Thea & Matthew If Only Putain ma tête...j'ai l'impression d'avoir une dizaine d'éléphants en train d'y danser la macarena. Après avoir quitter Erwan hier soir, je suis allée dormir chez mes parents, j'avais pas envie de rentrer chez moi et de réveiller Wendy puis vu mon état il ne valait mieux pas. On avait parler de celui dont je tairais le nom. Il était toujours en colère contre lui malgré le temps qui s'est écouler. Matt...La brulure est à nouveau là, je vide alors ma tasse de café d'une traite alors que ma mère arrive vers moi surprise de me voir là portant des lunettes de soleil d'aussi bonne heure. Thea ? Mais quelle surprise de si bonne heure ! J'en connais un qui va être heureux de cette sur...ça va pas ma chérie ? Tu veux en parler ? Laisse la un peu respirer maman, elle va bien ! Ma grande soeur a juste abusé de l'alcool hier soir d'ailleurs t'devrais avoir honte jeune fille ! Quel exemple donnes-tu à ton jeune frère pardi !? Ryan, mon sauveur ! Il a réussi à me faire rire comme à chaque fois qu'il imite notre mère. Je le regarde en souriant et lui murmure un merci. Mon beau père était heureux de me voir, il n'avait pas eu la confirmation de la venue de Matt pour leur soirée d'anniversaire de mariage. Pour être honnête, j'hésitais entre le soulagement et la peine que ça me faisait mal de ne pas le voir ce soir même si je sais qu'on ne s'adressera pas la parole, juste le voir...je voulais juste le voir, entendre sa voix... Le déjeuner se passa dans le calme jusqu'à ce que mon crétin de frère ouvre la bouche. Laisse maman, on s'occupe de tout avec Thea. Passe une journée au calme avec papa. dit-il en leurs faisant un clin d'oeil. Putain, il tient vraiment de Matt...beaucoup trop même...Deux heures plus tard, nous étions seuls à la maison en train de tout préparer pour la fête. Ryan fourrait ses doigts dans chaque préparations que je faisais et comme à chaque fois, je lui frappais la main ce qui me faisait rire jusqu'à ce que la porte d'entrée s'ouvre. Maman, dis à ton fils d'arrêter de foutre ses doigts n'importe où si il ne veut pas que je lui ca... Quelque chose ne va pas ? Je regarde ma mère qui a le regard baissé comme si le ciel lui était tomber sur la tête. Tout de suite, j'imagine le pire. C'est alors qu'elle prend la parole sauf que ses mots sont comme un coup de poignard en plein coeur quand je lis le nom de la personne qui se trouvait à cette adresse. Matt se trouve à cette adresse. Tu es la seule qui peut le faire venir. S'il te plait tu pourrais faire ça pour nous ? dit-elle vraiment mal à l'aise. J'ignore combien de temps je suis restée comme ça sans rien dire, sans aucune réaction. C'est la main de mon frère sur mon épaule qui me ramène à la réalité, une réalité que j'aurais préféré fuir. Depuis combien de temps tu...!? Vous êtes ! Allez tous au diable ! dis-je en me dirigeant vers la porte. J'aurais voulu que ma voix claque mais, elle n'était que murmure et douleur...Je dois m'éloigner et vite ! J'enfile alors ma veste posant ma main sur la poignée pour sortir c'est alors que je me tourne vers ma mère le regard remplit de dégoût. Tu peux aussi faire une croix sur ma présence pour ce soir. lâchais-je acerbe. J'inspire profondément une fois dans ma voiture luttant contre ma folie et ma raison. Je roule pendant prendre une heure tournant encore et encore devant chez lui totalement indécise. J'ai besoin de savoir même si je sais que je vais souffrir par après. J'ai géré une fois, je pourrais le faire cette encore. Prise d'une force que je ne me connaissais pas, je sors de la voiture gardant la tête haute alors que la pluie s'abat sur moi. Il me faut quelques minutes avant de prendre mon courage à deux mains avant de frapper à la porte, le coeur battant à tout rompre. J'ai peur. Peur de ma réaction, de la sienne mais surtout de le voir avec elle et leur fils. Tout ça aurait dû être notre vie si seulement...
BY .SOULMATES
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(#)Sujet: Re: If Only | Matthew | Mer 30 Mar - 19:36
If Only
feat. Matthew W. Redfield & Thea S. McFarson
Les bras croisés sur le banc de ce parc, un paquet de drogue à mes côtés, j’attendais sagement qu’on m’accoste alors que quelques passants allaient et venaient, la plupart là pour serrer le gibier dans la phase finale de notre enquête. Des lunettes inutiles sur le nez, je contemplais le couchant sur la canopée. J’étais le seul sens le moindre micro, le chef avait jugé plus prudent de placer un micro sur mon banc et les bancs voisins, s’assurant que si fouille il y avait je ne risquais rien. J’aurais dû donc faire attention aux allées et venues, mais allez savoir pourquoi je me contre fichais de ce détail qui de mon point de vue ne ferait que mettre la mouche à l’oreille de l’homme. Apres vingt bonnes minutes, l’échange commença non sans une fouille palpable et un levé de vêtements pour bien vérifier que j’étais clair. Il m’attira à sa suite vers un banc voisin et ouvrit le paquet pour y glisser son doigt et se frotter les dents de poudre avant de confirmer la qualité de la merde qu’il devait m’acheter. Puis finalement il se décida à sortir l’enveloppe et je vérifiais d’un regard à l’intérieur avant de me passer les mains dans les cheveux en signe de serrage. En un instant nous étions entourés d’une fausse femme enceinte, deux skateurs à l’allure juvénile et d’autres. Mais voila rien n’était jamais aussi simple on pouvait prendre cinquante précautions, si l’homme n’avait pas envie de finir sous les barreaux il lutterait et c’est ainsi qu’il ressortie son couteau pour se lancer sur moi, furieux du tour que je venais de lui jouer.
Quelques heures plus tard, sorti des urgences avec une entaille sur l’épaule et une journée de repos obligatoire, je regagnais mon domicile ou du moins le garde affaires non aménagé que je louais depuis six mois. Me défaisant des vêtements sur mon passage et lançant sur le sol de l’entrée mon haut foutu et couvert de mon sang, je ne pris pas la peine de m’admirer dans le miroir de placard de l’entrée et épuisé j’allumais mon cellulaire qui ne tarda pas à sonner à plusieurs reprises. Trois jours que je n’étais pas rentré et je n’avais pas envie d’affronter la furie de mon père ou encore moins celle de mon ex qui n’avait pas dû recevoir son chèque encore planté sur le plan de travail.
Je poussais un profond soupir et machinalement appuyé sur la machine à café, délaissant l’infernal machin qui sonnait à ses cotés pour me rendre vers le salon où trônait sur trois cartons la télévision. Je la lançai, collai à manger au poisson rouge débile offert pas Ryan pour donner de la vie à ce trou et revins enfin à la cafetière plus attiré par elle que par le téléphone qui avait enfin fini de hurler. Tasse en main et portable dans un autre je me laissai tomber sur canapé et avalai une gorgée du précieux liquide sans prendre attention au fil de l’actualité nocturne que la télévision passait. La seule chose qui retint mon attention fut l’annonce d’une forte pluie pour le lendemain. Alors que je glissais mon doigts sur le message de Kaya qui m’annonçait que Jack avait eu une place en crèche et qu’elle avait donc besoin que je lui poste un peu plus d’argent pour payer, je levai les yeux au ciel, me demandant ce que son crétin de père avait bien dû encore faire pour ne pas assurer à ce point. Je me contentais de lui dire de m’envoyer la facture que je les réglerais directement et que son chèque partirait demain, avant poursuivre la liste des messages jusqu'à tomber sur ceux de mon père qui me redemandait de réfléchir, que s’il avait tenu à ce que mon retour se passe en douceur pour tous, la soirée serait l’occasion rêvée de tester cela. Sauf que je n’avais aucune envie de tester quoi que ce soit, la réaction de ma belle-mère ne tarda face à mon refus et une bataille de culpabilité s’engageât à laquelle je répondis par un silence en allant me coucher. Et comme toujours le sommeil ne fut pas des plus cléments avec moi au point qu’à cinq heures sans un regard pour mon téléphone, qui clignotait sur le sol à coté du matelas, je me glissais sous la douche pour ensuite enfiler une tenue de sport et sortir courir.
A mon retour, écouteurs et musique à fond dans les oreilles, je trouvais planté devant l’immeuble mon père en grande discussions avec la voisine et ma belle-mère, armée de café et d’un sac de beignets. D’un pas traînant je m’avançai vers eux et les détaillais tour à tour alors que Daisy minaudait comme à chaque fois en me voyant. *génial manquait plus ça* me dis-je alors qu’ils me saluaient tour à tour, me tendant le paquet et la tasse qui m’étaient destinés et m’annonçant qu’il proposé justement à Daisy de venir avec moi le soir même à leur anniversaire et qu’elle en serait visiblement ravie. *tu m’étonnes* me dis-je tout en détaillant l’intérieur du breuvage encore silencieux.
« Sauf que Daisy tu devras y aller sans moi, j’ai un jour de repos et comme tous le savent, un appartement pas encore aménagé, donc je vais profiter de ce petit repos obligatoire pour enfin changer l’eau de mon poisson rouge. » je reposai dans le porte-pièce en carton la tasse et me détournai. « Saluez la famille pour moi. Enfin, ceux à qui il faut pas cacher que j’existe… oh et je déteste le lait de soja. Pour la prochaine fois tentez le café noir et deux sucres. »
Sans attendre qu’ils puissent répondre, je claquais la porte qui vibra si puissamment que le seule tableau au mur s’écrasa sur le sol à coté du haut mort de la veille. Je ne lui lançai pas un regard et m’avançai pour récupérer mon téléphone qui sonnait déjà, le coupai et le lançai rageusement sur le canapé, montant vers ma salle de bain et ma chambre pour me doucher. C’est seulement sous la douche que j’arrachais le pansement couvert de sang et me détendis. Les revoir réanimait toujours la même brulure, le même ressentiment, et me rappelait l’enchaînement de ma vie. C’est ainsi que se passèrent donc les vingt minutes sous un jet d’eau brûlant qui embruma la douche.
Enfin calmé et clairement pas décidé à faire ce que mon excuse avait dit, j’enfilais un simple jean, collai un nouveau pansement sur mon épaule et m’affalais sur le canapé, lançant l’ordinateur afin de m’activer sur mon rapport quand la voix de Daisy se souleva depuis la terrasse.
« Tu me laisses rentrer ? Ils ont laissé les beignets… » Fit-elle en entrant avant que je puisse lui donner mon accord ou désaccord et déposant sur la table basse, seule table montée dans la pièce, le sac taché de graisse.
« Tu devrais les manger, ça te rendrait l’os que ton régime t’a volé. »
Elle gloussa et s’installa sur le canapé à coté de moi, observent l’écran de mon ordinateur ou en fond se trouvait simplement une photo de la falaise où j’aimais me perdre des heures durant et où la plupart des souvenirs avec Théa étaient accrochés. Des petites choses cons qui m’aidaient parfois à me rappeler que le bonheur pouvait se trouver à portée de main et vite s’effondrer.
« Tu m’as toujours pas montré ce coin-là. »
Je relevais les yeux sur elle pour la trouver simplement vêtue d’une robe de plage et d’un maillot de bain alors qu’il pleuvait depuis le lever du jour.
« Je devrais plutôt te montrer une laverie, t’as rien de plus chaud à te mettre ? »
Elle s’examina un sourire aux lèvres et s’adossa sur le canapé, gonflant son souffle de plus belle.
« Si mais quand je… » Je me levai d’un bond, attrapai le sac et son bras, la levant d’un geste.
« Oh pitié, j’en ai marre. Pas aujourd’hui Daisy » j’avais a peine fini ma tirade qu’on était déjà à la porte, grande ouverte, pour la coller dehors et que ma main relâcha le bras de ma voisine stupéfaite par la vision qui se présentait la main sur la sonnette qui raisonnait pour rien.
Un silence de mort, comme si le temps venait de se figer, se plaça dans le couloir, mais cela ne dura pas longtemps, coupé par Daisy.
« Oh je vois et c’est pour cela que tu veux pas moi. »
Toujours étonné, scié, je mis un temps à percuter et comprendre ses mots alors qu’elle regardait de pied en cape Théa.
« Sors d’ici Daisy, et trouve toi un truc à porter qui ne me donne pas l’impression qu’un squelette se balade dans le quartier. » Loin de se démonter elle se pencha vers moi et je reculai. Elle n’insista pas, bousculant Théa sur son passage.
« Ils t’ont donc enfin dit que j’étais ici. » dis-je, me radoucissant. « C’est qu’ils savent vraiment plus quoi faire pour en arriver à t’envoyer. »
Je me faisais l’effet d’une abruti fini incapable de montrer quoi que ce soit. La voir là, face à moi était encore pire que je l’avais imaginé en refusant de me rendre à cette mascarade familiale. Pire car si un temps j’avais réussi à me voiler la face, en quelques secondes elle venait d’enfoncer toutes mes palissades pour me propulser des années en arrière et face à cette même sensation électrique. Je devais rapidement me décider, la faire rentrer, la faire attendre là et sortir. La simple idée de me retrouver seul avec elle fit naître tout un tas de scénarios en un éclair et la pluie qui n’en finissait pas de tomber sur elle me forçait à un choix rapide.
« Rentre, tu vas choper la mort. » lui dis-je alors que j’avais décidé au contraire de lui dire de m’attendre au café plus loin. Je me détournais, n’attendant pas qu’elle passe la porte, qu’elle approche, fuyant le contact ou les salutations et d’un pas rapide allais récupérer la chemise qui dormait sur un des cintres du placard vitré et la passai.
« Ils doivent vraiment tenir à cette foutu connerie pour se décider à te demander à toi de venir. J’aurais misé sur Ryan, pas sur toi. »
Jay
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(#)Sujet: Re: If Only | Matthew | Dim 15 Mai - 16:57