J’étais encore à la caserne, quoique que nous ayons eu une nuit mouvementée. Nous avions eu droit à deux accidents de voiture, mais rien de grave, puis à une maison en feu. Heureusement, il n’eut pas de blesser grave, ni personne brûler. Je commençais tout juste mon nouveau poste de lieutenant et j’en étais fier. J’avais à peine vingt-deux ans et une carrière qui allait plutôt bien, il faut dire que j’avais mis beaucoup d’heures dans ce travail, puisqu’il me tient particulièrement à cœur. J’avais pris une douche pour ensuite me changer et rentrer à la maison.

« Amanda ? » Demandais-je ne sachant pas si elle était à la maison. Je n’attendis pas longtemps avant de la voir descendre l’escalier en pyjama. « Oui, Hardin ? » Me réponda-t-elle. Je pris le temps d’enlever mes chaussures et de déposer mon sac près de la porte et de me diriger vers la cuisine avant de lui répondre. « Je voulais simplement savoir si tu étais à la maison. » Dis-je en farfouillant le frigo à la recherche de quelque chose à me mettre sous la dent. « Et tu as ta réponse maintenant. Tu sais, je ne suis pas toujours chez Hannah, elle a une vie chargée. » Lorsqu’elle prononça ce nom, je levais ma tête du frigo et la regardais avec le même regard que je lui portais lorsqu’elle le prononçait. « Je suis désolé Hardin, tu ne lui as toujours pas parlé depuis la dernière fois ? » Je pris un pain de viande et refermais le frigo, je fis signe de la tête que non. « Elle semblait beaucoup contrarier l’autre jour lorsque nous nous sommes rencontrés, je n’ai pas voulu aggraver la situation en allant chez elle. » Dis-je en regardant ma sœur, celle-ci avait le même regard qu’elle me portait lorsque je parlais Hannah. « Tu devrais aller chez elle, Hardin. Tu lui dois bien des explications et puis tu ne peux pas te passer d’elle. Souviens-toi qu’elle était ta meilleure amie bien avant que vous soyez ensemble. » Ma sœur avait toujours bien trouvé les mots pour me résonner et me faire changer d’avis. Il était vrai que je ne pouvais pas me passer d’Hannah dans ma vie, que ce soit en tant qu’amie, meilleure amie ou petite amie. Je comptais bien me faire pardonner et retrouver ma Hannah, peut-être pas comme petite amie mais simplement mon amie pour commencer.

Une fois que j’eus mangé et que je me suis changé, je comptais aller chez Hannah pour lui donner des explications. Je pris les clés de ma voiture, embrassai Amanda sur la joue puis partis en direction de chez Hannah, Je connais le chemin du bout de mes doigts puisque je le faisais auparavant. Une fois arrivé devant la villa, je garais ma voiture où il avait de la place. Je pris quelques instants pour respirer avant de sortir de la voiture et de me diriger vers la porte d’entrée. Je ne cognais pas tout de suite, pensant à ce que je pouvais bien lui dire et prenais plusieurs respirations, ayant une angoisse qui montait de plus en plus. Je donnais finalement trois coups sur la porte et attendit que l’on vienne me répondre. Ce qui ne prit que quelques minutes, la porte s’ouvrit sur une Hannah plus que magnifique. Je voyais bien sur son visage qu’elle semblait surprise de me voir sur le pas de sa porte, mais il fallait que je lui parle. Je lui souris avant de la saluer. « Bonjour, Anastasia. » Je laissais quelques secondes le temps d’enlever mes lunettes de soleil puis j’ouvris la bouche de nouveau. « Ne referme pas la porte s’il te plaît. Je le sais bien que tu ne veux pas me voir, mais il faut qu’on parle. Je te dois des explications après tout, non ? » Dis-je en espérant qu’elle veut bien accepter de me parler.

J’avais fait la route que je connaissais du bout de mes doigts, cette route que j’avais faite tant de fois auparavant. Je m’étais retrouvé devant chez elle un millier de fois, mais cette fois-ci c’était complètement différent. Je me retrouvais devant la maison que j’avais tant aimée étant adolescent, pour aller discuter avec celle que j’avais tant aimée. Celle que j’avais abandonné un matin, pour aller chercher ma petite sœur à l’autre bout du pays. Je lui devrais bien des explications après tous, non !? J’étais toujours assis dans ma voiture, essayant de trouver ce que je pourrais bien lui dire après quelques mois sans avoir donné de nouvelles. Sachant qu’elle avait refait sa vie, mais jamais je ne pourrais lui en vouloir. J’étais heureux pour elle, j’avais fait le con et je le regrette aujourd’hui. Je rassemblais tout le courage que j’avais, après tout, je suis pompier, mais c’était plus facile de rassembler du courage pour les gens que nous ne connaissons pas que pour ceux à qui nous avons fait du mal.  J’étais enfin sorti de ma voiture, je me dirigeais vers la porte d’entrée. Je donnais trois coups à la porte, celle-ci s’ouvrit quelques minutes plus tard, sur une Hannah magnifique comme toujours. J’ouvris la bouche en la saluant, tout en attendant ce qu’elle allait me répondre, ou simplement si elle allait me refermer la porte au nez. Ce que je comprendrais totalement après tous ce que j’avais bien pu lui faire. Je lui demandais après tout de ne pas refermer la porte et qu’il fallait que nous discutions et que je lui devais bien des explications. Elle acceptait ma proposition en me laissant entrer dans la demeure, je n’attendis pas qu’elle referme la porte et me dirigeait vers le salon, m’installer sur le canapé. Ayant passé la majorité de mon temps dans cette maison, je la connaissais par cœur quoique que je n’y aie pas remis les pieds depuis un bout de temps. Entendre sa voix, c’était ce qui m’avait manqué le plus. Je soufflais un bon avant d’ouvrir la bouche et essayant de trouver les mots justes. « Je suis désolé Anastasia. Je le sais qu’un simple désolé n’est pas assez pour ce que je t’ai fait subir depuis quelque temps. Je ne t’es pas expliqué pourquoi je suis parti ce jour-là, sans te donner des nouvelles. » Je regardais mon ex petite amie dans les yeux, essayant de trouver ce qu’elle pouvait bien ressentir, seulement en regardant dans son regard. Voyant qu’elle n’allait pas ouvrir la bouche, je continuais de m’expliquer. « Je suis parti, puisque ma sœur avait besoin d’aide en Australie. J’ai pris le premier vol pour aller la retrouver, elle voulait que je la ramène avec moi à Miami. Qu’elle n’avait plus sa place avec mon père, il a fallu que je fasse plusieurs démarches pour avoir la garde puisqu’elle n’est pas majeure. Les démarches ont pris plusieurs mois de négociations, je me suis engueulé avec mon père et je ne lui parle toujours pas d’ailleurs. » Dis-je en reprenant mon souffle, puisque je lui avais tout dit sans m’arrêter pour ne pas oublier ce que j’avais à lui dire. J’attendis qu’elle me parle enfin, après tout ce que je venais de lui dire.

Depuis combien de temps Hannah faisait partie de ma vie ? J’ai arrêté de compter après dix ans d’amitié et d’amour. Mais je me souviendrai toujours de la première fois que je l’ai aperçue, lorsqu’elle était à l’extérieur de chez elle, jouant dehors. J’avais été vers elle, tout de suite, je voulais être ami avec elle. Je ne voulais pas la perdre, de ne pas la connaître. Il fut à certains moments, les sentiments changes, l’amitié devient de l’amour sans que nous le voulions. À seulement dix ans, je pouvais dire que j’avais des sentiments pour Hannah, nous passions tout notre temps ensemble, nous étions inséparables. Ce fut seulement à l’âge de douze ans que j’avais réellement réalisé que j’aimais Hannah plus que de l’amitié. Mon adolescence était que des souvenirs avec Hannah, nous l’avons passée ensemble, également fait les 400 cours ensemble. Ce que je détestais le plus, c’est que mes parents n’aimaient pas Hannah et je me disputais toujours avec eux, à propos de ce sujet. Il voulait que je me sépare avec elle, chose que je ne voulais pas. J’aimais Hannah de tout mon cœur, elle était ce qui avait de plus précieux à mes yeux. Malgré notre séparation, ma vie avait continué à tourner, il est vrai que je n’ai pas trouvé l’amour encore, mais je ne perds pas espoir, je finirais bien par trouver quelqu’un. J’étais de retour depuis un mois et disons que ce ne fut pas le plus beau des retours. J’avais rencontré Hannah en ville et elle ne m’avait pas laissé le temps de m’expliquer et je comprenais puisque je l’avais abandonné après que nous avions passé une nuit ensemble. Ce matin, Amanda m’avait forcé à aller voir Hannah et de m’expliquer avec elle. Nous ne pouvions pas être en froid bien longtemps. Qu’il fallait que je me souvienne qu’avant qu’elle soit ma petite amie, elle était ma meilleure amie avec qui je passais le plus clair de mon temps avec elle. J’avais ravalé toute la fierté que j’avais et j’étais parti chez Hannah. Je fus soulagé de voir qu’elle me laissait entrer chez elle, pour être plus à l’aise, je prenais place sur le canapé. Je lui expliquais que j’ai dû partir parce qu’Amanda avait besoin d’aide en Australie et tout le monde qui m’entoure savent que si Amanda à des problèmes, je laisse tout tombé et je vais aller aider ma sœur. Après mon discours, je remarquais que des larmes coulaient sur sa joue. Je n’avais qu’une envie, c’étais de la prendre dans mes bras et je la consoler, mais je sais que ce n’est plus possible désormais, je n’avais plus se droit. « Jamais je pourrais me venger de toi, je n’en serais pas capable, même si je le voulais. Lors d’une énième dispute avec mon père, j’ai fracassé mon téléphone contre le mur et je n’en ai pas racheté depuis, chose que je devrais faire. Pourquoi tu n’as pas essayé sur le portable d’Amanda ou tout simplement, pourquoi n’est tu pas venue en Australie ? C’était bien le seul endroit où ont pouvais me trouver. » Dis-je en soutenant son regard. « Tu n’as pas t’expliquer Anastasia. Tu as refait ta vie et je le comprends très bien, la vie continue de rouler. » Dis-je simplement suite à ce qu’elle venait de me dire. « Tu as le droit d’aimer de nouveau, je ne t’en voudrais pas. Je suis content d’avoir fait partie de ta vie amoureuse, de t’avoir fait vivre tout ce que l’on a vécu. Je sais que tu ne m’oublieras pas et sa me satisfait. Te souviens-tu lorsque je te disais que s’il n’avait pas de dispute dans un couple, c’est que le couple ne s’aime pas réellement. Il doit y avoir des disputes, ce n’est pas toujours beau, mais avec le temps tout s’arrange. Je suis heureux de te revoir en amour. » Oui, j’étais heureux de la voir sourire de nouveau pour un homme, l’aimer comme moi je l’ai aimé.

Je savais bien que j’avais fait du mal à Hannah, lorsque j’étais parti l’autre matin. Je n’avais pas l’intention de partir ce matin-là, mais avec ma sœur qui m’avait appelé en pleure, je ne pouvais rester. Je suis partie sur un coup de tête sans penser aux conséquences et au fait que je blesserais mon ancienne petite amie. Hannah avait été la première femme dont j’étais tombé amoureux et dans aucun de mes souvenirs, elle n’en faisait pas partie. La seule chose dont j’aurais eu envie de changer, c’est le fait que mes parents n’ont jamais apprécié Hannah pour je ne sais quelles raisons. Ils n’étaient pas d’accord avec cette relation, alors qu’il le devrait puisque c’était la fille qui me rendait heureux. Jamais je n’avais laissé Hannah pour autant, je me contrefichais de ce qu’ils pouvaient bien dire d’elle, je l’aimais plus que ma propre sœur, elle me rendait heureux. Tout ce que j’avais en tête, c’était d’économiser assez d’argent pour que nous partions, en appartement tous les deux, vivre notre vie sans l’avis de mes parents, personne d’autre qu’elle et moi, qu’Hardannah. Nous avions été un couple pendant presque 7 merveilleuses années et je lui avais donné tout l’amour que je pouvais posséder. Bien avant de devenir ma copine, nous étions amis, des voisins. Elle m’avait expliqué qu’elle revenait d’un long voyage en Europe dans cinq ans, que tout le monde l’avait oubliée et qu’elle était arrivée dans une école où elle ne connaissait personne. Être la nouvelle n’était pas toujours facile, j’avais fait en sorte qu’elle se sente bien. Plus nous passions du temps ensemble, plus notre amitié grandissait, nous étions à présent des meilleurs amis qui passaient tous leurs temps ensemble et chaque jour, on apprenait à se connaître davantage et puis les choses ont rapidement changé. Je ne voulais plus Hannah de la même façon, je l’appréciais plus que je le pensais. Je la complimentais tous les jours, j’essayais toujours de la faire rire, sourire. Le plus dur fut notre séparation après la mort des parents Hannah, mes parents adoptifs. De la savoir à New York, seule, sans que je puisse faire quoi que ce soit, me faisait mal. Je ne pouvais pas la consoler le soir lorsqu’elle pleurait en plein milieu de la nuit, je ne pouvais pas lui dire que tout va bien aller que je suis là. J’avais fait réapparition dans sa vie après 15 mois d’absence et disons que ça ne c’était pas bien passer, j’avais essayé de lui parler une première fois, mais elle n’a rien voulu savoir puis grâce à l’aide de ma petite sœur, Amanda, Hannah, avait bien voulu avoir une discussion tous les deux, je devais m’expliquer, pourquoi j’étais parti. Elle me laissait entrer dans sa maison et je m’expliquais pourquoi j’étais parti ce matin-là, sans donner d’explications. Savoir qu’Hannah pensait que c’était une sorte de vengeance de ma part, me fit mal, je ne serai jamais capable de lui faire une chose pareille. Pas à cette personne en tout cas, je tenais trop à elle. « Je sais très bien, ce que l’alcool a pour effet. Je l’ai testé avant toi, jusqu’au jour, où il a fallu que j’appelle ma sœur, qui est mineur, pour qu’elle vienne me chercher dans un bar pour éviter que je fasse de bêtise. » Dis-je en la regardant. « J’ai essayé de la refaire, mais c’est plus dur que je l’aurais pensé, je ne veux pas te perdre non plus Anastasia, tu comptes beaucoup pour moi aussi, always and forever. Ce n’est pas pour rien que je suis ici aujourd’hui. » Dis-je en faisans de la place lorsqu’elle s’installait sur le même canapé que le mien. « J’essaie encore aujourd’hui de ne pas l’oublier, il m’a beaucoup aidé lorsque nous avions des disputes dans notre couple avant. » Dis-je avant d’entendre des pleures venant du baby phone et Hannah me dire qu’elle revenait. Hannah revenait avec un petit bout de chou dans les bras, puis s’installait à la même place que tout à l’heure. « Bonjour Carter, tu ressembles beaucoup à ta mère. » Dis-je, en voyant qu’il me regardait dans les yeux. « Tu as fait tu beau boulot Anastasia, il est magnifique. » Dis-je, en déposant un baiser sur la joue d’Anastasia pour la félicité. « Je peux ? » Dis-je demandant la permission de le prendre et de faire connaissance avec lui.