Décidément, cette soirée aurait pu tellement bien se terminer, s'ils n'avaient pas été interrompu par ce mec bizarre et armé jusqu'aux dents. En réalité, elle était à la fois frustrée, énervée, et un peu sur les nerfs. Il y avait de quoi, certes, mais ce mélange d'émotions ne faisait pas bon ménage et si ça continuait, elle allait exploser d'une seconde à l'autre et déverserait tout ça sur Noah. Noah qui n'avait rien demandé, qui ne devait pas se sentir beaucoup mieux, et qu'elle appréciait assez pour ne pas vouloir gâcher leur relation. Au final, elle parvint à se calmer, se rappelant que c'était en gardant son sang froid qu'on parvenait à quelque chose. « Ouais enfin en attendant on est toujours dans la merde et on sait toujours pas qui et pourquoi, bien que le pourquoi est le dernier de mes soucis, mais j'aimerais vraiment savoir qui. » Et là, elle était à deux cent pourcent d'accord avec lui, ce qui était bon signe. Au moins ils étaient sur la même longueur d'onde, ça risquait de leur être utile. « Va te coucher, j'vais guetter la rue, j'arriverais pas à dormir de toute façon. » lui dit alors Noah, après un court silence. Elle n'était pas sûre que c'était une bonne idée. La logique aurait voulu qu'ils se relayent, ou un truc du genre, histoire d'éviter que Noah s'endorme comme un con et qu'il ne reste personne pour garder un oeil sur la route. Mais il avait l'air sûr de lui, et s'il ne pensait pas pouvoir dormir, alors elle n'allait pas le contredire et en profiterait pour se reposer. Elle prendrait tout le sommeil qu'elle pourrait, se doutant que les jours qui suivraient ne seraient pas de tout repos.

Elle se réveilla lorsqu'on se mit à la secouer et à lui hurler dessus. « Antey ! Antey Réveil toi faut qu'on s'tire. » Elle paniqua pendant deux petites secondes en se faisant tirer si brutalement hors de son sommeil, avant de réaliser que c'était Noah, et que s'il s'agitait comme ça, il devait y avoir une raison. Elle se leva et prit ses affaires. « Faut qu'on s'tire et vite ! Deux mecs en costard vienne d'entrer dans l'hôtel et à cette heure-là, ça m'étonnerait que ça soit pour prendre une chambre ! » il ajouta, alors qu'elle glissait dans son sac tout ce qu'elle avait éparpillé en arrivant la veille. Si les types étaient deux, leurs chances devenaient un peu ridicules, surtout avec Noah qui n'était aux dernières nouvelles pas armé. Du coup, elle se pressa encore un peu et le suivit dehors. « Viens on prends la sortie de secours. » il décida en l'entraînant avec lui. Elle le suivit dans les escaliers de secours, descendit en courant en regardant parfois au-dessus d'elle, pour s'assurer que personne ne les suivait. Les deux mecs devaient être à l'intérieur, peut-être en train de monter à cet instant précis. Ils marchèrent jusqu'à la voiture de Noah, montèrent, et s'en allèrent. Visiblement, la situation de la veille se répétait et il était temps de prendre une décision, de faire quelque chose. « Comment ils nous ont retrouver ? » interrogea Noah, ses yeux se baladant d'un rétroviseur à l'autre. Antey était un peu paumée. Elle avait été sûre que personne ne les avait suivi la veille, et pourtant... « Je sais pas » elle souffla en passant une main dans ses cheveux. « Peut-être ta voiture. Ou alors le faux nom que j'ai donné était grillé, j'en sais rien » Ils continuaient de rouler, et Anteynara ne lâchait pas le rétro du regard. Quand les deux types auraient réalisé qu'ils n'étaient plus dans l'hôtel, ils se mettraient à les poursuivre, et elle s'attendait un peu à les voir débarquer dans pas longtemps. « Va falloir se débarrasser de ta voiture et quitter Miami » elle dit après quelques minutes de silence. Personne ne semblait les suivre pour l'instant, mais elle gardait les yeux rivés sur les rétros. « J'ai une maison au Canada, y'a des armes et du cash là-bas, et j'pense qu'elle est sûre... pour l'instant » elle suggéra finalement après avoir réfléchi aux options qui se présentaient à eux.

Ils n'étaient tranquilles nulle part, ils ne pouvaient pas se poser cinq pauvres minutes pour respirer un peu. Ca ne venait que de commencer, et elle en avait déjà marre. Très franchement, elle n'attendait qu'une chose, c'était de se retrouver face à celui, celle, ceux -peu importe- qui étaient à l'origine de ce merdier et de pouvoir gentiment les découper en petits morceaux avant de faire bouffer aux survivants les restes de leurs potes. A part ça, tout allait bien. Du coup, ils venaient de se faire jeter de leur hôtel, le sommeil d'Anteynara se retrouvant sauvagement interrompu, et avaient fui en direction de la voiture. Ils roulaient à présent, et cherchaient à comprendre comment ces types avaient pu les retrouver. Antey n'était pas extrêmement étonnée, en fait, c'était plutôt facile de retrouver quelqu'un quand on savait s'y prendre. Visiblement, Noah n'était pas du même avis. « Ma voiture ? Impossible, c'est la première fois que je m'en sers en vingt ans, elle n'a pas bouger d'mon garage » Il avait l'air d'y croire, alors elle se tut pour ne pas briser ses rêves, même si elle crève d'envie de lui dire que rien qu'en se rendant au bar, il avait pu être suivi, qu'ils avaient pu placer un émetteur sur sa caisse... Enfin bref. En gros, il fallait se débarrasser de la voiture. « Écoute, j'ai pas envie de te contredire, mais hors de question que je laisse ma voiture, c'est… juste pas possible… » Elle leva les yeux au ciel en poussant un soupir particulièrement bruyant. Elle pouvait comprendre l'attachement aux objets inanimés, mais là, c'était un peu une question de vie ou de mort. Cette bagnole était une bombe à retardement et la priorité était vraiment de changer de véhicule. « T'es sérieux, tu vas quand même pas risquer ta vie pour une voiture ? » elle lâcha en tournant la tête vers lui. Il avait l'air décidé, complètement convaincu, et elle ne put que se tourner à nouveau vers la route en reposer sa tête sur sa main un moment, légèrement exaspérée par la situation toute entière. Elle lui proposa d'aller se planquer au Canada, mais visiblement ça non plus ça ne lui convenait pas. « Tu crois que c'est notre seule option ? Faudrait que je passe chez moi, j'ai des réserves aussi… » Elle se mordit la lèvre. Elle avait franchement envie de répondre "oui, et non" à cette question, tout simplement. Parce que c'était la meilleure option, et parce que l'idée de passer chez lui était stupide étant donné qu'il y avait sans doute une armée de tueurs qui les attendaient, que ce soit chez Noah ou chez Anteynara. Elle était peut-être parano, mais elle savait de quoi elle parlait. « T'as une meilleure idée ? » elle lui demande doucement, fatiguée. « Pour c'qui est de ta voiture, j'te demande pas de la brûler ok... juste... faut qu'on change » ajouta Anteynara. Elle prit un moment pour réfléchir, se disant que Noah était tout aussi impliqué qu'elle et qu'il avait son mot à dire, certes. Alors s'il voulait retourner chez lui, malgré les risques... « On peut passer chez toi, mais au moindre truc pas normal, on s'tire » elle tenta de lui faire comprendre en se tournant vers lui une fois de plus. Elle détestait cette idée, vraiment, ça l'énervait au plus haut point. Elle avait l'habitude de travailler seule, de se gérer elle-même, et personne d'autre, de ne tenir compte que de son propre avis. Et la voilà qui se retrouvait dans des situations qu'elle détestait, à accepter des décisions qui ne lui seraient jamais passées par la tête.

Je venais enfin de me coucher. Cela faisait à peine quelques minutes que j’étais dans mon lit, le sommeil commençait à venir me prendre pour m’emmener dans le monde de l’imaginaire. Cependant, il n’en eut pas le temps puisque mon foutu téléphone se mettait à vibrer. Exaspéré, je prenais ce dernier en main et jetais un coup d’œil sur l’écran avant de décrocher. C’est bien parce que c’était lui putain. « ouais ? » marmonnais-je encore défoncé par les drogues et endormis par le sommeil. « Salut bro ! » La suite, disons que c’était confus. Tout ce que mon esprit avait capté fut les mots service, urgent, code du coffre, met le dans un sac, arme et voiture. Je lâchais quand même un « hein ? Qu’est s’tu raconte va moins vite. » J’étais au ralentis contrairement à mon meilleur pote qui paraissait en pleine forme. « J't'expliquerais plus tard, mais là c'est une question d'vie ou d'mort. » D’accord, c’était bon. Cette phrase avait réussi à avoir toute mon attention et avant même de pouvoir le réaliser, j’étais déjà debout entrain d’enfiler mes fringues. Je raccrochais après ses dires, puis filais en direction de son appartement. En espérant toutefois, que j’avais compris l’essentiel. Une fois à destination, je ne traînais pas. Je me précipitais jusqu’à son coffre, tapais le code et prenais tout ce qu’il y avait dedans et les foutais dans un grand sac de sport. Je prenais également l’arme dans le placard de sa chambre, en oubliant pas la boîte de munitions. Une fois le tout dans le sac, je quittais l’appartement, je l’appelais en dévalant les escaliers et il me donnait le lieu de rendez-vous. Cinq minutes plus tard, je débarquais sur place. Je découvrais avec surprise qu’il n’était pas seul mais bien avec une jeune femme. Assez canon dans son genre. Je fronçais les sourcils, ne comprenant vraiment pas ce qui se passait. Je sortais de la voiture et partais à leur rencontre. « Merci gros, tu nous sauves la vie ! » L’accolade faite, je jetais un regard méfiant vers la brunette mais reportais assez vite mon attention sur Noah. « Tu m’expliques le bordel ? » Celui-ci m’expliquait rapidement l’embrouille. Ça craignait. Je réfléchissais un instant puis me crispais. « Et si… Ça pourrait être la mafia mexicaine mec. » dis-je gravement. Noah paraissait réfléchir à cette possibilité, et semblait du même avis que moi. Malheureusement, nous ne pouvions pas en être certains. Quoi qu'il en soit, je lui donnais les clés de la Chevrolet Camaro, et en échange il me retournait les clés de sa mustang. « Le sac est à l’arrière. Sème-les, ou butte les, mais fait attention à ton cul mec. Et prend soin d’ma caisse ! » lâchais-je en lui faisant une accolade. « Appelle-moi dès que tu t’poses ! » terminais-je en montant dans la voiture de son père. Je jetais un dernier coup d’œil à la jeune femme et mon meilleur pote qui montait dans ma voiture puis traçais la route.

« Ecoute je sais que ça paraît totalement idiot pour toi, mais cette voiture appartenait à mon père, j'peux pas l'abandonner sur un parking et attendre que quelqu'un vienne la voler. » Elle préférait ne rien répondre. Il avait raison sur un point, c'était totalement idiot. Et puis s'ils se faisaient descendre, sa voiture finirait de toute façon par être volée. De toute façon, Noah semblait vouloir contredire tout ce qu'elle proposait et pendant une seconde, elle considéra l'option de se séparer et de se sortir de cette merde toute seule. Mais au final, elle accepta le compromis, se dit que Noah devait savoir au moins un peu ce qu'il faisait, et qu'elle pouvait essayer de lui faire un minimum confiance. « Je sais c'qu'on va faire. J'vais donner rendez-vous à mon meilleur pote, il va passer chez moi, me prendre ce que j'ai besoin et aussi qu'il me trouve une voiture, comme ça je ferais l'échange avec lui, il récupéra ma voiture. » il proposa finalement. Elle hocha la tête. C'était pas trop mauvais comme plan, même si elle se retint de demander s'ils pouvaient vraiment avoir confiance en ce "meilleur pote". Noah devait savoir ce qu'il faisait, une fois de plus, et elle choisit simplement de se la fermer. « T'en fais pas, c'est le seul sur qui on peut encore compter ce soir. » Honnêtement, elle était à peine rassurée. Mais au moins comme ça, ils seraient débarrassés de cette caisse et c'était déjà un bel avantage. Noah avait sorti son téléphone, celui-ci était collé à son oreille avant même qu'il ne finisse sa phrase. Suivit donc la conversation avec son "meilleur pote", et Anteynara tourna la tête vers la fenêtre pour essayer de se détendre tout en gardant un oeil sur les rétroviseurs, et une oreille dans la conversation que Noah avait au téléphone. « Rappel moi quand t'es chez moi. » il dit finalement, avant de raccrocher. Au moins ils finiraient par changer de voiture, et Noah serait armé, ce qui était assez rassurant. Un silence s'installa entre eux, sans pour autant que ce soit désagréable ou gênant. Puis un second coup de fil pour fixer le lieu du rendez-vous. Noah avait garé la voiture, et ils attendaient à présent l'arrivée du mec qui était donc censé leur amener une voiture et tout ce que Noah avait demandé. Il faisait des aller-retours devant la voiture, et Anteynara attendait fixement, en le regardant s'agiter. Elle aurait pu prétendre autant qu'elle le voulait qu'elle était parfaitement calme, c'était sans compter sur sa jambe gauche qui bougeait nerveusement. Elle tourna la tête vers la route, plusieurs fois, plutôt impatiente. « Il devrait pas tarder, il fait au plus vite. » commenta Noah, juste avant qu'Anteynara ne lève les yeux au ciel. Chaque seconde qu'ils passaient ici les enfonçait un peu plus dans leur merdier. Ils perdaient du temps et ça ne l'étonnerait qu'à moitié que ce soit la berline avec les deux types, et non le pote de Noah, qui débarque d'ici peu. Une voiture s'arrêta et elle porta instinctivement sa main vers son arme, juste au cas où. Mais Noah n'avait pas l'air angoissé, au contraire, et elle comprit que c'était bien la bonne personne. « Merci gros, tu nous sauves la vie ! » dit Noah à son pote, qu'Antey ne pouvait s'empêcher de mater alors que les deux mecs se saluaient. Le nouvel arrivant regarda rapidement en sa direction, et leurs regards se croisèrent, avant qu'il ne se concentre à nouveau sur Noh, demandant des explications. Elle aurait bien eu envie de les presser, de gentiment leur expliquer que c'était le moment de se dire au revoir, mais une phrase attira son attention. « Et si… Ça pourrait être la mafia mexicaine mec. » dit le nouveau venu, et il semblait être au courant de quelque chose. En tous cas, il y avait dans leur échange de regards quelque chose qui confortait Anteynara dans ses hypothèses selon lesquelles c'était bien après Noah qu'on en avait. Au final, ils s'échangèrent les clés et Antey ne bougea pas, les regardant simplement se saluer. « Le sac est à l’arrière. Sème-les, ou butte les, mais fait attention à ton cul mec. Et prend soin d’ma caisse ! Appelle-moi dès que tu t’poses ! » il fit avant de s'éloigner et de s'installer au volant de la voiture de Noah. Elle se dirigea du coup avec celui-ci vers leur nouveau moyen de transport -qui avait de la gueule, il fallait le dire- et s'installa côté passager. « Bon, on fait quoi maintenant que t'as tes trucs ? » elle lui demanda alors qu'il démarrait. Au final, ils ne s'étaient toujours pas mis d'accord sur où ils allaient aller une fois les affaires de Noah récupérées.

hj:

Elle avait hâte que l'échange entre les deux amis se termine pour qu'ils puissent enfin se casser, et disparaître avant que les types qui les poursuivaient ne retrouvent leur trace. Au moins, ils s'étaient débarrassés de la voiture, et c'était du coup au pote de Noah de s'en charger, ce qui ne dérangeait absolument pas Anteynara. Ils avaient assez de problèmes comme ça. Du coup, elle s'installa sur le siège passager, laissa Noah démarrer. Puis elle lui demanda s'il avait pris une décision concernant leur destination. Maintenant qu'ils avaient changé de voiture, il était hors de question de traîner dans le coin, et il fallait mettre un maximum de distance entre eux et leurs poursuivants. « Bah tu m'as pas dit que tu voulais aller au Canada ? Y'a de la route à faire autant partir maintenant et on s'arrêtera dans un hôtel dans quelques heures. » il lui répondit, et elle hocha simplement la tête pour acquiescer. Direction le Canada alors.

Ca faisait du bien d'y retourner. Elle n'avait jamais passé plus de deux mois de suite ici, mais la maison qu'elle avait achetée plusieurs années plus tôt avait quelque chose de réconfortant. Ce n'était pas familier, ou une connerie du genre, mais plutôt l'impression d'être un peu en sécurité. Elle avait un petit arsenal dans l'armoire du salon qui pourrait s'avérer utile, et des dollars canadiens dans un sac. Ils n'avaient rien à faire de leurs journées, à part se cacher et essayer de percer le mystère du qui, pourquoi, comment. Ah... et s'engueuler, se faire chier mutuellement, et râler. En gros, c'était un peu comme des vacances. Ils n'avaient rien à faire à part se prendre la tête pour rien, et critiquer le choix de programme télé de l'autre. Heureusement, il y avait du bon aussi. Malgré tout, Anteynara se mentirait à elle-même si elle disait ne pas apprécier Noah. Mais il n'avait pas l'air d'avoir compris le principe de leur présence ici, et si Antey s'écoutait, elle ne se priverait pas de faire la fête comme il n'arrêtait pas de le proposer depuis une semaine. Le problème, c'était que sortir comme ça n'était pas prudent, et tout ce qu'elle savait allait contre cette idée. L'autre problème, c'était qu'elle crevait d'envie de vivre un peu, que ça faisait une semaine qu'elle n'avait rien fait d'excitant, et que ça commençait à être intenable. Du coup, malgré toutes ses bonnes résolutions, elle avait fini par céder. Elle avait beau essayer de prétendre qu'elle sortait uniquement pour lui faire plaisir, parce qu'il avait tellement insisté et blablabla... en réalité, elle était aussi impatiente qu'une gosse à Disneyland. « Bon t'es prête ? Sinon je pars sans toi ! » dit Noah, alors qu'Antey enfilait une paire de baskets qu'elle avait achetée en arrivant. Elle releva la tête vers lui tout en glissant les lacets à l'intérieur des chaussures, puis se redressa. Elle attrapa son sac, les clés de la maison, et se dirigea vers la porte où le jeune homme l'attendait. « Y'a un bar à cocktails vraiment sympa, c'est à une rue d'ici. On peut y aller à pieds... » fit-elle en sortant, puis referma la porte derrière eux. Elle craignait un peu que leur "un seul verre" se transforme en "tant qu'on y est autant en profiter" mais elle essayait de se dire qu'elle était une adulte responsable et que rien d'inattendu ne se passerait ce soir. Et pourtant, le bar dans lequel elle comptait emmener Noah était un endroit franchement cool duquel il était difficile de repartir seule. Mais elle serait sage. Elle tentait de s'en convaincre alors qu'ils marchaient cinq petites minutes en direction du bar. Ils arrivèrent à destination et passèrent la porte. Il faisait sombre à l'intérieur, le bar était à peine éclairé de lumières rouges, et le long des murs se trouvaient quelques tables avec des fauteuils vintage qui semblaient particulièrement confortables. Elle se tourna vers Noah pour lui dire dans l'oreille, par-dessus le bruit de la musique : « Y'a une deuxième sortie, au fond à côté des chiottes, au cas où », tout en désignant d'un signe de tête la porte qui menait aux toilettes. « On va commander ? » ajouta-t-elle finalement avec un sourire, décidée à se détendre.