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 Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy

 :: sujets et autres

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(#)Sujet: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Mer 9 Déc - 20:36



Sympathy for the Devil



Vendredi soir rimait avec fiesta, mais surtout avec mouroir d'un point de vue sonore. Il s'avérait que le taux de mortalité haussait colossalement en fin de semaine. La raison était simple ; après cinq jours de dur labeur, la population active et les étudiants comme Andy recouraient au besoin de décompresser. Bien que n'importe qui était conscient que la vie quotidienne à Miami n'était pas des plus désagréables et épuisantes. Toutefois, ce vendredi soir n'échappait pas à la coutume puisque Andy venait de sortir d'une séance de répétition.
Lessivé à cause de la masse d'énergie qu'il dût dépenser aujourd'hui, puisque le théâtre était bien évidemment très physique, le garçon élégant traînait légèrement des pieds jusqu'à son fastueux appartement. Il déposa son sac haute couture sur le large canapé blanc, avant de se diriger vers sa spacieuse cuisine pour s'y préparer un thé vert. Se détendre était une étape inévitable avant de plonger dans les agitations nocturnes du vendredi soir. Une fois le thé préparé, et chauffé, il plaça quatre guimauves au fond de sa tasse. Le thé à la guimauve, une de ces inventions saugrenues de la petite bourgeoisie américaine, mais Andy en raffolait !

Gorgée par gorgée, il vint au terme de ce fabuleux thé à la guimauve, puis vint réunir ses dernières forces pour se diriger vers la salle de bain. Il abandonna ses vêtements pour se blottir dans une majestueuse baignoire, et fit ensuite couler son bain. Le brun était peut-être la seule personne qui préférait s'allonger dans la baignoire avant que celle-ci ne soit remplie. Pourquoi ? Tout bêtement parce qu'à chaque fois que sa baignoire se remplissait d'eau chaude avant qu'il ne soit à l'intérieur, il manquait de se brûler et galérait à entrer dans l'eau. De ce fait, il choisissait d'entrer directement dans la baignoire avant même que l'eau ne coule pour s'habituer directement à son agréable chaleur aux effets réconfortants.
Une bonne heure après cette réjouissance corporelle, Andy décida qu'il était temps de sortir, de se sécher et de s'orner d'un peignoir en velours. Ainsi, il put s'appliquer ses mille et une crèmes qui lui offrait un teint parfait de porcelaine, participant à mettre ses yeux bleus en valeur, et lui procurait une peau plus douce et pure que la laine d'un agneau. Même Paris Hilton ne rivalisait pas avec ce jeune homme extravagant. En parlant de cette dindasse, les informations qui s'affichaient sur son portable indiquaient que son fichu caniche était mort, et que le monde de cette pouffiasse s'effondrait. Le jeune Bridgestone pouffa de rire, avant de balancer délicatement son téléphone sur le rebord du lavabo, afin de continuer de se pomponner. Enfin, après deux longues heures mêlées de détente et de soins, Andy dégagea de sa salle de bain, et se jeta au dressing. Il opta pour une superbe tenue originaire de Paris qu'il porterait pour la première fois. Le style lui ressemblait magnifiquement, à la fois efféminé mais aussi terriblement gracieux et glamour. Il ne manquait plus qu'un pchit ou deux de parfum et le tour était joué.

Andy fila au club sans même avaler quelque chose. La fatigue lui coupait la fin, mais il savait pertinemment qu'une fois là-bas, l'ambiance festive lui donnerait une soif inconsolable. Cet endroit possédait un certain prestige, et c'était ce qu'Andy appréciait. Ce n'était pas les clients qui choisissaient leur club, mais le club qui les choisissait. On était sûr de ne pas croiser le dernier des clodos dans un tel endroit, à moins que le gardien d'entrée ne soit aveugle, et dépourvu du sens de l'odorat. Tel un accoutumé de l'endroit, Andy entra sans problème en adressant un furtif sourire à ses connaissances, quitte à leur adresser quelques mots. Il se commanda un cocktail à base de vodka et de jus de fruits pour commencer, et s'installa dans une des immenses banquettes. Les lumières multicolores s'entrecroisaient et dominaient la salle, ce qui lui procurait une atmosphère intime plutôt excitante.
Andy toisait les sublimes petits fessiers masculins qui défilaient et se mouvaient devant lui, tout en sirotant à l'aveugle sa coupe, et en critiquant par jalousie les garces en silicone qui accompagnaient ces ravissants bonhommes.


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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Sam 12 Déc - 19:51

 

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La musique résonnait dans ma tête. Je n'entendais qu'elle, et les voix étouffés de mes potes autour de moi. Est-ce que je pouvais sincèrement les qualifier de potes ? Ils ne ressemblaient ni de près ni de loin à l'idée que je me fais d'un ami. Disons que c'était des gens avec qui je me retrouvais tous les vendredis soirs, ou presque. Ces derniers temps, avec l'arrivée de ma fille à Miami, j'avais eu beaucoup moins le temps de sortir. Mais ce soir, j'avais trouvé quelqu'un pour la garder, et je comptais bien me retourner la tête. Ma vie s'était arrangée, ces derniers temps ; j'avais trouvé un peu de stabilité dans mon couple avec Hannah et la présence de Charlotte me forçait à me poser. Mais je restais tout de même un jeune homme de vingt ans. Je restais quand même Bellamy Frobisher, et ça, rien ne pourrait jamais le changer. J'avais besoin de sortir, de m'aérer l'esprit à grands coups d'alcool et de drogue. Je ressentais le besoin d'aller frimer dans les bars, de me battre un peu. J'aimais me retrouver le lendemain matin avec un goût de sang dans la bouche, une migraine et une incroyable sensation d'adrénaline. J'aimais l'excitation que provoquait une bonne bagarre, et puis j'aimais retrouver mon lit en fin de matinée. Ce soir, c'était exactement ce que je comptais rien, et rien ne me mettrait en travers de mon chemin. Cela faisait si longtemps ! J'avais à maintes reprises promis à Hannah que je me calmerai de ce côté-ci, mais encore une fois, ce n'était pas une promesse que j'étais en mesure de tenir. C'était comme ça, je ne tenais pas en place. J'aurais aimé ne pas être ainsi, j'aurais aimé avoir une vie tranquille, mais c'était comme si il y avait une partie de moi qui ne pouvait pas s'empêcher de faire l'inverse de ce qui était prévu.

Cela faisait une bonne heure que mon groupe et moi avions mis les pieds dans ce club. C'était la première fois que nous venions ici, étant donné que c'était un bar plutôt huppé. Nous n'étions pas de ce genre là. Nous aimions les endroits sales, les repères sombres. Les boîtes pleines de types louches. Ici, c'était nous, les types louches. J'aimais admirer ces individus, les petits bourgeois qui venaient ici déguster leurs grands cocktails. Je les détestais. C'était une véritable lutte des classes qui se jouait en ce moment même dans le club. D'un côté, nous, les gamins des rues, baignant dans des affaires douteuses, les insultes toujours au bout de la langue. Il y avait de l'humanité de ce côté, une chaleur, une fraternité. De leur côté, ce n'était qu'apparence et superficialité. Des bises en veux-tu en voilà, des smoking coûtant plus cher que mon loyer, des fils à papa nés avec la cuillère en argent dans la bouche. Ils avaient toujours tout eu alors qu'ils ne méritaient rien, tandis que nous devions endurer milles souffrances pour obtenir ne serait-ce qu'un cinquième de leur possession. Au fond, ça nous amusait beaucoup, moi et ma bande, de venir leur lancer nos regards de mépris. Nous étions venus jusque dans leur repère uniquement dans ce but : leur cracher notre médisance à la figure. Ce n'était que de la haine que nous ressentions pour eux, une unique et relativement injustifiée colère. Nous nous rappelions soudainement, en voyant leurs jolis costumes, que nous n'aurions jamais l'occasion d'en porter de tels, même à nos mariages. Leurs faces dédaigneuses nous rappelaient cruellement que nous n'étions pas du bon côté du continent. La plupart des mes camarades étaient, comme moi, originaires du Mexique. Entre nous, nous parlions espagnol. J'avais grandi dans les rues de Tijuana la terrible, j'avais appris ses lois. J'avais connu les souffrances, des souffrances sûrement beaucoup plus intenses que n'importes lesquelles de ces stupides bourgeois. J'avais vu la misère autour de moi, j'avais vu le crime, la douleur, la haine, la rancoeur, l'injustice. Eux, avec leurs grands airs suffisant, oui, eux n'avaient rien vu du tout.

Soudainement, alors que je ressassait ma rage en avalant mon verre de gin, je remarquais que le club abritait un hôte de marque. Andy Bridgestone, rien que ça. Cet homme était l'incarnation de tout ce que je détestais le plus en ce bas monde. Il était hautain, snob, méprisant et méprisable ; affichant toujours sur son visage ce petit air dédaigneux qui était commun à tous ceux de sa condition. Il parlait avec des manières et n'hésitait pas à afficher sa richesse à tout va. Je le haïssais, oui, je le détestais. Je n'avais en soi rien contre le fait d'avoir de l'argent ; Hannah était extrêmement riche, et je ne lui en tenais pas rigueur. Mais je détestais ceux qui ne le méritaient pas, ceux qui se comportaient comme des pourritures et qui nous prenaient, nous les gens du bas-monde, pour des rats. C'était comme ça qu'ils nous voyaient, qu'ils nous considéraient : à peine plus intéressants que la crotte collée sous leur semelle. Installés dans leur douillette petite vie, ils ne connaissaient rien de la réalité, cette réalité puante et malsaine qui se dressait pourtant sous leurs yeux. L'apercevant seul sur banquette, je donnais des coups de coudes à mes voisins. Nous venions de repérer notre prochaine cible ; mais celle-ci était pour moi. C'était personnel, entre Andy et moi. Nous nous essayâmes donc sans gêne à ses côtés, un sourire narquois sur les lèvres. Nous voulions qu'il se sente mal à l'aise et en danger. Pour l'instant, nous avions l'air d'avoir réussi. « Mais regardez qui nous avons là ! Le Monseigneur en personne » lançai-je d'un air mauvais. J'étais juste en face d'Andy. Je pouvais déguster la moindre de ses réactions, et c'était délectable. « Alors comme ça, tu nous fais l'honneur de ta présence ? Tu viens te mêler au bas peuple, c'est ça ? J'espère que tu n'as pas trop peur parmi nous, si ? ».
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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Dim 13 Déc - 15:38



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Focalisé par ces hommes et ces femmes qui régnaient sur la piste de danse, Andy ne remarqua pas qu'une bande d'individus à la démarche nonchalante s'approchait de lui, dans un but vraisemblablement pas très sympathique : Le faire chier. Il fallut attendre que ce petit groupe de malfrats réquisitionne toutes les banquettes aux alentours d'Andy comme pour le cerner. Ce fut d'ailleurs la première impression qu'Andy ressentit, puisqu'il détacha son regard de la piste pour s'abattre sur l'ensemble des mauvaises têtes qui osaient le fixer comme un vulgaire gibier. Cependant, son corps à la posture féminine n'effectua aucun mouvement, toujours jambes croisées, l'air serein et imperturbable, seul son regard s'agitait dans tous les sens, hautainement, afin de les détecter pleinement. Il ne manqua pas d'apercevoir ce visage familier qui lui faisait face, et d'ailleurs, ses prunelles bleues s'immobilisèrent dans celles du brun.
Cet homme possédait ces yeux brûlants d'ardeur et de danger qui paradoxalement vous glaçaient littéralement sur place. Bien qu'Andy, dans ce duel du regard, ne désirait aucunement détourner le regard, ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Parce que Bellamy détenait ce petit truc intimidant, indomptable, sauvage qui déstabilisait Andy. Mais il n'était pas prêt de s'avouer vaincu, alors il continuerait à le dévisager quitte à en frissonner de tout son être.

Pour être honnête, Andy ne se serait jamais imaginé rencontrer Bellamy dans un pareil endroit. Leurs dernières confrontations s'étaient déroulées dans des lieux plus appropriés à la condition du mexicain. Une aura bestiale émanait de ce redoutable être, mais Andy ne se laisserait pas impressionné par ces grossières intimidations qui au final, ne valaient certainement rien, si ce n'était seulement faire un coup de pression sur le jeune Bridgestone. Finalement, Andy, abandonna le badboy des bas quartiers l'espace de quelques secondes afin de toiser le reste de la troupe. Il y avait de quoi devenir malade à force d'être regardé aussi intensément par tant de grands yeux ténébreux, et vindicatifs, mais au lieu de ressentir une quelconque nausée, Andy se sentait presque comme une étoile qu'on admirait pour sa brillance. Le narcissisme de cette "diva" n'avait aucune limite. Ils ressemblaient à un groupe de babouins féroces prêts à lui bondir dessus à tout moment, Andy préféra alors se réfugier dans les yeux de Bellamy, qui était à la fois un refuge pour échapper aux autres; mais aussi un abattoir dans lequel il se jetait.

-Bellamy.... Accompagné de toute la troupe.. ! Mais quelle joie de te trouver ici, je suis heureux de constater que ce soir tu ne dormiras pas sous un pont.


Il signait son arrêt de mort, peut-être, mais plutôt mourir que de montrer à cet infâme individu et à ces autres chiens puants qu'Andy flippait totalement. Alors, il se contenta d'attraper un faux sourire hypocrite qui reflétait bien qu'il se foutait littéralement de leur gueule, et adopta également une allure noble, et hautaine complètement détestable. Heureusement qu'Andy excellait dans la comédie, cela lui permettait de préserver un semblant de sang-froid.
Sur ces mots provocateurs au ton prétentieux, Andy décroisa les jambes, et vint sourire de plus bel à son charmant camarade aux traits cyniques. Cela dit, Andy avait l'occasion de le sonder en détail, et il devait reconnaître que cet homme portait la gueule d'un ange. Un ange déchu, bien évidemment. Il était pourvu d'une miraculeuse beauté, dommage qu'il ne s'en servait pas à son profit. Il était perdu.
Andy quitta de nouveau Bellamy des yeux, pour venir observer la personne assise à côté de lui. Un affreux type aux cheveux gras, dégoulinant de sueur, aux vêtements aussi sales que déchirés. Etait-ce une blague ? Comment pouvait-on avoir aussi peu d'estime pour soi ? Ils semblaient sortir tout droit du clip de Michael Jackson ; Thriller. D'ailleurs, toute la petite meute n'avait aucun goût vestimentaire, si ce n'était Bellamy qui par son style décadent s'avérait plutôt séduisant. Andy croisa les bras, toisa son voisin de la tête aux pieds d'un air dégoûté et méprisable :

-Oh... T'as volé tes habits à un épouvantail ou... Ah et arrange-moi cette coiffure, il y a tellement de graisse dedans qu'on pourrait se faire des nems avec !

Dénigrer les autres était une de ses armes, qui lui portait certes préjudice mais qu'il adorait utiliser, il se retourna alors vers Bellamy, pinçant son nez avec sa main.

-Sérieusement Bellamy, tu ne peux pas dire à tes bouledogues de se laver de temps à autre ? J'ai l'impression qu'il y a un mort sous la banquette.
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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Jeu 24 Déc - 14:09

 

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Tout me dégoûtait chez Andy Bridgestone. Ses mimiques, son regard, ses habits étranges. Ce qui m'énervait le plus était sûrement sa manie de nous montrer constamment qu'il était supérieur à nous. Je l'avais remarqué la toute première fois que nous nous étions vus, dans un bar, quelque temps plus tôt. C'était d'ailleurs ça qui m'avait poussé à lui parler. Je me rappellerai encore longtemps de cette rencontre. Accoudé au bar, buvant tranquillement et discutant avec mon groupe, Andy était passé près de nous avec ce regard qui lui était propre, celui qui concentrait tout le mépris qu'il éprouvait pour nous. Cela ne m'avait pas échappé. Il y avait tellement de haine dans ses yeux, ce soir-là, que cela m'avait tout de suite énervé. C'était plus qu'une attaque personnelle, à mes yeux ; c'était une attaque contre toute une classe, tout un peuple : le petit-peuple, le mien. J'avais directement été le voir pour régler ce qui n'allait pas. Rapidement, tout le groupe s'était ramené et on pouvait dire qu'Andy avait plutôt passé un mauvais quart d'heure lors de cette joute verbale. Certains avaient voulu en venir aux mains, mais j'avais calmé le jeu avant que les choses ne dérapent. Je savais qu'Andy n'aurait pas fait long feu face à l'un de mes sbires. Il était intelligent, certes, mais incapable de se servir de ses mains, comme tout ceux de son espèce. Impossible pour eux de régler leurs problèmes eux-même, il faut toujours qu'ils aillent se cacher dans les jupons de la Loi et des avocats. Néanmoins, si Andy se tenait devant moi ce soir, c'était uniquement grâce à moi. De tout mon groupe, j'étais sûrement le plus provocateur, mais j'étais aussi le plus réfléchi et le plus intelligent. Je savais quand et comment agir, alors qu'eux étaient toujours prêt à se battre contre n'importe qui. J'appréciais une bonne bagarre, mais quel plaisir pourrait-on tirer d'une dispute physique avec Andy ? Un coup de poing et il était par terre.

Andy se redressa en nous voyant nous asseoir autour de lui. J'étais curieux de voir sa réaction. Il était cerné ; il ne pouvait pas fuir. Il regarda autour de lui, puis finit par se concentrer sur moi. S'il pensait m'intimider, avec ses regards présomptueux, il se trompait. Je sentais bien que simuler une grande confiance en lui était son dernier recours, sa façon de ne pas montrer qu'au fond, il était terrifié. Je ne pensais pas qu'il avait peur qu'on l'attaque physiquement —il savait que je stopperais les autres avant que les choses ne dégénèrent ; non, il avait juste peur de nous côtoyer, nous, ceux qu'il considérait comme des sauvages, des va-nu-pieds. Notre présence le dégoûtait. Bah, au fond, il n'y pouvait rien si il était comme ça ; il avait probablement été élevé ainsi. On lui avait appris à se méfier de ceux dont le compte en banque était vide, voilà tout. C'était peut-être pour cela que je n'éprouvais pas l'envie d'envoyer mon poing sur sa figure. Parce qu'il était victime d'un système, d'une société qui pensait avant tout à l'argent. Il nous voyait comme des sauvages ? Et bien, il allait en avoir, du sauvage. « Bellamy.... Accompagné de toute la troupe.. ! Mais quelle joie de te trouver ici, je suis heureux de constater que ce soir tu ne dormiras pas sous un pont » fit-il de sa voix fluette. Il se mit à me sourire, un sourire hautain et volontairement insupportable. C'était un jeu, entre nous. C'était à celui qui pousserait l'autre le plus à bout. Mes camarades ne comprenaient pas grand chose aux subtilités de la haine. « Que c'est gracieux de votre part de vous soucier de mon cul, Monseigneur ! Dommage que tu m'invites pas dans ton palace » lâchai-je avec un sourire cynique. Mon intonation, teinté d'accent hispanique, était vulgaire. Je ne parlais pas comme ça d'ordinaire, c'était juste pour le plaisir de provoquer.

Andy se tourna ensuite vers Federico. Ce dernier n'avait effectivement pas très belle allure. Je l'avais toujours connu comme cela, en peu sale sur lui. Mais Federico n'avait pas eu une vie facile. Je le connaissais depuis très longtemps ; lui aussi venait de Tijuana. Il vivait seul avec sa mère quand celle-ci s'était faite tuée. il avait dix ans. Ce meurtre n'avait choqué personne ; nous étions habitué aux violences de ce genre. Après cela, il s'était fait recueillir par son oncle, le frère de sa mère, qui trempait dans les affaires de drogues et de cartels. Il avait passé son enfance et son adolescence au coeur même de ce milieu. Son oncle et sa bande n'avait qu'une idée, venger la mort de sa mère. Ils s'étaient alors attaqué au gang rival, et il y avait eu beaucoup de morts et de blessés dans cette nouvelle guerre. Federico en avait souffert. Il était plutôt faible de nature ; par là, je voulais dire qu'il ne s'était jamais vraiment remis de la mort de sa mère, et que la guerre n'avait rien arrangé à son état psychologique. Il était arrivé à Miami quelques semaines auparavant, sur mes conseils. Je l'avais pris sous mon aile, depuis. Il me faisait de la peine au fond. C'était un pauvre type, et il n'avait même pas de logement. « Oh... T'as volé tes habits à un épouvantail ou... Ah et arrange-moi cette coiffure, il y a tellement de graisse dedans qu'on pourrait se faire des nems avec ! » Cette attaque était terriblement basse et mesquine. C'était facile de critiquer quand on avait tout ; j'aurais bien voulu voir l'état d'Andy s'il avait eu la même vie que Federico. Enfin, je me contentais de le regarder, avec le même sourire froid plaqué sur mon visage. « Sérieusement Bellamy, tu ne peux pas dire à tes bouledogues de se laver de temps à autre ? J'ai l'impression qu'il y a un mort sous la banquette ». C'était ça, Andy avait peur. Il se tournait vers moi car il savait que c'était justement de moi qu'il avait le moins à craindre ici. Pitoyable. « Facile de dénigrer les autres, hein, Andy ? Facile de juger l'apparence ? Facile de juger ceux qui n'ont rien quand on a tout ? » crachai-je. « À ta place, je ne rigolerais pas trop. Sous toutes tes paillettes, tes vêtements chics et tes pommades, ce que tu es véritablement est encore plus laid que ça ». Il n'aurait pas dû s'attaquer à Federico. « Fais attention de ne pas dépasser les bornes ». J'attrapai son verre d'alcool, sans aucune gêne, et le descendis d'un trait. « T'as pas répondu à ma question. Qu'est-ce que tu fais par ici ? T'essaies de t'intéresser au bas-peuple ? » Je m'étais tellement rapproché de lui que je pouvais sentir son parfum dégueulasse. Je soufflai tout bas, de sorte à ce qe lui seul entende : « Tu peux tromper les autres, mais tu ne me la fais pas, à moi. T'es mort de trouille » conclus-je avec un petit sourire. Torturer Andy était l'une de mes passions.
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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Lun 28 Déc - 3:44



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Entre Bellamy et Andy se jouaient un duel continuel, qu'ils prenaient plaisir à entretenir, chacun à leur manière. Aussi réticent que laissait paraître Andy à l'égard de Bellamy, il n'en était rien. En réalité, Andy jouissait même des confrontations avec ce malfrat débraillé au regard endiablé, et terriblement envoûtant. Andy aurait beau le nier, il savait pertinemment que Bellamy représentait son rival, et qu'aucun autre ne lui donnait autant de fil à retordre. Il le considérait comme un adversaire redoutable, digne de ce nom, bien qu'il se méprenait de ressentir ce sentiment de rivalité avec un mec orné d'un statut plus pitoyable que celui d'un rat. Il refuserait d'admettre que le seul doté d'une bonne répartie se réduisait à ce gars-là, alors qu'habituellement, il ne daignait même pas regarder ce type d'individus. Le fréquenter le rendait mal à l'aise, et Bellamy le terrifiait, mais lui procurait paradoxalement à la fois un excitant goût pour le danger.

Que c'est gracieux de votre part de vous soucier de mon cul, Monseigneur ! Dommage que tu m'invites pas dans ton palace. Ce type de réflexion vaseuse correspondait trait pour trait à Bellamy, en fait ça le définissait parfaitement lui et son légendaire cynisme. Il s'agissait là d'une force plus grande que ce petit garçon précaire à l'accent insupportable qu'il incarnait. Il utilisait cette arme contre le monde entier, ainsi que la violence mais bien que la pression était palpable ici, Andy ne pensait pas terminer dans une ruelle, laissé pour mort à côté d'une poubelle. Non, Bellamy ne le toucherait pas, ou du moins il l'espérait car sans les mots, Bridgestone ne représentait pas grand chose. Toutefois, ce vieil animal malade à ses côtés du nom de Federico le laissait perplexe. Cet imbécile semblait le renifler étrangement, et Andy ne rêvait que d'une chose : le baffer.. Mais si baffer se résumait à se recevoir en retour la patate du siècle, mieux valait conserver sa rage, quitte même à la refouler si cela pouvait lui sauver la vie. Facile de dénigrer les autres, hein, Andy ? Facile de juger l'apparence ? Facile de juger ceux qui n'ont rien quand on a tout ? s'enchaînant aussitôt par À ta place, je ne rigolerais pas trop. Sous toutes tes paillettes, tes vêtements chics et tes pommades, ce que tu es véritablement est encore plus laid que ça. Ce dont Andy s'empressa de répliquer avec une innocente condescendance.

-Ecoute chéri, si c'est tant la merde ici, retourne dans ton pays de gitans dépravés et va te mélanger à ceux de ton peuple tant aimé, ceux qui te ressemblent, car ensemble vous ferez moins tâches. Ici, vous êtes une telle minorité qu'on ne remarque que vous, armés de vos affreux sourires douteux de violeurs et fringués de vos maudits pantalons boueux. Quel intérêt de traîner ici, si ce n'est contaminer notre magnifique nation de votre misère ? Gardez votre folie décadente pour courir dans vos rues ruinées nom de Dieu ! .... Il marqua une pause pour renchérir aussitôt sur un nouveau ton. Et .. Oui oui je suis un horrible personnage laid, vile et monstrueux assoiffé d'argent.. C'est bien ... j'en pleure toutes les nuits si tu savais...[/i] répéta-t-il ironiquement, le regard excessivement blasé. Par pitié, changez de disque...


Mais après tout ses règlements de compte, les questions ne cessaient de fuser, et Andy décida de n'en laisser échapper aucune afin de prouver jusqu'au bout que cet être infâme accompagné de ses branleurs ne l'impressionnaient guère. Alors, il jugea bon de répondre sereinement à sa question déjà précédemment esquivée plus ou moins volontairement :  T'as pas répondu à ma question. Qu'est-ce que tu fais par ici ? T'essaies de t'intéresser au bas-peuple ?

-Je ne pensais tout simplement pas que ma merveilleuse ville était envahie par autant de rats.. Et je dois t'avouer que je suis déçu de découvrir la triste vérité. Vous êtes partout.

Andy affichait un sourire, heureux de ne pas s'être enflammé, de maîtriser la situation, et le contrôle sur son corps aux émotions ascenseurs. Il était fier de se débrouiller aussi bien jusqu'ici, mais ce fut sans compter sur un rapprochement inquiétant de Bellamy, suivit d'une phrase qui vint tout.. Compromettre tant la confiance de ce pauvre type le déstabilisait :  Tu peux tromper les autres, mais tu ne me la fais pas, à moi. T'es mort de trouille . Démasqué il était, et horripilé ça le rendait. Qu'un fichu chien des rues puisse cerner son jeu avec autant d'aisance le rendait complètement givré. il n'assumait pas la victoire d'un être inférieur et pourtant c'était exactement ce qu'il se produisait à son insu. Alors irrité, il joua la carte des menaces.

La trouille ?! Oublies-tu que je suis un Bridgestone ? Demain si ça me chante, je peux tous vous foutre derrière les barreaux ou pire, vous faire expulser alors ne compte pas m'impressionner toi et ta bande de .. Babouins crasseux et affamés. Occupe-toi de les nourrir au lieu de t'alcooliser de.. BON SANG MA BOISSON.. avec tes lèvres de suceur refoulé !  

Peut-être que Bellamy remarquerait la dernière insulte anodine d'Andy sur laquelle il avait clôturé sa phrase "vénère". Sur ce dernier monologue frustré, Andy était d'une humeur volcanique car il avait senti au fil de ses paroles ce feu ardent grimper en lui. Maintenant, il entrait en éruption car il ne supportait plus cette proximité intimidante que Bellamy entretenait jusqu'à sentir son souffle le narguer au visage, il ne supportait plus que ce petit enfoiré ait raison sur le fait qu'il se chiait littéralement dessus, il ne supportait plus de constater que Bellamy remportait une fois de plus la manche. Alors par fierté, les joues empourprées par la colère, il se redressa, debout, de manière à abaisser son regard pour fixer Bellamy qui se trouvait à présent, non plus en face mais en-dessous de lui, ce qui lui permettait de ne plus être perturbé par ses yeux sarcastiques. Quand d'un geste vif, il brandit de son sac une masse de billets qu'il agita hystériquement sous le nez du tatoué.

-Alors NON je n'ai pas peur de toi mon cher ! Tu sais pourquoi ? Parce que j'ai ceci... Tu sais, cette chose tant convoitée, que tu désires et m'envies tant.. Cette chose que tu n'auras jamais, et ce pourquoi tu me hais tant. Ce pognon là, oui ! T'as vu ? Tu les regardes bien ?! C'est la première fois que t'en vois non ? Eh bien ça mon p'tit gars, c'est le POUVOIR ! Donc non, et non.. Tu ne peux rien contre moi !

Vociféra-t-il dans tout le bar, à folle allure au point que ses lèvres parlaient avant que son cerveau ne puisse penser, tel un enfant en pleine crise de nerfs. Il ne ressemblait à rien d'autre à vrai dire. Il employait cette voix impertinente, tiraillée entre la maîtrise et le lâché prise, avant d'enfin faire ce geste de folie qui consistait à balancer violemment son fric à la gueule de Bellamy, quitte à le lui faire bouffer. La torture n'était plus tolérable, et Andy craquait comme une cocote minute sous toute cette pression accumulée depuis le début. Il tremblotait férocement, comme s'il se trouvait en hypothermie : Les effets colériques. Il ne fallut pas longtemps pour le foutre dans tous ses états, mais la colère était un moyen sûr de contrer une trop grande et imposante peur. On se sentait puissants, invincibles, inatteignables lorsque l'on s'adonnait à la colère, à cette émotion plus forte que nous et à qui on confiait le contrôle de notre corps en dernier recours. Car Andy était perdu présentement, et ne savait que faire d'autres. Se remettre aux mains de la colère était comme une issue de secours, le meilleur moyen de fuir implicitement, afin de préserver un minimum d'honneur par rapport à se barrer ouvertement en courant.

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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Sam 9 Jan - 15:08

 

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Généralement, j'assurai à Andy une sorte de protection. J'adorais le faire tourner en bourrique et sentir la peur dans son regard, car oui, je le savais, je l'effrayais. J'aimais le taquiner, le provoquer, l'insulter, mais il n'avait rien à craindre de moi ou même des gens de mon groupe. Ceux-là n'étaient pas assez futés pour comprendre l'art du duel verbal, c'étaient des brutes ; aussi cela ferait longtemps qu'ils auraient réduits Andy en miettes si je n'avais pas été là pour les en empêcher. Je n'éprouvais réellement aucune envie de me battre avec Andy. Ce ne serait même pas plaisant. Trop facile, surtout. J'aimais simplement me défouler un peu sur lui, lui lancer des piquer, me moquer de son monde. Car si Andy Bridgestone n'avait pas appartenu à cet univers de bourgeois snobs, j'aurais tracé ma route sans lui prêter la moindre attention. La seule chose qui le rendait un minimum intéressant était son argent et ses petits airs suffisant. Sans cela, il était absolument fade. Comme tous ceux de son genre, tout n'était que superficialité et maquillage chez eux. Il suffit de gratter un peu pour voir que l'âme en dessous était pourrie. Donc, en gros, Andy n'avait vraiment rien à craindre de moi. Sauf qu'en parlant ainsi de Federico, il avait poussé le bouchon un peu loin. C'était entre lui et moi. Personne n'était sans remarquer que l'hygiène de Federico était déplorable, mais Andy ne connaissait pas l'existence misérable de mon ami. Si il avait vécu la même chose que lui, je ne pense pas qu'il aurait été mieux. Je le prévins donc de ne pas franchir les bornes, et de mesurer un peu ses paroles.

« Ecoute chéri, si c'est tant la merde ici, retourne dans ton pays de gitans dépravés et va te mélanger à ceux de ton peuple tant aimé, ceux qui te ressemblent, car ensemble vous ferez moins tâches. Ici, vous êtes une telle minorité qu'on ne remarque que vous, armés de vos affreux sourires douteux de violeurs et fringués de vos maudits pantalons boueux. Quel intérêt de traîner ici, si ce n'est contaminer notre magnifique nation de votre misère ? Gardez votre folie décadente pour courir dans vos rues ruinées nom de Dieu !  Et .. Oui oui je suis un horrible personnage laid, vile et monstrueux assoiffé d'argent.. C'est bien ... j'en pleure toutes les nuits si tu savais... Par pitié, changez de disque... » déclara Andy avec un ton qui mélangeait à la fois la vanité et mépris. Je sentis Mariano, à ma gauche, tressaillir et esquisser un mouvement vers Andy. Je lui jetai un regard noir. « Fais attention quand tu parles du Mexique comme d'un pays de gitans dépravés... T'es pas sans connaître le patriotisme latino, si ? À un moment, je ne pourrais plus les retenir » déclarai-je avec un petit sourire. « Fais gaffe, bientôt on va venir te voler ton argent et piller ta maison » souris-je, jouant volontairement sur les clichés qui couraient sur les migrants mexicains. Au début, ce genre de commentaires me donnait des envies de meurtre, mais désormais, je me contentais de grincer des dents. Essayer de le faire changer d'avis serait comme de prêcher dans le désert. Je lui demandais ensuite, ou plutôt lui redemandais vu qu'il semblait avoir évité ma question, ce qu'il faisait ici. C'était pas dans ses habitudes de prince de venir se mêler au bas peuple. « Je ne pensais tout simplement pas que ma merveilleuse ville était envahie par autant de rats.. Et je dois t'avouer que je suis déçu de découvrir la triste vérité. Vous êtes partout. » fit-il, ne se départissant pas de son air insupportable. Il me faisait presque rire, là, tant il était pathétique. Oui, Andy Bridgestone était ridiculement pathétique, un vrai sketch à lui tout seul. « Bienvenida a Miami ! » ris-je dans ma langue natale. « Ville des rats, de la misère et de tes pires cauchemars ».

Histoire de m'amuser un peu, je me rapprochais de lui et lui murmurai dans l'oreille que même s'il pouvait tromper les autres, il ne pouvait pas me mentir. Je voyais très bien qu'il était terrifié et que son seul moyen de défense consistait à essayer de cacher sa peur sous une ridicule mascarade. Alors que je me reculai, le sourire aux lèvres et très content de moi, je le sentis tressaillir. Son regard se figea l'espace de quelques seconds. Dans le mille. J'avais vu juste. Andy avait beau nous mépriser, il n'empêchait pas que nous l'effrayions beaucoup. Et cela valait tout l'or du homme de voir la peur dans les prunelles d'Andy. « La trouille ?! Oublies-tu que je suis un Bridgestone ? Demain si ça me chante, je peux tous vous foutre derrière les barreaux ou pire, vous faire expulser alors ne compte pas m'impressionner toi et ta bande de .. Babouins crasseux et affamés. Occupe-toi de les nourrir au lieu de t'alcooliser de.. » Avant qu'il n'ait le temps de finir sa phrase et pour lui prouver que je n'en n'avais rien à secouer de lui, je pris sa boisson et la sirotai tranquillement. « Qu'est-ce que j'm'en fous que tu sois un Bridgestone, un Rothschild ou un Kennedy ! L'habit ne fait pas le moine » continuai-je sur le même ton railleur. Je reposai ensuite sa boisson, soudainement dégoûté à l'idée que je puisse boire après lui. « ...BON SANG MA BOISSON.. avec tes lèvres de suceur refoulé ! » cria-t-il. Mon sourire disparut aussitôt que ses mots sortirent de son hideuse bouche. Il venait de dire quoi ? Suceur refoulé, sérieusement ? J'ignorais si il disait cela juste parce qu'il était énervé ou si c'est parce qu'il l'avait réellement remarqué, mais en tout cas, je n'aimais pas tout ça. Ça ne sentait pas bon. Aucun de mes "amis" ici présent ne savait que j'étais bisexuel et je savais que je perdrais toute leur estime s'il savait. Au Mexique, et dans les gangs de rue en général, il était très mal vu de sortir du chemin de la "norme". J'avais déjà trop souffert par rapport à ma sexualité et il était hors de question qu'Andy, que je soupçonnais fortement d'être homosexuel, me traite de cette façon.

J'allais me lever pour lui remettre les idées en place, mais se mit à hurler dans le bar. Tous les yeux se tournèrent vers nous. Je l'avais énervé, le garçon, en buvant dans ce verre. C'était très étrange de voir le méticuleux et précieux Andy lâcher prise. Était-il vraiment agacé ou était-ce une ultime défense pour ne pas nous montrer qu'il était terrorisé? Un peu des deux, à mon avis. « Alors NON je n'ai pas peur de toi mon cher ! Tu sais pourquoi ? Parce que j'ai ceci... Tu sais, cette chose tant convoitée, que tu désires et m'envies tant.. Cette chose que tu n'auras jamais, et ce pourquoi tu me hais tant. Ce pognon là, oui ! T'as vu ? Tu les regardes bien ?! C'est la première fois que t'en vois non ? Eh bien ça mon p'tit gars, c'est le POUVOIR ! Donc non, et non.. Tu ne peux rien contre moi ! » Andy s'était levé, tel un serpent menaçant, et avait brandi ses dollars sous mon nez. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de toute sa thune, sérieusement! Puis, ayant fini sa tirade, il me balança son pognon à la gueule. J'entendis les autres pousser des exclamations. Andy se tenait toujours devant moi, tremblant à moitié. Je me levai calmement et me plaçai devant lui. Je le dépassais de plusieurs centimètres. Je plantai son regard dans le sien. Il ne faisait plus le malin, là. Sans rien dire, je le saisis par le bras et le traînai dans une pièce déserte, derrière les toilettes. Je connaissais bien le night club et savais exactement où il fallait aller pour être tranquille. Andy se débattait, mais n'avait aucune chance face à moi. Une fois arrivé, je le pris par le col de chemise et le plaquai contre le mur. « Alors, tu vas faire quoi maintenant ? Tu penses que c'est tes jolis petits billets verts qui vont te défendre, là ? Ou alors peut-être que tu vas te pisser dessus ? » crachai-je. Il avait franchi la ligne. « Sache que j'en ai rien à foutre de ton argent. La richesse, la vraie richesse, on ne peut pas la toucher. Tout n'est que superficialité chez toi. T'as peut-être assez d'argent pour t'acheter tout ce que tu veux, mais tu es pauvre, oui, ton âme est pauvre, vide, inutile. Laide. Tu finiras très vite seul, crois-moi... » Je le plaquai un peu plus fort contre le mur, et après avoir planté mon regard dans le sien, j'envoyai doucement mon poing sur son visage. J'avais frappé très doucement, juste assez pour le sonner un peu. Si je frappais trop fort, j'allais le tuer tant il me paraissait fragile. « Ça, c'est pour les lèvres de suceur ! Ça t'apprendra à dire des conneries pareilles » lâchai-je finalement.

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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Jeu 14 Jan - 21:30
Sympathy for the devil× ft. Bellamy & ANDY
Bien qu'Andy était le parfait stéréotype de ceux qui se fiaient aux préjugés, tels que le vol, le pillage, des mexicains, le jeune Bridgestone comprit rapidement que Bellamy prenait juste un malin plaisir à se foutre littéralement de sa gueule en jouant sur de futiles clichés : « Fais gaffe, bientôt on va venir te voler ton argent et piller ta maison ». Qu'ils essayent déjà de mettre le pied dans sa maison surveillée comme s'il s'agissait de la demeure de Beyoncé ou d'un autre people du genre. De ce fait, ce type de menaces n'impressionnaient guère le garçon qui savait sa résidence plus sécurisée que n'importe quel coffre fort. Et puis, il n'était pas assez idiot pour gober toutes les paroles de Bellamy, ce gars était stupide, mais pas au point de se risquer à dévaliser ce type d'endroit qui lui assurerait un bon séjour derrière les barreaux.

Et puis s'ensuivit cette fameuse scène où Andy se transformait en une espèce de Jeffrey Dahmer complètement hystérique, qui n'aspirait qu'à envoyer le tatoué six pieds sous terre. Mais vraisemblablement, si Bellamy semblait préserver une certaine sérénité durant son discours colérique, ce dernier perdit bien rapidement patience au lancé de billets. Le geste de trop, et les bruitages de ses chiens n'arrangeaient aucunement. Après un tel acte physique, et humiliant, Bellamy en tant que chef se devait d'endosser son rôle. S'il se laissait faire, sa bande verrait en lui un loser qui ne porte pas ses couilles, et qui ne se fait pas respecter par des gosses de riche. Alors, évidemment, Andy ne s'attendait pas à ce que le mexicain déchu laisse passer cette absurde provocation.

Toujours sous l'emprise de la colère, l'enfant capricieux se fit traîner vers un endroit étrange et désert qu'il ne connaissait pas, non sans se débattre comme une bestiole emprisonnée dans une toile d'araignée. Mais ses gestes furent vains, et le voilà plaqué contre un mur tandis qu'il affichait un air renfrogné, vraiment étonné que cette drôle de pièce isolée existe. Avait-elle été prévue pour les règlements de compte de ce genre ? De l'avis d'Andy, il n'y avait pas eu que de simples grignotage de chips ici. Aussitôt plaqué, la colère céda sa place à une panique plutôt maîtrisée, et le brun chic s'empressa d'entourer les poignets du type qui le tenait afin de le réprimander. Ce dernier lui parlait de véritable richesse, et d'âme ou on ne savait quoi. Andy n'écoutait qu'à moitié, n'étant pas des plus intéressés par ce type de discours entendu mille et une fois à son égard, contre lequel il répondit par ailleurs :

-Mais... Mais qu'est-ce que tu racontes encore ?! Inutile de m'assommer avec tes mots d'humaniste sur la richesse et autres pacotilles, ça suffit de jouer les  Che Guevara à tout va dés qu'on est clodo et qu'on sait parler espagnol ! La seule richesse ici présente est ce que tu maintiens entre tes mains répugnantes. En ce qui concerne le reste, je ne constate que l'envie d'être moi dans tes mots. Mais attention petit gars, l'envie est un des sept pêchés capitaux.


Maintenant qu'Andy avait repris un semblant de calme, de détachement et de suffisance auprès de Bellamy, qui s'énervait à son tour. Il en profitait pour continuer dans le champ de la provoque, il s'était même permis de bailler durant sa prise de parole poignante, ne se doutant aucunement que cet enfoiré serait capable d'aller plus loin que les menaces verbales.
Mais brusquement, la diva insupportable fut une fois de plus secoué, et davantage collé au mur. Ses sourcils se froncèrent sévèrement, sceptique par ce qu'il se tramait. Un coup de pression ? Mais Andy n'eut même pas le temps d'émettre la moindre hypothèse qu'un poing s'écrasa contre son visage. Certes, Bellamy n'y avait mis que très peu de force, mais Andy était si peu habitué à se faire frapper, à tort peut-être, que ce coup suffit à lui faire tourner la tête radicalement.


« Ça, c'est pour les lèvres de suceur ! Ça t'apprendra à dire des conneries pareilles »
. Pour être sonné, il l'était, au point d'évacuer un gémissement avant d'être libéré. Epris de vertiges, il s'écroula à quatre patte contre le rude sol, et amena l'une de ses mains auprès de sa joue meurtrie pour la masser. Bordel, ça niquait terriblement ! Et cet être infâme subissait ce traitement pratiquement chaque jour, car il portait le visage du belliqueux par excellence.. Mais quelle vie de merde ! Frapper et se faire frapper à longueur de journées.. Quel plaisir pouvait-on retirer d'un coup ?! Andy ressentit presque de la pitié pour ce jeune homme désillusionné, mais pour être franc il ressentait par dessus-tout de la rage. Mais oui, il l'avait frappé, il l'avait défié, il avait osé ! Et apparemment, Andy n'eut pas de mal à comprendre que ce poing était la réponse à une insulte précédente : « Ça, c'est pour les lèvres de suceur ! Ça t'apprendra à dire des conneries pareilles ».
Pourquoi sombrer dans une colère aussi noire juste pour un mot envoyé comme ça ? Cette réaction excessive était à interroger, et toujours au sol, le jeune Bridgestone redressa son visage vers cet homme qui se permettait de se tenir debout devant lui. Malicieusement, le gosse émit un sourire sardonique, puisque ayant fait fonctionner sa cervelle, il vint à en déduire que Bellamy paraissait un peu trop gêné par ce type d'insultes. Il venait de lui mettre sans le vouloir la puce à l'oreille, désormais Andy le soupçonnait sur son orientation sexuelle. Il se devait d'appuyer sur cette touche afin de vérifier ses nouveaux soupçons fortement intéressants. Peut-être ainsi pourrait-il se servir de cette arme contre lui :

-Oh.... Mais peut-être est-ce le cas .. ? ... Voyez-vous ça, le pseudo bad boy est en fait ... Un suceur de bites... Oooh...

Déclara-t-il d'une voix basse, et méchamment cynique. Contrairement aux autres, Andy assumait totalement son homosexualité, et n'était aucunement complexé, mais il savait que ce n'était pas le cas pour tout le monde. Il n'accusait pas Bellamy d'être gay, mais quelque chose se tramait, c'était évident, et il comptait bien jouer sur cette corde sensible. Il se releva doucement, s'approchant d'un pas désormais assuré, car se sentant de nouveau puissant face au brun. Posté devant lui, il serra la mâchoire et vint donner une  fessée au tatoué, en guise de vengeance :

-Ca.. C'est pour le coup de poing..

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(#)Sujet: Re: Sympathy for the Devil : Bellamy & Andy  |   Mer 27 Jan - 22:07

 

sympathy for the devil
 



Andy était définitivement allé trop loin. Il ne m'avait jamais parlé sur ce ton ni même insulter de la sorte. Moi qui d'ordinaire tâchais de rester calme face à des imbéciles de ce genre, c'était foutu. D'habitude, je préférais discuter avec lui —si on pouvait appeler nos dialogues des discussions, ce dont je doutais fort— parce qu'il y avait aucun intérêt à faire plus. C'était un duel verbal qui se jouait entre lui et moi. Mais là, je devais être allé trop loin, car la colère d'Andy avait dépassé les limites que nous avions préalablement posé d'un accord tacite. Je pensais qu'il était clair pour lui comme ça l'était pour moi que nous n'en viendrions jamais aux mains si nous en restions aux discours cyniques et aux petites taquineries. Mais ça, c'en était trop. Il s'était moqué de moi en me balançant ses petits billets verts, ridicules bouts de papier qui étaient la seule richesse d'Andy, à la figure, et ce devant le reste de ma troupe. Une telle provocation ne pouvait rester sans réponse. De plus, il avait presque hurler à la face : "avec tes lèvres de suceur", et ça, je ne pouvais pas non plus le laisser passer. Autant je me fichais pas mal qu'il me balance ses maudits billets en pleine tête, autant cette dernière insulte prenait une allure toute personnelle pour moi. J'ignorais s'il avait dit ça comme ça ou si il avait réellement des doutes concernant ma bisexualité. On m'avait souvent dit que les homosexuels avaient un flair pour reconnaître les autres ; je n'y avais jamais cru, trouvant cela très réducteur et presque homophobe, mais finalement, peut-être était-ce vrai ? J'étais moi-même presque sûr qu'Andy était homosexuel. Cette perspective était assez effrayante. Ma bisexualité était sûrement la chose que je cachais le plus farouchement. Hannah l'avait elle-même appris sur le tard, et même pas de ma bouche. La plupart de mes amis ignoraient totalement cela, car je ne savais pas à qui faire confiance. Et de toute manière, cela ne regardait que moi. Ce n'était pas que je ne l'assumais pas, simplement... je ne voulais pas me faire remarquer. Cette bisexualité m'avait causé beaucoup de trop de problèmes par le passé, alors je voulais juste me faire discret. Ne pas l'étaler partout. Et c'était une question de rang social, aussi. Si jamais mon cartel ou les hommes de mon gang l'apprenaient, j'étais dans une merde absolue. J'aurais besoin de quitter la ville, de changer de nom ou de faire je ne sais quelles démarches extravagantes.

J'avais emmené Andy dans un espace isolé de la boîte de nuit, afin de pouvoir lui régler son compte en toute discrétion. Je ne comptais pas lui faire trop mal, simplement lui faire comprendre qu'il n'avait pas intérêt à réitérer ce genre de propos. J'étais cependant incroyablement énervé, aussi tâchai-je de contrôler ma hargne. Ma violence dépassait l'entendement quand la rage s'y ajoutait. Plutôt crever que de l'avouer vraiment, mais Andy avait touché un point sensible, ma faiblesse. Et cela me blessait intérieurement, m'effrayait, alors je réagissais de la seule et unique manière que je connaissais, le seul moyen que j'avais toujours employé pour toutes les situations : la colère et mes poings. Alors que je lui faisais un petit discours sur ce qu'était la vraie richesse à mes yeux et pour lui prouver que je n'en n'avais que faire de ses billets, celui-ci se mit à rire. Mon dieu, mais il allait vraiment falloir qu'il arrête de me pousser à bout comme cela. À un moment, je ne serais plus maître de mes actions. « Mais... Mais qu'est-ce que tu racontes encore ?! Inutile de m'assommer avec tes mots d'humaniste sur la richesse et autres pacotilles, ça suffit de jouer les  Che Guevara à tout va dés qu'on est clodo et qu'on sait parler espagnol ! La seule richesse ici présente est ce que tu maintiens entre tes mains répugnantes. En ce qui concerne le reste, je ne constate que l'envie d'être moi dans tes mots. Mais attention petit gars, l'envie est un des sept pêchés capitaux. » fit-il d'un ton qui se voulait calme. Encore une de ses foutues façades. Paraître sûr de lui était sa seule technique de défense et c'était pitoyable. Tout comme son discours qui, à mon sens, n'avait ni queue ni tête. « Envie d'être toi ? T'as pas d'autres conneries à dire tant que t'y es ? Est-ce que j'ai envie d'être un petit bouffon maigrelet qui ne sait pas se défendre quand on l'attaque ? Qui se fait martyriser chaque fois par ce qu'il appelle lui même un groupe de racaille ? Est-ce que j'ai vraiment envie d'être cet être minable ? Non, franchement, je crois pas » crachai-je. C'était définitif, il me dégoûtait. « Je ne suis pas non plus un clodo, renseigne-toi un peu. Et merde, qu'est-ce que tu viens parler de Che Guevara ? Il était argentin, j'suis mexicain, c'est quoi le putain de rapport ? ». J'ignorais pourquoi Andy cherchait à faire le savant alors qu'il n'y connaissait visiblement ça.

Je m'attaquai ensuite à lui pour le propos sur les lèvres de suceur. Ma rage était telle que je l'envoyais valser au sol ; pourtant, j'avais frappé doucement. Soit je ne ressentais pas ma force, soit il était pitoyablement faible. Je penchais plutôt pour la deuxième option. Ça, je ne le laisserais pas passer. Il n'allait pas sortir d'ici tant que les choses ne seraient pas arrangées d'une manière ou d'une autre. Contrairement à ce que je m'attendais, il se contenta de se redresser calmement et me dévisagea pendant un long moment. Il avait un drôle d'air sur le visage. Que cherchait-il ? Je n'aimais pas ce silence. « Quoi, qu'est-ce que t'as ? » demandai-je d'un ton violent. Ses propos accompagnés de ce ton cynique me donnèrent presque la chair de poule. « Oh.... Mais peut-être est-ce le cas .. ? ... Voyez-vous ça, le pseudo bad boy est en fait ... Un suceur de bites... Oooh... ». Mon sang se glaça. Je sentis qu'une partie de moi était en train de céder à la panique à l'idée de la découverte de mon secret. Et merde. Si Andy le répétait à quiconque, j'étais un homme mort. J'allais encore une fois devoir quitter le pays, aller je ne sais où, et qu'est-ce que je ferais de ma fille ? Putain, si seulement j'avais su qu'être bi foutrait un tel merdier dans ma vie... enfin, ce n'était pas comme si je l'avais choisi. Merde, merde, merde. Une colère sourde montait en moi, une haine sans nom pour cet individu répugnant, cette chose immonde que je désignais ainsi uniquement car il avait découvert mon petit secret. Je tentais de ne laisser paraître aucun trouble, car cela m'aurait trahi, mais je sentais mon visage se transformer en un rictus haineux. « Ca.. C'est pour le coup de poing.. » fit-il avant de me taper sur les fesses. Je ne revenais pas du geste qu'il venait de faire. Je ne pus me contrôler bien longtemps. Je l'attrapai à la gorge et le plaquai brutalement contre le mur. Je n'avais qu'à serrer un peu plus fort et il était mort. Je sentais aussi son coeur battre contre mes doigts, et le rythme qui s'accélérait en disait long sur son réel état d'esprit. Je le regardais, tremblant d'un mélange de haine et de peur, me demandant par quel moyen j'allais le faire taire. Il le fallait... « T'es juste une sale langue de pute ! Tu dis de la merde, à longueur de temps ! Il n'y a que ça qui sort de ta petite bouche, ouais, de la merde et encore de la merde ! T'as rien pour te défendre alors tu ne fais que de lancer des accusations vaseuses et infondées » fis-je en haussant la voix. Je me rapprochai un peu de lui et resserai mon étau autour de son maigre cou. « Tu redis ça encore une seule fois, et t'es un homme mort Andy Bridgestone, t'as ma parole. Et s'il y a bien une chose sur laquelle on ne peut débattre, c'est que je suis indéniablement un homme qui tient ses promesses » précisai-je avant de cracher par terre, histoire de prouver mes dires. Je serrai un peu plus, jusqu'au moment où il commençait à étouffer. Alors, je lâchai son cou et l'attrapai par son col pour que ne lui vienne pas l'idée de s'enfuir. Nos visages étaient très près et la tension était palpable. « Ne t'avise plus de recroiser mon chemin, t'as compris ? Je te vois et t'es un putain d'homme mort ».

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