(#)Sujet: hey brother (sebastian) | Lun 25 Jan - 23:45
you were fucked up by the blame
J'avais finalement pris ma décision. Il fallait que j'avoue tout à Sebastian. Je savais parfaitement quelle allait être sa réaction. Il allait s'énerver, trop vite et beaucoup trop fort, me traiter de tous les noms et me donner des ordres. Et comme d'habitude, j'allais m'énerver et tout allait partir en grand n'importe quoi. Ça a toujours été un peu compliqué, les discussions entre mon frère et moi. C'était comme ça et ça l'avait toujours été. Nous avions deux caractères beaucoup trop explosifs, lui et moi. Et puis, on ne pouvait que Sebastian était le roi de la tolérance. Et pourtant, même si je savais que l'annonce de ma grossesse allait encore ajouter des histoires dans la famille —comme si nous n'en avions pas assez—, je me devais de lui dire. Sebastian était sûrement la personne que j'aimais le plus sur terre. J'aurais tout fait pour lui, et il venait d'en avoir la preuve quelques mois auparavant. Notre relation était conflictuelle mais ne changeait en rien l'affection que je lui portais. Et c'était ainsi ; je ne pouvais pas garder cela pour moi. J'étais bien déterminée à ce qu'il m'écoute, cette fois-ci. Il était hors de question qu'il me donne des ordres sur ma grossesse. Je savais qu'il avait un besoin irrépressible de tout contrôler, que tout le monde soit sous ses ordres ; et désormais, cette époque était révolue. Trop longtemps, il m'avait utilisée. Il avait utilisé l'amour aveugle que je lui portais étant plus jeune pour me mettre dans ses combines foireuses. Je m'en rendais compte, maintenant, et l'époque où Tia McKay était le gentil toutou de Sebastian était révolue. Il allait falloir qu'il le comprenne. Je n'étais pas vraiment en colère contre lui ; simplement, je prévoyais quelle allait être sa réaction et j'étais indéniablement sur la défensive. Il était absolument mal placé pour me dire que faire.
On était samedi matin, et j'étais arrivée tôt chez lui. J'avais bien réfléchi pendant la nuit, et la solution qui m'avait paru la plus convaincante était de débouler chez lui à l'improviste et de tout lui balancer à la figure. Qu'il n'ait pas le temps de réfléchir à je ne sais quel plan pour m'entourlouper. C'était ma vie et je n'avais pas envie qu'il vienne y mettre son gros nez dedans. Je n'aurais peut-être pas dû être si méfiante ; peut-être qu'après tout, Sebastian allait se montrer sympathique... Mais honnêtement, j'en doutais fort. Ce n'était pas dans sa nature de se montrer doux et complaisant à mes malheurs. M'étant faite faire un double de ses clés à son insu —encore quelque chose qu'il ignorait, c'était qu'on pouvait obtenir énormément en donnant un peu d'argent à ses "servants". Je ne savais pas vraiment comment appeler les gens qui étaient à son service autrement. Sa demeure était encore endormie. Je ne me gênai cependant pas pour faire claquer mes talons sur le sol. Alerté par le bruit, un vieux majordome vint à ma rencontre, mais n'osa pas ouvrir la bouche en voyant mon expression déterminée. Il n'y avait rien à faire quand j'étais ainsi. Rapidement, j'arrivai devant la chambre de Seb, et j'ouvris la porte sans ménagement. Apparemment, mon entrée avait été remarquée, puisque je le trouvais redressé, enveloppé de ses couvertures et les yeux encore ensommeillés. « Salut, frérot. Je te réveille peut-être ? » le saluai-je d'un ton un peu froid. Si je voulais qu'il m'écoute, il fallait que je lui montre dès le départ que je ne plaisantais pas. Alors qu'il commençait à parler, je le coupai : « Non, tu la fermes. Cette fois-ci, tu la fermes et tu m'écoutes, c'est compris ? » fis-je en me plantant devant lui. Il parut assez surpris du ton glacial et ferme que j'employai. J'allais ensuite chercher une chaise dans un coin de la pièce et me postai devant lui, mais à une distance néanmoins raisonnable au cas où une quelconque pulsion violente lui prendrait. Je le connaissais quand même un minimum. « Je suis enceinte » lâchai-je d'une voix neutre.
(#)Sujet: Re: hey brother (sebastian) | Mer 27 Jan - 15:07
you were fucked up by the blame
La soirée avait été dureeee, je n'étais pas rentré avec une fille cette fois-ci, mais je pouvais facilement dire que j'avais fait la fête bien tard avec Daniel. Je ne me souvenais plus vraiment combien de verres nous avions pris, comment je m'étais rendu chez moi non plus. Je dois dire qu'on avait dû avoir du fun. Heureusement pour moi j'aurais la chance de dormir toute la journée pour me remettre de cette soirée endiablée. Je me sentais encore dans les vapes quand je sentis une présence dans ma chambre. Foutue femme de ménage, j'allais la renvoyer si elle osait rentrer pendant que j'étais encore couché! Je ne réussis pourtant pas à ouvrir un oeil, c'était trop difficile pour l'instant et j'espérais que cette personne se rende compte de son erreur et déguerpisse. Seulement les talons m'alerta rapidement et me fit me redressé dans mon lit, le coeur battant la chamade. Mes yeux étaient collés et devaient être rouge sang par la même occasion tellement je devais avoir pris de la merde hier soir.
- Haaaa Tia.... Qu'est-ce que tu fous?????
Bien entendu, je n'avais pas fait attention de changer son prénom. Je me laissai retomber aussitôt dans mon lit pour mettre la couette par dessus ma tête. Elle arrivait toujours dans ses moments là... sauf qu'il y avait pas de gonzesse cette fois-ci à mes côtés. Je lui redis à nouveau de déguerpir avant d'entendre d'un ton déterminé: « Non, tu la fermes. Cette fois-ci, tu la fermes et tu m'écoutes, c'est compris ? » Je levai le bras en l'air comme quoi j'étais prêt à l'écouter même si je ne voulais pas vraiment. Elle allait surement me parler de son autre prénom qu'elle avait trouvé ou bien ce qu'elle comptait acheter dans les magasins prochainement. Ma soeur était une emmerdeuse de première, elle s'y prenait jamais correctement pour me dire les choses et souvent ça ne me touchait pas. Par contre, cette fois-ci, je peux dire que je n'avais pas perdu une seule seconde pour réagir à son annonce fracassante. ELLE ÉTAIT ENCEINTE? Je me redressai à nouveau dans le lit pour la regarder avec mes yeux grands ouverts. Ça ne me faisait pas de bien, mais quand même.
-QUOIIII, mais MERDE, je savais que Daniel avait quelque chose à me cacher hier soir!! C'EST PAS VRAI? JE VAIS LE TUER!!!!
Tous les deux se tournaient toujours autour et là tout d'un coup, il avait voulu faire la fête, c'était pas possible, il m'avait amené en bateau pour que je sois dans les vapes ce matin pour accueillir la nouvelle. J'avais envie de le tuer sur le champ, j'étais prêt à m'habiller et me diriger chez lui avec mon flingue. - Tu veux que je le tue? Que je le pende? Que je l'ouvre? Tu vas te faire avorter j'espère, il n'est pas du genre à prendre ses responsabilités!!!!
J'étais dégoûté sérieux, ma soeur n'avait pas besoin de vivre ça! J'avais un fils oui, mais il m'avait été caché et je ne pouvais pas dire que ça faisait le bonheur de Geane, enfin, je n'en sais rien, mais elle devait se sentir piégé à cause de moi! Je m'étirai pour ouvrir le tiroir de ma table de nuit pour y sortir mon flingue, elle venait de me rendre déterminé!
(#)Sujet: Re: hey brother (sebastian) | Sam 30 Jan - 20:01
you were fucked up by the blame
Ce n'était effectivement peut-être pas très stratégique d'aborder Sebastian de cette manière alors que je devais lui annoncer une nouvelle qui ne le mettrait pas —et ça, c'était certain— en joie. Je me fis cette remarque quelques secondes après lui avoir hurler de se réveiller. Bizarrement, aucune femme n'était à ses côtés, ce matin. La chasse avait dû être mauvaise. Quoi qu'il en soit, il était désormais trop tard. Je ne pouvais plus reculer. De toute façon, je n'en n'avais pas l'intention. Cette mascarade ne pouvait plus durer. J'allais lui dire les choses clairement, en face. Qu'allait-il me faire ? Je devais admettre que les paroles de Geane me restait toujours en tête et m'effrayait quelque peu. Il l'avait étranglée, quand même, alors qu'il... il ne l'aimait pas, mais j'avais dans l'idée qu'il l'appréciait plus qu'il ne l'admettrait jamais. J'avais toujours su que mon frère avait des pulsions violentes et qu'il se délectait de tout cela, et qui aurais-je été pour le juger ? Fut un temps, je prenais le même plaisir que lui à voir les autres souffrir. Beaucoup moins maintenant, ceci étant dit. Enfin, il l'avait étranglée... Que me ferait-il ? Quel sort allait-il me réserver ? Après tout, il serait peut-être plus clément vu que ce n'était pas de son enfant qu'il s'agissait. Sebastian me gratifia d'un « Tia » qui ne me plut pas vraiment, mais je passais outre. Il n'allait jamais se faire à l'idée et d'ailleurs, je n'attendais pas de lui qu'il comprenne ma décision. Avec lui, ce n'était pas « marche ou crève » mais « va dans mon sens ou crève », ce qui revenait au fond à la même chose. Il allait falloir qu'il comprenne que j'étais aujourd'hui une grande fille indépendante et que j'avais tout à fait le droit d'aller dans mon sens, seule. Enfin, j'avais l'impression que mon entrée fracassante avait capté son attention. Bien, c'était le but. Il pensait sans aucun doute que j'allais lui annoncer quelque chose sans importance, qui ne le concernait pas vraiment, comme je le faisais généralement. Ou plutôt, il pensait que ça ne le concernait pas, sans se douter que si je lui disais, c'était que ç'avait un quelconque rapport avec lui. Enfin bref, l'annonce parut le scotcher sur place. Je vis littéralement la surprise s'étaler sur son visage. Néanmoins, il réagit plus vite que je ne l'aurais cru.
« QUOIIII, mais MERDE, je savais que Daniel avait quelque chose à me cacher hier soir!! C'EST PAS VRAI? JE VAIS LE TUER!!!! » Fit-il en hurlant. Je fronçai les sourcils. Pour le coup, je ne m'y attendais pas. Daniel ? Je ne pensais pas une seule seconde que Sebastian ait pu croire que Daniel était le père, mais en y réfléchissant, cela faisait sens. Il n'était pas sans savoir que Daniel et moi avions l'habitude de... passer du bon temps ensemble, et ce très régulièrement. J'aurais plutôt pensé que Seb me sauterait dessus et m'engueulerait de ne pas avoir pris mes précautions, pas qu'il se soucie de qui était le père. « Non c'est pas... » Sebastian reprit de plus belle avant que je n'aie le temps de dire quoi que ce soit. Il s'était levé de son lit et semblait hors de lui. En fait, non, il ne semblait pas hors de lui, il l'était. Ce n'était pas comme si cela m'effrayait. Je le connaissais et je savais qu'il se mettait dans cet état pour pas grand chose. Il pouvait se montrer violent, très violent même —peut-être pas à mon égard, cependant. Mais mon frère ne m'effrayait pas, ou du moins, je m'efforçais de ne rien montrer. S'il sentait que j'étais en position de faiblesse, il en profiterait, j'en étais persuadé. « Tu veux que je le tue? Que je le pende? Que je l'ouvre? Tu vas te faire avorter j'espère, il n'est pas du genre à prendre ses responsabilités!!!! » Mon frère s'approcha de la commode où il rangeait son pistolet. Je bondis sur lui et l'attrapai par les épaules. Il était dingue ou quoi ? L'idée qu'il puisse faire du mal à Daniel me rendait malade. « Seb tu te calmes BORDEL !! Tu ne vas rien faire à Daniel, t'entends ??? » hurlai-je. Cette fois-ci, c'était moi qui était enragée. Voilà comment se déroulait généralement les disputes chez les McKay. « De toute façon, ce n'est pas lui le père » continuai-je d'un ton ferme. Alors que j'étais arrivée ici ferme mais calme, Seb m'avait franchement énervée et j'étais partie au quart de tour. « J'en ferais ce que je veux de ce gosse, t'as pas ton mot à dire là-dessus, d'ailleurs ! Le père saura se montrer parfaitement à la hauteur, en tout cas, il saura prendre ses responsabilités beaucoup mieux que certains » terminai-je d'un ton mauvais. Allait-il se douter que je savais pour lui et Geane ? Mon frère était loin d'être un homme idiot.
Le réveil, c'est toujours un moment que je déteste normalement, mais aujourd'hui c'est encore pire. Ma soeur vient de me réveiller et en plus de ça, elle m'annonce qu'elle est en cloque. Pourquoi elle avait décidé de débarquer chez moi comme ça? Pourquoi elle avait voulu me dire qu'elle était enceinte? Ça ne me regardait vraiment pas et si elle voulait se faire avorter c'était tant mieux. Cependant, je ne pouvais pas dire que ça ne me faisait rien!!! Sur le coup, j'avais envie de tuer le mec qui avait foutu ma soeur enceinte, mais en même temps, ma soeur était tellement irresponsable des fois que ça pouvait être aussi bien sa propre faute. Je m'étais laissé emporté par le moment et j'accusai immédiatement mon meilleur pote parce que je savais qu'ils couchaient ensemble régulièrement. Ma soeur vint à sa défense très vite et je compris que ce n'était pas lui le père de ce truc dans son ventre.
- Hooo mais tu aurais pu le dire plus tôt non!!! Alors c'est qui le con?
J'étais encore une fois bien en colère et je ne pouvais plus poser ma tête sur mon oreiller. Maintenant, mon réveil était fichu, comme ma matinée. Je m'étais bien permis de lui dire qu'elle devrait se faire avorter... Avoir un enfant chez les McKay, c'était n'importe quoi. Puis, la réflexion que ma soeur me lança me poignarda bien assez vite. Je fronçai rapidement les sourcils, elle venait de me lâcher une pointe? Savait-elle pour Riley? - Qu'est-ce que tu dis là? C'est quoi ton problème?
J'avais balancé mes draps sur le côté pour sortir mes jambes sur le bord du lit. Je me frottai les yeux un instant et je me suis mis à regarder ma soeur qui n'avait vraiment pas l'air enceinte en ce moment. Peu importe, elle devait pas le garder.
- Non mais tu veux vraiment gâcher ta vie Tia? Je pensais que tu voulais un nouveau départ avec ce nom Eliza, je peux te dire que c'est pas en ayant un enfant que tu vas changer pour le mieux. Pense à lui bon sang... même si tu dis que le père sera dans sa vie pour s'occuper de lui, tu veux vraiment lui expliquer tu as fait un one night avec papa et voilà il est là!!! C'est complètement stupide! Père va te tuer, je te le dis, ça ne passera pas cette fois.
Ma soeur était mauvaise et je savais que je parlais beaucoup pour faire en sorte qu'elle me crache son venin au visage, mais non... je savais un peu par quoi j'étais passé. En plus de ça Geane s'était enfuit et avait eu Riley en secret. Elle m'avait fait croire que le père c'était Hayden. Je lui en voulais beaucoup pour ça d'ailleurs! J'étais prêt à aller avec ma soeur se faire avorter parce que je savais vraiment qu'elle faisait une bêtise en le gardant. Elle était jeune.... beaucoup trop jeune pour s'occuper d'un bébé. Nous les McKay, nous n'étions pas fait pour avoir un enfant, on est des détraqués!!! Je faisais que l'aider en lui disant tout ça! Il fallait qu'elle ouvre les yeux.
Seb était en train de péter un plomb. Ce qui était normal en un sens. Je l'avais quand même pris au réveil pour lui annoncer de but en blanc que j'allais avoir un bébé. À sa place, j'aurais aussi été légèrement agacée. Mais j'avais réfléchi pendant des heures à la façon dont j'allais lui annoncer cela, et j'en étais venue à la conclusion que tergiverser sans cesse ne rendrait pas les choses plus faciles. Seb était pas un homme d'action, pas un penseur. Du moins, c'était ainsi que je l'aurais décrit. Cela ne servait à rien que j'essaie de faire passer la pilule en douceur car, de toute façon, elle ne passerait pas. Et ça ne manqua pas. Seb avait bondi de son lit comme une furie et s'était jeté sur son armoire pour s'habiller. Je savais bien qu'il s'apprêtait à botter les fesses au père, qu'il pensait être Daniel. C'était mon frère et je le connaissais ; c'était peut-être pour cela qu'il m'effrayait un peu, à monter de suite sur ses grands chevaux —même si sa réaction ne m'étonnait pas le moins du monde. Il était sanguin et impulsif -un trait que nous partagions- mais après la discussion que j'avais eu avec Geane... J'aurais mis ma main à couper qu'il allait réagir ainsi. Ses cris m'agacèrent et je me sentis obligée de répliquer sur le même ton. Nous étions parti pour une bonne vieille scène de famille comme seuls les McKay savaient faire. Je me dépêchais de lui préciser que Daniel n'était pas le père avant que Seb ne se rue chez lui pour le tuer de m'avoir fait un gosse. Dans d'autres circonstances, j'aurais été touchée que Seb se sente concernée par moi et ma vie, mais là, je devais admettre que sa réaction brutale et quelque peu prosaïque m'énervait plus qu'autre chose. Je m'attendais à cela... Mais quand même.
« Hooo mais tu aurais pu le dire plus tôt non!!! Alors c'est qui le con? » soupira Seb. Il paraissait étonnamment soulagé que Daniel ne soit pas le père. Je levai les yeux au ciel. Génial, et qu'étais-je sensé lui dire maintenant ? Je ne pouvais pas lui annoncer qu'en plus je ne connaissais pas précisément l'identité du père. Seb était déjà assez énervé contre moi. J'haussai les épaules. « Ça ne te regarde pas. J'ai pas envie que tu déboules chez lui pour le tuer, je peux m'en charger » ironisai-je. On m'avait toujours dit que quand je ne savais pas, je devais prétendre le contraire. Je n'aurais jamais cru que ce conseil me serait utile dans une telle situation. Alors que je me calmai quelque peu, Seb m'ordonna, en camouflant l'ordre en conseil, d'avorter. Cela me mit dans une colère sans nom. Il n'avait pas le droit de décider pour moi ni pour mon bébé. Il fallait qu'il comprenne que maintenant, je n'étais plus son jouet. J'étais grande et indépendante, que ça lui plaise ou non, et je n'avais pas besoin de l'aval de Monsieur Sebastian McKay pour prendre des décisions. Je lui lançai donc une pique qui laissait penser que j'étais au courant pour Riley et le regrettai presque immédiatement. Seb me lança un de ses regards noirs dont il avait la spécialité. « Qu'est-ce que tu dis là? C'est quoi ton problème? » Dans ces moments là, mon propre frère m'effrayait. Je le savais prêt à tout, et vu ce qu'il avait été capable de faire à Geane, je n'étais plus certaine que le fait d'être sa soeur me protège. Néanmoins, j'étais beaucoup trop fière pour me résigner. Je ne pouvais ni ne voulais m'écraser devant lui. Aussi pris-je mon courage à deux mains et lui répondis d'un ton sec. « Je dis que le père de cet enfant saura prendre ses responsabilités de père et s'occuper du morveux qu'il a crée contrairement à d'autres ». La tension était palpable. « Pourquoi ça te chiffonne que je dise ça, Seb ? » lançai-je d'un ton faussement innocent. Là, j'avais bien conscience d'avoir un peu poussé le bouchon.
Seb ne baissa pas les bras et continua à me développer son argumentaire. « Non mais tu veux vraiment gâcher ta vie Tia? Je pensais que tu voulais un nouveau départ avec ce nom Eliza, je peux te dire que c'est pas en ayant un enfant que tu vas changer pour le mieux. Pense à lui bon sang... même si tu dis que le père sera dans sa vie pour s'occuper de lui, tu veux vraiment lui expliquer tu as fait un one night avec papa et voilà il est là!!! C'est complètement stupide! Père va te tuer, je te le dis, ça ne passera pas cette fois ». Ça y était, c'était bon, j'étais en rogne. Pourquoi est-ce que PERSONNE dans cette foutue ville et dans ma foutue famille, pas même mon propre frère, n'était décidé à me faire confiance ? Ma mâchoire se serra si fort que j'en eus mal. J'avais l'impression que Seb me provoquait, car il savait très bien quelle réaction ces paroles provoqueraient. C'était insupportable. « Déjà je pense que je n'ai pas de conseils à recevoir de toi, Sebastian » commençai-je d'un ton froid et mauvais. « Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire, tu n'as absolument aucun droit sur moi Seb t'entends ? Le droit de me donner des conseils tu l'as perdu quand j'étais à l'hôpital et que tu m'y as abandonné comme une vieille chaussette ». J'étais tellement énervée que toute ma rancoeur ressortait. Tout ce que je n'avais jamais dit à Seb. « Et puis tu sais j'en ai rien à foutre de ton opinion et encore moins de celle de Père. J'suis majeure et vaccinée. De toute façon tu sais rien, absolument rien, qu'est-ce qui te dit que le père est un coup d'un soir, hein ?? Ça te tuerait de me laisser vivre ma vie et de me soutenir pour une fois dans ta vie ?? » Je pris quelques instants pour reprendre ma respiration. « Ou alors dis-le moi bien clairement, que tu penses que je suis trop conne pour élever un gosse ? C'est vrai que toi t'es un exemple » finis-je par ironiser. J'avais tout lâché et peut-être que ma réaction était exagérée, mais ça faisait du bien de lâcher franchement ce que je pensais. Par contre, ce qui était certain, c'est que j'allais mettre Seb hors de lui. Mais j'étais peut-être la seule personne à Miami qui pouvait se permettre de lui parler sur ce ton.
(#)Sujet: Re: hey brother (sebastian) | Dim 1 Mai - 17:18
you were fucked up by the blame
Ma soeur avait un don pour m'énerver, surtout le matin comme ça, je n'aimais pas qu'on vienne troubler mon sommeil et pourtant elle le savait! Elle faisait toujours ça, il fallait que madame fasse sa princesse comme d'habitude, elle se disait changée, mais pour moi c'était toujours la même. Le fait qu'elle me déballe qu'elle était enceinte me faisait rager! Elle allait gâcher sa vie si elle avait ce bébé et elle le savait très bien! Le fait qu'elle ne me dévoile pas l'identité du père me fit penser qu'elle ne savait peut-être pas. Il me semblait qu'elle avait décidé de laisser sa vie de traînée derrière.... Elle pouvait bien dire des conneries, je doutais de ce qu'elle pouvait dire. Père devait bien être heureux de voir sa fille devenir un petit ange oui.
- Avoue plutôt que tu ne sais même pas qui s'est...
Pourtant elle continua comme si de rien n'était et le fait que je lui parle d'avortement la mis vraiment en colère. Puis, comme si ce n'était pas assez d'une McKay en colère, c'était à mon tour de l'être puisqu'elle me mettait sur le dos la paternité que j'offrais à Riley!
- Mais ferme ta gueule! Tu débarques ici et là tu me parles de choses que tu ne connais même pas!
Elle réussit à me faire sortir du lit pour mettre un peignoir et mes pantoufles. J'avais envie de la prendre par les épaules et la sortir carrément de ma chambre. Pourtant, le fait qu'elle mentionne l'incident du coup de feu me fit calmer un instant. Elle ne voulait pas m'écouter! Elle me mettait sur le dos le fait que je ne prenne aucune responsabilités pour Riley. Comment elle savait tout ça d'ailleurs? Je ne voyais personne d'autre que Geane lui révéler tout ça et je dirais que ça me foutait une trouille hors norme. Elle s'était peut-être plainte à ma soeur? Je ne sais pas pourtant nous avions été clair, je n'étais pas un bon père pour Riley et je n'allais jamais l'être non plus. Ma soeur était en train de me faire perdre les pédales et quand je voyais noir, rien ne m'arrêtait. Elle n'était pas conne, mais surtout irresponsable comme moi!
- Tu t'en fous vraiment de mon opinion mais tu débarques ici comme une perdue parce que tu ne savais pas à qui le dire tout simplement!!! Tu pensais quoi là? Que j'allais te dire félicitations???? Parce que sérieux réfléchi un peu bon sang!!! T'es jeune, tu sais pas comment t'occuper de toi-même alors comment tu vas t'occuper d'un enfant? Moi j'ai pris des décisions pour que justement Riley soit mieux! Alors ne me juge pas sur quelque chose que tu ne sais pas bordel!
Je la poussai vers la porte de ma chambre et pourtant elle se défila sur le côté pour me faire face encore. Je soupirai lourdement. Quelque chose me disait qu'elle venait pas faire un cirque pour rien ici. Elle savait pourtant que me mettre en colère, il n'y aurait rien de bon qui en ressortirait!
- Tu veux quoi? Parce que je t'ai déjà tout dis ce que je pensais!
Elle voulait que j'approuve? Elle voulait que je lui dise qu'elle le garde? Elle avait frappé à la mauvaise porte. Elle était jeune et allait gâcher sa vie. Ma soeur n'était pas fait pour élever un bébé tout simplement.
(#)Sujet: Re: hey brother (sebastian) | Mer 4 Mai - 21:06
you were fucked up by the blame
Le ton était en train de monter, entre Seb et moi. Une vraie petite dispute digne des McKay. Nous avions tous les deux le sang chaud et il n'était pas rare que nos discussions tournent au vinaigre, surtout en abordant un sujet aussi houleux que celui de ma grossesse. Mon frère semblait toujours m'en vouloir de l'avoir sorti du lit. Bon, pour le coup, j'étais assez d'accord, je l'avais réveillé d'une façon brutale. Je lui avais sorti, tout aussi abruptement, que j'étais enceinte. D'accord, tout cela était très soudain, mais que pouvais-je faire d'autre ? Ça ne servait à rien que je prenne des pincettes, avec lui, ou que j'essaie de lui annoncer ça en douceur. Sa réaction serait la même, et à vrai dire, elle correspondait plutôt bien à mes attentes. Il n'était vraiment, mais alors vraiment pas content d'apprendre ça. J'aurais pu laisser passer ça, car après tout, je n'attendais pas autre chose du bouillonnant Sebastian McKay. Franchement, même dans mes rêves les plus fous je ne l'aurais pas imaginé me prenant dans ses bras et me félicitant. Pas le genre de la maison. Ce qui me froissait, en revanche, c'était le ton condescendant, voire méprisant qu'il employait. J'étais très clairement sur la défensive. La suite de la discussion s'annonçait compliquée, surtout quand je refusais de lui donner l'identité du père. Je ne voulais même pas imaginer quelle serait sa réaction si il apprenait qu'il s'agissait de Derek Watts. J'ignorais si il le connaissait, mais je n'avais pas envie qu'il aille le tabasser. Car je savais parfaitement de quoi était capable mon frère. « Avoue plutôt que tu ne sais même pas qui s'est... » Me lâcha-t-il froidement. Ses paroles m'agacèrent au plus haut point. C'était un peu comme si il me traitait indirectement de traînée. Que je le sois ou pas, ça ne faisait jamais plaisir d'entendre ça sortir de la bouche de son frère. « Oh que si, je sais parfaitement qui il est. Mais c'est pas tes oignons, Seb » crachai-je.
J'eus ensuite l'audace de le provoquer directement au sujet de Riley. Sebastian ignorait totalement que j'étais au courant pour son gosse, et il ignorait probablement aussi que j'avais eu une discussion avec Geane. Je n'étais pas stupide, contrairement à ce qu'il semblait croire. Il ne m'avait jamais parlé ni de Geane, ni de Riley, et pourtant j'étais loin d'être aveugle. Je savais aussi très bien qu'il était d'une manière ou d'une autre attachée à la jeune femme. Peut-être qu'elle ne représentait pas grand chose pour lui mais elle représentait déjà plus que toutes les autres, j'en étais convaincue. Seb tourna rouge face à mes piques. J'étais idiote d'en rajouter une couche, mais c'était plus fort que moi. Disons que l'entendre me faire la morale alors que lui m'avait caché tout ça me restait en travers de la gorge. « Mais ferme ta gueule! Tu débarques ici et là tu me parles de choses que tu ne connais même pas! » Cria-t-il. Si les voisins n'étaient pas encore réveillés, maintenant ils l'étaient, pensais-je. Je ne relevais même pas l'insulte tant cela était courant entre nous. J'étais assez fière de l'avoir fait sortir de ses gonds. Cela me prouvait, d'une certaine façon, que cette histoire le touchait, en tout cas suffisamment pour qu'il prenne cela personnellement. « Parce que tu crois que je suis assez stupide pour ne rien avoir remarqué ? Franchement, je suis ta sœur, t'aurais pu m'en parler quand même ! ». Le fait que j'aie du enquêter pour savoir que j'avais un neveu était assez triste, en réalité.
Ce fut au tour de Seb de me provoquer, en me lançant que je serais incapable de m'occuper de ce gosse, que j'étais une gamine. Et pour le coup, ça fonctionna : j'étais hors de moi. Il me voyait toujours comme cette ado perdue qu'il avait traîné partout, la fille immature et complètement paumée que j'étais encore il n'y a pas si longtemps. Seb était tout bonnement incapable de me voir autrement. Il avait une opinion étonnamment basse de moi et cela m'agaçait au plus au point. Merde, est-ce que je ne me résumais donc qu'à mes conneries passées ? J'avais pas changé de nom pour rien ! J'avais changé, qu'il le veuille ou non. J'aurais simplement aimé qu'il y croie, ou du moins, qu'il me soutienne un minimum. C'était mon frère. Mais ça, il semblait l'avoir oublié. « Tu t'en fous vraiment de mon opinion mais tu débarques ici comme une perdue parce que tu ne savais pas à qui le dire tout simplement!!! Tu pensais quoi là? Que j'allais te dire félicitations???? Parce que sérieux réfléchi un peu bon sang!!! T'es jeune, tu sais pas comment t'occuper de toi-même alors comment tu vas t'occuper d'un enfant? Moi j'ai pris des décisions pour que justement Riley soit mieux! Alors ne me juge pas sur quelque chose que tu ne sais pas bordel! » Je repris ma respiration plusieurs fois pour lui répondre. J'avais carrément envie d'en venir aux mains avec lui tant il m'était présentement insupportable. Je savais pourtant que ça ne servait à rien. Il était bien plus fort que moi physiquement. Mais si il croyait que j'allais me taire... Il me connaissait mal. « Pour le mieux ?? Ah, parce que tu crois que Riley est bien, que c'est bien qu'il grandisse sans son père ? Tu crois que Geane est contente d'élever un gosse toute seule ?? Non, tu veux que je te dise Seb : tu as agis lâchement, parce qu'au fond, c'est ce que t'es : un lâche !! Tu te caches derrière tes excuses, tu penses que c'est 'mieux' qu'il soit sans toi, mais non, en vérité c'est juste que tu as peur ! Tu as trop peur de tes responsabilités, mais pas moi ! Cet enfant, certes, n'était pas désiré, mais au moins moi je vais l'assumer » lançai-je. Pour le coup, je craignais vraiment la réaction de mon frère. Il n'allait certainement pas apprécier que je m'adresse à lui de cette manière, mais j'avais raison. Il avait peur et ne faisait que de se défiler. Contrairement à lui, j'aurais au moins le courage d'assumer mes erreurs.
Sebastian alla jusqu'à me pousser jusqu'à la porte de sa chambre, alors que j'étais enceinte. J'aurais pu trébucher, mais cette idée ne lui traversa apparemment pas l'esprit. Mais je n'en n'avais pas fini avec lui. Maintenant, j'étais enragée, presque autant que lui, et je ne comptais pas lâcher le morceau. C'en était fini de Tia McKay, celle qui s'écrasait devant les colères de son frère et prenait chacun de ses mots pour des saintes paroles. Seb se comportait vraiment mal et il était temps que ça change. Je m'en rendais compte désormais. « Tu veux quoi? Parce que je t'ai déjà tout dis ce que je pensais! » Dit-il. Je n'obtiendrais plus grand chose de lui, vu comme il était énervé, mais j'étais déterminée et aussi tenace qu'une tique. Je n'allais pas le lâcher. « Ce que je veux ? » commençai-je d'un ton dur. « Ouais, je suis vraiment trop conne. Tu sais quoi, l'espace d'un instant, j'ai été tellement stupide que j'ai été jusqu'à espérer que tu me soutiendrais ou m'aiderais. Mais nan, vraiment, c'est chacun pour sa gueule apparemment ».
(#)Sujet: Re: hey brother (sebastian) | Jeu 12 Mai - 19:02
you were fucked up by the blame
Je n'avais jamais voulu parler de Riley avec Eliza parce que je ne voulais pas vraiment que les gens soient au courant non plus. Je ne voulais pas que Père ne l'apprenne encore, car il se ferait une joie de me critiquer une fois de plus. Ma soeur avait les nerfs à cran et moi aussi vu ce réveil brutal et déstabilisant. Je ne la comprenais pas! Pourquoi elle s'acharnait à vouloir élever un enfant alors qu'elle n'arrive même pas à s'occuper d'elle-même?
- On parle de toi là... veux-tu bien rester dans le sujet? Geane a caché le tout et c'était sans doute pas pour rien non plus!
Je ne voulais pas qu'on s'étale sur moi, mais sur elle, mais en même temps on avait fait le tour du sujet et je ne savais pas pourquoi elle restait là devant moi. Que cherchait-elle vraiment? Puis, elle continua sur le sujet de Riley et me traitait de lâche. Je vis noir, je m'étais avancé vers elle pour lui empoigner le bras bien fort et vouloir la faire sortir de ma chambre! Je me ravisai aussitôt quand je la vis reculer par le visage sans doute sévère que j'avais adopté. Elle était en train de me faire péter les plombs.
- Mêle toi de tes affaires!!! Tu ne sais pas de quoi tu parles!!! Geane et moi on est pas un couple et on le sera jamais!
J'avais envie de tout détruire sur mon passage maintenant que j'avais le mot "lâche d'inscrit dans ma tête. C'était incroyable comment ma soeur pouvait m'énerver! Pourtant, elle avait dit qu'elle avait changé! Je lui demanda une dernière fois ce qu'elle voulait et je compris alors qu'elle voulait de la compassion et de l'aide venant de son frère. Elle savait pourtant qui j'étais, je n'avais pas le temps d'avoir des sentiments affectifs.
- Tu me diras quand tu voudras te faire avorter ou tu voudras tuer le père, je vais t'accompagner! BONNE JOURNÉE!
Je la poussai donc dehors de ma chambre parce que si ça continuait comme ça, j'allais la tuer elle et son bébé embryon. Je fermai lourdement ma porte en la faisant bien claquer et je la verrouillais pour qu'elle ne rentre pas à nouveau. J'enlevai aussitôt mon peignoir pour aller me recoucher sous la couette. Maintenant comment il était possible de dormir? Ma soeur venait de me gâcher ma journée et j'allais être une vraie plaie aujourd'hui avec tout le monde.