i always find you

Ne sachant ou passer la nuit Maëva était allée dans le seul endroit qui ne lui faisait pas peur, la plage. C'était d'ailleurs ici qu'il l'avait retrouvé la première fois, ici qu'elle s'était rendu compte à quel point il lui avait manqué. Elle posa son sac de voyage qui était bien léger, elle avait surement dut oublier des affaires mais tant pis. Contemplant la mer grâce au reflet de la lune elle resta ainsi de longue heure avant de finalement s'allonger sur le sable. Elle repensa à la lettre qu'elle venait de lui écrire et ferma les yeux, une larme perlant au coin de son œil. C'était mieux pour tout le monde, lui pourrait trouver celle qui était faite pour lui, celle qui le rendrait heureux le restant de ses jours et non pas pour trois misérables années.Maëva se redressa et s'approcha de l'eau, trempant ses pieds. Elle était assez froide mais au moins sa lui permettrait de la maintenir éveiller. La nuit était assez fraiche surtout au bord de la mer alors elle chercha un gilet dans son sac mais tomba sur le pull d' Ena... Elle ne put s'empêcher de sentir son odeur et l'enfila. Il devait être 3 ou 4h du matin lorsqu'elle entendit une voix qu'elle ne connaissait que trop bien. C'était lui... il l'avait retrouvé et elle aurait dut se douter qu'il serait venu ici, c'est ce qu'elle avait fait. Il ne fallait pas qu'il la rattrape, ce serait trop dure de le quitter une deuxième fois. Prenant ses jambes à son cou elle s'élança dans le sable mais le jeune homme faisait de plus grandes enjambés qu'elle et la rattrapa en quelques secondes. Elle se retrouva alors coller à lui contre son grès et ne pouvait rien faire, il avait trop de force. Retenant sa respiration elle sentit quelque chose d'humide couler sur sa joue et en levant les yeux elle vit qu'il pleurait... Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait ainsi, à New York elle l'avait souvent consolé quand il repensait à son enfance mais là... il pleurait à cause d'elle. « Lâche moi Ena.. lâche moi !  » C'est alors qu'il prononça ces deux mots, ceux qu'elle ne lui avait jamais entendu dire. Maëva cessa de bouger, comme paralyser par ses paroles. Combien de fois elle avait rêvé qu'il lui dise cela, elle ne le savait pas. Il lui prit son visage entre ses mains pour qu'elle la regarde et c'est la qu'elle croisa ses yeux embués de larmes. Le cœur de la jeune femme se serra en voyant toute la peine qu'il avait, toute la souffrance qu'il avait dut endurer. « Je t'aime aussi Ena, plus que tu ne pourrais l'imaginer, mais je ne veux pas que tu prennes soin de moi... J'ai envie que tout les matins en me levant je découvre ton magnifique visage, que tu m'emmènes loin d'ici pour découvrir de nouveau pays, que tu me fasses l'amour jusqu'à en tomber d'épuisement, mais je n'ai pas le droit... J'ai le cœur d'une vieille de 90 ans tu comprends ça ? Quand tu m'auras fait rire, que tu auras passer bien trop de petit déjeuner au lit avec moi, qu'on aura regarder tout les films possible et que tu voudras plus je ne pourrais pas te l'offrir... » Maëva reprit son souffle, le regardant en espérant qu'il allait partir de lui même, même si cela anéantirait la jeune femme. Pourtant il ne bougea pas, restant ainsi devant elle, les larmes continuant de couler sur ses joues.
Maëva souffla et se défit de l'emprise d'Ena. En voyant la peur revenir dans ses yeux elle posa sa douce main sur son visage et de l'autre l'attira avec elle pour qu'ils s'installent dans le sable. « Je ne veux pas que tu souffres Ena, je n'ai jamais voulu cela. Quand je suis venue à Miami j'étais juste venu te dire Adieu, je ne m'attendais pas à ce que les choses prennent une telle tournure. Je veux dire par la que avant que tu ne déménage je t'aimais déjà, certes pas de la même façon que toi. Et ton absence et devenu de plus en plus dure à surmonter et il y a eu cette annonce de mon médecin. Je me suis dit que je devais te dire au revoir mais je suis tomber amoureuse comme aucune autre femme ne pourra jamais t'aimer... » Elle devait lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur afin qu'il comprenne pourquoi elle ne voulait pas rester avec lui. Maëva regarda le soleil qui commencer doucement à se lever et son regard se perdit à l'horizon. « Même si tu m'aimes Ena et que je t'aimes comme une folle tu seras plus heureux sans moi, je ne peux t'offrir que trois ans, trois malheureuses années. L'opération qui aurait put me sauver est hors de prix et je n'ai pas les moyens de la faire. Quand bien même je l'ai aurait j'ai 5% de chance de survivre... »
Maëva se releva et s'approcha de l'eau, pied nue et les vagues vinrent les recouvrir. Elle pleurait et ne voulait pas qu'il la voit ainsi, elle ne voulait pas qu'il voit au plus profond d'elle qu'elle voulait qu'il reste, qu'il lui fasse espérer un avenir ensemble. Avait elle le droit de lui enlever trois années de sa vie... Elle se retourna vers lui et plongea son regard dans le sien. « Moi non plus je ne serais jamais mieux sans toi Ena, j'ai l'impression de suffoquer quand tu es loin de moi... mais as tu vraiment envie de te lever tout les matins avec cette boule au ventre et de te demander si tu vas me retrouver morte ou vivante ? »

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Maëva plongea son regard dans celui d'Ena et lorsqu'elle l'entendit se mettre en colère elle recula d'un pas. Les mots d'Enaël résonnait dans sa tête, lui faisant regretter petit à petit d'être partit comme ça, l'abandonnant lui aussi alors qu'il avait déjà trop souffert par le passé. Le soleil ce levait doucement, les éclairant peut à peut d'une belle couleur dorée. Ena c'était enfin calmé et lentement elle s'approcha de lui pour prendre son visage dans ses mains. Il y avait encore la marque des larmes sur son visage alors de ses pouces elle les effaça. « Je ne voulais pas te faire souffrir d'avantage, je t'aime Ena, bien plus que je ne l'aurais crut et ça me fait peur. » Maëva n'avait jamais aimé quelqu'un comme cela auparavant à part son père et finalement il avait fini par devenir un étranger pour elle, un homme ivre 24h sur 24. Et si cela ce terminait mal avec Ena ? Et si en restant elle ferait plus de mal que de bien... La jeune femme se posait trop de question et voulait voir trop loin dans l'avenir. Pourquoi ne pouvait elle pas faire comme Ena, vivre au jour le jour et voir ce que le destin leurs réserveraient. Finalement elle posa doucement ses lèvres contre les siennes dans un baiser remplit d'amour et de chagrin. Cet amour était la plus belle chose qui lui soit jamais arrivé mais aussi la pire car elle savait qu'un jour cet amour s'envolerait à tout jamais, le jour ou elle pousserait son dernier soupir... « Tu es vraiment prêt à me supporter pendant ces trois années ? » lui demanda t-elle en rigolant même si au fond d'elle c'était pour se rassurer. Peut de personne serait prêt à faire ce qu' Ena s’apprêter à faire, vivre dans l'angoisse, se réveiller pratiquement toutes les nuits à cause de ses crises, vivre au rythme de son cœur fatigué... « Je suis vraiment l'amour de ta vie ? » lui demanda t-elle les yeux brillant. Elle venait de se souvenir se ses paroles et jamais encore elle n'avait entendu Ena parlait ainsi à qui que ce soit.
Le soleil était enfin levé mais il était encore tôt sauf qu'à Miami il faisait déjà très chaud, même au petit matin. Une petite idée lui vint à l'esprit pour sceller leurs retrouvailles. Ne voyant personne sur la plage elle l'attira doucement à l'eau et ayant déjà les pieds nu elle entra dedans, le laissant seul sur le sable. « Et si on se baigner le temps qu'il n'y a personne sur la plage ? » Maëva abaissa lentement son pantalon, laissant dévoiler un shorty assez sexy et elle le lui envoya à la figure. Elle ne voulait plus voir de larmes sur le visage d'Ena, il avait trop souffert enfant pour souffrir encore maintenant. Maëva enleva ensuite son haut, se retrouvant en sous vêtement et reculant toujours plus dans l'eau. L'eau lui arriva à la taille et on ne pouvait pas dire qu'elle était froide, c'était juste bien pour une petite baignade en amoureux.

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Enaël n'avait pas trainer pour la rejoindre dans l'eau et collait l'un à l'autre Maëva en profita pour se coller à lui, voulant sentir son cœur battre contre sa poitrine. Il disparut soudainement dans l'eau et lui pinça la cuisse avant de réapparaitre à la surface de l'eau. Remettant ses cheveux en arrière il la complimenta, sur sa beauté ce qui la fit doucement sourire. Il avait toujours était le seul à lui dire qu'elle était belle mais de toute façon rien ne comptait à part lui.
En le voyant ainsi tremper elle le trouvait terriblement sexy et s'approcha de lui, glissant ses mains sur son torse. « Et toi tu es très sexy ainsi... » Elle lui remit une petite mèche sur le front qui lui tombait dans les yeux et l'embrassa sur le nez. Elle était dingue de lui, c'était une évidence et maintenant qu'il l'avait convaincu de rester il aurait dut mal à s'en débarrasser si un jour l'envie le prenait. « Jamais plus je ne te quitterais, tu vas voir un jour tu regretteras d'être casé...  » lui dit elle en rigolant, ce qui n'eut pas l'effet qu'elle souhaitait. Maëva fronça les sourcils afin de l'imiter et quand il vit qu'elle se moquait de lui elle éclata de rire et pour se faire pardonner l'embrassa tendrement. C'était tellement bon de retrouver ses lèvres qu'elle glissa ses bras autour de son cou pour approfondir le baiser. Elle avait besoin de lui, de son amour, de sa tendresse et de ses baisers, elle se sentait tellement vivante dans ses bras. S'écartant de lui Maëva reprit son souffle tout en laissant remonter une main sur son visage. « Et toi tu es tellement beau quand tu fronces les sourcils...  » L'entraînant hors de l'eau ils remirent leur vêtement avant que quelqu'un ne les découvrent en sous vêtement et elle le tira par la main pour aller se balader sur la plage. La plage commençait doucement à se réveiller avec les premiers promeneurs, les gens venant promener leurs chiens et les amoureux venus faire des bêtises dans les dunes.
Voyant qu' Ena traînait les pieds elle le regarda et vit bien qu'il était fatigué. Le pauvre il l'avait cherché toute la nuit et méritait bien une petite sieste. « Si on rentrait... et ce sera à mon tour de prendre soin de toi ce matin. » Maëva lui fit un grand sourire mais n'en dévoila pas plus. C'était toujours à lui de prendre soin d'elle alors pour une fois c'était son tour de se faire dorloter. Récupérant leurs affaires ils rentrèrent directement à l'appartement d'Ena et elle lui demanda de s'allonger dans le canapé et d'enlever son t-shirt. Il le fit sans discuter et la jeune femme partit dans la chambre prendre une huile de massage qu'elle avait acheté quelques jours auparavant. Dans le salon Ena s'était allongé et quand Maëva s'approcha du canapé elle le voyait déjà somnoler. Elle s'installa au dessus de lui et doucement elle commença à lui masser le dos afin qu'il récupère de ces derniers jours agités. Descendant sur ses reins elle laissait glisser ses mains sur son dos, le dévorant des yeux alors qu'il s'était endormit. « Dors mon ange... » Lorsque qu'elle eut terminée son massage Ena était toujours endormit alors elle se pencha et l'embrassa sur la joue avant de se lever sans le réveiller.
Ena semblait s'agiter dans son sommeil mais au début Maëva ne s'en aperçut pas, trop occupée à préparer le repas ou tout du moins essayer de préparer le repas car elle n'était pas très douée en cuisine. De la ou elle était elle jeta un rapide coup d’œil et le vit se tourner et retourner sur le canapé, toujours endormit mais elle savait que quelque chose n'allait pas. Elle l'avait vu tellement de fois dans cet état à New York et cela lui arrivait souvent lorsqu'il dormait seul. Maëva se précipita vers lui et s'accroupit devant le canapé, posant sa main sur la joue du jeune homme. « Ena... mon ange, réveille toi... ce n'est qu'un cauchemar... » Elle eut du mal à le tirer de ses mauvais rêves et lorsqu'il ouvrit enfin les yeux il se redressa subitement l'air paniqué. Maëva s'installa sur le bord du canapé et attrapa son visage entre ses mains pour qu'il la regarde et voit qu'il était en sécurité et non dans son enfance. « C'est fini Ena, je suis là avec toi, tout est fini  » lui dit elle en le prenant contre elle pour qu'il posa sa tête sur sa poitrine afin qu'il retrouve ses repères.

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C'était toujours ainsi, à chaque fois qu'il faisait un cauchemar il préférait se retrouver seul un moment. Elle le laissa partir dans la salle de bain surement pour se rafraichir un peu et se remettre les idées en place alors elle alla sortir son rôti du four et alla le poser sur la table ou elle avait déjà mit les assiettes. Ena avait dormit pas mal de temps car il était pas loin de midi et quand il revint dans le salon ils s'installèrent à table pendant qu'il lui reparlait d'un poste de libre dans sa maison d'édition. Il était vraiment têtu, le jour ou elle trouverait un boulot ce ne serait pas grâce à quelqu'un mais grâce à elle, la jeune femme voulait se débrouiller seule pour le coup. N'ayant pas le temps de lui répondre elle le laissa continuer et lorsqu'il lui parla de voiture elle éclata de rire. Son père lui avait offert une voiture un jour et elle avait fini à la casse. « Euh... je ne pense pas qu'une voiture soit une bonne idée, tu as déjà oublié ma première voiture ?  » Ce n'était pas vraiment un accident car elle n'avait rien eut mais sa voiture en avait prit un coup et les réparations auraient couté plus cher que la voiture en elle même. Elle comprenait très bien les raisons qui l'avait poussé à lui parler voiture et c'était tout à fait normal, il fallait aussi qu'elle puisse vivre sa vie de son côté mais pour le charrier et le faire penser à autre chose elle lui donna un petit coup dans les côtes. « Tu en as déjà marre de moi ?  » lui demanda t-elle en rigolant alors qu'elle coupait le rôti. Elle le servit et reposa son assiette devant lui avant de poursuivre, « ne t'inquiète pas pour moi, cette après midi j'ai prévue d'aller m'acheter une paire de roller, il est temps que je m'y remette.  » S'il y avait bien un sport dans lequel elle était douée c'était le roller et le patinage. Son père lui avait toujours dit que sans ses problèmes de cœur elle serait sans doute devenue une superbe patineuse mais les choses en avaient été autrement. A New York elle c'était toujours déplacé ainsi, esquivant les gens à la vitesse de l'éclair, c'était tellement agréable de sentir le vent sur son visage. Certaines personnes comme Ena préférait conduire des voitures de sport, elle c'était le roller et le patinage. « D'ailleurs cette après midi j'ai l'intention d'aller faire un tour à la patinoire, si tu as un petit trou dans ton agenda passe me voir, je t'apprendrais enfin à en faire.  » Elle rigola en voyant son visage et termina son assiette.
Maëva alla se préparer vite fait et une fois prête elle s'approcha d'Ena pour l'embrasser tendrement. « Ça va aller mon ange ? » Elle faisait rapport au cauchemar qu'il avait fait tout à l'heure bien qu'elle savait que même si ça n'allait pas il lui dirait le contraire. Maëva attrapa son sac et s'en alla, direction le magasin de sport. Une fois ses rollers achetés elle partit en direction de l'hôpital pour se renseigner pour un stage. Malheureusement les seuls stages qu'ils faisaient c'était en lien avec les cours et donc pas de rémunération. Un peu déçu elle se rendit à la patinoire. Il n'y avait pas grand monde alors payant son entrée elle enfila une paire de vieux patins et entra sur la glace. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'en n'avait pas fait mais les réflexes revinrent vite. La patinoire était immense et la piste était séparé en deux. De l'autre côté il y avait surement des pros qui s'entrainait alors elle s'appuya sur la rambarde et les regarda pendant un long moment. Ils faisaient des figures à couper le souffle et c'était vraiment magnifique. Certaines figures étaient assez facile à réaliser alors pour voir si elle en était capable Maëva se lança sur la glace et les imita. L'entraîneur qui était assit dans les tribunes du côté des professionnels aperçut Maëva un peu plus loin sur la glace et se leva pour changer de côté. Il s'installa dans les gradins côté public et l'observa un moment. Certes il lui manquait un peu de technique mais à part cela elle était vraiment comme un poisson dans l'eau.
L'un des patineurs s'approcha d'elle et l'attrapa par la taille tout en patinant. Maëva sursauta et voulut s'arrêter mais elle le reconnut tout de suite, il avait été médaillé plusieurs fois et était l'un des plus doués de sa catégorie. Il lui proposa de patiner un peu ensemble et vite elle prit de l'assurance. Il la souleva au dessus de sa tête pour terminer leur petit spectacle et lorsqu'il la reposa par terre Maëva en eut des frissons. C'était ça qu'elle voulait faire, avoir ce frisson d'excitation, sentir l'air caresser son visage...

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Alors que le patineur la posait par terre elle entendit des applaudissements et en tournant la tête Maëva aperçut Ena dans les gradins. Elle remercia le jeune homme et d'un coup de patin arriva près de la rambarde ou l'attendait Enaël. Son idée lui plaisait, elle aimait tellement ça qu'elle aurait put y venir tout les jours. Se souvenant qu'elle lui avait proposer de lui apprendre elle lui tendit la main mais il recula en refusant son invitation. « S'il te plait mon ange... essaye juste une fois, je te promet de ne pas te lâcher. » Maëva lui fit un petit sourire angélique et suppliant, ce qui eut pour effet de faire craquer Ena. Attendant qu'il enfile ses patins elle fit un tour de piste et lorsqu'il entra sur la glace elle s'arrêta devant lui dans un dérapage contrôlé, le faisant sursauter. Lui tendant la main elle attendit qu'il glisse la sienne dedans et l'attira doucement, le temps qu'il trouve son équilibre. Maëva était une vrai catastrophe ambulante, elle ne faisait que des conneries, il n'y avait qu'ici qu'elle se sentait parfaitement à l'aise et sur d'elle. « Si j'arrive à tenir debout avec des patins tout le monde peut le faire. » L'entraînant au milieu de la piste elle le lâcha finalement en rigolant et tourna autour de lui. « Allez Ena, lance toi ! Regarde c'est facile. » Maëva exécuta une boucle piqué et un atterrissage réussit avant de se positionner devant Ena en lui tendant ses mains. Lentement il avança sur la glace, se débrouillant de mieux en mieux jusqu'à ce qu'il se mélange les pieds et les entraine tout les deux dans une chute. Maëva se retrouva sur lui et se redressa inquiète. « Ena ça va ? » Il se redressait donc rien de casser mais il aurait sans doute un beau bleu sur la fesse le lendemain. Le patinage ce n'était peut être pas pour lui après tout. Elle le ramena au bord de la piste et pendant qu'il allait défaire ses patins un homme d'un certain âge se présenta à elle. Il lui demanda s'il pouvait lui parler quelques minutes, ce qu'elle accepta.
Quelques minutes plus tard elle défit ses patins et se jeta dans les bras d'Ena qui l'attendait un peu plus loin. « Tu ne devineras jamais qui c'était, c'est un entraîneur super célèbre, il a entraînait les plus grands et il m'a proposer de venir m'entraîner avec lui. Il m'a dit que j'étais super douée et que si je m'entrainai assez régulièrement je pourrais peut être avoir une carrière dans le patinage. » Maëva était sur son petit nuage et tourna sur elle même, heureuse comme jamais sauf qu'un détail lui revint en tête. Son cœur ne supporterait pas d'avoir des entraînements intensif. Elle croisa le regard d'Ena et détourna vite ses yeux, s'éloignant du jeune homme pour aller s'asseoir et remettre ses chaussures. Toujours ce fichu cancer qui lui pourrissait la vie. Assise sur un banc elle se cacha le visage dans ses mains, découragée. Sentant qu' Ena était venu s'asseoir à côté d'elle elle posa finalement sa tête sur son épaule. « C'est fou comme idée hein... J'étais tellement heureuse que... que j'en ai oublié ce putain de cancer...  » Cependant elle avait envie de tenter l'expérience, quitte à aller aux bouts de ses limites elle était même prête à risquer sa vie pour vivre sa passion à fond, c'était égoïste mais si elle ne pouvait pas faire ce qu'elle aimait à quoi beau continuer de vivre.. « J'ai envie d'essayer Ena... je veux voir si je peux être douée pour quelque chose.  »