amazing... it's real ?
g e a n e . a n d . j o j o .
Cinq ans plus tôt, New-York. Voilà plusieurs semaines que Kenneth était parti de la maison sans donner aucunes nouvelles. Il nous avait simplement laissé un mot en nous signifiant qu’il partait et qu’il ne comptait pas revenir. Il s’était seulement contenter de prendre un sac à dos avec quelques affaires et avait quitté le domicile familial sans même se retourner. Bien qu’il nous ait préciser qu’il ne reviendrait pas, je gardais au fond de moi un petit espoir, je me disais qu’il était jeune et con, qu’il ne partirait seulement que quelques jours et qu’il reviendrait en voyant que ce n’était pas ce à quoi il pouvait bien s’attendre, cependant, les jours passaient et Kenneth n’était toujours pas revenu. Je me sentais vraiment mal, je pleurais jour et nuit, je ne sortais plus que pour aller en cours bien qu’il m’arrive de me faire passer pour malade afin d’éviter cette corvée. Mes parents ne me reconnaissent plus et bien qu’ils soient tout deux aussi désemparés que moi, ils faisaient leur possible pour moi. Je ne mangeais plus beaucoup et je ne voyais plus le peu d’ami que je pouvais avoir.
Un soir, alors que mes parents étaient sortis pour se rendre à un repas avec leurs amis, quelqu'un sonna à la porte. Il était environ vingt-deux heures et à cet instant, la seule et unique personne capable de sonner à cette heure-ci pour moi, ne pouvait être que Kenneth. C’est donc dans un de ses sweat que je pris l’initiative d’aller ouvrir la porte. J’avais dû perdre quelques kilos mais vue le poids que je faisais cela ne devait pas se voir, d’autant plus que je devais avoir le visage bouffie, puisque je passais mon temps à pleurer. En ouvrant la porte, je me rendis compte que ce n’était pas mon ainé mais bien l’un de ses amis de longues dates.
Jordan, enchanté. Se présenta-t-il en souriant grandement. Je n’avais pas souris, je m’étais simplement contenté de lui tendre la main.
Oui je sais qui tu es.. Dis-je en retour. Je connaissais presque tout les amis de Kenneth, de vue ou de nom.
Tu peux dire à ton frère que le plus beau est là ? Me demanda-t-il en faisant un pas vers moi. Mes yeux étaient devenus brillants. Bordel, je n’allais quand même pas pleurer devant lui !
S’il te plait ma belle, tu peux bien faire ça pour moi. Reprit le beau jeune homme en venant caresser ma joue. Wow, mais qu’est-ce qu’il faisait là ? J’avais soupiré avant de prendre la parole à mon tour sans pour autant me détacher de sa main. Je ne le regardais pas dans les yeux, je n’avais pas assez confiance en moi pour faire cela.
Il n’est pas là, à vrai dire, tu ne le verras plus ici. Il a quitté la maison et il ne nous a pas dit où il partait.. Mes lèvres tremblotaient, je n’étais vraiment pas loin de craquer.
Désolée.. Dis-je en faisant volte face lorsque je sentis une larme couler sur ma joue. Je pris la direction de la cuisine pour aller me chercher de l’essuie-tout pour me moucher.
Aujourd'hui, plage de Miami. Assise à une table non loin du bar de la plage, je profitais du soleil. Je me demandais ce que je faisais là en fait.. Madison avait voulu prendre Riley pour la journée et ne voulant pas rester chez moi comme une conne par ce temps ensoleillé j’avais décidé de me rendre à la plage. Cependant, ce ne fut pas aussi divertissant que ce que j’aurai pu m’imaginer. Je m’ennuyais et je m’ennuyais plus particulièrement de mon fils. Je pris donc mon téléphone pour appeler ma meilleure amie.
Madison.. ? Riley va bien ? Demandais-je en attendant sa réponse.
Si je m’occupe de moi ? Oui oui, bien sûr. Mais Riley, tu lui as donné sa petite dosette de sérum là ? Il fait ses dents en ce moment, il est un peu grognon… Ouais donc tu t’étonneras pas s’il a les fesses rouges, c’est normal… Oui je.. A-Allô ? Madison ? Je décollai mon téléphone de mon oreille pour regarder l’écran. La jeune femme avait coupé court à notre conversation.
Raah la garce, elle m’a raccroché au nez ! Lâchais-je en soupirant avant de boire un peu de mon cocktail après avoir posé mon mobile sur la table. J’allais appelé le serveur afin de payer mon verre quand je remarquai le regard insistant d’un jeune homme assit au bar. Je pris donc la décision de me lever directement afin de payer au bar tout en me reprochant du blond qui me fixait depuis tout à l’heure et qui ne me semblait pas si inconnu que ça.
Je peux vous aider peut-être ? Demandai-je en attachant correctement mon paréo autour de ma taille.
Emi Burton