ujourd'hui, Hayden allait enfin pouvoir éclaircir un peu son enquête. Elle n'était pas censé auditionner des suspect, n'ayant qu'un grade de chercheuse en labo, mais comme elle cherchait à obtenir le droit de passer aux enquêtes, une collègue avait accepté qu'elle l'accompagne. Elle avait travaillé sur les quelques preuves retrouvées sur les lieux du crime, y comprit sur la vidéo. Au départ, le dénommé Wane Taylor, ne faisait qu'apparaître, aussi elle avait trouvé logique de le convoquer ainsi que les autres pour leur poser quelques questions de routine. Mais l'enquête avait démontré un lien probable entre la victime et ce monsieur Taylor. Il n'était pas le seul suspect, mais Hayden le recevait ce matin même. Elle avait des doutes quant à sa profession de défense des femmes, quel sadique tuerait des femmes et les défendrait ensuite? C'était un drôle d'humour macabre. Alors elle relut ses fiches et alla se chercher un café, pour se rendre en salle d'interrogatoire. Sa collègue la rejoignit et elles entrèrent dans la salle.

Le suspect, assez froid au premier coup d'œil, un visage carré et dur à son goût, mais assez beau garçon. Sa collègue entama le discours en se présentant, et en présentant Hayden, et en exposant à nouveau ses droits. "Vous savez pourquoi vous êtes là?" demanda-t-elle avec ironie. "Hayden, tu peux rafraîchir la mémoire de monsieur Taylor?" Elle posa alors une photo sur la table, photo d'une jeune fille très jolie, le visage souriant, et à côté, son visage tuméfié après sa mort. "Connaissez-vous cette femme?" demanda la rouquine. "Samantha Kean, 26 ans, étudiante en art. Vous l'avez pourtant croisée dans ce parc." ajouta-t-elle en montrant une capture d'écran de la vidéo. "C'est étrange, malgré le fait que ce soit une belle femme, je trouve votre regard insistant monsieur Taylor." ce n'était pas du tout une preuve mais elle voulait l'amener à parler.

lle était là, face à ce suspect, en train d'essayer de le faire parler. Mais elle se rendit bien vte compte qu'elle ne s'y prenait pas du tout de la bonne manière. Il était trop froid pour être franc, et semblait s'amuser de la situation, il la faisait tourner en bourrique elle le sentait. Il baratinait des choses qui expliqueraient son comportement. Certes il n'y avait rien de mal à regarder une femme, mais Hayden savait plus que quiconque que cet homme était de près ou de loin lié à cette affaire de meurtre, et elle était persuadée que ce n'était pas le seul. Elle devait vérifier son alibi. Et ceux pour une autre jeune femme à la disparition suspecte. Il s'installa les coudes sur la table et regarda Hayden dans le blanc des yeux. Elle se sentit rapidement mal à l'aise mais resta de marbre. Elle ne devait pas rentrer dans son jeu, mais le cerner, ce qui était plus compliqué que prévu, car il cachait bien sa personnalité. Lorsqu'il lui demanda si elle ne se rinçait pas l'œil de temps en temps sur des inconnus, Hayden fut déconcertée et lâcha un petit rire nerveux. Quelle ironie, n'importe quelle femme le ferait mais elle... Non, elle ne détaillait jamais les hommes, en tout cas pas depuis qu'elle avait débarqué à Miami et que Jules était revenu dans sa vie. C'était inconcevable, autant pour elle que pour lui, il aurait été furieux. Elle plissa les yeux, amusée par la tournure des choses et pencha légèrement la tête sur le côté. C'était aussi pour ça qu'elle avait voulu évoluer au sein de la crim'.

Elle se redressa sur sa chaise. "Et bien pour tout vous dire, même si cela ne vous regarde pas, j'évite de laisser mes yeux vagabonder comme vous." Elle ouvrit de nouveau le dossier de l'homme en face d'elle. "Alors monsieur Wane, avocat de profession. Vous défendez les femmes contre les violences qui leur sont faites il me semble. Quelle ironie, vous voilà soupçonné de meurtre et de viol. Et il me semble que ce n'est pas la première fois qu'on prend votre déposition je me trompe? "
Les dernières dépositions n'avaient rien donné, car il n'était pas le principal suspect, mais cela ne changeait rien au fait qu'il était quelque part lié à tout ça. "Alors dites moi, vous faisiez quoi ce soir-là? Le 25 septembre, après 20h." Elle devait attaquer, même si elle sentait qu'il allait continuer son petit jeu.