why is it so complicated ?

Louise & Jason

Elle avait fait tout son possible pour essayer de retrouver le Jason qu'elle avait quitté avant de prendre son vol pour l'Europe mais c'était peine perdue. Ce Jason n'était plus là et ne serait certainement plus jamais le même parce qu'il avait perdu une grande partie de lui-même. Alors avec le temps, j'arriverais à remonter la pente mais pour le moment, c'était bien compliqué de voir en moi une lueur d'espoir ou un soupçon de joie. J'étais totalement fermé, je l'avais à peine écouter parler et lorsqu'elle m'avait proposé plein d'activités diverses pour qu'on s'occupe, je ne lui avais même pas répondu. Elle avait donc eu le courage de proposer sans doute la dernière idée qui lui venait en tête : chanter avec sa guitare. Et ça marchait ! On ne peut pas dire que je sautais de joie et que je montrais vraiment de l'engagement dans cette démarche mais au moins, je l'écoutais me chanter une chanson française et quand elle la terminait, je lui en demandais une autre. Elle enchainait ensuite avec Titanium et laissait transmettre beaucoup d'émotions avec cette chanson, comme si elle ressentait vraiment les paroles et que c'est elle-même qui était l'interprète originale. Je fermais un instant les yeux pour apprécier encore un peu plus, et quand je les rouvrais, je regardais Louise avec toujours autant d'attention. Elle était très belle quand elle jouait de la guitare ; je veux dire, encore plus belle qu'elle ne l'est d'habitude. Elle continuait ensuite avec une chanson de Rihanna, c'était toujours aussi joli à entendre mais sans doute avec un peu moins d'émotions que la précédente.
Lorsqu'elle avait terminé cette troisième et dernière chanson, elle venait s'allonger à côté de moi en plaçant ses bras autour de mon cou et sa tête sur mon torse. Je la laissais simplement faire sans pour autant chercher à aller l'entourer moi-même de mes bras, et puis je fermais les yeux. Je lui dis simplement dans un murmure : Merci Louise. Je sentais son doux parfum venir chatouiller mes narines et me laissais doucement aller jusqu'à finir par m'endormir. J'étais bien fatigué en ce moment et je le prouvais une nouvelle fois. Il ne m'avait pas fallu très longtemps pour succomber aux bras de Morphée, heureusement que je n'avais pas succomber à autre chose car vu mon état, je ne me serais même pas rendu compte des conséquences que ça aurait eu.

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Louise & Jason

J'avais chanté toute la soirée pour lui. Et puis, j'avais décidé de me poser dans ses bras parce que c'était ce qui semblait l'apaiser. J'avais réussi, un peu, enfin, à l'aider dans son deuil pour ce soir. Il avait l'air apaisé et ça me rendait heureuse, même si ce n'était pas la fin de sa déprime de loin et je le savais bien, je ne me faisais pas d'illusions. Ce qui importait, c'était qu'il aille un tout petit mieux. Il me remerciait et je souriais. Je n'allais pas répondre, ça ne servait à rien. Je me contentais de sourire. J'avais la tête sur son torse, ma main sur ce dernier aussi quand j'entendis sa respiration se ralentir. Je levais doucement la tête, il avait les yeux fermés, il dormait. Je souris et reposais ma tête à l'initial. J'avais bien trop peur de le réveiller à présent. Je regardais dans le vide jusqu'à m'endormir comme lui, dans ses bras.

Quand je me réveillais, je n'étais pas étonné d'y être toujours, dans ses bras. J'avais bu la veille mais pas assez pour ne pas m'en souvenir. Je me souvenais donc de tout ce qu'il s'était passé à merveille. Doucement, je me relevais. J'allais lui faire du café et je me faisais un petit déjeuner, après m'être passé rapidement sous l'eau et changée. Je le laissais dormir car, je savais qu'il en avait besoin sans doutes. J'étais sans maquillage et pas vraiment coiffée mais bon, je me disais que vu sa tenue il ne m'en voudrait pas. Je n'aimais pas me maquiller si vite le matin - ce n'est pas bon pour la peau. J'allais sur la terrasse boire mon café et manger mon croissant tranquillement. J'adorais faire ça, voir le soleil qui vient à peine de se lever, qui chauffe le paysage, la mer au loin, le vent frais encore du matin, un pull tout doux autour de moi et mes cheveux lâchés. C'était le bonheur. Puis l'odeur du café.. piouf j'étais au paradis. Je me retournais, entendant que ça bougeait à l'intérieur. Je me relevais pour aller dans l'encadrement de la porte du balcon-terrasse. bonjour. je t'ai fais du café, si tu veux. lui proposais-je. Je savais qu'il serait toujours dans le même état et qu'il en aurait peut-être besoin. Ou alors qu'il voudrait s'en aller, je ne le kidnappais pas après tout il était mon invité. Même si j'étais rassuré de savoir qu'il ne faisait pas.. de bêtises dans son endeuillement. enfin.. fais comme chez toi. lui dis-je, lui souriant et retournant m'asseoir sur le balcon-terrasse, profiter de mon bonheur naturel à moi.

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Louise & Jason

Lorsque j'ouvrais les yeux, j'étais sur un canapé que je ne connaissais pas. Je me frottais les yeux en essayant de me rappeler ce que j'avais fait la veille et pourquoi j'aurais bien pu me retrouver ici, et quand je regardais un peu autour de moi, je m'en souvenais : j'étais chez Louise. Et je m'étais endormi sans m'en rendre compte sur son canapé du salon et le meilleur dans tout ça, c'est que j'avais passé une nuit formidable sans me réveiller une seule fois. Je me redressais un petit peu en m'appuyant sur mes coudes et alors j'apercevais sa silhouette sur sa terrasse ; elle semblait profiter de son matin pour se réveiller en douceur. Avec le vent qui rentrait par la porte-fenêtre, j'eus soudain un éternuement, ce qui interpellait immédiatement la jeune femme qui passait sa tête dans l'entrebâillement de la porte pour m'offrir son plus beau sourire et me dire qu'elle avait fait du café, que je pouvais faire comme chez moi. Merci, dis-je simplement alors qu'elle retournait sur sa terrasse pour s'asseoir. J'émergeais encore un peu, me demandant si elle avait passé la nuit avec moi sur le canapé ou si elle était partie rejoindre son lit une fois que je m'étais assoupi hier soir. En tout cas, ça ne changeait rien au fait que j'avais sans doute passé l'une des meilleures nuits depuis plusieurs jours. Je m'étirais de tout mon être, puis je me levais pour aller dans la cuisine et me passer un peu d'eau fraiche sur le visage, en insistant sur ma barbe. Je remarquais ensuite la cafetière pleine de café en une tasse juste à côté, c'était sans doute pour moi alors je me servis un peu de café que je bus d'un trait pour ensuite poser la tasse dans l'évier et la passer rapidement sous l'eau pour la rincer. Je retournais ensuite dans le salon, puis me dirigeais vers le balcon. Le vent un peu frais me fit du bien, et je m'avançais vers la jeune femme pour lui dire : Merci Louise, pour ce que tu as fait hier. C'était gentil. Je regardais un instant la vue qui s'offrait à nous, et poursuivais : Je crois que je vais rentrer chez moi, te laisser un peu tranquille. Elle m'avait déjà accordé bien assez de temps et je ne voulais pas que ma mauvaise mine entache sa bonne humeur ou le programme de sa journée.

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Louise & Jason

Assise sur le balcon, j'avais entendu Jason éternué sur le canapé. J'étais venu lui dire qu'un café était prêt pour lui, qu'il faisait comme chez lui. Moi, je tenais un peu trop à mon balcon là, c'était trop beau. Puis de toute façon, je savais qu'il serait dans le même état que la veille et qu'il ne serait pas tellement loquace à discuter. Je le laissais se lever à son rythme, faire ce qu'il voulait. Le forcer ne servait à rien, il fallait qu'il soit dans ce processus et qu'il en sorte seul, pas forcé. Il fallait qu'il sorte seul de son deuil, même si on pouvait y mettre un peu du nôtre en tout cas, personne ne le fera pour lui, alors. Le regard perdu dans l'horizon, j'essayais de ne penser à rien. Chose pas simple non plus. Jamais un ami - et pas n'importe lequel - qui souffrait en ce moment même dans mon salon. J'avais un homme qui me manquait depuis bien trop longtemps qui me faisait encore et toujours souffrir et qui ne me répondait pas, qui m'exaspérait à vrai dire. Ma meilleure amie était partie pour récupérer son homme - elle avait de la chance. Heureusement que j'avais passé ce super week-end à Vegas avec ma cousine le jour de la St Valentin. Sinon bon.. Je crois que je serais vraiment au fond du trou là. Je tournais la tête vers Jason qui arrive sur le balcon. Il regarde au loin comme moi, il semble apprécier. Je regarde alors dans la même direction. Il me remerciait. J'attendais d'avaler ma gorgée pour répondre. c'est normal. je dois avouer que ça me fait.. mal de te voir comme ça. alors si je peux t'offrir des moments comme ça, je le ferais tant que tu le voudras et en auras besoin surtout. lui soufflais-je regardant au loin comme lui. Sa seconde réplique me fit tourner la tête vers lui. Je me levais doucement pour lui faire face. tu ne me déranges pas du tout, tu sais.. soufflais-je. Je lui lançais un petit sourire et caressais sa joue, je récupérais ma main autour de ma tasse et je rajoutais : mais je ne te kidnappe pas hein, tu peux rentrer si tu le souhaites évidemment. sache que j'ai été ravie de partager ma soirée avec toi en tout cas. Et que tu peux revenir quand tu le souhaites, même comme ça sans prévenir. Je suis là pour toi. lui dis-je avec un petit sourire, afin qu'il ne ressente pas de pitié ou quoi.

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Louise & Jason

J'avais l'impression que cette soirée passée chez Louise m'avait fait du bien. Ça n'avait pas forcément changé les choses et je n'allais pas passer si facilement à autre chose mais au moins, le temps de quelques minutes, elle avait réussi à me faire penser à autre chose qu'à mon père et c'était déjà une sacrée étape de franchie. Néanmoins au réveil, je sombrais à nouveau un peu et recommençais à broyer du noir alors je me dis qu'il était préférable que je rentre chez moi et laisse Louise profiter de sa journée. Lorsque j'allais sur son balcon pour la rejoindre et la remercier de s'être montrée présente pour moi hier soir, celle-ci me dit que ça lui paraissait normal et que ça lui faisait mal de me voir si triste. Je fis simplement une petite mou pour répondre à cela, sans forcément savoir quoi lui dire alors. Puis je lui avais dit que j'allais rentrer chez moi et elle en profitait pour me rappeler que je serais toujours le bienvenue. Je m'avançais alors vers elle et posant une main juste en dessous de son oreille pour aller l'embrasser délicatement sur la joue opposée. Sans vraiment chercher à être si tendre, je me retrouvais à poser mes lèvres très proche des siennes mais ça ne me dérangeait pas forcément ; ça restait un baiser amical et à la limite de sa joue. En me reculant, je la regardais intensément comme pour apprécier sa beauté, même au réveil le matin. Tu peux aussi passer chez moi, si des fois l'envie te prend. Mais il vaut mieux que tu préviennes un peu avant, parce que c'est un peu le bazar en ce moment, lui proposais-je gentillement en retirant ma main posée sur son cou. Je retournais alors dans le salon pour récupérer mes quelques affaires qui trainaient.

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Louise & Jason

Sur le balcon, je fais face à Jason. Hier soir, il est apparu chez moi d'une manière dont je n'aurais jamais pensé le voir un jour. Pour autant, je ne l'ai pas vu différemment. Du moins, pas du mauvais sens. Au contraire, j'ai été heurtée par son malheur et voulu soudain obtenir pour lui un peu d'apaisement. Je savais très bien que j'étais incapable de le consoler entièrement - personne ne le serait d'ailleurs. Mais je voulais y participer, à un millième si je pouvais, ce serait déjà parfait pour moi. J'avais tout essayé la veille, jusqu'à prendre ma guitare et lui offrir ce que je faisais très rarement : chanter devant quelqu'un. Depuis petite je le faisais régulièrement avec ma maman, mais souvent je gardais ça pour elle. C'était très rare que je m'y mette devant quelqu'un d'autre qu'elle. Mais là, j'avais perdu tous les moyens de l'aider. Parler, ne rien dire, rien ne marchait alors chanter, ça avait sembler l'aider. Il s'était même endormi, et avait bien dormi d'ailleurs. A son réveil donc, il est là devant moi et me dit qu'il va partir, me laisser tranquille. Je le rassurais lui disant qu'il ne m'embêtait pas du tout, qu'il pouvait rester ou revenir quand il le voudrait. Il me répondit que moi aussi je pouvais venir chez lui mais que je devais prévenir. Je lâchais un petit sourire. Puis il faut dire que sa main dans mon cou m'apaisait et me faisait lâcher ce sourire. Disons que je ne croulais pas sous les signes affectifs tendres et que ceux que Jason ne m'étaient pas désagréables. Je lâchais donc ce sourire de manière très naturelle, sans même le sentir arriver. Tout mon corps s'apaisait sous ce contact. Il s'approchait et m'embrassait sur le bord des lèvres. Alors oui c'était sur la joue, c'était tout d'amical mais cette proximité avec mes lèvres ne m'était pas passée inaperçue. Je baissais même un peu les yeux avant de les relever et lâcher un petit soupir, puisque j'avais oublié de respirer pendant cette milliseconde. Je serrais fortement les mains autour de ma tasse de café. Je lâchais un petit rire à sa réflexion tout de même, au bazar qu'il devait y avoir chez lui. Je passais une main dans une de mes mèches de cheveux, hochant ma tête sur le côté, serrant mes lèvres et acquiesçant. je n'y manquerais pas finis-je enfin par dire avant qu'il ne se retourne pour prendre ses affaires. Je respirais un bon coup. Je m'appuyais contre le cadre de la porte du balcon vers l'intérieur, le regardant faire. Quand je m'aperçu du beug que j'avais fais sur lui et qu'il allait se retourner, je tournais la tête vers la cuisine. Genre. Quand il avait tout pris, je mettais un pied devant l'autre pour tout de même l'accompagner à la porte. Je tenais la porte alors qu'il sortait et se retourne avant de partir. J'insistais : appelle si besoin, hmm.. soufflais-je, par peur d'être lourde mais, je m'inquiétais vraiment pour lui. Puis j'ajoutais : passe une bonne journée et un sourire avant qu'il ne s'en aille.