qui se drogue alors qu'il m'avait dit que c'était fini " Je n'eus même pas le temps de répliquer qu'elle m'arracha mon bandage. Ce qui fut, soit dit en passant, relativement douloureux vu l'état pitoyable de ma peau. Et voilà, nous étions reparti dans l'éternel débat sur la drogue. " Tu te piques ? alors c'est ça la vie que tu veux me donner ? que tu veux nous donner ? Bellamy grandit tu te comportes comme un gamin de 16 ans comme si la vie t'en voulait putain tu ne remarques même pas combien je t'aime et que tu pourrais avoir la vie que tu veux et combien on pourrait être heureux ensemble " sanglota-t-elle. Hannah finissait toujours en pleurs lors de nos disputes, et honnêtement, ça me mettait drôlement mal. Dans un sens, elle n'avait pas tort ; mais là, à ce moment précis, avec la drogue qui embuait légèrement mes pensées et amplifiait mes émotions, je ne parvenais à ressentir que de la colère. Une immense et intense rage. Je serrais les poings, jusqu'à m'en faire blanchir les phalanges. Mes ongles se plantaient dans ma paume. Je baissai la tête et pris une grande respiration. Du calme, Bellamy, du calme. « Tu voulais voir le vrai Bellamy, Hannah ? Tu voulais savoir qui j'étais vraiment ? Et bien peut-être que c'est celui que t'as devant toi. Tu n'aimes pas ce Bellamy là, et pourtant, c'est le bon. Le vrai. Le drogué. Celui qu'est pas beau à voir. Celui qui sait pas s'contrôler et qui fait n'importe quoi. Celui que personne n'aime et n'aimera jamais » crachai-je d'un ton mauvais. J'étais profondément énervé. Je jouais au con, j'en étais conscient, mais j'arrivais pas à réagir autrement.

Avec elle, j'étais différent. J'avais pas envie d'me droguer ou de faire le gamin. J'avais envie de devenir un gars bien, j'avais envie d'être fier de moi, d'me dire que j'avais accompli quelque chose. Mais depuis notre dispute et de notre espèce de séparation, j'étais retombé dans mes vieux démons. J'étais redevenu le petit con ingérable que j'avais toujours été et qui me rattraperait toujours. Le Bellamy qui se battait sans arrêt, provoquait tout le monde à longueur de journée et rentrait chez lui le nez en sang, mais le sourire aux lèvres. Celui qui se droguait, qui sortait, qui buvait et qui s'embrouillait avec tout le monde juste parce que ça l'amusait, qui se croyait au dessus de tout. Hannah m'avait changé, c'était ce que je croyais, mais je m'étais bien vite rendu compte que sans elle, j'étais toujours aussi perdu. J'avais besoin d'elle. C'était mon repère, celle qui me guidait. Comment lui faire comprendre à quel point elle m'était indispensable ? " Depuis que tu sais que je suis enceinte tu as changé tu ne m'aime plus comme tu le prétends Bellamy je ne peux pas faire comme si mon bébé n'existait pas donc sois-tu fais quelque chose pour arranger les choses ou sinon tu vas me perdre ... pour toujours " C'était quoi, ça ? Eh merde. Je savais très bien où elle voulait en venir. Elle voulait me faire réagir, mais je craignais cette fois qu'elle ne considère l'option de la séparation définitive de façon très sérieuse. Que cherchait-elle ? À ce que je lui fasse une déclaration larmoyante ? Hannah aurait savoir que c'était pas du tout mon genre. Surtout que j'étais à bout de nerfs. Je passais une main dans mes cheveux. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Hannah, hein ? Qu'est-ce qui te convaincra enfin que c'que j'éprouve pour toi est réel, et que ce machin dans ton ventre y change que dalle ? Dis-moi, parce que moi j'suis à bout de vocabulaire là » fis-je en soupirant. « Tu vois c'que j'deviens sans toi ? Tu vois c'que j'suis ? Un pauvre con, ouais, un putain d'gros débile. J'aime pas c'que j'suis actuellement, et pourtant, c'est celui que j'ai toujours été. Et tu vois, quand j'étais avec toi, bah j'étais pas comme ça. J'étais plus le même. J'étais meilleur, Hannah, tu comprends ? Tu m'rends meilleur. Sans toi, j'suis plus rien, j'suis cette espèce de loque perdue. J'ai besoin d'toi » dis-je d'un ton énervé.

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Presque un an que je connaissais Bellamy et on pouvait pouvait pas vraiment dire que notre relation était facile. Il était du genre très impulsif, capricieux et parfois blessant dans ses propos mais l'amour que je lui portais n'avait pas de mot. Le soir où je les rencontre j'étais loin de m'imaginer que notre rencontre allais complètement changer ma vie. On était vraiment opposé tous les deux mais après tout ce qu'on avait vécu j'avais l'impression qu'a un on pouvait vraiment tout affronter. C'était le deuxième homme dont j'étais tombé amoureuse mais je crois que l'amour que j'avais eu la première fois n'était pas comparable avec celui que je portais à Bellamy. Avec lui j'avais l'impression de me sentir plus fort et malgré nos disputes qui étaient parfois trop répétitives je me sentais en sécurité avec lui. Je savais qu'il me protégerait de tout et n'importe quoi. Je voulais me battre pour notre relation, je voulais pouvoir passer ma vie avec lui et malgré tout je croyais encore a notre histoire d'amour je refusais de me dire que notre histoire n'avait aucune chance. Mais la seule façon de faire réagir quelqu'un c'est de pousser à bout car Bellamy avait du mal à se faire à l'idée que quelqu'un pouvait l'aimer au-delà de tout et surtout de son passer car il me répétait sans cesse que quand j'allais savoir qui il n'était vraiment jamais je ne pourrais l'aimer encore. Cette fois-ci et encore une fois il avait tort , je l'aimais encore du plus profond de mon corps et je voulais lui prouver encore et encore.


Je vois la dernière personne que j'aurai pensé voir ici, Bellamy. Les non-réponses à mes messages auraient pourtant dû lui faire comprendre que je n'étais pas encore prête à lui parler, mais lui ce n'était pas le cas il avait besoin de savoir si j'avais réfléchi. Le plus dur dans tout cela c'était qu'il avait une mine affreuse. Épouvantable. Il avait les yeux légèrement injectés de sang , son visage était pale mais malgré tout cela il restait toujours l'homme le plus beau. Bellamy me fixe aussi, son regard inébranlable m'absorbe et cela malgré la colère que je ressens en moi. Puis je marche vers lui, il s’arrête à quelques mètres mais il semble beaucoup plus loin. Je lui fais bien comprendre que je n’apprécie pas sa venue ici, que j'avais encore besoin de temps et que j'étais encore remonté contre lui. Il avait l'impression que j'allais fuir de nouveau, je pouvais le comprendre c'était toujours ce que je fessais mais là c'était différent je voulais me battre pour ma vie et surtout pour notre histoire même si n'étais pas encore revenu vers lui. Je le détaillais de haut en bas , il avait l'air de souffrir tellement que j'en avais une boule au ventre et savoir qu'il se droguait encore c'était horrible et c'était peu être de ma faute. Je lui arrachais son bandage et regardais son bras horrifié et en pleure car le voir comme cela me brisait totalement le cœur " Parce que tu penses que je ne t'aime pas Bellamy ? Tu penses que je ne suis pas amoureuse de toi malgré l'homme qu'il y a devant moi ? Putain mais tu te trompes je m'en fous de ton passer j'en ai rien à foutre je suis avec toi parce que je le veux et parce que ce que je ressens pour toi et si fort que ça me déstabilise complètement " lui dit je en criant presque limite, car j'étais en colère qui puisse ce dire que je ne l'aimerais pas malgré tout cela.


Je n'apprécie pas le ton de sa voix. Désobligeante et limite méchante. J'essaie vraiment de ne tirer aucune conclusion avec ce qu'il vient me dire. Il était autant en colère que moi et je préfère qu'il me dise le font de sa pensée. Après tout si on en était arrivée là c'était à cause de ses mensonges. Mais il semblait tellement abattu. Désespéré. Je dois me retenir de le réconforter. De céder de lui dire que je veux oublier cela et que je lui pardonne. Mais pas aujourd'hui, du moins je veux qu'il entende d'abord ce que je ressens. Parce qu'il ne s'agit pas seulement de moi, je devais aussi penser à l'enfant que je portais et savoir si Bellamy était prêt rester avec moi malgré tout. Depuis l'annonce de ma grossesse, son regard sur moi avait changé ses gestes était plus dur et la tendresse avait complètement disparu. Je me sentais parfois tellement seul " Oui Bellamy je doute de ton amour depuis que tu sais pour le bébé tu es distant avec moi j'ai parfois l'impression que me toucher te dégoûte et ça me fait mal j'ai besoin que tu m'embrasses comme avant j'ai besoin de sentir que tu me désires encore et cela malgré que je porte l'enfant d'un autre car il est là et on pourra rien n'y faire ". Je me couvre le visage avec les mains et je pleure. Je pleure pour chaque seconde de douleur inutile. Pour la distance qui est entre nous, et pour les choix stupides qui l'on crée. Et je ne parle pas uniquement des siens. Je suis une grande fille, je peux prendre ma part de responsabilité. Bellamy a peu être appuyé sur la gâchette mais j'ai chargé l'arme. Il tend la main vers moi pour retirer doucement mes mains et je croise son regard . Il a l'air aussi dévasté que moi et je sais alors que je ne suis pas la seule à avoir autant souffert " J'ai aussi besoin de toi Bellamy ... je ne supporte pas d’être séparer de toi ... ". Je ne veux plus  continuer  me battre avec lui. Je me jette sur lui enfin façon de dire et il me rattrape. Il enroule ses bras autour de moi et me tient si serré que je ne peux plus respirer. Mais cela n'a pas d'importance. 

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Honnêtement, l'attitude d'Hannah m'énervait. Elle se disait prête à tout pour sauver notre couple mais j'avais parfois l'impression que c'était tout le contraire qui se produisait. Je mettais mon orgueil de côté (ce qui me coûtait, honnêtement), je venais la voir et je faisais des semblants d'excuses. Mais j'avais constamment l'impression que ce n'était pas assez, qu'Hannah attendait autre chose de moi. Et cela m'agaçait. Que voulait-elle de plus ? Que je lui ramène la lune ? Je ne savais plus quoi faire pour lui montrer que j'étais désolé, que je regrettais de lui avoir menti. D'un autre côté, je me sentais très stupide. Je me disais parfois que je n'aurais peut-être jamais me lancer dans cette histoire, que ce satané passé me rattraperait toujours et que je la ferais souffrir. J'y pensais tout le temps, cette idée me hantait. Je n'avais jamais voulu lui faire du mal, bien au contraire. Tous ces mensonges, toutes ces choses que je n'avais pas dites, c'était uniquement pour la protéger. Pourrait-elle un jour comprendre cela ? Je n'avais peut-être pas bien agi, mais je n'avais jamais, au grand jamais, eu de mauvaises intentions. J'étais simplement… effrayé, ouais, il fallait que je l'admette. J'avais peur de lui ouvrir mon coeur, de faire tomber le masque. Je pensais que lui révéler mes sentiments suffiraient, mais j'avais eu tort. La forteresse que j'avais soigneusement construite et dans laquelle je m'étais enfermé n'était pas si facile à détruire. Malgré toute la bonne volonté dont je pouvais faire peur, j'avais la trouille. J'avais beau faire le branleur sans arrêt et me vanter à peu près tout le temps, j'étais loin d'être fier de moi en permanence. Personne ne me connaissait. Personne. Dans un sens, je trouvais cela triste, mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. J'avais cherché cela. J'étais très entouré, mais le fait que je ne puisse me livrer à personne me faisait me sentir infiniment seul. Le pire dans cette histoire était que j'avais la possibilité de changer tout cela. Il fallait juste que je prenne mon courage à deux mains et que je décide une bonne fois pour toute de faire confiance à Hannah.

Cependant, mes doutes revenaient en force quand elle arracha mon bandage et se mit à me faire un discours sur ma façon de me conduire. Ç'avait beau être Hannah, je ne supportais pas qu'on me donne la moindre leçon de vie. C'était ma vie, ma santé, et j'en faisais exactement ce que je voulais. Elle pouvait me dire que je me comportais comme un gamin, et dans le fond, c'était pas tout à fait faux ; mais elle ne savait pas. Elle ne savait pas combien arrêter l'héro avait été difficile et combien il avait été facile de m'y replonger. Elle ne connaissait pas les blessures que je portais et que seule la drogue semblait pouvoir me faire oublier. Cela me faisait également mal de voir que ce Bellamy là lui déplaisait fortement. En même temps, comment aurait-il pu en être autrement ? Je faisais peur à voir, quand j'étais comme ça. Elle ne me connaissait pas de cette façon. Elle ne connaissait pas l'insupportable petit con que j'étais en permanence. Et j'étais persuadé qu'elle n'aimait pas cet homme là. C'était impossible. Hannah aimait celui que j'étais quand j'étais avec elle, pas l'autre. " Parce que tu penses que je ne t'aime pas Bellamy ? Tu penses que je ne suis pas amoureuse de toi malgré l'homme qu'il y a devant moi ? Putain mais tu te trompes je m'en fous de ton passer j'en ai rien à foutre je suis avec toi parce que je le veux et parce que ce que je ressens pour toi et si fort que ça me déstabilise complètement " Et c'était reparti pour les cris et les hurlements. Notre relation ne se résumait qu'à cela, ces temps-ci. pourquoi les choses étaient-elles beaucoup plus simples quand nous n'étions pas ensemble ? Franchement, où était la logique dans tout ça ? Je levai les yeux au ciel. J'avais la sensation qu'Hannah me répétait toujours la même chose : qu'elle se fichait de mon passé. Mais finalement, ça n'était pas si vrai que cela. Elle me reprochait de ne rien connaître de moi, ce qui contredisait son argument. Je n'y comprenais plus rien ; la logique féminine me dépassait complètement. « Tu ferais bien de t'habituer à celui que t'as en face de toi, parce que j'pense qu'il sera là pour un bon bout de temps » grognai-je. Une véritable tête de con, que j'étais.

Hannah se mit ensuite à dire que je ne l'aimais plus, ce qui pour le coup m'énerva franchement. J'avais l'impression de voir où elle venait en venir : on aurait dit qu'elle essayait de me tirer les vers du nez pour que je lui fasse une belle déclaration et que nous tombions ensuite dans les bras l'un de l'autre. Si c'était ce qu'elle espérait, j'allais la décevoir. Je n'étais pas d'humeur à faire de belles phrases à l'eau de rose. Le fait qu'elle doute en permanence de mon amour pour elle depuis sa grossesse m'agaçait franchement. Elle ne connaissait sans doute pas cette facette de moi (à moins que cette peste d'Alayna lui ait tout raconté), mais quand je n'appréciais pas une fille outre mesure, je ne m'embêtais pas avec elle. Or, avec Hannah, c'était tout le contraire. Je n'arrêtais pas de me battre, de tout faire pour que notre relation redevienne ce qu'elle était en des temps meilleurs. Je me battais et cela m'en coûtait. Mais je me battais, parce que je l'aimais. Je n'en revenais pas qu'après tout ce temps et toutes ces fois où j'avais entrouvert la porte de mon coeur, elle continuait de douter. C'était incroyable. " Oui Bellamy je doute de ton amour depuis que tu sais pour le bébé tu es distant avec moi j'ai parfois l'impression que me toucher te dégoûte et ça me fait mal j'ai besoin que tu m'embrasses comme avant j'ai besoin de sentir que tu me désires encore et cela malgré que je porte l'enfant d'un autre car il est là et on pourra rien n'y faire " Je passai une main dans mes cheveux et soupirai. Comment lui faire comprendre, pour l'amour de dieu, que je n'en n'avais strictement rien à foutre du gosse ? Alors oui, forcément, au début, ça m'était un peu resté en travers de la gorge de savoir qu'elle était enceinte de Wayne, mais bizarrement j'avais su passer outre. « Je suis distant ? Pardon ? Je te rappelle que tu n'as répondu à aucun de mes messages ces derniers temps, que tu es partie je ne sais combien de fois je ne sais où sans me prévenir. J'ai tout essayé pour recoller les morceaux, mais à chaque fois j'me suis heurté à un mur. Je sais plus quoi te dire, Hannah ! En quelle langue tu veux que je te dise que je me contrefiche royalement de ce bébé qui commence sérieusement à me les briser alors qu'il est même pas né ? Tu dis que tu veux que l'on passe outre le gosse, mais tu ramènes toujours le sujet sur le tapis » fis-je d'un ton plutôt énervé. J'avais besoin que cela sorte. Même si cela ne se voyait pas, cette situation me faisait souffrir. Énormément, même. Je me prenais une grosse claque dans la gueule à chaque fois qu'Hannah m'adressait la parole et ça devenait fatiguant. Je voulais me battre, je voulais que ça marche entre nous, mais par moment j'avais l'impression que mes efforts étaient vains, que je me heurterais toujours à une Hannah en colère.

Finalement, Hannah enfouit son visage dans ses mains et se mit à pleurer. Peut-être que c'était les hormones, mais j'avais l'impression qu'elle pleurait un peu trop ces temps-ci. Je me rendais compte que j'étais peut-être allé un peu fort. Mais moi aussi, j'étais à bout, et contrairement à elle, quand j'étais exténué, je m'énervais très vite et très fort. Disons que je ne mâchais pas mes mots, encore moins que d'habitude. Oui, c'était sûrement ça mon plus gros défaut, dans cette relation : j'étais vraiment très franc. Trop franc. Blessant, même. Et je ne m'en rendais compte que lorsqu'Hannah se mettait à pleurer. Sous le coup de la colère, je disais des mots qui dépassaient ma pensée. Je ne réfléchissais pas et je balançais absolument tout et n'importe quoi, sans même nuancer mes propos. Je me rapprochais doucement d'elle et dégageai doucement ses mains de son visage humide de larmes. Ça me faisait vraiment mal de la voir comme ça. Qu'est-ce que nous étions devenu, bon sang ? Comment en étions-nous arrivés là ? " J'ai aussi besoin de toi Bellamy ... je ne supporte pas d’être séparer de toi ... " Au moins, sur ce point, nous étions d'accords. Elle se rapprocha de moi, et sans que je m'y attende vraiment, nous finissions par notre étreindre. Cela faisait si longtemps. Nous nous étions disputés pendant presque un mois et demi. Je la serrais, fort. Elle me manquait terriblement. « Pourquoi on se complique la vie ? On pourrait juste être tous les deux, et tout irait bien… » fis-je doucement. Je m'étais calmé. « Dis-moi que tu me pardonnes, Hannah. Ou du moins, que tu pourras le faire un jour. Dis-le. Un jour, je te promets que tu sauras tout de moi. Je… je vais essayer d'être plus honnête, maintenant ».

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