Madison & Geane

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hopital de miami, la nuit du cyclone.


Après être sorti de la chambre de Kenneth à sa demande pour recolter des informations sur Ruby et les autres, je partis jusqu’au bureau des infirmiers où je pus rencontrer mes internes. Je leur avais bien entendu donné mes instructions un peu plus loin avant de saisir le téléphone du standard pour composer un numéro et pas n’importe quel numéro. « Maman, c’est moi, Madison. Je n’ai pas le temps de t’expliquer mais il faut que tu quittes Newport quelque temps.  »  Lui confiais-je dans un premier temps avant de poursuivre. « Oui j’ai entendu parlé du cyclone. Tu vas bien ? » Me demanda cette dernière sur un ton très inquiet. « Je vais bien, ne t’inquiète pas. Viens au plus vite et avec Riley. Je dois le récupérer,, je t’expliquerai tout ça à ton arrivé. Je dois te laisser, on se tient au courant, bye. » Dis-je avant de raccrocher et de recevoir la liste des personnes hospitalisé et venant du château.

aéroport de miami, quelques jours plus tard.


Une chevelure aussi brillante que la mienne apparût tout à coup. Une élégance hors de commun, une prestance comme on en voit plus de nos jours. C’était elle, Michelle, ma mère. Son teint était radieux. Décidément, sa nouvelle vie loin de mon père semblait la rendre plus épanouie que jamais. Cette dernière poussait une poussette, Riley était surement à l’intérieur. Un énorme sourire se dessina alors sur mon visage avant que je n’arrive à leur autour. Je fis un bisou rapide à ma mère avant de me baisser et d’attraper mon filleul. « Bonjour mon chéri ! » Souriais-je de façon amusée. J’étais bien heureuse de le voir, il m’avait tellement manqué. Et c’est bien pour ça que je m’étais permise de lui faire un tas de baiser. « Si tu savais à quel point tu as manqué à ta marraine ! » Continuais-je de sourire en le regardant avant de poser mon regard sur ma mère.

present day, starbuck cofee, miami.

Assise en plein milieu du starbuck, un cappocino en main, je regardais longuement mon petit Riley qui avait déjà énormément grandi. Clairement, Riley ne cesse de s’embellir et de devenir le plus beau garçon que je n’ai jamais vu. C’est le petit homme de ma vie. Et sans que je m’y attende Geane pointa le bout de son nez. Je savais qu’elle me rejoindrait mais je n’étais surement pas prête à la voir d’aussi prêt. Il faut dire que nos rapports se sont dégradés ses dernières semaines. D’une part à cause de ses propos qu’elle tient de son frère et d’autres parts à cause de ce que je lui cache. Le tout réuni, ça ne fait pas bon ménage je suppose. Cette dernière me salua et un petit sourire s’afficha sur mon visage. Je n’avais pas envie d’ouvrir la bouche aussi rapidement que je l’aurai pensé. Cette dernière commanda puis me demanda si j’allais bien. « Je vais bien et toi ? » Lui répondis-je alors en constatant qu’elle n’avait plus d’alliance à son doigt. Fidèle à moi-même, je pris la parole : « Tu as enfin décidé de mettre un terme à ce mariage ridicule ou tu as juste oublié ta stupide alliance sur le lavabo ? » Lui demandais-je dans un premier temps avant de boire une nouvelle gorgée de mon capuccino. Puis Riley se mit à pleurer soudainement. Surement sentait-il cette petite tension entre nous. « Va s’y prends le et calme le parce que si t’es pas capable de le faire, je ne pense pas être en mesure de te rendre ton fils. » Lui dis-je fermement. Ce n’était pas de la méchanceté. J’aime Geane. Elle représente énormément de belle chose à mes yeux mais le bonheur de Riley est ce qu’il y a de plus important et je refuse de le mettre en péril. Si Geane n’est pas convaincante, je ne mettrai pas l’avenir de son fils entre ses mains.

Madison & Geane

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Je pouvais avoir l’air d’être difficile et très dure mais ça n’avait pas d’importance dans le fond car si j’agissais comme ça, c’était simplement pour le bonheur de Riley. Geane a quand même choisit de laisser son fils dès la naissance et je n’ai pas envie d’appréhender le jour où elle le laisserait sur le seuil d’une porte. Riley mérite une vie pleine d’amour et attention. Je ne permettrai pas le contraire.
C’est poruquoi, je n’avais pas hésité à provoquer Geane sur son rôle de mère. Riley pleurait et je voulais la mettre sous le fait accomplie. Elle doit réussir à s’occuper de son fils à tout moment parce qu’on ne choisit pas le moment où on s’occupe de son enfant. «  Non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Tu cherches quoi Madison ? Tu crois que c’est un jeu ? Tu crois que je veux reprendre Riley pour faire mumuse ? Demanda Geane en montrant son mécontentement. Je ne m’étais pas mise à sourire car j’étais sérieuse. Elle peut monter en pression autant qu’elle le désire, cela ne changera rien. « Tu ne veux pas me le rendre parce que je n’ai pas voulu le prendre dans mes bras à sa naissance c’est ça ? Avait-elle ensuite ajouté. Geane ne sait pas encore ce que c’est d’avoir le rôle de mère. Elle n’a pas assez d’expérience mais elle le comprendra plus tard. Cependant, elle n’avait pas tort. Cet enfant a besoin d’amour et si elle n’a pas capable de lui en donner pour l’instant, je ne pense pas que lui refiler Riley soit la meilleure solution. «Ce n’est pas ça qui fera de moi une mauvaise mère. Mais si on va dans ton sens, je ferai mieux de partir maintenant parce qu’il ne se calmera pas avec moi, pas aujourd’hui pour la simple et bonne raison qu’il ne me connait pas et que tu préfères jouer ta garce plutôt que de m’aider. » Ce fut à mon sens inexacte. Encore une fois, Geane ne comprenait pas ce qui est réellement entrain de se passer. « Je t’arrête tout de suite parce que tu commences à m’agacer. Tu dis n’importe quoi. Je ne fais pas la garce et ce n’est pas un jeu justement. Mon rôle, c’est de protéger Riley. C’est mon seul objectif. Seulement, je veux être certaine que tu sois prête pour ça. Ton fils a besoin de stabilité, d’amour et d’attention. Il a besoin de recevoir une éducation. Et je veux que tu sois une bonne mère, je n’ai jamais pensé que tu puisses être une mauvaise mère. Tu n’étais pas prête et tu me l’as confié, chose qui prouve que tu es une bonne mère. Tu as donné à ton fils ce qui était le mieux pour lui. Et je suis ravie que tu veuilles le reprendre mais je veux être certaine que tu sois prête Geane !  »  Lui dis-je alors que les pleures de Riley devenaient de plus en plus intense. Sans doute sentait-il la tension qui régnait en ce moment. « Prends le Madison ! » S’exclama Geane avant qu’une serveuse n’arrive. «  Excusez-moi madesoielle, mais la plupart de nos clients se plaignent des cris de votre enfant.. Vous avez besoin de quelques choses ? Un biberon, de l’eau minérale.. ?»  J’étais offusquée, voire complètement choquée. Inutile de préciser que je ne la louperai pas ! « Si vous n’êtes pas contente, vous démissionnez. » Dis-je dans un premier temps avant de me lever en prenant la parole : « Et si quelqu’un a quelque chose à redire, il peut toujours aller boire son café ailleurs ! »
Une fois assise, je repris la parole mais à l’égard de ma meilleure amie cette fois. « Allez, prends le et essayes ! » Terminais-je simplement après avoir poussé la poussette vers elle.

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Mon instinct maternel m’empêchera de faire une erreur, c’est certain. Disons qu’avec mon expérience personnelle, je sais ce que j’ai à faire et peu importe ce qu’on en dira, je ne prendra en compte que mon ressentis à ce sujet et mes convictions. «  Alors c’est comme ça que tu me vois Madison ? Comme une fille incapable de donner de l’amour et d’inculquer de bonnes valeurs. Si ça peut te rassurer, je ferais en sorte qu’il ne me ressemble pas. Ni à moi, ni à son père. Mais en tout cas, je suis bien déçu de voir l’image que je renvoie, surtout à ma meilleure amie. »  Je m’étais mise à soupirer parce qu’elle n’y était pas du tout. Soit je m’expliquais mal soit elle n’a vraiment rien compris. «  Peu importe, non, je ne suis pas prête. Carrément pas prête. Mais tout est prêt pour l’accueillir et j’ai besoin de l’avoir près de moi, je crois. » Voilà, on y est. Elle a besoin de lui et ça, ça signifie qu’elle est sur la voie pour accepter réellement son rôle de mère et à accepter l’amour qu’elle a pour lui. Je veux dire par là, qu’elle sera sans doute l’une de ses mères qui fera tout pour protéger son enfant et c’est ce que je voulais voir. Je vais encore la tester mais c’est un début.
Je m’étais ensuite énervée à ma manière face aux réflexions déplacée de la serveuse avant de remettre Geane sur le fait accomplis. Riley pleur, elle a besoin de lui mais il a aussi besoin d’elle. Sa ne me fends pas le cœur de le voir hurler pour la simple et bonne raison que c’est sans doute le seul moyen pour que Geane et Riley crée une connexion car pour le moment, ils n’en ont aucune et c’est bien ça le problème. « Tu vois, ça marche pas.. Il ne m’aime pas.  »  Affirma le jeune femme alors qu’elle tenait enfin son fils dans ses bras. Le volume sonore de ses pleures s’était estompé mais il continuait toujours de pleurer. Seulement, je savais pourquoi. J’ai pu facilement me rendre compte que sa couche est pleine. Cependant, je ne lui dirai pas, Geane doit le découvrir d’elle-même.
Toutefois, Riley se calma a ma plus grande surprise. Génial, cela rendra le teste plus amusant. Combien de temps le laissera-t-elle dans son caca ? Nous le saurons bien assez vite. Je restais quant à moi satisfaite de voir que Riley essayait enfin de se lier à sa mère. Ce dernier jouait avec l’une de ses mèches de cheveux. Et la seule chose que je voulais voir, c’est une alchimie naissante entre ses deux-là. « Alors.. Tu comptes me dire où tu as déménagé ou tu souhaites vraiment me garder ta cachette secrète ? » Un petit rire s’échappa en entendant sa question et sans hésitation, je lui répondis. « J’habitais chez ton frère, enfin chez son ami. C’est une longue histoire et je suis certaine que tu veux l’entendre donc je vais te la dire. »  Lui dis-je alors avant de soupirer et reprendre. « Mon père a détourné des fonds toute sa vie. Une enquête est en cours et en attendant, ils ont gêlés tous mes comptes, pris tous mes biens et c’est pourquoi tu as retrouvé mon appartement vide. J’ai placé Riley chez ma mère en attendant que ma situation ne s’améliore. Je n’avais pas d’autre choix. Tu me diras que j’aurai du t’en parler mais je ne voulais pas te mettre dans une situation difficile par rapport à Riley et Sebastian. Encore une fois, je n’ai pensé qu’au bien être de Riley et au tient puisque je voulais aussi que tu remontes la pente, que tu règles ce que tu avais à régler. »  Confiais-je alors naturellement avant de boire une gorgée de mon capuccino.   « N’ayant plus d’argent et beaucoup trop de fierté pour en parler à quelqu’un, j’ai trouvé un hangar désinfecté. J’ai vécu dans un wagon pendant quelques temps jusqu’à ce que Kenneth le découvre. Il m’a obligé à venir vivre chez son ami. C’est là qu’il habitait. On a vécu sur son canapé pendant plusieurs semaines jusqu’à ce que son ami décède la nuit du cyclone. Ton frère était dans un sale état mais il va bien. Il vient de se trouver un nouvel appartement si jamais tu songes à lui rendre une visite même si j’en doute. Quant à moi, je vis dans une chambre d’hôtel pour le moment. Ce n’est pas un palace mais c’est assez chaleureux. »  Terminais-je alors. Je venais de minimiser les choses mais je ne voulais pas en faire toute une histoire.

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Mine de rien, lui raconter toute la vérité me fessait encore du bien. Comme quoi, garder les choses pour soi, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à faire. La preuve, si je me suis bien portée finalement, c’est parce que Kenneth m’a sorti de là. « Mais enfin, j’avais encore mon appart’, tu aurais dû me le dire, je t’aurais pas dis non, tu sais bien . » Ma meilleure amie m’aurait laissé venir chez elle, je le sais bien mais je ne pouvais pas lui dire. J’avais à ce moment-là la charge de Riley. Elle n’était pas prête à s’en occuper à cette période et puis Sebastian ne devait rien apprendre. Sachant pertinemment qu’elle l’a dans la peau, je ne pouvais pas prendre de risque. « Tu vas venir à la maison, je ne vais pas te laisser dans une chambre d’hôtel, c’est des frais pour rien tout ça. Tu resteras le temps que tu veux, quelques jours, quelques mois peu importe. » M’avait-elle lâché subitement. Elle ne semblait pas me laisser le choix mais je n’allais pas accepter. Je ne le pouvais et puis j’ai la situation bien en main pour l’instant. J’avais donc hoché négativement la tête. « Non, c’est gentil mais non. Tu dois te consacrer sur Riley et uniquement sur lui. Tu dois créer ton lien avec lui et je ne dois pas être présente. Il est habitué à moi, à mon odeur et il doit comprendre que tu es sa mère parce que pour le moment, il m’identifie comme étant sa mère, son attache et ça ne doit pas continuer. J’ai sa garde, je suis sa marraine, je l’aime comme mon propre fils mais tu es sa mère biologique. Et il est temps que dans son cœur, tu sois sa mère également. » Lui souriais-je tout d’abord. « Et puis ce n’est que temporaire. Je vais bientôt pouvoir me prendre un appartement. Et je n’ai pas envie de croiser Sebastian. La dernière fois ma suffit et je supposer que tu ne veux pas non plus croiser ton frère donc vaut mieux que je reste dans ma chambre d’hôtel pour l’instant. » Concluais-je calmement.
Une odeur répugnante fit son apparition de plus en plus. Amusée comme jamais, je regardais Geane réagir. Péter ? Moi ? En public ? Ok , je le fais souvent mais discrètement, elle n’aurait jamais su si je l’avais fait. Je m’étais donc mise à rire avant qu’elle ne comprenne que c’était l’œuvre de Riley. « Non mais Madison, j’ai jamais fais ça moi… Faut que tu me montres, je ne sais pas comment on fait ! » Je m’étais naturellement mise à sourire en la regardant avant de me lever. Je pris le sac de Riley avant de prendre la parole : « Viens, on va au toilette. Il y a un espace pour les bébés, on le changera là-bas. » Lui souriais-je alors.
Quelques secondes plus tard, nous étions arrivés à l’endroit indiqué pour les bébés. J’avais repris Riley dans mes bras après avoir sortis de quoi le nettoyer. Je l’avais installé sur la table avant de jeter sa coucher sale à la poubelle. « Nettoie le avec les lingettes. » Lui dis-je en tenant Riley pour qu’elle puisse le faire plus facilement. Bientôt, elle devra faire les deux en même temps mais je ne m’inquiète pas pour ça, elle semble bien s’en sortir. « Maintenant tu mets la couche comme si tu lui mettais un slip. » Ricanais-je alors en la regardant faire. C’était bien drôle comme situation oui.
« Je vais devoir y aller. J’ai rendez-vous avec un ami de la famille. Je prévois une surprise pour ton frère et je dois tout orchestrée. J» Avouais-je alors en la regardant.

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J’avais refusé la proposition de Geane pour de bonnes raisons qui se nomment : Riley, Sebastian et Kenneth. Elle doit créer des affinités avec son fils et s’imposer en tant que mère, chose qui serait difficile si j’étais là. De plus, je refuse catégoriquement de voir Sebastian. Et pour finir je ne pourrai pas imposer cette situation à Kenneth dans la mesure où ils ne se parlent pas et qu’ils n’ont pas l’air décidés à se réconcilier. « Pourquoi tu ne me laisse jamais t’aider Madison ? Tu sais que ça me fait de la peine que tu acceptes celle des autres mais que tu refuses constamment la mienne. J’ai besoin de te rendre la pareille c’est compréhensible non ? »  Me dit-elle dans un premier temps avant de poursuivre :   « Bref, ce n’est pas grave. » Geane ne comprenais visiblement pas ce que j’essayais de lui faire comprendre. Tant pis. « Oui, bref mais je vais quand même ajouter que ce n’est pas contre toi. Si j’ai accepté celle de Kenneth, c’est parce qu’il a forcé le destin. Il m’a suivi et il a réussi à être très convaincant. Mais autrement, je ne lui aurai jamais rien dit et je tiens à me débrouiller seule. J’ai une trop grosse fierté, je n’y peux pas grand-chose.  »  Lui confiais-je alors.
Après avoir regardé et conseillé Geane, je pris la sortis du starbuck après avoir laissé un billet sur le comptoir lorsque Geane s’approcha pour payer les consommations. « Je t’appelle bientôt, je vais essayer d’organiser noel cette année pour qu’on le fasse ensemble. »  Lui souriais-je alors avant de quitter le starbuck et d’aller rencontrer l’ami de mon père.

r p . c l ô t u r é .