Ena m'expliqua qu'il avait essayé de dessiner mais qu'il n'y arrivait pas. Après ce qui c'était passé c'était tout à fait normal, l'inspiration finirait par lui revenir. Mais pour l'instant il fallait qu'il se repose alors quand il posa sa tête sur moi et que sa respiration devint régulière je compris qu'il c'était endormis. Restant ainsi de longues minutes je me levais enfin du lit car je commençais à avoir des fourmis dans les jambes. Pour qu'il n'est pas mal au dos je l'installais correctement dans le lit avant de remonter la couverture sur lui. Je passais mes doigts dans ses cheveux, remettant une de ses mèches avant de l'embrasser tendrement sans le réveiller. « Je t'aime mon amour... » Une fois dans le salon je ne savais pas quoi faire et le fait de tourner en rond me faisait penser à ce qu'on avait perdu la nuit dernière. Je me sentais parfaitement bien à présent et le médecin m'avait juste dit de ne pas forcer. Habitant tout prêt des magasins j'enfilais mon manteau afin de sortir acheter un petit cadeau pour Ena. J'avais envie de lui faire plaisir et j'avais déjà une petite idée en tête. Sur le chemin je prenais mon temps et il ne me fallut qu'une petite heure pour faire l'aller retour. Soudain je pris conscience que je n'avais laissé aucun mot à Ena... Et s'il c'était réveillé pendant ma petite viré shopping ? En ouvrant la porte je n'eus même pas le temps de retirer mon manteau qu'il m'attrapa par la main et qu'il m'attira à lui. Il avait l'air inquiet et ce n'était pas étonnant, mais il allait vite oublier son inquiétude quand il verrait mon cadeau. M'écartant de lui je lui fis un petit sourire avant de me mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser. « Je vais bien Ena, je suis juste sortit t'acheter un petit cadeau, j'avais besoin de faire un tour... » Je lui tendis son paquet cadeau et m'installa sur le canapé pour qu'il l'ouvre. A l'intérieur il y avait une malette à dessin professionnelle, contenant tout ce qu'il fallait. J'avais vu que la sienne était assez ancienne et puis je ne lui avais jamais fait de cadeau et j'avais juste envie de lui faire plaisir. « Peut être qu'un jour je pourrais être ta Rose, » lui dis je un petit sourire sur le visage. Bien évidemment je faisais référence à Titanic mais ça il l'avait surement compris. J'attendais donc patiemment qu'il ouvre son cadeau pour voir sa réaction.

 Je me réveillais au bout d'un petit moment après, ne sentant plus la fraîcheur sur mon torse. Au contraire, j'avais une couverture sur moi et j'étais seul à présent dans la chambre. Je fronçais les sourcils, je lui avais pourtant dis qu'elle devait se reposer le plus possible. Sans réfléchir et prendre le temps d'émerger de ma sieste, je posais les pieds sur le sol et je sortais de la chambre. Dans le salon, personne. Les chiens y étaient, elle non. Elle ne les a donc même pas sorti. Je ne sais pas où elle est. Mais il n'y avait pas son manteau, elle était donc sortie. Par réflexe, j'attrapais mon téléphone portable quand elle rentra. Sans la laisser rentrer et déposer ses affaires, j'attrapais sa main. En quelques secondes j'avais réussi à avoir peur et avoir imaginé tout et n'importe quoi sur son état. Je la serrais contre moi et elle m'embrassa. Sans que je puisse rien dire encore, elle anticipa ma question. Elle me dit aller bien et qu'elle était juste sortie me chercher un cadeau. « je t'ai pourtant dis de te reposer.. » râlais doucement. Je ne pouvais pas l'engueuler, j'en étais incapable. Et puis qu'elle prenne l'air par sa propre initiative c'était bien, mais ça m'inquiétait tout de même. Je caressais son bras de son épaule à sa main pour l'attraper alors qu'elle me tendit son fameux cadeau. Nous allions vers le salon pour nous installer pour que je l'ouvre. Sa petite phrase d'introduction au cadeau me fit sourire. Je comprenais qu'elle parlait de son film préféré, le Titanic. Pourquoi serait-elle ma Rose? Enfin elle l'était déjà de toute façon. Je fronçais les sourcil et j'ouvrais alors plus vite le cadeau, mis l'eau à la bouche. Je souris voyant la palette plus moderne que la mienne de dessin. « tu n'aurais pas dû.. ça coûte super cher ça Maëva.. Mais tu l'es déjà, ma Rose, en plus. » dis-je alors avant de la prendre contre moi. Puis je posais la palette par terre pour me libérer les mains et attraper son visage, l'embrassant vivement sans hésitations. J'avais juste envie de ça, de ce contact de nos lèvres l'un avec l'autre. Je passais ma main dans ses cheveux. J'avais juste encore une fois eu peur de la perdre et c'était ma façon de m'apaiser de cette peur précédente. Je lui offrais un baiser fabuleux, langoureux et amoureux surtout. Puis je me reculais doucement, posant mon front sur le sien, toujours mes mains dans ses cheveux. « ne me refais pas ça. » lui soufflais-je doucement. « Il faut que tu te reposes, viens. » dis-je me levant, prenant sa main et des plaids. J'ouvrais les portes du balcon/terrasse. Sur l'un des transats, je disposais des plaids, je l'invitais à s'y allonger et j'en ajoutais sur elle. « ferme les yeux maintenant. » soufflais-je alors que le vent à peine frais caressait déjà son visage et que l'odeur de la mer avait envahi nos narines. « ne pense à rien et profite. » soufflais-je alors allant chercher mes affaires, ma nouvelle palette, m'installant près d'elle et commençant à dessiner juste la scène.. histoire de trouver en elle l'inspiration dont elle a le secret.

J'attendais patiemment qu'il découvre son cadeau et lorsqu'il l'ouvrit je savais qu'il en était content mais il s'inquiétait surtout de l'argent que j'avais dépenser. J'avais réussi à mettre un peu d'argent de côté et c'est vrai que ce n'était pas donné mais pour lui rien n'était trop cher. Ena ne comprit pas mon allusion à Rose, je savais que je l'étais déjà pour sa bande dessinée mais je pensais surtout à quelque chose de plus personnel, de plus intime. Il dessinait vraiment très bien et oui, j'aurais aimé qu'un jour il face mon portrait comme Jack à fait celui de Rose... Avant que je ne pus lui expliquer mon idée il m'attira à lui et m'embrassa comme jamais. Je savais qu'il avait eut peur, ça ce sentait dans son baiser et il était tout simplement entrain de se rassurer. Le baiser fut d'abord tendre, puis langoureux et lorsqu'il mit fin au contact de nos lèvres j'en voulais encore... Seulement il en décida autrement et m'entraîna sur le balcon. « Mais je... » Pas le temps de dire un mot, il voulait à tout prix que je me repose alors que je ne faisais que ça. J'en avais assez de me reposer, surtout qu'une fois allongée et plongée dans mes pensées je repenserais forcement à ce qui c'était passé hier après midi. Je n'avais cependant pas le cœur de me lever du transat car Ena avait prit sa nouvelle palette pour dessiner et si cela lui redonnait l'inspiration alors tant mieux. Camouflée sous la tonne de plaid qu'il m'avait ramené je sentais juste le vent caresser mon visage. Mes mains, cachées sous les couverture se posèrent sur mon ventre qui n'avait pas encore grossit pour l'instant. Bientôt ça se verrait, on ne pourrait plus le cacher et je n'avais qu'une appréhension, l'annonce de la nouvelle à ses frères et sœurs. Je ne les connaissait pas et eux ne savaient peut être même pas que j'existais. Sans m'en rendre compte je m'endormis, pensant à ce petit être qui grandissait en moi. Au début mon rêve fut le plus beau que j'ai jamais fais, je me voyais dans un lit d'hôpital en salle d'accouchement, Ena prêt de moi, tenant mon bébé contre moi et soudain une violente douleur au cœur, l'impression d'étouffer. Je me débattais pour respirer, on me prenait mon enfant des bras et puis plus rien, mon cœur venait de s'arrêter pour ne jamais repartir. C'est trempé et apeuré que je me réveillais sur le balcon. Ena n'était pas là, surement parti préparer le repas pour ce midi et heureusement, il était déjà assez inquiet comme ça. Les larmes perlèrent au coin de mes yeux en pensant que peut être oui c'était une possibilité que je ne verrais jamais grandir notre enfant... Mon cœur était encore tout chamboulé par le cauchemar et avant qu' Ena ne voit ma détresse je revins dans la maison et prit la direction de la salle de bain. Cette fois ci Rose me suivit à l'intérieure, peut être pour être la au cas ou et lorsque je pénétrais à l'intérieure mes yeux se posèrent sur l'endroit ou je m'étais évanouie. Il n'y avait plus aucune trace, c'était comme ci rien ne s'était passé. A l’abri des regards je laissais enfin ma douleur s'évacuer, mes larmes coulant sur mes joues alors que je m'asseyais sur le rebord de la baignoire. C'est moi qui avait voulu cela, qui avait presque fait un ultimatum à Ena en voulant garder ce bébé et maintenant ? Je venais d'en perdre un, j'avais peur de ne jamais voir grandir le deuxième, de devoir dire adieu à Ena trop tôt... Séchant mes larmes je me relevais pour voir mon visage apparaître dans l'immense miroir au dessus du lavabo. Je ne devais pas me laisser abattre ainsi, c'était comme ça que je perdrais le combat, mais il fallait que je me batte, pour Ena, pour notre bébé et pour moi. Des crises d'humeur j'en aurais surement encore, peut être à cause des hormones mais là j'allais mieux et j'avais même une petite idée derrière la tête. Il fallait que je me dépêche ou Ena allait s'inquiétait encore une fois alors je retirais tout mes vêtement pour simplement me couvrir d'un peignoir en satin. Ouvrant la porte de la salle de bain je tombais nez à nez avec Ena, la peur se lisant dans ses yeux. « Je vais bien, je t'assure... » Au début il ne vit pas ma tenue mais lorsque ses yeux descendirent sur mon corps je lui fis un petit sourire coquin. Lentement je m'approchais de lui, glissant ma main sous son t-shirt avant de poser mes lèvres dans son cou, remontant jusqu'à son oreille. « J'aimerais vraiment être ta Rose, si tu vois ce que je veux dire... » lui murmurais je avant de partir dans le salon. Je n'avais jamais posé pour personne et encore moins nue mais j'avais confiance en Ena et je voulais lui laissé un petit souvenir au cas ou ça se passerait mal par la suite.

Elle ne tenait pas en place, c'était fou. A peine étais-je partie voir où en était le repas, elle avait disparu du balcon. Je voulais qu'elle reste reposée, qu'elle ne bouge pas trop. Si aujourd'hui elle ne savait pas tenir en place comme ça deux jours, qu'en serait-il quand elle sera vraiment obligée de rester allongée à six, sept, huit mois de grossesse? Je levais les yeux au ciel et j'allais voir dans l'appartement. Rose m'indiqua le chemin : la salle de bain. Je fonçais vers cette pièce avant de m'arrêter près de la porte, à ma vue désormais. J'avais un flash : tout le sang qui dégoulinait de la porte, Rose qui me prévenait. J'oubliais de respirer un moment. La peur que j'avais ressenti revint, mon coeur se mit à battre d'un seul coup. Puis Rose vint se frotter contre moi et me rappeler à la réalité. Je secouais un peu la tête, attendant un peu pour reprendre ma route, de reprendre mes repères. Le sang était nettoyé, elle allait bien maintenant et il n'y avait pas à avoir peur. Je me le répétais des milliers de fois, de peur qu'elle en ait marre elle de l'entendre. Je tombais en réalité nez à nez avec elle qui sortait en même temps que je voulais ouvrir la porte de la salle de bain. Elle vit la peur dans mes yeux et me dit tout de suite qu'elle allait bien. Je me remettais à respirer. Puis enfin je remarquais la tenue dans laquelle elle était. Je fronçais très légèrement les sourcils et elle lâcha un sourire coquin. Je comprenais ce qu'elle voulait. Par Rose ce n'était pas juste être celle que j'aimais mais aussi celle que je dessinerais et.. nue. Comme Jack dans une de ces scènes dans le film qu'elle aimait tant. Je répondis à son sourire. « d'accord » lui soufflais-je prenant sa main l'emmenant sur le canapé. « tu sais comment t'installer.. » dis-je parlant de la position de Rose dans le film, prenant les crayons qu'elle m'avait offert et du papier à dessin. J'avais trop peur de la louper mais, j'essayais de me calmer. Je respirais par la bouche, histoire d'y arriver. Quand elle se mit nue, j'eue encore plus de mal à y arriver. Je l'avais déjà vue nue certes mais là, je devrais mettre la façon dont je la vois là maintenant sur mon dessin. Je la trouve douce, sexy, sauvage, sensible, fragile, apaisante, belle, unique, attirante à crever.. Tout ça juste là, devant moi. Je me serrais les lèvre car j'avais juste envie de virer mes affaires et de l'embrasser. Je me râclais la gorge et lâchais mon premier trait de crayon. Elle voulait que je le fasse et je le ferais. Parfois je devais reprendre sa tenue, car elle plaisantait, m'embêtait. « arrête de bouger » lui soufflais-je alors, râlant légèrement en souriant. Les chiens aussi parfois nous embêtaient. Mais au bout d'un bon moment, je finissais. Son corps était si parfait, j'avais bien de mal à transmettre ce corps aussi sexy sur le papier. Surtout les parties intimes. C'était quelque chose que je n'avais jamais fait, à vrai dire. Je m'appliquais plus, je rougissais aussi ou bougeais à ces moments là du dessin. La beauté de ses cheveux aussi, que je trouvais si excitante et juste ses doigts.. Un détail chez elle me rendait fou. Puis une fois fini, je m'approchais d'elle - enfin - posant le dessin sans qu'elle puisse le voir. J'attrapais son visage entre mes mains doucement. Je savais qu'elle était pressée de voir le résultat mais.. « tu vas devoir attendre parce que là c'était de la torture de pas pouvoir faire ça » soufflais-je avant de capturer ses lèvres et de serrer ce corps que j'aime tant contre moi. « je t'aime » soufflais-je entre deux baisers fous. Je caressais ce corps que j'aimais tant, faisant tout ce dont j'avais rêvé durant mon dessin. Rien que de dessiner ses courbes, j'avais imaginé la caresser alors, j'en avais trop envie. La douceur de sa peau.. j'avais eu du mal à le retranscrire sur papiers.

Je m'étais bien fais comprendre car Ena m'entraîna dans le salon et me demanda de m'installer sur le canapé. J'avais le coeur qui battait à toute vitesse rien qu'à l'idée de poser nue devant lui. Certes il avait déjà vu mon corps, mais là ce n'était pas la même chose, j'étais vulnérable. J'en avais très envie et laissant ma peur de côté je fis donc doucement glisser mon peignoir à mes pieds avant de m'allonger devant lui. Je voyais très bien les yeux d' Ena voyager le long de mon corps et sa respiration saccadée. Un petit sourire ce dessina sur le coin de mes lèvres alors que lui essayait de se concentrer pour commencer son dessin. Je me sentais de plus en plus à l'aise mais à chaque fois que je bougeais ne serait ce que le petit doigt je me faisais remettre à l'ordre. Jamais je n'aurais crus qu'un jour je poserais ainsi pour mon petit ami mais j'avais une telle confiance en Enaël, je savais qu'il ne ferait jamais rien pour me nuire et je voulais lui laisser ce cadeau au cas ou... enfin pour le jour ou je ne serais plus là. Il était tellement concentré que lorsqu'il se mit à rougir cela ce vit tout de suite. « C'est mon corps qui te fais rougir à ce point ? » C'était tellement mignon de le voir réagir ainsi mais je me faisais rappeler à l'ordre car il ne voulait pas être déconcentré. Une fois le dessin terminé il posa son crayon et je n'avais qu'une hâte, voir le résultat. Bien sur ce n'était pas l'avis d'Ena, il emprisonna mon visage de ses mains et m'embrassa avec une telle passion que j'en eu le souffle coupé. Sa remarque me fit même rire, si ça c'était de la torture je voulais bien le torturer encore un peu. Nous nous retrouvions tout les deux allongés sur le canapé tandis que ses mains se baladaient un peu partout sur ma peau, me faisant frisonner à chaque contact. Je t'aime... trois petits mots qui me faisait tout oublier. Mes lèvres brisèrent alors le baiser pendant que mes mains se baladaient dans ses cheveux. « Tu n'as vraiment aucune tenu, j'espère que si un jour tu dois faire d'autre portrait tu ne réagira pas ainsi avec tes modèles... » J'avais dis cela pour le taquinais mais avec une légère pointe de jalousie tout de même. Hors de question qu'il se lance dans le portrait de femme nue, même s'il était doué. Je m'étais levé, rompant notre contact car je voulais tout de même voir le résultat et une fois le dessin devant les yeux je n'en revenais pas. Le résultat était... splendide. Moi qui ne me trouvait pas spécialement jolie d'ordinaire j'avais l'impression d'avoir une autre femme en face des yeux. « Tu es sur que c'est moi que tu as dessiné ? » Ena s'était assit sur le canapé, peut être un peu grognon de ne pas avoir eut son câlin. Je m'installais donc sur lui, glissant ma main sous sa tête pour qu'il me regarde. « De la torture tu disais ? » En sentant les mains d'Ena se posaient sur mes hanches un frisson me traversa tout le corps. Tout mes soucis c'étaient envolé sauf un, je le voulais là et tout de suite. Il était tellement beau, même quand il boudait que je me demandais encore parfois comment un tel homme pouvait être tombé amoureux d'une femme comme moi... C'était incompréhensible. Lentement je remontais son t-shirt, ce n'était pas juste, j'étais totalement nue alors que lui avait gardé tout ses vêtements. « Moi aussi je t'aime mon amour. »

Je venais contre elle après l'avoir dessiner. je savais qu'elle ne voulait que voir le résultat et je l'en empêchais en venant l'embrasser comme j'en avais eu l'envie depuis que j'avais fais mon premier coup de crayon. Détailler ses courbes qui me rendaient déjà fou à la base, mais qui restaient là devant moi sans que je puisse les toucher mais que je doive les retranscrire sur papier, c'était vraiment horrible. Je n'avais envie que d'une chose, c'était d'aller voir de moi-même ce que ça donnait. Quand je dessine, j'essaie de faire ressentir ce que dégage l'image dessinée. Si ce que je dessine me fait ressentir de la nostalgie, j'essaie que chaque personne qui le verra le ressente, etc.. Là, il en valait de même pour elle. Quand je la regarde, je ressens de l'amour, de l'envie, de l'admiration, de la douceur. je voulais que quand quelqu'un voit ce dessin, il ressente tout ça. Evidemment en réalité, je ne voulais pas que quelqu'un d'autre que moi ressente ce que je ressens pour Maëva, car je suis quelqu'un de très jaloux et de possessif. Ce dessin était évidemment destiné à rester entre nous, ou carrément rien qu'à moi. « un autre modèle? Il n'y en aura jamais d'autres. Comme ça c'est réglé. » lui soufflais-je alors qu'elle sous-entendais une petite pointe de jalousie dans l'air. Je lui souris mais vite elle se détacha pour aller voir le résultat. Boudeur, parce que j'avais vraiment envie d'elle et qu'elle venait de me mettre un vent pour le dessin, je me recroquevillais sur le canapé la laissant atteindre le dessin. Elle fut époustouflée, vu son visage. Elle ne se reconnaissait pas. « il va vraiment falloir que tu apprennes qu'il faut ouvrir les yeux devant un miroir. » la taquinais-je. Elle s'approcha de moi, me forçant à la regarder et repris la conversation précédente, celle pour laquelle j'étais venu l'embrasser. Elle s'installa sur moi. « j'ai passé une heure à dessiner ce dont j'ai toujours envie, évidemment que c'est de la torture. » soufflais-je avant de l'embrasser. Elle passa ses mains froides sous mon tee shirt, comme pour me déshabiller. Je souris à sa réponse. « alors c'est parfait » lui soufflais-je avant de la réembrasser, la tenant dans le dos pour qu'elle reste contre moi et à la hanche après avoir retiré mon tee shirt. Je la faisais basculer sur le canapé ne lâchant pas ses lèvres, un sourire en coin. « toi évidemment tu n'as jamais droit à la torture » soufflais-je caressant sa peau. « je suis incapable de te résister » ajoutais-je allant embrasser son corps.

Mes soucis s'étaient tous envolés, mon cancer, la perte de notre bébé, la grossesse qui allait bientôt me clouer au lit... A ce moment précis je ne pensais qu'aux lèvres d'Ena collaient contre les miennes. Je m’agrippais à lui lorsqu'il me fit basculer sur le canapé le laissant parsemer mon corps de tendre baisers. Son souffle contre ma peau me faisait frissonner et lorsque ses lèvres se posèrent sur mon ventre je fermais les yeux. J'avais enfin tout ce dont j'avais voulu, un amour parfait, un futur bébé, le seul point noir c'était mon avenir... J'aurais tellement voulu voir notre bébé grandir, le voir faire son premier sourire, ses premiers pas, son premier mot... Mais ce n'était qu'un rêve. Ena brisa mes pensées en remontant dans mon cou et je chassais de mon esprit toutes ces idées qui me faisait plus de mal que de bien. « J'ai bien envie de te torturais encore un peu..  » Ena allait encore une fois de plus être déçu car les galipettes ce n'étaient pas pour tout de suite. Une fois debout j'enfilais mon peignoir et l'entraînait avec moi dans la chambre avant de le pousser gentiment sur le lit. J'avais envie de prendre mon temps, de parcourir chaque centimètre carré de sa peau avant de gouter au plaisir suprême. Il était à présent allongé sur le lit et je m'installais à califourchon, mon corps juste caché par mon peignoir. Au moment ou j'allais me pencher sur lui pour l'embrasser je revins à la dure réalité. Mon cœur se serra dans ma poitrine, m'arrachant une grimace de douleur. Heureusement Ena ne l'avait pas vu car j'étais penché sur son cou. Je le voyais bien m'interdire tout effort trop intense dont le sexe et il en était hors de question. Mes lèvres se posèrent lentement dans son cou avant de remonter vers sa bouche qui me faisait tant envie. « J'ai envie de toi Ena, maintenant.  » En me redressant je fis tomber mon peignoir de mes épaules, lui donnant ainsi ce qui le torturait depuis près d'une heure. Avant que je ne puisse rajouter un seul mot je me retrouvais allongée sur le lit, les mains d'Ena posait sur mes hanches. J'atteignis le septième ciel et c'est tout essoufflés que nous retombions sur le lit, nos cœur battant la chamade. Jamais je ne pourrais me passer de ça, de son corps contre le mien, de ses lèvres sur ma peau. Je sentais pourtant que ma respiration devenait difficile alors par réflexe ou alors parce qu'il avait vu que j'avais du mal à respirer Ena alla me chercher mon respirateur. « Merci  » lui dis je en lui faisant un petit sourire. Il était midi passé et la faim commençait à se faire sentir alors après avoir reprit un peu de force je rejoignis Ena dans le salon pour manger. Le soleil traversait les fenêtres de part en part et il avait l'air de faire chaud, ce qui ne donnait vraiment pas envie de rester enfermer par un temps pareil. Je savais pourtant qu' Ena serait difficile à convaincre mais j'allais devoir passer la fin de ma grossesse alité, je ne voulais pas passer le peu de temps ou je pouvais encore marcher enfermer ici. « Et si on allait à la plage cette après midi ? Je n'ai pas envie de rester enfermer alors qu'il fait beau, promis je ne forcerais pas, s'il te plait... » Je pris la voix d'une petite fille en le suppliant. Je savais qu'il ne pouvait rien me refuser sauf lorsqu'il s'agissait de ma santé, là il était plus dure à convaincre.

Je suis en effet incapable de lui résister. Je l'avais dessiné pendant des heures et maintenant je n'avais envie que d'une seule chose : d'elle. Je voulais l'avoir contre moi, lui faire toutes les choses que j'avais imaginé à chacun de mes traits de crayons. Je l'aimais jusqu'à l'extrémité des molécules de sa peau si douce et si parfaite. Elle voulait s'amuser de ça, me torturer encore un peu. Je levais le sourcil, elle allait me rendre fou. Elle prit ma main et m'emmena plus loin, dans la chambre. Elle me poussa sur le lit et embrassa mon corps, s'étant débarrassée de mon tee shirt. Elle me serrait contre elle puis remonta à mes lèvres et me souffla qu'elle avait envie de moi. Sur ces mots, elle fit glisser son peignoir. Je ne pouvais plus attendre de toute façon, j'avais imaginé ça depuis des heures. Ni une ni deux, je la faisais tourner sur le lit pour lui faire l'amour comme je l'avais imaginé. Se faisant, je voulais lui faire comprendre la façon dont je l'aimais, dont je tenais à elle, dont elle était mienne. J'aimais la voir aimer ça, la regarder jouir. Après chaque acte, elle avait souvent du mal à respirer, à reprendre son souffle. Du coup, je lui amenais sa machine afin qu'elle puisse reprendre le fil doucement. Je n'avais même plus besoin de réfléchir pour le faire, d'ailleurs. C'était automatique à présent. Elle me remerciait et je lui fis un petit sourire pour lui répondre. Après ça, elle réclama de manger alors je mettais mon caleçon et mon tee shirt pour aller nous servir notre repas du midi. Nous mangions tranquillement, elle semblait pré-occupée par le temps de dehors. il faisais beau, ce serait une très belle journée. Là, elle osa me demander ce qu'elle avait sûrement en tête depuis tout à l'heure. Elle voulait sortir. Je soufflais doucement. Elle savait que je préférais qu'elle reste ici, qu'elle se repose. Je savais qu'elle perdrait vite son souffle, qu'elle aurait besoin de sa machine, qu'elle voudrait courir et s'écroulerait ou un truc du genre. « bon, ok. On pourra même faire un volley ou un petit jeu sur la plage si tu veux, mais pas trop d'efforts. On mangera sur la plage si tu es sage ce soir, au coucher du soleil. » lui dis-je en souriant doucement. Je caressais sa joue et finissais de manger. Je préparais les chiens, car je savais qu'ils voudraient courir sur la plage. Je me rhabillais moi-même et préparais des serviettes au cas où, sa machine et quelques grignotages avant d'aller sur la plage à la demande de ma chère et tendre. Je prenais sa main, liant nos doigts.

J'avais l'impression d'être une petite fille avec Enaël. C'était lui qui prenait les décisions et je devais faire comme il voulait. D'un certain côté ce n'était pas plus mal, je n'avais jamais su me prendre en main, il était plus doué que moi pour ça et même enceinte je ne savais pas comment faire pour gérer ma grossesse. Je ne tenais pas en place et quand il allait falloir que je reste coucher toute la journée j'allais dépérir, moi qui n'aimait pas ne rien faire. Ena servit le repas et pendant que nous mangions il parla de cette journée à la plage, chose qui me fit plaisir. Comme à son habitude il s'inquiétait pour moi, ce qui me fit doucement rire.   « Oui papa, on aura qu'à faire des châteaux de sables... » Ce n'était pas une activité très passionnante mais si ça pouvait le rassurer je ne ferais pas le moindre effort. Une fois le repas terminé Ena prépara donc les affaires pour aller à la plage et mit la laisse au chiens. Rose était toute folle, c'était la première fois depuis qu'on l'avait qu'elle allait mettre le museau à la mer. Arrivée à la plage il y avait un monde incroyable, pas étonnant avec le temps qu'il faisait alors Ena nous entraîna un peu plus loin à l'écart, là ou il y avait moins de monde. On installa donc nos serviettes sur le sable chaud et les chiens s'amusaient à tourner autour, fous de joie de pouvoir se défouler. Moi aussi j'étais toute excité mais je n'avais pas le droit de le montrer ou Ena me ferait rentrer immédiatement à la maison. Laissant le soin a Ena de nous installer un petit coin tranquille et de mettre le parasol je me mit en maillot de bain. C'était un bikini qui mettait parfaitement mes courbes en valeurs et je voulais voir la réaction d'Ena en le voyant. Malheureusement il était entrain de planter le parasol et ne faisait pas attention à moi. Jake vint me pousser la jambe, sa balle dans la gueule. « Oui viens on va jouer » dis en m'éloignant pour jouer avec les deux chiens. Je m'étais approché de l'eau et pendant que je lançais la balle a Jake Rose en profitait pour prendre un petit bain mais lorsqu'elle sortit de l'eau ce fut pour courir vers deux jeunes hommes qui s'approchaient de moi, leur labrador marchant à leur pied. Rose n'était pas d'accord et leur fit bien comprendre mais ils n'avaient pas l'air d'avoir peur d'elle. Je savais très bien pourquoi ils s'approchaient de moi, je sentais la drague à plein nez. C'était assez plaisant de ce sentir désirable, moi qui me trouvait moche mais je savais aussi très bien comment Ena allait réagir s'ils les voyaient s'approcher un peu trop prêt de moi. Ils me saluèrent et me demandèrent si j'étais seule mais d'un signe de tête je leur fis voir mon copain qui venait juste de lever les yeux vers nous. Ca sentait les embrouilles vu le regard qu'Ena me lança et rapidement je pris congé d'eux. D'accord je n'avais rien à me reprocher mais en m'éloignant je les entendis siffler et si j'avais eux des yeux dans le dos j'aurais pus les voir admirer mes fesses.

Nous arrivions à la plage et j'installais tout ce qu'il fallait sur le sable. Les serviettes, le parasol pour elle après. Il y avait du monde sur la plage parce qu'il faisait vraiment beau et je savais qu'elle aurait besoin de repos. Nous étions allé dans un endroit avec un peu moins de monde qu'ailleurs pour qu'elle ait aussi un peu de calme. Moi aussi de toute façon, je ne suis pas vraiment à l'aise quand il y a trop de monde autour de moi. Je bloquais les serviettes du vent avec nos chaussures alors que Maëva était déjà partie jouer avec les chiens. Il fallait que je m'en doute, et ne pas trop m'inquiéter. Elle péterait bientôt un câble si je restais trop collé à elle. Elle avait besoin d'espace, elle est grande et sait s'en sortir toute seule en grande partie. Du coup, je la laissais faire sans rien dire, sans la regarder partir. Je ne voulais vraiment pas qu'elle se sente oppressée par mon besoin de la protéger sans cesse, sur-protéger peut-être mais ça je n'y peux rien, je suis un Tate. Mais lorsque je lève les yeux vers elle, enfin, après m'être retenu de nombreuses minutes, je découvre quelque chose qu'il y aurait mieux fallu que je ne vois pas, je pense. Je retirais mon tee shirt pour me lever sans attendre. Deux hommes avec des chiens trainaient autour de Maeva, lui parlant. Elle me désignait du regard, ils la draguaient purement et simplement. En même temps, faut dire qu'il y a de quoi. N'empêche que Maëva est à moi et que ça ne me plait pas du tout, tout à coup. Je sens le machin monter en moi, la rage, la jalousie, la possessivité. Je marche super vite, si c'est pour pas dire que je cours alors que je suis tout près et que les hommes la sifflent, tournés vers elle. Moi, je suis de l'autre côté d'eux, de manière à ce qu'ils me voient quand ils continueraient leur route. « ça va je peux vous aider? » leur lançais-je alors, le regard noir. « Si c'est votre manière de séduire une femme va falloir revoir tout le mode d'emploi. » ajoutais-je avant de passer entre eux, aller droit vers Maëva. C'était des gringalets, rien par rapport à ma carrure torse nu face à eux. Ils ne dirent rien, d'ailleurs. Maëva était de dos, je la retournais par la hanche et la serrais contre moi, l'embrassant tout à coup les pieds dans l'eau. « t'es à moi » soufflais-je ensuite contre ses lèvres possessivement. Je souris de coin et lançais le jouet de Rose qu'elle frottait à nos pieds au bord de l'eau avant de revenir sur le visage de Maëva. Je caressais ses joues, enlevant ses cheveux qui à cause du vent se mettaient devant son visage. « Tu es tellement belle qu'il va falloir que j'installe une alarme dis donc. » dis-je en plaisantant, faisant référence à ces hommes qui auraient pu très mal finir - heureusement pour eux que je travaille sur mes excès de violence. En usant de l'humour et en ayant embrassé d'un coup Maëva d'ailleurs je calmais cette violence qui avait voulu sortir à la vision de ces hommes. Je faisais beaucoup d'efforts.