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 Il parait que le temps guérit les blessures.

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(#)Sujet: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Ven 5 Aoû - 16:13
 On dit que le temps guérit les blessures.
Elisha&&James

 
J’étais loin de m’imaginer ce que ce voyage allait me faire et me faire faire. Dans un premier temps j’avais perdu la raison en m’en prenant un pauvre type, façon de parler, puisqu’apparemment c’était l’un des hommes les plus riches de Miami. Comment dire que je m’en tamponnais le coquillard au moment où mon poing a touché son visage. La colère et toute la souffrance en moi avait été évacuées lors de cette altercation. De plus, avoir vu Elisha ce soir avait suscité chez moi de nombreux sentiments, de nombreuses émotions. Des bonnes et de moins bonnes. En ce qui concerne les bonnes de ressentir la satisfaction m’envahir lorsque ses mains touchaient ma peau, de l’avoir pour moi rien qu’un instant, même si ce n’était pas les meilleures conditions de retrouvailles et les mauvaises c’était de ressentir tout ce que nous avions perdu depuis cette rupture. Elle s’occupe de moi, soigne mes blessures externes et pourtant cette rancœur et ce mal être rendaient les choses compliqués et m’empêchaient de savourer cette complicité qu’elle cherchait à me faire passer à travers cette tendresse. Je suis partagé, terriblement perdu entre ce que veut mon cœur et ce que mon esprit compte faire. Une perpétuelle guerre entre les deux, ce qui m’épuise un peu plus à chaque fois. Je cherche à la blesser et l’instant d’après je souhaite effacer ça et la faire rire. Vous pouvez m’expliquer ce qu’il se passe docteur ?

Finalement ce moment est écourté afin qu’elle puisse retourner à ses occupations, qui c’est ce qui aurait pu se passer dans ce local. Une dispute ou un rapprochement inattendu ? Son insistance à vouloir me raccompagner à ma chambre me fait chaud au cœur. Si ‘inquiète-elle vraiment pour moi ou cherche-t-elle à se faire pardonner ? Peu m’importe en réalité, ce qui compte c’est de passer un maximum de temps à ses côtés, même si encore une fois je gâche tout avec mes réflexions inutiles et déplacées. Je la perds un peu plus à chaque remarque, je le sais, je le sens. C’est pour cela que je tente de rattraper mon attitude déplacée en lui proposant de passer un peu de temps ensemble sur ce bateau après son service. Ça pourrait paraître complètement dingue de vouloir faire ça mais j’en ai envie, je ne veux pas la perdre plus que je ne l’ai déjà perdu. Contre toutes attentes elle accepte. Soulagement immédiat. Je me précipite à l’intérieur de cette cabine afin de me doucher histoire de ne pas sentir l’alcool et de me reposer un peu afin d’assurer ce rendez-vous.

C’est deux heures plus tard que mon portable sonne affichant « Chou » sur mon écran. Ni une ni deux je saute dans mes chaussures et fonce la retrouver. Je suis quelque peu stressé à l’idée de me retrouver seul avec elle ou plutôt intimidé, comme si c’était un premier rendez-vous. Le rendez-vous d’une nouvelle vie ?
J’arrive près de l’entrée où je découvre une silhouette de dos, inutile de préciser que je l’aurai reconnu entre mile. Cette robe lui va parfaitement bien. Terriblement belle et incroyablement séduisante. Moi, j’ai opté pour une petite plutôt simple, une chemise et un jean, je regrette subitement d’avoir choisis cette tenue vu la beauté de cette femme que je compte rejoindre. J’approche, soufflant la nervosité à l’extérieur de mon corps. « Désolé de t’avoir fait attendre, je me suis un peu perdu dans les couloirs… » lui dis-je alors qu’elle se retourne vers moi laissant ses cheveux passer près de moi, me laissant humer son parfum. « Tu as dîné ? Si ça te dit, je crois avoir vu un restaurant encore ouvert par-là… » montrais-je du doigt « ou bien par-là… » pointais-je une autre direction. « Enfin quelque part sur le bateau » ajoutais-je en haussant les épaules, léger sourire aux lèvres.

Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Sam 6 Aoû - 23:08
 On dit que le temps guérit les blessures.
Elisha&&James

 
Cette soirée me surprenait au plus au point. Quel retour à la vie! Moi qui avait l'impression d'avoir été prisonnière du monde actuel désormais, j'avais fais un saut en plein dedans, me prenant une bouffée d'air au passage. Je ne pourrais pas dire que cette soirée était parfaite, c'était loin d'être le cas. La peur elle ne me quittait pas, j'étais tout simplement parvenue à la faire passer en second plan le temps de quelques heures. Il faut dire que j'avais eu bien à faire. L'altercation que j'avais surpris et qui incluait James avait marqué mon esprit. Et ce n'était pas la seule chose d'ailleurs. Je m'étais retrouvée à le soigner dans ce local, et on peut dire que toutes les émotions possibles avaient été de la partie. Nous avions ris, nous nous étions retrouvés à partager un moment un peu plus intimide comme auparavant, un regard qui en disait long, mais il y avait eu aussi toutes ces remarques, et ca me laissait un goût amer au final. Je ne savais plus trop quoi en penser. James semblait agir comme un remède sur ma personne. C'était bénéfique, je le sentais, comme si ce besoin d'être auprès de lui restait là, malgré les choix que j'avais fais. Malheureusement, lui ne semblait pas vivre les choses de la même façon... Il souffrait de ma présence, il souffrait certainement de devoir croiser mon regard sans pouvoir me balancer tout le mal qu'il ressentait par ma faute. Il le faisait d'une certaine façon, même si ce n'était clairement pas expliqué, son regard parlait pour lui. C'était largement compréhensif, l'ennui, c'est que je n'étais pas en mesure de supporter des reproches, je n'en avais ni la force, ni l'envie... Ma vie était bien trop complexe, je m’apitoyais assez sur mon propre sort pour ne pas avoir en plus à supporter ses remontrances. Il pouvait me descendre d'avantage, je n'avais pas une haute opinion de moi même dernièrement de toute façon, nous étions d'accord sur ce point, mais quel impact ca aurait finalement de savoir que même auprès de cet homme, je ne suis qu'une moins que rien? Je ne voulais pas l'entendre, même si je pense clairement qu'il me déteste plus qu'il ne m'apprécie dernièrement. Alors est ce que ca allait continuer ainsi? Est ce que nous devions cesser de nous croiser pour arrêter de nous battre? Je ne sais plus, et lorsqu'il me le propose, j'hésite. Est ce que c'est nous rendre service finalement? Est ce que c'est désormais impossible de passer un moment avec lui sans que ca finisse par de la rancœur et des non-dits?

J'ai finalement accepté. Je pense que j'ai besoin de m'assurer que notre complicité c'est pas morte en même temps que cette histoire, que je peux toujours discuter avec lui sans avoir cette sensation d'être rejetée en permanence. Je vais donc reprendre mon service, qui se déroule plutôt calmement. Je pense que les gens ont largement préféré le l'alcool à la bonne nourriture en cette deuxième partie de soirée. Je ne me vois cependant pas abandonner lâchement mes camarades, et donne un coup de main à mes collègues pour tout ranger avant d'être enfin libéré. Chose faite, je vais cependant rendre des comptes de la soirée à Jake qui s'inquiète de mon sort. Et c'est seulement ensuite que je fais part à James de ma disposition. Je regagne l'intérieur du bateau et me retrouve près de cette salle que j'ai quitté quelques instants plus tôt, lieu de rendez-vous donné par le jeune homme. Je détache mes cheveux et ressens un bien être immédiat en me passant une main dans les cheveux. Je suis à priori la première arrivée. Les bras croisés, mon regard se perd un instant un peu plus loin. J'appréhende d'une certaine façon, c'est assez étrange. Une voix familière m'extirpe finalement de mes pensées. « Désolé de t’avoir fait attendre, je me suis un peu perdu dans les couloirs… » Je me retourne, réalisant qu'il a déjà meilleure mine -ou pas- que lorsque je l'ai quitté. Il s'est changé tout du moins, c'est un début. Je lui adresse un léger sourire face à cette remarque.« Tu as dîné ? Si ça te dit, je crois avoir vu un restaurant encore ouvert par-là… » Je hoche négativement de la tête. Diner n'était pas le terme idéal pour définir le grignotage que j'ai fais toute la soirée. « ou bien par-là… Enfin quelque part sur le bateau » Je suis du regard la direction qu'il désigne de la main et lâche finalement un rire face à ce manque d'orientation évident. "Au risque de te décevoir, le dernier restaurant a fermer ses portes il y a plus d'une demi-heure." Je grimace avant de sourire de nouveau, ce qui détend un peu l'atmosphère entre nous. "L'alcool ca creuse on dirait!" Lâchais-je moqueuse. J'observe autour de moi et reprends rapidement. "Si tu veux je peux t'emmener en cuisine, histoire de voir s'il y aurait pas quelque chose à mettre sous la dent de notre grand Rocky Balboa". Je souris plus largement, ne pouvant m'empêcher de le taquiner face à ses précédents exploits -ou pas- . Je me pince les lèvres et lui fait un signe de tête, montrant qu'il doit me suivre. J'ai la clé de salle, autant en profiter, même si ce n'est pas très légal, j'ai fais mon boulot, et convenablement, j'ai quand même le droit de bénéficier de certains avantages non? Je vérifie que personne ne nous observe et pénètre dans la salle de réception, dans laquelle toutes les tables ont été correctement dressé pour la prochaine occasion. Je poursuis la marche, m'assurant que James me suit toujours et allume finalement l'éclairage des cuisines. Plus un seul plateau qui traîne, seule l'odeur des différents plats trône encore dans la pièce. Je viens m'assoir sur un des plans de travail, lui laissant le loisir de découvrir lui même ce qui reste dans les différents frigos. Je le sens m'observer et ne peut laisser échapper un rire en invoquant la raison de son regard interrogateur. "Quoi?! Tu croyais quand même pas que j'allais faire la cuisine non plus?" m'amusais-je en souriant. Je viens d'ailleurs rappeler les faits. "Je te rappelle que j'ai joué l'infirmière pour toi ce soir, je peux pas être sur tout les tableaux!" j'hausse les sourcils, un brin moqueuse.

Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Dim 7 Aoû - 2:36
 On dit que le temps guerrit les blessures.
Elisha&&James

 
On peut dire que cette soirée aura été mouvementée. J’ai su mettre un peu d’ambiance dans ce bar en déclenchant une bagarre quelque peu mmh blessante et humiliante. Non pas parce que j’étais amoché sévèrement mais parce que je me retrouvais face à Elisha dans ces conditions. Je ne sais pas vraiment à quoi je pensais en agissant ainsi, mais ce qui est sûr à présent c’est que j’avais l’air bien bête dans ce local où la jolie brune tentait de me désinfecter les égratignures sur le visage. D’ailleurs ce lieu confiné me rappel un moment assez particulier de notre histoire. Ce premier rapprochement réel dans ce local où je me suis retrouvé à jouer les apprentis plombier. C’est certainement ce moment là où cette bulle si particulière a commencé à se former autour de nous, nous emprisonnant. Ca peu paraitre bizarre, mais chaque sourires qu’elle m’adresses, chaque mots et chaque ton qu’elle emploie me rappel un souvenir, un moment passé ensemble et je ne sais pas si ça me fait plaisir ou si on contraire ça me ronge. Le temps fera certainement son travail comme à chaque fois. Comme je sais si bien le faire, j’arrive à gâcher un moment profond par des remarques blessantes alors que dans le fond je cherche seulement à rester près d’elle et je sais que ce n’est pas ce genre de comportement qui va m’aider à la retrouver et pourtant c’est plus fort que moi. D’un moment à l’autre je retombe dans ce gouffre de vengeance et l’instant d’après je lui ouvre mon cœur d’amour. C’est si contraire. Plus je sentais que mon attitude la faisait fuir plus je comprenais que je devais simplement être présent pour elle sans trop en demander. C’est pourquoi je lui avais proposé qu’on se retrouve dans quelques heures, après son service. Même si dans un premier temps elle avait hésité (et je comprends pourquoi), elle avait fini par accepter pour mon plus grand plaisir et c’était déjà un grand pas. Ce n’était peut-être pas la meilleure idée de ma vie mais j’étais prêt à prendre sur moi afin de me rapprocher d’elle.

L’heure de nos retrouvailles avaient enfin sonnées suite aux messages échangés. Ce n’est pourtant pas mon habitude mais j’arrive en deuxième position sur le lieu de rendez-vous. Oui beh en même temps le bateau est immense. Je doute de moi soudainement quand j’arrive à sa hauteur. Je fais clairement tâche à ses côtés, vu mon look de boxeur à deux francs six sous. Il n’y a pas de doute sur son pouvoir de séduction. Je m’excuse dans un premier temps, donnant pour justification l’immensité du bateau et ces multiples couloirs et rapidement j’engage la conversation en lui proposant d’aller dîner dans un restaurant que j’ai croisé durant mon excursion de ma cabine à ici. << Au risque de te décevoir, le dernier restaurant a fermé ses portes il y a plus d’une demi-heure. >> Je lève la tête vers une horloge qui trône sur un mur. « Je pensais qu’ils étaient ouverts 24 sur 24…. J’suis déçu. » dis-je en faisais une petite tête triste. << L’alcool ça creuse on dirait. >> Je soupire, un peu honteux de ce comportement absurde, posant mon regard sur le sol un instant. << Si tu veux, je peux t’emmener en cuisine, histoire de voir s’il n’y aurait pas quelque chose à mettre sous la dent de notre grand Rocky Balboa. >> je l’observe en plissant légèrement les yeux. « Très drôle, vraiment très drôle mademoiselle Parker, Je suis quand même un peu mieux que lui... mais sinon j’accepte avant grand plaisir que tu me montres tes talents de sauveuse. » dis-je en faisant référence au fait qu’elle allait me permettre de manger, donc de sauver mon estomac. Je la suis, un peu perplexe. « Et comment comptes-tu nous faire entrer ? » demandais-je dans un premier temps avant qu’elle ne sorte les clés afin d’ouvrir les locaux. « Mmh, intéressant, t’as d’autres avantages ? » demandais-je avant que nous entrions dans les cuisines. J’observe un peu les lieux avant de me stopper net sur elle. << Quoi ?! Tu croyais quand même pas que j’allais faire la cuisine non plus… ? Je te rappelle que j’ai joué l’infirmière pour toi ce soir, je peux pas être sur tous les tableaux ! >> Je m’appuis alors contre le plan de travail non loin d’elle. « Ce n’est vraiment pas du bon travail Melle…. Faut s’occuper du suivi de votre patient… » m’exclamais-je en mimant une crampe abdominale. « Je me sens terriblement mal… » lâchais-je tentant d’être le plus crédible possible, mais je suis rapidement trahi par un sourire visible sur mon visage.  Je me redresse finalement afin de croiser son regard. « Ok, j’suis même pas crédible une seconde, très mauvais comédien…. On peut rajouter ça à mon CV » en référence à mes nombreuses performances en matières de plomberie, de mécanique.

Je finis par me diriger vers la chambre froide où je découvre quelques plats sucrés, il ne reste plus grand chose mais ça fera l’affaire. Je passe devant une corbeille de fruits et des bombes de chantilly, ça fera parfaitement l’affaire pour satisfaire mon appétit. Je retrouve finalement Elisha et déposer toutes ces petites choses sur le plan de travail sur lequel elle est installée et m’assoie à mon tour. « Le service s’est bien passé ? » demandais-je en m’enfilant un premier fruit rouge.C'était assez détendue comme ambiance, et ça faisait un bien fou. « Au fait, c’est moi qui régale hein. » rétorquais-je en lui adressant un clin d’œil, rapidement regretter face à ce titillement des blessures. « Outch.. » exprimais-je en passant ma main sur mon œil. « Même pas mal. »


Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mar 9 Aoû - 12:13
 On dit que le temps guérit les blessures.
Elisha&&James

 
Il suffit de nous observer pour remarquer que nous en sommes revenus au point de départ, lorsque nous étions retrouvés dans cette ville après toutes ces années d'absences. Nous tenons l'un à l'autre, c'est un fait, je pense que cet amour qui nous unis perdurera pour toujours, d'autant plus que cette fois, il a été vécu, réellement, de la façon la plus belle qu'il soit. Ca n'a pas été suffisant pour moi. Je pense pas mériter tout ça, et la vie est venue me le rappeler en me mettant derrière les barreaux. La liberté retrouvée, je suis cependant d'avantage perdue, comme si on m'avait déposé au beau milieu de nulle part et que je devais m'efforcer de retrouver mon chemin, et surtout d'emprunter le bon. Nous sommes donc en un instant plus proches que jamais, grâce à cette complicité qui nous est propre, et qui survis malgré tout, mais la situation nous échappe rapidement, et ce sont les reproches qui prennent le pas, remettant en question notre volonté de réellement vouloir passer du temps ensemble. Peut être cherche t-on a se prouver quelque chose en persistant à passer du temps ensemble. C'est vrai, qu’espérons nous réellement? Est ce que je veux réellement devenir son amie après tout ce qui s'est passé? Est ce que c'est réalisable? Je ne pense pas. Peu importe ce que nous dirons ou ferons, il y aura toujours ce "plus" entre nous, et jamais ca deviendra une relation platonique. Je suis pourtant là, à attendre devant cette salle qui me rejoigne. C'est grotesque, inexplicable, déraisonnable, mais contre toute attente j'y suis, et une partie de moi - qui semble prendre le pas sur l'autre- m'empêche clairement de partir. Rompre avec quelqu'un ne signifie pas que du jour au lendemain nous allons reprendre notre vie normalement sans l'autre, et il faut dire que même si nous n'avons pas été très loin en terme d'engagement, nous faisions partis intégrante de la vie de l'autre, et qu'une journée sans se voir devenait impossible. Alors comment aujourd'hui me résoudre à ne plus le voir du tout? A ne plus le voir sourire, à ne plus l'entendre se moquer de moi, ou me dire qu'il me trouve belle....C'est impossible.

L'attente est assez longue, je dois dire que la patience ne fait plus trop partie de mon caractère, surtout depuis que j'ai eu l'occasion de voir les journées défilaient sans savoir exactement l'heure depuis cette fenêtre de la cellule que j'ai occupé. Mais mon esprit vagabonde dans ces couloirs, je m'absente spirituellement, réfléchissant sans doute à ce que je m'apprête à faire. James fait son entrée à cet instant précis, parvenant à me faire déculpabiliser par un ton bien plus léger que celui que nous avions eu précédemment sur ce même bateau. Il semble vouloir se mettre quelque chose sous la dent. Mais pour ma part j'ai assez circulé à travers ce bateau pour savoir que les restaurants sont désormais tous fermés.« Je pensais qu’ils étaient ouverts 24 sur 24…. J’suis déçu. » Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement et d'en venir à le taquiner sur ses précédents exploits.« Très drôle, vraiment très drôle mademoiselle Parker, Je suis quand même un peu mieux que lui... mais sinon j’accepte avant grand plaisir que tu me montres tes talents de sauveuse. » Je souris pour appuyer mes propos et le provoquer d'avantage. Comment faire autrement? " J'suis pas sûre que tu le mérites ce soir, mais j'vais faire un effort." lâchais-je avec un léger sourire sur les lèvres, croisant son regard un instant. Je m'assure que la voie est libre afin de pouvoir entrer de nouveau dans ce lieu que j'ai côtoyé durant ces dernières heures, et qui est désormais, plongé dans le noir le plus complet.« Mmh, intéressant, t’as d’autres avantages ? » Je hausse les épaules. "Travailler pendant que d'autres s'amusent, faut bien que ça ai certains avantages à la clé". Je m'occupe d'allumer l'éclairage alors que nous traversons la grande salle de réception pour nous diriger vers les cuisines. "Puis il semblerait que tu veuilles faire le tour du propriétaire ce soir" lâchais-je dans un rictus, en référence à ce deuxième lieu interdis que nous franchissons. Nous arrivons dans cet endroit, qui brille de partout par son mobilier inox. Je viens prendre place de façon nonchalante sur l'une des tables et me charge de l'observer au travail.« Ce n’est vraiment pas du bon travail Melle…. Faut s’occuper du suivi de votre patient… » Je penche la tête en souriant. "C'est ce que j'ai fais... j'me suis assurée qu'il regagne sa chambre sain et sauf, c'est lui qui a exprimé cette fringale nocture!" Je hausse les sourcils.« Je me sens terriblement mal… » J'attends qu'il flanche dans ce rôle qu'il s'attribue « Ok, j’suis même pas crédible une seconde, très mauvais comédien…. On peut rajouter ça à mon CV ». Un rire s'échappe sans que je ne le contrôle. Est ce réellement nécessaire de confirmer? Il me laisse un instant et revient les bras chargés, suscitant ma curiosité. Ca en donnerait presque l'eau à la bouche.« Le service s’est bien passé ? » Je hoche la tête en observant finalement devant moi. "Ouais... Ca faut du bien de se sentir.... normale, d'être comme tout le monde." Dis-je en croisant son regard. Il est vrai que j'ai tellement été jugé du regard dernièrement, puis ensuite soumise à être à l'écart que ca avait permis de retrouver un semblant de vie.« Au fait, c’est moi qui régale hein. » Je fronce les sourcils, faussement choqué, et viens en plus de cette douleur qui lui prend à l'oeil, lui en rajoutait une alors que je le tape -gentiment- sur l'épaule. Je gigote un instant afin de m'approcher des provisions et viens attraper quelques fraises au passage. Mon regard se baisse un instant sur ses fruits alors que j'hésite à entamer un autre sujet de discussion. "Comment va Logan?" Demandais-je en relevant finalement le regard dans le sien.

Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mar 9 Aoû - 13:31
 On dit que le temps guerrit les blessures.
Elisha&&James

 
C’est très étrange comme situation. Que sommes-nous finalement ? y’a-t-il une définition convenable pour notre relation ? Je ne sais pas, je ne sais plus. En réalité j’attends seulement, patiemment qu’un jour reprenne le court de ce que je voyais pour ce nous. En attendant, je dois prendre sur moi, fais abstraction des sentiments que j’éprouve à son égard pour pouvoir la garder à mes côtés. Dieu sait comme c’est compliqué pour moi. Bien que je n’étais pas du genre des expressif avec elle c’était si différent. Je ressentais le besoin de la toucher, l’embrasser, la regarder sans cesse. Sans compter mon envie de lui prouver mon amour à chaque minute. Et pourtant c’est tout l’inverse que je fais quand nous quittons ce local où elle a eu la bonté de jouer mon infirmière. C’est un peu le foutoire dans mon esprit. La seule chose dont je suis sûr, c’est que rien ne pourra faire changer mes sentiments, pas même son comportement, cette distance qu’elle tente de mettre entre nous. Je sais qu’on ne doit jamais dire jamais, mais moi je reste certain que mon amour restera inchangé, que je ressentirais toujours quelque chose de spécial pour elle, ce petit truc qui fait perdre la tête, ce petit plus qui fait que c’est elle et personne d’autre.
Je ne veux pas paraître prétentieux et sûr de moi, mais si elle a choisi de me retrouver après cette avalanche de reproches camouflés c’est ce petit « truc » est encore là non ? Ca me fait quelque chose de la voir, élégante, belle, charmante, Elisha quoi. J’approche de cette femme que j’aimerai chérir plus que quiconque, entamant la conversation en m’excusant de mon retard, affirmant mon manque de savoir-faire côté orientation. Je veux une fois de plus un pas vers elle pour l’inviter à dîner, mais vu l’heure, les restaurant sont apparemment tous fermés. C’est raté. Elisha ne manque pas cette occasion pour me taquiner, et c’est agréable en fait. Doucement cette complicité refait surface, laissant de côté les problèmes. << J’suis pas sûr que tu le mérites ce soir, mais j’vais faire un effort. >> Je souris doucement. « Trop aimable de votre part jeune femme. » lâchais-je en l’observant un instant. Son regard me trouble une fois de plus et heureusement qu’elle prend la marche sinon j’aurai pu une nouvelle fois craquer face à ce sourire désarmant. Nous parcourons la salle de restaurant parfaitement dressée, faut avouer que c’est plutôt classe et calme quand la pièce est vide. << Travailler pendant que d’autres s’amusent, faut bien que ça ait certains avantages à la clé. >> j’approuve d’un signe de tête. « Je te monterai bien la réserve du bar, mais je pense que pour ce soir ça ira » dis-je en riant tout en la suivant de près. << Puis il semblerait que tu veuilles faire le tour du propriétaire ce soir. >> J’arque un sourcil. « Effectivement. On ne peut pas dire que le local est la meilleure facette de ce bateau. » lâchais-je en repensant rapidement à ce moment intime. « Quoi qu’avec toi, tout est plus sympathique et plus beau. »
Nous voilà à l’entrée des cuisines. Son manque d’implication dans la préparation de nos repas est flagrant et je tente de l’amadouer avec mes faiblesses. Mais apparemment, ça ne fonctionne pas. << C’est ce que j’ai fait… J’me suis assurée qu’il regagne sa chambre sain et sauf, c’est lui qui a exprimé cette fringale nocturne ! >> Je croise son regard une nouvelle fois et lui offre un doux sourire. « C’est vrai… Faut bien avoir des avantages pour avoir été soignée par une infirmière serveuse non ? » lâchais-je pour la taquiner. Ce n’était bien entendu pas la raison principale de cette invitation. Rien n’y fait, je vais devoir me coller à la tâche du repas. Je ramène de la chambre froide quelques fruits et de la crème fouetté. Mieux vaut ça que de sortir un tas de choses pour cuisiner. Je m’installe avec elle sur le plan de travail, laissant mes jambes dans le vide. << Ouais... ça fait du bien de se sentir… normale, d’être comme tout le monde. >> Je lui souris, plongeant un moment mes yeux dans les siens. « Tant mieux… tu le mérites en tout cas.  » je décroche mon regard afin de le poser sur le sol quelques minutes. Sans le vouloir nous relevons la tête au même moment nous forçant à nous observer, ce qui est poignant une fois de plus. Je reste silencieux, hypnotiser par ce charme qu’elle dégage sans même sans rendre compte je suppose. << Comment va Logan ? >> Ce sont les premiers mots qu’elle décroche dans ce calme. « Il va bien, c’est gentil de demander… Et parles moi un peu de la galerie…. de toi...? Tu as fait quelque chose depuis notre… enfin depuis ta sortie ??? » lui demandais-je en attrapant une nouvelle fois un fruit.


Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mar 9 Aoû - 18:11
 On dit que le temps guérit les blessures.
Elisha&&James

 
J'aimerais que les choses soient aussi simples qu'auparavant. Mais à quoi m'attendais-je après avoir mis un terme à cette relation qui semblait plus solide et prometteuse que je ne l'avais imaginé? Je pense que je le comprends, et c'est certainement la raison pour laquelle je tente de ne pas retenir ces reproches, de ne pas y répondre, parce qu'il a tout simplement raison dans ce qu'il dit. Le seul problème, c'est que je ne suis pas toujours capable d'être compréhensive et douce, et que chaque pique qu'il me lance risque de me faire fuir pour de bon. Je n'ai pas la force d'être critiqué tout le temps, peu importe si c'est mérité. Le baromètre indique donc un indice des plus élevés alors que nous nous retrouvons dans ce couloir. Il est tellement contradictoire que je ne sais plus quoi en penser ni quoi faire. Un instant il me dit qu'il m'aime, et qu'il sera toujours là pour moi, et l'instant d'après il me balance au visage des remarques désobligeantes sur cette rupture. Je sais qu'il ne soit pas forcement être lui même non plus, et je pensais que le temps viendrait panser les blessures et lui permettre de relativiser. Mais enfaites j'ai cette sensation que c'est de pire en pire. Plus je passe du temps avec lui, et plus il semble en souffrir et me faire vivre la même chose. Alors est ce que ca peut réellement s'améliorer? Est ce que nous parviendrons un jour à passer un moment en toute simplicité, ces moments qui me manquent tant? C'est la réelle question que je me pose, et même si rien ne laisse envisager que ca sera le cas, je prends le risque une fois de plus de découvrir la vérité par moi même, avant de définitivement baisser les bras. Je le sais, il n'y aura malheureusement pas d'autre chance si je viens à supporter une tension de plus ce soir.

Nous nous retrouvons donc devant cette salle, à tenter de retrouver ce qui nous faisait défaut jusqu'à présent, c'est à dire un moment sans prise de tête et complication.« Trop aimable de votre part jeune femme. » Je souris largement et aperçois un instant son regard changer alors qu'il croise le mien. Je m'y attarde un instant, troublée et viens à détourner ce dernier afin de rejoindre l'endroit auquel je pense.« Je te monterai bien la réserve du bar, mais je pense que pour ce soir ça ira » Je ne peux retenir un rire tout en m’avançant dans cet endroit que j'ai désormais l'impression de connaître par coeur.« Effectivement. On ne peut pas dire que le local est la meilleure facette de ce bateau. Quoi qu’avec toi, tout est plus sympathique et plus beau. » Je me retourne afin de lui adresser un regard qui émet une sorte de doute à ses dires. Si ca pouvait être vrai! Nous voilà dans les cuisines, alors que j'ai l'impression d'avoir réussi ma mission et que je peux désormais prendre congé, en tant que sauveteuse en herbe tout du moins. Il semble être surpris par ma passivité alors que je m'explique sur ce sujet. Enfaites, j'ai surtout toujours ces chaussures, qui sont certes, terriblement jolies, mais qui me font un mal de chien avec le temps qui passe. J'ai le droit à l'un de ses plus beaux sourire, et ca donne un certain réconfort de voir qu'il peut encore sourire à mes côtés. « C’est vrai… Faut bien avoir des avantages pour avoir été soignée par une infirmière serveuse non ? » Je fais mine de réfléchir. "Bon, d'accord". Il se charge d'apporter quelques provisions auxquelles j'accorde une certaine attention. Si je n'avais pas faim jusqu'à présent, il semblerait que ca me mette en appétit cette explosion de couleur. « Tant mieux… tu le mérites en tout cas. » Je soupire légèrement et tente de feindre un sourire. "C'est là où tu te trompes.."Dis-je peu fière. J'observe finalement mes mains qui jouent l'une avec l'autre. "Ce qui est arrivé est loin d'être hasard, je n'ai pas été choisi par pu coïncidence." Je relève le regard vers lui et remarque sa confusion. Moi qui n'était pas du genre bavarde sur cette histoire, je semblais désormais prête à me livrer à lui. "Tu sais les rapports conflictuels que j'ai pu avoir avec mes parents. Ma mère s'est toujours efforcée de vouloir maîtriser ma vie à la perfection, et je dois dire qu'à l'âge de 18ans, j'étais clairement plus en mesure de supporter tout ça d'avantage. J'ai donc cherché à la provoquer d'avantage. Je sortais, je buvais à outrance... J'ai rencontré un garçon, le genre plutôt bad boy en soirée. On est sortis ensemble quelques temps. Il est parvenu à avoir ma confiance. Il m'a convaincu un soir de venir chez sa soi-disant tante afin d'y récupérer des bijoux..." Je ne peux retenir un sourire d'ironie en évoquant tout ça, je devais être bien naïve à l'époque." On a donc pénétrer dans cette grande maison, il m'a donné les bijoux en question dans les mains. L'instant d'après l'alarme s'est déclenchée, et en m'approchant de la fenêtre qui donnait sur le jardin, je l'ai vu m'observer, avec une telle haine..." Je me pince les lèvres et glisse mon regard dans celui de James. "Tout ça n'était qu'un coup monté. Il m'avait fait entré pour que je me fasse prendre, et s'était arrangé pour déclencher l'alarme afin de s'assurer que je paierai le prix fort. Je me suis donc retrouvé à passer quelques heures au poste de police, et bien évidemment, personne ne m'a cru. J'étais qu'une petite bourgeoise menteuse qui cherchait à avoir l'attention de ses parents. Un seul policier m'a cependant soutenu à l'époque, il était bien le seul à croire ma version. Et il est parvenu à retrouver l'identité du garçon. Il s'appelait Andrew, Andrew Witter. Et il était en réalité le frère d'un homme que ma mère a fait condamner quelques mois plus tôt pour braquage et vol armé. Il a tout simplement cherché à se venger de ma mère, et c'est donc à moi qu'il s'en est prit." Je déglutis un instant." Ma mère m'a donc fait libérer sur le champ, j'ai reçu par la suite des lettres de menaces. Elle a donc embaucher le flic en question qui croyait en moi pour me surveiller 24h/24, et veiller à ma sécurité. Et puis plus rien... Cette histoire n'a jamais eu de suite, mais quelques mois après mon arrivée à Miami. Le flic est venu me retrouver ici parce qu'il a été mis au courant qu'une femme portant le même nom et prénom que moi avait été agressé du côté de Boston.... Une simple coïncidence pour moi. C'en était pas une... Ce qui m'est arrivé dernièrement n'est pas un hasard. Je paie le prix de tout ça. Il semble une fois de plus décidé à venger son frère, et là il n'est plus question de vol, mais de meurtre." Dis-je faiblement. J'en ai la chair de poule rien qu'à prononcer ces mots. "Et tant qu'on ne l'aura pas retrouver, je resterais une cible à atteindre je pense." Je détourne finalement le regard, remarquant que je venais clairement de glacer l'ambiance avec cette confession.

Je tente de faire comme si de rien était et récupère quelques fruits que je glisse entre mes lèvres. Il semble me fixer, certainement encore surpris par ce que je viens de dire. Mon regard se relève dans le sien. Je ne veux pas qu'il ait de la pitié, ou que ca change quoique ce soit sur la vision qu'il a de moi. Je cherche surtout à dédramatiser la situation. Je tâche donc de changer de sujet, demandant des nouvelles de Logan. Je veux m'assurer qu'il aille bien, puisque j'ai déjà un petit aperçu de l'état d'esprit de James. « Il va bien, c’est gentil de demander… Et parles moi un peu de la galerie…. de toi...? Tu as fait quelque chose depuis notre… enfin depuis ta sortie ??? » Je grimace légèrement. "Je suis consignée à domicile depuis ma sortie. Autant dire que ma vie n'avance pas vraiment. Et puis la galerie est en suspend ces derniers temps.... Et toi? Où en es tu dans ton changement de carrière?" Demandais-je en souriant.

Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mar 9 Aoû - 22:07
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Wow, alors cette soirée est clairement la plus irrégulière de ma vie. Mes émotions sont en dents de scie permanente, c’est plutôt perturbant et fatiguant de ne pas pouvoir mettre en accord ma tête et mon cœur. J’ai tant d’amour à lui offrir mais également de la rancœur qui m’éloigne d’elle. J’ai mal de cette séparation mais je n’ai pas le droit de l’exprimer si je ne veux pas la perdre encore plus et pour toujours, je le sais. J’ai bien compris son fonctionnement depuis le temps que je la côtoie et j’ai appris encore plus ces derniers mois aussi merveilleux soient-ils. Cette amertume, je décide la mettre au placard pour ce rendez-vous. C’est la meilleure chose à faire si je veux sauver le peu, qu’il nous reste. C’est totalement différent ce qu’il se passe à présent que tout cette histoire en mise de côté. J’ai l’impression de récupérer l’amie que j’avais avant d’avoir cette petite amie, peut-être que ça ne me déplais pas finalement bien que je garde cette envie incessante de la prendre dans mes bras.

Après l’avoir retrouvé devant cette salle, nous la traversons comme deux vagabonds avant de nous d’atteindre les cuisines où je me presse pour trouver quelque chose à me mettre sous la dent. Je régale avec des fruits ce soir, enfin je régale, façon de parler vu que c’est tout de même grave à elle que je mange, mais ce n’est qu’un détail je dirai, il faut savoir tirer des avantages de ce travail c’est vrai. Je suis content de voir qu’elle semble être plus ou moins épanouie dans son métier, c’est déjà une bonne chose. Je l’observe en m’empiffrant de bonnes choses. Mais je ne m’attendais en rien à ce qui allait suivre. << C’est là où tu te trompes. Ce qui est arrivé est loin d’être un hasard, je n’ai pas été choisi par pur coïncidence. >> Je fronce légèrement les sourcils attendant un peu plus d’explications ; Je ne voyais de quoi elle parlait. << Tu sais les rapports conflictuels que j'ai pu avoir avec mes parents. Ma mère s'est toujours efforcée de vouloir maîtriser ma vie à la perfection, et je dois dire qu'à l'âge de 18ans, j'étais clairement plus en mesure de supporter tout ça d'avantage. J'ai donc cherché à la provoquer davantage. Je sortais, je buvais à outrance... J'ai rencontré un garçon, le genre plutôt bad boy en soirée. On est sortis ensemble quelques temps. Il est parvenu à avoir ma confiance. Il m'a convaincu un soir de venir chez sa soi-disant tante afin d'y récupérer des bijoux... >> Je remue quelque fois la tête pour lui montrer que je la suis toujours dans ces explications. << On a donc pénétré dans cette grande maison, il m'a donné les bijoux en question dans les mains. L'instant d'après l'alarme s'est déclenchée, et en m'approchant de la fenêtre qui donnait sur le jardin, je l'ai vu m'observer, avec une telle haine... Tout ça n'était qu'un coup monté. Il m'avait fait entré pour que je me fasse prendre, et s'était arrangé pour déclencher l'alarme afin de s'assurer que je paierai le prix fort. Je me suis donc retrouvé à passer quelques heures au poste de police, et bien évidemment, personne ne m'a cru. J'étais qu'une petite bourgeoise menteuse qui cherchait à avoir l'attention de ses parents. Un seul policier m'a cependant soutenu à l'époque, il était bien le seul à croire ma version. Et il est parvenu à retrouver l'identité du garçon. Il s'appelait Andrew, Andrew Witter. Et il était en réalité le frère d'un homme que ma mère a fait condamner quelques mois plus tôt pour braquage et vol armé. Il a tout simplement cherché à se venger de ma mère, et c'est donc à moi qu'il s'en est pris. >> Je reprends ma respiration qui s’est coupé pendant quelques minutes et n’ose rien dire de peur de l’arrêter dans son élan… Alors j’écoute, jouant nerveusement avec mes doigts. << Ma mère m'a donc fait libérer sur le champ, j'ai reçu par la suite des lettres de menaces. Elle a donc embauché le flic en question qui croyait en moi pour me surveiller 24h/24, et veiller à ma sécurité. Et puis plus rien... Cette histoire n'a jamais eu de suite, mais quelques mois après mon arrivée à Miami. Le flic est venu me retrouver ici parce qu'il a été mis au courant qu'une femme portant le même nom et prénom que moi avait été agressé du côté de Boston.... Une simple coïncidence pour moi. C'en était pas une... Ce qui m'est arrivé dernièrement n'est pas un hasard. Je paie le prix de tout ça. Il semble une fois de plus décidé à venger son frère, et là il n'est plus question de vol, mais de meurtre et tant qu'on ne l'aura pas retrouvé, je resterais une cible à atteindre je pense.  >> Ouah c’est déstabilisant comme nouvelle… Mes yeux n’ont pas quitté son visage une seconde durant tout ce monologue. Comment puis-je réagir face à de telles révélations ? Son regard fuit le mieux à présent. « Je…enfin c’est complètement dingue… et la police n’arrive pas à l’attraper ?  Enfin… Tu me diras comment prouver que c’est lui qui est derrière tout ce foutoir… ? » Ma main vient se poser sur son épaule. « Il ne t’a pas fait de mal j’espère ? » lui demandais-je. « Dis-moi que tu es toujours sous la protection de la police… Ne pas te savoir en sécurité va me rendre dingue… » répliquais-je en souriant avant de glisser ma main sur sa cuisse.
Un tout autre sujet est mis sur la table ou du moins la jeune femme prend des nouvelles de Logan, ce qui est plutôt touchant quand on sait son manque de confiance avec les enfants. Ça me fait un petit quelque chose de la voir ainsi que j’en arrive même à oublier notre conversation tant mes yeux sont rivés sur elle et j’en perds toute notion du temps, jusqu’à ce que je réponde à sa question de départ. Logan va bien, et tant mieux. Je prends à mon tour de ses nouvelles, de l’avancée des travaux de sa galerie. << Je suis consignée à domicile depuis ma sortie. Autant dire que ma vie n’avance pas vraiment. Et puis la galerie est en suspend ces derniers temps… Et toi ? Où en es-tu dans ton changement carrière ? >> Ce n’était clairement pas dans mes projets ces derniers temps… « Oh d’accord, mais tes travaux n’avancent pas parce que tu ne trouves pas d’ouvriers ou parce que tu ne peux rien faire vu les conditions ? Et pour ce qui est de ma carrière, je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser… Je ne sais plus si j’en ai vraiment envie en fait… » Je grimace quelque peu. « Puisqu’on est dans les confessions… C'est pas aussi important que toi, mais la mère de Logan a débarqué à Miami… Et m’a clairement menacé de demander la garde… » lui lâchais-je alors que je m’efforce de sourire.


Emi Burton
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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mar 9 Aoû - 23:57
 On dit que le temps guérit les blessures.
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Cette chance que je lui accorde, celle d'essayer une fois de plus de se parler comme deux adultes qui n'expriment pas le besoin de faire payer à l'autre ses erreurs mais plutôt de profiter simplement d'un moment simple et sans prise de tête semble être la bonne. Je pense qu'il a compris que je suis arrivée à un point où je ne pourrais plus supporter ça, que j'ai besoin moi aussi de me remettre de ce que j'ai vécu. Alors c'est sûr, cette rupture a dû lui faire beaucoup de mal, mais il n'a pas idée du nombre de pensées noires qui ont envahi mon quotidien dernièrement Je ne lui en ferais pas part, cela n'empêche que je ne peux pas subir ça d'avantage. Les sourires sont donc de mise dans ce couloir que nous quittons afin de rassasier la faim de monsieur. Il a finalement compris qu'il devrait se débrouiller par lui même pour se préparer quelque chose, je ne sais même pas ce qu'il reste encore de toute façon, et ca semble pas plus important que ça on dirait. Il revient avec des fruits qui attirent aussitôt mon attention et éveillent mes papilles. Et alors que nous commençons à évoquer un sujet qui à priori n'inclus rien de bien personnel, je viens à lui faire savoir que ce qui s'est passé dernièrement pour moi n'a rien d'une erreur de justice. Ca ne l'est clairement pas. C'est le résultat de longues années, et c'est malheureusement bien moi qui est visée dans cette histoire. James n'est pas au courant de ce que j'ai pu vivre, et je pense que clairement ca influe sur l'incompréhension qu'il peut ressentir face à ma décision soudaine de rompre avec lui. Je lui fais confiance, ca a toujours été le cas, j'ai sûrement besoin d'évoquer ce sujet avec lui, parce qu'il compte pour moi, et que lui ne porte pas de jugement en tant que représentant de l'ordre. Je ne l'ai jamais fais parce que je ne voulais pas qu'il s'inquiète, mais il est en mesure de savoir, on a traversé trop de chose ensemble pour que ce sujet soit passé sous silence, surtout que maintenant que l'affaire est de nouveau d'actualité, je suis de nouveau en danger, et qu'il pourrait l'être également, sans que je le veuille. Je raconte donc mon histoire dans un silence royal.

James écoute les moindres mots que j'emploie, les moindres réactions que je pourrais avoir et qui indiqueraient comment il doit prendre les choses. J'essaie de ne pas trop m'impliquer dans ce récit, je ne cherche pas à l’inquiéter, je veux juste me confier sans avoir l'impression d'être jugé. Me libérer de ce poids qui pèse sur moi depuis déjà plusieurs semaines. Je tente de lui adresser un sourire qui se veut rassurant. Il doit avoir assez à gérer, je ne veux pas créer de pré-occupation supplémentaires pour moi .« Je…enfin c’est complètement dingue… et la police n’arrive pas à l’attraper ? Enfin… Tu me diras comment prouver que c’est lui qui est derrière tout ce foutoir… ? » Je hoche négativement de la tête. "Ils me prennent pour une manipulatrice, une menteuse,puis chaque fois les preuves jouent en ma défaveur. On a quand même retrouvé mes empruntes sur un couteau qui m'appartenait... Jake est le seul à croire en mon innocence. Mais il n'a malheureusement pas les moyens à sa disposition pour dire de pouvoir l'arrêter pour de bon". La main de James vient se glisser sur mon épaule.« Il ne t’a pas fait de mal j’espère ? » Je hoche négativement de la tête en retroussant légèrement les lèvres. "Non... pas de façon direct en tout cas. Mais savoir qu'un déséquilibré en a après moi, c'est loin d'être une chose facile à supporter." Je hausse les épaules et souris de façon ironique, c'est clairement loin d'être drôle, mais c'est sûrement plus facile d'adopter cette attitude. Puis c'est mieux plutôt que de fondre en larme en m’apitoyant sur mon propre sort « Dis-moi que tu es toujours sous la protection de la police… Ne pas te savoir en sécurité va me rendre dingue… » me lance t-il alors que je sens finalement sa main libérer le haut de mon corps pour se déposer sur ma cuisse, parvenant à attirer mon regard face à ce contact. "Non... Enfin, si! Jake me suit sans cesse depuis ma sortie. Il est d'ailleurs sur le bateau lui aussi ce soir, ca faisait parti de la condition si je voulais vraiment être de la soirée... mais ne t'en fais pas, comme tu le vois je vais bien, tout va bien!" Dis-je en laissant mon regard dans le sien, un sourire sur les lèvres, comme si je tentais de le convaincre, et de me convaincre au passage. Réellement, j'aimerais venir me blottir contre lui, mais je m'en interdis. Il suffit de voir ce que la proximité peut provoquer chez nous pour réaliser que nous ne sommes clairement pas amis, que nous ne le sommes plus tout du moins.

Je change de sujet et apaise cette tension présente en lui demandant des nouvelles de Logan. Le fait de ne pas vouloir devenir mère ne signifie pas que je ne m'inquiète pas pour cet enfant qui est le sien, bien au contraire. Il est l'une des raisons pour laquelle j'ai fais le choix de les éloigner de moi, James et lui, de les protéger. Le jeune homme cherche cependant à savoir où j'en suis dernièrement dans ma vie, autant dire nulle part. Ce qui m'est arrivé à arrêté tout mes projets, et j'ai bien peur que cette pause ne vienne à perdurer encore un peu par la suite.« Oh d’accord, mais tes travaux n’avancent pas parce que tu ne trouves pas d’ouvriers ou parce que tu ne peux rien faire vu les conditions ?» Je grimace légèrement. "Je n'ai pas vraiment de temps en ce moment pour m'y consacrer, et tout ça m'empêche de reprendre mon boulot de serveuse. Sachant que je dois payer mes factures et le loyer, ca attendra un petit peu, le temps que ma vie reprenne son cours.".Je hausse les épaules avant de glisser de nouveau un fruit dans ma bouche.«Et pour ce qui est de ma carrière, je n’ai pas vraiment eu le temps d’y penser… Je ne sais plus si j’en ai vraiment envie en fait… » Je hausse les sourcils, surprise. "Tu semblais pourtant super enthousiaste quand tu m'en as parlé la dernière fois". Je pouvais cependant comprendre que la motivation ne soit plus après ce que nous venions de vivre, j'étais plutôt dans le même cas avec la galerie finalement.« Puisqu’on est dans les confessions… C'est pas aussi important que toi, mais la mère de Logan a débarqué à Miami… Et m’a clairement menacé de demander la garde… » Je fronce les sourcils, littéralement abasourdie par ses dires "Oh James... J'suis désolée." Je ne sais même pas quoi dire, je sais à quel point Logan est important pour lui, vouloir lui soutirer la garde revient à le privée de sa raison de respirer, de vivre... " Elle manque clairement pas de culot!" Ne pu-je m'empêcher de faire remarquer malgré moi. Mon regard se repose sur lui alors que je lui souris doucement pour le rassurer. "Je pense que tu n'as pas de soucis à te faire tout de même. Tu n'as commis aucune erreur dans ton rôle de père... Et s'il faut que je vienne témoigner pour toi, je le ferais sans hésiter!" lâchais-je alors que ma main vient se déposer sur la sienne, laissant mes doigts caresser un instant les siens.

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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mer 10 Aoû - 13:58
 On dit que le temps guerrit les blessures.
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Heureusement que mon attitude a changé entre le moment où nous nous sommes quittés devant ma chambre et ce moment de complicité dans cette cuisine. Je m’en serai voulu d’avoir tout gâcher pour de la fierté mal placée. Je ne sais pas si c’est une nouvelle chance que l’on se donne pour éventuellement sauver une amitié ou quelque chose de bien plus précieux. L’avenir nous le dira très certainement. Par où commencer, que dire, quoi faire ? C’est bizarre comme sensation. J’ai l’impression d’avoir fait un bond en arrière de dix mois, le jour où je suis venu pour réparer les morceaux de mon attitude déplorable sur son lieu de travail. A croire que l’amour que je lui portais me faisait déjà dire des choses insensées et des reproches. Oui je lui avais déjà fait des remarques sur son manque de confiance, son manque d’engagement… mais tout ça c’était estompé au fur et à mesure de notre histoire. Et voilà que tous ces mauvais défauts refaisaient surface au moment de la rupture. J’aimerai pouvoir arrêter et enlever tout ça, mais je n’y arrive pas. A croire que quand je ne suis pas avec elle, je deviens un autre.

Je la découvre sous un tout autre visage en ce moment-même. Une femme vulnérable, me racontant une partie de sa vie personnelle et familiale. Je suis ravi d’en apprendre un peu plus sur elle, bien que cette nouvelle n’est pas des plus joyeuses. J’ai enfin des explications crédibles. J’ai le droit à la vérité. Je n’ai plus l’argument « tu mérites mieux » que je déteste tant. J’écoute, je l’observe, je scrute le moindres de ses mouvements, dès ses battements de cils, le nombre de respirations qu’elle prend entre chaque prise de parole. Mon souffle est coupé face à ses révélations des plus horribles. Pourquoi elle ? << Ils me prennent pour une manipulatrice, une menteuse, puis chaque fois les preuves jouent en ma défaveur. On a quand même retrouvé mes empruntes sur un couteau qui m'appartenait... Jake est le seul à croire en mon innocence. Mais il n'a malheureusement pas les moyens à sa disposition pour dire de pouvoir l'arrêter pour de bon >> Je soupire, plongeant mon regard dans le sien. « C’est si injuste… Tu ne mérites pas ça… T’es quelqu’un de bien Elisha Parker. » lui dis-je accompagner d’un doux sourire. « Et tu sais… Je te crois moi, je sais que tu n’as pas pu faire ça. J’ai confiance en toi. Tu vas t’en sortir, comme à chaque fois, et cette fois-ci sans l’aide de ta mère… Parce que tu n’as besoin de personne, tu es forte… » répliquais-je une nouvelle fois. Je me vois lui adresser un geste tendre, ma main sur son épaule. J’espère juste une chose : Que rien ne lui arrive. << Non… pas de façon direct en tout cas. Mais savoir qu’un déséquilibré en a après moi, c’est loin d’être une chose facile à supporter. >> Je grimace quelque peu. « J’imagine… Si un jour tu n’arrives pas à dormir, appel moi… Je serais là pour toi, n’importe quand, peu importe l’heure. Il ne faut pas que tu hésites surtout. La porte de chez, te seras toujours ouverte… » lui affirmais-je en glissant doucement ma main de son épaule à sa cuisse. Sa sécurité me préoccupait plus qu’autre chose à ce moment précis et savoir que quelqu’un la surveillait me rassurait autant que ça m’énervait. C’est moi qui devrais être auprès d’elle pour prendre soin de sa personne… Le prénom de Jake résonne pour la seconde fois, j’imagine que c’est ce policier en charge de sa protection. << Non… Enfin, si ! Jake me suit sans cesse depuis ma sortie. Il est d’ailleurs sur le bateau lui aussi ce soir, ça faisait partie de la condition si je voulais vraiment être de la soirée… mais ne t’en fais pas, comme tu le vois je vais bien, tout va bien ! >> Je souris brièvement, je sais à quel point elle peut garder ce qu’elle ressent en elle… c’est simplement une carapace qu’elle s’est faite pour ne pas paraître vulnérable face au monde. « J’espère que tu dis vrai en tout cas… le contraire me déplairait. »
Le sujet suivant est un peu plus léger dans un premier temps. Logan est mis à l’honneur. Dieu merci il va bien, même si dernièrement je n’ai pas été le père parfait. Je n’ai pas trop envie de parler de ça d’ailleurs. Il est avec ma mère et c’est mieux ainsi… Que va-t-il penser en voyant l’état de mon visage. Je préfère l’éloigner le temps de quelques jours. Je souhaite en savoir un peu plus sur sa vie, ses projets… Je pense qu’indirectement je cherche à me rassurer. << Je n'ai pas vraiment de temps en ce moment pour m'y consacrer, et tout ça m'empêche de reprendre mon boulot de serveuse. Sachant que je dois payer mes factures et le loyer, ca attendra un petit peu, le temps que ma vie reprenne son cours.>> Je souris une nouvelle fois, et remarque que ma main n’a toujours pas quitter sa cuisse, à croire que c’est l’endroit qu’il lui est le plus adapté. « Ce n’est qu’une question de temps. Tu y arriveras, j’y crois à ce projet et depuis le début, t’as du talent, ce serait dommage que tout tombe à l’eau à cause de ce traitre… » lançais-je. Voilà que c’est à mon tour d’être poussé à la confession. Comment dire que je ne suis pas dans mon assiette et que je n’aime pas déballer. Je n’ai pas trop eu le temps de penser à mon avenir depuis quelques semaines. Mes projets de devenir pompier étaient certainement tombé à l’eau après avoir loupé un rendez-vous et ne plus avoir donné signe de vie au chef de la caserne. L’uniforme me portait la poisse, la première fois que je le porte, Elisha se fait arrêter, dois-je y voir un signe ? << Tu semblais pourtant super enthousiaste quand tu m’en as parlé la dernière fois. >> Je prends une grande inspiration avant de prendre la parole. « C’est vrai, mais je n’y vois plus d’intérêt pour le moment… Ce n’était peut-être pas mon heure… » lui dis-je très calmement. Je trouve la force d’évoquer le retour de Joy dans ma vie, ou plutôt dans la vie de Logan. Ce qui est fort déplaisant. << Oh James.. J’suis désolée, elle manque clairement pas de culot ! >> J’hausse les épaules, restant silencieux un moment. << Je pense que tu n’as pas de soucis à te faire tout de même. Tu n’as commis aucune erreur dans ton rôle de père… Et s’il faut que je vienne témoigner pour toi, je le ferais sans hésiter. >> Mes yeux regardent sa main qui s’est glisser sur la mienne et je reste surpris de ce geste jusqu’au moment où elle commence des mouvements de caresser sur celle-ci. Je suis troublé et relève finalement le regard dans le sien. « Non t’en fais pas, tu as bien d’autre choses à penser et a t’occuper. Je vais me débrouiller, mais c’est gentil en tout cas. » finis-je par lui dire en lui souriant n’osant pas bougé ma main d’un millimètre de peur de briser ce moment si particulier.

Emi Burton

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(#)Sujet: Re: Il parait que le temps guérit les blessures.  |   Mer 10 Aoû - 20:59
 On dit que le temps guérit les blessures.
Elisha&&James

 
Notre relation semble désormais ne tenir qu'à un fil, un rien peut le briser, un rien pourrait nous séparer de façon définitive. C'est dur, peu importe les choix que j'ai fais, je dois dire que mettre un terme à cette relation est le plus difficile à supporter. James était avant tout LA personne sur laquelle je pouvais compter, celui qui me tirer vers le haut, qui me faisait sourire et avec laquelle je partageais des moments drôles et exceptionnel. Et ce besoin d'indépendance semble avoir eu raison de tout ça. Nous en revenons au ponts de départ, celui où nous sommes clairement incapable de nous entendre une bonne fois pour toute. Notre relation a été si forte, et voilà qu'elle menace de s’effondrer comme un château de carte sur lequel on aurait soufflé. Peu importe ce que nous avons vécu, ca semble plutôt résonner comme une douleur que comme un joyeux souvenir. Je m'en veux de lui faire ça, parce que je sais à quel point il mérite d'être heureux, la vie ne la jamais vraiment épargné non plus, et je suis malheureusement celle qui le brise une fois de plus, comme je l'ai déjà fais précédemment. Je ne peux tout simplement pas prendre le risque de briser cette relation exceptionnelle par des fautes que je pourrais commettre. Parce que j'ai changé. Il n'en a peut être pas conscience, il n'y croit peut être pas, mais la Elisha qu'il a eu à ses côtés ces derniers mois n'est plus, peu importe le sourire que je tente de lui adresser comme si de rien était, ce ne sont que des leurres. Et pour qu'il comprenne mieux ce qui se passait dans ma tête en ce moment, je décide finalement de lui expliquer le récit de cette horrible histoire dont je suis le personnage principal. Ca semble carrément fou, moi même j'ai parfois du mal à y croire. Mais tout est bien réel, et cette peur qui me guette, cette envie de me détruire avant que ce fou le fasse est bien présente. Je sens cependant qu'il s'en fait pour moi, même si je tente de l'épargner et d'être le moins expansive possible. Il m'a déjà reprocher mon silence face à cette "famille" dans laquelle j'ai pu vivre, on peut dire que cette fois il a le droit à ce résumé qui est inconnu de tous ou presque. Comment aller parler de ça à d'autre personne? Comment avoir envie d'expliquer la souffrance et le sentiment d'insécurité que ca fait naître? J'évoque d'ailleurs la présence de Jake dans ma vie. Je ne l'avais jamais fait jusqu'à présent, alors que le jeune homme a tout de même un rôle considérable dans ce qu'il m'arrive. Peut être que je cherche à le rassurer en mentionnant cette personne qui m'accorde réellement de l'importance et qui croit en mon innocence plus que quiconque.

« C’est si injuste… Tu ne mérites pas ça… T’es quelqu’un de bien Elisha Parker. » Je hausse les épaules. "Peut être que je ne mérite pas mieux que ça justement. Je veux dire... tout s'acharne constamment sur moi pour briser ce que je m'applique à construire. Peut être que je suis restée cette gamine de 18 ans naïve, et qui doit payer pour son insouciance". Mon regard se reporte sur lui « Et tu sais… Je te crois moi, je sais que tu n’as pas pu faire ça. J’ai confiance en toi. Tu vas t’en sortir, comme à chaque fois, et cette fois-ci sans l’aide de ta mère… Parce que tu n’as besoin de personne, tu es forte… » Je lâche un "Ouais " dans un soupire incontrôlé. J'aimerais croire en moi autant que lui, mais ce n'est malheureusement pas le cas. La preuve, si je suis sortie, c'est grâce à Jake cette fois. Je suis clairement incapable de me débrouiller sans l'aide des autres.« J’imagine… Si un jour tu n’arrives pas à dormir, appel moi… Je serais là pour toi, n’importe quand, peu importe l’heure. Il ne faut pas que tu hésites surtout. La porte de chez, te seras toujours ouverte… » Je plonge mon regard dans le sien en souriant doucement. "Merci, c'est gentil". Je m'efforce de rester positive et de laisser entendre que je suis entre de bonnes mains afin de le rassurer. Je vais bien, tout va bien se passer. C'est ce que je tente de me répéter sans cesse depuis ma sortie de prison. Mais est ce que c'est réellement le cas? Je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je me suis toujours efforcée de ne pas y penser, de peur de m'effondrer, chose que je ne suis pas parvenue à faire, comme si j'étais soudainement incapable de ressentir la douleur ou la tristesse de ce que je vis. Je ne parviens pas à laisser échapper mes émotions, je suis dans cette notion de contrôle, et jusqu'à présent je m'en sors bien, mais jusque quand vais-je parvenir à passer outre ce que je ressens?« J’espère que tu dis vrai en tout cas… le contraire me déplairait. »  Je déglutis difficilement en tant de soutenir son regard, comme si c'était nécessaire de le faire pour appuyer mes dires. Pour dire vrai, ses quelques mots sont parvenus à me donner une sorte de noeud dans la gorge inexpliqué. Le geste qu'il a envers moi pourrait paraître choquant, voire déplacé. Ca ne l'est pas. Bien au contraire. Peu importe ce qui pourrait se passer, je pense que nous garderons cette attachement particulier l'un pour l'autre, ce besoin de contact en toutes circonstances. Chacun de nos mouvements envers est cependant mesuré. Notre histoire est bien assez compliqué, chaque geste pourrait nous plonger dans ce passé qui nous est propre et qui est certainement bien trop récent pour être remué.

Je tente de changer de discussion, et demande des nouvelles de Logan. Ca doit lui paraître assez étrange, on ne peut pas dire que j'ai été très proche de son fils ou encore que je m'en suis souvent pré-occupé. Il faut dire que j'ai retardé à de nombreuses reprises la rencontre, et il avait fallu qu'elle ait lieu le soir même de mon arrestation. Faire sa connaissance m'avait permis de voir d'une certaine façon James, son quotidien, qui il pouvait être aux côtés d'un enfant. Il est plus responsable que je ne le serai jamais, et j'admire cette force qu'il a d'avoir fait tout ça seul, même si ca n'a jamais été son souhait. Ce dernier cherche d'ailleurs à en savoir plus sur moi depuis ma sortie, autant dire que tout a été suspend. Je n'ai pas repris mon boulot au bar pour le moment, et je suis donc dans l'incapacité d'avancé dans les travaux, ce qui n'est pas plus mal, je n'ai pas la tête à ça. « Ce n’est qu’une question de temps. Tu y arriveras, j’y crois à ce projet et depuis le début, t’as du talent, ce serait dommage que tout tombe à l’eau à cause de ce traitre… » Je hoche la tête sans grande conviction. "J'espère, c'est bien plus compliqué ce que j'avais prévu, j'me demande si j'ai vraiment les épaules pour supporter tout ça parfois" confiais-je avec une pointe d'hésitation. Son changement de carrière semble avoir été repoussé, ou tout du moins, il semble bien moins intéressé par ce nouveau projet de carrière. Je me demande un instant si ce n'est pas un peu par ma faute, je l'ai laissé tomber au moment même où changer tout ça était à portée de main.« C’est vrai, mais je n’y vois plus d’intérêt pour le moment… Ce n’était peut-être pas mon heure… » Je mets ma bouche en coin et laisse finalement émettre une autre hypothèse "Ou peut être que ca t'arrange bien de penser ça. C'est vrai, l'inconnu fait peur."fis-je remarquer avec une certaine légèreté. Je ne voulais pas le juger, loin de là. Mais le fait qu'on ne soit plus ensemble ne veut pas dire que je ne veux pas ce qu'il y a de meilleur pour lui. Barman n'a jamais été une vocation, tout comme pour moi, alors pourquoi ne pas essayer cette nouvelle aventure, qui lui demandera peut être de nombreux efforts dans son train de vie, mais qui apporterait une situation bien plus stable pour Logan. Puis il faut avouer que l'uniforme lui allait à ravir de ce que j'ai pu voir avant qu'on m'embarque. Il y a des gens qui ont presque la carrure pour ça, nul doute que c'est une évidence pour ce cher Mayer. Je viens à apprendre le retour de Joy. Je suis réellement bouche bée face à cette révélation. Si je ne suis pas malheureusement pas le prototype de de la mère parfaite, j'en suis consciente, et c'est bien la raison pour laquelle je ne ferais pas d'enfant sans être sûr de vouloir en élever un. Joy a abandonné Logan, elle a abandonné James, elle ne mériterait pas d'avoir droit à une seconde chance, pas si facilement en tout cas. Je lui fais donc part de mon soutien, il est hors de question qu'il affronte ça seul. « Non t’en fais pas, tu as bien d’autre choses à penser et a t’occuper. Je vais me débrouiller, mais c’est gentil en tout cas. » Je penche la tête en tentant de le convaincre. "James... J'y tiens! Vraiment" insistais-je en plongeant mon regard dans le sien. Un silence s'installe alors que je réalise que ma main n'a pas quitter la sienne. Un bruit se fait cependant entendre depuis la salle. "Eh merde..."lâchais-je en réalisant qu'on risquait de se faire prendre entrain de voler dans les cuisine. Je m'empresse de descendre dans la panique du plan de travail et de me baisser. Pas enormement de possibilité. La sortie arrière ou la chambre froide...

Emi Burton
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Il parait que le temps guérit les blessures.

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