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Mackenzie & Léo

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On dansait, on s'amusait. Ce moment, il était parfait. J'avais l'impression d'être protégé du monde entier ici. C'était juste comme ça avec Léo, c'était naturel, je me sentais bien. Ce moment de perfection fut d'ailleurs interrompu par une vibration de téléphone. Une photo de fille blonde apparu sur le téléphone de Léo. Je me recula un peu pour le laisser répondre. Je ne m'attendais pas à être la seule personne dans sa vie et s'il voulait parler au téléphone maintenant, il avait tout les droits. Je lui proposa même de le faire, je ne voulais pas qu'il pense que ça me fâchait. Sauf que Léo ne répondit pas, il rangea même son téléphone. Je le laissa prendre ma main et m'amener sur le sofa. Ça avait l'air plutôt sérieux pour la suite des choses. « ... Tout va bien? » demandai-je un peu incertaine. Léo commença qu'il devait me raconter la suite de son histoire.. Pour ne pas me perdre. Je ne comprenais pas, je le connaissais déjà bien, pourquoi est-ce qu'il me perdrait? C'était une conversation qu'il avait repoussé me dit-il. Je fronça les sourcils, qu'est-ce qu'il cachait? Ça avait l'air tellement important. Il jouait avec mes doigts et me regarda finalement dans les yeux. Je soutins son regard, bien attentive à ce qu'il allait me dire. J'hocha la tête pour montrer que j'étais prête à l'écouter.

Léo me raconta quelques trucs que je savais déjà, son enfance, ses antécédents de comportement. Ça je savais et ça faisait de lui une personne vraiment forte aujourd'hui, c'était l'une des raisons pourquoi je l'aimais autant. Il était solide comme du roc, mon roc. Il ne l'avait pas eu facile Léo et pour ça, personne ne pouvait le juger. Sauf qu'il enchaîna avec des trucs que je ne savais pas. Disons qu'il n'aimait pas trop parler de son passé - avec raisons- donc on évitait le sujet. Il continua ensuite sur un sujet que je ne connaissais pas. Il me raconta son histoire avec plus de détails. Je savais que c'était difficile pour lui et c'est pour ça que je l'écoutais, serrant sa main parfois. Il m'expliqua qui était la fille qui l'avait appelé. Nessa. Son premier amour. Je ne m'y connaissais peut être pas en amour, mais j'étais assez renseigné pour savoir ce qu'on disait à ce sujet.. On oublie jamais son premier amour. Mon coeur se serra un peu. Il n'avait même pas pu terminer cette histoire. Léo enchaîna aussi sur la mort de ses parents adoptifs, l'héritage qu'ils lui laissaient. Mon coeur se serra davantage, c'était tellement triste. Je ne savais pas quoi lui dire. Je décida donc de me taire et de simplement l'écouter, je pense que c'était davantage ce qu'il avait besoin. Léo m'avoua qu'il avait retrouvé Nessa ici, mais que maintenant j'étais là. Je leva rapidement les yeux vers lui. « Non.. Non je ne voulais pas me mettre entre vous. » lui dis-je simplement en secouant la tête. Je ne voulais pas qu'elle me déteste et pense que je voulais lui enlever Léo. Mais dans un sens, comment pourrais-je lui laisser entièrement? Léo continua à nôtre sujet maintenant. Il disait qu'il voulait être meilleur pour moi, qu'il avait besoin de moi. Je fronça les sourcils à nouveau.. Comment pouvait-il avoir autant besoin de moi alors que.. C'est moi qui m'appuyait autant sur lui? Je sentais comme une boule d'émotions inexplicable monter en moi. C'était bizarre, c'était comme.. Chaud. Impossible à décrire en fait. Mes yeux chauffait un peu, mais qu'est-ce qui m'arrivait? « Tu.. Tu ne peux pas te battre pour devenir meilleur Léo.. Tu l'es déjà, c'est suffisant. C'est de toi comme ça que j'ai besoin. » lui dis-je. Je ne comprenais pas comment il pouvait se voir d'une telle façon. Il avait l'air de penser qu'il était terrible, mais non, il ne l'était pas. Il était bon et gentil avec tout un caractère, certes, mais qui aimait les gens sans personnalité? Il ajouta ensuite qu'il ferait n'importe quoi pour moi. Je releva le regard vers lui, les yeux pataugeant dans l'eau, c'était énervant ça.. De quoi il s'agissait? Je ne comprenais tout simplement pas ce que j'avais fait pour mériter quelqu'un qui ferait n'importe quoi pour moi. Je ferais exactement la même chose pour lui, mais lui.. Il m'aidait continuellement. J'allais lui répondre quand mon téléphone vibra à mon tour, ça me déconcentra, je devais regarder. C'était un numéro bloqué.. Bizarre. Je lu le texto et leva la tête, bouche bée. Je fixais Léo et lui tendit mon téléphone, la main un peu tremblante. « Je ne suis pas naïve.. Je ne suis pas naïve! » répétai-je en chuchotant. Je passais mes mains sur mon front et ensuite dans mes cheveux, puis je releva la tête à nouveau vers Léo. « C'est quoi ce message? Pourquoi deux fois plutôt qu'une? » lui demandai-je encore les yeux pleins d'eau.

On dirait que plus ça allait, plus j'avais du mal à respirer. Ce message me mettait hors de moi. Je ne savais pas qui l'avait envoyé, mais elle ne connaissait pas non plus Léo ou moi. C'était ridicule, c'était n'importe quoi. Je me leva et arracha mon téléphone des mains de Léo. Je le lança de toute mes forces et il atterrit directement dans le mur en laissant une belle trace. J'essayais de reprendre ma respiration, de me calmer. Je me tourna vers Léo, il semblait légèrement déstabilisé, mais pas trop en même temps. Il me connaissait, il m'avait déjà vu dans un tel état. Je repris un peu ma respiration et me laissa tomber assise au sol. Ce texto m'avait tellement mise en colère. « Je ne suis pas naïve et tu n'es pas mauvais.. Pourquoi elle dit ça? » demandai-je à Léo alors qu'il s'approchait de moi et que j'essuyais les foutu gouttes d'eau qui tombaient de mes yeux sur mon visage.

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Mackenzie & Léo

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Il fallait que je lui dise tout à présent. Mon téléphone vibrait alors que nous dansions. Je sortais ce dernier et une photo de Nessa apparaissait. Si Mackenzie connaissait beaucoup de choses sur moi mais ça, j'avais passé le détail du premier amour à la trappe. Maintenant, il fallait que je lui avoue tout, que je lui apprenne une des vérités de mon passé. Je reprenais tout du début pour aller à où je voulais en venir, passant par la mort de mes parents, chose que j'avais apprise il y avait que quelques jours et tout ce que j'avais envie de faire pour elle malgré tout, pour ne pas qu'elle s'en aille. C'était ma plus grande peur, qu'elle s'en aille. Qu'elle prenne peur de moi. Je ne le supporterais pas, à vrai dire. Mais je le comprendrais, parce que moi-même je m'insupportais ces derniers temps. Bien qu'il y avait beaucoup de choses que j'encaissais ces derniers temps, si elle venait à avoir peur de moi je préfère ne pas la forcer à rester avec moi. Je prononçais les mots avec beaucoup de précautions, les uns après les autres, ressentant des tas de choses et essayant de ne pas les laisser me dépasser malgré tout. Avec Mackenzie, ce côté de moi très intérieur et caché avait du mal à rester intact. Elle rendait les choses plus.. vivantes, plus réelles, plus touchantes. Elle m'aidait beaucoup à redevenir celui que j'étais quand je faisais parti de la famille des Mills, avant que je devienne un salopard menteur et manipulateur. Elle ne s'en rendait pas compte, apparemment. Elle m'écoutait très attentivement, chose que j'avais anticipé de sa part. Elle commentait de temps en temps, prenant ma propre défense. Je continuais malgré tout, lui expliquant. Elle me disait que je devais rester ainsi, ne pas changer une seconde car c'est comme ça qu'elle avait besoin de moi. Je grimaçais. « Tu.. tu ne vois pas tout ce dont je suis capable et.. j'ai peur que c'est cette face là de moi qui te fasse fuir. J'ai envie de changer ça, ce mur de sécurité que j'ai installé quand je me suis retrouvé seul face au monde, qui a fait de moi quelqu'un de méchant alors que toi tu.. tu ne mérites pas un homme comme ça. » lui soufflais-je alors avec grande sincérité. Elle semblait avoir les yeux brumeux et je n'aimais pas ça. Quelques instants avant, elle souriait, riait et j'avais le coeur chaud. Là, il me serrait, ma gorge aussi, mon ventre me faisait mal. Mais ce n'était que le début. Après ça, son téléphone vibra et ça la fit juste péter un plomb. Cela me fit oublier le reste, je pris le téléphone qu'elle me tendait pour m'expliquer. Je lisais le sms et là, j'avalais fortement. Je levais le regard vers elle. Elle explosait. Je l'avais déjà vu ainsi mais à chaque fois c'était une épreuve, je détestais la voir ainsi. Elle souffrait, à cet instant précis. Je la laissais quand même exploser, histoire que ça passe un peu. Elle me prit le téléphone des mains qu'elle fit valser à l'autre bout de la pièce, laissant une trace. Là, c'était le point culminant. Je devais laisser une petite minute s'écouler. Elle s'écroula sur le sol, je fis un pas en avant. « chhh.. » soufflais-je alors venant à côté d'elle, sur le sol, je prenais ses mains. « pourquoi est-ce que tu l'écoutes elle ne nous connait pas qu'est-ce qu'elle peut bien savoir? pourquoi est-ce qu'elle t'atteint? Comme tu le dis, tu n'es pas naïve, alors calme toi.. » soufflais-je doucement, caressant ses mains. « Je suis mauvais Mackenzie.. c'est un fait et c'est bien parce que je ne le suis pas avec toi que je veux ne plus l'être du tout.. pour toi. » lui dis-je alors. Je voulais juste qu'elle se calme. Je me levais pour lui donner un bon verre frais d'eau et me remettre face à elle. « Mackenzie.. » soufflais-je. « Tu n'as aucune idée du pourquoi le "deux fois plutôt qu'une"..? Tu sais, cette personne nous suis tous.. elle dit souvent de choses horribles pour nous retourner le cerveau.. mais elle sait souvent des choses réelles.. je suis là moi, je te promets que je veux tout sauf te faire du mal. » lui dis-je alors relevant doucement son beau visage humide pour caresser sa joue encore un peu mouillée, retirer les mèches collées. « Si tu as besoin de temps je.. je comprendrais. » concluais-je tout de même, car elle passait avant tout. Nous ne nous étions jamais dis si nous étions ensemble ou pas mais.. c'était notre façon de faire. Sans le dire, nous le savions.

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Je pense que même si Léo et moi étions vraiment très sincère l'un envers l'autre, il y avait un tas de trucs qu'on ne savait pas à propos de chacun. Il était d'ailleurs entrain de me dire plusieurs de ces choses. Pour moi, ce n'était pas tant des grosses révélations. Léo.. Je le connaissais, je connaissais son caractère, c'était rien de nouveau. Mais il semblait se trouver tellement.. Méchant, violent.. Je ne sais pas. Je ne savais pas quoi en penser. Il me parla de cette Nessa, ça non plus je ne savais pas quoi en penser. M'étais-je mise entre les deux? L'aimait-il toujours? Plus qu'il m'aimait moi? Je comprenais qu'il avait un passé avec elle, mais qu'en était-il de son présent, de son futur? C'était des questions que je ne pouvais pas poser, c'était impensable. Je voulais tout de même lui faire comprendre qu'à mes yeux, il était une bonne personne. Je l'aimais comme il était, il n'avait pas besoin de changer. Pas pour moi. S'il ressentait le besoin de changer, ça devait être pour lui. « Non je ne vois pas.. Celui que tu me décris.. Je ne le vois pas et je ne l'ai jamais vu. » dis-je à Léo. Il ne pouvait pas être si terrible? Il était tellement gentil avec moi, pourquoi est-ce que je fuirais?

La minute d'après, tout bascula. Je reçu un texto d'une inconnu, qui me disait naïve et comme quoi je me faisais avoir deux fois plutôt qu'une. C'en fut trop. Je péta un plomb. J'avais la mèche courte en générale, surtout en fin de journée quand mes médicaments s'estompait. C'était un côté de moi que je n'aimais pas forcément et dont peut de gens connaissait l'existence. C'était juste.. dans mon tempérament d'être colérique de la sorte et de perdre le contrôle. Parce que c'est exactement ce qui se produisait, je perdais le contrôle. Je lança mon téléphone, je ne voyais même plus clair. Puis, finalement, je pu reprendre le contrôle peu à peu. Je me laissa m'écrouler au sol, comme si j'étais une poupée de chiffon. Ça aspirait mon énergie des crises comme ça. Je continuais de pleurer, je ne savais même pas pourquoi. Léo vint vers moi et prit mes bras. Sa voix m'apaisait, plus que ses mots. « Je ne sais pas pourquoi ça m'atteint. » répondis-je simplement en reprenant non souffle. Je souffla quelques coups alors qu'il caressa mes mains. Je le laissa faire, je me laissa bercer par la douceur de ses gestes. Je le regardais dans les yeux alors qu'il me disait qu'il était mauvais, juste pas avec moi. Je ne voulais pas le voir qu'il l'était. C'était impensable pour moi, alors je secouais la tête à ses mots. Je me calma un peu, Léo m'apporta un verre d'eau. Je le bu d'une traite et m'essuya la bouche avec ma manche. Il me regarda avec un air sérieux et me demanda si j'avais une idée de ce que le message pouvait bien vouloir dire avec '' deux fois plutôt qu'une '' Je remonta mes lunettes et fronça les sourcils pour réfléchir. Léo essuya mon visage et replaça mes cheveux. Je creusais, creusais. Je ne comprenais pas. La seule fois où je m'étais fait avoir c'était.. Avec Calvin. Ça devait être de ça qu'elle parlait.. Mais comment elle savait? Je ne l'avais dit à personne. Léo me demanda si je voulais du temps. Je retins son bras et le regarda. « Non..» dis-je. Je ne voulais surtout pas de temps sans lui. « Je sais pourquoi elle a dit ça. Mais je comprend pas comment elle sait. » dis-je simplement, la voix un peu tremblante. Je ne voulais pas lui dire ça, je ne voulais pas qu'il sache. Il avait été honnête avec moi, je me devais de faire la même chose. « C'était avant qu'on se rapproche comme ça, toi et moi. J'étais dans une boîte et une amie.. Elle m'avait donné trop de drogues. Je sais, je sais, c'est pas bien. Je comprend pas ce qui s'est passé. Ça n'allait pas et.. Ce mec, il m'a aidé. Je croyais qu'il voulait m'aider. Il était gentil.. On s'est revus. Et puis.. Je voulais juste être normale tu comprends. Je voulais pas qu'on me prenne en pitié encore, qu'on me trouve bizarre ou déficiente. Et je pensais vraiment qu'il m'appréciait. Je voulais juste me débarrasser de ça, être comme tout le monde. » Je m'arrêta là. Bien sûr, je parlais de ma virginité. Je pense que Léo avait comprit. Je ne voulais pas continuer, j'avais juste.. Honte de moi. Je regardais dans le vide. Les yeux pleins d'eau encore une fois. Il n'avait pas le droit de m'en vouloir.. Mais il avait tous les droits de me trouver stupide. S'il avait peur que mon opinion sur lui change et bien j'étais certaine que son opinion sur moi allait changer.  

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Mackenzie & Léo

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Je devais tout lui dire. Malgré tout ce que nous venions de vivre, comme d'habitude un moment magique, tout avait été gâché par nos deux téléphones réunis. Le mien, avec une image de Nessa. J'avais dû tout lui avouer, ou du moins cette partie là. J'avais bien peur que ça ne révèle une partie de moi dont elle prendrait peur, qu'elle fuirait. Au lieu de ça, elle niait pouvoir voir cela en moi. Je baissais un peu la tête. Malgré tout, elle continuait de croire en moi. D'un côté, ça me faisait chaud au coeur et d'un autre, j'avais peur d'être nocif pour elle. Je voulais qu'elle soit avec quelqu'un de droit, qui la rende heureuse, qui soit sincère et soit de bel augure. Je n'étais qu'une partie de tout cela, car après tout je voulais juste la rendre heureuse. Je n'avais juste pas trouvé encore comment j'allais me débarasser de.. qui j'étais en dehors de tout ça. Le manipulateur sans nom qui se cachait sous cette couche de douceur que j'offrais à Mackenzie malgré tout. J'avais appris à me forger cette carapace, cette image de méchant garçon, je l'avais nourri jour après jour sans pouvoir aujourd'hui la faire disparaître malgré l'envie. Le sms qu'elle avait reçu avait encore plus gâché le moment, car il parlait d'elle et de moi, moi étant un méchant garçon qui la ferait craquer une.. deuxième fois? Je ne comprenais pas. Je pensais bien la connaître aussi, de mon côté, et pourtant il semblait qu'une partie de sa vie m'était encore sombre. Je fronçais les sourcils, serrant ses mains, voulant la consoler, essuyant ses larmes, bougeant ses cheveux de son visage, lui donnant de l'eau fraîche. J'étais désarmé face à sa subite douleur. Je serrais ses mains, écoutant son récit. Elle n'avait pas l'air d'y avoir pensé tout de suite, mais en analysant les mots elle avait une petite idée du pourquoi elle disait ça, sans savoir comment elle pouvait le savoir. Là, d'une manière très décalée, à sa manière donc, elle m'expliqua ce dont il était question. Elle me parlait d'une soirée en boîte. Je plissais les yeux histoire de comprendre ce qu'elle voulait me faire comprendre à travers son récit. Elle me parlait de drogue que sa pote lui aurait fait prendre et puis d'un gars. J'avalais fortement, je n'aimais pas cette idée aujourd'hui, évidemment. Ma gorge se serrait. Elle continuait en parlant de vouloir être normale ce jour là, que c'était ça son erreur, d'avoir fait confiance à ce gars en somme. Je pensais comprendre, en ayant peur de comprendre. Elle regardait dans le vide, sûrement par peur d'affronter mon jugement. Tout ce que je pensais à ce moment précis, c'est que j'avais envie de tuer ce mec. Il avait abusé de son innocence, de son petit côté naïf que j'aimais tant et dont je la protégeais à la fois, car oui c'était dangereux la plupart du temps, et dans ce cas là ça l'avait été. Je caressais sa joue, essayant de mettre ma rage de côté. Je tentais de lui faire tourner la tête vers moi pour qu'elle voit que je ne la jugeais pas. « hey.. oublie tout ça. » lui soufflais-je, caressant ses jours pour effacer ce qu'il y avait dessus. « C'est ce gars qui mérite de souffrir, pas toi. » lui dis-je alors. Je regardais au loin, me rappelant de son téléphone. « Il va encore falloir que je t'arrange ce téléphone.. tu abuses il va falloir quelque chose en échange. » soufflais-je pour lui faire changer les idées un peu et la faire sourire, peut-être. Enfin, je n'espérai pas tant non plus tout de suite mais j'ajoutais « Un petit sourire que j'aime tant, peut-être? » lui soufflais-je après un moment de silence alors que Skittles s'approchait pour ronronner contre Mackenzie et la consoler à sa façon. Je caressais ma boule de poils. Il fallait que je cherche comment lui faire oublier ça, maintenant, parce que c'était insupportable de la voir comme ça. « Et si tu me lisais quelque chose? » lui proposais-je. Je savais qu'elle aimait lire et moi j'aimais juste entendre sa voix. Je me levais, allais faire le noir dans l'appartement sauf près de la porte vitrée où j'installais les plaids les coussins et tout ce qui était dehors à la base sur le tapis de sol. De là, on pourrait toujours voir les étoiles. « Je n'ai pas une super bibliothèque mais, on trouvera bien quelque chose pour faire travailler ton esprit sur autre chose. »lui soufflais-je lui tendant la main. Je la tirais alors à moi pour l'enlacer de mes bras bien plus imposant que sa toute petite personne mais dans lesquels j'espérais qu'elle trouve sécurité et surtout apaisement. « Je suis là maintenant ça n'arrivera plus. » lui soufflais-je alors avant de me reculer, malgré moi, de prendre sa main et de l'emmener là où je cachais mes quelques livres.

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Mackenzie & Léo

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Bien entendu que notre belle soirée avait tourné comme ça. J'avais été stupide de croire que tout pouvait toujours être parfait. C'était comme dans la plupart des films, à un moment.. Un truc se passait et tout le petit bonheur éclatait en milles morceaux. Je n'avais pas envie que ça nous arrive à nous. On était différents. Face aux révélations de Léo, je ne savais pas trop comment réagir. Je n'avais pas l'impression que je devais lui en vouloir ou être peinée de tout ça. Il était honnête après tout. Cependant, vint le temps de mes révélations à moi et je ne savais plus où me mettre. Je me rendais compte à quel point j'avais été stupide et toute cette histoire avait dérobé beaucoup de ma confiance en moi. Le dire à voix haute, devant Léo, c'était.. La pire chose de toute. Je me sentais complètement vulnérable et j'avais plus envie de montrer ce côté de moi. Je n'avais pas envie que Léo ne voit que ça en moi, la pauvre petite Mackenzie, je ne voulais pas qu'il ait pitié de moi. Sauf que là, ma plus grande préoccupation était qu'il porte un jugement sur moi et ne me voit plus jamais de la même façon. C'était ça, qui me rongeait de l'intérieur. Je n'osais même pas le regarder. Il me força à le regarder, se montra rassurant. Ça ne fit que couler les gouttes d'eau qu'il y avait dans mes yeux. « Je suis désolé...» commençai-je en reniflant. « Désolé de ne pas être celle que tu croyais ou que tu voudrais que je sois. » continuai-je. Je me décevais moi-même. Léo tenta d'effacer l'eau qu'il y avait sur mes joues. Il était tellement.. compréhensif. Me disant que je n'étais pas sensé souffrir de cette situation. Je leva mes yeux vers lui. J'étais tellement chanceuse de l'avoir. Je pensais qu'il allait être dégouté par moi et au final, il était là à me consoler.

Essayant de détendre l'atmosphère, Léo passa un commentaire sur mon téléphone, à nouveau détruit. Zut, c'est vrai. Je pris un air découragé et j'hocha la tête à son commentaire. « Désolé. Vraiment. Tu veux quoi? » répondis-je à son commentaire. Je ne lui laissa pas le temps de répondre et fouilla dans mes poches de jeans en sortant un billet. « J'ai... Oh, 10 dollars. » dis-je en faisant une moue déçue. C'était pas beaucoup. Léo répliqua qu'il voulait plutôt un sourire. Je baissa la tête et fit un sourire en coin, bien léger. J'avais pas le coeur à ça, même si j'aurais voulu lui donner le plus grand des sourires. Un silence s'installa et Skittles en profita pour venir contre moi. Elle semblait beaucoup plus affectueuse que plus tôt. Je le flatta, il était rassurant. Léo brisa le silence en me proposant de lui lire quelque chose. Mes yeux s'illuminèrent instantanément. J'hocha la tête avec conviction. « Tu vas peut être encore me faire découvrir quelque chose. » dis-je en réponse à son commentaire. Il tira sur mes bras et m'attira vers lui pour m'enlacer. Ses bras étaient si réconfortants. Je voudrais ne jamais les quitter. Ses paroles l'étaient encore plus. Il s'éloigna et tira sur mon bras pour que je le suive. Je ne bougea pas, fixa le sol. Je releva ma tête lorsqu'il s'arrêta, s'apercevant que je ne suivais pas forcément. « Je.. Je crois que je t'aime. » dis-je en réfléchissant. « Si l'amour c'est ce que je crois et si c'est comme mon docteur me l'a décrit et bien.. Je pense que je ressens cela pour toi. » lui dis-je en le fixant. Je lui fis un sourire, n'attendant pas de réponse. On laissait les choses aller qu'on avait dit. Je n'en attendais pas plus, on était bien comme ça, mais j'avais senti le besoin de lui partager ma réflexion. Je marcha vers Léo, passant devant lui et m'arrêta devant sa bibliothèque. « Tu en as un que tu préfères? Un à me proposer? » demandai-je calmement.

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Après toutes ces révélations, je savais bien que Mackenzie aurait besoin de penser à autre chose. Malheureusement, je ne comptais pas sur une formule magique pour y arriver. J'aurais voulu, mais ça n'existait pas. Quoique je fasse, je voyais qu'elle était toujours peinée alors que je ne la blâmerais en rien sur son passé, surtout au vu du mien ce serait un peu la cerise sur le gâteau. Elle m'acceptait comme j'étais, avec toutes les facettes aussi horribles puissent l'être je ne vois pas pourquoi moi de mon côté je n'accepterais pas ce qu'elle me racontait, surtout qu'elle n'y était pour rien visiblement et que c'était plutôt ce mec que j'avais envie d'égorger à présent. Mais plus que tout je voulais la voir sourire et je lui demandais cette faveur. Je levais le sourcil alors qu'elle me tendait dix dollars, pensant que c'est à quoi je faisais référence mais quand elle comprit elle me fit un léger très faux sourire qui ne me satisfaisait pas du tout. Du coup, il fallait que j'opte pour autre chose afin de voir son vrai sourire que j'aimais tant. Par réflexe, je la pris dans mes bras maintenant que je le pouvais, qu'elle ne pleurait plus. Je la serrais tendrement contre moi avant de reprendre sa main pour l'attirer vers la bibliothèque. Je voulais qu'elle me lise quelque chose, c'est ce que je lui avais proposé. J'adorais sa façon de lire, sa façon de rendre les choses si vivantes, si belles à travers des mots d'un autre poète. De toute façon à mes yeux, Mackenzie rendait tout ce qu'il y avait de plus horrible magnifique. Je tirais mais j'étais retenu par son immobilité. Elle ne me suivait pas. Je me retournais donc, étonné, la regardant attentivement. Elle avait l'air pensive, elle allait me dire quelque chose de réfléchi, elle allait me dévoiler ce qui la faisait bloquer ainsi. Sa phrase me retourna. Des sourcils arqués, je passais à une posture droite et à un visage écarquillé. Tout était flou en moi après un tel aveux, après une telle analyse des sentiments de celle de qui je tenais la main en ce moment même. Elle me disait croire m'aimer, que ce qu'elle ressentait correspondait à ce que son docteur disait de l'amour. C'était une chose assez grande avec Mackenzie, et c'est ce que j'apprécie le plus chez elle : son unicité. Il n'y a qu'elle pour dire quelque chose de cette façon et qui ait toute cette ampleur à mes yeux. Je ravalais ma salive et j'oubliais un moment de respirer, alors qu'elle revint vers moi me dépassant pour me demander quel livre je voulais qu'elle lise. J'avais complètement oublié le reste, c'est vrai. Je me râclais la gorge. « Heu oui.. celui-là. » lui dis-je lui tendant l'Homme qui rit de Victor Hugo. J'aimais énormément ce livre et cet auteur qui savait parler des choses complètement affreuses de façon sublime, et rendre l'humain plus humain que ce qu'il peut parfois devenir, un monstre intérieurement. L'Homme qui rit raconte l'histoire d'un homme défiguré par des acheteurs d'enfants pour faire le tour des foires qui est très amoureux d'une jeune fille aveugle quant à elle et qui l'aime tout autant parce qu'elle voit elle la beauté intérieure de l'homme, sans comprendre pourquoi certains l'ont en horreur et pourquoi lui-même il a aussi peur de son apparence et de lui-même. Cette histoire me rappelait un peu la mienne avec Mackenzie. Bien que je sois un véritable monstre, elle relevait en moi celui que je pouvais être pour la rendre heureuse et rendait quelque chose d'horrible beau, au delà de tous les autres aspects présents dans le roman. « Ne me lis pas tout, évidemment sinon on est encore là dans deux semaines, juste le début. » lui soufflais-je allant vers le canapé. Je la laissais s'installer et puis je m'installais contre elle, histoire de voir le livre et d'être aussi contre elle un moment, d'entendre bien sa voix et de sentir ses cheveux contre moi. Elle commençait la lecture et encore une fois je l'écoutais très attentivement. Dorénavant, quand je lirais ce livre j'entendrais sa voix, pour sûr. Au bout d'un moment, je tournais la tête vers Mackenzie. Je posais ma main délicatement sur sa joue. « Tu sais, je te protégerais contre le reste du monde s'il le fallait. Tu es quelqu'un d'unique, comme un trésor caché que j'ai eu la chance de trouver.. tu es ma richesse, tout ce que j'ai.. et je prendrais soin de toi, et de ce que tu m'offres. » soufflais-je faisant référence à ce qu'elle m'avait avouer plus tôt, au fait que je prendrais soin du fait qu'elle m'aime en le lui rendant bien. Je l'aimais, probablement mais je ne parvenais pas à trouver les mots exacts pour le dire encore. Je voulais juste qu'elle ne doute pas du fait que je ressente la même chose, du fait qu'elle ne peut pas être dupé de moi, que je suis sincère avec elle plus qu'avec n'importe qui d'autres. Je ramenais mes lèvres tendrement vers sa joue que j'embrassais délicatement, abordant le coin de ses lèvres. « Elle te plait mon histoire? » lui soufflais-je alors tournant la tête vers le livre.

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Mackenzie & Léo

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Au final, je ne m'attendais pas à ce que ce soit une soirée aussi riche en émotions. Avoir su, j'aurais amener plus de cachets. J'étais tout de même contente d'être avec Léo. Je pense que si je n'avais pas été avec lui, ma vie aurait été moins bien ce moment. Avec tout ce surplus d'émotions à gérer, il m'aider beaucoup. Il m'apaisait. Tout ce truc avec Calvin m'avait bouffer la conscience et m'avait fait beaucoup de mal. J'avais vraiment beaucoup de mal à faire confiance, mais appelez moi naïve, avec Léo, c'était facile. J'avais une très grande foi en lui et je le croyais immédiatement lorsqu'il me disait qu'il voulait juste me protéger. Je le croyais tellement que je m'autorisais à me laisser aller avec mes propres sentiments. J'avais beaucoup questionné mon docteur à propos de l'amour. Je lui avais demandé s'il savait ce que c'était, s'il l'avait déjà vécu. Je voulais qu'il me décrive comment ça se ressentait, comment on savait. Et il l'avait fait, patiemment, en détails. Ça m'avais tellement aidé et au final, je pense bien que c'était ce que je ressentais pour Léo. Ce soir, j'avais eu envie de lui dire. Je ne voulais pas lui dire pour l'entendre en retour. On en était pas là dans notre relation de toute façon, mais j'avais besoin de mettre des mots sur tout ça et qu'il comprenne qu'il voulait dire vraiment beaucoup pour moi. C'était ma façon à moi de lui dire que je serais toujours là pour lui. Du moins, tant et aussi longtemps que je l'aimais. Parce que oui bon, si je ne l'aimais plus, je serais forcément plus trop là, mais ça, ce n'était pas prêt d'arriver donc je ne voulais pas y penser.

Je demanda finalement à Léo quel livre il voulait que je lui lise. Il me sorti une oeuvre de Victor Hugo. Je la connaissais bien sûr, en fait je l'avais lu qu'une seule fois, mais c'était vraiment un bon livre. Il y présentait des enjeux auxquels je pouvais facilement me rattacher, même si ce livre datait. Je le pris en souriant et on s'installa sur le canapé. « Bien sûr. » répondis-je à Léo pour lire simplement le début. On s'installa l'un contre l'autre et j'ouvris le livre. Juste le fait de le tenir entre mes mains me faisait me sentir tellement mieux, ça m'apaisait. « La nature avait été prodigue de ses bienfaits envers Gwynplaine....» commençai-je. Je lu environ une dizaine de pages. Pas plus, parce qu'il y avait beaucoup de contenu et le but était de nous changés les idées, pas d'être transporter complètement ailleurs. Je ferma le bouquin et prit une grande respiration. Ça faisait un bien fou. Léo se tourna vers moi et pris ma joue dans sa main. Ce qu'il m'avouait faisait également le plus grand bien. Je ne sais pas pourquoi, mais il avait un don ce Léo avec ses paroles, il arrivait à me donner une grande confiance en moi, en nous surtout. J'esquissa un petit sourire. « Je n'ai jamais été spéciale pour personne.. Et toi t'es là à me dire tout ça. C'est toi qui est unique Léo. » lui dis-je simplement. Je ne pouvais pas croire que j'étais tout ce qu'il avait. Je ne pouvais pas être si spéciale que ça, mais étonnement.. Il arrivait presque à me le faire croire. Comment pourrais-je douter une seule seconde de peu importe ce qu'il me disait? Je me laissa juste aller à son contact après son baiser sur ma joue. Je me sentais bien, protégé de tout. Léo me questionna sur l'histoire. « Oui, elle me fait penser à nous. On est liés nous aussi. » lui dis-je en entremêlant mes doigts aux siens. C'était ça le livre, la relation si pure et profondément lié de Dea et Gwynplaine. Certes, il y avait plusieurs autres choses à retenir, mais en présence de Léo, c'était ça qui me frappait. On voyait chacun la beauté intérieure de l'autre que peu de gens arrivaient à voir. On était juste plus forts ensemble. Je déposa le livre par terre et me tourna face à Léo. « Tu sais.. Tu es bon pour moi. » lui dis-je en faisant référence à ce qu'il m'avait dit plus tôt. Il croyait le contraire, je voulais qu'il sache qu'il l'était. « Preuve numéro un, si ce n'était pas le cas, Liam ne m'aurait pas laissé venir ici. » dis-je en faisant référence à mon frère. « Preuve numéro deux, je n'aurais plus de téléphone. » lui dis-je en riant légèrement, à la blague. « Et preuve numéro trois.. Si tu n'étais pas bon pour moi, je ne serais pas aussi heureuse depuis que je t'ai rencontré. » lui dis-je en redevenant plus sérieuse. Je le fixa dans les yeux, c'était vrai. J'avais l'impression d'être submergée par la joie chaque fois que mon regard croisait le sien alors qu'avant, je me contentais simplement de marcher tout droit, sans m'attarder sur personne et de vivre sans vraiment le faire.

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Mackenzie & Léo

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Allongé contre elle, j'écoutais attentivement sa lecture. Je connaissais cette histoire par coeur, à vrai dire. C'était une des seules choses que l'école spécialisée dans le foyer m'avait apprise de bon, ce livre. Vu comment Mackenzie lisait, je pensais qu'elle le connaissait. En fait, ça ne m'étonnait pas, parce que Mackenzie était une jeune femme tellement intelligente et riche de connaissances que je ne serais pas étonné qu'elle l'ait déjà lu au moins une fois. Mais c'était le son de sa voix qui m'hypnotisait à présent. Je voulais la faire lire parce que je savais que ça lui ferait du bien, quelque part, même que pour dix pages. Je savais que ça l'évaderait un peu, qu'elle trouverait la sérénité dans la lecture. Vu le ton de sa voix que j'écoutais très attentivement, ça marchait. Et puis ça fonctionnait aussi sur moi, faut dire. Une fois sa lecture finit, je lui soufflais ce que j'avais besoin de lui dire, à mon tour. Plus tôt, elle m'avait soufflé ces mots qui résonnait toujours en moi au moment présent. J'avais besoin de lui retourner, à ma manière. « Il fallait bien que quelqu'un te le dise un jour. » répondis-je alors caressant toujours sa joue, me redressant. Evidemment qu'elle était spéciale, même si elle voulait le nier. Elle l'était. Elle était unique à mes yeux. Elle est celle qui me redonne un peu l'espoir d'être quelqu'un. Celle qui m'a donné cette flamme que je cherche depuis toujours. « Ou alors dans ces cas là on a qu'à dire que je suis ton Léo. » ajoutais-je alors lâchant malgré moi son magnifique visage de la paume de ma main. Puis elle parla de l'histoire, qu'elle parlait un peu de nous aussi quelque part. C'est vrai que sur un aspect particulier, c'est à dire que de s'aimer sincèrement pour ce que nous sommes intérieurement, ça nous ressemblait pas mal. Elle liait nos doigts et je la laissais faire, évidemment, aimant particulièrement ce contact. J'attardais même mon regard dessus, profitant. Alors, elle reprit la parole et me fit lever le regard vers elle. Elle tentait de me prouver que contrairement à ce que j'avais dis plus tôt, j'étais bon pour elle. Le premier argument me fit doucement sourire. Je savais que d'être accepté par son frère, c'était un exploit apparemment, pourtant j'avais réussi. Sa deuxième partie me fit rire aussi, tout comme elle-même. Sa dernière me fit perdre mon sourire. Pas pour de la tristesse mais, pour de l'admiration. Elle plongea ce regard unique dans le mien et je me laissais porter. Ce qu'elle venait de dire était juste.. le meilleur argument possible. « Si je te rends vraiment heureuse, c'est que je dois pas être si mauvais que ça alors, en effet. » lui soufflais-je doucement. Je caressais sa main avec mon pouce, lié à la sienne, ne la lâchant pas du regard. Puis, je me rapprochais sans vraiment réfléchir pour venir poser mes lèvres sur les siennes dans un baiser qui me passait de mots, parce que c'était tout ce qu'il y avait à répondre. Je lui offrais un tendre baiser et au delà de tout, sincère, qui disait tous les mots que je ne pouvais prononcer moi-même, par manque de capacité peut-être ou juste par peur. Je caressais ses lèvres avec les miennes en lui offrant de la douceur comme de la sureté. « Tu crois que ton frère accepterait que je te kidnappe..? » soufflais-je ensuite, sourire aux lèvres contre les siennes. « J'adore te voir sourire. » ajoutais-je alors.

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Mackenzie & Léo

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Même si la soirée avait été riche en émotions, au final j'étais très heureuse d'être chez Léo. La lecture du livre de Victor Hugo nous avait tous les deux fait beaucoup de bien. Je ne sais pas si c'est le livre ou si c'est le simple fait d'être collée contre lui qui m'apaisait. Léo me dit que j'étais spéciale. Je ne voyais pas trop en quoi, honnêtement. Je n'avais rien d'exceptionnelle comme fille, j'étais juste un peu différente et j'essayais de l'oublier. Léo était spécial. Il était brave, il était fort. Je l'admirais beaucoup pour tout ce qu'il avait traverser et il s'en était bien sorti, du moins, selon moi. Je n'arrivais pas à voir un seul de ses mauvais côtés. Même s'il me disait qu'il en avait, je ne le croyais tout simplement pas. Chacun de ses mots me faisait sourire. « Mon Léo. Ça sonne bien, ça me va. » lui dis-je en souriant. Sa main sur ma joue faisait du bien. Comme tout ses contacts.

Je lui parla un peu du livre, ça me permettait de parler de notre relation de façon indirecte. Ça me faisait bizarre d'en parler. Je n'avais jamais vécu ça avec personne d'autre et je trouvais que c'était quelque chose que de partager ses sentiments comme ça. À mon tour, je lui confia un peu pourquoi je lui avais avoué ce que je lui avais avoué plus tôt. Que je l'aimais. Je tentais le côté humoristique même si ce n'était pas mon fort, mais ça fit sourire Léo alors ça ne devait pas être si mal. Puis, je lui confia la vraie raison. La raison numéro 1 en fait. Il n'avait pas besoin de croire qu'il était bon, tant que j'y croyais. J'y croirais pour lui, pour deux. Je pense quand même qu'il arrivait à accepter ça, qu'il pouvait être bon pour moi. « Hum hum, c'est ce que je pense. » lui dis-je en le regardant dans les yeux. Après tout, tant qu'on était heureux, c'était ça l'important. Je pense que notre regard devint plus intense parce qu'il s'approcha de moi pour déposer ses lèvres sur les miennes. C'était notre premier baiser depuis que je lui avais dit les trois petits mots et il était parfait. On aurait pas pu mieux se montrer ce qu'on ressentait l'un pour l'autre. Je me décolla à peine, juste pour reprendre un peu mon souffle, mais je garda mon front contre le sien. « Me kidnapper? Pour aller où? Faire quoi? » demandai-je à Léo. Kidnapper.. Ça sonnait dangereux, non? J'allais avoir besoin de plus d'informations. « Faudrait lui demander. » dis-je. Je me recula un peu et comme de fait, le commentaire de Léo me fit sourire. « J'vais le faire moins souvent alors.. Pour que ce soit spécial quand je souris. » dis-je en plissant des yeux et en riant un peu. C'était juste plus fort que moi que de sourire en sa compagnie de toute façon. Je jeta un coup d'oeil à l'heure sur la télévision. Il était drôlement tard quand même, mais je n'avais pas envie de rentrer. Je ne pense pas que Liam me laisserait dormir ici quand même. J'allais étirer le temps le plus que je le pouvais. « C'est bientôt les vacances d'été... J'aimerais tellement aller ailleurs. Liam veut qu'on retourne en Georgie voir nos parents. J'en ai pas envie. » dis-je simplement.

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Il était tard déjà dans la nuit et nous étions toujours à discuter tous les deux. Après sa lecture du livre que je lui avais demandé de me lire, on dérivait sur tout à fait autre chose. J'étais désormais son Léo, c'était officiel. Je lui faisais dire, et sa caresse sur ma joue me fit d'autant plus sourire. J'aimais l'entendre de sa bouche. Je finissais par poser mes lèvres contre les siennes, parce qu'après tout ce qu'elle avait dit ce soir, j'avais juste envie de lui rendre la pareille. Même si je n'étais pas capable de dire ces mots, j'étais capable de le faire autrement. Je profitais pour passer mon doigt dans ses cheveux que j'aimais tant, avant de me reculer doucement de son visage pour continuer cette discussion. Nous restions front contre l'autre, alors que je menaçais de la kidnapper. Naïve soit-elle, elle posait des questions. Je levais un sourcil, amusé. J'aimais tellement ça, sa simplicité, son sens du réfléchi à la fois. « tu sais petite fleur si je te kidnappe je ne demande ni la permission ni ton avis. » soufflais-je alors, toujours sur le ton de l'humour, évidemment. J'avais tellement envie de rester là, comme ça, longtemps, des heures et des heures sans les compter. J'étais en dehors de tout, avec elle. En dehors de mes tracas familiaux, professionnels et amicaux. Elle était ma seule source d'apaisement, de tendresse absolue, et j'aurais voulu que ça dure encore et encore, sans avoir à penser au reste. Je lui confiais aimer énormément son sourire, sa réponse me fit froncer les sourcils, outré. « tu ne retiras jamais ce sourire de ce visage, crois-moi. » la menaçais-je, toujours sur le ton de l'humour puisque je souriais juste après. Puis, plus sérieusement, elle m'apprenait qu'elle allait aller chez ses parents pendant l'été avec son frère et qu'en réalité elle ne voulait pas. Elle voulait aller ailleurs mais, pas là-bas. Je souris tendrement, pleins d'idées derrière la tête, jouant de nouveau avec ses mèches de cheveux. « et tu veux aller où? On pourrait aller où tu voudras. » lui répondis-je alors sans hésitations. J'en avais fais, des tours d'aventures aux Etats-Unis, l'aventure ne me faisait pas peur. Surtout si c'était pour rendre heureuse la jeune femme qui se tenait juste contre moi. « Tu veux aller à Disneyland Resort? Paris? En Russie? Aux Pays-Bas? A Londres? Au Canada voir les élans? Au Japon manger des insectes? En Afrique voir Cléopâtre? Dis moi. » soufflais-je alors. Avec moi, tout était possible, je n'ai peur de rien. Enfin si, j'ai peur de choses mais pas physiques, plutôt morales. Genre, la perdre. « Sinon on prends une mappemonde et on la tourne puis on se laisse guider. » dis-je alors en souriant, me levant chercher une carte quelque part dans mes tiroirs. « Alors aloooors où le petit doigt magique va t-il nous meneer? » dis-je alors lui tendant la carte. « Ce qui est bien c'est qu'on a déjà une destination de faite.... » soufflais-je avant de retourner la tête vers elle, tout près de son visage. « Tu m'as déjà emmené dans les étoiles. » lui dis-je alors, souriant doucement, peur que ça fasse bancale.

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